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Climats du monde


dann17

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il y a 44 minutes, dann17 a dit :

Je ne sais pas si cette explication te convient...

 

On parle (et ce mot est accepté) de continentalité, mais curieusement pas de « méditerranéité » ni d' « océanicité ». Or comme tu le vois, nous en avons besoin en climato.

 

Ça se défend. Mais, tu le sais, je suis un puriste et je n'aime pas que l'on invente des mots. Enfin, je m'en remettrai ; il y a pire aujourd'hui... ;) 

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Mémoire défaillante... mais tout de même : mise en ligne ce matin de 3 nouvelles stations islandaises et base complétée jusqu'à fin 2016.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Le 12/10/2017 à 13:38, Thundik81 a dit :

Je ne pensais pas le signaler ce matin, finalement j'ai changé d'avis en croyant me souvenir qu'@Arkus, habitué de la base de l'ECA&D, s'en était servi au sujet d'une fiche islandaise.

Mémoire défaillante... mais tout de même : mise en ligne ce matin de 3 nouvelles stations islandaises et base complétée jusqu'à fin 2016.

Je me suis beaucoup servi de cette base il y a une dizaine d'années, notamment pour me constituer une climato de pays à l'époque bien présents dans cette base (Russie et Chine surtout). Il faudrait que j'y retourne à l'occasion, elle a en effet bien du s'étoffer.

 

#435. Lanzarote.

 

Lanzarote est l'ile la plus orientale des Canaries, elle compte environ 140 000h dont environ 40% vivent à Arrecife, la principale ville.

Tenerife sud est à 305kms, Funchal 515kms, Agadir 435kms.

fnCE1zv.jpg

 

La station étudiée est celle de l'aéroport, proche de Arrecife.

La côte Africaine est à 129kms, L'ile d'El Hierro à 440kms. L'ile de Lanzarote mesure 59kms dans sa plus grande dimension et environ 20kms de large au niveau de Arrecife. Son relief est rugueux mais assez bas, l'ile est constellée de petit cônes volcaniques qui mesurent généralement 200 à 300m de hauteur.

60040_dem.jpg

 

Cônes volcaniques et coulées de laves sont bien visibles sur l'imagerie satellite.

4C8TQ5b.jpg

 

Vue vers l'ouest. La station est à 500m du rivage.

8t90gVg.jpg

 

60040_Lanzarote_A.png

 

C'est vraiment un climat hybride, qui mélanges les éléments de plusieurs domaines: on pourrait parler de climat aride subtropical subméditerranéen, mais les Tm hivernales très proches du seuil de 18°c (17.6°c en janvier, 17.7°c en février) nous placent à la frontière des climats tropicaux et de la catégorie très particulières des déserts côtiers que l'on retrouve sur les façades ouest subtropicales. Et être si proche voire en marge du domaine tropical avec un maximum de RR hivernal provenant des queues de perturbations océaniques tempérées ce n'est pas banal !

On a déjà vu un climat de désert côtier à maximum pluviométrique hivernal, quasiment à la même latitude mais dans l'hémisphère sud: La Serena (30°S). Sauf que là-bas nul risque de glisser en domaine tropical puisque qu'il fait beaucoup plus frais, et que les Tm estivales de la Serena arrivent tout juste au niveau des Tm hivernales de Lanzarote.

 

Le vent est quasiment toute l'année orienté au NNE, et l'on peut employer ici un terme déjà utilisé par Dann pour commenter la fiche de Madère: ce sont des alizés. 1350kms plus à l'est dans le continent Africain se trouve Timimoun (29°N), et c'est à partir de cette fiche que lors de notre exploration du Sahara Algérien j'avais mis en évidence la présence de l'Harmattan, vent que l'on peut qualifier d'alizé terrestre et dont on trouve ici à la même latitude le pendant océanique bien connu des marins.

L'alizé souffle avec une très grande constance sur les Canaries, ici on a une valeur de vent moyen annuelle de 21 km/h, ce qui est plus qu'à Reykjavik.

60040_Lanzarote_C.png

 

60040_Lanzarote_B.png

 

 

Voici un exemple d'hiver moyen, 2006-2007. Ici le décalage thermique n'est pas très important pour une station aussi océanique, donc j'ai recentré l'exemple d'hiver sur janvier (contre février pour les Açores ou Madère).

Il fait le plus souvent beau même en plein hiver, et la douceur des t° fait que les Canaries ne connaissent pas vraiment de pause dans le tourisme: des charters se posent toute l'année à Lanzarote et dans les autres iles voisines.

La pluie est rare et est concentrée sur quelques épisodes peu durables.

60040_DEC06-FEB07.png

 

 

Le décalage thermique estival est bien plus important qu'en hiver, si bien qu'il faut chercher le milieu du printemps en mai et que en juin on ne trouve pas encore de t° pleinement estivales. Des coups de chaleurs Sahariens sont possibles avec des txx potentielles supérieures à 35°c en avril et 40°c en mai / juin, mais ils restent rares et beaucoup d'années n'en connaissent pas, comme cet exemple très moyen pris en 2005. De temps en temps des nuages bas restent quelques jours et peuvent même donner des journées sans soleil, un phénomène comparable au june gloom des climats côtiers de la région de Los Angeles, en toutefois bien plus atténué.

60040_MAY-JUN05.png

 

 

On continue avec 2005 pour un exemple d'été parfaitement normal (à part peut-être l'orage inhabituel du 18/08).

On trouve encore de la grisaille intermittente de basse couche, et un alizé fort... le tout modère largement les températures et donne des conditions très monotones mais largement supportables, l'hygrométrie restant plutôt faible malgré l'insularité.

Sauf que le Sahara n'est pas loin et donc de temps en temps il s'invite au coeur des Canaries: malgré l'absence de montagnes dignes de ce nom ici on retrouve alors des subsidences sèches et très chaudes de jour comme de nuit, et les t° s'envolent parfois de plus de 10°c au dessus de la normales, tn comme tx. Ces conditions peuvent êtres couplées à une visibilité réduite par la poussière saharienne, même si ce n'est pas le cas sur les 2 exemples contenus dans cet été 2005:

60040_JUL-SEP05.png

 

 

Enfin on termine par un mois d'automne, mais un mois extraordinaire: novembre 2014 est de loin le mois le plus pluvieux de ma période d'étude, et responsable du pic pluviométrique de novembre sur la climatologie 2000-2017 (les données 1981-2010 ont un pic en décembre). J'avais déjà souligné la très grande irrégularité des pluies dans cette région en commentant la fiche de Agadir, ainsi que de leur potentiel diluvien. Ce mois de novembre 2014 est d'ailleurs repris dans la fiche d'Agadir, où il avait été aussi exceptionnel.

60040_NOV14.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Bon weekend.

 

Modifié par mottoth
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il y a 22 minutes, mottoth a dit :

#435. Lanzarote.

 

De temps en temps des nuages bas restent quelques jours et peuvent même donner des journées sans soleil, un phénomène comparable au june gloom des climats côtiers de la région de Los Angeles, en toutefois bien plus atténué.

 

Je crois que ça existe à peu près partout sur la côte ouest nord-américaine. À Vancouver, le phénomène est connu sous le nom de « Junuary », mélange de juin et janvier.

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il y a 2 minutes, Canada Goose a dit :

 

Je crois que ça existe à peu près partout sur la côte ouest nord-américaine. À Vancouver, le phénomène est connu sous le nom de « Junuary », mélange de juin et janvier.

 

Salut Thierry, il faudrait que je retourne te lire sur les sujets nord-américains : ça en est où ton projet de déménagement sur la côte Ouest ? (Tu peux répondre par MP... ou pas du tout si tu n'as pas envie de t'étendre dessus.)

Cela me fait penser à une chanson l'attrait de l'Ouest : http://www.danarbraz.com/produit/la-route-vers-louest/

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 4 heures, mottoth a dit :

#435. Lanzarote

C'est vraiment un climat hybride, qui mélanges les éléments de plusieurs domaines: on pourrait parler de climat aride subtropical subméditerranéen, mais les Tm hivernales très proches du seuil de 18°c (17.6°c en janvier, 17.7°c en février) nous placent à la frontière des climats tropicaux et de la catégorie très particulières des déserts côtiersque l'on retrouve sur les façades ouest subtropicales. Et être si proche voire en marge du domaine tropical avec un maximum de RR hivernal provenant des queues de perturbations océaniques tempérées ce n'est pas banal !

On a déjà vu un climat de désert côtier à maximum pluviométrique hivernal, quasiment à la même latitude mais dans l'hémisphère sud: La Serena (30°S). Sauf que là-bas nul risque de glisser en domaine tropical puisque qu'il fait beaucoup plus frais, et que les Tm estivales de la Serena arrivent tout juste au niveau des Tm hivernales de Lanzarote.

Salut Mottoth, bonjour à tous,

 

Oui, un climat tout à fait particulier, comme le sont bien souvent tous les climats variés mais spécifiques des différents archipels de la Macaronésie.

Alors effectivement, la première constatation est que nous sommes ici (à Lanzarote) sous un climat presque tropical. Je dis bien presque, en insistant bien sur le fait que le climat n'y est donc pourtant pas tropical (ni d'« affinité tropicale »). Et non pas parce que la Tm du mois le plus frais est tout juste sous les 18°C (comme le préconise Köppen de façon malheureusement trop « simpliste » et généraliste), mais bien pour une autre raison. Quand bien même la Tm de janvier serait de 18°C à Lanzarote, le climat n'y serait pas tropical. Pourquoi ? parce que la chaleur de l'été n'est pas assez intense pour compenser les pluies fraîches finalement assez fréquentes et non négligeables qui s'y produisent l'hiver. Il faudrait qu'il fasse environ 1,5°C de plus en moyenne pour passer le seuil tropical.

D'ailleurs, la végétation naturelle et originelle le confirme : pas d'espèces tropicales là-bas, mais bien des espèces endémiques subtropicales xériques. 

 

L'indice de « tropicalité » était -13 en 1971-2000, et vaut -8 en 2000-2017. Il est négatif => pas d'affinité tropicale.

 

Indice hydrique : 

(2000-2017)

Ihe (estival) = -39,1   ;   Ihh (hiver) = -8,5

IhA (annuel) = -83  => climat aride, pas si loin de désertique.

 

Je pense que nous sommes ici trop éloignés (climatiquement parlant, mais géographiquement aussi) du climat méditerranéen, même si quelques accointances subsistent, si bien que je ne mettrais pas, ici, le qualificatif « subméditerranéen ».

 

Ce serait, selon moi, un climat aride subtropical chaud océanique.

Le qualificatif « chaud » indique que la Tm annuelle dépasse les 21°C ; température au-delà de laquelle un climat peut (sous certaines conditions très particulières) commencer à être tropical.

1507931007-affinitetropicaleafriquenord.

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Saint-Etienne (42), quartier de Terrenoire (alt. 500m)

J'ai voulu voir l'évolution des températures depuis la moyenne 1981-2010 en prenant le tableau qui est sur le lien indiqué dans l'intro de la fiche.

La différence la plus marquée est au niveau des Tnn, et ensuite on a celle au niveau des Tn.

 

 

60040 Lanzarote 1981-2010 vs 2000-2017.png

Modifié par Peki2
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Le 10/10/2017 à 20:15, dann17 a dit :

Peut-être est-ce bien là une manifestation de l' « océanicité » qui serait assez nettement plus marquante (surtout dans le cas des Açores) que la « méditerranéité », si je peux me permettre ces barbarismes...

Océanicite, pendant de la continentalité, ça passe encore, la "méditerranéité", moins, d'autant qu'il s'agit d'un terme en rapport avec un lieu particulier, pas forcément générique, peu parlant pour un chilien ou un australien connaissant un climat apparenté mais habitant fort loin de la mer éponyme. C'est un peu le même reproche que ce qui est fait à la classification de Viers qui parle de climat chinois, mexicain ou breton.

Modifié par Yves38
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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE
Le 7/9/2017 à 13:06, mottoth a dit :

#416. Gijón / Avilés

 

Nouvelle Txx d'octobre ce dimanche 15 octobre, avec 32.2 °C ! Presque +3 °C par rapport au dernier record, joli ! Et 2e mois avec la plus haute Txx du coup ;) 

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Si on prend la série complète depuis 1968, il y a quand même plus de valeurs supérieures à aujourd'hui, mais pas en octobre en effet. Précédent record à 31.0°C en 1988, mais atteint tard dans le mois (le 26) donc presque aussi remarquable en terme d'anomalie : +13.5°C d'écart à la moyenne glissante sur 71-00 contre +13.8°C aujourd'hui.

Tous mois confondus c'est la 9ème plus haute Tx jamais enregistrée et la 7ème plus haute anomalie de Tx. Et pour 2017 c'est la Txx anuelle !

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#436. Ténérife Sud.

 

L'ile de Ténérife est la plus grande et la plus peuplée de l'archipel , avec près de 900 000h. Lanzarote est à 305kms, Funchal 515kms, Agadir 740kms et Casablanca 1040kms.

jF2ZB2c.jpg

 

C'est aussi l'ile la plus montagneuse, le Mt Teide culmine à 3718m. La station étudiée est celle de l'aéroport du sud de l'ile, Ténérife Sur. Il est à 55kms de la principale ville de l'ile, Sante Cruz de Tenerife, et 325kms des côtes Africaines.

60025_dem.jpg

 

Vue vers le nord et le Mt Teide, distant de 26kms. La mer est à 1.7kms.

EttaWm3.jpg

 

60025_Tenerife_Sud_A.png

NB: la txx d'octobre de la climatologie janvier 2000 - septembre 2017 présente sur cette fiche(36.3°c) a été largement battue avant-hier avec 38.6°c, au sein de l'énorme advection de chaleur à l'est d'Ophélia (cf également les 32.2°c signalés hier à Gijon / Aviles). Sympa quand l'actualité me rattrape dans ce fil :)

 

 

Ténérife Sud est trois fois plus éloignée du continent que Lanzarote, pourtant cet éloignement ne se traduit pas par de gros bouleversements: l'ICA est en baisse de 0.05 point, de 0.55 à 0.50, principalement en raison du décalage thermique hivernal plus prononcé qu'à Lanzarote. Mais il fait presque aussi sec (on gagne 25mm ou 23% de RR annuelles, mais l'hygrométrie est encore un peu plus basse qu'à Lanzarote), les records de chaleurs sont aussi hauts (environ 43°c de txx dans les deux îles), et l'ensoleillement est similaire (proche de 2900h annuelles).

Ici les Tm hivernales dépassent un peu les 18°c, mais pour les raison citées par Dann en commentant la fiche de Lanzarote je pense qu'on peut reprendre son appellation pour ce climat ci, à savoir que l'on a un climat aride subtropical chaud océanique.

 

L'alizé est ici aussi bien constant et est tangent à la côte du sud de l'ile il souffle essentiellement de l'ENE.

Les conditions ventées et la présence du relief se mêlent pour donner comme à Madère de fréquentes subsidences qui expliquent en partie l'hygrométrie vraiment faible de ce climat pourtant si océanique.

60025_Tenerife_Sud_C.png

 

 

Voici un bout d'hiver normal, début 2007. Cet période a aussi été montrée en exemple pour Lanzarote. Ici le temps semble un peu plus contrasté: la période douce et sèche de mi-janvier est vraiment marquée par de basses hygrométries, et le mauvais temps des 26-27/01 est bien plus virulent.

Le plus souvent le temps est variable à beau, avec une douceur agréable.

60025_JAN-FEB07.png

 

 

Décalage thermique oblige, l'été prend son temps pour arriver. Voici un mois de mai normal où la txx n'atteint même pas celles des mois d'hivers montrés ci-dessus.

60025_MAY11.png

 

 

Cependant certains printemps sont marqués par des coups de chaleurs intenses de eux ou trois jours où les tx peuvent dépasser 35°c dès le mois de mars. En voici un exemple - chargé de poussières du Sahara - avec le mois d'avril 2002. Notez les hygrométries très basses lors de ces chaleurs, et les hautes tn sous le souffle incessant des subsidences nocturnes.

60025_APR02.png

 

 

Voici un été normal, 2001. Tout est très normal ici: les t° monotones et souvent proches de la normale, l'hygrométrie clémente, le beau temps et la rareté des précipitations.

Il manque juste un petit quelque chose à cet exemple trop normal: un bon coup de chaleur, ici les 34°c de début aout sont loin de la txx annuelle normale (environ 38°c).

60025_JUL-SEP01.png

 

 

Voici dont un deuxième exemple d'été avec le mois d'aout 2010, qui malgré son bilan normal a connu deux bons coups de chaleur, dont une pointe à 41°c. Remarquez comme le vent se renforce durant ces épisodes, il souffle directement du Sahara et sont interaction avec le relief de l'ile assure des subsidences les plus sèches et chaudes possibles.

60025_AUG10.png

 

 

Enfin voici un mois de novembre normal pour illustrer l'automne. Même si cet exemple est normal, sans excès de précipitations, il faut savoir que comme ailleurs dans la région (Lanzarote ou Agadir) les pluies automnales et hivernales peuvent être très violentes, le record de RR24h sur la période d'étude est de 108mm le 11/12/2013.

60025_NOV13.png

 

 

A suivre...

 

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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE

Les températures hivernales sont quand même d'un bon niveau ! 22 °C de Txm en janvier, ça me paraît bien plus que mon ile de La Palma.

 

D'ailleurs, si on considère le wiki anglais fiable, le climat de La Palma est vraiment très différent du reste des Canaries (TFS et Lanzarote sont très proches). Ils donnent 20.6 °C de Txm en janvier et 26.6 en septembre seulement. Egalement beaucoup plus de pluie (372 mm vs 132) et de nuages (2106 h de soleil seulement). Bref, une océanicité bien plus forte, si Dann peut calculer ces indices... :) 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Le 05/10/2017 à 20:04, nicolass a dit :

Pour les Canaries j'aimerais beaucoup voir l'île de La Palma ! J y suis allé en avril dernier, le phénomène connue sur l île est la pluie horizontale...

 

C'est assez flagrant quand on est sur l île : en dessous de 500 m d altitude, la végétation est constitué de cactus uniquement. Vers 800/1300m, on y trouve de la forêt tempérée, c'est l altitude la pluie horizontale. Au dessus et jusqu au sommet à 2400 m (une des îles les plus hautes en faisant le rapport point culminant/superficie), c'est très aride avec très peu de végétation, une HR souvent très très basse. 

 

 

Le 10/10/2017 à 17:38, dann17 a dit :

« L'île possède une grande variété de "micro-climats" bien démarqués, du fait de son relief particulier tranchant assez nettement avec la direction des vents dominants, du fait de sa qualité d'île, et bien évidemment du fait de sa localisation en plein océan, tantôt concernée par la position et la force de la cellule anticyclonique subtropicale des Açores, et tantôt subissant les passages des queues de fronts polaires en hiver.

 

Il est très important de noter que si cette île était "plate" et basse, elle serait aride, ce qui est loin d'être le cas comme vous allez le constater. Le relief marqué joue ici un rôle orographique très fort qui, couplé avec l'humidité océanique importante, accroît fortement les précipitations d'une part, notamment avec l'altitude. D'autre part, il est indispensable de mentionner ce que Susana Nascimento Prada nomme "précipitations occultes", dans sa thèse intitulée "Geologia e recursos hidricos subterraneos da Ilha da Madeira" (2000). Ces précipitations dites "occultes" sont en fait issues de la formation quasi-quotidienne de brouillards dès l'altitude de 300-600 m (lors d'HR élevées), et jusqu'aux sommets (1600-1800 m). En effet, la végétation capte les micro-gouttelettes de brouillard, puis l'accumulation d'eau finit par ruisseler sur les feuilles et tomber au sol. Ces brouillards sont ainsi responsables, dans certains cas, d'un cumul additionnel de plus de 2000 mm par an !

C'est pour cette raison que, sur cette île, selon l'exposition et l'altitude, on passera de 550-700 mm annuels (côte sud et est, littoral : Funchal, Ponta do Sol, Lugar de Baixo, Machico), à 1000-1500 mm sur le littoral de la côte septentrionale (Ponta Delgada), et s'accroissant jusqu'à des valeurs aussi élevées que 3000-5000 mm sur les terres hautes orientées au nord à l'intérieur de l'île !

 

 

Je ne ferais pas l'ile de La Palma et ses multiples microclimats en fonction de l'altitude comme le souhaite @nicolass, je n'ai pas non plus exploré Madère plus en profondeur malgré le topo de @dann17 car seule la station de l'aéroport est sur le réseau synoptique.

Mais je peux au moins faire un effort pour Ténérife, dont 5 stations sont actuellement présentes sur le réseau synoptique dont 2 qui partagent suffisamment de données pour mériter une fiche: l'aéroport de Ténerife Sud (TFS), traité hier, et l'aéroport de Ténérife Nord (TFN):

 

#437. Ténérife Nord.

 

Je n'avais en fait pas prévu de faire la fiche de Ténérife Nord car je n'ai que peu d'années avec des données H24, mais vos remarques m'ont poussé à faire un ultime effort pour achever cette série Ibérique et Macaronésienne avec cet aéroport, qui se situe dans la partie nord de l'ile à environ 600m d'altitude. Il dessert l'agglomération de Santa Cruz de Ténerife (7kms) et ses 500 000h, tandis que Ténérife Sud, distant de 53kms, est plus dédié au tourisme.

L'ile de Ténérife mesure 85kms dans sa plus grande longueur:

dcZEH2z.jpg

 

L'aéroport est construit sur un col, à 620m d'altitude: le relief est ouvert vers le sud-est et le nord-ouest, tandis qu'au nord-est et au sud-ouest il s’élève plus haut. Ici une vue vers le SSO, on distingue le Mt Teide (3718m) dans le coin supérieur droit, à 38kms de distance.

9iWYPBQ.jpg

 

60015_Tenerife_Nord_A_v7_37.png

 

Par rapport à TFS, le changement est radical: rien qu'en classif de Köppen, on passe directement du BWh (aride chaud) au Csb (océanique à été sec) sans passer par la case BS (semi-aride) ni Csa (méditerranéen "classique"... ici l'été n'est pas assez chaud pour y prétendre).

La Tm annuelle perd 5.1°c en 540m de dénivelé, soit un gradient moyen de -0.94°/100m: c'est quasiment un gradient adiabatique sec, nettement au dessus des gradients normalement constatés (le plus souvent autour de -0.6°c/100m), signe que les subsidences, dues à la fois la la circulation générale atmosphérique (sous la cellule anticyclonique subtropicale) et aux turbulences de l'alizé contre le relief, régissent le temps durant la plupart de l'année.

 

Les précipitations annuelles sont 3.8 fois plus importantes à TFN qu'à TFS:  le site de TFN n'est pas du tout abrité des pluies océaniques provenant du nord-ouest, il semble même recevoir un surplus de nature orographique. Et ce n'est que l'un des aspects de l'humidité renforcée de TFN: on trouve beaucoup d'humidité et de précipitations peu mesurables dans les brumes et brouillards qui recouvrent régulièrement l'aéroport, les fameuses précipitations occultes dont parlais Dann à propos des hauteurs de Madère. L'HR moyenne annuelle est de 77% ici, contre 63% à TFS, et le brouillard est en fait bien plus fréquent que les stats ne laissent paraitre (1.1% soit 96h/an): d'une part les METARs ne reportent souvent que du brouillard partiel (PRFG) ou en banc (BCFG) - la station synoptique étant hors du brouillard tandis que la partie nord-ouest de l'aéroport est dedans -, et il me manque les observations nocturnes - période du cycle jour/nuit la plus propice au brouillard - pendant 12 ou 13 années de ma période d'étude.

Le brouillard est bien sur provoqué par les bancs de stratus et de strato-cumulus qui effleurent le relief à cette altitude, et de telles conditions ont été l'une des causes du plus grave crash aérien de l'histoire (583 morts, à TFN): une bonne description de la météo au moment du crash est donnée dans le wiki anglais.

 

Bien sur l'ouverture plus grande aux perturbations océaniques et toute cette grisaille pénalisent l'ensoleillement, qui perd 600h annuelles par rapport à TFS: 2260h/an contre 2860.

 

Les vents sont canalisés par le col, et l'alizé de NNE est donc le plus souvent dévié au nord-ouest. Il écrase les roses des vents durant la période de soleil haut.

60015_Tenerife_Nord_C_v7_37.png

Les vents de nord-ouest sont d'origine marine, frais et humides toute l'année. Le vent contraire, plus rare, est marqué par des conditions de subsidences marquées et des chaleurs sèches qui tranchent nettement avec les conditions habituelles.

 

60015_Tenerife_Nord_B_v7_37.png

 

 

Voici un hiver normal, 2016-2017. Ce n'est plus du tout aussi agréable que les hivers de TFS ou Lanzarote, ici le gris l'emporte souvent et la pluie est assez fréquente... Cette saison ressemble beaucoup aux hivers de Terceira, aux Açores: mêmes températures, mêmes types de temps.

60015_DEC16_FEB17.png

 

 

Au printemps la montée des t° est aussi lente qu'ailleurs en Macaronésie, ainsi ce mois de mai normal a encore pas mal de journées fraiches:

60015_MAY10.png

 

 

Là aussi des coups de chaleurs impressionnants sont possible dès mars ou avril. Revoici l'exemple d'avril 2002, et la comparaison avec TFS qui permet de constater le mauvais temps bien plus fréquent à TFN:

60015_60025_APR02.png

 

 

Voici le même exemple d'été qu'à TFS, 2001, ici aussi très normal. Cet été est là aussi marqué par un coup de chaleur Saharienne début aout. En juillet on trouve des conditions de brumes, brouillards et faibles bruines assez récurrentes, que l'on a évidemment pas à TFS.

60015_JUL_SEP01.png

 

Zoom sur le mois d'aout, et comparaison avec TFS. Les coups de chaleur peuvent être aussi fort ici à 600m d'altitude que sur la côte à TFS, comme le montre cet exemple en début de mois:

60015_60025_AUG01.png

 

BONUS: zoom sur un autre mois d'aout, 2010, avec deux coups de chaleurs bien plus intenses. Là encore, et c'est surprenant,  TFN arrive parfois à égaler voire dépasser TFS lors de ces canicules:

60015_60025_AUG10.png

 

 

Enfin pour finir un mois de novembre normal, au milieu de l'automne et du pic de pluviométrie annuel:

60015_NOV01.png

 

 

Voilà, c'est ainsi que se conclu cette série. Pour ceux qui veulent pousser plus loin on trouve une synoptique d'altitude de Tenerife sur Ogimet, nommée Izana (2367m). J'ai bien trop peu de données pour en faire une fiche, mais la consultations des données horaires un peu au hasard selon les saisons est intéressante: in semble notamment que l'on soit sorti de la tranche d'altitude humide de l'ile, et les Td en période hivernale sont souvent très, très bas. On retrouve aussi de rapides mais puissantes tempêtes pluvio-neigeuses, qui me rappellent ce que l'on avait vu à Assekrem, ce sommet du Hoggar à une altitude et une latitude voisines de celles de Izana.

 

Je n'ai pas encore décidé de la suite, je sais qu'il reste les Iles du Cap Vert pour vraiment terminer avec la Macaronésie mais je ne sais pas encore si je vais arriver à quelques chose pour cet archipel. J'aurais peut-être le temps de pousser un peu vers le sud en direction du Cap Vert cette semaine si je suis chanceux avec les données disponibles, avant les vacances de la Toussaint où je serais quasiment absent du forum pendant les deux semaines de vacances.

 

 

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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE

Super cette 2e fiche pour Ténérife ! Très surpris d'avoir autant de différences, le climat paraît bien moins idyllique. Il y a vraiment beaucoup trop de journées fraiches, jusque tard au printemps. En fait comme mottoth l'a bien dit, on est là dans la mauvaise tranche d'altitude de ces iles, la plus humide? Et l'ouverture sur l'océan à l'ouest empire largement les choses...

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 15/10/2017 à 03:02, Yves38 a dit :

Océanicite, pendant de la continentalité, ça passe encore, la "méditerranéité", moins, d'autant qu'il s'agit d'un terme en rapport avec un lieu particulier, pas forcément générique, peu parlant pour un chilien ou un australien connaissant un climat apparenté mais habitant fort loin de la mer éponyme. C'est un peu le même reproche que ce qui est fait à la classification de Viers qui parle de climat chinois, mexicain ou breton.

Bonjour Yves,

Si je suis bien ton raisonnement (que je trouve louable),  tu voudrais donc donner un autre nom au « climat méditerranéen » ?

Je pense cependant que cette appellation est très ancienne, et qu'elle est très répandue même au-delà des océans. Je ne crois pas qu'un Chilien, un Californien ou qu'un Australien soit dérouté par ça.

Je pense au contraire que le « climat méditerranéen » a dépassé le cadre géographique initial dans l'esprit des gens, partout sur Terre. Donc qu'il faut garder cette appellation.

Mais je me trompe peut-être.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 16/10/2017 à 10:47, mottoth a dit :

#436. Ténérife Sud.

Ténérife Sud est trois fois plus éloignée du continent que Lanzarote, pourtant cet éloignement ne se traduit pas par de gros bouleversements: l'ICA est en baisse de 0.05 point, de 0.55 à 0.50, principalement en raison du décalage thermique hivernal plus prononcé qu'à Lanzarote. Mais il fait presque aussi sec (on gagne 25mm ou 23% de RR annuelles, mais l'hygrométrie est encore un peu plus basse qu'à Lanzarote), les records de chaleurs sont aussi hauts (environ 43°c de txx dans les deux iles), et l'ensoleillement est similaire (proche de 2900h annuelles).

Ici les Tm hivernales dépassent un peu les 18°c, mais pour les raison citées par Dann en commentant la fiche de Lanzarote je pense qu'on peut reprendre son appellation pour ce climat ci, à savoir que l'on a un climat aride subtropical chaud océanique.

Effectivement, les  données 2000-2017 de cette station me donnent un indice de tropicalité de -14. Cela signifie que, selon cette méthode, même s'il n'en est pas très loin, le climat n'y est pas tropical, en tout cas, qu'il n'est pas d' « affinité tropicale ». Comme tout l'archipel des Canaries, de toutes façons. Il faudrait là-encore près de 2°C de plus pour atteindre la « tropicalité ».

 

L'indice hydrique annuel atteint -75, ce qui signifie que nous nous trouvons ici en plein climat aride (cette indice donnait la valeur de -73 pour la période 1971-2000 ,donc presque aucun changement).

 

Donc en effet, le climat y serait aride subtropical chaud océanique, à la limite de aride subtropical chaud hyperocéanique.

 

Le 16/10/2017 à 10:47, mottoth a dit :

L'alizé est ici aussi bien constant et est tangent à la côte du sud de l'ile il souffle essentiellement de l'ENE.

Les conditions ventées et la présence du relief se mêlent pour donner comme à Madère de fréquentes subsidences qui expliquent en partie l'hygrométrie vraiment faible de ce climat pourtant si océanique.

C'est exactement ça. Il y a fort à parier que, sur la côte recevant de plein fouet l'alizé, l'HR moyenne soit évidemment beaucoup plus élevée, et que le niveau d'océanicité y soit vraiment très fort.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

 

Le 17/10/2017 à 11:41, mottoth a dit :

437. Ténérife Nord

 

Par rapport à TFS, le changement est radical: rien qu'en classif de Köppen, on passe directement du BWh (aride chaud) au Csb (océanique à été sec) sans passer par la case BS (semi-aride) ni Csa (méditerranéen "classique"... ici l'été n'est pas assez chaud pour y prétendre).

 

Les précipitations annuelles sont 3.8 fois plus importantes à TFN qu'à TFS:  le site de TFN n'est pas du tout abrité des pluies océaniques provenant du nord-ouest, il semble même recevoir un surplus de nature orographique. Et ce n'est que l'un des aspects de l'humidité renforcée de TFN: on trouve beaucoup d'humidité et de précipitations peu mesurables dans les brumes et brouillards qui recouvrent régulièrement l'aéroport, les fameuses précipitations occultes dont parlais Dann à propos des hauteurs de Madère. L'HR moyenne annuelle est de 77% ici, contre 63% à TFS, et le brouillard est en fait bien plus fréquent que les stats ne laissent paraitre (1.1% soit 96h/an): d'une part les METARs ne reportent souvent que du brouillard partiel (PRFG) ou en banc (BCFG) - la station synoptique étant hors du brouillard tandis que la partie nord-ouest de l'aéroport est dedans -, et il me manque les observations nocturnes - période du cycle jour/nuit la plus propice au brouillard - pendant 12 ou 13 années de ma période d'étude.

 

Bien sur l'ouverture plus grande aux perturbations océaniques et toute cette grisaille pénalisent l'ensoleillement, qui perd 600h annuelles par rapport à TFS: 2260h/ancontre 2860.

J'approuve pleinement cette analyse. On est ici en plein sur le versant « au vent » (par comparaison à la côte sud qui se situe « sous le vent »).

 

(1971-2000)

Ihe = -20,8 => la sécheresse écologique estivale était tout de même assez marquée, mine de rien : il ne pleut quasiment pas, il y a beaucoup de vent (phénomène asséchant), d'autant plus que l'HR n'est pas si élevée que ça l'après-midi en cette saison, étant donné le soleil puissant et assez largement présent.

Ihh (hiver) = 44,8 => évidemment très humide.

IhA = +9,6 => climat subxérique

 

(2000-2017)

Ihe = -21,7 => sécheresse estival inchangée

Ihh = 35,0 => l'hiver est désormais beaucoup moins perturbé : il faut croire que queues de dépressions polaires passent de moins en moins au sud...

IhA = +0,5 => le climat est en train de s'assécher assez nettement, sauf l'été.

 

Cela dit, il convient effectivement d'apporter les précisions suivantes : les précipitations occultes apportent sans doute sensiblement plus d'humidité et d'eau, notamment de l'automne au printemps. Combien ? je n'en sais rien : je n'ai pas trouvé d'étude particulière sur ce point pour cette partie de l'île.

Mais sans doute devons-nous augmenter la lame des précipitations annuelles de 10 à 20%, ce qui ferait passer l'IhA à 15-20 environ.

 

L'indice de subtropicalité n'atteint que 7160, ce qui est loin du seuil de 11000 !

 

Bref, nous sommes en effet dans un climat tempéré océanique (marqué) à été sec.

 

Le 17/10/2017 à 11:41, mottoth a dit :

La Tm annuelle perd 5.1°c en 540m de dénivelé, soit un gradient moyen de -0.94°/100m: c'est quasiment un gradient adiabatique sec, nettement au dessus des gradients normalement constatés (le plus souvent autour de -0.6°c/100m), signe que les subsidences, dues à la fois la la circulation générale atmosphérique (sous la cellule anticyclonique subtropicale) et aux turbulences de l'alizé contre le relief, régissent le temps durant la plupart de l'année.

En revanche, ici, je mettrais un bémol à ton explication, si tu me le permets : je ne pense pas qu'on puisse dire que le gradient est ici de -0,94°C/100m. En effet, tu compares deux environnements, deux contextes complètement différents : l'un subit une forte subsidence orographique (TFS), et l'autre (TFN) une ascendance orographique couplée à une très forte hygrométrie.

En fait, il faudrait comparer des données de la côte nord avec celles de TFN. Or il est très probable que sur le littoral nord de l'île, la Tm annuelle ne dépasse pas les 19-20°C. ce qui correspond à peu près à la température moyenne annuelle de l'eau de mer au large de l'île (courant des Canaries relativement frais).

 

En fait, les Canaries sont baignées dans une couche d'air très humide (du niveau de la mer à 800-1200 m environ).

Mais au-dessus de 1500 m, la subsidence (due à la jonction entre la cellule de Hadley et celle de Ferrel) prend largement le dessus, et assèche énormément le climat de ces altitudes élevées de ces îles.

 

https://www.researchgate.net/profile/Judit_Carrillo/publication/282333958/figure/fig1/AS:345407281483776@1459362921661/Schematic-vertical-section-depicting-two-different-views-of-first-and-second-inversion.png

 

 

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Aubenas en Ardèche méridionale

Pour avoir pas mal voyagé à Tenerife je peux dire que la météo est extrêmement changeante selon les endroits où l'on se trouve !

elles changent aussi très vite en cours de journée, excepté sur la côte sud où le temps est au beau fixe.

on peut ainsi passer du grand soleil et de la douceur à un temps brumeux et frais en seulement quelques kilomètres.

des journées passées à se balader font changer de tenue sans arrêt, tee-shirt puis k-way puis pull sous le k-way puis encore tee-shirt et ainsi de suite xD

c'est assez compliqué, surtout en hiver !

il arrive par exemple qu'on se lève le matin a Santa-cruz (la capitale à l'est de la côte sud) on boit un café en terrasse avec un petit 18°

et puis on part en excursion vers San-Cristobal (à coté de l'aéroport nord) et là après seulement 15 minutes de voitures on enfile un pull car malgré l'avancée de la matinée il ne fait toujours que 15°. puis on rejoint la cote nord et là on est en pleine bruine et on n'y voit pas à 50m ! retour coté sud il fait 25° sous le ciel bleu.

De même en montagne, sur le massif du Teide, on peut avoir une journée glaciale où l'on enfile écharpe et bonnet, et 2 jours plus tard il fait doux et on prend un coup de soleil terrible !

tout ceci est confirmé par la flore qui es très changeante également : uniquement des succulentes sur le littoral sud, des palmiers et des manguiers un peu plus haut, puis de belles forêts sub-tropicales verdoyantes (massif de l'Anaga), ensuite d'immenses pins des Canaries, puis un paysage qui ressemble à la planète Mars ! au nord beaucoup de mousse, de fougères et sur la côte d'immenses plantations de bananiers...

voilà le témoignage d'un touriste amateur de botanique (et non pas d'un climatologue avertit :P

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#438. Nouadhibou

 

Nouadhibou est la deuxième ville de Mauritanie (140 000h) et son seul port en eau profonde, ce qui le vaut le statut de capitale économique du pays.

Ténérife (Sud) est à 790kms, Tindouf 1170kms, Tombouctou 1550kms: nous entrons dans une zone jusqu'à présent complètement ignorée depuis le début de ce fil.

bkeu9DE.jpg

 

La zone est parfaitement plate. La ville est sur la péninsule du Ras Nouadhibou, qui mesure environ 55kms de longueur. L’environnement est donc très océanique.

rQVTI7j.jpg

 

Voici une vue vers le nord-ouest. La station étudiée est sur l'aéroport, lui même cerné par la ville. La péninsule mesure environ 7 à 8km de large à ce niveau. L'océan est à 1.8kms de la station, mais certaines lagunes ne sont qu'à 900m. La péninsule etant partagée avec le Sahara Occidental, l'expansion de la ville est stoppée abruptement le long de la frontière.

0FwNIkZ.jpg

 

61415_Nouadhibou_A_v7_37.png

 

La principale raison pour laquelle la majorité de l'Afrique a été boudée jusqu'à présent dans ce fil est le manque de données: ici j'ai en moyenne 17% de relevés manquants, et 25% de reports de précipitations manquants. Plus que jamais je compte sur la fusion des synops et des METARs pour me constituer une base d'observations la plus complète possible... mais la cohabitation de données issues de matériels parfois différents est problématique, avec parfois des incohérences systématiques dont je me suis déjà pas mal plaint ces derniers temps (pour l'Espagne notamment). J'ai donc depuis quelques fiches commencé à harmoniser les données entre elles, avec pour principe de donner raison aux obs synoptiques lorsqu'elles sont en conflit avec les METARs et de corriger t° et Td des METARs en fonctions des écarts observés avec les synops. J'ai aussi instauré une sorte de "contrôle mutuel" du Td, pour éviter les dérives vers des valeurs trop élevées des capteurs en fin de vie : le Td des synops est remplacé par celui des METARs lorsqu'une telle dérive est détectée. A force de tests, de tâtonnements et de réglages le résultat commence à être opérationnel aujourd'hui, et cette fiche sur Nouadhibou a été rendue possible par cette nouvelle approche. Je suis en train de tester cette technique sur des fiches "à problèmes", comme celle de Beyrouth (beaucoup de synops manquants, valeurs de Td anormalement hautes), et l’utilisation des METARs de l'aéroport distant de seulement 3kms de la synoptique semble également prometteuse. Je vais aussi pouvoir retenter des fiches abandonnées, comme celle de Inuvik au Canada.

J'ai également mis à profit le temps mort entre la fin de la série précédente et mon départ en vacances ce weekend pour ajouter un nouveau petit truc sur les résumés mensuels: l'estimation des rafales maxi de la journée lorsque aucune rafale n'est explicitée dans les synop ou les METARs. C'est un truc assez simple, où je suis allé assez prudemment (la valeur calculée ne dépassera jamais de plus de 15km/h l'obs de vent moyen la plus forte).

 

Voici donc la ville de Nouadibhou avec ces nouveautés regroupées dans la v7.37.  J'avais dit que "j'essayerais de pousser vers le sud en direction du Cap Vert", promesse tenue:

le climat côtier du nord de la Mauritanie est dans cette continuité, à la fois très océanique et aride. A cette latitude il faut commencer à prendre l'ICA avec des pincettes, on trouve néanmoins une valeur fort basse (0.43, hyperocéanique) plutôt cohérente avec le lieu. L'aridité est très forte: nous sommes à la fois trop loin des perturbations hivernales d'origines polaires et trop en marge de la mousson estivale avec un l'océan pas assez chaud qui inhibe la convection.

On retrouve donc une variante chaude de climat désertique côtier, avec deux timides maximum de RR, le second (celui d'octobre) étant corrélé à la température de l'océan.

 

Le vent de nord dominant sur les roses des vents est un compromis entre l'alizé de nord-est et les brises océaniques de nord-ouest. L'Harmattan semble vouloir l'emporter en hiver, tandis que la brise océanique semble prendre le dessus durant la période de soleil haut. La résultante de ces deux vents souffle en tout assez fort toute l'année, et charge le ciel de poussières de façon quasi quotidienne.

61415_Nouadhibou_C_v7_37.png

Sans surprise, les vents ayant une composante est (continentale) sont plus secs et plus chauds en toutes saisons, ceux avec une composante ouest (océanique) sont moins chauds et plus humides.

 

Cela vous a peut-être sauté aux yeux sur le diagramme ombrothermique: la Tm calculée sur 24h est largement inférieure à la moyenne (tn+tx)/2. Cela vient du fait que la tx est souvent atteinte durant une courte pointe de chaleur à la mi-journée, avant l'arrivée d'une puissante brise océanique qui ventile le reste de la journée. De plus on trouve en toutes saisons une légère tendance à la grisaille matinale (max de nébulosité vers 9hTU) qui retarde un peu plus la hausse matinale des t°.

61415_Nouadhibou_B_v7_37.png

 

 

Il m'a été très difficile de trouver des bons exemples de saison, la qualité des données étant particulièrement mauvaise durant la première moitié de ma période d'étude.

Voici tout de même un hiver à priori très normal, le début 2017.

C'est une saison très agréable où le la chaleur est très supportable et l'hygrométrie souvent basse. Malheureusement le sable et la poussière sont souvent gênants et la visibilité reste médiocre la plupart du temps.

NB: comme toutes les données estimées les rafales max quotidiennes qui ne sont pas explicitées dans les METARs sont en italiques.

61415_JAN_FEB00.png

 

 

L'évolution vers le printemps et l'été est très lente. Au fur et à mesure que l'on progresse vers l'été le vent de terre est de moins en moins présent. L'hygrométrie globale monte donc progressivement, et les chaleurs sèches continentales deviennent de plus en plus espacées dans le temps... mais elles sont aussi de plus en plus intenses, et les 40°c peuvent être approchés voire dépassés notamment en mai.

Voici un exemple d'avril normal: les 35°c sont parfois atteints - pendant seulement 1h ou 2 - sous le vent de terre, et on trouve aussi des tx vraiment fraiches dignes de janvier.

61415_APR14.png

 

La fin de printemps est normalement assez monotone et marqué par la brise océanique quasi constante, hormis coups de chaleurs remarqué comme ce 39°c en juin 2009.

Le niveau général de chaleur reste très bas, comparé à ce que l'on trouve dans l'intérieur du continent où les Txm sont facilement de 15°c supérieures à cette latitude.

NB: ce mois de juin n'est pas très représentatif, on y trouve un ennuagement et une instabilité inhabituelle, mais qui ne laisse que des traces de précipitations.

61415_JUN09.png

 

 

Voici un exemple centré sur la saison chaude et le principal pic de pluviométrie annuel - ou plutôt la période de l'année où les chances de voir de la pluie sont les plus fortes. Ici en 2012 on a eu un orage dans la nuit du 8 au 9/09 qui a donné 22mm. Et c'est tout (le 22/09 n'a à priori reçu que des traces) !

C'est en septembre et octobre que le thermomètre s'aventure le plus souvent entre 35°c et 40°c et c'est souvent là que l'on trouve les txx annuelles, lorsque la brise océanique commence à faire relâche. On trouve également en cette période les plus hautes tn et quelques pics d'humidité tropicale... bref c'est la saison la plus pénible.

61415_AUG_OCT12.png

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, rendez-vous en novembre pour la suite !

 

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il y a 28 minutes, mottoth a dit :

#438. Nouadhibou

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, rendez-vous en novembre pour la suite !

 

Intéressant, ce coin. Je connais moins cette partie du monde.

 

Bonne vacances. Tu pars où cette fois ? ;) 

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Nouadhibou est plutôt agréable pour un climat de type saharien. Je ne m'attendais pas à trouver autant de fraîcheur en Mauritanie. Comment pourrait t'on qualifier ce climat? Aride chaud et océanique? Il me semble que Viers parlait de "péruvien"pour ce type de climat!

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Megève (1106 m)/Saint-Gervais (808 m) en semaine - Samoëns (716 m) les WE
Il y a 3 heures, MathieuBreizh a dit :

Nouadhibou est plutôt agréable pour un climat de type saharien. Je ne m'attendais pas à trouver autant de fraîcheur en Mauritanie. Comment pourrait t'on qualifier ce climat? Aride chaud et océanique? Il me semble que Viers parlait de "péruvien"pour ce type de climat!

 

ça pourrait ressembler pas mal à Piura/Trujillo en effet, bien que les Txm de fin d'été et surtout les Txx soient plus hautes ;) 

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)
Il y a 18 heures, Canada Goose a dit :

 

Intéressant, ce coin. Je connais moins cette partie du monde.

 

Bonne vacances. Tu pars où cette fois ? ;) 

Stockholm la premiere semaine... pas la meilleure saison mais on n'y va pas pour la météo heureusement.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 20/10/2017 à 10:13, mottoth a dit :

438. Nouadhibou

le climat côtier du nord de la Mauritanie est dans cette continuité, à la fois très océanique et aride. A cette latitude il faut commencer à prendre l'ICA avec des pincettes, on trouve néanmoins une valeur fort basse (0.43, hyperocéanique) plutôt cohérente avec le lieu. L'aridité est très forte: nous sommes à la fois trop loin des perturbations hivernales d'origines polaires et trop en marge de la mousson estivale avec un l'océan pas assez chaud qui inhibe la convection.

On retrouve donc une variante chaude de climat désertique côtier, avec deux timides maximum de RR, le second (celui d'octobre) étant corrélé à la température de l'océan.

Salut,

 

La situation géographique et climatique de cette ville est très similaire à celle de la partie occidentale du sud de la péninsule de Baja California, au Mexique.

Le courant frais des Canaries qui baigne les eaux côtières de Nouadhibou est peut-être encore légèrement plus froid que celui de Californie.

Au point qu'ici, par moins de 21° de latitude nord, le climat n'y soit peut-être pas encore tout à fait tropical (ou plutôt d'affinité tropicale).

En effet, l'indice de tropicalité ne vaut encore que -7. Il faudrait entre 1 et 1,5°C de plus pour que le seuil tropical soit atteint. Celui-ci est atteint une centaine de km plus au sud (sur la côte), alors que l'intérieur (sans doute à moins de 100 km à l'est), le climat y est déjà très probablement d'affinité tropicale.

On est par ailleurs tout près, ici, de limite culturelle et ethnique entre l'Afrique dite blanche et l'Afrique dite noire.

 

L'indice hydrique Ihe vaut -34 (la sécheresse, ou plutôt le potentiel de sécheresse) est assez nettement réduite par la proximité de l'océan qui rafraîchit et humidifie l'air).

En hiver, on atteint Ihh = -22.

Sur l'année , on a IhA = -111 => le climat y est donc évidemment désertique , sans atteindre toutefois l'hyperaridité (IhA < -120).

 

Je parlerais donc d'un climat désertique subtropical chaud océanique.

 

Le 20/10/2017 à 10:13, mottoth a dit :

Le vent de nord dominant sur les roses des vents est un compromis entre l'alizé de nord-est et les brises océaniques de nord-ouest. L'Harmattan semble vouloir l'emporter en hiver, tandis que la brise océanique semble prendre le dessus durant la période de soleil haut. La résultante de ces deux vents souffle en tout assez fort toute l'année, et charge le ciel de poussières de façon quasi quotidienne.

Oui, on voit clairement que les hautes pressions sont présentes l'hiver des Açores (position de l'anticyclone des Açores) au Sahara, alors que l'été, la convection thermique présente sur le Sahara (et indirectement la ZCIT) attire et fait légèrement dévier les vents issus de l'énorme cellule anticyclonique subtropicale des Açores.

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Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

#439. Nouakchott.

 

Après deux bonnes semaines de vacances retour aux affaires avec Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. Près de une million d'habitants vivent ici, à 335kms de Nouadhibou, 1385kms de Tombouctou et 1330kms de Tindouf.

XHdWP9w.jpg

 

La synoptique étudiée est sur l'aéroport. Or un nouvel aéroport a ouvert à 23kms au nord de l'ancien fin juin 2016, et la synoptique a donc déménagé avec ce changement.

Les deux sites sont environ à la même distance de l'océan (7.5kms pour l'ancien emplacement, 8.8kms pour le nouveau), et la topographie de la région est tellement plate que j'espérais pouvoir mélanger les données des deux sites. Mais au final cela n'a pas été possible: si en été je n'ai pas détecté de différences de t°, en hiver par contre les amplitudes thermiques sont nettement plus fortes au nouvel aéroport, avec une baisse d'environ 2°c des tn par rapport à l'ancien. L'urbanisation de l'ancien site, en pleine ville, explique probablement cet écart, alors que le nouveau est dans un endroit complétement désert. Je note également une hausse du vent moyen de 4km/h sur l'année sur le nouvel aéroport, dégagé de l'influence de la ville. Donc la fiche présenté n'est élaborée que sur les données 2000 - juin 2016, et j'ai commencé une nouvelle fiche pour le nouvel aéroport qui ne sera pas montrée aujourd'hui vu la très courte période d'observation (juillet 2016 - présent).

kWrJAWj.jpg

 

Confirmation de l'implantation très urbaine de l'ancien aéroport dont je vais présenter la fiche aujourd'hui:

25gvscZ.jpg

 

61442_Nouakchott_A_v7_37.png

 

On constate une nette évolution par rapport à Nouadhibou:

- la position plus continentale donne des t° bien plus chaudes: +4°c en Tm annuelle, +5°c sur les Txm. Mais le caractère océanique domine encore nettement, avec ce maximum thermique de septembre (en Tm) et octobre (en Txm).

- la position plus méridionale apporte une lame d'eau annuelle 4 fois plus importante, avec un pic de fin d'été qui s'affirme et des précipitations hivernales encore plus rares. Évidemment ces sporadiques pluies d'été en marge de la mousson Africaine ne suffisent pas à faire sortir ce climat de l'aridité.

 

Si l'on regarde les courbes de Txm on voit un maximum thermique secondaire de printemps, puis un creux centré sur juillet: on commence à voir la marque des climats sahéliens avec leur courbes de t° en dos de chameau. C'est un climat vraiment particulier, "assis entre deux chaises", entre la "fraicheur" océanique qui baigne Nouadhibou et la fournaise de centre du continent. Les roses des vents viennent confirmer cela, elle sont similaires à celle de Nouadhibou mais montrent des variations plus accentuées: ici l'hiver est dominé par un vrai Harmattan, de nord est, tandis que l'été le vent a une composante encore plus marine apportée par la mousson Africaine de OSO. L'hygrométrie estivale commence d'ailleurs à être vraiment sensible, et les Td souvent tropicaux entre juillet et septembre (de quoi fortement nuancer cette "fraicheur" océanique).

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En septembre la mousson de OSO est bien mise en évidence sur le tableau ci-dessus, avec des Td moyens voisins de 24°c.

 

On trouve presque toute l'année - et surtout aux inter-saisons -  un cycle de brises, avec des brises nocturnes et matinales de terres qui abaissent l'humidité et favorise un pic de chaleur parfois éphémère en milieu de journée, et des brises marines qui prennent ensuite le relais et apportent une forte hausse de l'hygrométrie.

Ce phénomène est moins présent au coeur de l'hiver (décembre - janvier), avec un Harmattan au plus fort, et en juillet - aout avec la mousson d'OSO, par conséquent le Td varie nettement moins durant ces périodes (toujours bas en hiver, toujours haut en été).

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La disponibilité des données n'est pas terrible et j'ai encore perdu beaucoup de temps à démêler les incohérences. J'ai donc au final peu d'exemples de saisons sans trous de données Voici l'hiver 2014-2015. Il présente un bilan assez équilibré, mais est séparé en deux parties:

- décembre et janvier sont particulièrement secs (Td très bas) et impactés par les vents de sables. Nouakchott est de toute façon très sableuse, en janvier et février les conditions de mauvaise visibilité (<5kms) prévalent 25% à 30% du temps. Remarquez que plus le vent est à l'est plus il fait sec.

- février est inhabituellement instable avec une goutte froide qui s'est probablement isolée au large. Il est marqué par une certaine grisaille et probablement un phénomène de virga généralisé en milieu de mois, avec des pluies qui ne parviennent pas donner de cumul mesurable.

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Le printemps est vraiment "le cul entre deux chaises", entre fraicheur océanique et chaleurs torrides de l'intérieur, au gré des faiblesses ou reprises de vigueur de l'Harmattan. Voici un mois d'avril dont le bilan est normal mais qui présente 3 phases bien distinctes - 2 fraiches et une caniculaire.

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Ce va et vient entre conditions maritimes et continentales continue et s’accélère jusqu'en juin, ou l'on retrouve de bref mais intenses coups de chaleurs qui donnent habituellement les txx annuelles (45°c à 46°c). NB: ces txx surviennent donc généralement hors du pic annuel de Tm et Txm en septembre/octobre.

En juillet les fortes chaleurs deviennent vraiment rares, elles reviendront en septembre. Des conditions humides se mettent en place, avec de faibles amplitudes thermiques.

En aout on garde le même régime qu'en juillet, mais la chaleur moyenne et l'hygrométrie montent d'un cran : les hautes tn et l'humidité tropicale rendent alors l'ambiance difficile à supporter. De sporadiques pluies orageuses accompagnent la mousson d'OSO et donnent le pic annuel de pluviométrie.

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Septembre est le mois le plus chaud, il commence de façon très désagréable en raison des hautes tn et de l'hygrométrie élevée. A partir du milieu du mois la mousson connait ses premières faiblesses et son combat contre l'Harmattan commence: les conditions deviennent souvent plus sèches mais caniculaires, et les tx vont régulièrement dépasser 40°c jusqu'à fin octobre. Au gré des bascules entre Harmattan et mousson les conditions de t° et d'humidité changent fréquemment jusqu'à fin octobre, ensuite l’établissement définitif de l'Harmattan stabilise le temps en novembre.

Cet exemple de 2013 est plutôt conforme aux normales pour l'évolution des t° et du Td, en revanche il est exceptionnel pour la quantité de précipitation reçue.

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Voilà, c'est tout pour la Mauritanie: les stations du centre du pays reportent leurs données de façon bien trop irrégulières pour en tirer quelque chose.

 

 

Modifié par mottoth
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