Aller au contenu

Ce tchat, hébergé sur une plateforme indépendante d'Infoclimat, est géré et modéré par une équipe autonome, sans lien avec l'Association.
Un compte séparé du site et du forum d'Infoclimat est nécessaire pour s'y connecter.

Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
 Partager

Messages recommandés

Voici un article qui m'a été envoyé par un de mes correspondants au Québec et qui vient de paraître dans un très sérieux quotidien de Montréal.

Il fait remarquablement le point sur la situation actuelle et j'aurais pu en contresigner presque chaque mot (sauf que j'aurais personnellement employé le terme "rapide" plutôt que "subite"au début de l'article), tellement il converge avec ce que j'annonce depuis des années.

Le "méa culpa" du Professeur Louis Fortier est d'autant plus méritoire (il faut toujours du courage pour admettre que la situation va évoluer très différemment de ce que l'on avait envisagé quelques années auparavant) qu'il avait longtemps accepté le pronostic selon lequel la disparition estivale de la banquise arctique ne se produirait pas avant l'été 1985 (Je possède le texte de son intervention qui donnait cette prévision lors d'une conférence-débat datant de juin 2005).

"L'EQUILIBRE CLIMATIQUE EN PERIL

Louis-Gilles FRANCOEUR

Le Devoir, édition du 24 avril 2008

La température moyenne du globe pourrait augmenter sensiblement d'ici sept à dix ans.

L'équilibre climatique de l'hémisphère nord pourrait «basculer» d'ici sept à dix ans, provoquant une hausse aussi subite que sensible de la température moyenne du globe, en raison de la disparition de plus en plus prévisible de la calotte polaire en été et du réchauffement de l'océan Arctique.

C'est ce qu'affirme Louis Fortier, océanographe de l'université Laval, qui est aussi le directeur d'Articnet, le plus important programme de recherche en réseau sur les changements climatiques à travers le Canada. Ce programme comprend notamment un important volet d'études dans l'océan Arctique lui-même avec le brise-glace Amundsen. Ce dernier est présentement en pleine dérive pour étudier la polynie circumpolaire, soit le mouvement des glaces en fractionnement à la fin de l'hiver.

Le professeur Fortier, qui admet maintenant la probabilité d'une accélération des changements climatiques au-delà de toutes les prévisions antérieures, rejoint les conclusions de plusieurs autres éminents chercheurs, dont James Hansen, qui dirige le Goddard Institute de la NASA. Hansen soutient depuis quelques semaines que l'humanité a franchi en 1990 le seuil critique dans le dossier des changements climatiques, lorsque la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère terrestre a dépassé le cap des 350 parties par million (ppm). Nous en sommes présentement à 385 ppm et cette concentration augmente au rythme de 2 à 3 ppm par année. Goddard comme Louis Fortier estiment cependant que la partie n'est pas perdue, mais «que le monde doit se réveiller et vite!»

Selon Louis Fortier, les scientifiques ne peuvent plus hésiter et «doivent dire ce qu'ils savent», quitte à risquer de passer pour alarmistes.

«Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC) ont été trop timides, dit-il dans une entrevue donnée au Devoir. Le GIEC est commandité par les gouvernements» et ses conclusions doivent faire l'objet de consensus qui ne sont pas arrêtés uniquement par des scientifiques mais aussi par des politiques.

«Cet imprimatur politique, précise Louis Fortier, fait en sorte qu'on arrache toutes les dents de ses rapports. On en est rendu au point où on voit des sceptiques se réfugier derrière les conclusions du GIEC de 2004 pour dire que ce ne sera pas si pire, après tout. Présentement, on sent un remords monter parmi les chercheurs parce qu'on n'a pas été assez ferme, qu'on n'a pas assez défendu nos conclusions. On a plié devant le barrage des négationnistes pour mitiger nos conclusions. C'est grave, parce que les politiques vont certainement nous reprocher de ne pas les avoir avertis à temps. On a aussi été influencé par l'opinion publique qui ne veut pas entendre parler de catastrophes alors que des solutions existent pourtant, dont plusieurs cependant ne veulent pas entendre parler.»

Une accélération forcenée

Pour Louis Fortier, notre équilibre climatique actuel dépend du «bilan radiatif» de notre hémisphère, c'est-à-dire de sa capacité de réfléchir plutôt que d'absorber une importante proportion des rayons solaires grâce au pouvoir réfléchissant de la vaste calotte polaire. Par contre, ce qui se passe présentement accélère la mutation du climat au-delà de toutes les prévisions, dit-il, parce que plus la calotte polaire fond rapidement en été, plus l'océan Arctique absorbe la chaleur solaire, ce qui accélère la fonte de la glace l'année suivante parce qu'elle est moins épaisse d'une année à l'autre.

Tout se passe comme dans l'habitacle d'une voiture stationnée en été, donne-t-il en exemple. Si on enlève les réflecteurs du pare-brise, on provoque une hausse soudaine de la température intérieure. Or, dit-il, on prévoyait il n'y a pas vingt ans que la calotte polaire disparaîtrait vers 2070-2080 si les concentrations de gaz carbonique continuaient d'augmenter. Puis, des modèles plus perfectionnés ont prédit que l'océan Arctique serait libre de glace solide en été vers 2030. Et au rythme où on mesure maintenant la diminution du couvert de glaces, précise Louis Fortier, cela va se produire vraisemblablement dans sept ans environ, vers 2015, à moins d'épisodes météorologiques imprévus.

La calotte polaire de l'océan Arctique, explique le chercheur, a perdu l'été dernier 1,2 million de kilomètres carrés supplémentaires par rapport à 2006. Il y a une trentaine d'années, cette calotte affichait une surface estivale de 8 millions de km2, mais elle n'en compte plus aujourd'hui que 4 millions.

Et, le plus inquiétant, ajoute ce spécialiste des glaces, c'est que la proportion de la «glace pluriannuelle», celle qui est forte et qui durait de deux à 11 ans, diminue sans cesse parce que son épaisseur diminue, ce qui la rend plus friable et la fait passer dans la partie vouée à la fonte annuelle. «De la glace de 10 ans, dit-il, il en reste très peu au pôle Nord.»

Avec la disparition prévisible de la calotte polaire d'ici quelques années, prévoit ce chercheur, c’est tout le bilan radiatif de notre hémisphère qui va soudainement basculer, faute d'apports en froid et en fraîcheur pour maintenir les températures tempérées actuelles. Il faut donc, dit-il, devancer de 30 ans les prédictions du GIEC, ce que corrobore aussi la fonte beaucoup plus rapide que prévu des glaces du Groenland. Cela est d'autant plus compréhensible et inévitable que les modèles prévisionnels utilisés par le GIEC ne tiennent pas compte de la réduction de l'albédo (le pouvoir réfléchissant) de la calotte polaire, tout comme ces modèles ne tiennent pas compte de la diminution de l'épaisseur des glaces.

Un chercheur de l'École navale supérieure d'océanographie des États-Unis a voulu intégrer ces variables et ces conclusions dans un modèle: les conclusions se sont avérées tellement inquiétantes, explique Louis Fortier, que ce chercheur a décidé de ne pas les publier «pour ne pas faire peur au monde».

Un seuil déjà dépassé

James Hansen, le grand patron du Goddard Institute de la NASA, soutient que le seuil de 550 ppm de gaz carbonique ne tient plus, ce qui correspond en gros à une augmentation de la température moyenne de 6°C. Ce seuil a souvent été évoqué comme celui de la catastrophe climatique totale ou de l'irréversibilité des changements.

Hansen soutient aujourd'hui que même le taux de 450 ppm préconisé par l'Europe comme objectif pour la deuxième phase de Kyoto est trop élevé car, à son avis, si les modèles mathématiques prédisent que c'est le nouveau seuil de l'irréversibilité, la paléontologie nous apprend au contraire que c'est autour de 350 ppm qu'il faut situer ce seuil critique, soit la concentration de CO2 atmosphérique des années 90.

Louis Fortier se dit d'accord avec les conclusions de James Hansen, «si on veut sauver la civilisation».

Si la température moyenne augmentait de 2 à 6°C sur la planète, dit-il, le climat entrerait dans une phase qui pourrait durer entre 10 000 et 15 000 ans, avant de revenir à ce qu'on connaît aujourd'hui. C'est ce que nous apprennent les traces laissées par le début de l'éocène, il y a 54 millions d'années, le seul moment documenté où on a vu basculer le climat aussi rapidement. Et il a fallu alors quelque 20 000 ans pour que se modifie cette tendance.

La considérable réduction de l'albédo arctique va aussi chambarder profondément cet écosystème et reconfigurer la géopolitique internationale car, dit-il, cette nouvelle mer sera ceinturée par les grandes puissances que sont les États-Unis, l'Europe et la Russie, tout comme il y a 2000 ans les grandes puissances se sont concentrées autour de la Méditerranée.

Et les enjeux économiques, voire alimentaires, seront importants car déjà des pays comme la Corée s'équipent de grands pétroliers capables de naviguer même en hiver dans l'océan Arctique, alors que le Canada ne prévoit pas s'équiper pour patrouiller son propre territoire.

Les pêcheries de cette région, ajoute Louis Fortier, vont profiter des six mois de lumière et d'eaux libres, comme dans la mer du Nord. Si plusieurs espèces actuelles y sont vouées à la disparition (ours polaires, poissons et oiseaux) d'autres les remplaceront et la région deviendra une réserve alimentaire particulièrement convoitée.

Louis Fortier n'est pas sûr du tout que nous sommes collectivement prêts à faire face à des changements climatiques aussi importants et à si court terme, qui risquent de malmener la paix internationale avec leur cortège de réfugiés climatiques, d'affrontements pour le contrôle des eaux douces raréfiées, etc. "

NB: le chercheur de l'Ecole Navale Supérieure d'Océanographie des USA auquel il est fait allusion a en fait repris l'ensemble des variables prises en compte dans ma propre modélisation et en a vérifié et hélas confirmé pratiquement toutes les conclusions (il reste selon lui un doute sur la chronologie annoncée du début de déstabilisation des gisements d'hydrates de méthane).

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 1,8k
  • Créé
  • Dernière réponse

Les plus actifs

Cet article est intéressant, merci de nous le faire partager car en effet, je trouve que c'est une synthèse de ce qui se dit sur ce forum depuis quelques temps.

on retrouve un discours plus choc mais plus réaliste; par contre un réchauffement en augmentation sensible d'ici 7 à 10 ans me surprend car la banquise a déjà perdu la moitié de sa surface estival, donc l'albedo a diminué sur toute cette surface.

Alors j'ai du mal a voir en quoi une fonte totale (soit la deuxième moitié)de la banquise accélère rapidement le réchauffement du globe plus fortement que cela ne l'a été avec la fonte aupravant.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Prévision de disparition estivale de la banquise arctique

Voici une info non encore citée sur le forum : les prévisions du Professeur Wieslaw Maslowski au récent congrès de l'AGU, citées dans un article de la BBC: http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7139797.stm, avec une interview audio et des liens sur ce sujet précis. Le CV de Maslowski est ici http://research.nps.navy.mil/cgi-bin/vita....p;id=1023568034, la présentation de ses travaux et du modèle ici: http://www.oc.nps.navy.mil/~pips3/ . Je n'ai pas encore trouvé la présentation elle-même, mais ça va sortir quelque part je pense...

Voici un essai de traduction d'extraits de l'interview, et du vrai travail du journaliste sur ce sujet.

La prévision est: disparition estivale de la banquise arctique en 2013. C'est le résultat d'un modèle (d'après Maslowski) plus précis que ses prédécesseurs: maille plus fine/haute résolution, prise en compte de l'atmosphère, de l'épaisseur de la glace, des modifications d'albedo, des couches des côtes, de la glace et de l'eau (45 couches), des entrées d'eau relativement chaude de l'Atlantique et du Pacifique, de la couche de neige superficielle. Le modèle a besoin de 7 jours de Cray T3E à 128 processeurs pour calculer 1 année... c'est du lourd.

Donc, prévision en 2013. Bon, vous (au moins certains...) allez me dire "depuis cet été 2007, on parle moins de fonte à l'horizon de 2100, et plutôt d'horizon plus proche"... mais cette prévision a été obtenue à partir des données de 1979 à 2004 - et donc sans les données de 2005, 2006 et 2007, soit deux années de record de minimum... Maslowski dit dans l'interview "au regard de l'absence de ces deux années dans les données, on pourrait aller jusqu'à dire que la date de 2013 est déjà trop conservatrice" (je n'ose pas traduire "tiède"). Ecoutez l'interview, elle est terrible.

Tsss... Alain... je suppose que "le chercheur de l'Ecole Navale Supérieure d'Océanographie" est Maslowski ? Sinon, si tu es dans le secret des "infos tellement inquiétantes que le chercheur n'a pas osé les publier", ça serait gentil de nous les faire partager......et quand tu dis "il a en fait repris l'ensemble des variables prises en compte dans ma propre modélisation et en a vérifié et hélas confirmé pratiquement toutes les conclusions" : tu veux dire qu'il a vérifié ton modèle ?? Je ne savais pas que tu avais un Cray... Je préfère lire que, traitant le même sujet, tous les modèles travaillent sur les mêmes données... et aboutissent grosso modo aux mêmes résultats. Qui a vu ton fameux modèle ?? .... bon, on va mettre ça sur le compte de l'heure très tardive de ton post ! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bon, cela dit, c'est effectivement pas rassurant. Encore une prévision cata...

Quant à moi, au vu des dernières cartes des Russes, http://www.aari.nw.ru/clgmi/sea_charts/sea_charts_en.html, et des évolutions récentes (faites défiler les images....), je ne serais pas étonné que le Pôle Nord et toute sa zone Est soient libres de glaces cet été...

Voici la carte d'englacement du 16 avril :

n080414c.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Cet article est intéressant, merci de nous le faire partager car c'est en effet, je trouve que c'est une synthèse de ce qui se dit sur ce forum depuis quelques temps.

on retrouve un discours plus choc mais plus réaliste; par contre un réchauffement en augmentation sensible d'ici 7 à 10 ans me surprend car la banquise a déjà perdu la moitié de sa surface estival, donc l'albedo a diminué sur toute cette surface.

Alors j'ai du mal a voir en quoi une fonte totale (soit la deuxième moitié)de la banquise accélère rapidement le réchauffement du globe plus fortement que cela ne l'a été avec la fonte aupravant.

Je pense que tu raisonnes trop linéairement si je peux dire. La fonte de l'autre moitié (disons) de la banquise estivale

1 n'entraînera pas forcément la même variation d'albédo (parce que qui est oublié dans cet article, c'est la formation de nuages et en particuluer de stratus arctiques et ça, ça pourrait tempérer fortement la tendance au réchauffement )

2 n'aura pas forcément les mêmes conséquences sur la circulation atmosphérique et océanique

FredT34, quelles sont les caractéristiques de la partie atmosphérique du modèle en question? Le sais tu?

Les publis données en référence se rapportent au forçage d'un modèle glace - océan par les flux atmosphérique (ECMWF en l'occurence)

mais pas d'un modèle couplé.

En outre, il me semble difficile de coupler un modèle régional sans les forçages aux frontières.

Je n'ai donc pas l'impression qu'il y ait là une véritable interactivité.

Ceci dit, c'est plus facile à dire qu'à faire évidemment.

J'en déduirais que la tendance à l'accélération est sans doute juste (de toutes façons, il y a bel et bien un effet d'emballement en la matière) mais que les constantes de temps pourraient être assez différentes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

FredT34, quelles sont les caractéristiques de la partie atmosphérique du modèle en question? Le sais tu?

Les publis données en référence se rapportent au forçage d'un modèle glace - océan par les flux atmosphérique (ECMWF en l'occurence) mais pas d'un modèle couplé.

En outre, il me semble difficile de coupler un modèle régional sans les forçages aux frontières.

Je n'ai donc pas l'impression qu'il y ait là une véritable interactivité.

en la matière) mais que les constantes de temps pourraient être assez différentes.

Euh je ne sais pas vraiment... je viens de googler "model maslowski" et je tombe entre autres sur ça: http://www.oc.nps.edu/sbi/amodel.htm : je n'y comprends rien, donc ça doit être la réponse à ta question default_cool.png ?
The coupled Arctic Ocean and sea ice model (Maslowski et al., 1999, Zhang et al., 1999) employs the Parallel Ocean Program (POP) (Smith et al., 1992) adopted to the Pan-Arctic region and coupled to a parallel version of the Hibler (1979) dynamic-thermodynamic sea ice model with viscous-plastic rheology and a zero-layer thermodynamics approximation. The model grid is configured on a rotated spherical coordinate system and its resolution is 1/6o (~18 km) with 30 levels. The model domain extends from Bering Strait through the Central Arctic, Nordic and Barents Seas into the sub-polar North Atlantic (to ~45oN) and it includes the Canadian Archipelago. No mass flux is allowed through the lateral boundaries, but 30-day restoring to monthly mean temperature and salinity climatology is used there. Surface temperature and salinity are restored toward monthly climatology on time scale of 365 and 120 days, respectively. Daily-averaged operational atmospheric fields from the European Centre for Medium-range Weather (ECMWF) for 1994-98 are used in addition to the 1979-93 reanalyzed data. An annual cycle of daily-averaged runoff data is used to account for fresh water input from rivers. It is important to note here that the only interannual forcing in the model comes from the prescribed atmospheric fields. The model has been integrated initially for 200 years forced with 1990-94 atmospheric fields. It was then spun up for 20 years using the repeated 1979 annual cycle, which was followed by an additional 2-decade integration using 1979-1998 atmospheric data.

Je n'ai hélas aucune compétence en climatologie, modèles, physique... Je sais seulement chercher et lire ! default_shifty.gif
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Euh je ne sais pas vraiment... je viens de googler "model maslowski" et je tombe entre autres sur ça: : je n'y comprends rien, donc ça doit être la réponse à ta question default_cool.png ?

Je n'ai hélas aucune compétence en climatologie, modèles, physique... Je sais seulement chercher et lire ! default_shifty.gif

Merci

Ce "je n'y comprends rien ...donc" manque un peu de logique, tu penses pas? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Cette phrase

Daily-averaged operational atmospheric fields from the European Centre for Medium-range Weather (ECMWF) for 1994-98 are used in addition to the 1979-93 reanalyzed data.

confirme ce que je disais: le modèle est forcé par des conditions atmosphériques climatologiques (les réanalyses par exemple)

Il n'est donc pas interactif.

mais tu avais peut être plus d'infos

En gros, si la glace disparaît, le flux d'évaporation passe de rien (pas de contact avec l'eau) à qq chose de relativement important par rapport à la température de l'air. On a donc facilement formation de nuages.

Il me semble que c'est souvent le cas des polynias.

Si le modèle est interactif, il peut peut être ( peut être : parce que c'est pas simple) tenir compte de cette formation de nuages et de son rôle sur l'albédo qui, du coup, ne varie plus autant

mais s'il est pas interactif, il est clair que les nuages sont les mêmes que dans les années de la réanalyse.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

C'est terrifiant la disparition de la banquise des pôles en effet. Moins de banquise=> plus d'absorption de chaleur => moins de banquise, etc. Ca procède d'une logique implacable.

Sauf que ... la surface de la banquise n'a absolument pas baissé depuis 30 ans : http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...a.withtrend.jpg

Quel dommage que la réalité ne veuille pas coopérer avec les modèles default_dry.png

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

(...)

En gros, si la glace disparaît, le flux d'évaporation passe de rien (pas de contact avec l'eau) à qq chose de relativement important par rapport à la température de l'air. On a donc facilement formation de nuages.

Il me semble que c'est souvent le cas des polynias.

Si le modèle est interactif, il peut peut être ( peut être : parce que c'est pas simple) tenir compte de cette formation de nuages et de son rôle sur l'albédo qui, du coup, ne varie plus autant

mais s'il est pas interactif, il est clair que les nuages sont les mêmes que dans les années de la réanalyse.

En fait, je n'ai pas cherché à intégrer une éventuelle incidence d'une augmentation elle aussi éventuelle de la couverture nuageuse de l'Arctique dans mes calculs.Et celà pour deux séries de raisons:

1) Les fortes réductions de la superficie estivale de la banquise ne semblent pas avoir eu jusqu'à présent d'effet déterminant sur la nébulosité. D'ailleurs, l'area estival est maintenant tellement faible que sa réduction au cours des prochaines années ne devrait pas changer grand chose. Sans compter que les glaces résiduelles sont souvent couvertes de mares d'eau de fonte en été et n'empéchent donc peut-être pas toute évaporation. Quant au maximum de l'area hivernal, il n'a guère de raison de changer notablement : la nuit polaire reste la nuit polaire, quel que soit le RC (d'où la drôle de confusion de miniTAX dans le post précédent) et il n'intervient donc pas dans l'effet d'albédo.

2) Les nuages troposphèriques peuvent accroître la réflexion des rayons solaires vers le ciel (les cirrus stratosphériques ayant l'effet inverse). Mais, en dehors de l'hiver, il peuvent aussi contribuuer à renvoyer vers le bas une partie des rayons réfléchis sur les glaces résiduelles. Ce dernier effet est peut-être actuellement non négligeable, mais ce n'est qu'une hypothése.

Quoiqu'il en soit, je ne suis aucunement sûr qu'une éventuelle évolution de la nébulosité exerce actuellement une incidence notable sur le RC de l'Arctique et j'ai préféré ne pas me hasarder à ce sujet.

Alain

PS, Fred : Je n'ai pas de Cray default_rolleyes.gif Mais je n'ai pas non plus raisonné en divisant la planète en minuscules cantons, contrairement aux modèles des grands labos de climatologie. Je suis en fait parti du modèle GIEC qui me paraissait le moins irréaliste (en fait le moins optimiste). J'ai tenté de le corriger en y intégrant mes propres hypothéses et estimations concernant les variables non initialement prises en compte (albédo, épaisseur de la banquise, changements dans la zone nord du GS, conséquences sur les émissions de GES de la croissance forcenée des NPI...) après avoir tenté de déterminer quelques grandes zones terrestres relativement homogénes. L'ensemble Océan Arctique + mers périphériques constitue une de ces zones, elle même divisée en deux sous-zones d'importance relative variable (l'area des glaces flottantes et les eaux libres).

Puis j'ai émis l'hypothése d'un relatf découplages des deux hémisphères, l'HS ne me paraissant guère devoir intervenir dans la tendance globale au RC, du moins provisoirement, ce qui m'a permis de travailler essentiellement sur l'HN.

C'est donc assez simple et je n'ai pas eu besoin d'une grosse puissance de calcul, car il s'est agi d'opérer essentiellement des corrections "à la marge" (une grosse marge, tout de même) : mon (bon) PC m'a suffi. Rançon de la démarche: je raisonne seulement en tendance (trend) et je n'intégre aucune prévision de type météo (seulement prises en compte dans la variabilité annuelle) ni aucune estimation d'effet de type micro-climat...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Sauf que ... la surface de la banquise n'a absolument pas baissé depuis 30 ans : http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...a.withtrend.jpg

Quel dommage que la réalité ne veuille pas coopérer avec les modèles

Sauf que ... l'on parlait dans cette discussion de la banquise arctique.

Quel dommage de vouloir noyer le poisson en présentant un graphe représentant l'évolution de la banquise globale (HN + HS) dans un débat qui traite de la banquise arctique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Guest

Quel dommage de vouloir noyer le poisson en présentant un graphe représentant l'évolution de la banquise globale (HN + HS) dans un débat qui traite de la banquise arctique.

Entièrement d'accord. default_sleep.png/emoticons/sleep@2x.png 2x" width="20" height="20">

D'ailleurs on entre dans la période où je n'ose plus consulter ces cartes et graphiques. C'est un truc à vous f***** les boules (désolé de la familiarité de l'expression)... default_mellow.png

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Sauf que ... l'on parlait dans cette discussion de la banquise arctique.

Quel dommage de vouloir noyer le poisson en présentant un graphe représentant l'évolution de la banquise globale (HN + HS) dans un débat qui traite de la banquise arctique.

Peut-être, mais on n'en sait encore si peu... Si le réchauffement est global, pourquoi alors est-ce que les glaces de l'Antarctique ne se sont jamais aussi bien portées au point de faire basculer le bilan global largement dans le positif ??!Dans dix ans, nous serons définitivement fixés quoi qu'il arrive !

Soit la Terre nous fera mentir, soit nous nous aurons embalé la machine climatique et elle sera incontrôlable.

Dix ans, ce n'est pas long : il faut réduire au maximum les rejets dans les dix ans qui viennent par principe de précaution.

Soit la Terre nous fera mentir, soit nous nous aurons emballé la machine climatique et elle sera incontrôlable. Explications :

- Soit l'Antarctique signe en précurseur, un refroidissement de l'atmosphère probablement d'origine solaire dans ce cas et qui ne manquera pas de se propager ensuite à l'Arctique... Les longs coups de froids dans l'Histoire du climat sont souvent précédés par un éclatant champ du cygne de la chaleur : la Terre a connu cela à la fin du Moyen-Âge.

- Soit la situation est réellement préoccupante comme le disent tous les experts et il n'y aura plus de glaces estivales en Arctique d'ici 2015. Mais dans ce cas tout de même, comment comprendre ce qu'il se produit en Antarctique. Certains prétendent que c'est un effet de la Nina ! Si ce seul courant océanique peut avoir un effet aussi gigantesque au point d'annuler dans une partie non négligeable de l'hémisphère sud le réchauffement climatique, la question qui revient forcément est celle de savoir si on n'a pas complétement sous-estimé les forçages naturels.

Florent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Posté(e)
Agde (34) littoral ouest Hérault

Quel dommage de vouloir noyer le poisson en présentant un graphe représentant l'évolution de la banquise globale (HN + HS) dans un débat qui traite de la banquise arctique.

C'est vrai, je ne vois pas pourquoi miniTAX a donné ce graph.... Aucun intérêt dans ce topic et pas à la hauteur de ses connaissances. Mais en réfléchissant un peu, et sans vouloir parler à sa place, je pense qu'il a voulu dire que les conséquences annoncées dans l'article (absorption chaleur en plus) dues à la fonte accélérée de la banquise arctique peuvent être compensées par l'augmentation de la banquise de l'antarctique (absorption chaleur en moins)...
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Sauf que ... l'on parlait dans cette discussion de la banquise arctique.

Quel dommage de vouloir noyer le poisson en présentant un graphe représentant l'évolution de la banquise globale (HN + HS) dans un débat qui traite de la banquise arctique.

L'article cité par Alain parle de l'accélération du réchauffement GLOBAL à cause de la fonte de la banquise arctique.Il faudrait m'expliquer comment c'est possible avec une banquise globale qui ne varie pas voire qui augmente.

Dans la théorie du RCA, les lois physiques qui régissent le réchauffement ne s'appliquent qu'au pôle Nord et pas au pôle Sud ?

C'est quand même étrange cette science sélective dans laquelle une disparition de banquise dans l'HN ne peut qu'emballer le réchauffement GLOBAL mais où un gain de banquise dans l'HS compte pour du beurre.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le graphique qu'a montré minitax est indiscutalbe, la moyenne globale des glaces ne bouge pas depuis 50 ans.Sinon je vois pas comment ca pourrait être à cause de la nina que l'antarctique file vers un record absolu d'extension de sa banquise, ca se saurait et cela se serait produit en 1975 lors de la nina aussi forte, et en plus la nina concenrle le pacifique et pas l'oceana antarctique qui connait un refroidissement sans qu'on en explique la cause (enfin dans l'article si dessous on ne peut s'empecher de mettre le mot "réchauffement, bin oui il faut être cohérent même lorsque l'évidence traduit l'inverse):

http://www.levif.be/belga/generale/78-6-46...-refroidit.html

Le rechauffement climatique ne peut pas etre responsable de la baisse de la banquise arctique, c'est une autre cause qu'il faudra chercher, car sinon il faudrait expliquer l'extension de la banquise antarctique par une refroidissement de la planète

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

L'article cité par Alain parle de l'accélération du réchauffement GLOBAL à cause de la fonte de la banquise arctique.

Il faudrait m'expliquer comment c'est possible avec une banquise globale qui ne varie pas voire qui augmente.

Dans la théorie du RCA, les lois physiques qui régissent le réchauffement ne s'appliquent qu'au pôle Nord et pas au pôle Sud ?

C'est quand même étrange cette science sélective dans laquelle une disparition de banquise dans l'HN ne peut qu'emballer le réchauffement GLOBAL mais où un gain de banquise dans l'HS compte pour du beurre.

Mais, bon sang, on a écrit cent fois ici que les conditions physiques (disposition et proportion des terres et des océans, courants, altitude des poles, etc...) différent profondemment d'un hémisphère à l'autre ! Sans compter que les activités humaines touchent plus directement l'HN que l'HS et que la zone des calmes équatoriaux ralentit les échanges atmosphériques entre les deux hémisphères...De plus, contrairement à ce que tu affirmes, ni Louis Fortier, ni Francoeur (le journaliste qui le cite dans cet article) ne parlent de "réchauffement global", mais très précisemment d'"équilibre climatique de l'hémisphère nord" ou de "bilan radiatif de notre hémisphère". Une précision sur laquelle j'insiste moi-même soigneusement depuis des années, tout en notant que les conséquences du RC tendent à être plus prononcées aux hautes latitudes de l'HN que presque partout ailleurs.

Je n'aime pas accuser mes interlocuteurs de mauvaise foi ou de manipulation des textes, mais ça parait être très exactement ce à quoi tu te livres ici.

Alain

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

PS, Fred : Je n'ai pas de Cray default_rolleyes.gif Mais je n'ai pas non plus raisonné en divisant la planète en minuscules cantons, contrairement aux modèles des grands labos de climatologie. Je suis en fait parti du modèle GIEC qui me paraissait le moins irréaliste (en fait le moins optimiste). J'ai tenté de le corriger en y intégrant mes propres hypothéses et estimations concernant les variables non initialement prises en compte (albédo, épaisseur de la banquise, changements dans la zone nord du GS, conséquences sur les émissions de GES de la croissance forcenée des NPI...) après avoir tenté de déterminer quelques grandes zones terrestres relativement homogénes. L'ensemble Océan Arctique + mers périphériques constitue une de ces zones, elle même divisée en deux sous-zones d'importance relative variable (l'area des glaces flottantes et les eaux libres).

Puis j'ai émis l'hypothése d'un relatf découplages des deux hémisphères, l'HS ne me paraissant guère devoir intervenir dans la tendance globale au RC, du moins provisoirement, ce qui m'a permis de travailler essentiellement sur l'HN.

C'est donc assez simple et je n'ai pas eu besoin d'une grosse puissance de calcul, car il s'est agi d'opérer essentiellement des corrections "à la marge" (une grosse marge, tout de même) : mon (bon) PC m'a suffi. Rançon de la démarche: je raisonne seulement en tendance (trend) et je n'intégre aucune prévision de type météo (seulement prises en compte dans la variabilité annuelle) ni aucune estimation d'effet de type micro-climat...

Excuse-moi: avec le recul, j'ai bien l'impression d'avoir été inutilement agressif... J'avais l'impression depuis quelque temps que tu avais écrit ton propre modèle (ce qui me semblait assez... mégalo...), je ne savais pas qu'on pouvait faire tourner ce genre de bouzin sur un PC normal+. Si je comprends bien, tu as modifié les paramètres initiaux, et relancé les calculs ?Tu pourrais présenter ce travail sur un topic à part, ça éviterait des doutes sur tes résultats...
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Excuse-moi: avec le recul, j'ai bien l'impression d'avoir été inutilement agressif... J'avais l'impression depuis quelque temps que tu avais écrit ton propre modèle (ce qui me semblait assez... mégalo...), je ne savais pas qu'on pouvait faire tourner ce genre de bouzin sur un PC normal+. Si je comprends bien, tu as modifié les paramètres initiaux, et relancé les calculs ?

Tu pourrais présenter ce travail sur un topic à part, ça éviterait des doutes sur tes résultats...

En fait, je n'ai pas modifié les paramètres initiaux, j'ai seulement rajouté des variables jusque là négligées et qui me paraissaient importantes, ainsi que je l'ai déjà précisé. Puis j'ai cherché à en estimer les conséquences tendancielles sur l'équilibre radiatif en distinguant de grandes zones relativement homogènes et en tenant compte des rétroactions, des effets de seuil et des échanges entre zones. J'ai repris mes calculs et estimations à plusieurs reprises pour y intégrer de nouvelles variables, comme la possibilité de réduction de la salinité des eaux de surface dans les régions maritimes touchées par la fonte des glaciers ou des banquises ou comme l'accélération de la dérive des glaces flottantes avec la réduction de l'area estival de la banquise.

En raison de ces révisions successives, en 4 ans et demi, ma prévision de la date de disparition estivale de la banquise arctique, initialement centrée sur 2020 est passée à 2017, puis à 2025 (à 5 ans près) avant de revenir à 2017 (à deux ans près).

L'essentiel de mon travail et de ses conclusions a été présenté dans "Terre, fin de partie?" un ouvrage disponible à la FNAC et chez plusieurs libraires en ligne (lien sous ma signature).

D'accord, m'être lancé là-dedans peut paraître prétentieux, mais ma formation initiale m'avait familiarisé avec les modèles complexes, non-linéaires et prenant en compte des effets de seuil, de synergie et de rétroaction. Et les évolutions observées depuis quatre ans me paraissent malheureusement tendre bien à confirmer la validité de ma démarche. Ce n'est sans doute pas pour rien que les travaux de nombreux climatologues et labos convergent maintenant de manière souvent totalement indépendante vers les mêmes tendances et prévisions que celles que j'ai avancées avant tout le monde.

Alan

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le graphique qu'a montré minitax est indiscutalbe, la moyenne globale des glaces ne bouge pas depuis 50 ans.Sinon je vois pas comment ca pourrait être à cause de la nina que l'antarctique file vers un record absolu d'extension de sa banquise, ca se saurait et cela se serait produit en 1975 lors de la nina aussi forte, et en plus la nina concenrle le pacifique et pas l'oceana antarctique qui connait un refroidissement sans qu'on en explique la cause (enfin dans l'article si dessous on ne peut s'empecher de mettre le mot "réchauffement, bin oui il faut être cohérent même lorsque l'évidence traduit l'inverse):

http://www.levif.be/belga/generale/78-6-46...-refroidit.html

Le rechauffement climatique ne peut pas etre responsable de la baisse de la banquise arctique, c'est une autre cause qu'il faudra chercher, car sinon il faudrait expliquer l'extension de la banquise antarctique par une refroidissement de la planète

Merci pour ton article Printemps...L'Antarctique se refroidit, mais ce n'est pas encore bien expliqué d'après l'article. La vérité c'est plutôt : pas expliqué du tout !

Mais tout va bien comme à chaque fois que l'on ne sait rien, il pourrait s'agir évidemment d'un dérèglement suite au réchauffement climatique !

Cet article est une preuve éclatante de plus que cette pensée unique du réchauffement climatique (justifiée ou non) nuit à la qualité de la recherche scientifique en donnant la même réponse dogmatique à toutes les questions avant d'avoir établit la moindre hypothèse.

Vous savez ce que j'en pense comme je l'ai expliqué dans mon dernier post... attendons dix petites années en appliquant le principe de précaution sur les émissions (moins de pollution est de toute manière un plus dans tous les cas pour notre planète) et tout sera plus clair pour le meilleur ou pour le pire. Wait and see...

L'Antarctique, contrairement aux autres océans, se refroidit

21/04/2008 19:15

L'océan Antarctique se refroidit, contrairement au réchauffement climatique général, a déclaré lundi Alfred Wegener de l'Institut de Recherche Polaire et Océanique de Bremerhaven.

Une expédition partie entre février et avril a découvert que le profond océan qui entoure le continent Antarctique se refroidit. Entre-temps, des images satellites ont montré la plus grande croissance de la masse de glace que le continent ait connu en été. Dans les faits, l'océan austral se réchauffe depuis des années mais cette tendance vient d'être interrompue pour la première fois. Cette baisse de la température en Pôle Sud n'est pas encore bien expliquée, il pourrait s'agir de courants froids ou d'un dérèglement suite au réchauffement climatique. (GFR)

Florent.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Quelques corrections...

Sans vouloir vous faire de la peine, Alfred Wegener, "père" de la dérive des continents, est mort en novembre 1930 au Groenland.

Ça fait pas très sérieux pour l'article cité... vous n'avez pas tilté, vous ??

Le "vrai" communiqué de presse est ici : http://www.awi.de/en/news/press_releases/d...fuer_das_globa/ . C'est le Dr. Eberhard Fahrbach qui conduisait les recherches.

Deux résultats:

They studied ocean currents as well as the distribution of temperature, salt content and trace substances in Antarctic sea water. „We want to investigate the role of the Southern Ocean for past, present and future climate,“ chief scientist Fahrbach said. The sinking water masses in the Southern Ocean are part of the overturning in this region and thus play a major role in global climate. „While the last Arctic summer was the warmest on record, we had a cold summer with a sea-ice maximum in the Antarctic. The expedition shall form the basis for understanding the opposing developments in the Arctic and in the Antarctic.“

Les eaux froides "coulent", ce qui pourrait stimuler la circulation des masses océaniques - elles jouent ainsi un rôle majeur dans le climat global [pas dans le "réchauffement global"]. Afin de mieux comprendre l'évolution distincte des deux pôles, l'expé a posé 18 bouées supplémentaires, et en a récupéré 20. ... il y aura donc des résultats dans les prochains mois...Par ailleurs,

In the frame of the GEOTRACES project the scientists found the smallest iron concentrations ever measured in the ocean. As iron is an essential trace element for algal growth, and algae assimilate CO2 from the air, the concentration of iron is an important parameter against the background of the discussion to what extent the oceans may act as a carbon sink.

l'expé a relevé les plus basses concentrations de fer dans l'antarctique - il est un élément essentiel à la croissance des algues, elles-même agissant comme puits de carbonne...Le communiqué ne parle pas de l'extension de la banquise, seulement du refroidissement de l'océan - et il ne cite jamais le réchauffement global comme cause possible de ce refroidissement. Donc, désolé, mais ce commentaire :

Mais tout va bien comme à chaque fois que l'on ne sait rien, il pourrait s'agir évidemment d'un dérèglement suite au réchauffement climatique !

Cet article est une preuve éclatante de plus que cette pensée unique du réchauffement climatique (justifiée ou non) nuit à la qualité de la recherche scientifique en donnant la même réponse dogmatique à toutes les questions avant d'avoir établit la moindre hypothèse.

ne correspond pas au communiqué des scientifiques - ne serait-il pas un peu dogmatique ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Evidemment, les journalistes de *** qui ont copié-collé ce truc infâme sont des ânes... et je n'ai pas réussi à identifier qui est "GFR" ??
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Quelques corrections...

Sans vouloir vous faire de la peine, Alfred Wegener, "père" de la dérive des continents, est mort en novembre 1930 au Groenland.

Ça fait pas très sérieux pour l'article cité... vous n'avez pas tilté, vous ??

Le "vrai" communiqué de presse est ici : http://www.awi.de/en/news/press_releases/d...fuer_das_globa/ . C'est le Dr. Eberhard Fahrbach qui conduisait les recherches.

Deux résultats:

Les eaux froides "coulent", ce qui pourrait stimuler la circulation des masses océaniques - elles jouent ainsi un rôle majeur dans le climat global [pas dans le "réchauffement global"]. Afin de mieux comprendre l'évolution distincte des deux pôles, l'expé a posé 18 bouées supplémentaires, et en a récupéré 20. ... il y aura donc des résultats dans les prochains mois...

Par ailleurs,

l'expé a relevé les plus basses concentrations de fer dans l'antarctique - il est un élément essentiel à la croissance des algues, elles-même agissant comme puits de carbonne...

Le communiqué ne parle pas de l'extension de la banquise, seulement du refroidissement de l'océan - et il ne cite jamais le réchauffement global comme cause possible de ce refroidissement. Donc, désolé, mais ce commentaire :

ne correspond pas au communiqué des scientifiques - ne serait-il pas un peu dogmatique ? default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Evidemment, les journalistes de *** qui ont copié-collé ce truc infâme sont des ânes... et je n'ai pas réussi à identifier qui est "GFR" ??

Merci pour le correctif : le problème, c'est que c'est ce que ces journalistes de *** ont écrit qui va probablement circuler partout auprès du grand public. On en revient toujous au même : science et grands médias ne font pas bon ménage, cela conduisant aux pires raccourcis et simplifications abusives.Florent.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Mais, bon sang, on a écrit cent fois ici que les conditions physiques (disposition et proportion des terres et des océans, courants, altitude des poles, etc...) différent profondemment d'un hémisphère à l'autre ! Sans compter que les activités humaines touchent plus directement l'HN que l'HS et que la zone des calmes équatoriaux ralentit les échanges atmosphériques entre les deux hémisphères...

Si les activités humaines touchent plus directement l'HN que l'HS, c'est par les aérosols et NON par les GES qui sont des gaz classés comme "bien mélangés" (well mixed gases) pour lesquelles l'histoire de zone de "calmes équatoriaux" ne s'applique pas.Donc avant d'avancer que la fonte arctique "pourrait" accélérer le réchauffement GLOBAL (pour s'autoriser ensuite toute la propagande pontifiante sur l'urgence d'une réduction des émissions), il faudrait déjà répondre précisément à une simple question de logique de base et non se contenter de balayer l'Antarctique sous le tapis : pourquoi l'influence humaine par l'effet de serre sur la banquise serait inquiétante par la fonte au pôle Nord et indifférente au gain de banquise au pôle Sud ?

De plus, contrairement à ce que tu affirmes, ni Louis Fortier, ni Francoeur (le journaliste qui le cite dans cet article) ne parlent de "réchauffement global", mais très précisemment d'"équilibre climatique de l'hémisphère nord" ou de "bilan radiatif de notre hémisphère".

Bah si, l'article commence même par parler de réchauffement GLOBAL. default_dry.png"La température moyenne du globe pourrait augmenter sensiblement d'ici sept à dix ans.

L'équilibre climatique de l'hémisphère nord pourrait «basculer» d'ici sept à dix ans, provoquant une hausse aussi subite que sensible de la température moyenne du globe, en raison de la disparition de plus en plus prévisible de la calotte polaire en été et du réchauffement de l'océan Arctique."

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

) (...)

Bah si, l'article commence même par parler de réchauffement GLOBAL. default_dry.png

"La température moyenne du globe pourrait augmenter sensiblement d'ici sept à dix ans.

L'équilibre climatique de l'hémisphère nord pourrait «basculer» d'ici sept à dix ans, provoquant une hausse aussi subite que sensible de la température moyenne du globe, en raison de la disparition de plus en plus prévisible de la calotte polaire en été et du réchauffement de l'océan Arctique."

Encore une fois, tu mélanges tout, faisant ici l'amalgame entre ce qui est en cours (l'actuelle tendance au réchauffement de l'HN et particulièrement de l'Arctique) et ce qui pourrait survenir dans le futur (d'ici 7 à 10 ans), à savoir le risque d'une sensible augmentation de la température moyenne du globe.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'ai un gros doute sur la fonte du detroit de bering actuellemnt:

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...m.region.2.html

le temps n'est pas vraiment ensoleillé en ce moment la bas, et la masse d'air est comprise en tre moins dix et moins quize degrés en altitude, vraiment bizzare cette fonte sur le site de cryosphère, un bug?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Guest

J'ai un gros doute sur la fonte du detroit de bering actuellemnt:

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...m.region.2.html

le temps n'est pas vraiment ensoleillé en ce moment la bas, et la masse d'air est comprise en tre moins dix et moins quize degrés en altitude, vraiment bizzare cette fonte sur le site de cryosphère, un bug?

Je pense que c'est un bug. La pente est verticale entre les ordonnées 0,6 et 0,4 millions de km2. Un tel rythme de fonte (et de dislocation) me paraît impossible. Enfin, j'ose l'espérer.

Des avis là-dessus ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je pense que c'est un bug. La courbe est verticale entre les ordonnées 0,6 et 0,4 millions de km2. Un tel rythme de fonte (et de dislocation) me paraît impossible. Enfin, j'ose l'espérer.

Des avis là-dessus ?

Je pense également que c'est un bug, on avait déjà eu une chute plus ou moins identique il y a quelques semaines qui avait été corrigée quelques jours plus tard. Béring a connu une bouffée de douceur il y a quelques jours, mais elle a été assez modeste et peu durable (les masses froides sont d'ailleurs déjà de retour dans cette zone) et n'aurait jamais été en mesure de conduire à une telle fonte.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
 Partager

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...