Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Youri

Adhérent Infoclimat
  • Compteur de contenus

    1 808
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Youri

  1. Salut, ça fait un bail Effectivement, c'est bien GFS qui n'est pas fiable... Windy est un site que je connaissais déjà, et que j'adore en fait, mais que j'évite d'utiliser en raison de sa gourmandise en volume de données mobiles, dont les forfaits sont à un prix exorbitant ici, du style 15 € par mois pour un forfait de 4 Go douteux... ramené au niveau de vie du coin, c'est un peu comme si on payait 150 ou 200 € en France, quoi. Effectivement, un coup d'oeil me permet de voir que ECMWF est le plus fiable, en tout cas en ce moment, car même au niveau des températures, entre GFS qui parle de 40°C à 13h et de Td proches de 0°C, ICON qui parle de 36°C, et ECMWF qui se contente de 34°C et une Td autour de 15 à 20°C, force est de constater que c'est ECMWF qui est juste, car il fait effectivement 34°C avec une Td de 21°C... Je me demande la raison de ce "bug", étant donné qu'il était plutôt fiable côté Burkina. Peut-être la densité des stations de mesure ? Car j'ai cru comprendre, moi qui n'y connaît pas grand chose au fonctionnement des modèles, que les conditions initiales étaient calculées à partir des stations météos sur le terrain, pour que l'estimation des conditions futures puisse ensuite être faite. Et dans ce cas, le réseau de stations (en tous cas disponibles sur internet) en Afrique Centrale est vraiment très peu dense... Pour ne pas dire inexistant, limités aux aéroports des capitales. Tandis qu'en Afrique de l'Ouest c'est un peu mieux même si toujours peu dense... Mais dans ce cas, sur quoi se baserait ECMWF pour être plus fiable... Parce que, quand-même, se gourer à ce point à H+0, 6°C d'écart en T° et presque 20°C d'écart en Td, c'est royal... Cela dit, le fleuve Oubangui n'est certainement pas étranger à ces Td élevées. Il existe des micro-climats perceptibles en saison sèche (beaucoup moins en saison humide), car dimanche soir, au coucher du soleil, en nous baladant, nous traversions les quartiers bas les plus proches des berges qui étaient bien frais et humide (alors qu'il avait fait très chaud dans la journée), et en remontant un peu sur les quartiers plus élevés, brusque claque de chaleur jusqu'à la maison, avec à vue de nez 5 gros degrés de plus et certainement une humidité divisée par deux. L'Harmattan n'étant pas un vent très régulier par ici (même par rapport à sa direction), il a du mal à apporter une sécheresse homogène et généralisée. Il semble que, vu la situation de Bangui dans une cuvette, l'Harmattan vienne parfois de l'ouest ou du nord-ouest, sans doute dévié par les collines ou d'autres effets locaux, surtout lorsque le F.I.T n'a pas pénétré profondément au sud de l'Oubangui, ce qui fait que parfois, il n'est pas toujours aisé de connaître le moment précis de la bascule du vent. Les conditions d'humidité et de température sont souvent "bâtardes" avec parfois des valeurs de Td qui restent autour de 15°C, un vent tantôt mou, tantôt plus marqué, qui nous donne toujours l'impression d'être entre deux chaises, un ciel qui reste chargé de cumulus et une forte chaleur, un peu comme si nous étions perpétuellement bloqué à la transition entre la saison des pluies et la saison sèche. Au Burkina, cette phase de temps chaud, de Td fluctuantes et de vent pas très bien établi ne dure que quelques jours en octobre, et quelques semaines en avril et mai, tandis qu'ici, elle dure parfois presque toute la saison sèche, avec quelques périodes d'Harmattan bien établi, mais aussi quelques périodes orageuses. Cela varie aussi selon les années, car en bientôt deux saison sèches passées à Bangui, j'ai deux scénarios bien différents... Entre la mi-décembre 2022 et la mi-janvier 2023, le F.I.T s'est véritablement enfoncé plus au sud, et là l'Harmattan était bien marqué. Bien que les nuits restaient calmes, fraîches et humides en raison sans doute du fleuve et de l'inertie de la végétation, le vent se levait brusquement, plein Nord, vers 9 - 10h du matin, et persistait jusqu'en fin d'après-midi avant de tomber de nouveau. Depuis la fin janvier en revanche, nous sommes à nouveau bloqués dans des conditions mi-figue, mi-raisin, ou plutôt, devrais-je dire, mi-mangue, mi-ananas... L'année dernière, en revanche, à la fin décembre 2021, c'était différent, car quand je suis arrivé le 26/12, il avait plu la veille, et l'Harmattan ne s'était levé que la veille du Nouvel An. Par contre, il avait persisté pratiquement non-stop durant les deux mois de janvier et de février, sans aucune manifestation orageuse avant les tout derniers jours de février. Autrement dit, l'Harmattan apparaît bien tous les ans, sans faute, mais il est d'une durée et d'une intensité variable. Il a toujours voix au chapitre entre décembre et février, mais est rarement le maître incontesté.
  2. Bonsoir à tous... Malgré que GFS nous place, même à H+0, en zone d'air sec saharien, avec des Td proches de 0ºC, la réalité est en fait tout autre... Toute la journée l'air fut plutôt extrêmement lourd, avec des Td supérieures à 20ºC, et ça a cumulifié et tourné à l'orage, brève ondée encore une fois, à mon avis moins d'un demi millimètre... Mais ça contraste quand même avec cette carte, qui nous place en plein Harmattan (c'est ce qui est modélisé depuis plusieurs jours), je ne m'attendais donc pas du tout à une telle évolution... Une erreur de plusieurs centaine de kilomètres pour ce qui est de la position du F.I.T... Au lieu d'être à 200 ou 300 km au sud de notre position, il semble, vu l'évolution du temps, être plutôt à peut être quelques dizaines, voire une centaine de kilomètres vers le nord !
  3. Bonjour à tous... Oui je suis toujours à Bangui, mais en plein projets... Du coup ça fait un bail que je n'ai pas posté. Alors, petit briefing pour amorcer une reprise de posts plus réguliers ! La saison pluvieuse s'est prolongée jusqu'à la troisième décade d'octobre avec des pluies quasi-quotidiennes. Puis, brusque calme ensuite pendant la dernière semaine d'octobre, petite reprise ensuite sous forme de lignes de grains venteuses, avec des coups de poussière suivis de pluies peu copieuses, avec beaucoup de malchance en ce qui concerne notre quartier. Il est clair que novembre a été déficitaire sur Bangui, avec, même sans pluviomètre, à mon avis à peine la moitie du cumul mensuel normal (qui est d'un peu moins de 100 mm). À la fin du mois et au début décembre, j'ai observé un nombre assez important d'orages secs (parfois plusieurs soirs de suite), avec une activité électrique soutenue mais pas une goutte de pluie (en tous cas chez nous). Puis la saison sèche s'est vraiment installée courant décembre, avec un ciel clair et une offensive d'Harmattan se prolongeant jusqu'au 15 janvier environ, une fraîcheur nocturne (18ºC souvent le matin à l'aéroport), et des journées agréables, autour de 32 - 34ºC secs et aérés donc supportables. Beaucoup de fumée et de chutes de filaments de cendre tout au long de cette période. Chose habituelle, que j'ai observé également l'année dernière à la même période. Feux de brousse de défrichage aux alentours, fumée des foyers piégée par une situation d'inversion... Depuis le 20, il s'est mis à faire très chaud, jusqu'à 37-38ºC en journée et des nuits beaucoup moins fraîches, arrêt de L'Harmattan, retour d'un air lourd, pointes de TD à 24ºC, et même encore un orage sec, le premier de 2023, en fin de semaine dernière. Et là, aujourd'hui en fin d'après-midi, formation d'orages et cette fois gros coup de vent, beaucoup de poussière, une brève averse et un air bien rafraîchi. Ce soir d'autres foyers orageux se sont formés, il pleut faiblement à modérément depuis une bonne heure. C'est exactement un mois plus tôt que l'année dernière, où la première pluie significative avait eu lieu le dernier jour de février. On voit qu'on n'est plus à Ouaga... La saison sèche est loin d'être absolue, les périodes d'Harmattan sont entrecoupées, il suffit d'une petite remontée du F.I.T pour que ça tourne à l'orage. Et surtout, le mois de décembre et janvier sont nettement plus chauds, vu que nous sommes moins sous l'influence de L'Harmattan... Il est vrai qu'en mars et avril, quand le Sahel commencera à suffoquer, nous serons en revanche en train d'entrée dans la saison des pluies. Donc on ne se plaint pas, le pic de chaleur est beaucoup plus précoce, mais évidemment bien moins marqué qu'au Burkina, bien que l'humidité le rende tout de même bien pénible certains jours... Au menu des prochains jours, retour d'un temps de saison sèche avec offensive d'Harmattan, sans doute de courte durée, mais par contre des températures pouvant grimper jusqu'à 39ºC.
  4. Merci, effectivement, c'est ma chance, alors ! Bien que j'admire souvent les levers / couchers de soleil, c'est la première fois de ma vie qu'une tâche solaire me saute ainsi aux yeux. Je vais encore y faire attention dans les prochains jours. Comme nous sommes en saison sèche et qu'il y a beaucoup de fumées et autres particules dans l'air, cela donne l'occasion d'observer le soleil à l’œil nu plus longtemps que le reste de l'année: le disque solaire ne fait plus mal aux yeux assez longtemps avant son coucher et idem après son lever. Bien entendu à 4°N, je ne risque pas d'observer d'aurore, même dans le cas de l’Éruption du millénaire !!!
  5. Bonjour à tous depuis Bangui... Ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds sur le forum, et tout particulièrement dans cette section, étant bien trop proche de l'équateur pour que l'activité solaire puisse avoir un quelconque effet visible dans la région... Enfin jusqu'à aujourd'hui, où en admirant le coucher de soleil, je repère un petit point noir près du centre du disque solaire. Après m'être assuré que cela ne venait ni de mes yeux, ni d'un aéronef située dans l'axe du soleil couchant, je me suis demandé s'il était possible qu'une tâche solaire soit suffisamment grosse pour être visible à l'oeil nu. En vérifiant vite fait les sites de météo spatiale, j'ai vu qu'il y avait effectivement une assez grosse tâche près du centre actuellement, mais de là à la voir à l'oeil nu, j'ai quelques doutes, je ne pense pas qu'une planète passe devant le soleil en ce moment, je l'aurais vue sur mon appli de planétarium... Très malheureusement, impossible d'immortaliser avec ma caméra de smartphone à deux balles... 😄. J'en appelle donc à la communauté pour voir s'il y a des observations similaires et si c'est tout simplement possible.
  6. Bonjours à tous ! Ciel dégagé au lever du soleil, 22ºC puis ça s'est rapidement embrumé : Puis ça s'est re-dégagé : Hier en fin d'après-midi... On voit bien que la pluie n'est pas au chômage par ici :
  7. Bonjour à tous ! De retour à Bangui, toujours sans station, mais cela ne m'empêchera pas de commenter le temps qu'il fait et de partager quelques photos et actualités en "live". Arrivée hier matin sous un ciel très nuageux, deux grosses averses en cours d'après-midi, dans un air pas trop chaud (entre 25 et 28°C maxi). Cette nuit, le temps était calme jusqu'à 2h du matin, puis le tonnerre a grondé plusieurs fois, mais il n'a pas replu. À plus tard !
  8. Bonjour à tous, Mes excuses, je suis actuellement en France, et ce, depuis un bout de temps (fin avril), je suis repassé par le Burkina entre fin juin et fin juillet, (j'ai même fait une petite MAJ sur le topic de Ziniaré) je devrais retourner sur Bangui fin août... Ça bouge beaucoup pour moi, en ce moment. Effectivement, mes amis sur place m'en ont parlé... Courage à eux, surtout à ceux qui y ont perdu leur maison... Malheureusement, les constructions ne sont souvent pas à la hauteur. On a le même problème aussi au Burkina, avec les maisons faites en briques de terre crue (banco). Si l'enduit est mal fait ou trop vieux, ou si la fondation n'est pas solide, la répétition de fortes pluies fait systématiquement des dégâts. Chaque année, c'est malheureusement plus ou moins pareil. Même à Ziniaré, où j'ai passé 9 saisons des pluies, à chaque fois, à un moment ou un autre, on entend parler de maisons qui s'écroulent. Évidemment, les événements de septembre 2009 à Ouaga, où il était tombé plus de 250 mm en quelques heures, sont ceux qui ont fait le plus parler d'eux, vu que c'est tombé sur l'endroit le plus peuplé du Burkina Faso. Sur Bangui, c'est souvent entre août et octobre, qu'il y a pratiquement chaque année des dégâts de ce côté-là. Mais fin juillet, c'est un peu tôt. Les maisons construites en briques de terre cuite, elles, sont bien plus résistantes. Mais bien entendu, le prix de la construction n'est pas le même. Mais dans un environnement où les pluies diluviennes sont récurrentes, c'est un mal nécessaire, sous peine de devoir reconstruire sa maison tous les 5 ans... voire plus souvent encore. Quand on regarde bien, en Afrique (mais pas que), c'est très souvent dans les grandes villes qu'il y a ce genre de problèmes. Les gens construisent un peu partout et n'importe comment, sans forcément prendre en compte le fait que la zone soit inondable ou trop exposée... souvent au mépris des règles et des lois d'urbanisme... Des gens s'installent parfois un peu n'importe comment, et la suite, on la connaît... Plusieurs fois, pendant que j'y étais, il y a eu des conflits, les services d'urbanisme venaient avec des bulldozers pour raser des constructions hors-la-loi. C'est triste pour les gens qui y vivent, mais malheureusement... Si ce ne sont pas les bulldozers, c'est la pluie qui finit, en son temps, par faire le travail. Une fois à Ouaga, il y avait un vendeur de voitures qui, surpris un beau matin par une forte pluie, n'a pu qu'assister, impuissant, au spectacle de ses voitures qui voguaient au fil de l'eau... Perte totale... Mais lorsqu'on s'installe à côté d'une ravine, à quoi s'attend-on ? Ce sont pourtant des risques naturels, qui, chaque année, à peu près à la même époque, apparaissent. Mais les gens ont parfois une manière d'agir bien étrange. Alors, bien sûr, ce n'est pas toujours leur faute... Mais dans bien des cas, l'impact de ces tristes événements pourrait être largement minimisé. D'autant plus que les femmes, les enfants, les personnes âgées qui se retrouvent à la rue, eux, se retrouvent les tristes victimes de décisions que quelqu'un d'autre a pris pour eux. Mais bon, c'est un autre sujet. Ça, c'était le "coup de gueule" du jour ! Disons, qu'après près d'une décennie dans ce milieu, on ouvre les yeux sur certaines choses. Et on ne s'étonne plus vraiment de certains malheurs, quand on voit comment ça se passe au quotidien et comment c'est géré. Les conseils, les avertissements, les lois... surtout dans ce domaine-là, ce n'est pas fait pour "embêter" les gens, mais plutôt pour leur sécurité. Mais quand c'est allègrement et quotidiennement balayé et ignoré, après, il est plus difficile de se dire "Oh, quelle tragédie !" Dans les villages, comme je le disais plus haut, les constructions ne sont pas serrées ainsi, les chefs coutumiers pensent aux risques naturels, qui, comme je le disais, ne sont pas nouveaux (même si le changement climatique a tendance à exacerber les extrêmes) avant d'entreprendre certaines choses. Alors qu'en ville, c'est souvent la course à l'argent... à n'importe quel prix ! Enfin, là on sort du sujet. Mais c'est lié, malheureusement, c'est lié. A Ziniaré, au Burkina, les locaux que nous louons et qui sert de base pour l'école que nous animons, à chaque saison des pluies, l'eau remonte par le bas, les murs s'imbibent d'eau, la peinture se décolle, parfois même (je jure de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité) des plantes poussent, sur le mur, côté intérieur (eh bien, oui, quand on utilise du sable mélangé à de la terre, avec bien trop peu de ciment, pour fabriquer des parpaings, pour construire, qu'il n'y a aucune dalle qui isole les murs du sol à proprement parler, et que l'eau remonte par capillarité, on a des conditions favorables pour la germination des plantes... Il faudra que je vous trouve une photo... Sans parler des fissures partout... La propriétaire de nos locaux s'est bien faite avoir par les entrepreneurs qui ont construit le bâtiment. On la connaît bien, cette dame, elle en pleure, de voir comme sa maison vieillit... une maison construire en 2015 !!! Malheureusement, tout est à l'image de ça... Des cas comme ça sont loin d'être isolés. Bon, fin du HS, désolé, mais ces problèmes d'inondation ont ravivé en moi cette incompréhension, ces problèmes que nous rencontrons au quotidien... c'est hors sujet sans vraiment l'être... Toujours est-il que le climat, lui, est incorruptible. On ne corrompt ni la pluie, ni le vent, ni les autres éléments naturels. Certains feraient bien de s'en rappeler !!!
  9. Bonjour à tous ! De retour à Ziniaré pour les vacances qui s'annoncent. Avec 4 mois à Bangui et 2 en France, on peut dire que j'ai bien bougé... d'où l'absence de nouvelles pendant quelque temps. Ici la saison des pluies démarre assez timidement. Comme souvent, il a plu en mai et juin, mais pas de manière suffisamment régulière / abondante pour débuter sereinement la campagne agricole 2022. De gros paquets pourtant prometteurs sur le satellite ne donnent pas, dans les faits, de cumuls pluviométriques significatifs sur de grandes superficies. Hier donc, 35 °C et grand soleil. Ce matin, de l'orage, mais, je dirais au jugé moins d'1 mm de pluie. Au moins, il fait bon : actuellement, 28 °C à l'aéroport à 14 h et ciel fortement voilé, ce qui reste des orages de ce matin.
  10. Merci à toi @dann17 ! En effet, la principale caractéristique du climat de Bangui est que, si sa saison humide est très longue, elle n'est pas très intense, mais en revanche la pluviosité est toujours régulière d'avril à novembre. Mars est plus contrasté selon les années. Cela ne fait que quatre mois que je suis ici, mais le fait de remonter les séries sur ogimet confirme qu'il se passe généralement 2 ou 3 jours entre chaque épisode pluvieux, sauf en tout début et fin de saison ou ce délai peut monter à une semaine (mars et novembre) mais quoiqu'il arrive il pleut quand même pendant ces mois. Donc le début et la fin de la saison sont plutôt réguliers par rapport à la ou j'étais avant. Il y a un premier maximum peu évident en avril et mai, un très relatif creux en juin suivi d'une reprise en juillet et août avant un second maximum nettement plus marqué en septembre et octobre ou là, les pluies sont quasi quotidiennes et où l'on dépasse les 200 mm. J'imagine que la relative "faiblesse" des totaux pluviométriques pourrait être liée aux facteurs combinés suivants: -L'éloignement de l'océan, ce qui ne favorise pas une pluviosité de type "mousson" avec des pluies extrêmes comme on en voit sur les côtes camerounaises ou ouest africaines lorsque le vent souffle perpendiculairement à la côte, mais ne permet du coup que le développement d'une activité orageuse continentale "classique", certe quasi quotidiennement quand la saison le permet, mais pas d'une force spectaculaire non plus. -L'absence de relief favorisant particulièrement la convection dans notre zone (ce qui n'est pas le cas de l'ouest du pays, qui, bien que connaissant une saison des pluies plus courte, a des totaux annuels plus élevés que nous). Le creux de juin est assez difficile à décoder car très relatif, et surtout, il survient alors qu'à la même latitude en Afrique de l'ouest, on assiste au contraire au maximum absolu de pluviosité annuelle (grande saison des pluies) mais le plus étrange est le fait que, juillet et août sont moins pluvieux sur les côtes méridionales d'Afrique de l'ouest en lien avec la remontée vers le nord de la ZCIT, (petite saison sèche) mais pas ici ou la convection se maintient, voir se renforce malgré les températures plus fraîches et la normalement plus grande proximité de l'anticyclone de l'hémisphère sud... Et le second maxima, en septembre et octobre, est bien plus marqué que le premier, alors qu'en Afrique de l'ouest c'est exactement l'inverse...
  11. Effectivement, l'absence totale de commentaires de ta part depuis que j'ai ouvert ce nouveau sujet m'a quelque peu surpris. Je ne m'étais pourtant pas douté que tu ne l'ai pas vu, mais en fait c'est vrai que c'est entièrement ma faute maintenant que j'y réfléchis un peu. Nous n'avons effectivement pas la même manière de naviguer sur les forums d' Infoclimat: j'ai pour ainsi dire dans mes favoris la page de la catégorie Observations : Afrique, qui me permet donc de voir en un clic tout ce qui s'y passe, mais j'aurais du me douter que tu étais sans doute abonné seulement à mon topic des cette catégorie... Vu que tu es probablement plutôt dans la partie climatologie. Manque tout bête de perspective de ma part... Comme la plupart de ceux qui me suivaient sur ce topic m'ont presque immédiatement suivi sur l'autre, je ne me suis même pas posé de questions, alors qu'effectivement c'est une évidence maintenant que j'y pense!!! De plus, mon départ a été assez mouvementé. Je devais initialement partir le 8 novembre. Malheureusement positif au COVID au test que j'ai du faire 48 h avant, j'ai bien évidemment été assez choqué car c'était inattendu et je me sentais très bien. Toujours avec une santé de fer (enfin en apparence), j'ai retente ma chance pour le 17 novembre, mais toujours positif. J'ai donc, découragé, suspendu mon billet d'avion et décide d'attendre un mois entier afin d'éviter de multiples tentatives et d'avoir à payer autant de pénalités de report de billet de dernière minute, ce qui m'a amené au 26 décembre. J'ai finalement développé des signes en toute fin novembre, et bien qu'il n'y ait rien eu de grave, mon odorat a mis jusqu'à février pour redevenir à peu près normal, et encore, je soupçonne qu'il reste encore quelques progrès à faire pour que tout soit réellement comme avant. Inutile de dire qu'avec tout cela, j'avais un peu la tête ailleurs...
  12. Bonsoir à tous ! Il semble qu'hier une bonne partie du pays ait connu son premier sérieux épisode pluvieux. D'après l'image satellite, un gros amas convectif s'est formé et a dérivé du nord au sud-sud-ouest avant de continuer sa trajectoire en côte d'Ivoire ou une telle convection est plus normale à cette époque. Du coup la chaleur a un peu diminué, car comme on le sait, c'est la période de canicule actuellement au Burkina. Mais nul doute que cela ne va pas durer longtemps, dès demain et surtout à partir de mercredi, les conditions seront de nouveau torrides, de saison. Sur l'aéroport de Ouaga il semble qu'il y ait eu un total de 16 mm sur l'épisode. Largement suffisant pour provoquer la germination de pas ma de graines d'herbes sauvages dont les jeunes pousses grilleront sans nul doute avant la fin du mois. Des pluies localisées étaient déjà tombé ça et là il y a une semaine, mais rien d'aussi organisé qu'hier. On voit bien que ce n'est pas encore une ligne de grains de saison pluvieuse, car son déplacement était plutôt bizarre, le flux d'est en altitude n'est pas encore établi, il faudra encore attendre une quinzaine de jours pour que ce soit le cas...
  13. Bonjour, En ce début avril, la ZCIT se trouve à présent à notre latitude. Les premiers paquets convectifs vraiment organisés commencent à se former au Soudan du Sud et dérivent jusqu'à nous en environ 36 heures. Ce matin un de ces paquets est ben train de nous toucher, avec pour l'instant un coup de vent et un peu de poussière (soulevée sur place par le vent, rien a voir avec les véritables haboobs qu'on pouvait avoir au Burkina en début de saison lorsque les premières lignes de grains passaient au dessus du Sahel avant de déferler sur nous. Il ne tardera probablement pas à pleuvoir. Sinon, quelques-uns photos sympas datant d'hier matin, où il m'est venu l'idée de gravir l'une des collines visible depuis chez nous. On y voit clairement la végétation de savane arborée assez dense dès qu'on quitte la zone urbanisée (normal, sur une colline au sol en plus assez rocailleux) et on devine les formations forestières dans les plains et les points bas. C'est vraiment une zone de transition savane / forêt tropicale à part entière.
  14. Bonjour à tous! Pour ces deux premières décades de mars, on peut dire que j'ai quelque peu découvert les "caprices" de l'intersaison banguissoise. Un peu de climatologie d'abord... En mars il fait normalement en moyenne: Tnm: 21.3ºC Txm: 33.5ºC Précipitations : 116 mm C'est le mois le plus chaud de l'année. Bien pâle a côté de ce dont j'ai l'habitude, mais cela dit cela cache quelques vices. Depuis le début du mois il y a quatre bons orages, et aussi trois ou quatre averses de moindre importance. Essentiellement en milieu et fin d'après-midi, sauf une fois où un système plus organisé nous a touché vers 22h et une autre fois où il y a eu de l'orage a proximité plusieurs fois dans la nuit mais sans qu'il pleuve beaucoup. Pour le moment ce sont des foyers qui naissent au nord-ouest de la RDC vers 15h et qui ensuite nous fondent dessus. La première remarque que je ferais, est que ces orages se montrent vraiment très électriques, avec des impacts de foudre au sol très nombreux. Déjà par deux fois, des coups de tonnerre vraiment proches m'ont fait sursauter, dont un sans doute à moins de 300m vu que je l'ai vu et entendu peu ou prou au même moment, face à moi au moment où je sortais de la maison, car justement la pluie venait de s'arrêter, donc je ne m'attendais plus à ce que cela pète si proche. Deuxièmement, il fait TRÈS lourd à longueur de temps, sauf bien sûr pendant l'orage et les heures qui suivent (souvent on dors bien la nuit car il fait frais après la pluie de fin de journée). Les températures ont atteint plusieurs fois les 38ºC et au petit matin il fait souvent 24 ou 25ºC quand il n'a pas plu. Mais par contre il y a un jour ou, le ciel étant resté couvert presque toute la journée, il n'a pas fait plus de 28ºC. Donc la moyenne cache une grande variabilité d'un jour à l'autre. Troisièmement, comme c'est le mois de mars, le F.I.T est encore très capricieux. A titre d'exemple, après trois semaines à être bien placés dans la masse d'air humide, côté nous nous sommes retrouvés côté nord du F.I.T hier, l'espace d'une demi journée, avec à la clé le retour du temps brumeux de janvier / février. Et aujourd'hui, un temps lourd et toujours brumeux toute la journée ou presque... Tellement brumeux que quand le tonnerre a commencé à gronder vers 16h, je n'arrivais pas à clairement localiser le cumulonimbus qui en était responsable. Le ciel était vraiment très flou, jaunâtre et les contours des nuages quasi-invisibles. Ce n'est que quand le soleil s'est caché qu'on a vu ce qui se tramait. Il a finalement bien plu et c'était je dois le dire, assez inattendu. Inattendu car je n'ai pas trop regardé l'image satellite, vu que je ne m'attendais pas à ce que le temps tourne à l'orage. Le temps est maintenant frais et moins brumeux. Au Burkina un orage m'a rarement pris au dépourvu. Là-bas c'est plutôt l'inverse, avec beaucoup d'espoirs souvent vains. Mais bien sur le climat n'est pas le même. D'un climat semi-aride bordant un climat de savane, je suis passé à un climat de savane bordant un climat équatorial. Quelques photos de l'ambiance que j'ai prises quand j'ai réalisé qu'un orage se préparait. La couleur jaunâtre que vous voyez en bordure des nuages est justement la couleur qu'on a eu presque toute la journée. Voyez aussi la brume, qui est pour sa part présente depuis hier matin. Probablement de la brume sèche mêlée à de la fumée, cocktail somme toute assez courant par ici dès qu'il fait quelques temps sans pleuvoir. Il a commencé à pleuvoir a peine 15 minutes après cette photo. Il a été difficile d'anticiper l'approche du rideau de pluie dans ces conditions...
  15. Finalement ça n'aura pas traîné !
  16. Bonjour à tous! La première convection vraiment profonde a commencé aujourd'hui. La dernière fois nous avons eu quelques ondées ici et là, et le surlendemain chez moi il est tombé peut-être 1 mm à vue de nez (je commence à avoir l'habitude d'estimer l'intensité des pluies tropicales à force d'avoir pu les mesurer avec une station tout en les regardant tomber). Ensuite retour au calme avec un F.I.T ondulant à notre latitude. Le temps est resté chaud et lourd et plus jamais la masse d'air n'a été sèche côté point de rosée. Malgré GFS qui nous mettait côté Harmattan avec de Td autour de 10ºC, en réalité c'est resté supérieur à 20ºC. Actuellement c'en est fini pour de bon de l'Harmattan, nous entrons dès aujourd'hui et surtout à partir de demain dans la masse d'air très humide Afrique Centrale. Aujourd'hui déjà ça cumulifie bon train, il et même déjà tombée une petite ondée ici en limite d'une cellule orageuse. Un peu de ciel chaotique, que j'adore:
  17. Bonjour à tous! Le temps change progressivement. Après une première quinzaine dominée par l'harmattan donc un air généralement sec, un temps brumeux (brume sèche) et ensoleillé, avec une chaleur variable selon les jours (souvent entre 35 et parfois jusqu'à 38ºC de maximale et entre 18ºC et 22ºC de minimale), le F.I.T recule déjà vers le nord, et si ces derniers jours, il stagnait à notre latitude, avec un temps chaud et lourd, un peu nuageux en fin d'après midi et soirée, il semble qu'aujourd'hui les conditions soient réunis pour les premiers foyers orageux de l'année. Il fait chaud cet après midi et surtout très lourd (À 13h, nous avons une Td à 26ºC avec une Tº 35ºC alors qu'il n'a pas encore plu la moindre goutte, la masse d'air est incroyablement humide quand on imagine que l'océan est bien loin est qu'il y a à peine quelques jours on flirtait avec les 0ºC de Td). Ça cumulifie mais on y voit pas grand chose dans le ciel car le temps reste brumeux. L'image satellite est plus parlante quant au potentiel de développement d'ici cette nuit. Bon nous restons proche du F.I.T mais je suis bluffé, par rapport au Burkina, de la façon dont ça ne tarde pas à tourner à la convection et surtout à quel point le temps s'humidifie vite dès que le F.I.T nous lâche de quelques encablures... Dans les mêmes conditions à Ziniaré, la Td serait à peut être 14 ou 15ºC. On sent donc bien que la végétation, l'influence du fleuve et le vent de mousson qui traverse de vastes zones forestières avant d'arriver ici ont une influence conjuguée...
  18. Eh bien oui, précisément ces coulées froides ont pour effet de repousser le F.I.T (pour rappel, il s'agit de la limite des zones d'influences entre les alizés secs, ou Harmattan, sahariens et la masse d'air tropicale, donc humide) encore plus au sud que sa moyenne climatologique du moment. Bien qu'en Afrique centrale, absence d'influence océanique oblige, le F.I.T s'enfonce nettement plus au sud qu'en Afrique de l'ouest durant la saison sèche, il est assez rare, à l'échelle de la saison sèche, que l'Harmattan couvre les zones au sud de 4 ou 5ºN pendant une longue durée. Souvent c'est sous forme de poussées qui correspondent justement aux coulées froides. En Afrique de l'ouest, même remarque sauf que le F.I.T stationné plutôt autour de 6º ou 7ºN, l'influence de l'océan empêchant les points de rosée de descendre bien bas près des côtes. Bien sûr je parle de la trace au sol du F.I.T, car, malgré le fait que les zones côtières gardent une forte humidité en basses couches, elles sont tout autant concernées par la subsidence et l'inhibition pluviométrique: la mayonnaise de la convection ne peut pas prendre. Beaucoup de mots ne valent pas une carte des points de rosée, ou la situation actuelle en Afrique Centrale est clairement visible, ainsi que le schéma du F.I.T influencé par le tracé des côtes. Nous sommes, rappelons-le, au coeur du coeur de la saison sèche, donc cas d'école...
  19. Bonjour à tous, J'espère que l'année démarre bien ! Ici L'Harmattan a finalement décidé de nous tenir compagnie pour un bon bout de temps, et sans interruption. Le F.I.T ondule maintenant à 3ºN et devrait encore davantage s'approcher de l'équateur dans les prochains jours. Cette tendance semble devoir continuer pour la première décade de février, à suivre donc. Janvier ne verra de ce fait à coup sûr pas la moindre ondée. Il fait bon la nuit, autour de 18 / 19ºC avec une Td qui atteint 15ºC presque tous les matin à l'aube, chaud la journée, 36-37ºC, supportables avec une Td entre 8 et 12º et une petite brise irrégulière. L'air ne sature plus en humidité à l'aube en ville, mais il le fait encore dans les zones forestières et près du fleuve où on peut deviner des bancs de brume. Mais actuellement, les feux de brousse enfument très souvent la zone et le ciel prend presque toujours une teinte métallique, avec des retombées de particules noires qui ont tendance certains jours à joncher le sol. Encore une nuance qui tranche bien avec mon ancienne zone, ou il n'y avait jamais de feux de brousse de cette ampleur et de cette durée (normal, vu la faible consistance de la végétation et les grands espaces arides par endroits, le feu ne dure rarement plus de quelques heures et en deuxième partie de saison sèche, il ne reste presque plus rien à brûler. En revanche il y avait beaucoup de poussières en suspension. Ici, à Bangui moins de poussière, mais beaucoup de fumée. J'ai également l'impression que nous sommes presque tout le temps en situation d'inversion thermique, tant le vent est faible, presque toujours nul la nuit (probablement dû au fait que nous soyons trop proches du FIT même en pleine saison sèche, trop loin de l'anticyclone pour avoir un faux vraiment dynamique, ajouté au fait que nous sommes entourés de collines et qu'il y a le fleuve et les forêts qui rafraichissent bien les basses couches dès que la nuit tombe...) Du coup la fumée reste piégée en basse couches, parfois même assez tard dans la matinée.
  20. Nous continuons à alterner les journées à l'atmosphère sèche et les journées à l'atmosphère (très) humide. Ici on voit très vite, bien qu'il n'ait pas encore plu depuis mon arrivée, que le retour de l'humidité n'est jamais loin, et pour preuve, ce matin, un vent pouvant s'apparenter à la mousson a eu vite fait d'apporter des nuages bas et une ambiance déjà digne d'un mois de juillet ou août au Burkina... Bien qu'on soit en pleine saison sèche, la moindre incursion de vent humide apporte d'emblée des nuages bas... Vu que les totaux de précipitations de décembre, janvier et février ne sont pas nuls, il y a fort à parier qu'on sera témoin d'averses et d'orages épars avant même la fin de ce mois. La dernière pluie date du 24 décembre ici d'après ce qu'on m'a dit. Quand je suis arrivé le 26, il y avait encore des traces de flaques d'eau par endroits. Ambiance de ce matin: Et pour rassurer @boubou07 quand à la végétation, bon je ne suis pas encore allé profondément en brousse, mais dès qu'on s'éloigne un peu de la zone urbaine de Bangui à proprement parler, on voit déjà un paysage qui, s'il n'est pas non plus amazonien (évidemment), reste bien boisé, conforme à ce qu'on peut attendre de cette pluviométrie incluant 3 mois secs (mais pas de façon absolue car un risque d'averse persiste même pendant la saison sèche, et de plus le vent sec ne souffle que de manière épisodique).
  21. Merci @GD61 Nous sommes à la limité du F.I.T, on voit qu'il continue à onduler à notre latitude sans s'enfoncer davantage, ou s'il le fait, c'est de manière très provisoire. Hier le temps était même humide, on est resté à près de 20ºC de point de rosée. Et ce matin, 20ºC aussi bien en température qu'en point de rosée, il y avait même du brouillard, rien à voir avec de la brume sèche cette fois, l'eau gouttait des toits et des arbres...
  22. Bonjour à tous, Bonne année et plein de bonnes choses à tous ! Janvier commence dans la même lignée que la fin décembre, L'Harmattan fait de plus en plus sentir son influence, le ciel reste maintenant sans nuages toute la journée, sauf quelques bancs de cirrus. Il fait toujours environ 19-20ºC à l'aéroport au petit matin et il y a de la brume, mais à présent difficile de savoir si elle provient de l'humidité (car ce matin il y avait 75 % d'HR seulement) ou des fumées pièges dans les basses couches. Probablement un peu des deux... En parlant de fumée, j'ai pu remarquer très vite qu'il y a en permanence des retombées de cendres en provenance des feux de brousse sur les collines environnantes. Des petits filaments noirs qui, une fois sur la peau, se fondent en poussière noire dès qu'on les touche. La station de Bangui-aéroport signale d'ailleurs régulièrement cet état de fait durant la saison sèche, "fumée". Ce type de temps devrait se maintenir pendant la plus grande partie du mois, vu les modèles, mais un simple sursaut du F.I.T suffirait cependant à changer la donne: nous ne sommes jamais très longtemps éloignés de sa limite.
  23. En fait il me semble que 1 500 mm est le seuil minimum requis pour permettre l'existence d'une forêt tropicale humide. C'est la frontière entre forêt sèche et forêt humide si je me souviens bien, le tout dépendant aussi de la durée de la saison sèche. Regardez cette image de sat24 que je viens de capturer. C'est clair et net non? Bangui est en bordure d'une zone forestière, ça se voit sur la couleur générale. Plus à l'est et au nord c'est la savane mais plus au sud et à l'ouest c'est clairement la forêt. Ici à Bangui il y a savanes et forêts, pour le moment je n'ai pas pu trop me promener pour pendre des photos donc les paysages que j'ai pris la ne sont bien entendu pas représentatif de tout le biome, d'autant plus que nous sommes en zone urbaine ! Ici aussi comme j'ai pu le constater, la végétation joue un grand rôle dans le maintien de l'humidité car, je l'ai précisé plus haut, malgré le vent sec qui souffle en ce moment dans la journée, l'air se re-sature en humidité la nuit dès que le vent tombe.
  24. Nous sommes à peu près à la même altitude que Ouagadougou, l'aéroport est à 365 m. Oui c'est bien un climat de savane, mais nous ne sommes tout de même plus très loin de la forêt tropicale humide, a quelques dizaines de kilomètres plus au sud ouest, il y a déjà des bancs de forêt dense humide, même a Bangui mais c'est plutôt dans les bas-fonds et un peu à l'écart de la ville, au sud-ouest. La pluviométrie est à un peu plus de 1 500 mm par an repartis sur 9 mois pour la plus grande partie. Ce sont les 3 mois de temps vraiment sec qui empêche le climat d'être équatorial. Quand j'aurai l'occasion de me promener, je vous montrerai ces zones de forêt dense. Effectivement, c'est étonnant pour cette latitude, mais il ne faut pas oublier qu'à la même latitude (hémisphère sud si je ne me trompe pas) à l'ouest de la cordillère des Andes c'est carrément le désert !!! L'Harmattan descend en fait plus bas en latitude en Afrique Centrale qu'en Afrique de l'ouest, car à Abidjan qui est à la même latitude, on ne le sent presque pas certaines années, surtout en bord de mer. Ici en revanche il s'enfonce régulièrement sur le nord de la RDC en décembre et janvier, ce qui fait qu'on a quand même une sécheresse absolue qui peut durer plus d'un mois, même si le taux d'humidité descend rarement aussi bas que plus au nord. La nuit en particulier, l'humidité reste toujours assez élevée même sous l'influence de l'Harmattan. Quand, vers la fin février, les réserves d'humidité venant des forêts et du sol sont en voie d'épuisement, l'Harmattan se fait déjà rapidement repousser au nord ce qui fait que l'humidité de la masse d'air revient. Les points de rosée restent de fait le plus souvent assez élevés même en saison sèche, sauf en journée lorsque L'Harmattan souffle. Ici il souffle plutôt du nord, nord-ouest d'ailleurs. La saison des pluies n'est pas trop intense mais dure tout de même 9 mois, avec deux pics pluviométriques, un en avril mai, et autre en septembre et octobre, et un creux en juin mais pas assez marqué pour changer quoi que ce soit a l'humidité de l'air et du sol. Les pluies sont toujours régulières et on observe pas vraiment de poches de sécheresse durant la saison. Ce qui fait qu'il y a ici une certaine "sécurité" climatique de ce côté là si vous voyez ce que je veux dire. Les variations inter annuelles existent bel et bien mais pas au point de mettre en péril les campagnes agricoles de façon dramatique et régulière.
×
×
  • Créer...