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Cumulonimbus capillatus (11/24)
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Neige ou grésil à Dole (39) le 31 juillet 2025 à 5h47 – Preuves photo/vidéo
Cers a répondu à un sujet de Blot Pascale dans Questions - réponses sur la météo
Dans le visible, la mer ressort bleue (gros volume d'eau et maximum de réflectance dans les courtes longueur d'onde de la fenêtre visible), mais un jet d'eau apparait blanc. Le plan d'eau sur l'image, du fait de la réflectance quasiment nulle de l'eau dans le proche IR, apparaît noir (forte absorption). La végétation a une réflectance relativement élevée, donc elle apparaît blanche. Pour les gouttes ou gouttelettes d'eau d'un jet ou d'une bruine, l'épaisseur traversée est faible et il y a diffusion de rayonnement. -
Suivi du temps dans les régions méditerranéennes - Août 2025
Cers a répondu à un sujet de Météo78 dans Le temps en France
Bonjour, je présente rapidement un cas de supercellule qui a circulé en mer au large de Port-Cros en fin de matinée. Sur la figure ci-dessous, représentant la réflectivité Z (à gauche) et la vitesse radiale V (à droite), à 11:10 (en haut) et 11:40 (en bas) issues du radar de Collobrières, on identifie bien les forts échos et le dipôle de rotation cyclonique (dans le cercle noir, vitesse vers le radar en vert et dans le sens opposé en rouge). Le contexte météorologique est particulièrement favorable à des orages modérés à forts dans cette région de Méditerranée. La figure suivante illustre l'environnement dans lequel s'est formée la supercellule, située après 9 h UTC dans le carré rouge (l'enclume de l'orage apparaît comme une signature blanche sur l'image vapeur d'eau). L'image vapeur d'eau permet de localiser au-dessus d'une large partie sud-ouest de la France l'anomalie basse de tropopause, dont les contours coïncident avec le contraste de couleur gris/blanc correspondant à un fort gradient d'humidité et de vorticité potentielle. Le cut-off low d'altitude est associé à un jet streak (vent à 40 m/s, contours jaunes) des Pyrénées au golfe du Lion, engendrant un accroissement du cisaillement vertical de vent en profondeur et une divergence du vent en haute troposphère dans la région de sortie du jet, en aval. Une dépression de surface est centrée à l'ouest de la Sardaigne, et les isothermes rapprochées à 850 hPa (en violet) indiquent un front. La convergence de basse couche et le soulèvement qui en résulte, au sein d'une atmosphère instable, sont propices au déclenchement de la convection profonde entre Corse et PACA. Le radiosondage d'Ajaccio montre un profil vertical effectivement très instable et bien cisaillé entre la surface et 6-8 km d'altitude (le cisaillement est proche de 20 m/s et tournant), rendant possible le développement d'orages rotatifs ou supercellulaires au-dessus de la mer chaude et humide. La forte CAPE (plus de 3000 Jkg) est aussi due à un gradient thermique vertical élevé jusqu'à 550 hPa, de l'ordre de 8 K/km. On note quand même un gradient marqué de point de rosée au voisinage du sol, donc les parcelles d'air dans la couche limite sont moins instables ; la MLCAPE est plus faible d'ailleurs, inférieure à 800 J/kg.- 971 réponses
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Je suis d'accord avec ce qui est dit au-dessus. Sur 3 jours, d'après cet outil, on a eu un outbreak majeur sur la France. En ce début de soirée encore, l'animation montre un défilé de supercellules... Une trentaine de supercellules aujourd'hui ? Le prototype est une bonne idée, le problème c'est qu'en l'état il ne sert pas à grand chose, sinon à repérer grosso modo les orages les plus intenses et évaluer leur déplacement à très court terme. Car si d'après Météo-France il identifie 95 % des supercellules, la plupart des orages identifiés comme supercellulaires par l'algorithme ne le sont pas, il ne permet pas de distinguer les supercellules des autres types d'orages. Je me demande comment l'algorithme fonctionne, ce serait intéressant d'avoir de la documentation ou des infos à ce sujet.
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Oui Non. La proportion absorbée par la surface est donnée par le produit de l'émissivité et du flux de rayonnement atmosphérique. Autrement dit, un sol enneigé absorbe en grande partie le flux de rayonnement thermique en provenance de l'atmosphère, puisque son émissivité est forte. Mais il renvoie une grande partie de l'énergie solaire en journée, puisque son albédo est élevé.
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J'insiste, c'est pas pour polémiquer à tout prix, mais tu fais erreur. Le bilan énergétique à la surface peut s'écrire comme ci-après : (source MF, J. Coiffier) Dans cette équation, les flux radiatifs (solaire + infrarouge) équilibrent les flux turbulents et le flux G en provenance du sol. Le premier terme représente le rayonnement solaire net, qui est fonction de l'albédo (la surface réfléchit une fraction de l'énergie solaire reçue). De nuit, ce terme est nul. Le flux de rayonnement infrarouge émis par la surface est représenté par le quatrième terme ; il est fonction de la puissance quatrième de la température de la surface Ts (loi de Stefan) et de l'émissivité de la surface (qui dépend de la nature de la surface). Le deuxième terme représente le rayonnement atmosphérique net : la surface reçoit le flux de rayonnement émis par l'atmosphère (qui peut être paramétré de différentes manières en déterminant l'émissivité atmosphérique), et absorbe une partie de ce flux qui est proportionnelle à son émissivité thermique.
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Je pense que tu te trompes. L'albédo, c'est la fraction du flux d'énergie solaire renvoyée, alors que l'émissivité mesure la capacité à émettre ou absorber le flux de rayonnement infrarouge. Pour une surface donnée, l'émissivité et l'albédo peuvent être très différents. La neige a un fort albédo et une forte émissivité. De nuit, il n'y a pas de Soleil. La surface reçoit/absorbe un flux de rayonnement atmosphérique infrarouge, et émet un rayonnement infrarouge, en fonction de l'émissivité thermique et de la température, pas de l'albédo.
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Il me semble qu'il confond albédo et émissivité ... Le rayonnement infrarouge émis par la surface ou par l'atmosphère dépend de l'émissivité, pas de l'albédo.
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Automne Hiver 2024/2025 dans les Massifs de l'Est
Cers a répondu à un sujet de castres dans Le temps en France
Bonjour, Voici quelques photos des paysages enneigés. J'en ai bien profité, en tout 35 km de marche et pas moins de 1700 m de dénivelé sur deux jours : vendredi dans le secteur Petit Ballon, et le lendemain autour du Grand Ballon. Au départ de Linthal vers midi, la température avoisine 0 °C ; les sols sont gelés, pas une trace de neige dans l'herbe mais des moutons : Les premières traces de neige apparaissent vers 650 m d'altitude, puis en montant encore l'enneigement devient continu : L'ambiance est froide et lumineuse sur les hauteurs ; raquettes aux pieds, je marche à présent dans une hauteur de neige plus importante, tandis que le soleil joue à cache-cache avec les nuages : Jolie vue sur les crêtes vosgiennes au loin, depuis le pied du Petit Ballon : Les sapins sont bien enneigés, la neige a durci en surface sur les pentes du versant nord-est du Steinberg : Avant de redescendre en forêt à la frontale et accompagné par un croissant de Lune, je profite du crépuscule au col puis au sommet du Petit-Ballon, le ciel est parfaitement dégagé : Le lendemain, le soleil est encore présent à mi-journée sur les Vosges enneigées : Le ciel se voile progressivement dans le courant de l'après-midi, à l'approche du front chaud ; le lac du Ballon est gelé et recouvert de neige : En forêt, la végétation est figée par la neige : -
Du 06 janvier au 12 janvier 2025 - Prévisions météo semaine 2
Cers a répondu à un sujet de Nico 14 dans Evolution à plus long terme
Que de commentaires sur les sorties modèles et de run par run, çà manque d'analyses météo.- 510 réponses
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Les anticyclones les plus puissants de l'histoire ?
Cers a répondu à un sujet de Victor hurricane tempête dans Questions - réponses sur la météo
Il faut distinguer l'échelle des systèmes et les mécanismes de formation impliqués (un anticyclone thermique peut être d'échelle synoptique). Les anticyclones thermiques en Sibérie, systèmes barotropes "à coeur froid" effectivement quasi-stationnaires ou peu mobiles se forment comme suit : le refroidissement intense et sur une zone étendue de l'air, lié au bilan radiatif négatif de la surface, implique une diminution des épaisseurs et une élévation de la pression au sol. Le gradient de pression qui apparaît alors induit un vent dirigé des hautes vers les basses pressions, et une subsidence par conservation de la masse. A l'échelle synoptique, la circulation divergente en basse couche se met en équilibre géostrophique (l'écoulement suit les isobares dans le sens des aiguilles d'une montre). -
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Du 09 décembre au 15 décembre 2024 - Prévisions météo semaine 50
Cers a répondu à un sujet de DoubleKnacki dans Evolution à plus long terme
En mettant de côté l'organisation des différents forums, je tiens à préciser néanmoins que les observations sont indissociables des produits modèles pour établir une prévision, il faudrait systématiquement débuter par une analyse de la situation présente avant de foncer tête baissée dans les cartes des modèles. Les modèles de prévision sont indispensables au prévisionniste, mais la prévision ne se limite pas seulement à la description de sorties modèles. Pas plus que les observations ne se limitent à citer les observations de telle ou telle station météo. Il faut analyser, relier ce qu'on voit à la théorie, à des concepts. Les observations présentes et passées peuvent permettre de déterminer des tendances, en raisonnant au regard des processus physiques/dynamiques qui gouvernent l'atmosphère. Tendances qui permettent parfois de dégager des scénarios, et de discriminer entre scénarios simulés faux/improbables et scénarios simulés plus probables. -
Du 18 novembre au 24 novembre 2024 - Prévisions météo semaine 47
Cers a répondu à un sujet de Nico 14 dans Evolution à plus long terme
Sur la carte ci-dessous, on a une superbe signature de l'advection chaude à 850 hPa aujourd'hui, des Iles britanniques au nord de la France: - fort gradient de température au niveau du front chaud lié à la dépression synoptique ; - isohypses peu espacées (vent relativement fort) ; - isothermes et isohypses se coupent quasi-perpendiculairement. En comparant le sondage de Trappes à 0h la nuit dernière avec le sondage prévu AROME la nuit suivante, soit 24 h plus tard, on note bien le renforcement du vent et le décalage de la courbe d'état (en rouge) vers la droite. La rotation à droite du vent entre la surface et 700 hPa, est effectivement reliée, via l'équilibre du vent thermique, à une advection chaude. -
Les plus forts jet observés en France ?
Cers a répondu à un sujet de Victor hurricane tempête dans Phénomènes météorologiques violents
Trêve de plaisanterie , ce que tu appelles dépression mère est en fait une dépression ou un thalweg synoptique (de large dimension horizontale), avec éventuellement plusieurs dépressions transitoires de plus petite dimension imbriquées, plus ou moins creuses. Ne pas confondre la notion d'échelle spatiale et la pression au centre. L'interaction barocline explique la formation de la plupart des tempêtes à nos latitudes. Une tempête se forme comme suit, pour faire simple : 1) Il faut un fort gradient de température horizontal (= baroclinie), généralement nord-sud, associé (via la relation du vent thermique) à une forte variation du vent sur la verticale. D'où le maximum de vent d'ouest à la tropopause et le courant-jet, qui laisse l'air froid dépressionnaire à sa gauche et l'air chaud anticyclonique à sa droite. 2) Une petite anomalie de pression en surface (un minimum de pression) circule dans cet environnement barocline et perturbe l'atmosphère. Pourquoi ? Car les advections de température/vorticité liées à la circulation dépressionnaire contredisent l'équilibre du vent thermique. L'atmosphère y répond en générant des mouvements verticaux et du vent (l'énergie potentielle due à la baroclinie est convertie en énergie cinétique), qui conduisent finalement au développement de la perturbation initiale. 3) En sortie gauche de jet, on observe de la divergence du vent et des ascendances. L'interaction barocline entre l'anomalie précédente et une anomalie cyclonique d'altitude située juste en amont permet au creusement de s'amplifier davantage, car les mouvements ascendants associés à chaque anomalie se combinent et le tourbillon cyclonique se renforce par étirement. La pression baisse rapidement, le gradient de pression augmente, le vent augmente. Voilà, çà complète de façon sommaire l'explication précédente de @Pan qui était bonne. -
Les plus forts jet observés en France ?
Cers a répondu à un sujet de Victor hurricane tempête dans Phénomènes météorologiques violents
As-tu une recommandation de lecture pour approfondir le sujet ?