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Les Forums d'Infoclimat

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4ème Rapport du GIEC-IPCC


Alain Coustou
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> Soit la pluviométrie s'abaisse partout, mais alors le cycle de l'eau ne va pas s'intensifier, la rétroction VE ne sera pas au rendez-vous, il n'y aura pas de réchauffement important... et la pluviométrie ne bougera guère (erreur système).

Ce n'est pas toujours vrai, à mon sens.

On peut très bien concevoir un système où il ne peut y avoir condensation (ou alors moins) malgré l'augmentation de la teneur en eau de l'atmosphère.

Par exemple si la température monte plus vite, suivant l'altitude, que la température de saturation.

Celà dépend donc du "lapse rate".

Le problème de la sécheresse des sols est plus complexe à traiter et il est bien clair que la saisonalité des phénomènes est importante.

Ainsi, il est prévu, une forte augmentation des températures estivales alors que les précipitations diminueront et ce pour certaines régions.

C'est bien sûr le cas le plus défavorable qui est prévu toucher la France et surtout sa partie sud.

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Ce n'est pas toujours vrai, à mon sens.

On peut très bien concevoir un système où il ne peut y avoir condensation (ou alors moins) malgré l'augmentation de la teneur en eau de l'atmosphère.

Par exemple si la température monte plus vite, suivant l'altitude, que la température de saturation.

Celà dépend donc du "lapse rate".

(...)

Oui mais dans ce cas, et sous réserve que je ne dise pas de c*nneries, cela revient à une rétroaction positive assez faible, donc un réchauffement assez faible aussi. La diminution du gradient thermique (augmentation relative plus importante des T en altitude qu'en surface, réduction conséquente du gradient) est une rétroaction potentiellement négative des modèles actuels, d'ailleurs couplée à celle de la VE elle-même.
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Non, je ne pense pas que la pluviométrie puisse s'abaisser partout. Au-dessus des mers et des forêts, il n'y a pas de problème d'approvisionnement en eau : si l'air se réchauffe en basses-couches, ça accélére sans doute le cycle de l'eau : non seulement le réchauffement au sol intensifie le gradient vertical (lequel n'évolue pas beaucoup dans les régions tropicales), mais en plus l'air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau, donc augmente l'instabilité et l'énergie libérée lors de la condensation, ce qui dope la convection.

Il semble que les modèles vérifient une intensification de la convection tropicale, ce serait assez logique.

Notons que si l'activité cyclonique a été faible dans l'Atlantique cette année, il semble que ce soit surtout à cause du cisaillement d'altitude, pas à cause du manque d'instabilité : les ondes du "front polaire" descendaient très bas sur l'Atlantique (nous ramenant un flux de sud marqué sur l'Europe) et cisaillaient les pertubations de surface, les empêchant de s'organiser en "rond" (le cisaillement favorise une organisation frontale). Il doit y avoir des cartes d'anomalies de cisaillement sur les sites américains, pour vérifier çà.

Le risque c'est que dans les prochaines années l'instabilité tropicale rencontre à nouveau un schéma favorable de faible cisaillement, et là ça paraît assez logique que si l'air et les SST sont plus chaudes, les cyclones seront plus puissants. Vous n'êtes pas d'accord ?

Bref il y a des raisons très réalistes de penser que réchauffer l'air en surface c'est s'exposer à des conséquences pas forcément enviables

edit : d'après les cartes dispo pour évaluer le cisaillement, on a bien une anomalie d'ouest du vent à 500 hPa sur le sud des USA, qui correspond visiblement à des ondulations très au sud, mais au départ les cyclones circulent très près de l'équateur et les ondulations du "front polaire" ne pertubent quand même pas directement le flux d'Est équatorial (!) On peut noter à ce propos que le flux d'Est a été anormalement rapide juste au large de l'Afrique. Les américains mettent eux directement en cause la présence habituelle de hautes pressions vers les Bermudes qui "guide" les systèmes vers la mer des Caraïbes, alors que cette année (2006) les hautes pressions étaient amoindries et plus à l'Est, faisant virer les systèmes au nord beaucoup plus tôt (ce qu'on a effectievement vérifié). L'instabilité a peut être été aussi amoindrie par des SST plus faibles (qu'en 2005).

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Oui mais dans ce cas, et sous réserve que je ne dise pas de c*nneries, cela revient à une rétroaction positive assez faible, donc un réchauffement assez faible aussi. La diminution du gradient thermique (augmentation relative plus importante des T en altitude qu'en surface, réduction conséquente du gradient) est une rétroaction potentiellement négative des modèles actuels, d'ailleurs couplée à celle de la VE elle-même.

Pas forcément, il faut voir l'évolution comparée des températures dont je parle plus haut.

Si je ne modifie pas la pente du lapse rate mais que j'ai des températures de plus en plus élevées partout, que devient le point de saturation de la vapeur d'eau?

Je sais pas répondre tout de suite à çà.

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En Australie, les précipitations n'ont pas changé depuis 1 siècle (1 er graphe)

En Chine, on voit très nettement qu'une augmentation de température est suivi par une augmentation des précipitations (2e et 3e graphe, source ici)

Alors elle est où cette baisse de pluviométrie? Elle est où cette baisse de rendement agricole (au contraire, la productivité agricole n'a cessé d'augmenter ces dernières années). Quand est ce qu'on va cesser de faire croire qu'un réchauffement, ça ne peut qu'être bon pour ce qui est mauvais et mauvais pour ce qui est bon ???

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Un dossier en ligne sur le réchauffement en Australie :

http://www.bom.gov.au/announcements/media_.../20070103.shtml (cartes très instructives)

http://www.bom.gov.au/climate/change/

" Australia and the globe are experiencing rapid climate change. Since the middle of the 20th century, Australian temperatures have, on average, risen by about 1°C with an increase in the frequency of heatwaves and a decrease in the numbers of frosts and cold days. Rainfall patterns have also changed - the northwest has seen an increase in rainfall over the last 50 years while much of eastern Australia and the far southwest have experienced a decline. (...)"

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Australian Governement - Bureau of meteorology : Our climate is changing

http://www.bom.gov.au/announcements/media_.../20070103.shtml

Australian annual mean temperatures have increased by approximately 0.9°C since 1910, consistent with a global mean temperature increase of between 0.7°C and 0.8°C since 1900. According to a preliminary estimate released by the World Meteorological Organization (WMO) on 14 December 2006, the global mean temperature for 2006 was about 0.42°C above average, making it the sixth-warmest year globally since records commenced in 1861.

While there has been a consistent warming trend apparent in Australian temperatures, annual temperatures will continue to vary from year to year in association with factors such as the El Niño-Southern Oscillation. Consequently, it is not surprising that the mean Australian temperature for 2006 was cooler than for 2005, the nation’s warmest year on record (1.06°C above normal).

The dominant cause of the drought experienced throughout southeast Australia in 2006 was the development of an El Niño in the tropical Pacific Ocean. However, Australia has experienced marked rainfall trends over the last 50 years with declines over southern and eastern Australia and increases across the northwest. The pattern of rainfall during 2006 continued this trend.

The dry conditions in southern and eastern Australia in 2006 have continued the long-term rainfall deficiencies in many regions, some of which extend back more than five years. Aspects of this multi-year drought are highly unusual and unprecedented in many areas. Understanding the role that climate change has played in these anomalies is an area of active research.

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Posté(e)
Vincennes (94) / Penta di Casinca (2B) / Quiberon (56)

Apparemment en Australie ce sont surtout dans les zones tres peuplees que le manque de pluie s'accroit, sur les zones en excedent pluviometrique, il y a bien moins de monde...

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(...)

Le problème de la sécheresse des sols est plus complexe à traiter et il est bien clair que la saisonalité des phénomènes est importante.

Ainsi, il est prévu, une forte augmentation des températures estivales alors que les précipitations diminueront et ce pour certaines régions.

C'est bien sûr le cas le plus défavorable qui est prévu toucher la France et surtout sa partie sud.

Attention bien, je répondais à l'argument de l'expert du GIEC, c'est-à-dire sur le plan agricole et alimentaire.

> L'alimentation de l'humanité se pose désormais en termes globaux, avec une "division du travail" internationale accrue, et cela ne devrait pas trop changer (cela peut se régionaliser si les transports sont coûteux dans la transition post-fossile, mais ce sera de moins en moins de l'autosubsistance purement locale). La question est donc : en 2080, la situation serait-elle plus ou moins favorable à l'échelle globale, et non pas par rapport aux zones actuelles ? Or, à nouveau, un monde plus chaud, plus humide, et plus de CO2 dans l'atmosphère dessinent des conditions globalement favorables à la végétation. (Il suffit d'imaginer que le dixième de la Sibérie devienne cultivable, cela ferait qqch comme plusieurs dizaines de milliards d'hectares).

> L'agriculture se caractérise par sa forte adaptativité, notamment aux saisons dont tu parles, et tout laisse à penser que cela va s'accentuer (génie génétique et cellulaire appliqué à l'agronomie). Même avec des plants classiques, on peut passer à des espèces peu gourmandes en eau selon la disponibilité des zones. Et, bien sûr, on peut faire varier les dates de semailles selon les périodes devenues les plus favorables à la croissance.

> Cela ne règle pas les autres aspects locaux, écologiques et humains, de l'aridification, bien sûr. Mais en terme de projection de famine globale, je n'arrive vraiment pas à souscrire à ce genre de prophéties de malheur. Il faudrait voir de quel scénario il est question, d'ailleurs. Si c'est A1FI couplé à un modèle à forte sensibilité, tout est sans doute possible...

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Pas forcément, il faut voir l'évolution comparée des températures dont je parle plus haut.

Si je ne modifie pas la pente du lapse rate mais que j'ai des températures de plus en plus élevées partout, que devient le point de saturation de la vapeur d'eau?

Je sais pas répondre tout de suite à çà.

Je dirais de prime abord que dans ce cas, tu augmentes la condensation aussi (puisque tu augmentes l'évaporation à la base, en conservant le gradient)
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(...) La question est donc : en 2080, la situation serait-elle plus ou moins favorable à l'échelle globale, et non pas par rapport aux zones actuelles ?

La meilleure façon de répondre à cette question est d'observer aujourd'hui, en 2007, les changements en cours (Australie, Alpes, Himalaya etc.), en réponse à un réchauffement de...0,8°C. Et d'imaginer ensuite les conséquences d'un réchauffement de 3°C (ou plus) en un siècle. On peut ensuite penser que le déménagement de millions de chinois, indiens, indonésiens, africains et australiens vers la Sibérie est la solution. Il y en a une autre, à mon avis plus sage : diminuer rapidement nos émissions de gaz à effet de serre (le chauffage GES) pour réduire l'ampleur du réchauffement à venir : It's not too late.Une pensée pour miniTAX :

arton669.jpg

Jean-Marc Jancovici : "Il faudrait TAXer tout ce qui produit des gaz à effet de serre"

http://www.metrofrance.com/fr/article/2007...43-35/index.xml

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(...)

Le risque c'est que dans les prochaines années l'instabilité tropicale rencontre à nouveau un schéma favorable de faible cisaillement, et là ça paraît assez logique que si l'air et les SST sont plus chaudes, les cyclones seront plus puissants. Vous n'êtes pas d'accord ?

(...)

Bref il y a des raisons très réalistes de penser que réchauffer l'air en surface c'est s'exposer à des conséquences pas forcément enviables.

C'est en effet un risque... mal mesuré et mal modélisé, puisque les experts bataillent depuis un an et demi là-dessus (Emanuel-Webster team versus Landsea-Gray team default_blink.png ), aussi bien sur la tendance réelle depuis trente ans que sur sa projection. Sur le papier, cela semble évident : on augmente à la base la "centrale énergétique" des cyclones. Mais je suppose qu'il y a des complications et surtout qu'on ne les connaît pas toutes encore. Pour l'Atlantique par exemple, on a parlé récemment des poussières africaines, anticorrélées à l'intensité de la saison cyclonique, probablement en raison de leur effet refroidissant (il faudrait donc voir leur téléconnection en phase de réchauffement).

Plus basiquement, et en plus du cisaillement, on retombe sur la question du gradient thermique, qui est à la base de la théorie de l'intensité potentielle propose par Emanuel depuis les années 1980 (ce n'est pas seulement l'augmentation des SST qui conduit à une augmentation d'intensité, mais l'outflow surface-tropopause dépendant du gradient).

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

En fait ce qui est sous-jacent à toute cette guerre sur le réchauffement climatique et ses enjeux, encore une fois, ce n'est en aucun cas la disparition de l'Homme comme on veut nous le laisser croire. S'il y a bien une espèce qui n'est pas en danger sur Terre avec ce réchauffement c'est nous. Par contre que ce réchauffement redistribue l'ordre mondial établi (sur la base des ressources environementales: la Chine produit du riz aujourd'hui, demain elle produira du tournesol, la Russie est dans le permafrost, demain elle sera le grenier à blé du monde, le ski dans les Alpes ne sera plus possible, le must sera au Groenland ou dans les chaînes sibériennes etc.) oui dérange beaucoup de monde, dont les haut-placés évidemment.

Cotissois22 - Non, je ne pense pas que la pluviométrie puisse s'abaisser partout. Au-dessus des mers et des forêts, il n'y a pas de problème d'approvisionnement en eau : si l'air se réchauffe en basses-couches, ça accélére sans doute le cycle de l'eau : non seulement le réchauffement au sol intensifie le gradient vertical (lequel n'évolue pas beaucoup dans les régions tropicales), mais en plus l'air chaud peut contenir plus de vapeur d'eau, donc augmente l'instabilité et l'énergie libérée lors de la condensation, ce qui dope la convection.

Pourtant si, le Sahara était composé de 3 gigantesques lacs entourés de forêts luxuriantes au début de l'Holocène...pourtant cet écosystème a disparu! L'auto-entretien des écosystèmes restera dépendant des circulations océaniques et atmosphériques. Des modèles de circulation des fluides pour 2100 par exemple existent-ils et que donnent-ils?

A+!

Alex.

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En fait ce qui est sous-jacent à toute cette guerre sur le réchauffement climatique et ses enjeux, encore une fois, ce n'est en aucun cas la disparition de l'Homme comme on veut nous le laisser croire. S'il y a bien une espèce qui n'est pas en danger sur Terre avec ce réchauffement c'est nous.

Pas trop d'accord.

Je crois qu'on a déjà plusieurs fois eu cette conversation sur ce forum.

Supposons des choses idiotes

1-température moyenne du globe = 100°C

à ton avis Alex que devient la population humaine?

2- température moyenne du globe = -100°C

même question

bon il ne faut vraiment pas être fortiche pour dire qu'il n' y aura plus un humain sur Terre au bout de quelques jours, mois, années.

Il existe bien sûr une zone de température optimale où la vie animale et végétale est elle-même optimale sur l'ensemble de la surface terrestre à l'instant t.

La question est donc de savoir à partir de quelle augmentation (ou baisse) de température nous pouvons commencer à avoir des problèmes malgré nos facultés d'adaptation (de nous-mêmes mais aussi et surtout du reste)

A ton avis quel est le delta T où l'on commence à avoir des problèmes sur l'ensemble de la planète?

Où les inconvénients (ou pertes de vie dans certaines régions) l'emportent sur les avantages (ou gains de vie dans d'autres régions)?

Je ne crois d'ailleurs pas que qui que ce soit, à part des charlatans peut-être, évoque actuellement l'éventualité de disparition ou d'extinction de la race humaine?

Tu as entendu çà où exactement?

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En fait ce qui est sous-jacent à toute cette guerre sur le réchauffement climatique et ses enjeux, encore une fois, ce n'est en aucun cas la disparition de l'Homme comme on veut nous le laisser croire. S'il y a bien une espèce qui n'est pas en danger sur Terre avec ce réchauffement c'est nous. Par contre que ce réchauffement redistribue l'ordre mondial établi (sur la base des ressources environementales: la Chine produit du riz aujourd'hui, demain elle produira du tournesol, la Russie est dans le permafrost, demain elle sera le grenier à blé du monde, le ski dans les Alpes ne sera plus possible, le must sera au Groenland ou dans les chaînes sibériennes etc.) oui dérange beaucoup de monde, dont les haut-placés évidemment.

(...)

Disparition de l'homme, c'est excessif, mais bien d'accord avec toi en revanche sur le "conservatisme psychologique" d'une partie (une partie seulement) des réactions aux changements climatiques. Pour ma part, je souhaite aux générations futures (à commencer par les miennes) de connaître et de construire des mondes différents du mien. Je reconnais que ce goût pour la nouveauté et le changement n'est pas généralisable, et que l'avis inverse est à la fois plus répandu et aussi légitime (re-produire l'identique, ou tendre vers un minimum de variante, est une tendance plus spontanée). Je pense que ces aspirations pré-conditionnent un peu (de manière sensible, non rationnelle) nos réactions au sujet. Pour en revenir à ce que tu dis, un climat changé redistribuerait en partie les cartes économiques et géopolitiques, locales et régionales. Le problème fondamental, à mon sens, c'est ceux qui ne peuvent faire face au changement (les zones pauvres et souvent surpeuplées). La question que l'on peut poser, c'est de savoir s'il s'agit d'un problème climatique ou d'un problème socio-politique.
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(...)

Il existe bien sûr une zone de température optimale où la vie animale et végétale est elle-même optimale sur l'ensemble de la surface terrestre à l'instant t.

La question est donc de savoir à partir de quelle augmentation (ou baisse) de température nous pouvons commencer à avoir des problèmes malgré nos facultés d'adaptation (de nous-mêmes mais aussi et surtout du reste)

A ton avis quel est le delta T où l'on commence à avoir des problèmes sur l'ensemble de la planète?

Où les inconvénients (ou pertes de vie dans certaines régions) l'emportent sur les avantages (ou gains de vie dans d'autres régions)?

(...)

Il faut préciser le problème dont tu parles. La vie, en soi, n'en a aucun ou presque sauf un emballement "à la Vénus". Même les plus grandes catastrophes bio-géologiques ou bio-cosmiques successives n'ont jamais empêché le vivant de refleurir sur de nouvelles bases, les mammifère étant par exemple "bien contents" de la disparition des dinosaures (et Homo sapiens aussi, en tant qu'héritier de ce processus catastrophique à l'origine). Le vivant n'a pas l'ordre de grandeur d'une existence individuelle, ni même de l'existence d'une espèce ou d'un ordre. Plus ou moins 10 ou même 15°C, cela ne remettrait pas en cause la vie sur Terre. Donc, même si tu démontres une perte nette et globale de biodiversité assez importante, ce n'est pas un drame en soi pour la vie, plutôt pour l'image humaine de la vie (la mienne, par exemple, puisque je préfère la diversité, donc une action humaine qui la préserve au lieu de la menacer).

Si tu parles des "problèmes" ou des "avantages/inconvénients" pour l'homme spécifiquement, c'est bien sûr différent. Il faut trouver alors une mesure, un quantificateur. La valeur que je vois désormais circuler le plus souvent est +2°C comme seuil de dangerosité. Hansen et son niveau des mers ne m'ont pas convaincu sur la valeur de ce seuil. Il y a peut-être d'autres calculs.

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Bonsoir à tous,

Jean Jouzel veut mettre un peu d'ordre dans la plupart des déclarations qui sont effectuées et je pense qu'il a raison.

http://www.liberation.com/actualite/terre/231540.FR.php

Pas d'accord avec toi.

JJ :

"Nous appliquons une règle stricte : nos rapports s'appuient sur des articles publiés ou au moins acceptés par des revues scientifiques à comité de lecture. Ils ont donc passé les étapes de revue critique par les pairs et les données scientifiques qu'ils contiennent ont déjà été publiées. Mais une synthèse s'impose car cette production scientifique est très large, forte de milliers d'articles parfois contradictoires. Il faut centrer l'attention sur les résultats les plus importants en termes de compréhension du climat et de son changement sous l'effet des émissions de gaz à effet de serre. (...) Ce rapport permet un message clair, critique, consensuel sur les aspects les plus importants comme les causes du changement climatique actuel, sa mesure, les projections à échéance de quelques décennies en fonction des scénarios d'émissions."

C'est là que le bât blesse : la science adore le contradictoire (le problème à résoudre), l'opinion réclame du consensuel (le problème résolu).

*

JJ :

"L'opinion publique doit savoir que cela se traduit par une approche plutôt prudente des résultats scientifiques, du diagnostic et des prévisions. Les rapports du Giec risquent plus de sous-estimer les changements climatiques que de les exagérer."

C'est une blague, j'espère, mais je crains que non. James Hansen a reconnu que l'accent était mis sur des perspectives concrètes irréalistes (mais parlantes) pour changer les opinions. Tous les scénarios surestiment par exemple le méthane (et 50% surestiment le CO2 après 2050 à mon avis). Dire que ces scénarios sont prudents est faux. Ils envisagent déjà le pire (A2, A1FI). Quant aux non-linéarités, ce n'est pas de la prudence volontaire, c'est l'incapacité structurelle de la science climatique a dire quoique ce soit de pertinent dessus.

*

JJ :

"Pour l'opinion publique et la presse, il y a toujours débat. On l'a vu en France récemment avec des propos publics de scientifiques mettant en cause nos conclusions."

Quel merveilleux "débat"! Allègre a osé remettre en cause le consensus (sur la base d'arguments très douteux dans un premier temps), tout le monde lui est tombé dessus, c'était fini au bout de deux semaines. Merci le grand débat démocratique. Et si les médias publiaient de temps en temps des interviews de Svensmark, Palle, Pielke, Lindzen, Christy, Spencer, McKittrick, Singer, Baliunas, Scafetta, West, Solanki, Reiter, Chylek, Winnikov... bref, des chercheurs critiques sur le "consensus", par ailleurs tout à fait honorables sur leur compétence et sur leur bibliographie scientifique? Cela changerait du ronron de la pensée unique GIEC-Le Treut-Jouzel, non ?

Cette manière de surfer sur l'ignorance du grand public en disant que tout va pour le mieux dans le meilleur des consensus possibles, c'est vraiment crispant.

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Oui, si les climats régionaux évoluent, ça change la donne et c'est une sorte d'évolution normale de l'histoire humaine. Mais quand on a un changement global, les cartes ne sont pas seulement redistribuées, la règle du jeu entière a changé.

Le climat a toujours évolué, donc la règle du jeu change en permanence, mais là on s'expose à une évolution brutale, donc peut-être difficilement gérable.

Rappelons qu'un Global Warming c'est un surplus d'énergie non négligeable stockée en plus dans la troposphère, laquelle est notre enveloppe vitale. L'énergie on ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas QUI ou QUOI est à l'origine de toute cette mécanique universelle, mais on sait avec certitude que l'énergie elle se manifeste à un moment ou à un autre. La dynamique de l'atmosphère étant du genre rapide, on sait que les phénomènes qui vont jouer avec cette énergie vont se faire sentir assez rapidement, et qu'on n'est pas forcément près à vivre dans un climat de plus en plus énergétique (avec tous les phénomènes que ça comporte).

C'est un point de vue un peu philospophique pour montrer qu'accepter ce global warming, sans tenter de rien faire pour le diminuer, c'est très risqué. On aurait une stratégie derrière, pourquoi pas attendre, mais pour l'instant on a le noir en face. Ne parlons pas de vide, mais on ne sait pas à quoi s'attendre exactement, sinon qu'on s'expose à vivre dans un mileu plus énergétique.

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(...)

Rappelons qu'un Global Warming c'est un surplus d'énergie non négligeable stockée en plus dans la troposphère, laquelle est notre enveloppe vitale. (...)

Non négligeable, cela se discute. Les GES bien mélangés, ce sont actuellement 3 W/m2 TOA gagnés en deux siècles (hors rétroaction). En ordre de grandeur, ce n'est pas immense non plus par rapport aux flux naturels de plusieurs centaines de W/m2 dans l'atmosphère. Ni par rapport à la variabilité naturelle, annuelle ou décennale. Par exemple, Wielicki et al. 2002 ont montré qu'aux Tropiques (20°S-20°N), on trouve des variations de 4 W/m2 sur le même budget TOA (entrant-sortant) et sur dix ans seulement (1989-1999), avec même un pic à 8 W/m2 la seule année El Nino. Or, cette hausse plus importante et plus rapide sur une zone fortement convective n'a pas donné à l'époque des cyclones dantesques ou des tempêtes effroyables en sortie de cellules tropicales (...mais il faut vérifier, après tout default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20"> ).

Bien sûr, la "couverture" GES est permanente, est appelée à se renforcer, a des rétroactions, donc elle augmente l'énergie disponible en-dessous. Reste à savoir à quoi cette énergie servira... et surtout de combien elle réchauffera la surface, puisque c'est la métrique principale choisie par le GIEC.

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Sur cette carte des anomalies de précipitations en Australie, à moins d'une cause tyrannique inconnu à déterminer, rien ne dit que la sécheresse va se poursuivre des années dans la partie Est de ce continent. En effet, le bilan est plutôt équilibré : l'ouest est globalement excédentaire, l'Est déficitaire.Cette carte ne fait que traduire la variabilité spatiale des précipitations.

On ne peut donc en tirer une conclusion pour l'avenir pluviométrique de l'Australie.

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Plus ou moins 10 ou même 15°C, cela ne remettrait pas en cause la vie sur Terre. Donc, même si tu démontres une perte nette et globale de biodiversité assez importante, ce n'est pas un drame en soi pour la vie, plutôt pour l'image humaine de la vie (la mienne, par exemple, puisque je préfère la diversité, donc une action humaine qui la préserve au lieu de la menacer).

Si tu parles des "problèmes" ou des "avantages/inconvénients" pour l'homme spécifiquement, c'est bien sûr différent. Il faut trouver alors une mesure, un quantificateur. La valeur que je vois désormais circuler le plus souvent est +2°C comme seuil de dangerosité. Hansen et son niveau des mers ne m'ont pas convaincu sur la valeur de ce seuil. Il y a peut-être d'autres calculs.

Je n'ai pas parlé de disparition de la vie, bien sûr.

Cette dernière s'adapte à des conditions bien plus difficiles que celà (sources hydrothermales par exemple), mais il lui faut le temps, les mutations adaptatives prennent un certain temps.

Enfin nous resterons certainement en désaccord assez longtemps sur ce point du rapport quantité de vie/conditions climatiques.

Comme chacun le sait la vie s'épanouit particulièrement bien au Sahara et en Antarctique. default_flowers.gif

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Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Enfin nous resterons certainement en désaccord assez longtemps sur ce point du rapport quantité de vie/conditions climatiques.

Comme chacun le sait la vie s'épanouit particulièrement bien au Sahara et en Antarctique. default_flowers.gif

Rigole mais il y a plus de vie que pensé et tu le sais aussi bien que moi! Et même dans ces milieux dit extrêmes c'est là qu'on trouve les formes de vie les plus aptes à développer le Futur en cas de coup dur pour la Vie actuelle...

A+!

Alex.

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Ajoutons que sur la base des résultats de la paléoclimatologie, un RC augmente les précipitations et les étale de manière plus uniforme. Ainsi, lors de l'Holocène, il y a 8000 ans environ, la température globale était plus élevée qu'aujourd'hui, et l'Afrique était un continent beaucoup plus vert. A l'opposé, lors du DMG (Dernier Minimum Glaciaire), il y a 20.000 ans, la température globale était inférieure d'environ 6°C à l'actuelle, et l'Afrique était un continent bien plus aride qu'aujourd'hui, la forêt équatoriale occupait un petit secteur.

Théoriquement, d'après les calculs de Milankovitch, une glaciation se produira dans quelques dizaines de milliers d'années. Celle-ci me semble être un grand défi pour l'humanité. Il faut imaginer la Scandinavie écrasée par plus de 1000 m de glace, la toundra recouvrir la France avec le climat associé, très froid et sec, etc.

On peut penser aussi à la nature du climat régnant à l'époque des dinosaures : le plus frappant est que ces animaux étaient souvent de grande taille. Or, pour nourrir tant d'animaux aussi grands, ne fallait-il pas la présence de vastes forêts tropicales couvrant de grandes étendues ? (Pensez aux gigantesques herbivores et comparer aux herbivores actuels (éléphants, girafes)). Le climat devait être beaucoup plus uniforme à cette époque, chaud et humide. Une brusque glaciation et son corollaire (chute de la quantité de végétation) pourrait expliquer la disparition des dinosaures.

Il vaut clairement mieux avoir un réchauffement qu'un refroidissement.

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Sur cette carte des anomalies de précipitations en Australie, à moins d'une cause tyrannique inconnu à déterminer, rien ne dit que la sécheresse va se poursuivre des années dans la partie Est de ce continent. En effet, le bilan est plutôt équilibré : l'ouest est globalement excédentaire, l'Est déficitaire.

Cette carte ne fait que traduire la variabilité spatiale des précipitations.

On ne peut donc en tirer une conclusion pour l'avenir pluviométrique de l'Australie.

La pluie est tombée et tombe toujours sur le sud est de l'Australie, région sèche pendant les derniers mois.Australie 31/01/2007
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