MathieuBreizh Posté(e) 1 septembre 2017 Partager Posté(e) 1 septembre 2017 L'Islande a un climat plus froid que je l'aurais imaginé, vraiment désagréable (par contre le pays a l'air superbe à visiter). Pour Akureyi, je dirais qu'on est dans le milieu subpolaire océanique, à la limite du climat polaire océanique! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 1 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 1 septembre 2017 (modifié) Le 01/09/2017 à 09:20, MathieuBreizh a dit : L'Islande a un climat plus froid que je l'aurais imaginé, vraiment désagréable (par contre le pays a l'air superbe à visiter). Pour Akureyi, je dirais qu'on est dans le milieu subpolaire océanique, à la limite du climat polaire océanique! Peut-être avais tu raté la fiche de Reykjavik qui date déjà d'il y a quelques années, on y voyait déjà bien ce climat trop peu ensoleillé et sans chaleur en été. Les fiches présentées dans cette petite série ne sont finalement que des variations - un peu plus ou un peu moins océaniques - autour du climat de Reykjavik qui représente bien l'ensemble (ou la moyenne) des climats islandais côtiers. La fiche qui va suivre est la variation hyper-océanique des climats de d'Islande: #413. Dalatangi. Dalatangi n'est même pas un village, c'est un phare, et il a la particularité d'être sur le territoire du plus petit village de l'ile (35 habitants), Mjóifjörður. Akureyri est à 215kms, Reyjavik 415kms, Lerwick 850kms. La station et le phare de Dalatangi sont sur un cap de la région des fjords à l'est de l'ile. La côte et le relief très accidentés vont contraindre le vent à tangenter par l'océan et prendre des dominantes nord ou sud. Les courants d'ouest les plus vigoureux pourrons donner des conditions de foehn sensibles en descendant les fjords. A l'inverse la plupart des flux humides maritimes vont donner des précipitations largement renforcées par la barrière orographique du relief qui tombe dans l'océan. Vue vers l'ouest: Ce climat est beaucoup plus humide et bien plus océanique que les cas vus précédemment: l'ICA est dans le domaine "hyper-océanique" à 0.35, contre 0.56 à Reykjavik, et le cumul annuel de précipitation est presque le double (192%) de celui de Reykjavik. La classification de Köppen donne un climat de toundra, dans la famille des climats polaires, en raison de l'absence d'été. Mais le froid hivernal est tout de même très modéré, et empêche une tenue de la neige au sol de façon continue (en moyenne on la trouve au sol moins d'un jour sur deux durant les mois les plus froids). Ce qui est un peu gênant pour qualifier un tel climat de "polaire"... on avait déjà rencontré ce paradoxe avec l'ile de Macquarie, où malgré seulement une quarantaine de jours avec gel par an les Tm "estivales" très faibles font tomber le climat dans la zone polaire communément définie par Köppen (Tm estivale max < 10°c). J'ai relu hier la page de discussion qui avait suivi la fiche de Macquarie, sans trouver de réelle conclusion pour nommer ce climat une bonne fois pour toute. En fait Dann avait tenté de conclure, et je ne pensais pas devoir déterrer cette conclusion un jour pour la malmener: Citation Une dernière chose : ce que j'appelle(rais) le « climat de toundra sans hiver des îles subantarctiques » n'est présent que... dans les îles australes subantarctiques (celles situées au nord de la convergence antarctique). Donc il n'est pas à craindre de nommer d'éventuels lieux équivalents situés dans l'HN, puisqu'il n'en existe pas ! L'un des arguments ayant mené à cette conclusion étant que le vrai climat polaire de toundra doit avoir au moins une Tm mensuelle négative, et que dans l'hémisphère nord (hors zone tropicale de montagne) cette condition se vérifiait pour toute la zone où la plus haute Tm mensuelle est inférieure à 10°c. Or on a finalement trouvé ici dans l'hémisphère nord une Tm hivernale positive (+1.5°c en mars, +1.6°c en février) et une Tm estivale inférieure à 10°c (9.3°c en aout, 8.8°c en juillet). La neige et le gel sont nettement plus présents ici que sur l'ile Macquarie (93 jours de gel contre 41), mais l'hiver n'est ici clairement pas de nature "polaire", et pour moi le climat de Dalatangi se trouve dans la même case que celui de l'ile Macquarie... nous forçant à abandonner la dénomination de Dann trop régionale pour revenir à une proposition antérieure qui pourrait être climat de toundra subpolaire hyper-océanique (l'adjectif subpolaire se référant ici à la zone subpolaire plutôt qu'aux climats subpolaires), où peut-être comme je l'avais proposé climat pseudo-polaire hyper-océanique pour éviter l'adjectif trompeur "subpolaire". Il y avait aussi climat de toudra à hiver doux de proposé, puis rejeté car cela implique la présence d'un hiver, ce qui n'est pas le cas pour les zone tropicales de hautes altitudes dont toutes les Tm mensuelles sont comprises entre 0°c et 10°c. Bref on se retrouve à nouveau dans un no-man's-land de la classification climatique. Une autre particularité de Dalatangi, c'est le foehn qui peut souffler et donner des tx remarquables à quelques reprises dans l'année. Combiné à la très faible amplitude thermique annuelle en Tm et l'absence de réelle douceur estivale, le foehn peut donc apporter les txx annuelles en dehors de la période estivale, et même occasionnellement en plein hiver ! J'ai déterré un post de JBR de 2005 où il en parlait un peu plus en détail, il écrivait notamment: " L'analyse des Tx quotidiennes depuis 1961 à Dalatangi révèle que la Txx annuelle a été observée 24 fois en été (JJA), 14 fois en automne (SON), 4 fois au printemps (MAM) et... 2 fois en hiver (DJF) !' Je vous laisse observer les txx mensuelles sur le tableau, certains mois d'hiver ou d'automne font mieux que juin ! (EDIT 30/06/2023: la réactualisation avec les données 2017-2023 a remis un peu les pendules à l'heure, notamment avec une nouvelle txx pour juin). La position sur un cap favorise évidemment le vent fort toute l'année, et comme je vous l'ai dit en regardant la carte topographique les vents dominants tangentent la côte. Les cas de foehn si remarquables sont trop rares pour peser dans la rose des vents. Sur le tableau de janvier ci-dessus on repère facilement les conditions d'humidité inhabituellement basses pour ce genre de climat par vent de secteur 270°, trahissant la présence de foehn lorsque le vent souffle de l'ouest. L'exemple d'hiver choisi est centré sur février en raison du fort décalage thermique des saisons. L'exemple de 2015 est un poil plus doux que la normale mais reste très représentatif. Il montre bien le caractère intermittent de la neige et du gel. Encore une fois je regrette la non-disponibilité des valeurs de rafales de vent, car lorsque je vois des journées à 60 ou 70km/h de vent moyen cela implique des pointes de vent moyen à 100km/h ou plus et des rafales entre 120 et 150km/h. Les tempêtes qui balayent ce cap sont à la hauteur de la réputation tempétueuse de l'Islande. Dernière chose sur cet exemple: le coup de foehn de début février avec une tx de 16.8°c (txx de février de ma période d'étude). Sans donner de boost thermique notable on trouve du foehn à bien d'autres reprises sur ces trois mois, avec de nombreuses journées où l'HR moyenne quotidienne passe sous les 50% (moyenne annuelle 79%). Là aussi c'est un mai qu'il faut aller chercher le "printemps", ou plutôt l'arrêt des gelées et des neiges régulières. L'exemple choisi ne semble pas fameux, mais il ne sort pas trop des clous, c'est une saison souvent déprimante au sortie de l'hiver: BONUS: mais 2011, encore pire, avec plus fort cumul mensuel tous mois confondus de ma période d'étude. Voilà à quoi ressemble le pseudo-été... j'ai pris un exemple avec une légère anomalie positive de t° (+0.4°c sur les deux mois), et pourtant on ne dépasse pas 15.5°c de txx. Voici un mois un peu exceptionnel pour finir: le gros coup de foehn de la fin octobre 2003. Pour ceux qui l'auraient raté (après tout je ne suis tombé dessus que ce matin), allez voir le récit photo du voyage de clem11 cet été en Islande, les photos dégagent une ambiance extraordinaire. Modifié 30 juin 2023 par mottoth Réactualisation -> mai 2023 10 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yves38 Posté(e) 2 septembre 2017 La Tronche (260 m) Partager Posté(e) 2 septembre 2017 (modifié) Apres une tres belle serie russe, une superbe serie islandaise, toujours de magnifiques analyses !!! Ce que tu arrives a dire a partir de series de chiffres, je trouve cela époustouflant ! Trouver un climat equivalent a celui de Macquarie dans l'hémisphère nord, il fallait le faire, bravo ! Modifié 2 septembre 2017 par Yves38 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 2 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 2 septembre 2017 (modifié) Le 02/09/2017 à 07:09, Yves38 a dit : Apres une tres belle serie russe, une superbe serie islandaise, toujours de magnifiques analyses !!! Ce que tu arrives a dire a partir de series de chiffres, je trouve cela époustouflant ! Trouver un climat equivalent a celui de Macquarie dans l'hémisphère nord, il fallait le faire, bravo ! Merci Yves ! En tant que auteur de la fiche j'ai un avantage sur les lecteurs que vous êtes: en manipulant les données horaires - notamment en passant en revue toutes les alertes des différents contrôles qualités -, je vois les types de temps littéralement défiler au cours des différents mois de l'année, avec un peu l'accent sur les situations atypiques et/ou exceptionnelles qui génèrent souvent de fausses alertes. Et quand arrive le moment de rédiger un commentaire, tous ces exemples concrets passés en revue précédemment aident à interpréter la masse finale de statistiques et à en sortir la "substantifique moelle". Le climat peut se définir par "la compilation des temps présents sur une longue durée", et pour bien interpréter les résultats obtenus il ne faut pas perdre de vue les types de temps les plus courants comme autant de briques élémentaires qui s'enchainent et s'assemblent. Dans le passé je me suis beaucoup senti frustré à la vue d'une simple diagramme ombrothermique avec pour seules données les Tm et RR mensuelles: "comment diable cela peut-t-il se traduire au jour le jour ?", me disais-je en contemplant des tables climatologiques des climats de Sibérie ou de mousson indienne... C'est pourquoi je présente des exemples de saisons les plus fournis et les plus illustrés possibles, car dans une simple moyenne trop d'informations passent à la trappe. Pour l'anecdote je n'ai pas cherché de climat équivalent à celui de Macquarie, je suis juste tombé dessus par hasard. La fiche de Dalatangi doit son existence au fait que cette station soit l'une des rares du réseau synoptique islandais à distribuer ses observations 24h/24 au niveau mondial, et à son évocation à quelques reprises dans ce forum, notamment des situations de foehn hivernales... et quand on commence une fiche avec cela en tête (le foehn) on n'attend pas du tout à finir dans une comparaison avec le climat hyper-océanique des iles subantarctiques. #414. Höfn. Dernière fiche en Islande, Höfn est un village de 2200h au sud-est de l'ile. Avec Egilsstadir c'est la plus grande "ville" de l'est Islandais. C'est aussi une zone que j'ai traversé en juillet 1991, mais comme Akureyri je n'en ai presque aucun souvenir en raison du mauvais temps persistant, tout au plus je me souviens d'avoir bataillé contre le vent et la pluie pour monter une tente à Höfn, et d'une soirée un peu irréelle dans le brouillard côtier de Djupivogur, à jouer aux échecs avec des islandais. Dalatangi est à 135kms, Akureyri 210kms, Reykjavik 325kms. Höfn est coincée sur un petite plaine côtière entre l'océan et le Vatnajökull, plus grand glacier d'Islande, que je n'ai pas eu le loisir de contempler d'ici en raison du temps pourri. On peut s'attendre à des situations de foehn avec une telle topographie, ainsi qu'à des pluies copieuses lorsque les flux humides d'est à sud sont bloqués par le relief. La station synoptique est dans le village, au bord d'une lagune et à 2kms de l'océan. C'est donc très maritime comme milieu. Une petite vue prise depuis la Google car: Ce climat ne diffère guère de celui de Dalatangi, l'ICA de 0.45 est dans la plage de valeur hyper-océaniques, les précipitations très copieuses et le froid hivernal est vraiment modéré - c'est le lieu où la neige résiste le moins au sol, à peine 30j/an en moyenne contre 70j à Dalatangi et Reykjavik et environ 120j à Bolungarvik et Akureyri. Mais ici les Tm estivales repassent au dessus de 10°c durant environ 2 mois, et l'on peut donc parler véritablement d'un climat subpolaire hyper-océanique. Les vents dominants sont de plusieurs natures: - en hiver le plus souvent on a un courant foehné de nord à nord-ouest, qui dévale de l'intérieur de l'ile par l'est du glacier - en toutes saisons on trouve des vents de sud-ouest qui tangentent le relief - on trouve également pas mal de vent franchement océaniques d'est à sud-est - ils dominent même en été -, porteurs d'humidité et de précipitations. En été le vent dominant varie pas mal selon l'heure de la journée, peut-être qu'un système de brises se met régulièrement en place (de terre -330°- la nuit, de mer -210°- l'après-midi). Voici un exemple d'hiver plutôt normal, 2008-2009. Les hauteurs de neige au sol n'étaient pas disponibles dans les synops à cette époque mais on devine sans mal pourquoi la neige est aussi peu présente ici: toutes les périodes de gel sont marquées par un courant de nord à NNO froid et sec, si bien qu'il tombe peu de précipitations solides. En revanche ce qui vient de l'océan, et notamment par retours d'est, donne des précipitations abondantes mais la plupart du temps liquides. Mai 2000: un petit aperçu du printemps. Une bonne tempête de foehn de nord-ouest en milieu de mois. Malgré les t° plutôt fraiches c'est du foehn, sans la compression adiabatiques en descendant des terres et du Vatnajökull il est probable que l'air serait encore plus froid: les situations de foehn sautent moins aux yeux ici car elles coïncident avec des conditions froides. L'été est la saison la plus grise de l'année, et cette région est celle d'Islande où il fait le moins souvent beau en été, ce qui colle d'ailleurs avec mon expérience de juillet 1991 où j'ai eu de la pluie quotidiennement durant les 10 jours passés sur la côte sud et sud-est. La grisaille ne précipite pas toujours beaucoup mais elle est persistante, et dans ces conditions les tx dépassent difficilement 15°c ou 16°c. Enfin en exemple parfait de mois d'octobre et son maximum de RR (environ 200mm mensuels, qui sont ici bien répartis dans le mois). Voilà, c'est tout pour l'Islande. J'ai commencé à bosser sur l'Espagne, c'est compliqué: le rythme des nouvelles fiches va surement être assez ralenti pour ce Pays. Modifié 28 juin 2023 par mottoth Réactualisation -> mai 2023 7 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 2 septembre 2017 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 2 septembre 2017 (modifié) Le 01/09/2017 à 11:54, mottoth a dit : La classification de Köppen donne un climat de toundra, dans la famille des climats polaires, en raison de l'absence d'été. Mais le froid hivernal est tout de même très modéré, et empêche une tenue de la neige au sol de façon continue (en moyenne on la trouve au sol moins d'un jour sur deux durant les mois les plus froids). Ce qui est un peu gênant pour qualifier un tel climat de "polaire"... on avait déjà rencontré ce paradoxe avec l'ile de Macquarie, où malgré seulement une quarantaine de jours avec gel par an les Tm "estivales" très faibles font tomber le climat dans la zone polaire communément définie par Köppen (Tm estivale max < 10°c). J'ai relu hier la page de discussion qui avait suivi la fiche de Macquarie, sans trouver de réelle conclusion pour nommer ce climat une bonne fois pour toute. En fait Dann avait tenté de conclure, et je ne pensais pas devoir déterrer cette conclusion un jour pour la malmener: Citation Une dernière chose : ce que j'appelle(rais) le « climat de toundra sans hiver des îles subantarctiques » n'est présent que... dans les îles australes subantarctiques (celles situées au nord de la convergence antarctique). Donc il n'est pas à craindre de nommer d'éventuels lieux équivalents situés dans l'HN, puisqu'il n'en existe pas ! L'un des arguments ayant mené à cette conclusion étant que le vrai climat polaire de toundra doit avoir au moins une Tm mensuelle négative, et que dans l'hémisphère nord (hors zone tropicale de montagne) cette condition se vérifiait pour toute la zone où la plus haute Tm mensuelle est inférieure à 10°c. Or on a finalement trouvé ici dans l'hémisphère nord une Tm hivernale positive (+1.5°c en mars, +1.6°c en février) et une Tm estivale inférieure à 10°c (9.3°c en aout, 8.8°c en juillet). La neige et le gel sont nettement plus présents ici que sur l'ile Macquarie (93 jours de gel contre 41), mais l'hiver n'est ici clairement pas de nature "polaire", et pour moi le climat de Dalatangi se trouve dans la même case que celui de l'ile Macquarie... nous forçant à abandonner la dénomination de Dann trop régionale pour revenir à une proposition antérieure qui pourrait être climat de toundra subpolaire hyper-océanique (l'adjectif subpolaire se référant ici à la zone subpolaire plutôt qu'aux climats subpolaires), où peut-être comme je l'avais proposé climat pseudo-polaire hyper-océanique pour éviter l'adjectif trompeur "subpolaire". Il y avait aussi climat de toudra à hiver doux de proposé, puis rejeté car cela implique la présence d'un hiver, ce qui n'est pas le cas pour les zone tropicales de hautes altitudes dont toutes les Tm mensuelles sont comprises entre 0°c et 10°c. Bref on se retrouve à nouveau dans un no-man's-land de la classification climatique. Salut Mottoth et à tous, Superbe fiche, et très belle découverte ! Ne t'inquiète pas, je trouve au contraire très bien que tu aies trouvé ce climat dans un coin qui semblait jusque là improbable. Les théories, découvertes et autres recherches sont faites pour être remises en question. Elles tiennent jusqu'à ce qu'une autre les déloge. C'est ce qui fait avancer la science (bon, là, il ne s'agissait que d'un simple petit postulat dans le domaine très arbitraire de la classification climatique, mais cela reste dans le même ordre d'idée). Alors oui, effectivement, il nous faut reconnaître que ce type de climat est très particulier, et très difficile à définir proprement. J'aime d'ailleurs beaucoup ton expression de « no-man's land de la classif climatique », car c'est vraiment ça ! Essayons de résumer : 1) nous ne sommes plus, ici, dans le domaine climatique tempéré à proprement parler étant donnée l'absence de forêt, absence due à une saison végétative quasi inexistante (été inexistant). 2) nous ne sommes pas encore dans le domaine climatique froid ou polaire, car aucune Tm mensuelle n'est < 0°C. 3) C'est pourtant l'un ou l'autre ! 4) parler de climat subpolaire implique que nous soyons à l'intérieur du grand domaine climatique tempéré... En conclusion, il est nécessaire de redéfinir la limite entre le domaine tempéré et le domaine froid : pour ce qui me concerne, et pour rester cohérent avec mon approche centrée sur les aspects phytogéographiques et bioclimatiques, j'aurais tendance à penser qu'il faille identifier cette limite à partir de la localisation de l'écotone boréal. Ainsi, puisqu'il s'avère que la limite de la forêt (en l'occurrence les forêts boréales de bouleaux qui peuplaient l'Islande avant que les colons européens - les Scandinaves et les Celtes - ne les eussent décimées il y a plusieurs siècles) correspond à la limite d'existence d'une période végétative suffisamment longue, je pense qu'il faut que la fin du domaine tempéré (et donc du sous-domaine subpolaire) s'arrête précisément là. Voir carte ci-dessous. En vert cru, les zones correspondant à l'emplacement climacique de la forêt boréale de bouleaux ; en vert clair, les zones climaciques de toundra arbustive ; en marron, la toundra réelle dont fait partie Dalatangi ; en blanc, les glaciers (« Jökull »). Source : http://www.skogur.is/media/2017/Forestry_in_treeless_land_BKL_210x260mm.pdf Par conséquent, ce type de climat particulier des îles subantarctiques (et donc de cette extrémité est de l'Islande) doit, selon moi, être classé hors du domaine tempéré (et donc hors du sous domaine subpolaire). Je remplacerais donc le « domaine polaire » par le « domaine froid », dans lequel la Tm du mois le plus chaud reste évidemment < 10°C. Ce grand domaine froid serait constitué des climats de : - toundra (ou alpin) : - climat de toundra « verte » (au climat donc hyper océanique, avec Tm du mois le plus froid > 0°C), c'est le climat qui nous concerne ici. - climat de toundra polaire (ici, la Tm du mois le plus froid est négative) - banquise (ou nival) : - climat de banquise saisonnière (Tm du mois le plus chaud entre 0 et +5°C ; mois le plus froid entre -5 et -20°C environ) - climat de banquise permanente (Tm du mois le plus chaud < 0°C). - inlandsis : Tm du mois le plus chaud < 0°C et Tm du mois le plus froid < -20°C Ainsi, le climat de Dalanagi serait-il : climat froid de toundra verte hyperocéanique humide. ou plus simplement climat de toundra verte hyperocéanique humide Ce n'est qu'une proposition... Modifié 2 septembre 2017 par dann17 3 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 2 septembre 2017 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 2 septembre 2017 Le 30/08/2017 à 11:44, mottoth a dit : En été la diffraction des rayons solaires par l'atmosphère donne un jour continu du 10/06 au 02/07 La réfraction... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
RomainD Posté(e) 2 septembre 2017 Strasbourg-centre (soir&WE) / Gresswiller (jours ouvrés) Partager Posté(e) 2 septembre 2017 Le 01/09/2017 à 17:54, mottoth a dit : #413. Dalatangi. Dalatangi n'est même pas un village, c'est un phare, et il a la particularité d'être sur le territoire du plus petit village de l'ile (35 habitants), Mjóifjörður. Akureyri est à 215kms, Reyjavik 415kms, Lerwick 850kms. La station et le phare de Dalatangi sont sur un cap de la région des fjords à l'est de l'ile. La côte et le relief très accidentés vont contraindre le vent à tangenter par l'océan et prendre des dominantes nord ou sud. Les courants d'ouest les plus vigoureux pourrons donner des conditions de foehn sensibles en descendant les fjords. A l'inverse la plupart des flux humides maritimes vont donner des précipitations largement renforcées par la barrière orographique du relief qui tombe dans l'océan. Vue vers l'ouest: Ahaha je ne m'attendais pas à voir ce phare ici. Je ne souhaiterais à personne de sain d'esprit d'emprunter la piste de Mjoifjördur au phare en Toyota Yaris Piste minuscule où l'on ne croise pas, délabrée, au dessus du vide pour aboutir devant la phare... protégé à distance par des grilles. 45' mémorables et un sacré soulagement une fois le village retrouvé! Le début de la piste encore dans le fjord avant de bifurquer à gauche pour rejoindre le phare C'est clairement le bout du monde. Et forcément les conditions sont celles d'un cap sur l'océan. A noter que la route piste entre Egilstadir et Mjoifjördur était encore entourée de neige vers 400/500 m d'altitude à la mi-juillet 2014! Où est la piste? Vue sur le fjord et Mjoifjördur, un bout du monde et le phare de Dalatangi est le bout du monde au bout du bout du monde 12 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peki2 Posté(e) 3 septembre 2017 Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m) Partager Posté(e) 3 septembre 2017 Il y a 9 heures, mottoth a dit : #414. Höfn. Dernière fiche en Islande, Höfn est un village de 2200h au sud-est de l'ile. Avec Egilsstadir c'est la plus grande "ville" de l'est Islandais. C'est aussi une zone que j'ai traversé en juillet 1991, mais comme Akureyri je n'en ai presque aucun souvenir en raison du mauvais temps persistant, tout au plus je me souviens d'avoir bataillé contre le vent et la pluie pour monter une tente à Höfn, et d'une soirée un peu irréelle dans le brouillard côtier de Djupivogur, à jouer aux échecs avec des islandais. Voilà, c'est tout pour l'Islande. J'ai commencé à bosser sur l'Espagne, c'est compliqué: le rythme des nouvelles fiches va surement être assez ralenti pour ce Pays. Tout çà m'a donné envie d'une série sur le Groenland! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
nicolass Posté(e) 3 septembre 2017 Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE Partager Posté(e) 3 septembre 2017 Super ! Le coin le plus clément en hiver étant Vestmanyer je crois, beaucoup plus que Hofn Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 3 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 3 septembre 2017 Le 02/09/2017 à 22:01, dann17 a dit : Je remplacerais donc le « domaine polaire » par le « domaine froid », dans lequel la Tm du mois le plus chaud reste évidemment < 10°C. Ce grand domaine froid serait constitué des climats de : - toundra (ou alpin) : - climat de toundra « verte » (au climat donc hyper océanique, avec Tm du mois le plus froid > 0°C), c'est le climat qui nous concerne ici. - climat de toundra polaire (ici, la Tm du mois le plus froid est négative) - banquise (ou nival) : - climat de banquise saisonnière (Tm du mois le plus chaud entre 0 et +5°C ; mois le plus froid entre -5 et -20°C environ) - climat de banquise permanente (Tm du mois le plus chaud < 0°C). - inlandsis : Tm du mois le plus chaud < 0°C et Tm du mois le plus froid < -20°C Oui, ça me semble bien, mais il y a un point à éclaircir dans les climats de banquise: quid des climats avec Tm estivale entre 0°c +5°c et Tm hivernale <-20°c, comme l'ile de Vize ? Ne faudrait-il pas écrire plutôt: Citation - banquise (ou nival) : - climat de banquise saisonnière (Tm du mois le plus chaud entre 0 et +5°C ; mois le plus froid entre -5 et -20°C environ) - climat de banquise permanente (Tm du mois le plus chaud < 0°C ou Tm du mois le plus froid < -20°c). Il y a 20 heures, Peki2 a dit : Tout çà m'a donné envie d'une série sur le Groenland! J'y pense depuis longtemps. Mais on va arrêter un peu avec le froid pour l'instant Il y a 2 heures, nicolass a dit : Super ! Le coin le plus clément en hiver étant Vestmanyer je crois, beaucoup plus que Hofn Les iles Vestmann ont les hivers les plus doux de l'archipel, mais peut-être pas les plus cléments si on prend on compte le vent terrible qu'il peut y avoir. Hélas pas de fiche pour ces iles, la synoptique ne reporte pas d'obs la nuit... en fait je ne trouve même plus aucune données actuellement pour cette station. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thundik81 Posté(e) 4 septembre 2017 Ici dans le Cloud Partager Posté(e) 4 septembre 2017 Il y a 5 heures, mottoth a dit : Les iles Vestmann ont les hivers les plus doux de l'archipel, mais peut-être pas les plus cléments si on prend on compte le vent terrible qu'il peut y avoir. Hélas pas de fiche pour ces iles, la synoptique ne reporte pas d'obs la nuit... en fait je ne trouve même plus aucune données actuellement pour cette station. Une histoire d'hommes aussi comme souvent : http://en.vedur.is/pollution-and-radiation/pollution/ [http://www.vedur.is/media/geislun/oskar-j-sigurdsson_kvedjuord.pdf ] 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 4 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 4 septembre 2017 (modifié) #415. St Jacques de Compostelle. On s'attaque aujourd'hui à la péninsule ibérique, et ça ne va pas être facile: - vu sa position bien à l'ouest de l'Europe, les vraies tn surviennent souvent après l'heure de report de celles ci dans les synops: par exemple en décembre le soleil se lève vers 8hTU à St Jacques de Compostelle, or les tn sont reportées à 6hTU. Afin de pouvoir estimer les tn pour les nombreux cas où elle survient après 6hTU je recherche donc à avoir des données horaires. - Or avant 2016 les stations espagnoles ne partageaient leur synops que toutes les 3 heures. Et encore... car beaucoup d'entre elles avaient une coupure nocturne. Donc j'ai cherché à mélanger les données issues des synops (tri-horaires) à celles des METARs (horaires), une méthode que j'ai souvent utilisé sans gros problèmes pour beaucoup de pays. - Problème n°1: je dois me restreindre aux aéroports, et en plus de préférence ceux qui émettent des METARs 24h/24... il ne me reste rapidement plus beaucoup de choix, j'ai d'ailleurs commencé à alléger cette contrainte dès la 2e fiche de cette série, toujours en cours d'élaboration d'ailleurs. - Problème n°2: je ne sais pas pourquoi, mais j'ai des incohérences systématiques et parfois sensibles entre les valeurs reportées dans les synops et celles reportées dans les METARs: pour la même station et la même heure il n'est pas rare de trouver plus de 1°c d'écart entre les 2 t° ou les 2 td reportés. De plus ces incohérences varient dans le temps, c-à-d que les écarts observés ne vont pas toujours dans le même sens... j'ai même l'impression que durant certaines périodes les observations d'une autre station de la ville sont reportées en lieu et place de la station de l'aéroport désignée par l'identifiant OMM. Cela me génère d'innombrables alertes (presque 2000 pour cette fiche), lorsque par exemple des t° encodées dans les METARs avant 6hTU descendent plus bas que la tn encodée dans le synop de 6hTU, alertes que je dois arbitrer une par une: même si je tranche vite (souvent 2 ou 3 secondes suffisent), c'est quand même fastidieux et je ressens vite le besoin de me changer les idées. Donc cette série va être longue et douloureuse, d'autant que le choix des stations Portugaises s'annonce lui aussi prise de tête. Ce n'est pas un hasard si j'ai autant attendu pour m'attaquer à cette partie du monde. Seul point positif: les données espagnoles sont de bien meilleures qualité depuis aout 2016 (24 obs/jour, et des incohérences limitées avec les METARs), donc les futures mises à jours de ces fiches seront nettement moins problématiques. St Jacques de Compostelle est une ville de 96000h, bien connue pour être l'arrivée du fameux pèlerinage. Nous sommes en Galice, au nord-ouest de l'Espagne. Biarritz est à 560kms, Valence 760kms, Tanger 825kms. La Galice est une région océanique avec une côte irrégulière et accidentée, l'intérieur est lui très rugueux avec des plateaux dont l'altitude dépasse fréquemment 300 ou 400m. L'aéroport de St Jacques de Compostelle est sur l'un d'entre eux. La ville est à 11kms et 120m plus bas que l'aéroport et sa station synoptique. Vue vers l'ouest: C'est un climat océanique marqué, avec un régime pluviométrique contrasté qui nous rappelle quand même que l'on est en Espagne. Le relief accroche souvent la grisaille et donne des pluies orographiques marquées, avec des lames d'eau moyenne de 200m ou plus durant 4 mois, de octobre à janvier. L'été n'est pas si beau que cela, l'humidité et la fraicheur océanique donnent de la grisaille qui limite pas mal l'ensoleillement. Le mauvais temps est accompagné de vent de sud-ouest à SSO en toutes saisons, tandis que le beau temps est marqué par le vent de nord en été ou des vents de tendance est en hiver. L'hiver choisi parait vraiment pluvieux mais au final l’excédent de précipitation n'est que de 13%. Deux principaux types de temps alternent durant l'hiver: c'est soit très beau, soit franchement mauvais, mais rarement entre les deux. Ce sont les deux types de temps "bipolaires" que l'on retrouve presque partout ailleurs dans la péninsule ibérique et plus généralement autour de la méditerranée en hiver, sans réelle place pour le temps tout simplement "moyen". Le neige est possible mais doit tenir vraiment rarement au sol, et probablement pas longtemps vu que je n'ai pas décompté une seule journée sans dégel durant la période d'étude. Voici l'exemple du printemps 2001. Ici des journées de temps tout simplement moyen apparaissent entre les journées encore franchement pluvieuses et les tranches de beau temps. C'est bien connu l'intérieur de la péninsule ibérique devient facilement une fournaise dès la fin du printemps, et il suffit que le vent s'oriente depuis l'intérieur pendant quelques heures pour que des coups de chaleurs courts mais assez intenses se produisent: on a un bel exemple fin mai. L'été oscille entre le franc beau temps de type continental (avec de bonnes amplitudes thermiques diurnes) et le temps plus océanique, moins lumineux et parfois vraiment frais et humide. De fortes dégradations pluvieuses restent possible même en été, probablement associées à des situations de goutte froide d’altitude sur la péninsule. Enfin pour l'automne j'ai choisi un mois d'octobre normale pour les t° mais vraiment pluvieux. Une très belle première décade avec du très beau temps continental à signaler, avant l'installation durable du mauvais temps jusqu'à la fin du mois. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, et vous l'aurez compris les nouvelle fiches ne vont pas arriver très vite. Modifié 11 juin 2023 par mottoth Réactualisation -> avril 2023 13 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peki2 Posté(e) 4 septembre 2017 Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m) Partager Posté(e) 4 septembre 2017 (modifié) Il y a 2 heures, mottoth a dit : #415. St Jacques de Compostelle. On s'attaque aujourd'hui à la péninsule ibérique, et ça ne va pas être facile: - vu sa position bien à l'ouest de l'Europe, les vraies tn surviennent souvent après l'heure de report de celles ci dans les synops: par exemple en décembre le soleil se lève vers 8hTU à St Jacques de Compostelle, or les tn sont reportées à 6hTU. Afin de pouvoir estimer les tn pour les nombreux cas où elle survient après 6hTU je recherche donc à avoir des données horaires. - Or avant 2016 les stations espagnoles ne partageaient leur synops que toutes les 3 heures. Et encore... car beaucoup d'entre elles avaient une coupure nocturne. Donc j'ai cherché à mélanger les données issues des synops (tri-horaires) à celles des METARs (horaires), une méthode que j'ai souvent utilisé sans gros problèmes pour beaucoup de pays. - Problème n°1: je dois me restreindre aux aéroports, et en plus de préférence ceux qui émettent des METARs 24h/24... il ne me reste rapidement plus beaucoup de choix, j'ai d'ailleurs commencé à alléger cette contrainte dès la 2e fiche de cette série, toujours en cours d'élaboration d'ailleurs. - Problème n°2: je ne sais pas pourquoi, mais j'ai des incohérences systématiques et parfois sensibles entre les valeurs reportées dans les synops et celles reportées dans les METARs: pour la même station et la même heure il n'est pas rare de trouver plus de 1°c d'écart entre les 2 t° ou les 2 td reportés. De plus ces incohérences varient dans le temps, c-à-d que les écarts observés ne vont pas toujours dans le même sens... j'ai même l'impression que durant certaines périodes les observations d'une autre station de la ville sont reportées en lieu et place de la station de l'aéroport désignée par l'identifiant OMM. Cela me génère d'innombrables alertes (presque 2000 pour cette fiche), lorsque par exemple des t° encodées dans les METARs avant 6hTU descendent plus bas que la tn encodée dans le synop de 6hTU, alertes que je dois arbitrer une par une: même si je tranche vite (souvent 2 ou 3 secondes suffisent), c'est quand même fastidieux et je ressens vite le besoin de me changer les idées. Donc cette série va être longue et douloureuse, d'autant que le choix des stations Portugaises s'annonce lui aussi prise de tête. Ce n'est pas un hasard si j'ai autant attendu pour m'attaquer à cette partie du monde. Seul point positif: les données espagnoles sont de bien meilleures qualité depuis aout 2016 (24 obs/jour, et des incohérences limitées avec les METARs), donc les futures mises à jours de ces fiches seront nettement moins problématiques. Quelle galère . Heureusement que les données sont meilleures depuis un an, mais bon courage pour les fiches! Modifié 4 septembre 2017 par Peki2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
MathieuBreizh Posté(e) 5 septembre 2017 Partager Posté(e) 5 septembre 2017 St Jacques a un climat très frais et humide pour l'Espagne. Je pense qu'on est en milieu hyper-humide même! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 5 septembre 2017 Toulouse Partager Posté(e) 5 septembre 2017 Toujours aussi passionnant de se laisser embarquer à travers ces fiches climatiques, je regrette même de n'être pas encore plus assidu à leur lecture, mais il n'est jamais trop tard. En tout cas je suivrai avec attention cette partie sur la Péninsule Ibérique, m'étant de plus en plus intéressé à son climat ces dernières années. Quand on évoque cette partie de l'Europe, on pense spontanément à la chaleur et la sécheresse, qui il est vrai sont particulièrement marquées par endroits, mais on ne se rend pas forcément compte de certains aspects assez inattendus voire diamétralement opposés à ce constat moyen, déjà bien illustrés par cette première fiche. D'ailleurs pour reprendre la remarque de @MathieuBreizh, on est d'accord que pour l'Espagne dans son ensemble c'est frais et humide, mais je crois que pour la partie océanique, le climat de Saint-Jacques de Compostelle reste "gentil" comparé à certains coins. Vu les difficultés techniques (frustrantes quand on voit les coins exotiques qui ont parfois posé moins de problèmes !) , je ne sais pas s'il y aura la possibilité d'illustrer des coins plus extrêmes, mais voici quelques chiffres pour se donner une idée : Les coins les plus arrosés de Galice et du Portugal voisins se situent, comme on peut s'y attendre, sur les premiers reliefs face à l'océan, notamment juste à l'est Vigo. Sur l'atlas climatique de l'AEMET, la carte des cumuls annuels moyens mentionne des zones à plus de 2200 mm, mais visiblement on peut encore monter nettement plus haut. Au Portugal, juste au voisinage de la frontière, la station de Leonte aurait un cumul annuel moyen de 2864 mm ! Sans la relative saison sèche, je crois qu'on rivaliserait avec certains coins de Grande-Bretagne. Un bel exemple de saison diluvienne a eu lieu au cours de l'hiver 2013-2014, dont l'on peut obtenir des relevés bien situés grâce au très dense réseau de stations MeteoGalicia. La station de Fornelos de Montes notamment, dont la moyenne annuelle doit être assez proche de celle de Leonte, a relevé un cumul de 2750 mm en 5 mois, entre octobre 2013 et février 2014. Dans le même temps, une des stations de Saint-Jacques de Compostelle relevait environ 40% de pluie en moins (ce qui reste considérable !). Plus à l'est, une autre caractéristique frappante de la côte océanique est la présence tenace de brumes sur le littoral, une alchimie judicieuse entre la direction moyenne de vent, température de l'eau et barrière montagneuse fait que l'on tombe à tout juste 1610h d'ensoleillement moyen à Bilbao ! C'est presque aussi bas je crois que les coins les plus gris de France ! On peut encore citer le froid nocturne qui peut régner sur les plateaux intérieurs, en particulier dans la Castille et Leon, située dans la partie NO. Il se comprend assez bien vu les altitudes (~800 m) mais ça reste inattendu de voir que certains villes espagnoles on plus de 80 jours de gel en moyenne ! On a même vu très récemment que certains des coins les plus froids étaient capables d'avoir des gelées en plein cœur de l'été (à moins de 1000 m d'altitude !). Bref, un secteur bien plus diversifié qu'il n'en a l'air, hâte de lire la suite ! 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 5 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 5 septembre 2017 (modifié) Le 05/09/2017 à 13:36, Arkus a dit : Un bel exemple de saison diluvienne a eu lieu au cours de l'hiver 2013-2014, dont l'on peut obtenir des relevés bien situés grâce au très dense réseau de stations MeteoGalicia. La station de Fornelos de Montes notamment, dont la moyenne annuelle doit être assez proche de celle de Leonte, a relevé un cumul de 2750 mm en 5 mois, entre octobre 2013 et février 2014. Dans le même temps, une des stations de Saint-Jacques de Compostelle relevait environ 40% de pluie en moins (ce qui reste considérable !). Plus à l'est, une autre caractéristique frappante de la côte océanique est la présence tenace de brumes sur le littoral, une alchimie judicieuse entre la direction moyenne de vent, température de l'eau et barrière montagneuse fait que l'on tombe à tout juste 1610h d'ensoleillement moyen à Bilbao ! C'est presque aussi bas je crois que les coins les plus gris de France ! L'hiver 2013-2014 est en effet le plus pluvieux de ma période d'étude, notamment janvier et février qui sont tout les deux n°1 de leur catégorie. Il a fait beau jusqu'au 11/12, puis à partir du 16/12 le mauvais temps s'est acharné jusqu'à la fin de l'hiver: Nous allons bientôt voir la côte des Asturies, effectivement encore moins ensoleillée et moins chaude en été. Bilbao sera normalement aussi au programme. Je suis de temps en temps en contact par mail avec le webmaster d'Ogimet, qui je crois travaille pour l'AEMET à Grenade, et à l'occasion d'un échange de mail aujourd'hui je viens de lui demander si il peut m’éclaircir sur les différences constatées entre les METARs et les synops émis théoriquement à la même heure par les mêmes stations. Cela ne résoudra pas vraiment le problème, mais comprendre l'origine de ces différences me permettrai de mieux arbitrer les valeurs conflictuelles. Modifié 9 octobre 2017 par mottoth 5 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 7 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 7 septembre 2017 (modifié) #416. Gijón / Avilés Cette fiche concerne l'aéroport des Asturies, c'est le plus grand aéroport de la province du même nom, il est situé sur la côte Atlantique, à 10kms de la ville d'Avilés (81 000h) et 30kms de celle de Gijón, la plus grande ville de la région (280 000h). St Jacques de Compostelle est à 205kms, Biarritz 365kms. Cette région est séparée du reste du pays par la cordillère Cantabrique, on va donc y trouver les conditions les plus océaniques de la péninsule. Les petites chaines côtières sont dans l'ensemble orientée sud-ouest / nord-est, une direction que l'on retrouvera parmi les vents dominants (en hiver). Une dernière image (direction du sud-est) pour vous montrer la position ô combien maritime de cette station, qui surplombe l'océan de 130m de hauteur, au bord d'un plateau qui se termine abruptement. Le rivage est à 930m du parc à instruments. Je vous avais prévenu, c'est très maritime: l'ICA de 0.49 est même à la frontière de l'hyper-océanique. Les températures extrêmes sont d'une grande modération, ainsi le gel est rare et jamais fort, et les plus hautes chaleurs estivales peinent à dépasser 30°c... la txx de moins de 35°c est assez inattendue dans ce pays réputé pour ses canicules. Les précipitations ne sont pas aussi fortes que dans les collines de la Galice ni qu'au Pays Basque (cf. Biarritz), mais on est quand même en domaine humide. L'ensoleillement est lamentable pour la latitude : dans les 1700h annuelles, bien plus bas que par exemple l'Oregon, mais on peut cependant trouver encore pire... souvenez vous les infâmes Iles Kouriles. Le courant hivernal majoritaire semble être un flux zonal dévié au sud-ouest par les petites chaines parallèles qui s'étirent dans l'arrière pays. En été il s'agit plus probablement de brises, dont la brise marine d'ONO. Hiver 2003-2004: le plus normal de ma période d'étude, malgré un petit déficit de RR et un petit excédent de t°. Le mauvais temps est moins durable qu'en Galice, ce qui explique les précipitations moins fortes ici. On trouve de belles séquences de beau temps, et parfois des périodes douces et plus ou moins perturbées sous le foehn de la chaine Cantabrique. Les saisons connaissent bien sur un certain décalage en raison de l'océanicité, et donc en avril on retrouve encore souvent de la fraicheur "hivernale". Sur cet exemple de 2005 le printemps tarde un peu à démarrer, mais se rattrape au mois de mai avec un bon ensoleillement. L'été manque vraiment de chaleur: on ne décompte que en moyenne 13 jours de chaleur par an, dont une partie hors été lors des coups de foehn d'automne ou de printemps. Sur cet exemple de juillet et aout 2014, pourtant légèrement plus chaud que la normale (+0.4°c en tx), on ne dénombre donc que 7 jours avec tx > 25°c, dont un seul en juillet ! Également 320h de soleil en deux mois sur cet exemple, alors que de l'autre côté de ma chaine cantabrique ce cumul représente à peu près un mois normal. Enfin un mois d'octobre un peu plus perturbé que la normale pour finir: Voilà, c'est tout pour aujourd’hui. La prochaine étape sera normalement Bilbao, à moins que je ne me décourage et passe à autre chose car cette fiche est la pire au niveau des incohérences synops/METARs... et en l’occurrence se sont bien les données des METARs qui semblent systématiquement douteuses, notamment la période 2002-2006. Modifié 11 juin 2023 par mottoth Réactualisation -> avril 2023 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 7 septembre 2017 Toulouse Partager Posté(e) 7 septembre 2017 Effectivement cette fiche n'est pas décevante pour qui aime les climats biens gris ! 34% d'ensoleillement en juin, ce n'est clairement pas le meilleur endroit pour aller bronzer à la plage Et c'est d'ailleurs le mois de l'année qui a la plus grande fréquence de ciels gris. Bien sûr le climat des Kouriles fait relativiser tout ça ! Je pensais le foehn plus présent vu la topographie, il apparaît quand même dans les records : Txx mensuelles > 23°C tout l'année, et Tnx de janvier supérieure à toutes celles de novembre à mai, on devine d'où ça vient. Si tu as la force de finir la fiche de Bilbao, c'est une caractéristique qui y apparaît de manière beaucoup plus spectaculaire je crois. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 7 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 7 septembre 2017 (modifié) il y a 34 minutes, Arkus a dit : Je pensais le foehn plus présent vu la topographie, il apparaît quand même dans les records : Txx mensuelles > 23°C tout l'année, et Tnx de janvier supérieure à toutes celles de novembre à mai, on devine d'où ça vient. Si tu as la force de finir la fiche de Bilbao, c'est une caractéristique qui y apparaît de manière beaucoup plus spectaculaire je crois. La tnx de janvier apparait dans l'exemple d'hiver chosi (2003-2004), on constate que en effet c'est une journée très ventée, sous le vent de la chaine Cantabrique. J'ai terminé Bilbao ce soir, en inaugurant une nouvelle manière de travailler: - j'ai importé les METARs pour boucher les trous dans les synops, notamment les nuits. - j'ai ensuite effacé les 2/3 des METARs, ceux qui ne sont pas aux heures synoptiques - > je garde donc les valeurs des synops en journées et des synops ou METARs la nuit. Le peu de METARs conservés apporte une continuité 24h/24 mais sans trop déclencher d'alertes qualités puisqu'ils ne remplacent pas les valeurs des synop de 6hTU près de la tn. En revanche comme j'ai supprimé toutes les données des heures non synoptiques, et notamment celles de 7hTU et 8hTU, et bien je me suis passé de certaines tn qui ont eu lieu à ces heures ci pour garder la provisoire de 6hTU; cependant une analyses des données récentes h24 de bonne qualité montre que même en plein hiver ce cas de figure reste minoritaire (environ 20% des cas), en raison du temps très changeant. Le webmaster d'Ogimet m'a répondu que en effet les capteurs qui servent au observations synoptiques sont différents de ceux des METARs, et sont même pas toujours placés au même endroit sur l'aéroport, et que c'est effectivement un "non-sens". J'ai alors supputé que les obs synoptiques sont les plus fiables, j'attends sa confirmation sur ce point mais pour moi cela ne fait plus guère de doutes. Juste un exemple des écarts enregistrés à Bilbao, c'est celui du 04/08/2003: - à deux reprises la t° du METAR de LEBB a été de 46°c, à 12h30 et 13h30TU. - le synop de 18hTU de ce jour-là donne une tx de 41.9°c, soit 4.1°c de moins que la valeur maxi des METARs - La t° maximale des synops est 39.9°c à 12hTU, au même moment le METAR indiquait 44°c, là encore 4.1°c d'écart. Il me semble aujourd'hui, avec le recul des autres canicules survenues depuis 2003, que ce 46°c est complètement douteux, et que le 41.9°c de la synoptique est la valeur correcte, et c'est d'ailleurs la txx de la période d'étude. On en reparle demain quand je posterais cette fiche, vous verrez Bilbao a un climat semblable à celui de Biarritz, et sachant cela et aussi qu'aucune autre tx de la région n'a dépassé 40°c ce jour il parait complètement impossible d'approcher une valeur aussi haute... les presque 42°c me paraissent déjà bien "optimisés". Modifié 7 septembre 2017 par mottoth 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Peki2 Posté(e) 7 septembre 2017 Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m) Partager Posté(e) 7 septembre 2017 (modifié) Il y a 12 heures, mottoth a dit : #416. Gijón / Avilés Cette fiche concerne l'aéroport des Asturies, c'est le plus grand aéroport de la province du même nom, il est situé sur la côte Atlantique, à 10kms de la ville d'Avilés (81 000h) et 30kms de celle de Gijón, la plus grande ville de la région (280 000h). St Jacques de Compostelle est à 205kms, Biarritz 365kms. Cette région est séparée du reste du pays par la cordillère Cantabrique, on va donc y trouver les conditions les plus océaniques de la péninsule. Merci Mottoth pour cette fiche! Les conditions océaniques ne sont-elles pas aussi ou même plus marquées sur le litoral portuguais (par exemple caps de la région de Lisbonne ou cap de St-Vincent à l'extrémité SO)? Modifié 7 septembre 2017 par Peki2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 7 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 7 septembre 2017 il y a 9 minutes, Peki2 a dit : Merci Mottoth pour cette fiche! Les conditions océaniques ne sont-elles pas aussi ou même plus marquées sur le litoral portuguais (par exemple caps de la région de Lisbonne ou cap de St-Vincent à l'extrémité SO)? Je ne sais pas encore, je n'ai pas commencé à travailler sur le Portugal. Mais l'ICA remarquablement bas de Gijon (moins de 0.50, soit "hyper-océanique" d'après Dann le créateur de cet indice) m'a vraiment étonné et je ne pense pas trouver plus bas ailleurs sur la péninsule, où alors du micro climat (un cap en effet) qui ne sera de toute façon pas couvert dans ce fil... il n'y a qu'en Islande pour trouver des données synoptiques complète d'un cap ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mottoth Posté(e) 8 septembre 2017 Décines (69), Aeroport St Exupery (69) Partager Posté(e) 8 septembre 2017 (modifié) #417. Bilbao. Bilbao est la ville la plus importante du Pays Basque Espagnol, c'est également un centre économique majeur. La ville compte 350 000h intra muros, et plus 875 000 pour l'agglomération. Biarritz est à 110kms, Gijón 255kms, Valence 470kms. Une géographie complexe de collines s'étend sur une largeur d'environ 70 à 80kms entre la côte océanique et le début du plateau central. Le gros de la chaine Cantabrique s'achève environ 60kms à l'OSO, si bien que la région de Bilbao est moins abritée des influences continentales de l'intérieur du Pays que la région des Asturies: entre les monts Cantabriques à l'ouest et les Pyrénées à l'est le Pays Basque est assez exposé aux bouffées chaudes et sèches provenant du sud, avec des vents de foehn qui se mettent plus facilement en place. La station étudiée est sur l'aéroport de Sondica, à 4.5kms du centre ville (de l'autre côté d'une colline) et 9.5kms du port. L'agglomération s'étend sur environ 20kms, du port à la ville de Galdakao. Vue vers le SSO: On a la un climat très similaire à celui de Biarritz, avec notamment du foehn de sud assez fréquent, responsable de coups de chaleurs bref mais intenses en été: la txx annuelle est de 38.4°c, contre 36.9°c à Biarritz mais seulement 29.4°c à Gijón. Le creux de RR estival est cependant nettement plus marqué qu'à Biarritz, qui au carrefour entre la France et l'Espagne subit je pense plus de conflits de masse d'air qu'ici. L'ensoleillement fait encore pire qu'à Gijón, avec seulement 1606h annuelles on n'est plus si loin du triste record de Yuzhno Kurilsk (1515h) pour ces latitudes. Ici Biarritz se démarque nettement avec 1915h annuelles: je pense que le relief bloque pas mal les nuages bas entre l'océan et le plateau central, 60km plus au sud. Cet endroit semble donc promis à deux types de temps opposés tout au long de l'année: frais, humide et gris sous les vents océaniques (souvent), ou beau, chaud et sec sous le foehn continental (de temps en temps). Nous allons voir que c'est souvent vrai en été, et plus nuancé les autres saisons. Les roses des vents montrent en effet un flux de nord-ouest océanique qui semble majoritaire durant la saison de soleil haut: ce n'est pas uniquement le zonal, c'est aussi un courant thermique qui s'engouffre dans la vallée dans laquelle est construite Bilbao, qui va de l'océan frais vers le plateau intérieur. En hiver, le temps calme ou "moyen" semble donner des brises d'est, tandis que le temps perturbé donne des vents de sud-ouest (foehnés) puis de nord-ouest. Hiver 2009-2010: le plus proches des normales que j'ai pu trouver (t°: -0.4°c, RR -13%). Un exemple cependant bien gris. On trouve plus de conditions froides que dans l'ouest, avec des petites gelées et même des neiges fondues. En revanche la douceur s'installe facilement sous le vent de sud-ouest, et les 20°c sous facilement atteints. Printemps: cet exemple pris en 2000 n'est pas trop mal, malgré un mois de mai un peu chaud et un mois d'avril bien arrosé. Les températures sont bien variables pour un climat océanique, notamment lors des situations de foehn récurrentes. Voici l'été qui vient de s'achever (2017), bien normal ici. On retrouve les coups de chaleurs typiques du Pays basque maritime, déjà vu à Biarritz: le thermomètre s'envole à 35°c, voire même bien plus, pendant un voire deux jours, puis une bascule du vent marin met un terme abrupt à l'épisode chaud en à peine une heure ou deux. Pas mal de période grises aussi, elles peuvent durer une semaine. BONUS: juillet 2016, et un formidable coup de foehn: Enfin on termine par un mois d'octobre normal, qui montre une saison pleine de contrastes. Là encore les chaleurs tardives, avec pas loin de 30°c fin octobre, sont une "spécialité" du Pays Basque que l'on retrouve certaines années aussi en France. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Bon weekend ! Modifié 2 septembre 2023 par mottoth Réactualisation -> aout 2023 9 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 9 septembre 2017 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 9 septembre 2017 (modifié) Le 03/09/2017 à 18:20, mottoth a dit : Oui, ça me semble bien, mais il y a un point à éclaircir dans les climats de banquise: quid des climats avec Tm estivale entre 0°c +5°c et Tm hivernale <-20°c, comme l'ile de Vize ? Ne faudrait-il pas écrire plutôt: Bon, effectivement, tu as raison, il y a encore des points problématiques. J'ai donc travaillé (le mot est un peu exagéré...) sur la question. Voici ce que je propose : ci-dessous, un diagramme décrivant tels que je les verrais l'ensemble des climats du domaine froid (donc celui empêchant la formation de la forêt). Avec ce diagramme, plus de « no man's land climatique ». Les climats de toundra : - de toundra verte : Tm d'hiver > 0°C, Tm d'été comprise entre 3 et 10°C (les Kerguelen ; est de l'Islande, etc) Kerguelen, en été Islande de l'est Paramo, Colombie - de toundra polaire : Tm annuelle > 0°C, Tm d'hiver <0°C, Tm d'été entre 3 et 10°C (Cap Nord, Norvège) Scène hivernale typique de la toundra au Cap Nord (Norvège), l'océan ne gèle jamais ici. Pelouse alpine, Hautes-Pyrénées, début de l'été - de toundra « pauvre » ou de « super-páramo » (SP) : Tm annuelle > 0°C, Tm d'été entre 0 et 3°C ; climat concernant la zone de la convergence antarctique hyperocéanique, mais également l'écotone de transition entre le paramo (sorte de toundra des zones de la haute montagne tropicale) et les neiges éternelles (île Bouvet, les 400 à 500 m d'étage alpin des montagnes tropicales situés juste en-dessous des neiges éternelles) Île Bouvet Superparamo, Equateur Superparamo, Colombie, vers 4500 m d'altitude, tout près de la limite des neiges « éternelles ». - de toundra arctique : ici, l'hiver est froid à très froid, si bien que la Tm annuelle est < 0°C. Tm d'été comprise entre 5 et 10°C (extrême nord de la Russie ; sud du Nunavut, Canada, etc...) Toundra arctique canadienne, été Toundra canadienne en hiver Les climats de banquise : - de banquise saisonnière : Tm d'été comprise entre 0 et 5°C, Tm annuelle < 0°C (côtes sibériennes bordant l'océan arctique ; côtes du nord du Nunavut, etc...) Le Svalbard au début de l'été Spitzberg, fin de l'hiver - de banquise permanente : Tm d'été comprises entre -5 et 0° (banquise arctique entourant le pôle nord ; mer de Weddel, Antarctique) Mer de Weddel, Antarctique en été. Les climats d'Indlandsis : - Tm d'été < -5°C et Tm annuelle < -15°C (intérieur du Groenland et de l'Antarctique) Station russe de Vostok (Antarctique) en été : Tm de -30°C environ ! C'est toujours perfectible, bien sûr, mais je pense qu'on s'approche de qqchose d'intéressant. Modifié 9 septembre 2017 par dann17 7 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
nicolass Posté(e) 9 septembre 2017 Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE Partager Posté(e) 9 septembre 2017 Merci beaucoup Gael, quel travail et quelle qualite de présentation tu nous fais, comme d habitude. Je suis scotché ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dann17 Posté(e) 9 septembre 2017 Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada Auteur Partager Posté(e) 9 septembre 2017 Il y a 12 heures, nicolass a dit : Merci beaucoup Gael, quel travail et quelle qualite de présentation tu nous fais, comme d habitude. Je suis scotché ! Merci Nicolas ! 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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