Christophe30 Posté(e) 22 février 2010 Saint-Quentin-la-Poterie (30) Partager Posté(e) 22 février 2010 Salut tout le monde Depuis quelques mois, voire même une année, la prévision orageuse m'intéresse vraiment. C'est pourquoi j'ai passé de longues heures à traduire des textes sur les études Américaines, ainsi que chez Keraunos (c'était déjà plus compréhensible - en français lol). Aujourd'hui, j'ai à peu près bien compris comment se déroule la convection pure, mais j'ai encore un peu de mal avec certaines notions. Tout d'abord, j'ai cru comprendre qu'un courant-Jet - dans certaines configuration - donne une synoptique favorable à la formation d'orage d'une sévérité particulière. C'est globalement assez logique, avec un accroissement des cisaillements profonds. Cependant, j'ai toujours un peu de mal à reconnaître l'entrée droite ou la sortie gauche du Jet par exemple. Je n'arrive pas vraiment à situer ces 4 zones qui influencent elles-aussi la situation orageuse (par divergence entre entrée et sortie). Es-ce que quelqu'un pourrait me dire comment on peut reconnaître ce genre d'entrée ou de sortie du Jet? Merci beaucoup - Christophe /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météo78 Posté(e) 22 février 2010 Tourrette-Levens (06) 420m Partager Posté(e) 22 février 2010 bon on est en hiver donc côté jet on est pas vraiment en situation estivale mais on peut remarquer 3points: 1 l'entrée du jet ou jet convergent qui se fait souvent au niveau d'un talweg ce qui en fait donc un emplacement favorable a la formation d'orages a la base et qui provoque une accelération des vents en altitude ce qui permet aux enclumes de virer d'un côté au lieu de couper l'alimentation chaude des cellules, ça fait également un forçage en altitude qui permet le développement plus facile de nuages convectifs 2 le jet est en plein régime ce qui favorise surtout les orages de traîne où à déplacement rapide, quasiment jamais de choses organisées type MCS ou MCC 3 la divergence du jet (ou sortie du jet) à quasiment le même effet que l'entrée sauf que ça arrive la plupart du temps sur une zone d'air très chaud (présence d'anticyclone), quand la masse d'air se déstabilise ça fait a la fois forçage et favorise l'étalement de l'enclume en espérant ne pas avoir dit trop de c*nneries Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Christophe30 Posté(e) 22 février 2010 Saint-Quentin-la-Poterie (30) Auteur Partager Posté(e) 22 février 2010 Précisions intéressantes Météo78. Je connaissais déjà à peu près les conséquences de la position des différentes reprises du courant-Jet. Ce que je me demande, c'est comment reconnaître une entrée droite ou gauche du Jet, ou une sortie droite ou gauche du Jet au niveau de l'hémisphère Nord. C'est probablement pas bien compliqué, mais c'est pas très clair pour moi, donc si quelqu'un peut m'expliquer /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Merci encore /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damien49 Posté(e) 22 février 2010 La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire) Partager Posté(e) 22 février 2010 Et bien comme son nom l'indique une entrée droite de jet c'est la zone du début de l'accélération du jet situé à droite et une sortie gauche du jet, c'est la zone de fin de l'accélération du jet situé à gauche. Par exemple sur le schéma de météo78, les numéros 1 et 3 sont placés sur des sorties gauche de jet. Rien de très compliqué en fait. Le top c'est quand tu as une sortie gauche et une entrée droite de jet situé au même endroit. Si tu décales un tout petit peu le numéro de 3 de météo78 200km vers le Nord, c'est le cas (vers les Ardennes en gros). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
calou34 Posté(e) 22 février 2010 Montpellier Partager Posté(e) 22 février 2010 Salut tout le monde Depuis quelques mois, voire même une année, la prévision orageuse m'intéresse vraiment. C'est pourquoi j'ai passé de longues heures à traduire des textes sur les études Américaines, ainsi que chez Keraunos (c'était déjà plus compréhensible - en français lol). Aujourd'hui, j'ai à peu près bien compris comment se déroule la convection pure, mais j'ai encore un peu de mal avec certaines notions. Tout d'abord, j'ai cru comprendre qu'un courant-Jet - dans certaines configuration - donne une synoptique favorable à la formation d'orage d'une sévérité particulière. C'est globalement assez logique, avec un accroissement des cisaillements profonds. Cependant, j'ai toujours un peu de mal à reconnaître l'entrée droite ou la sortie gauche du Jet par exemple. Je n'arrive pas vraiment à situer ces 4 zones qui influencent elles-aussi la situation orageuse (par divergence entre entrée et sortie). Es-ce que quelqu'un pourrait me dire comment on peut reconnaître ce genre d'entrée ou de sortie du Jet? Merci beaucoup - Christophe /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Salut Christophe, Attention, si on parle de GFS, soit un modèle global, on appréhende davantage les mouvements verticaux à grande échelle, la dynamique du modèle faisant l’hypothèse de l’approximation hydrostatique, c a d l’équilibre entre la force de gravité et la composante verticale de la force de pression. Vu que l’atmosphère n’est jamais en équilibre parfait, la dynamique filtre les ondes les plus courtes (acoustiques) pour des besoins de stabilité numérique et introduit la cinématique (équation de continuité, thermodynamique, équation en oméga, TP) pour résoudre les mouvements verticaux à grande échelle. Les processus physiques sous mailles tels que la convection passent par des "paramétrisations" simplifiées. Des modèles comme NMM (mailles fines ou à aire limitée) sont "non hydrostatiques" et traitent explicitement des processus convectifs. Ils permettent d’affiner un diagnostic de prévision orageuse par exemple. Sinon, le jet représente le gradient méridien de température, il trace les zones perturbées et les ondulations de la circulation générale. Ses accélérations marquent des zones de confluence, ses décélérations des zones de diffluence auxquelles sont associées du mouvement vertical qui vise à rétablir l’équilibre du vent thermique. Une entrée droite se situe sur le bord chaud (au sud) du tube de vent fort, soit en amont d’une anomalie négative de tourbillon. Cette anomalie force le gradient horizontal de température qui devient positif et détruit l’équilibre du vent thermique. L’atmosphère réagit par des ascendances en réponse à ce forçage qui génère de la divergence à la tropopause. Concept très abstrait sans schémas, je te conseille de te plonger ici pour une approche globale et accessible à tous. Bonne lecture /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kuban Posté(e) 22 février 2010 Partager Posté(e) 22 février 2010 Une entrée droite et une sortie gauche de jet coïncident avec une divergence en altitude, ce qui favorise les ascendances (ascendances synoptiques, à grande échelle), donc les orages si l'atmosphère est instable. Parallèlement, une entrée gauche et sortie droite sont associées à une convergence en altitude, donc à des mouvements synoptiques subsidents, ce qui n'est pas favorables aux orages. entrée gauche------------------------------- sortie gauche ------------ ->->-> -> -> -> JET -> -> -> -> -> entrée droite ------------------------------- sortie droite (en rouge, favorable aux orages) L'explication de calou34 est beaucoup plus complète. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
hugo_frais Posté(e) 22 février 2010 Partager Posté(e) 22 février 2010 Quelques précisions sur les courants jets : ( source : http://www.estofex.org/guide/ ) Fig. 1.4. Areas of upward divergence and convergence near a straight jet streak. Local areas of strong flow, or jet streaks, have an associated pattern of upward and downward motion. In the ideal case of a straight jet streak, the left exit quadrant of a straight jet and the right entrance quadrant of its entrance region are associated with divergence (fig. 1.4.). If the jet is present in the upper troposphere, the divergence and convergence aloft are by continuity associated with respectively convergence and divergence in the lower troposphere. Rising motions can therefore be expected in the left exit and right entrance quadrants while sinking motion is found in the left entrance and right exit regions. Fig. 1.5. 3D-representation of the circulations in a jet's entrance and exit region. These flows can be thought of as two circulations in the exit and entrance region of the jet streak as is illustrated in fig. 1.5. This pattern of vertical motion can be deduced by looking at the advection of (shear) vorticity with height. However, reality is usually a little bit complicated as temperature advection is important, too. Warm air advection can be expected ain the exit region at low altitudes and this is usually not offset by cold advection at higher altitudes. As a result rising motions may be present in a much larger area than only the left exit quadrant. It is not uncommon to find rising motions across the entire exit region of a straight jet, especially in the lower troposphere. In contrast, the jet's entrance region may well be dominated by cold advection and descending motion. Nevertheless, warm advection at low levels - and hence rising motions- may be located well away of the jet axis in the right entrance quadrant (Moore, pers. comm.). As a result, severe storms may form in the right entrance region of a jet streak as well. Fig. 1.6. Areas of upward divergence and convergence near an cylonically (left) and anticyclonically-curved (right) jet streak. In reality jet streaks are often not straight but may be cyclonically or anticyclonically curved. One can think of it as a superposition of a trough or ridge and a jet. The resulting patterns of divergence and convergence are drawn in figure 1.6. In the case of a cyclonically-curved jet, divergence tends to be very strong across its entire exit region, while an anticyclonic jet is associated with divergence across its entrance region (Moore and Vanknowe, 1992). Rising on smaller scales than can be diagnosed accurately with the Q.G. omega equation may diagnosed with looking at the frontogenetical function. Where the frontogenetical function is nonzero, the horizontal temperature gradient changes, which means that the thermal wind balance is disturbed. In order to restore thermal wind balance, an ageostrophic flow develops from the cold to the warm air at the surface and in the opposite direction aloft. Convergence of surface winds can be expected at the warm side of the gradient in association with rising motions in those places. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 22 février 2010 Partager Posté(e) 22 février 2010 prends la situ de ce soir par exemple sur 13/83/06 et corse. keraunos : La dynamique d'altitude qui entre par le Sud Ouest dans l'après midi gagne le bassin Méditerranéen en cours de soirée et nuit de Lundi à Mardi. Là aussi les profils verticaux demeurent modérément instables, alors que la zone visée se retrouve dans une configuration simultanée entrée droite/sortie gauche de jet avec petite divergence d'altitude. Une convergence de basses couches se met en place sur la Provence, favorisant la convection. je ne sais pas non plus reconnaitre les entrées et sorties de jet mais je pense que sur les modeles c'est bien visible. rouge = favorable aux orages (comme indiquer plus haut) Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
calou34 Posté(e) 22 février 2010 Montpellier Partager Posté(e) 22 février 2010 Ces configurations du jet qui génèrent la divergence en altitude sont aussi balisées par les advections positives de tourbillon (ici maximum entre Provence et Corse). Le sommet des ascendances correspond à la zone de divergence (signe +). Actuellement, ce forçage donne lieu à un renforcement des précipitations puisqu’il est associé à une petite anomalie chaude de basses couches qui génère du mouvement vertical ascendant à l’avant (langue chaude de TPE en basse vallée du Rhône). Le modèle sort logiquement les VV en accord avec la dynamique prévue. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 février 2010 Brest Partager Posté(e) 22 février 2010 Oui, je crois qu'il faut surtout retenir le signal de l'advection du tourbillon (potentiel). Il y a plusieurs façons équivalentes pour identifier les forçages: les notions d'entrée droite / sortie gauche du jet peuvent avoir leur intérêt, mais dès que le jet est courbe ça ne marche plus (voir le texte en anglais). Etudier les advections de tourbillon est plus sûr, surtout elles vont mettre en évidence le rôle des jets streaks (implicitement les anomalies de tourbillon potentiel) qui se cachent dans les courant jets de grande échelle. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
passionné d'orage Posté(e) 12 novembre 2014 Partager Posté(e) 12 novembre 2014 Bonjour, Vous savez tous que les entrées droites et sorties gauches sont favorable aux ascendances, mais j'avais une question: Lorsqu'une entrée droite et/ou une sortie gauche est présente, favorisent t'elles les ascendances depuis le sol ou uniquement à l'altitude ou se produit cette divergence? Exemple, sur "wetter3", on n'a une zone de forte divergence à 300 hPa, à t'on des ascendances qui partent depuis le sol ou uniquement à 300 hPa? Merci d'avance de m'éclaircir Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 12 novembre 2014 Partager Posté(e) 12 novembre 2014 Cela favorise les ascendances tout à fait logiquement de "là" ou elle doivent s'initier en temps voulu et au gré de la situation météo du moment, c'est-à-dire à partir du point de condensation (LCL)... ça peut très bien se situer à 800 m, comme à 1500 m ou 2500 m... à 300 hpa on se retrouve généralement proche des 9 à 10 km d'altitude... donc tu imagines bien que ça ne peut pas favoriser la convection à partir de cette altitude-là. Quand aux placements par rapport au jet, pour les orages je crois que c'est mieux d'être en entrée droite qu'en sortie gauche, ce dernier placement étant plus favorable pour les tempêtes... néanmoins c'est aussi le cas pour les orages. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
passionné d'orage Posté(e) 12 novembre 2014 Partager Posté(e) 12 novembre 2014 Cela favorise les ascendances tout à fait logiquement de "là" ou elle doivent s'initier en temps voulu et au gré de la situation météo du moment, c'est-à-dire à partir du point de condensation (LCL)... ça peut très bien se situer à 800 m, comme à 1500 m ou 2500 m... à 300 hpa on se retrouve généralement proche des 9 à 10 km d'altitude... donc tu imagines bien que ça ne peut pas favoriser la convection à partir de cette altitude-là. Quand aux placements par rapport au jet, pour les orages je crois que c'est mieux d'être en entrée droite qu'en sortie gauche, ce dernier placement étant plus favorable pour les tempêtes... néanmoins c'est aussi le cas pour les orages. D'accord, merci, c'est bien ce que je me disais... Mais je n'étais pas vraiment sur. Etant donné que dans le cas d'orages d'atmosphère libre, j'ai entendu dire qu'il faut des forçages plutôt situés en altitude, donc je pensais que le soulèvement des particules d'airs pouvaient démarrer à l'étage moyen, en présence de basse couche stable. J'ai lu aussi que les jets de moyenne altitude ( à 700 hPa) avaient une importance dans des situations de convection d'atmosphère libre, mais je ne sais pas vraiment quel rôle ils pouvaient avoir ??... Advecter de l'air chaud et humide entre 800hPa et 500hPa ( vu qu'il faut de l'air chaud humidifié entre ces deux altitudes). Ou alors, pour voir justement le passage d'un talweg à moyenne troposphère, qui se traduirait par une convergence des vents à 700 hPa, mais qui serait invisible si on regardait les vents en basse couche. On n'a donc à faire dans ce cas lac de forçage situés plutôt en altitude... Hormis dans les cas d'orages d'atmosphère libre, le vent à 700 hPa peut être utile pour avoir une idée des possibles rafales convectives au sol, combinée aux intrusions sèches, ou pour ce faire une idée des cisaillements des vents entre le sol et 700 hPa ( vers 3000m.) Autrement dis, des cisaillements 0-3 Km. Merci de ta réponse sinon Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 12 novembre 2014 Partager Posté(e) 12 novembre 2014 D'accord, merci, c'est bien ce que je me disais... Mais je n'étais pas vraiment sur. Etant donné que dans le cas d'orages d'atmosphère libre, j'ai entendu dire qu'il faut des forçages plutôt situés en altitude, donc je pensais que le soulèvement des particules d'airs pouvaient démarrer à l'étage moyen, en présence de basse couche stable. C'est le cas, oui /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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