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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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Communiqué de presse de l'expédition Tara : http://www.taraexpeditions.org/fr/conferen...11d754d97ba3a9d

Les conséquences possibles énoncées à la fin de ce communiqué sont quasiment identiques à celles de mon dernier post sur ce topic (et tendent à converger vers ce que j'écris depuis des années au sujet de la banquise et du niveau des océans), à une exception: je suis moins pessimiste que Tara concernant le risque de voir le GS ralentir suffisamment pour entraîner un refroidissement en Europe.Alain
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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Les conséquences possibles énoncées à la fin de ce communiqué sont quasiment identiques à celles de mon dernier post sur ce topic (et tendent à converger vers ce que j'écris depuis des années au sujet de la banquise et du niveau des océans), à une exception: je suis moins pessimiste que Tara concernant le risque de voir le GS ralentir suffisamment pour entraîner un refroidissement en Europe.

Alain

Même si ta contribution est intéressante et tes théories valables, un peu d'humilité dans tes posts ne serait pas de trop.
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Je lis dans le communiqué de presse de Tara :

Bien qu’aucun modèle ne soit actuellement en mesure d’établir des prévisions fiables comme nous l’avons signalé, l’objectif principal du projet Damocles, est bien de corriger les modèles et d’améliorer la fiabilité de ces prévisions numériques, nous pouvons d’ores et déjà établir quelques prévisions surtout basées sur les récentes observations de la banquise arctique et simultanément de l’océan et de l’atmosphère qui l’environnent.

1/ Il est fort probable que la banquise arctique aura disparu en été dans les 10 à 15 années qui viennent. Au rythme actuel d’une perte de banquise de 500 000 km2 en plus chaque année en été et sachant que la surface actuelle à la fin de l’été est de l’ordre de 4 à 5 millions de km2, il suffirait donc de 8 à 10 ans pour que cette banquise d’été disparaisse.

C'est un peu ennuyeux, pour la crédibilité des rédacteurs, d'affirmer que les modèles ont du mal à faire des prévisions fiables et de s'avancer soi-même sur de telles prévisions. On peut bien sûr faire plein de critiques aux modélisateurs (je ne suis pas toujours le dernier dans cet exercice), mais il faut quand même reconnaître à la base que les gens travaillant sur l'Arctique connaissent leurs données climatologiques de court et long termes, maîtrisent quelques rudiments sur la circulation océan-atmosphère, n'ignorent pas la complexité des forçages en zone polaire et subpolaires, essaient d'intégrer à tout cela et en surcroît la dynamique des glaces, qui n'est pas une mince affaire. Affirmer du haut de son ponton affrété par Agnès B que l'on a sa propre petite idée sur le devenir proche de l'Arctique, cela manque un peu de recul.
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Le problème avec Alain, ce n’est pas son immodérée immodestie, mais bien son agaçante sagacité. default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Pour en revenir au sujet qui nous occupe, je trouve pour ma part intéressant de voir enfin des prévisions à court terme sur le changement climatique. Le GIEC ont commis à mes yeux une erreur de communication en faisant des projections pour la fin de ce siècle. Soyons honnêtes : qui peut s’intéresser (je parle du citoyen lambda, pas des savants spécialistes de la question) au climat qu’il fera dans cent ans, sachant qu’il n’en aura pas à subir les fâcheuses conséquences ? De même, quel est le politique qui prendra le risque de l’impopularité en adoptant des mesures contraignantes dont il sait pertinemment bien qu’il ne pourra jamais bénéficier des éventuelles retombées positives en terme d’image et de valeur ?

D’un point de vue strictement personnel, je pense que la situation devient quelque peu préoccupante, même si on ne maîtrise guère encore aujourd’hui toutes les interactions physiques qui président à la formation- destruction de la banquise. Dans l’expectative, on peut toujours cultiver la vertu d’espérance. Les quelques années qui viennent nous éclaireront assurément sur le destin de la glace au pôle Nord et, surtout, sur les dangers, plus ou moins pénibles, que cette évolution pourrait faire encourir aux habitants du septentrion, mais aussi aux populations des latitudes tempérées.

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Même si ta contribution est intéressante et tes théories valables, un peu d'humilité dans tes posts ne serait pas de trop.

Hé bien, j'avais alors soulevé tellement de réactions négatives voire hostiles, provoqué tant d'incrédulité... Il y avait une quasi unanimité pour dire que ce que je prévoyais était impossible, qu'une telle accélération du recul de la banquise était invraisemblable, etc... Même à l'Université, la réaction presque générale avait d'abord été le scepticisme. Tout juste si je ne me suis pas alors fait traiter de cinglé. Et certains semblent encore m'en vouloir d'avoir en quelque sorte joué les "Cassandre"...En tout cas, les encouragements à persévérer ont été des plus limités.

Alors quand tout le monde s'étonne (et parfois s'affole au delà du raisonnable) devant ce qui se passe maintenant, pourquoi ne pas rappeler que c'était prévisible ? Il suffisait d'essayer de prendre en compte toutes les variables (y compris celles pour la valeur desquelles existait une marge d'incertitude et qui ne devaient donc être considérées que comme ordres de grandeur), les phénomènes de synergie, l'ensemble des rétroactions (positives et négatives) et les effets de seuil... Mais si je n'avais pas été sûr de l'intérét de cette approche et d'une sorte d'obligation morale à faire part de ces prévisions, j'aurais craqué plus d'une fois.

Ce que j'ai alors fait, tout le monde aurait alors pu le faire. Et sans doute souvent avec bien plus de précision que moi dont les compétences sont limitées dans certains domaines et qui ne disposais pas de ressources comparables - et de très loin - à celles du GIEC et des grands laboratoires.

Mais il y avait une telle peur chez certains de se voir taxé d'alarmisme que je comprends - même si je le regrette - leur excès de "prudence" dans leurs prévisions.

Alain

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D'un autre côté il faut bien reconnaître aussi que l'état de la banquise arctique est bien le seul indicateur qui semble s'affoler actuellement.

Concernant d'autres indicateurs, climatiques, comme la température globale, la force des ouragans, la banquise antarctique, indirectement climatiques, comme le niveau de la mer, il ne semble pas y avoir d'effet d'emballement.

Loin de là.

Comme je le répète ici et ailleurs, il convient peut-être d'accorder une attention plus soutenue à ces phénomènes de stabilisation, voire de refroidissement, qui interviennent ici ou là.

Il en est de même pour l'évolution récente des teneurs en GES, que ce soit le CO2 ou le CH4, qui ne semblent pas décoller exagérément mais semblent, au contraire, bien sages.

Et ce malgré des émissions de C en augmentation et malgré des annonces de moins bonnes performances de certains puits comme l'océan.

Il est bien sûr possible que nous vivions un épisode bref de variabilité climatique ou océanique.

Néanmoins je m'étonne que ce "passage à vide" du RC ne fasse pas l'objet de plus d'attention scientifique.

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D'un autre côté il faut bien reconnaître aussi que l'état de la banquise arctique est bien le seul indicateur qui semble s'affoler actuellement.

Concernant d'autres indicateurs, climatiques, comme la température globale, la force des ouragans, la banquise antarctique, indirectement climatiques, comme le niveau de la mer, il ne semble pas y avoir d'effet d'emballement.

Loin de là.

Comme je le répète ici et ailleurs, il convient peut-être d'accorder une attention plus soutenue à ces phénomènes de stabilisation, voire de refroidissement, qui interviennent ici ou là.

Il en est de même pour l'évolution récente des teneurs en GES, que ce soit le CO2 ou le CH4, qui ne semblent pas décoller exagérément mais semblent, au contraire, bien sages.

Et ce malgré des émissions de C en augmentation et malgré des annonces de moins bonnes performances de certains puits comme l'océan.

Il est bien sûr possible que nous vivions un épisode bref de variabilité climatique ou océanique.

Néanmoins je m'étonne que ce "passage à vide" du RC ne fasse pas l'objet de plus d'attention scientifique.

Météor, tout ce que tu écris là est vrai, mais ce pourrait n'être qu'une pause.Pour s'en tenir à l'HN, la température moyenne en 2007 sera probablement parmi les plus élevées enregistrées. Même si on critique la notion de moyenne, ça signifie quand même quelque chose...

Faut aussi tenir compte de la faiblesse de l'activité solaire, de la Nina, des réductions d'émission de CH4 dans les régions intertropicales avec le recul des zones humides (notamment dans le bassin de l'Amazone), etc...

Ces éléments nous apportent un répit bienvenu, mais pas dans tous les domaines.

Ainsi, si les eaux de l'Atlantique se diffusent dans les 700 premiers mètres de profondeur des mers arctiques, provoquant un réchauffement de l'ordre d'1/2 °C, ce pourrait être suffisant pour commencer à déstabiliser le gisement de clathrates de la Mer de Baufort dans une dizaine d'années.

Puis le recul de la banquise est un phénoméne qui peut s'auto-amplifier et provoquer des rétroactions positives sur les terres péri-arctiques.

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Posté(e)
Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren)

Bon Alain puisque c'est le moment où tu t'en prends un peu default_shifty.gif , moi ce qui me tue c'est si tu as tout vu tout dit et tout bon, que fous-tu sur Infoclimat quand c'est à Science, Nature et auprès de gros organismes CNRS, GIEC qu'il faut te vendre et ramasser des sous pour affiner tes recherches (je n 'enlève rien à IC mais ce n'est pas encore la même catégorie on est tous conscient de ça)????????????????

Bref c'est pas nous qu'il faut convaincre ou qui suffiront à satisfaire ton éditeur! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

A+!

Alex.

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Concernant la banquise estivale, un papier de Holland et al. 2006 avait été très commenté, notamment sur Real Climate avec la participation d'un co-auteur (Bitz de mémoire). Ce papier montrait qu'une simulation d'ensemble (CCM3) prévoyait, selon les runs, une disparition de la banquise pérenne entre 2040 et 2080. Tous les runs ou presque annonçaient des chutes assez brutales, mais un peu plus tard (au plus tôt dans la décennie 2010 selon un run).

image1ma1.png

Deux choses :

- la précocité des 'seuils" n'est pas exactement synonyme de précocoté de disparition de la fonte (le run 7, plus linéaire, aboutit à une quasi-disparition un peu plus tôt que le run 6, à seuil proche) ;

- aucun run ne prévoyait une reprise dans les années suivantes : une fois la chute opérée, on ne revient pas au niveau de l'année précédente, au mieux cela remonte un peu, mais généralement cela continue à descendre.

On va avoir en 2008 une expérience en direct : le réchauffement de l'océan et l'amincissement de la glace sont-ils des facteurs inexorables de déclin d'une année sur l'autre? Pour ma part, je ne parierais pas. D'après les échanges de-ci de-là, j'ai cru comprendre que le facteur d'extent estival est avant tout l'état de la glace printannière. S'il y a des conditions synoptiques favorables (vent, courants, température surface), on ne peut exclure que l'été 2008 ou 2009 revienne à des valeurs proches des années 2000-2005. Mais quoi qu'il en soit, la très forte anomalie 2007 va permettre de mieux comprendre la dynamique de formation / disparition des glaces quand tous les paramètres d'observation seront réunis.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Je vais mettre mon grain de sel une fois de plus mais je crois bien que les projections des modèles font état de scenarios basés sur une augmentation du taux de Co2 dans l'atmosphère.

Or il se murmure de plus en plus que le Peak Oil petrolier aurait deja ete atteint ce qui explique les cours proches de 100$ le baril, la suite ce sera une decroissance de 3% par an en moyenne, pour le gaz la situation ne serait pas meilleure, d'autant qu'on y aura davantage recours.

Quant au charbon les reserves bien que plus importantes le seraient beaucoup moins que tout ce qui etait annoncé, une hypothèse de Pic du charbon va même jusqu'à 2020 perso je n'y crois pas je pense que 2050 est plus juste.

N'empêche je ne vois pas d'ou viendrait le CO2 supplementaire integré dans les modèles si les ressources carbonées s'épuisent.

Donc que valent des scenarios qui partent sur des hypothèses que la ressource ne permettra pas?

Bien sur il y a le risque evoqué par Coustou de liberation des Chlatrates mais je le pense trop alarmiste sur ce coup là.

Sinon je suis agreablement surpris par l'avancée actuelle de la banquise tout en restant reservé sur son epaisseur et sur la suite sinon si le rythme se poursuit il n'y aura plus de retard d'area dans une semaine.

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Posté(e)
Merry la vallée 280m d'alt.

Sinon je suis agreablement surpris par l'avancée actuelle de la banquise tout en restant reservé sur son epaisseur et sur la suite sinon si le rythme se poursuit il n'y aura plus de retard d'area dans une semaine.

Tu vois, je me faisais pas tant d'illusion que ca pour les prévisions sur la banquise... default_rolleyes.gif
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Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Donc que valent des scenarios qui partent sur des hypothèses que la ressource ne permettra pas?

Même si le débat est riche, instructif et passionnant, ce que j'en ressort à chaque fois, c'est qu'on ne connait pas grand chose sur la complexité de la Terre. Du coup, c'est incroyable de vouloir interpréter des scénarios qui prennent en compte qu'une partie des éléments et/ou des données erronées et/ou des hypothèses fausses sans parler des extrapolations faites par les "scientifiques" réchauffistes ou septiques...
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Beaucoup de facteurs interviennent dans le prix du baril brut. L'incapacité des raffineries actuelles à faire face à la demande mondiale, la croissance soutenue, la spéculation, la faiblesse des stocks de pétrole américains, le début de l'hiver dans l'hémisphère Nord expliquent en partie la cherté de l'or noir. Tout cela est voulu, organisé au niveau international. A qui profite le crime ? Aux pays producteurs, bien sûr, mais aussi aux pays consommateurs et compagnies pétrolières qui, elles, doivent affronter des coûts de production de plus en plus élevés (succès aléatoire des prospections, exploitation plus difficle des vieux champs, etc.)

Mais on s'éloigne un peu du sujet. default_rolleyes.gif

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Beaucoup de facteurs interviennent dans le prix du baril brut. L'incapacité des raffineries actuelles à faire face à la demande mondiale, la croissance soutenue, la spéculation, la faiblesse des stocks de pétrole américains, le début de l'hiver dans l'hémisphère Nord expliquent en partie la cherté de l'or noir. Tout cela est voulu, organisé au niveau international. A qui profite le crime ? Aux pays producteurs, bien sûr, mais aussi aux pays consommateurs et compagnies pétrolières qui, elles, doivent affronter des coûts de production de plus en plus élevés (succès aléatoire des prospections, exploitation plus difficle des vieux champs, etc.)

Mais on s'éloigne un peu du sujet. default_rolleyes.gif

C'est effectivement du Hors Sujet, j'en suis désolé mais je pense que ceci a son importance vu l'impact sur le climat, les raisons que tu évoques sont celles bien rassurantes economiquement qui nous sont sorties par les organismes officiels, on y ajoute une pointe de xenophobie ou de recherche du bouc emissaire sur les "nantis et profiteurs" qui possedent la ressource dans leur sous sol et fait craindre sur le futur des guerres pour mettre la main sur des ressources restantes.

Voir les débats à ce sujet sur http://forums.oleocene.org/index.php on voit vite que ce genre d'arguments sont surtout des pretextes et que la réalité est trés voisine de celle de l'approche du climat, à savoir une bonne politique de l'autruche et le refus de voir les choses en face, minimisation et négationnisme.

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Je vais mettre mon grain de sel une fois de plus mais je crois bien que les projections des modèles font état de scenarios basés sur une augmentation du taux de Co2 dans l'atmosphère.

(...)

Evidemment, c'est une réserve de principe que l'on peut faire sur tous les sujets abordés ici (au moins en projection). Les schémas ci-dessus sont des runs sur le scénario A1B, qui prévoit par exemple 491 ppm de CO2 et 2337 ppb de CH4 en 2040 (je prends cette année comme hypothèse la plus pessimiste pour la banquise estivale).

Le CH4, on ne sait plus trop comment ni pourquoi il évolue. Le CO2, cela suppose une hausse continue des émissions humaines, jusqu'à 14,95 GtC/an en 2040 pour A1B. Si le prix des hydrocarbures montait rapidement pour cause de rareté, cela aurait sans doute des conséquences négatives dans un premier temps (recours massif au charbon, y compris liquéfié), mais positive dans un second temps (implémentation rapide des alternatives non fossiles devenues compétitives). Ce qui est certain, c'est que cela changerait la donne pour 2050-2100.

Il aurait été intéressant de voir ce que donnent les projections CCSM3 de la banquise pour des scénarios moins "carboniques", comme le B1 ou B2.

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Je crois que les 12 mois qui viennent vont être décisifs:

1- au niveau de la banquise: que va t'il se passer après la fonte record de cet été ? soit la banquise se refait un peu la santé, et dans ce cas on peut espérer sa disparition dans un temps assez long, cet à dire dans la fourhette évaluée par le GIEC , soit 2040 ou 2050; soit la fonte s'avère irrémédiable, et dans ce cas là , le pire peut être envisagé.

2- au niveau de la température mondiale: soit le plateau qui semble se déssiner se confirme, et dans ce cas là, on peut écarter le sénario catastrophe; soient les températures repartent à la hausse, et là, toutes les craintes sont permises.

RDV / octobre 2008.

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Je crois que les 12 mois qui viennent vont être décisifs:

1- au niveau de la banquise: que va t'il se passer après la fonte record de cet été ? soit la banquise se refait un peu la santé, et dans ce cas on peut espérer sa disparition dans un temps assez long, cet à dire dans la fourhette évaluée par le GIEC , soit 2040 ou 2050; soit la fonte s'avère irrémédiable, et dans ce cas là , le pire peut être envisagé.

2- au niveau de la température mondiale: soit le plateau qui semble se déssiner se confirme, et dans ce cas là, on peut écarter le sénario catastrophe; soient les températures repartent à la hausse, et là, toutes les craintes sont permises.

RDV / octobre 2008.

Hélas... autant les mois qui viennent seront intéressants à observer, autant les enseignements que l'on en tirera seront faibles. On a beau essayé de "court-termiser" (désolé) le climat sur des bases plus ou moins objectives, on sait bien qu'une année "chaude" ou une année "froide", une banquise en déroute ou une banquise en reprise, ce n'est jamais très significatif. Même dans le cas de la banquise estivale, il faudra un recul de plusieurs années pour voir si la baisse d'englacement devient structurelle.

Je rejoins donc les réserves émises par Meteor ici (ou sur Real Climate) : la sélection de tel ou tel indice isolé permet toujours de projeter vers le pire ou le meilleur, mais c'est une vue d'ensemble qu'il faut développer. A notre petit niveau, c'est quasi-impossible, mais la multiplication des posts sur des points précis ayant des données climatologiques reconnues et mises à jour (comme ici la banquise) permet au moins de se faire une idée plus précise, moins fantasmatique. On a quand même un certain nombre de données (Ts, Ttropo, Tstrato, banquise...) qui sont accessibles mensuellement, d'autres (niveau des mers, précipitations, enneigement, fonte glaciers, cyclones...) qui sortent tous les six mois ou tous les ans (avec au milieu des articles scientifiues d'interprétation des données).

A la limite, cela vaudrait le coup de "rationaliser" nos échanges ici en consacrant des discussions thématisées et cumulatives où chacun poste les données pertinentes. Sur le modèle de la présente discussion, cela donnerait "Températures et changement climatique", "Cyclones et changement climatique", "Niveau des mers et changement climatique", etc.

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Charles, je suis globalement d'accord avec toi; pour autant le recul , on commence a en avoir: ce n'est pas la première année que la banquise fond, ni que la terre se réchauffe. Seulement il s'agit de confirmer à terme relativement court, si nous sommes entrain de passer un seuil ou pas; quand nous aurons des certitudes absolues, il risque d'être trop tard au monde pour réagir...

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

Charles, je suis globalement d'accord avec toi; pour autant le recul , on commence a en avoir: ce n'est pas la première année que la banquise fond, ni que la terre se réchauffe. Seulement il s'agit de confirmer à terme relativement court, si nous sommes entrain de passer un seuil ou pas; quand nous aurons des certitudes absolues, il risque d'être trop tard au monde pour réagir...

Il est déja trop tard, même si on arretait de suite toutes les émissions de GES la T° continuerait à monter encore pendant surement 20 ans si les modèles sont exacts sur ce point.

Reste des retroactions negatives possibles, et là on en sait tres peu de chose encore et je suis reservé, plus observateur qu'autre chose.

Ce qui est marrant c'est cette propension à dire "agissons de suite car demain il sera trop tard !", mais c'est il y a 20 ans qu'il aurait fallu agir! Pour le climat evidemment et pour d'autres choses aussi, on est devant le mur et on va se le prendre en pleine poire.

Charles semble penser que la penurie de petrole permettra moins de pollution avec son remplacement par le charbon bien que celui ci soit trés polluant et les energies alternatives, là aussi il a tort car ce n'est pas ce qui va se passer, aucune energie de masse ne pourra se subsitituer au petrole si la depletion amène une baisse de production de 3% par an, aucune ! le charbon permettra de pallier pour la production electrique dont 15% dans le monde est faite avec du pétrole, le nucleaire jouera aussi pour une part assez minime, reste que par exemple en France l'electricité ne represente que 22% de l'energie consommée, le reste ce sont les transports, terrestres, maritimes, aeriens et chauffage.

Or ni la voiture à vapeur ni l'avion au charbon ne sont au point, certes on pourra faire de l'essence ou du gazole de charbon mais actuellement un seul pays a utilisé ce moyen c'est l'Afrique du Sud, et le cas de l'Afrique du Sud n'est pas transposable en termes de volume à l'Europe ou l'Amerique du Nord, il faudrait 10 à 20 ans en mettant les bouchées doubles pour generaliser ce système dans le monde.

Je ne parle pas des biocarburants, ils sont pires comme solution et risquent d'amener la famine dans bien des regions du monde, certains creveront de faim pour que d'autres roulent en voiture.

Aucune solution ne permettra de remplacer le petrole ou même de suppler à une baisse de l'ordre de celle dont je parle 3% par an alors que la demande croit en permanence, quant aux eoliennes et autres systemes à energie solaire, foutaise sur le plan energetique ca ne jouera qu'à une marge infime en regard du besoin global.

Et comme la depletion sera là avant on va au devant d'une crise économique mondiale majeure, qui amenera evidemment une reduction de la demande, des conflits pour la survie d'un modele de developpement condamné, ca risque d'être le scenario noir, aprés l'age de l'or noir l'or disparait restera le scenario noir pour l'humanité et avec en prime les dereglements climatiques dus à la courtue vue anterieure.

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Bonjour,

Quelques éléments d'informations actualisés de Tara parus à 11 h 30 ce matin sur futura sciences. J'en laisse quelques extraits :

Lors d’une conférence de presse, Jean-Claude Gascard, directeur de recherche au CNRS et responsable de Damocles, a fait le point sur l’hivernage du Tara. Le sujet principal était la vitesse de sa dérive. En 400 jours, le navire posé sur la glace a été déplacé de 2.000 kilomètres à vol d’oiseau, en fait le double pour le trajet réel, plutôt sinueux. Cette vitesse est deux fois supérieure à ce qui avait été anticipée et trois fois ce qu’avait indiqué les modèles avant le départ. Elle indique une accélération de la dérive transpolaire par rapport aux valeurs observées auparavant. Selon Jean-Claude Gascard, cette augmentation de vitesse de déplacement de la glace pourrait être due à la diminution de la surface de la banquise arctique durant l’été 2007, en comparaison des années précédentes. Entre septembre 2005 et septembre 2007, la différence atteint un million de kilomètres carrés.

Sur la glace, les flaques d’eau dues à la fonte en surface sont plus étendues et couvrent la moitié de la banquise d’après les observations du Tara. Par ailleurs, des mesures de température effectuées à l‘aide d’un ballon captif ont montré la présence d’une couche d’air chaud à basse altitude. Enfin, souligne Jean-Claude Gascard, les glaces pluriannuelles (celles qui perdurent d’un hiver à l’autre) disparaissent progressivement, « au profit des glaces de l’année ».

Ces observations viennent confirmer des résultats accumulés depuis plusieurs années sur la réduction de la calotte polaire, montrant notamment la présence de masses d’air chaud et, sous la banquise, la plus grande épaisseur de la couche d’eau en provenance de l’Atlantique. Selon Jean-Claude Gascard, « il est fort probable que la banquise arctique aura disparu en été dans les 10 à 15 années qui viennent ». Les bateaux pourront alors circuler librement entre l’Atlantique et le Pacifique, trouvant ainsi les routes plus courtes entre l’Asie et l’Europe ou la côte Est de l’Amérique. Pendant plus de deux siècles, des navigateurs les ont vainement cherchées, au péril de leurs vies, à travers le Passage du nord-est (au nord de la Sibérie) et le Passage du nord-ouest (à travers le Canada).

D’autres conséquences pourraient en découler. Devenu libre de glace en été, l’océan Arctique capterait davantage la lumière du Soleil et se réchaufferait beaucoup. Les masses d’air profiteraient de la chaleur et adouciraient le climat de la région, notamment du Groenland, dont les glaciers se mettraient à fondre (ce qu’ils ont déjà commencé à faire). Toujours selon Jean-Claude Gascard, cet afflux d’eau douce ralentirait le mouvement d’eau chaude atlantique vers l’Europe où les températures de l’atmosphère devraient donc baisser. Un Pôle nord plus chaud impliquerait donc une Europe plus fraîche…

Les mesures effectuées par l'équipage du Tara ne bouleversent pas les modèles d'évolution du climat. Mais elles viennent apporter des données précises, récoltées dans une région très sensible aux variations climatiques globales, et elles poussent dans le sens d'un réchauffement en Arctique plus rapide que prévu.

J'ai mis en gras l'information qui fait l'objet de tant d'analyses et de polémiques sur les conséquences "réchauffement/refroidissement sur l'Europe de l'Ouest", sans pour autant avoir un avis tranché, et en tentant d'observer avec humilité ces débats.

Je comprends la prudence de Charles MULLER et de Météor, et j'ai horreur des informations sensationnelles, mais je ne peux pas croire que les choses aillent dans le bon sens au vu du rythme infernal des changements constatés. default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Charles, je suis globalement d'accord avec toi; pour autant le recul , on commence a en avoir: ce n'est pas la première année que la banquise fond, ni que la terre se réchauffe. Seulement il s'agit de confirmer à terme relativement court, si nous sommes entrain de passer un seuil ou pas; quand nous aurons des certitudes absolues, il risque d'être trop tard au monde pour réagir...

Oui bien sûr, je trouve que les courbes 1979-2006 des températures comme de la banquise sont significatives.

A propos, imaginons que la banquise estivale n'existe plus en 2010, sait-on les effets prévisibles ? Il y a l'hypothèse clathrate d'Alain, il y a une probable diminution des glaces printanières et automnales (mais pas tellement hivernales vu les températures), mais quels sont au juste les autres effets locaux et globaux attendus ? Par exemple, comment cela est-il couplé (ou non) à la fonte du Groenland ?

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Une autre précision que je lis dans Nature (courrier de deux chercheurs, Julia Singo et Rowan Sutton, réagissant à une new de la revue sur la fonte estivale) :

la fonte estivale de 2007 ne peut être uniquement rattachée aux températures globales ou mêmes locales ; elle est liée à la distribution des vents ; tout au long de l'année 2007, des conditions exceptionnelles de vent et de pression ont persisté sur l'océan Arctique ; elles s'inscrivent dans une anomalie de circulation plus globale de cet été 2007 dont les causes ne sont pas encore claires ; La Nina joue un rôle certain et important, car les analyses passées montre que cette oscillation prédispose à ce genre de situation et de blocage au pôle nord.

Voilà, c'est une traduction "à l'arrache" des éléments essentiels, comme c'est un simple courrier ce n'est pas plus développé.

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Bonjour,

Quelques éléments d'informations actualisés de Tara parus à 11 h 30 ce matin sur futura sciences. J'en laisse quelques extraits :

J'ai mis en gras l'information qui fait l'objet de tant d'analyses et de polémiques sur les conséquences "réchauffement/refroidissement sur l'Europe de l'Ouest", sans pour autant avoir un avis tranché, et en tentant d'observer avec humilité ces débats.

Je comprends la prudence de Charles MULLER et de Météor, et j'ai horreur des informations sensationnelles, mais je ne peux pas croire que les choses aillent dans le bon sens au vu du rythme infernal des changements constatés. default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Cela rejoint ma question plus haut. Mais pour le Groenland, un climat plus doux signifie peut-être plus de chutes de neige dans la partie centrale au printemps et en automne - outre l'accélération des glaciers côtiers. En terme de bilan de masse, est-on si sûr que l'adoucissement se traduirait par une aggravation rapide de la perte ?

Par ailleurs, je me souviens d'une discussion sur Real Climate d'où il ressortait que pour les simulations d'ensemble des modèles GIEC, le Groenland est la région de l'HN où l'on attend le moins de réchauffement au cours de ce siècle. Du coup, je m'interroge : les mêmes modèles prévoient aussi une diminution de la banquise, sans que cela se répercute sur le Groenland.

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