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Les trous à froid en France


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Bras (83) alt : 330 m

Salut Doud,

Pour La Souche, je ne comptais pas placer une station. J'indiquais simplement que c'était le coin le plus froid de la cuvette où se situe la station MF. La station MF a le pied du tube de l'abri pile au niveau de l'altitude de fermeture de la cuvette, l'abri est au-dessus dans de l'air qui peut s'écouler librement quand le vent est calme, c'est un coin trop ventilé avec l'écoulement permanent, il n'y a pas assez d'accumulation, alors que vers La Souche on se situe assez en dessous de la fermeture pour relever les scores mini pour cette cuvette. Dans ces secteurs du haut-Var il y a des coins plus intéressants que vers La Souche et probablement plus froid que vers la Ste Baume trop souvent exposée au Mistral

Sinon pour ma station située sur un plateau, ce sera plus limpide avec le profil en allant vers la plaine, avec les champs du point 2 qui sont 3° plus froids qu'ici en Tn par temps calme et ciel clair :

Bon retour dans ton sujet préféré Emma !smile.png

Merci pour ta réponse!

Chez moi c'est un peu pareil, je suis sur les hauteurs de Bras et le froid descend au village et dans la vallée jusqu'à Saint Maximin.

Au thermo voiture, dans de bonnes conditions, j'ai systématiquement 5°C de moins dans le fond de vallée!

Il y a de sacrés trous à froid dans ce département.

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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

J'étais étonné de ne pas voir ta réaction sur ces -41°C.smile.png

Pierre Carrega nous a parlé de cette valeur il y a quelques années, qui lui avait été confirmée par MF Nice. Je ne l'ai diffusée ici qu'après l'avoir largement questionné sur ce sujet plusieurs fois, par mail et de vive voix, face à face, devant des personnes qui passent ici. Sachant aussi que P. C. sait interpoler les Tx et les Tn journalières finement (mailles de 200 m sur 200 m sur tout le 06) avec de faibles résidus, sur un département aussi compliqué que le 06 (avec des modèles qui tiennent compte justement des paramètres comme la pente, l'orientation, la distance de la mer, l'altitude, la distance des points bas relatifs...), tu te doutes bien que pour remettre en cause cette valeur (-41°C), qu'il trouve plausible pour le secteur et pour la situation donnée (cette dernière avait généré l'ancien record absolu de Tnn de Nice, donc la situation était réellement plus froide que dans d'autres mois froids du passé), je ne vois rien de plus efficace que de continuer à essayer d'installer une station auto pour étudier le comportement de ce TAF.

Bonjour 'ChristianP'.

Tu penses bien qu'après ta réponse j'ai couru vers Google Maps pour me rendre compte des détails du relief de ce secteur des Alpes Maritimes. C'est passionnant, un dédale de vallées avec beaucoup de resserrements. Je ne m'en étais approché que l'été 2006, lorsque, campant à Saint-Sauveur-sur-Tinée, j'étais allé faire un tour du côté des gorges du Cians. Le monde des clues, quoi ! En tout cas tout ce qu'il faut pour empêcher l'air froid descendu des pentes de s'échapper des bas-fonds. Bien sûr j'ai zoomé sur Gréolières-les-Neiges (voir : http://maps.google.f....42263&t=p&z=12) et ai trouvé des images où on voit une sorte de bassin, mais je n'ai pas réussi à me faire une idée concernant l'exacte position de la cuvette où, selon Pierre Carrega renseigné par MF Nice, la température est descendue jusqu'à -41°C. Où est précisément la cuvette dont on parle ? Pour se faire une idée du froid que cela représente - 'Canada Goose' l'a d'ailleurs mentionné ici d'un mot -, il faut bien se rendre compte que c'est encore un peu plus bas que la plus basse température observée en Europe centrale durant la vague de froid en Europe de février dernier. Kvilda, village situé au fond de sa vallée, à un peu plus de mille mètres d'altitude et dans la partie tchèque des monts de Bohême (Sumava), à seulement 400 km de Strasbourg à vol d'oiseau mais vers l'est, a en effet relevé une température minimale de −38,1 °C le 3 février 2012 ; ce qui est d'ailleurs incroyablement proche des -39,2°C relevés le 2 février de cette même année à Kuusamo - village lui aussi tapi au fond de sa vallée et entouré de collines, mais beaucoup plus à l'est et au nord que Kvilda, puisque tout là-bas, dans le NE de la Finlande, à deux pas de la Laponie -, constituant la plus basse température observée en Europe durant cette vague de froid. Une façon de montrer ce que peut représenter -41°C, surtout quand c'est observé à seulement quarante kilomètres de Nice, sur la Riviera qui peine pour connaître le gel.

De mon point de vue (très loin de disposer des compétences de P. C.), avec ta limite maximale de -25°C pour ce cas, on sera obligatoirement trop loin de la réalité, car on a atteint ce niveau de froid ici dans le Var, dans un coin qui n'a vraiment pas le potentiel de la station de ski de Gréolières-les-Neiges, au pied de la Sainte-Baume vers 700 m d'altitude, dans l'ancienne station qui était présente dans le réseau MF, à la maison forestière - dans Google Earth on voit encore, d'en haut, les restes de l'abri Stevenson en bois : 43° 20' 10,65" N, 5° 46' 27,20" E. On y est d'ailleurs passé hier matin avec un des techniciens d'IC et un passionné pour trouver la possibilité d'y installer une station auto. Avec bien moins de massifs élevés entre la mer et la station, un vent moins souvent calme, sans que par flux continental le temps calme soit aussi fréquent, ce coin est trop souvent fortement brassé par le Mistral quand la masse d'air est très froide, à l'inverse de Gréolières. C'est un secteur trop forestier - l'abri est sur une partie un peu bombée, sur une pente relativement légère, pas assez proche du point bas - qui n'a vraiment pas les capacités du TAF de la station de Gréolières-les-Neiges (perso, j'estimais la valeur probable pour le TAF de la station de Gréolières plutôt autour de -35°C).

Oui, la Sainte-Baume est beaucoup trop à l'ouest pour ne pas avoir à subir le harcèlement du Mistral. Grâce à l'atténuation de ce vent vers l'est, les dépressions de terrain peuvent être de plus en plus des TAF à fur et à mesure que l'on s'approche de l'Est de la Provence et de la frontière italienne.

Ca n'a pas d'importance que la mer soit proche, si le vent synoptique et les brises nocturnes ne viennent pas de la mer et qu'en prime le vent est calme/nul. Si on arrive à relever 42,5°C sur la station MF de Fréjus (plus qu'au Luc ce jour-là) avec du vent de terre, c'est bien parce que la direction du vent a bien plus d'importance que la proximité de la mer (abri de Fréjus à 2 m d'altitude à quelques centaines de mètres de la mer). Pendant ce temps, à quelques km de Fréjus, le Dramont "se gelait" sous brise de mer.

Ceci explique aussi pourquoi, par beau temps calme, de jour comme de nuit, les contrastes thermiques peuvent être très importants le long d'autre littoraux, notamment ceux de Bretagne. Je pense notamment aux contrastes qu'il peut y avoir sur les trente ou quarante kilomètres séparant la cuvette du Yeun Ellez, au coeur des monts d'Arrée, du point le plus proche du littoral de la rade de Brest ou de la baie de Douarnenez. On en a d'ailleurs déjà parlé un peu ici, à propos des nuits relativement froides qui se répètent au fond de la cuvette du Yeun Ellez au cours de périodes estivales de "beau temps" (conditions radiatives) sur la Bretagne. Il peut y avoir plus de dix degrés de différence par rapport au littoral. Et de jour, cela marche aussi dans l'autre sens. Comme s'il y avait, entre la cuvette et la mer, une espèce de cloison isolante, capable d'empêcher que la proximité de l'eau vienne aplanir les différences par son pouvoir tampon.

Dans l'extrême SE, le potentiel de scores dans de vrais TAF d'altitude est élevé, grâce à une fréquence de nuits avec ciel clair, air très sec et sans vent, supérieure à celle de bien d'autres secteurs à TAF, plus souvent sous les nuages. Ca compense le nombre plus faible de situations synoptiques avec une masse d'air très froide dans le SE.

Oui, c'est un domaine favorable à conditions radiatives, notamment grâce à l'effacement du Mistral et à l'éloignement de la route suivie par les perturbations arrivées de l'Atlantique.

Je ne sais pas si tu as lu le fonctionnement de Contes, dans le 06 à 10 km de la mer, avec des massifs moins importants entre la station et la mer (" Contes, une vallée continentale et mal ventilée bien que proche de la mer ", article publié à l'AIC en 99 par P. C.). Il avait placé une station Davis à 1 km en aval du village et en fond de vallée à 175 m d'altitude. La Tn moyenne de décembre 1998 a été de -6,0°C, sur la période froide on y a relevé 97 jours de gel (contre 61 jours à Strasbourg-Entzheim). Sur la même période, 15 jours à Vence à 8 km de la mer, à 325 d'altitude sur une pente W <10° et 2 jours à Nice Aéroport.

Cela me dit bien quelque chose, mais c'est très vague. Il faut que je revoie ça. Merci d'avoir rappelé les références ! En tout cas, plus de jours de gel qu'à Entzheim, à première vue c'est vraiment extraordinaire. Mais ce qui l'est aussi, c'est que cela a une explication physique.

Marc.

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour, j'ai trouvé un document intéressant sur la géomorphologie du massif du Mont-tendre ( http://mesoscaphe.un...=TIGL-724-2.pdf ), dont voici quelques passages :

"La Sèche des Amburnex est une dépression karstique fermée située sur la charnière de l’anticlinal des Begnines. [...] Elle est actuellement cantonnée aux substrats calcaires, décrivant une large cuvette peu profonde (30 m de dénivelé pour une surface de 57 ha). Le site est également reconnu pour sa valeur écologique, en relation avec la spécificité et la diversité de sa végétation : herbacées séchardes, bosquets d’arbres nanifiés, pâturages maigres (Wettstein et Gibaud, 2007). [...] La morphologie du site implique plusieurs spécificités de milieu. La configuration en cuvette crée un piège à air froid très efficace. Les températures y sont anormalement froides toutes l’année et les écarts de température importants. Certains végétaux se sont adaptés en adoptant une forme rampante (Jean-Petit-Matile, 1995). [...] Le piège à froid est occasionné par la présence de cuvettes, fermées de toutes parts, comme les combes anticlinales ou les dolines. C’est une particularité jurassienne qui provoque des températures extrêmes, parmi les plus basses de Suisse (jusqu’à -47 °C à la Combe des Amburnex). Cette situation favorise le gel qui survient durant toute l’année (218 jours de gel en 1991). De plus, une très forte amplitude thermique peut-être constatée, dans une même journée (jusqu’à 30°C d’amplitude) (Bloesch et Calame, 1995)."

-47°C aurait donc été mesuré à la combe des Amburnex, je n'ai cependant pas trouvé trace de cette mesure ailleurs, à rechercher dans la publication de Bloesch et Calame.

Un autre site à retenu mon attention dans ce document, il s'agit de la combe de la Valouse située plus au sud sur le massif vers La Bassine. Cette dépression fermée atteindrait les 60-70 mètres de profondeur, mais est en contrepartie plus étroite. Un marais tourbeux en occupe le fond.

"Ainsi, la « Combe de la Valouse » est une dépression synclinale profonde de 70 m qui couvre un terrain de 46 ha. Il s’agit d’un objet complexe, rassemblant les formes de cinq processus différents : karstique et structurale (dépression), glaciaire (dépôts morainiques), périglaciaire et gravitaire (amas de blocs), organogène (marais) et fluvio-karstique (perte)."

Quelle température peut on trouver au fond d'un lac de froid potentiel de 70 m d'épaisseur à 1200 m d'altitude en plein massif jurassien ?
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Les -15,8°C du 30/10/2012 au LTHE de Darbounouze "1350m" sont de loin un record pour un mois d'octobre, battant les -10,1°C. A ma station, j'ai mesuré -13,0°C sous abri ce jour-là ; les -16°C étaient mesurés au thermo-voiture dans la plaine entre Lans-en-Vercors et Villard-de-Lans. Les conditions étaient optimales, avec de la neige poudreuse dans la plaine (environ 30-40 cm tassé). La station officielle du Vercors a mesuré -9,8°C. Les 5-6°C de différence entre la station de Météo-France de Villard-de-Lans et le long de la Bourne font penser que le point bas de Darbounouze était au-dessous de -20°C.

Bonjour.

Oui, de sacrées conditions hivernales ce 30 octobre 2012 sur le Haut-Vercors. Mais quand on voit la quantité de neige qui est tombée l'avant-veille sur Grenoble, on n'est vraiment plus étonné. Quant aux -20°C ou moins qui auraient pu sévir ce matin-là au point bas du TAF de Darbounouze, il n'y a pas beaucoup de doute. Cependant, en absence de mesure sur le site-même, on ne sera jamais sûr !

Allez, on l'attend cette nouvelle station au point bas de Darbounouze. Même si dans un premier temps il ne s'agissait que d'un thermomètre min-max à alcool, disposé sous abri comme celui utilisé par les Slovènes pour l'étude de la petite doline de Mrzla Komna dans le massif du Triglav, on ferait déjà un grand pas dans l'étude des excès météorologiques du fond de la doline de Darbounouze, justement en les coinçant au passage.

Richard, tu ne vas quand même pas, lors de la prochaine vague de froid d'envergure sur la France - elle finira tôt ou tard par arriver, ce sera cette année ou une autre - te taper, au départ d'un parking éloigné de Darbounouze, l'aller-retour à ski, seul et dans des conditions proches de celles du début de février dernier ou encore pires, pour simplement relever en direct ce qui se déroulera au point bas de ce TAF un matin ou un autre.

Marc.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Bonsoir,

La station de Gréolières Les Neiges est loin du village de Gréolières, elle est de l'autre côté du massif au Nord du village, la station recevant l'air froid des pistes de ski sur la pente Nord.

Et oui c'est bien parce que c'est incroyable une telle valeur, que j'aimerais installer une station au niveau de la flèche verte :

https://maps.google.fr/maps?q=43.831700,6.960900&hl=fr&sll=43.831694,6.96089&sspn=0.009442,0.015235&t=h&z=16

Les pentes et les reliefs sont vraiment énormément écrasés sur leurs photos, on ne dirait même pas les pentes à Besse pourtant ridicules comparées à ce coin.

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Et oui c'est bien parce que c'est incroyable une telle valeur, que j'aimerais installer une station au niveau de la flèche verte :

https://maps.google....015235&t=h&z=16

Les pentes et les reliefs sont vraiment énormément écrasés sur leurs photos, on ne dirait même pas les pentes à Besse pourtant ridicules comparées à ce coin.

J'avais des photos de cette cuvette (j'avais aussi photographiée cette cuvette depuis le haut des pistes), malheureusement, elles se sont envolées dans un crash de disque dur default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'espère que ça va aboutir, le coin a un énorme potentiel...

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Bonjour Marc,

De mon point de vue, très loin de disposer des compétences de PC, avec ta limite maximale de -25° pour ce cas, on sera obligatoirement trop loin de la réalité, car on a atteint ce niveau de froid ici dans le Var dans un coin qui n'a vraiment pas le potentiel de la station de ski de Gréolières, au pied de la St Baume vers 700 m d'altitude, dans l'ancienne station qui était présente dans le réseau MF, à la maison forestière (dans Google Earth on voit encore d'en haut les restes de l'abri Stevenson en bois : 43° 20' 10,65" N, 5° 46' 27,20" E . On y est d'ailleurs passé hier matin avec un des techniciens d'IC et un passionné pour trouver la possibilité d'y installer une station auto), avec bien moins de massifs élevés entre la mer et la station, un vent moins souvent calme, sans flux continental aussi fréquent tout en étant calme (ce coin est trop souvent fortement brassé par le Mistral quand la masse d'air est très froide, à l'inverse de Gréolières). C'est un secteur trop forestier, l'abri est sur une partie un peu bombée, sur une pente relativement légère, pas assez proche du point bas, qui n'a vraiment pas les capacités du TAF de la station de Gréolières les neiges (perso j'estimais la valeur probable pour le TAF de la station de Gréolières plutôt autour de -35°)

Alala cette maison forestière combien de fois j'y est mangé en hivers quand j'etais petit ^^ comme tu dit c'est l'endroit le plus froid de la Sainte Baume, tu pense qu'une nouvelle station pourrait etre mise en place la haut?
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Bonjour, j'ai trouvé un document intéressant sur la géomorphologie du massif du Mont-Tendre ( http://mesoscaphe.un...=TIGL-724-2.pdf ), dont voici quelques passages :

"La Sèche des Amburnex est une dépression karstique fermée située sur la charnière de l’anticlinal des Begnines. [...] Elle est actuellement cantonnée aux substrats calcaires, décrivant une large cuvette peu profonde (30 m de dénivelé pour une surface de 57 ha). Le site est également reconnu pour sa valeur écologique, en relation avec la spécificité et la diversité de sa végétation : herbacées séchardes, bosquets d’arbres nanifiés, pâturages maigres (Wettstein et Gibaud, 2007). [...] La morphologie du site implique plusieurs spécificités de milieu. La configuration en cuvette crée un piège à air froid très efficace. Les températures y sont anormalement froides toute l’année et les écarts de température importants. Certains végétaux se sont adaptés en adoptant une forme rampante (Jean-Petit-Matile, 1995). [...] Le piège à froid est occasionné par la présence de cuvettes, fermées de toutes parts, comme les combes anticlinales ou les dolines. C’est une particularité jurassienne qui provoque des températures extrêmes, parmi les plus basses de Suisse (jusqu’à -47°C à la Combe des Amburnex). Cette situation favorise le gel qui survient durant toute l’année (218 jours de gel en 1991). De plus, une très forte amplitude thermique peut être constatée, dans une même journée (jusqu’à 30°C d’amplitude) (Bloesch et Calame, 1995)."

-47°C aurait donc été mesuré à la combe des Amburnex, je n'ai cependant pas trouvé trace de cette mesure ailleurs, à rechercher dans la publication de Bloesch et Calame.
Bonjour 'Sphagnum'.Quelle bonne surprise à la découverte d'un tel message. C'était inespéré. Merci ! Tu vois, j'ai eu beau taper sur Google "Amburnex" ou quelque chose comme ça je ne sais combien de fois. Je n'ai jamais pu rencontrer ce document. Une pépite ! Titre : "Inventaire de géomorphosites du Parc jurassien vaudois", par Amandine Perret (août 2008).Je dois avouer cependant que je ne suis pas du tout surpris par l'annonce d'une telle température (-47°C). Je m'attendais à quelque chose de ce genre et ai dû le faire savoir ici-même il y a quelques mois. Mais que c'est bon d'entrer dans le réel et d'enfin sortir du fantasme ! Moins quarante sept degrés Celsius, donc ! Là, c'est le Yukon...A noter que cette température, en soi déjà excessivement basse, concerne la combe des Amburnex, comme c'est indiqué précisément dans le texte. Il s'agit d'une vaste dépression fermée - plusieurs centaines d'hectares - comportant plusieurs sèches. Sèche de Gimel, sèche des Amburnex, etc... De nouveau, j'insiste sur le fait que la combe des Amburnex n'est pas du tout la sèche des Amburnex, mais la dépression, beaucoup plus étendue, qui l'englobe. Cette absence de précision sur le lieu exact de la combe, où la température a été prise, suggère que celle-ci l'a peut-être été quelque part en dehors de la sèche des Amburnex - cette sèche est à mon avis l'endroit le plus sévère de la combe tout entière -, et par conséquent pas du tout à son point bas. Si c'était bien le cas, alors cela signifierait qu'une température encore plus basse que -47°C aurait pu être observée au point bas de la sèche des Amburnex. Et alors moins cinquante serait envisageable... De quoi sortir enfin du délire que j'entretenais en pensant aux extrêmes thermiques de la combe des Amburnex dans son ensemble. Merci 'Sphagnum' pour avoir déniché cette publication ! Maintenant il reste le délire autour des extrêmes thermiques de la cuvette de Darbounouze (Vercors) et de ceux - bien sûr obligatoirement beaucoup moins accentués compte tenu d'une ouverture et d'un manque d'altitude - des cuvettes du Yeun Ellez (monts d'Arrée) et de la Cailleuse (Ile-de-France)... Vivement l'installation de multiples stations météorologiques aux points bas des TAF, pour enfin voir plus clair sur les potentialités météorologiques et topo-climatiques des... géotopes géomorphologiques ou géomorphosites - comme, selon cet article, on doit dire -, que sont les dépressions de terrain des plaines et des montagnes d'Europe. Un vaste champ de recherches est ouvert sur des géotopes météorologiques ou climatologiques bien particuliers.

Un autre site à retenu mon attention dans ce document, il s'agit de la combe de la Valouse, située plus au sud sur le massif, vers La Bassine. Cette dépression fermée atteindrait les 60-70 mètres de profondeur, mais est en contrepartie plus étroite. Un marais tourbeux en occupe le fond.

"Ainsi, la « Combe de la Valouse » est une dépression synclinale profonde de 70 m qui couvre un terrain de 46 ha. Il s’agit d’un objet complexe, rassemblant les formes de cinq processus différents : karstique et structurale (dépression), glaciaire (dépôts morainiques), périglaciaire et gravitaire (amas de blocs), organogène (marais) et fluvio-karstique (perte)."

Quelle température peut-on trouver au fond d'un lac d'air froid potentiel de 70 m d'épaisseur à 1200 m d'altitude en plein massif jurassien ?
Très bas sans doute. Mais l'installation d'une station météo s'impose pour le quantifier. Je ne me suis pas encore penché sur ce secteur. Mais d'après ce que tu dis, ça a l'air bien intéressant. Cependant attention au facteur de vision du ciel, si c'est encaissé ! Comme j'ai entendu le dire ceux qui ont équipé de stations météorologiques la sèche de Gimel, c'est l'encaissement des lieux qui ferait la différence entre la sèche de Gimel et celle des Amburnex. Simplement du fait de ses conséquences décisives sur ce facteur.Edit à l'attention du lecteur, afin qu'il puisse facilement retrouver dans la publication d'Amandine Perret les textes mis ici en citations : Concernant les quatre paragraphes de la citation du haut, les trois premiers proviennent de la page 72 (voir dans : "La Sèche des Amburnex : un terrain exclusivement calcaire support d'une étonnante diversité"), le dernier de la page 37 (voir dans : "Le climat"). Quant au texte mis en citation plus bas, il provient de la page 55 (voir dans : "Systèmes géomorphologiques").Marc.
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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Cette absence de précision sur le lieu exact de la combe, où la température a été prise, suggère que celle-ci l'a peut-être été quelque part en dehors de la sèche des Amburnex - cette sèche est à mon avis l'endroit le plus sévère de la combe tout entière -, et par conséquent pas du tout à son point bas. Si c'était bien le cas, alors cela signifierait qu'une température encore plus basse que -47°C aurait pu être observée au point bas de la sèche des Amburnex. Et alors moins cinquante serait envisageable...

C'est exactement ce que je me suis dit. Cette température n'a pas due être relevée au fond de la sèche des Amburnex, et on peut imaginer que là-bas la température est passée sous les -50°C. J'ai essayer de trouver sans succès le livre "Le Parc jurassien vaudois" (JEAN-PETIT-MATILE et J.

REYMOND, édition 24 Heures, 1994) dont semble tirée l'information. Il n'est plus édité et n'a sans doute pas été numérisé. Enfin, je me dis de plus en plus qu'il faut absolument que je visite les sèches de Gimel et des Amburnex l'année prochaine, ainsi que la combe de la Valouse et le Creux de la Croue tant qu'à faire, non seulement pour voir de quoi il retourne mais aussi pour les espèces relictuelles qu'on y trouve (Saxifrage oeil-de-bouc et Bouleau nain notamment).

Très bas sans doute. Mais l'installation d'une station météo s'impose pour le quantifier. Je ne me suis pas encore penché sur ce secteur. Mais d'après ce que tu dis, ça a l'air bien intéressant. Cependant attention au facteur de vision du ciel, si c'est encaissé ! C'est l'encaissement et ses conséquences sur ce facteur qui ferait la différence entre sèche de Gimel et sèche des Amburnex de façon décisive...

Oui c'est là tout le problème, bien que deux fois plus profonde la combe de la Valouse est plus encaissée que la sèche des Amburnex.
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C'est exactement ce que je me suis dit. Cette température n'a pas due être relevée au fond de la sèche des Amburnex, et on peut imaginer que là-bas la température est passée sous les -50°C. J'ai essayer de trouver sans succès le livre "Le Parc jurassien vaudois" (JEAN-PETIT-MATILE et J.

REYMOND, édition 24 Heures, 1994) dont semble tirée l'information. Il n'est plus édité et n'a sans doute pas été numérisé.

L'e-mail de Bernard BLOESCH est sur agrometeo (responsable de la Suisse romande) : http://www.agrometeo.ch/sr/contacts.php?lang=fr thumbup1.gif
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Tu penses que l'on aurait pu s'attendre à quelle Tn au fond de la sèche des Amburnex le 06/02/12, sachant qu'il a fait -37,4°C au fond de celle de Gimel ? En étudiant les cartes topographiques, la sèche des Amburnex forme une cuvette d'une profondeur d'au moins 36 mètres, alors que celle de Gimel fait dans les 23 mètres. Ajoutée à cette différence celle concernant le facteur de vision du ciel, je n'ose même pas imaginer le résultat...

Bonjour 'Sphagnum'.

Concernant la Tn au fond de la sèche des Amburnex le 06/02/2012, je me garderai bien d'en faire la moindre estimation. En effet je n'ai aucun élément pour le faire. Et en plus je n'y ai jamais été. Je suis bien allé une fois dans la combe des Amburnex (le 8 avril 1974), mais je suis resté à l'intérieur de la sèche de Gimel. J'en ai profité pour visiter le marais de Gimel et observer les épicéas rabougris qui poussent au pied des flancs rocheux de la sèche. Aussi je n'ai pu, faute de temps, faire le crochet par la sèche des Amburnex. Ce qui m'aurait permis, même sans m'y attarder, de me faire une petite idée sur la configuration des lieux et sentir l'ambiance qu'ils dégageaient. Et même si ça avait eu lieu, aujourd'hui je ne pourrais pas davantage faire une estimation de la Tn en question. Aussi, je me contenterai de dire que c'était au moins -37,4°C...

Concernant les géotopes du massif du mont Tendre, j'ai trouvé une autre publication. Mais c'est du même acabit : "Inventaire des géomorphosites du Parc jurassien vaudois (Col du Marchairuz, Vaud)", par Amandine Perret et Emmanuel Reynard (septembre 2009). En page 32, on trouve quelques remarques sur la sèche des Amburnex et notamment ses conditions climatiques très particulières :

"La sèche des Amburnex est une dépression karstique fermée située sur la charnière de l'anticlinal des Begnines. Elle est cantonnée à un substrat exclusivement calcaire, décrivant une large cuvette peu profonde (30 m de profondeur pour une surface de 57 ha). Une partie de sa surface est protégée en tant que réserve de Pro Natura pour la spécificité et la diversité de sa végétation. En effet, la géomorphologie karstique complexe de la cuvette implique une végétation en mosaïque (Fig.6). Ces sols superficiels sur lapiés abritent des épicéas nains, les sols résiduels au fond des leisines, une végétation hygrophile, les dalles lapiazées, une végétation xérophile et les sols épais au fond des ouvalas, des pâturages maigres acides. De plus, la morphologie en cuvette implique un microclimat particulièrement froid et force les espèces à adopter des formes rampantes qui ne se trouvent pas dans d'autres régions du PJV."

Je pense aller y faire un tour cet hiver, c'est à 1h20 de chez moi, ascension non comprise.

Ah oui, quand même plus d'une heure ! Certes Andelot-en-Montagne n'est pas très loin du Brassus à vol d'oiseau. Mais la route est sinueuse, aussi ça fait du chemin. C'est ça la montagne. Les Vosges, c'est pareil. On n'est pas en Beauce...

Marc.

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

L'e-mail de Bernard BLOESCH est sur agrometeo (responsable de la Suisse romande) : http://www.agrometeo...cts.php?lang=fr thumbup1.gif

Merci ! Je l'ai contacté et il m'a rapidement répondu. Le -47°C a été relevé en janvier 1985, comme on pouvait s'en douter, sur un thermomètre mini-maxi à l'endroit exact de l'actuelle station Amburnex-Combe, au fond de la sèche de Gimel donc. Il m'a de plus envoyé un fichier excel listant toutes les températures journalières de 1987 à 2001 !
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Je l'ai contacté (Bernard BLOESCH) et il m'a rapidement répondu. Le -47°C a été relevé en janvier 1985, comme on pouvait s'en douter, sur un thermomètre mini-maxi à l'endroit exact de l'actuelle station Amburnex-Combe, au fond de la sèche de Gimel donc. Il m'a de plus envoyé un fichier excel listant toutes les températures journalières de 1987 à 2001 !

Bonjour 'Sphagnum'.

Ah, finalement il s'agit du fond de la sèche de Gimel. Il s'agirait même exactement de là où se trouve maintenant la station Amburnex-Combe. Vu l'époque indiquée pour cette température (janvier 1985), il pourrait bien s'agir d'un des thermomètres accrochés à l'abri météorologique qu'on voit sur l'image "Amburnex 10" mise par 'Mirlou' dans le message # 393 du topic (voir : /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__st__380#entry1244723'>http://forums.infocl...80#entry1244723). Il y a seulement quelques années ce dispositif était encore installé tout au fond de la sèche de Gimel, dans sa partie Sud. Un abri météo de type ancien, tout en bois, équipé de divers thermomètres qu'on voit bien sur l'image : http://img860.images...9/p1010227f.jpg. Toutefois il me semble que cet abri météo devait se trouver légèrement décalé par rapport à l'endroit exact (1298 m d'altitude) où actuellement se trouve la station Amburnex-Combe.

C'est bien d'avoir accès aux quatorze années de la période 1987-2001, avec, en plus de la vague de froid de janvier 1987, celle de décembre 1996-janvier 1997, presqu'aussi remarquable, et j'en passe des moindres. Ce serait bien d'analyser cette période.

Quant à la sèche des Amburnex, on est maintenant à peu près sûr qu'elle reste à équiper. L'image "Amburnex11" mise par 'Mirlou' au même post donne une petite idée sur la forme de ce site : http://img64.imagesh...4/p1010239r.jpg (à répéter qu'il n'y a pas de rapport avec une station). Comme on le voit sur ce paysage enneigé, cette dépression karstique, protocombe anticlinale au fond situé en contrebas du lieu de prise de vue et dans la partie droite de l'image, est très ample et peu encaissée (facteur de vision du ciel important). C'est donc très différent par rapport à la sèche de Gimel, combe synclinale en forme de sillon et au relief beaucoup plus lisse. Ah, si j'étais à côté...

Marc.

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

C'est bien d'avoir accès aux quatorze années de la période 1987-2001, avec, en plus de la vague de froid de janvier 1987, celle de décembre 1996-janvier 1997, presqu'aussi remarquable, et j'en passe des moindres. Ce serait bien d'analyser cette période.

Bonjour, je peux t'envoyer les données par e-mail (en me donnant ton adresse dans un MP).

Quant à la sèche des Amburnex, on est maintenant à peu près sûr qu'elle reste à équiper. L'image "Amburnex11" mise par 'Mirlou' au même post donne une petite idée sur la forme de ce site :http://img64.imagesh...4/p1010239r.jpg (à répéter qu'il n'y a pas de rapport avec une station). Comme on le voit sur ce paysage enneigé, cette dépression karstique, protocombe anticlinale située en contrebas du lieu de prise de vue et dans la partie droite de l'image, est très ample et peu encaissée (facteur de vision du ciel important). C'est donc très différent par rapport à la sèche de Gimel, combe synclinale en forme de sillon et au relief beaucoup plus lisse. Ah, si j'étais à côté...

Je lui ai également demandé si des températures avaient déjà été relevées dans la sèche des Amburnex, il m'a répondu qu'à sa connaissance non. En tout cas, je lui ai communiqué l'idée que ça pourrait être intéressant de le faire.
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Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m)

Bonjour 'Sphagnum'.

Ah, finalement il s'agit du fond de la sèche de Gimel. Il s'agirait même exactement de là où se trouve maintenant la station Amburnex-Combe. Vu l'époque indiquée pour cette température (janvier 1985), il pourrait bien s'agir d'un des thermomètres accrochés à l'abri météorologique qu'on voit sur l'image "Amburnex 10" mise par 'Mirlou' dans le message # 393 du topic (voir : /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__st__380#entry1244723'>http://forums.infocl...80#entry1244723). Il y a seulement quelques années ce dispositif était encore installé tout au fond de la sèche de Gimel, dans sa partie Sud. Un abri météo de type ancien, tout en bois, équipé de divers thermomètres qu'on voit bien sur l'image : http://img860.images...9/p1010227f.jpg. Toutefois il me semble que cet abri météo devait se trouver légèrement décalé par rapport à l'endroit exact (1298 m d'altitude) où actuellement se trouve la station Amburnex-Combe.

C'est bien d'avoir accès aux quatorze années de la période 1987-2001, avec, en plus de la vague de froid de janvier 1987, celle de décembre 1996-janvier 1997, presqu'aussi remarquable, et j'en passe des moindres. Ce serait bien d'analyser cette période.

Quant à la sèche des Amburnex, on est maintenant à peu près sûr qu'elle reste à équiper. L'image "Amburnex11" mise par 'Mirlou' au même post donne une petite idée sur la forme de ce site : http://img64.imagesh...4/p1010239r.jpg (à répéter qu'il n'y a pas de rapport avec une station). Comme on le voit sur ce paysage enneigé, cette dépression karstique, protocombe anticlinale située en contrebas du lieu de prise de vue et dans la partie droite de l'image, est très ample et peu encaissée (facteur de vision du ciel important). C'est donc très différent par rapport à la sèche de Gimel, combe synclinale en forme de sillon et au relief beaucoup plus lisse. Ah, si j'étais à côté...

Marc.

Moi qui adore ce genre de coin et qui ne suis qu'à 45 mn en voiture à peu prés, il faudra que j'aille y faire une sortie ski cet Hiver, peux-tu me dire ou je devrais passer pour voir les coins les plus intéressant et vu que des pistes de ski nordiques y passent...
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Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m)
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Merci ! Je l'ai contacté et il m'a rapidement répondu. Le -47°C a été relevé en janvier 1985, comme on pouvait s'en douter, sur un thermomètre mini-maxi à l'endroit exact de l'actuelle station Amburnex-Combe, au fond de la sèche de Gimel donc. Il m'a de plus envoyé un fichier excel listant toutes les températures journalières de 1987 à 2001 !

Bonne nouvelle ! Il ne faut jamais hésiter à contacter les intéressés (universitaires ou non).
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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

J'ai trouvé ça si cela peut intéresser :

http://www.persee.fr..._num_18_3_4543#

Merci pour ce lien. J'ai relevé un paragraphe intéressant :

"Dans le fond de certaines combes la végétation arborescente est même dans l'impossibilité à peu près absolue de s'installer : l'air froid s'y accumule et les gelées y sont d'une telle fréquence que la futaie est comme frappée d'inhibition sur les bords de ces dépressions ; on n'y observe que de rares Épicéas disséminés très rabougris et surchargés de lichens. Nous avons pu observer de telles "combes à gel" en plusieurs points du Jura français, par exemple dans les forêts du Risoux et de Mignovillard." (pp 500-501)

Ils font référence à la Combe noire située à une altitude d'environ 1015 m dans la forêt de Mignovillard (département du Jura), bien connue des skieurs, dans laquelle toutes les tentatives de reboisement ont jusqu'à présent échouées. La neige y disparaît également très tardivement.

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Andelot-en-Montagne (39) - 604 m

Bonjour,

J'étais ce matin à la plaine de Combe noire, située à plus de 1000 m d'altitude dans la forêt de Mignovillard (département du Jura). Il s'agit d'une dépression karstique fermée d'1,5 km de long sur 300 m de large d'une profondeur d'une vingtaine de mètres, en plein coeur d'une forêt montagnarde jurassienne. Dès l'entrée dans la combe, on croirait pénétrer dans un autre monde, on sent tout de suite que le lieu subit un microclimat sévère :

image1

image2

On y trouve principalement 2 espèces d'arbres : le Pin à crochet (Pinus uncinata), espèce montagnarde que l'on retrouve à la même altitude uniquement dans quelques tourbières, et l’Épicéa (Picea abies). Les pins ont un aspect miteux, défeuillés et couverts de lichens, et les épicéas adoptent des formes naines et rampantes :

image3

C'est au fond de la combe que le phénomène est le plus prononcé (à noter que les rochers sont réduits en gravillons sous l'action du gel) :

image4

image5

image6

Je n'ai aucune idée des températures extrêmes que l'on pourrait trouver dans cette combe, mais vu l'état de la végétation ça m'a l'air plutôt sévère. Il doit y geler en tout cas très fréquemment et les écarts thermiques doivent être importants.

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Massif du Jura // La-Chaux-de-Gilley (25), 895m (Village Alt. mini/maxi : 880-1120m)

Bonjour,

J'étais ce matin à la plaine de Combe noire, située à plus de 1000 m d'altitude dans la forêt de Mignovillard (département du Jura). Il s'agit d'une dépression karstique fermée d'1,5 km de long sur 300 m de large d'une profondeur d'une vingtaine de mètres, en plein coeur d'une forêt montagnarde jurassienne. Dès l'entrée dans la combe, on croirait pénétrer dans un autre monde, on sent tout de suite que le lieu subit un microclimat sévère :

image1

image2

On y trouve principalement 2 espèces d'arbres : le Pin à crochet (Pinus uncinata), espèce montagnarde que l'on retrouve à la même altitude uniquement dans quelques tourbières, et l’Épicéa (Picea abies). Les pins ont un aspect miteux, défeuillés et couverts de lichens, et les épicéas adoptent des formes naines et rampantes :

image3

C'est au fond de la combe que le phénomène est le plus prononcé (à noter que les rochers sont réduits en gravillons sous l'action du gel) :

image4

image5

image6

Je n'ai aucune idée des températures extrêmes que l'on pourrait trouver dans cette combe, mais vu l'état de la végétation ça m'a l'air plutôt sévère. Il doit y geler en tout cas très fréquemment et les écarts thermiques doivent être importants.

Superbe photos et milieu vraiment intéressant en effet, je n'en suis pas très loin et il faudra que j'aille voir cela... j'aime beaucoup ces "reliques" de l'âge glacière....
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Joli la plaine de Combe Noire, les températures sont certainement plus basses qu' à Mouthe à voire la végétation.

Petit tour à la mi-journée en famille aujourd'hui à Darbounouze.

Pas de nouvelles installations à la station météo, à noter que le thermomètre CREA à 30 cm du sol a été abaisser d'une 15 de cm, donc il donnnera bien l'enneigement de 30 cm cet hiver.

Les restes de la chute de neige du 28 octobre sont quasi nuls à Darbounouze et nettement plus présent dès que l'on sort du TAF.

La plaine de Darbounouze est trop exposé au vent de sud d'ou un faible enneigement.

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Haute Joux, Les Fourgs 1140m

le problème est que le record de la Brévine (d'europe) est celui d'un endroit où il y a un thermo installé...mais dans certains TAF, il est possible que les -47° soient réels, à 1m du sol

pour info, le record de mouthe est dans un TAF, source du Doubs à 3km du centre village

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Sur la Combe noire de Mignovillard : elle est déjà en pâture en 1813 (tableau d'assemblage du CN : http://www.archives39.fr/4DCGI/Web_DFPict/003/3Pplan3689/ILUMP1111 ).

Détail du CN :

http://www.archives39.fr/4DCGI/Web_DFPict/003/3Pplan3692/ILUMP1111

http://www.archives39.fr/4DCGI/Web_DFPict/003/3Pplan3693/ILUMP1111

(la microtoponymie illustre assez bien la nature des terrains : les joux, les nombreux essarts... la vie du pré gelé en-dessous du chalet de la Combe noire doit certainement être interprétée comme desservant un toponyme éponyme sur Vaux -les CN du 25 ne sont pas en ligne pour vérifier).

Vues aériennes (2001, 1958, 1951 ; les tempêtes ont bien touchées les crêtes, très peu de changements dans la combe même -ne pas trop prêter attention à la différence 1951/1958 due à l'angle de prise de vue) :

ign200106242612.th.jpg

ign195808280170.th.jpg

ign195108120124.th.jpg

Pour la Suisse, dommage que GeoKernels.org n'intègre pas encore les inversions dans ses modélisations on-line.

C'est là où les modèles simplistes (/topic/80806-temperatures-hivernales-moyennes-en-france-1950-2000/'>exemple présenté ici récemment) font sourire.

Sur l'année 2011 entière j'ai une Tmm 1,65° plus élevée chez moi que mon poste de fond de vallée 125 mètre plus bas (sur les Tnm 3,96°).

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Il y a 2 ans, je suis allée à La Brévine, et la végétation est rabougrie et clairsemée comme celle que l'ont voit sur les photos ci-dessus. Par contre, en Forêt Noire, pourtant plus à l'Est, je n'ai jamais vu jusqu'à présent de paysage semblable. Est-ce la composition du sol qui fait que les extrêmes semblent plus forts dans le Jura que par ici, secteur granitique ?

Par ailleurs, toujours aussi impressionée par les différences de T° entre Tours et Romorantin, quand je passe dans le secteur, et même par temps agité où du MC sous les 800 mètres, à la Bretagne, je n'avais que de la pluie , et de la neige à Romorantin-Pruniers, et rien que dans ce secteur !

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Il y a 2 ans, je suis allée à La Brévine, et la végétation est rabougrie et clairsemée comme celle que l'ont voit sur les photos ci-dessus. Par contre, en Forêt Noire, pourtant plus à l'Est, je n'ai jamais vu jusqu'à présent de paysage semblable. Est-ce la composition du sol qui fait que les extrêmes semblent plus forts dans le Jura que par ici, secteur granitique ?

Par ailleurs, toujours aussi impressionée par les différences de T° entre Tours et Romorantin, quand je passe dans le secteur, et même par temps agité où du MC sous les 800 mètres, à la Bretagne, je n'avais que de la pluie , et de la neige à Romorantin-Pruniers, et rien que dans ce secteur !

Attention les photos de Sphagnum n'illustre aucunement les effets des conditions climatiques (arbres, roche). Dans nos moyennes montagnes on se bat pour garder les milieux ouverts !

Pour le reste j'essaie de ne pas réagir (Mouthe ou la Brévine, thermomètre)....

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