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Limiter la hausse du niveau de la mer ?


Damien49
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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Bonjour.

Un ami me demandait mon avis concernant ce qui va suivre. Je lui ai répondu que j'étais pas le mieux placé pour en parler (même si je pense que jouer aux apprentis sorciers n'est pas la bonne solution), aussi je lui ai dit que j'allais en parler sur Infoclimat, là où des gens mieux calé que moi pourrait lui donner un avis plus complet. Donc voilà, merci de donner votre avis sur la question. Il compte sur vous default_online2long.gif :

Voila on m'a passé ce texte et j'aimerai que tu le lises ^^

Limiter la hausse du niveau de la mer ?

La hausse des températures et l’accroissement de la fréquence et de la violence des tempêtes ne devraient pas être les seules conséquences à redouter d’un emballement du dérèglement climatique. Les populations côtières risqueraient en effet de subir plus ou moins rapidement la menace d’une montée du niveau moyen de la mer.

Cette menace nous laisse t’elle désarmés ? N’aurions nous alors aucune alternative que celle qui consisterait à choisir entre abandonner les territoires envahis par les eaux et élever des digues de protection toujours plus hautes et massives, jusqu’à ce que l’effondrement de l’une d’entre elles entraîne des millions de victimes ?

Pas tout à fait heureusement.

La première défense consiste bien évidemment à tout faire pour éviter l’aggravation de la dérive climatique, puisque c’est cette dernière qui est à l’origine de la montée des eaux.

Si le contrôle de l’effet de serre était insuffisant ou trop tardif, il faudrait trouver autre chose, mais ne nous berçons guère d’illusions : il ne nous serait alors au mieux possible que de très légèrement limiter les dégâts.

Première solution : créer de nouvelles retenues sur les grands fleuves, notamment – mais pas uniquement – ceux qui se déversent dans l’Océan Arctique. Outre que ces retenues réduiraient d’autant la masse océanique, ils permettraient de multiplier les périmètres irrigués ou d’accroître la production électrique sans faire appel à des combustibles fossiles.

Peut-être pourrait-on même redonner vie à deux projets « pharaoniques » longtemps oubliés : le détournement des eaux de l’Ob (le plus long des grands fleuves se jetant dans l’Océan Arctique) vers la mer d’Aral actuellement presque desséchée et qui pourrait ainsi renaître à la vie. Et, en Afrique, le détournement d’une partie des eaux du bassin du Congo vers le bassin du lac Tchad via la vallée du Chari et, au delà, vers la dépression du Djourab, au sud du Tibesti. Des projets titanesques et jusqu’à aujourd’hui considérés comme utopiques, mais qui pourraient partiellement compenser la hausse du niveau de la mer déjà constatée. De plus, leur coût serait probablement bien moins élevé que celui des inondations côtières qu’ils permettraient d’éviter ou de limiter. Enfin, les possibilités d’irrigation qui en découleraient ne seraient absolument pas négligeables. Faire – même partiellement – reverdir les déserts serait aussi un moyen d’accroître l’efficacité du puits de carbone que constitue la végétation…

Une utopie ? Hé bien peut-être pas, ainsi que le montrent les informations ci-dessous.

Pour en savoir un peu plus sur les projets de remise en eau des grands bassins continentaux :

1) En ce qui concerne la mer d’Aral :

Le magazine américain « New scientist », dans son numéro daté du 9 février 2004, fait état sous le titre « Russia reviving massive river diversion plan » de la résurgence d’un vieux projet soviétique. Il s’agirait de détourner une partie (7 %) des eaux des fleuves Ob et Irtych (qui aboutissent à l’Océan Arctique) vers la région de la mer d’Aral par un canal de près de 2500 km. Pour ses défenseurs, ce projet – qui aurait le soutien du président Poutine – présenterait essentiellement un triple avantage :

- Ressusciter la mer d’Aral,

- Irriguer les plantations de coton du Kazakhstan, du Turkménistan et d’Ouzbékistan,

- Réduire le risque d’affaiblissement de la circulation thermohaline, risque dû à l’accroissement du volume des eaux douces déversées dans l’océan arctique.

Le canal prévu aurait un débit annuel de 27 km3.

2) En ce qui concerne le lac Tchad :

La commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) envisage un transfert d’une partie des eaux des fleuves Oubangui et Congo vers le bassin du lac Tchad menacé d’assèchement. Le caractère sérieux de ce projet a été confirmé en février 2004 par le Comité permanent des experts de la CBLT.

Il y a en effet urgence : la superficie du lac est passée de prés de 26 000 km² en 1960 à moins de 2 500 km² en 2004, soit une perte de 91 % en surface et de plus de 95 % en volume.

Le projet prévoit un barrage de régulation sur l’Oubangui (un gros affluent du Congo, matérialisant la frontière entre République Centrafricaine et République du Congo) et un canal de transfert des eaux de 120 km.

Le financement de l’étude de préfaisabilité du projet est assuré par trois des quatre pays riverains (Nigeria, Cameroun et Tchad). De plus, le lac Tchad est inclus parmi les quatre bassins pilotes retenus pour la gestion intégrée des ressources en eau dans le cadre de l’initiative européenne sur l’eau.

Un calcul simple montre que les quelques 36 km3, que ces deux projets soustrairaient chaque année aux eaux fluviales destinées aux océans, réduiraient la hausse du niveau de ces derniers de près de 1 mm/an, soit presque 5 cm en 50 ans. Peu par rapport aux prévisions de montée des eaux mais, en ce domaine, chaque centimètre gagné pourrait s’avérer précieux.

De plus, en cas de succès, rien n’interdirait l’élargissement des canaux prévus ou leur doublement par des canaux à plus fort débit.

Seconde solution : ennoyer partiellement les dépressions les moins peuplées et suffisamment proches des mers et des océans : Mer Morte entre Israël et la Jordanie (à –408 m), lac Assal entre Djibouti et l’Ethiopie (à –155 m et à 16 Km de la mer Rouge), dépression des Chotts entre la Tunisie et l’Algérie (jusqu’à –40 m pour le Chott Melhrir en Algérie, –15 m pour le Chott el Djérid en Tunisie, à 25 Km du littoral), dépression de Kattara en Egypte... Comme les précédents, ces « grands travaux » pourraient faire gagner tout au plus quelques centimètres sur le niveau des océans mais permettraient aussi de produire de l’hydroélectricité non polluante. Il a été ainsi calculé qu’un canal Méditerranée-Kattara (40 Km de long) permettrait un production hydroélectrique égale à 5 fois celle du grand barrage d’Assouan. La dépression qui atteint la cote -133 m et qui présente une superficie de 18 000 Km² serait en partie occupée par un immense lac salé de 14 000 Km², stabilisé par l’évaporation.

Troisième solution : Eh bien non, il n’y existe pas de troisième solution, sauf à appeler ainsi le développement du pompage de l’eau de mer en vue de son dessalement pour l’irrigation ou pour la fourniture d’eau douce aux habitants des pays manquant d’eau. Mais l’effet sur le niveau des océans serait pratiquement négligeable.

Encore une fois, nous en revenons à l’essentiel : l’urgence absolue qu’il y a à tout faire pour limiter au maximum le renforcement de l’effet de serre et – si possible – pour le réduire.

Alain

---------------------------------------------------------------------

L'Algerie a dans l'idée de noyer le chot dans son desert pour creer une mer interieur comme il existait il y a des milliers d'années, quel effet cela aura t'il sur le climat avec les tonnes d'eaux qui vont s'évaporer.

Crois tu que c'est maitrisable a court et moyen terme comme phenomene?

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Eh bien, je n'ai pas d'avis très informé sur la question. Les options paraissent intéressantes, mais je n'ai pas l'impression qu'elles représentent un gain de volume très important.

Ensuite, la hausse n'est pas uniforme, les réponses seront surtout locales. On se représente souvent la hausse comme un phénomène identiquement réparti, mais ce n'est pas le cas. En 2001 par exemple, la NOAA a publié un rapport technique sur les variations du niveau de la mer sur les côtes américaines entre 1854 et 1999, à partir de 117 marégraphes présentant des données homogénéisées. Les résultats sont très variables, avec un maximum de hausse de 9,85 mm/an à Grand Isle (Los Angeles) et un minimum de -16,68 mm/an à Skagway (Alaska). On le voit, l'amplitude est très importante (pour mémoire, en global, on est 1,7 mm/an sur la même période).

ref.

NOAA / Technical Report NOS CO-OPS 36

SEA LEVEL VARIATIONS OF THE UNITED STATES 1854-1999

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Je suis contre, notamment le détournement de l'Ob. Une fois de plus, on néglige les écosystèmes qui dépendent de ces fleuves. Dernier exemple en date, la disparition du dauphin blanc de Chine, dont le barrage des 3 gorges porta le coup de grâce. Si la mer d'Aral ou le lac Tchad s'assèchent, c'est parce que l'homme a déjà fait n'importe quoi (détournement de deux fleuves pour la mono culture du coton en ce qui concerne l'Aral). La destruction d'un bassin versant pour réparer les c****** réalisées sur un autre ou les effets du RC, non.

Ensuite, un fleuve, ce n'est pas que de la flotte, c'est également un agent de transport de sédiment qui fait partie d'un processus, l'érosion. Les retenues et barrages posent d'énormes problèmes concernant le transport des sédiments (plus de limon fertile en aval), dégradation des deltas etc. Tu as du voir ça en géographie Damien default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Oui j'ai vu ça en Géographie en effet. L'érosion intensive qui a lieu sur le golfe de Guinée par exemple. (Y étant allé je l'ai vu de visu), notre professeur le prenait en exemple. La cause principale réside dans le Lac artificielle Volta du Ghana. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autre dans le monde, mais tous les habitants cotiers des pays africains voisins subissent de pleins fouets ce manque de rechargement des sédiments et donc l'érosion intensive qui mange chaque jour un peu plus les cotes. C'est édifiant à voir sur place.

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Oui, l'exemple du Mississipi est également édifiant.

Je pense que la solution des retenues a des conséquences trop importantes pour le gain minime apporté. On parle de faire reverdir les déserts, mais quid des régions qui ne seront plus drainées par les fleuves?

Pour ce qui est des inondations des dépressions et autres chots, je n'ai pas vraiment d'avis par manque de connaissance de ces projets et de leur possibles conséquences, mais elles devraient être également importantes, dans quel sens, j'en sais rien à vrai dire.

Quand on sait que plus de la moitié de la population mondiale vit sur le littoral, que l'urbanisation sauvage grignotte chaque jour un peu plus de cotes, les problèmes commencent déjà par là.

Qu'on laisse des régions entières s'inonder avec le RC? Je ne sais pas, les conséquences seraient bien sûr aussi importantes que préjudiciables, notamment dans les pays pauvres, comme d'hab. Mais voir quelques hectares de champs noyés au Pays Bas, ou voir Wall Street sous l'eau, perso, je préfère ça que d'assister à ces projets aussi pharaoniques qu'aux conséquences inconnues. L'homme a eu de trop nombreuses fausses bonnes idées...

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Je suis contre, notamment le détournement de l'Ob. Une fois de plus, on néglige les écosystèmes qui dépendent de ces fleuves. Dernier exemple en date, la disparition du dauphin blanc de Chine, dont le barrage des 3 gorges porta le coup de grâce. Si la mer d'Aral ou le lac Tchad s'assèchent, c'est parce que l'homme a déjà fait n'importe quoi (détournement de deux fleuves pour la mono culture du coton en ce qui concerne l'Aral). La destruction d'un bassin versant pour réparer les c****** réalisées sur un autre ou les effets du RC, non.

Ensuite, un fleuve, ce n'est pas que de la flotte, c'est également un agent de transport de sédiment qui fait partie d'un processus, l'érosion. Les retenues et barrages posent d'énormes problèmes concernant le transport des sédiments (plus de limon fertile en aval), dégradation des deltas etc. Tu as du voir ça en géographie Damien default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

En ce qui concerne l'Ob, je partagerais ton raisonnement s'il était exact, mais ce n'est heureusement absolument pas le cas.Il n'est en effet aucunement question de réduire le débit de ce fleuve géant, mais d'en détourner l'excédent vers l'Aral. C'est en effet très différent: L'Ob, comme tous les fleuves de Sibérie, a vu son débit s'accroître de plus de 7% entre 1970 et 2000 (et cet accroissement s'est accéléré depuis jusqu'à atteindre environ + 10%). (je cite les chifrres de mémoire)

Or 7%, c'est la part du débit actuel qui devrait être détourné vers la mer d'Aral.

Il n'y aurait donc aucune dégradation de la situation du fleuve par rapport à ce qu'elle était vers 1970. Mais simplement correction d'un déséquilibre sans nul doute provoqué par le réchauffement en Sibérie (+3°C en 30 ans, si je me souviens bien). Ce réchauffement, en provoquant le dégel des glaciers et du permafrost sur des superficies toujours plus étendues entraîne en effet un considérable ruissellement aboutissant dans les cours d'eau et, au delà, dans les mers arctique (dont il tend à réduire la salinité de surface).

Le projet russe corrigerait (partiellement) cette tendance et me parait donc écologiquement absolument irréprochable (c'est rare dans ce pays où la protection de la nature n'a jusqu'à présent pas été la préoccupation principale, c'est le moins que l'on puisse dire...), tout en redonnant vie à la mer d'Aral et en améliorant les possibilité d'irrigation au profit de la couverture végétale.

En ce qui concerne les barrages, il devrait suffire de prévoir des vannes de décharges en partie basse pour évacuer régulièrement au moins une partie des sédiments qui autrement resteraient bloqués derrière. Je sais bien que c'est une précaution rarement prise (on aurait pu citer aussi à ce sujet le grand barrage d'Assouan, par exemple, dont le lac de retenue est progressivement colmaté par les sédiments qui font maintenant défaut dans le delta du Nil ), mais ça pourrait être l'occasion d'introduire enfin l'obligation de prévoir un tel aménagement pour l'avenir... Une technologie responsable pourrait aider à préserver l'environnement au lieu de le mettre en danger comme c'est actuellement trop souvent le cas...

Un dernier point : le texte passé par un de ses amis à Damien49 et cité par celui-ci au début de ce topic est de moi.

Et je pense que ne rien faire ou faire n'importe quoi (comme proposé dans un récent Science & Vie) serait jouer les apprentis sorciers...

Mais ce que je suggére dans ce texte (et dans d'autres) est beaucoup moins dangereux pour l'environnement et pour la planête que de ne rien faire.

Contribuer à la préservation de la planète et de sa biodiversité est une de mes préoccupations majeures.

Alain

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

J'me disais bien que ce Alain me disait quelque-chose ^^ default_sleeping.gif Content de voir que mon ami à de saines lectures default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Or 7%, c'est la part du débit actuel qui devrait être détourné vers la mer d'Aral.

Il n'y aurait donc aucune dégradation de la situation du fleuve par rapport à ce qu'elle était vers 1970. Mais simplement correction d'un déséquilibre sans nul doute provoqué par le réchauffement en Sibérie (+3°C en 30 ans, si je me souviens bien). Ce réchauffement, en provoquant le dégel des glaciers et du permafrost sur des superficies toujours plus étendues entraîne en effet un considérable ruissellement aboutissant dans les cours d'eau et, au delà, dans les mers arctique (dont il tend à réduire la salinité de surface).

Ha oui, mille excuses, j'avais lu un peu vite, tu le précise mais c'est parce que sur ce que j'avais lu et entendu jusque là ne précisait pas qu'il ne s'agirait que de l'excédent. Tu as des références ou des liens sur ce détournement? Parce que j'ai pas trouvé grand chose sur le Net.
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J'ai lu dans une autre partie du forum que le niveau des océans s'élevait d'environ 3mm/an soit 0.000 003km/an

ce qui represent 0.000 003*360 000 000(surface totale des océans)=1000km3/an

C'est 40 fois plus que les 27km3 du canal! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Ha oui, mille excuses, j'avais lu un peu vite, tu le précise mais c'est parce que sur ce que j'avais lu et entendu jusque là ne précisait pas qu'il ne s'agirait que de l'excédent. Tu as des références ou des liens sur ce détournement? Parce que j'ai pas trouvé grand chose sur le Net.

Pour l'Ob et la mer d'Aral, l'info a été publiée le 9-2-2004 par le New Scientist. Mais je me souviens parfaitement avoir déjà lu un long article consacré à la première mouture de ce projet dans Science & Vie, voici plusieurs dizaines d'années, à la fin de l'ére stalinienne ... A l'époque, c'eut été réellement de la folie : le débit de l'Ob n'avait pas commencé à croitre, la mer d'Aral était pleine et il était question dans l'article de supprimer progressivement sa salinité et de la faire déborder en provoquant le déversement du surplus vers la Caspienne. Effectivement c'eut alors été jouer aux apprentis sorciers...En ce qui concerne le lac Tchad, le projet reprend une vieille idée avancée par un géographe allemand et revenue d'actualité. Ma source est All Africa Global Media ( www.allAfrica.com ) citant le quotidien Cameroon Tribune daté du 17-02-2004.

Ces deux références étaient les plus récentes à ma disposition au moment où j'étais en plein dans les recherches qui ont abouti à la publication de "Terre, fin de partie?".

Alain

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Un calcul simple montre que les quelques 36 km3, que ces deux projets soustrairaient chaque année aux eaux fluviales destinées aux océans, réduiraient la hausse du niveau de ces derniers de près de 1 mm/an, soit presque 5 cm en 50 ans. Peu par rapport aux prévisions de montée des eaux mais, en ce domaine, chaque centimètre gagné pourrait s’avérer précieux.

Il me semble déjà avoir répondu à celà.

Si je reprends les 36 km3/an celà fait 36km3/360 Mkm2 d'océan soit 10^-7 km/an soit encore 0.1mm/an et pas 1 mm/an.

C'est donc complètement inutile pour juguler la hausse du niveau de la mer.

Par contre pour sauver le lac Tchad et d'autres mers intérieures plus ou moins asséchées pourquoi pas.

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Il me semble déjà avoir répondu à celà.

Si je reprends les 36 km3/an celà fait 36km3/360 Mkm2 d'océan soit 10^-7 km/an soit encore 0.1mm/an et pas 1 mm/an.

C'est donc complètement inutile pour juguler la hausse du niveau de la mer.

Par contre pour sauver le lac Tchad et d'autres mers intérieures plus ou moins asséchées pourquoi pas.

Oui, ce texte avait déjà été discuté et ta remarque était tout à fait fondée. J'avais déplacé la virgule en recopiant mes premiers calculs et je ne m'en étais pas rendu compte en les commentant ultérieurement. Plus que jamais, il faut d'abord compter sur la lutte contre la dérive de l'effet de serre.

Mais limiter la déslinisation des eaux de surface de l'Arctique, sauver quelques mers intérieures et favoriser la végétation, ce n'est quand même pas négligeable...

Alain

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Je suis d'accord Alain, mais améliorer des méthodes d'agriculture et d'irrigation souvent bien pourries, améliorer la gestion des ressources en eau, lutter contre la déforestation, etc etc constituent déjà des premières solutions durables.

Mais dans certains cas, comme l'Aral, oui pourquoi pas alors envisager de telles solutions tant que les équilibres en place sont conservés à un niveau acceptable.

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occupée par un immense lac salé de 14 000 Km², stabilisé par l’évaporation.

Surface des océans : 350 millions de km2Rapport : 350 000 000 / 14 000 = 25 000

Gain sur le niveau de la mer pendant le remplissage : 133 m / 25 000= 5 mm

Ensuite : gain nul car toute l'eau évaporée se retrouve plus ou moins rapidement... dans la mer. Tous les climatologues savent ça.

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Surface des océans : 350 millions de km2

Rapport : 350 000 000 / 14 000 = 25 000

Gain sur le niveau de la mer pendant le remplissage : 133 m / 25 000= 5 mm

Ensuite : gain nul car toute l'eau évaporée se retrouve plus ou moins rapidement... dans la mer. Tous les climatologues savent ça.

Je sais bien qu'on ne pourrait ainsi que "très légérement limiter les dégats". C'est d'ailleursce que j'avais écrit dans mon texte d'origine. Et c'est pourquoi il me parait fondamental de tout faire pour limiter la dérive climatique, responsable de la montée des océans (parcequ'entrainant dilatation des eaux, dégel du permafrost et fonte des glaciers);Malgré tout, 3 à 5 mm, ce n'est pas rien (pour un seul des bassins concernés) ! Et il n'est pas tout à fait exact que toute l'eau évaporée se retrouvera dans la mer: une partie peut-être non négligeable tombera en pluie sur les continents et contribuera à recharger les nappes phréatiques.

C'est d'autant plus important que les dépressions concernées sont toutes situées en zones désertiques et que les nappes (essentiellemnt fossiles) des déserts sont en voie d'épuisement en raison de pompages inconséquents. La nappe aquifére subsaharienne a ainsi baissé de plusieurs dizaines de mètres dans certains secteurs. Tous les géographes et climatologues savent ça.

Ceci dit, il reste vrai que la majeure partie des eaux évaporées se retrouverait effectivement dans les océans...

Alain

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  • 2 weeks later...

Comme il n'y a pas de post dédié à la hausse du niveau des mers, je choisis celui-là pour signaler cette étude récente des GRL. L'auteur a choisi 9 séries de mesures continues en divers points du globe pour analyser le rythme de hausse. Sur cet ensemble (restreint, notons-le), il trouve que le rythme moyen est plus élevé en première partie de la période (1904-1953 : 2,03 mm/an) qu'en seconde partie (1954-2003 : 1,45 mm / an); et que la variabilité décennale est forte : maximum centré sur 1980 (5,31 mm/an), minimum sur 1964 (-1,49 mm/an). Le nombre de séries de mesure est limité, mais cela rejoint en tendance l'analyse de Jevrejeva 2006 dont j'avais parlé voici un mois ou deux. La moyenne des séries est d'ailleurs conforme aux autres estimations globale du XXe siècle : 1,74 mm/an

GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 34, L01602, doi:10.1029/2006GL028492, 2007

On the decadal rates of sea level change during the twentieth century

S. J. Holgate

Proudman Oceanographic Laboratory, Liverpool, UK

Abstract - Nine long and nearly continuous sea level records were chosen from around the world to explore rates of change in sea level for 1904–2003. These records were found to capture the variability found in a larger number of stations over the last half century studied previously. Extending the sea level record back over the entire century suggests that the high variability in the rates of sea level change observed over the past 20 years were not particularly unusual. The rate of sea level change was found to be larger in the early part of last century (2.03 ± 0.35 mm/yr 1904–1953), in comparison with the latter part (1.45 ± 0.34 mm/yr 1954–2003). The highest decadal rate of rise occurred in the decade centred on 1980 (5.31 mm/yr) with the lowest rate of rise occurring in the decade centred on 1964 (−1.49 mm/yr). Over the entire century the mean rate of change was 1.74 ± 0.16 mm/yr.

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Comme il n'y a pas de post dédié à la hausse du niveau des mers, je choisis celui-là pour signaler cette étude récente des GRL. L'auteur a choisi 9 séries de mesures continues en divers points du globe pour analyser le rythme de hausse. Sur cet ensemble (restreint, notons-le), il trouve que le rythme moyen est plus élevé en première partie de la période (1904-1953 : 2,03 mm/an) qu'en seconde partie (1954-2003 : 1,45 mm / an); et que la variabilité décennale est forte : maximum centré sur 1980 (5,31 mm/an), minimum sur 1964 (-1,49 mm/an). Le nombre de séries de mesure est limité, mais cela rejoint en tendance l'analyse de Jevrejeva 2006 dont j'avais parlé voici un mois ou deux. La moyenne des séries est d'ailleurs conforme aux autres estimations globale du XXe siècle : 1,74 mm/an

Si cette étude est confirmée, ses résultats seraient d'autant plus surprenants que certains bassins lacustres continentaux ont quasiment disparus entretemps (Tchad, Aral, Mer Morte) et, surtout, que le déversement d'eau douce dans l'Arctique a sensiblement augmenté (fonte de glaciers et dégel du permafrost). Il est vrai que le débit de certains fleuves a lui-même baissé dans d'autres régions de la planète (Amazone, etc...). Et qu'il est possible que la masse de H2O atmosphérique se soit accrue avec l'évaporation... Il faudrait faire le bilan de tout celà pour y vor plus clair.

Alain

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Et qu'il est possible que la masse de H2O atmosphérique se soit accrue avec l'évaporation...

Bonjour Alain,Le H2O atmosphérique est totalement négligeable en terme de bilan (pas en terme de flux), à supposer qu'il augmente avec le réchauffement.

Mais pour l'instant, on ne sait même pas si la nébulosité augmente ou diminue avec une hausse de température default_sorcerer.gif

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Si cette étude est confirmée, ses résultats seraient d'autant plus surprenants que certains bassins lacustres continentaux ont quasiment disparus entretemps (Tchad, Aral, Mer Morte)

C'est compensé par les barrages construit par l'homme et leur bassin de retenu non? Il n'y a qu'à voir les monstrueux bassins d'Itaipu ou du barrage des 3 Gorges. De toute façon, comme les calculs à la louche précédents le montre, ces bassins comptent pour peanuts par rapport au volume d'eau et aux variations de niveau des océans. Il faudrait que la plus grande retenue d'eau continentale non gelée qui est le lac de Baikal se vide pour qu'on y voit quelque chose.
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et puis penser répondre au dérèglement climatique ou à la montée de l'océan par le saccage d'écosystèmes dépendant de fleuves... je vois pas l'intérêt. default_blink.png

pourquoi pas raser les montagnes pour lutter contre l'érosion? pourquoi pas mettre des canons à neige aux pôles et dans les vallées glaciaires pour lutter contre la fonte des glaces? pourquoi pas saler le golf stream pour empêcher qu'il ralentisse? etc, etc...

le jour où il comprendra que ce n'est pas en adaptant la nature à lui que l'Homme vivra mieux sur Terre, il aura fait un grand pas en avant!

et puis tout ça pour 5cm... default_dry.png

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The rate of sea level change was found to be larger in the early part of last century (2.03 ± 0.35 mm/yr 1904–1953), in comparison with the latter part (1.45 ± 0.34 mm/yr 1954–2003). The highest decadal rate of rise occurred in the decade centred on 1980 (5.31 mm/yr) with the lowest rate of rise occurring in the decade centred on 1964 (−1.49 mm/yr). Over the entire century the mean rate of change was 1.74 ± 0.16 mm/yr.

Vitesse moyenne sur la dernière moitié du 20e siècle de 1,4 mm/an soit la moitié de ce que voit les satellites (2,8 mm/an) ! Le refroidissement entre 1950 et 1970 pourraient ils moyenner à la baisse la valeur sur le dernier 1/2 siècle ? (dans ce cas, il n'y a pratiquement pas d'inertie).
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