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Banquises et changements climatiques


Alain Coustou
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Messages recommandés

Dans la série "on n'arrête pas le progrès", voici que Cryosphere Today met à notre disposition de nouvelles et magnifiques données :

Cartes d'anomalies - Arctique

Je n'ai pas eu le temps de parcourir ces cartes de façon approfondie, mais elles devraient utilement alimenter les débats sur ce topic ! Merci à l'Université de l'Illinois !

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on ne peut pas non plus nier que la banquise arctique en a pris un sacré coup derrière les oreilles cet été.

mais bon je crois que certains pourraient nier tout en bloc si ça les arrange.

Il ne s'agit pas de nier quoi que ce soit, mais au contraire d'élargir le champ de nos connaissances. C'est plutôt le ton catastrophiste "pauvre banquise" qui s'accomode de données qui n'ont que quelques années, alors qu'il est facile d'accéder à des données historiques plus anciennes qui montrent que le "jamais vu" est un leurre.

P.S.: et contrairement à ce que tu affirmes, nous avons parlé de l'extension de la banquise antarctique. il suffit de lire ce forum... default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je ne pensais pas à ce forum, qui n'attire généralement que des personnes intéressées, mais au traitement médiatique. Il serait intéressant de comparer le nombre de dépêches et d'articles consacrés ces derniers mois au recul en arctique et celui de la progression en antarctique. Un déséquilibre manifeste qui ne ferait que confirmer le lavage de cerveau permanent.
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Je signale ce papier sur la question, avec une profondeur de deux siècles :

Divine, D.V. and C. Dick. 2006. Historical variability of sea ice edge position in the Nordic Seas, Journal of Geophysical Research, 111, 10.1029/2004JC002851

Sur la base d'une compilation des données historiques / climatologiques existantes sur les fronts de glace des mers du Groenland, de Norvège, de Barents et de Kara, les auteurs considèrent qu'outre les effets des GES, il existe une tendance négative continue depuis le seconde partie du XIXe siècle, après un refroidissement substantiel au XVIIIe. Dans cette phase de retrait, ils identifient deux cycles de 60-80 ans et 20-30 ans, le premier étant attribué à des oscillations de la circulation thermohaline dans le bassin Nord-Atlantique. Nous serions selon eux en phase positive de ce cycle long, comme dans les années 1920-30 (avec bien sûr l'effet des GES anthropiques qui s'ajoute par rapport à cette époque).

Ci-joint, un graphe de synthèse dans leur papier :

imagearctique2006histxv8.jpg

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Il se passe quelque chose de plutot inquiétant du coté de la banquise arctique. Sa reprise hivernale se fait actuellement bien plus lentement que l'an passé et le retard atteint 1 700 000 Km² par rapport à la superficie de l'area de l'année dernière à la même époque.

http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg

Alors qu'au moment du minimum de l'area, la réduction en un an n'était "que" de 1 100 000 Km².

Explications possibles, outre les habituelles considérations de flux atmosphériques, qui ne peuvent à eux seuls justifier un tel retard :

- Les calories solaires supplémentaires accumulées au cours de l'été 2007 par les eaux libres de glaces.

- Les calories apportées à travers l'Atlantique nord par le GS dont les eaux de la branche nord ne plongent plus à la verticale mais en oblique et paraissent rester confinées dans les 700 premiers mètres et tendre à circuler à travers tout l'Arctique, notamment en suivant les bordures des plateaux continentaux.

Quoiqu'il en soit, une banquise très réduite et se reformant avec un grand retard signifie obligatoirement une banquise plus mince et plus fragile. Et probablement un nouveau recul important l'été prochain.

Le processus qui ménera à la disparition estivale de la banquise jusque là permanente aux alentours de 2017 me parait bien enclenché, sauf heureuse et peu vraisemblable surprise.

De plus, la déstabilisation du gisement d'hydrates de méthane de la mer de Beaufort, que j'avais initialement prévue pour les environs de 2025 pourrait bien débuter quelques années plus tôt. Peut-être même à peu-près à la même époque que la fin de la banquise estivale...

Alain

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Je ne pensais pas à ce forum, qui n'attire généralement que des personnes intéressées, mais au traitement médiatique. Il serait intéressant de comparer le nombre de dépêches et d'articles consacrés ces derniers mois au recul en arctique et celui de la progression en antarctique. Un déséquilibre manifeste qui ne ferait que confirmer le lavage de cerveau permanent.

Les proportions ne sont pas les mêmes: + 0.2 M de km2 en plus pour l'antartique: la variabilité naturelle y est certainement pour quelque chose.

- 1.7 M de km2 pour l'arctique pour une masse 4 fois plus petite, là, celui qui ne vois pas le problème ....

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- 1.7 M de km2 pour l'arctique pour une masse 4 fois plus petite, là, celui qui ne vois pas le problème ....

C'est aussi la variabilité naturelle cet été dans l'arctique, même si la tendance de fond est depuis assez longtemps à une baisse de la surface de banquise.

Dans l'HS la tendance est inverse et la banquise gagne du terrain.

On voit très bien la variabilité naturelle sur ce graph (on est très très loin de la tendance provoquée par le RC, en 1 an on perd 25% de la surface !)

http://nsidc.org/data/seaice_index/n_plot.html

Là la tendance de fond

http://nsidc.org/data/seaice_index/s_plot.html

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C'est aussi la variabilité naturelle cet été dans l'arctique, même si la tendance de fond est depuis assez longtemps à une baisse de la surface de banquise.

(...)

Une fonte estivale très marquée, j'ai l'impression que c'est un peu comme une canicule : elle s'inscrit éventuellement dans une tendance de fond (le réchauffement à part anthropique), mais elle s'explique en dernier ressort par des conditions synoptiques précises, qui peuvent elles-mêmes avoir une dimension cyclique (ou non). En l'occurrence, sait-on finalement lister et ordonner les facteurs précis ayant conduit à cet englacement minimal de l'été-automne 2007 ? Par exemple entre les T surface, les T atm., les T océaniques des différente couches, les vents, les courants, la salinité, que sais-je encore.
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C'est aussi la variabilité naturelle cet été dans l'arctique, même si la tendance de fond est depuis assez longtemps à une baisse de la surface de banquise.

Pour faire simple, on peut dire que dans l'arctique, RC + variabilité naturelle ont abouti à la fonte record de cette année
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En l'occurrence, sait-on finalement lister et ordonner les facteurs précis ayant conduit à cet englacement minimal de l'été-automne 2007 ? Par exemple entre les T surface, les T atm., les T océaniques des différente couches, les vents, les courants, la salinité, que sais-je encore.

Je me permets de citer à nouveau cet article (anglais) sur les causes et conséquences de la fonte de l'arctique en 2006 : http://www.arctic.noaa.gov/soa2006/ , et la mise à jour "Report Cart 2007" sur la même page.
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Je me permets de citer à nouveau cet article (anglais) sur les causes et conséquences de la fonte de l'arctique en 2006 : http://www.arctic.noaa.gov/soa2006/ , et la mise à jour "Report Cart 2007" sur la même page.

Oui, je te remercie au passage pour ce lien que tu avais donné. J'avais seulement parcouru ces différents papiers, qui m'avaient semblé assez "balancés". J'espérais en fait que certains les avaient lus plus attentivement que moi, avec d'autres analyses "météo" plutôt que "climato", et pouvaient en faire une synthèse sur les conditions de circulation atm/oc ayant conduit à la "débâcle" 2007 (en comparant avec des années à très faible englacement et d'autres au contraire en reprise par rapport à la moyenne satellite 1979-présent). Car dire simplement que le "RC s'accentue", c'est peut-être vrai mais c'est finalement assez court en terme de compréhension ou même de description des phénomènes physiques précisément impliqués dans le bassin arctique.

Je vais m'y replonger dès que je peux.

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Je me souviens quand, au début du mois d'octobre, je parlais du déficit d'embâcle qui se creusait sur l'HN default_mad.gif. A quelques exceptions, les remarques ont été "le retard va se combler", "Cryosphère a du retard à l'allumage", ... A mon sens, il y a réellement de quoi à être très inquiet sur la qualité de la glace avant d'affronter l'été prochain.... Car les conditions météo de l'été passé, bien qu'exceptionnelles, font à mon sens partie d'une tendance lourde (le RC) qui marquera un avant / un après (cf. mon image du col du fémur default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> )... Car plus la glace aura du mal à prendre, plus elle sera fragile. C'est un peu (excusez moi j'adore les images default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), comme la première neige quand elle arrive trop tard en montagne. La sous couche est essentielle pour la qualité du manteau neigeux. Ici c'est pareille à une autre échelle. Ce n'est pas très scientifique peut-être, mais c'est tel que je le ressens....

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Je me souviens quand, au début du mois d'octobre, je parlais du déficit d'embâcle qui se creusait sur l'HN default_rolleyes.gif. A quelques exceptions, les remarques ont été "le retard va se combler", "Cryosphère a du retard à l'allumage", ... A mon sens, il y a réellement de quoi à être très inquiet sur la qualité de la glace avant d'affronter l'été prochain.... Car les conditions météo de l'été passé, bien qu'exceptionnelles, font à mon sens partie d'une tendance lourde (le RC) qui marquera un avant / un après (cf. mon image du col du fémur default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> )... Car plus la glace aura du mal à prendre, plus elle sera fragile. C'est un peu (excusez moi j'adore les images default_laugh.png ), comme la première neige quand elle arrive trop tard en montagne. La sous couche est essentielle pour la qualité du manteau neigeux. Ici c'est pareille à une autre échelle. Ce n'est pas très scientifique peut-être, mais c'est tel que je le ressens....

en tout cas la carte de glace d'europe sur infoclimat de noaa est en retard depuis deux jours il n'ya pas de doute , quand on compare ce lien par exemple : http://iup.physik.uni-bremen.de:8084/amsr/amsre.html

sinon concernant le déficit, oui c'est vraiment important, on verra bien les conséquences...

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Pour le retard de neige, je ne me fais encore pas trop de souci car les choses peuvent évoluer très vite. Si je me souviens bien, à la même époque en 2006, on n'était pas trop mal ....

C'est plus pour la banquise que cela m'inquiète .... car à fin octobre, la superficie atteint péniblement la surface habituellement constatée lors du minimum estival de ces dernières années .... default_rolleyes.gif

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Je me souviens quand, au début du mois d'octobre, je parlais du déficit d'embâcle qui se creusait sur l'HN default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">. A quelques exceptions, les remarques ont été "le retard va se combler", "Cryosphère a du retard à l'allumage", ... A mon sens, il y a réellement de quoi à être très inquiet sur la qualité de la glace avant d'affronter l'été prochain.... Car les conditions météo de l'été passé, bien qu'exceptionnelles, font à mon sens partie d'une tendance lourde (le RC) qui marquera un avant / un après (cf. mon image du col du fémur default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> )... Car plus la glace aura du mal à prendre, plus elle sera fragile. C'est un peu (excusez moi j'adore les images default_laugh.png ), comme la première neige quand elle arrive trop tard en montagne. La sous couche est essentielle pour la qualité du manteau neigeux. Ici c'est pareille à une autre échelle. Ce n'est pas très scientifique peut-être, mais c'est tel que je le ressens....

En même temps, si je regarde les cartes de septembre données par Snowman, l'englacement de 1995 avait été faible (le 4e plus faible de la série après 2007, 2005 et 2002) et n'avait pas empêché un englacement puissant l'année suivante au même mois (1996, le record depuis 1979). Il semble que si les conditions atmosphériques ou océaniques locales changent, cela peut résorber facilement les déficits passés. Mais 2007 étant particulièrement marqué, cela sera un "test" intéressant à suivre. Un paramètre pertinent, ce serait l'évolution saisonnière / annuelle / décennale de la température / salinité / densité de l'océan arctique et des mers périphériques dans leurs premières couches. On pourrait voir si le faible englacement (et l'insolation conséquente) ont modifié substatiellement ces paramètres sur la première centaine de mètres. Cela a peut-être été discuté plus haut, mais je n'ai pas souvenir de données précises.
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En même temps, si je regarde les cartes de septembre données par Snowman, l'englacement de 1995 avait été faible (le 4e plus faible de la série après 2007, 2005 et 2002) et n'avait pas empêché un englacement puissant l'année suivante au même mois (1996, le record depuis 1979). Il semble que si les conditions atmosphériques ou océaniques locales changent, cela peut résorber facilement les déficits passés. Mais 2007 étant particulièrement marqué, cela sera un "test" intéressant à suivre. Un paramètre pertinent, ce serait l'évolution saisonnière / annuelle / décennale de la température / salinité / densité de l'océan arctique et des mers périphériques dans leurs premières couches. On pourrait voir si le faible englacement (et l'insolation conséquente) ont modifié substatiellement ces paramètres sur la première centaine de mètres. Cela a peut-être été discuté plus haut, mais je n'ai pas souvenir de données précises.

Oui le problème est que, si la banquise se reforme, (vu le froid qui règne là haut en hiver, ce n'est pas trop surprenant), il faut se demander quelle peut être l'épaisseur atteinte.

On sera certainement bien conscient du fait qu'une glace fine ne risque pas de présenter une grande résistance lors des mois chauds.

C'est bien ce paramètre de l'épaisseur qui manque dans toutes les analyses que l'on peut faire dans ce forum.

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Les proportions ne sont pas les mêmes: + 0.2 M de km2 en plus pour l'antartique: la variabilité naturelle y est certainement pour quelque chose.

- 1.7 M de km2 pour l'arctique pour une masse 4 fois plus petite, là, celui qui ne vois pas le problème ....

La masse et la surface sont deux choses différentes.

Ensuite il n'y a pas à comparer les proportions étendues/surface: les 2 banquises sont dans des configurations radicalement différentes (banquise adossée à une calotte continentale en Antarctique, entourée de terres en Arctique.)

Enfin une année n'est pas significative. Sachant qu'on a observé des périodes de baisses et de hausses de températures sur quelques dizaines d'années chacune, on ne peut pas considérer que des enregistrements par satellite de l'étendue des banquises depuis 1979 sont encore suffisants.

Et s'il est question de divergence, de décalage voire d'alternance entre les 2 pôles dans les processus de réchauffement/refroidissement (comme l'a résumé Alain Coustou il y a quelques posts), comment un phénomène global comme les gaz à effet de serre saurait-ils l'expliquer ? Voilà la question essentielle, et non celle de pointer systématiquement du côté l'endroit-qui-se-réchauffe du moment comme le font quasiment tous les médias, en France au moins.

Ce constat de bascule, décalage ou divergence n'est pas manifeste dans les médias, ils procèdent plutôt comme un pont redresseur de courant "toujours du côté le plus réchauffé possible."

Un exemple: en 2002, l'effondrement de l'ice-shelf Larsen B dans la péninsule antarctique a fait couler beaucoup d'encre chez les réchauffistes. Ca y est, c'était le début de la fin, un niveau de la mer susceptible de remonter de 80 m, le déluge à moyen terme. En oubliant juste de préciser que l'"immense" bloc de glace était insignifiant au regard du volume de la calotte. Et que si l'on peut observer que les années 2002-2003 ont bien été celles d'une extension relativement modérée de la banquise antarctique (cf graphe de mon avant-dernier post), on voit aussi qu'il y a eu ensuite 4 années consécutives à la hausse jusqu'à ce record de 2007. Qui a parlé de ce dernier fait dans les grands médias ?

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Oui le problème est que, si la banquise se reforme, (vu le froid qui règne là haut en hiver, ce n'est pas trop surprenant), il faut se demander quelle peut être l'épaisseur atteinte.

On sera certainement bien conscient du fait qu'une glace fine ne risque pas de présenter une grande résistance lors des mois chauds.

C'est bien ce paramètre de l'épaisseur qui manque dans toutes les analyses que l'on peut faire dans ce forum.

Je partage tout à fait ton inquiétude sur ce point Meteor default_mellow.png Loin de moi l'idée d'être pessimite, mais la débacle de cet été conjuguée à la lenteur de l'englacement me font craindre que l'on aura du mal à rééditer l'"exploit" de 1995/1996.... default_flowers.gif
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Posté(e)
Merry la vallée 280m d'alt.

En tout cas la banquise reprend ses droits à vitesse grand V. D'ici la fin du mois, il restera plus que la mer de Chuckchi à combler....

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Ce n'est pas aussi net que je ne le pensais mais la banquise côtière (continentale pour snowman) commence à se former avec une semaine de retard du coté de la mer de Laptev et de l'est sibérien:

arcticdd5.jpg

D'ici au maximum 3 ou 4 jours cela devrait s'accélérer et l'ensemble se diriger ensuite vers le détroit de Bering. L'on doit donc être probablement à proximité du nouveau record de maximum de déficit d'aréa pour cette saison (environ 2,8 millions de km2 pour l'instant).

iphonexi3.png

L'amplification du pont de banquise entre la Sibérie et le Canada devrait ensuite enfin favoriser un développement plus "normal" du froid et la reprise de glace dans les bassins périphériques en novembre et décembre.

Coté déficit d'aréa, une petite stabilisation entre 1 et 2 millions de km2 dans un premier temps (en novembre ou décembre)....pour la suite en 2008, on va laisser la circulation générale décider.

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Posté(e)
34230 Paulhan - Centre Hérault

En tout cas la banquise reprend ses droits à vitesse grand V. D'ici la fin du mois, il restera plus que la mer de Chuckchi à combler....

Impossible, tu te fais des illusions là! il reste au moins un bon tiers de l'ocean Arctique à combler, cela ne peut pas s'englacer en 10 jours, je dirais mi novembre et pas avant qu'il ne reste que la mer de Chuckchi.

Pour la banquise Arctique je ne suis pas optimiste sauf bonne surprise qu'on ne saura qu'au Printemps et encore, manquera le parametre d'epaisseur mais il faut être réaliste, l'ocean stocke des quantités de calories énormes en comparaison de l'atmosphère donc je ne vois pas une prise rapide en profondeur.

Par contre pour l'hiver sur les continents environnants c'est une toute autre affaire, à la limite on peut penser que cette eau libre dope les depressions en leur fournissant de l'energie par les calories liberées et l'humidité à la place de la glace isolante, ce qui devrait avoir deux conséquences, des chutes de neige abondantes sur la Siberie, l'Alaska et le Grand Nord Canadien, sur ces zones le froid devrait rapidement s'intensifier du moins tant qu'il restera une zone d'eau libre conséquente.

Autre chose les depressions ainsi alimentées pourraient avoir un rôle positif dans le sens du froid en se comportant en pompes aspirantes de l'air stratospherique du Vortex Polaire, donc deboulement de haute altitude d'air froid sur le pôle ce qui m'amène à privilegier un hiver froid aussi bien en Amerique du Nord que sur le nord de l'Eurasie et sans doute chez nous.

Pour la banquise à supposer que la tendance au RC s'inverse ce qui n'est ni dans l'air du temps ni encore probable bien que j'aie ma petite idée la dessus il faudrait plusieurs années de tendance inverse pour qu'elle se refasse une santé, ce qui est loin d'être probable ou garanti.

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Sur la température et la salinité d'une partie du bassin arctique, on trouve des données dans le rapport mis en lien par Fred plus haut, notamment à cette page :

http://www.arctic.noaa.gov/reportcard/ocean.html

Par rapport aux moyennes des données climatologiques EWG (Environmental Working Group) allant des années 1950 aux années 1980, les années 1990 avaient connu une hausse forte de la salinité et des températures. Mais les années 2000 à 2005 avaient vu un retour à la normal pré-1990, malgré la pente assez forte du déclin des glaces et le précédent record 2005 (sur le graphique hélas de mauvaise qualité, on voit que l'année 2005 est dans la normale en salinité et température sur les 200 premiers mètres). Voir aussi le travail de Morison et al ci-dessous, qui semble suggérer que l'oscillation Arctique est un facteur de premier ordre pour analyser l'évolution de ces grandeurs.

GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L17604, doi:10.1029/2006GL026826, 2006

Relaxation of central Arctic Ocean hydrography to pre-1990s climatology

J. Morison

Polar Science Center, Seattle, Washington, USA

M. Steele

Polar Science Center, Seattle, Washington, USA

T. Kikuchi

Institute of Observational Research for Global Change, Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology, Yokosuka, Japan

K. Falkner

College of Oceanic and Atmospheric Science, Oregon State University, Corvallis, Oregon, USA

W. Smethie

Lamont-Doherty Earth Observatory, Palisades, New York, USA

Abstract - Upper ocean hydrography in the central Arctic Ocean has relaxed since 2000 to near-climatological conditions that pertained before the dramatic changes of the 1990s. The behavior of the anomalies of temperature and salinity in the central Arctic Ocean follow a first-order linear response to the AO with time constant of 5 years and a delay of 3 years.

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Impossible, tu te fais des illusions là! il reste au moins un bon tiers de l'ocean Arctique à combler, cela ne peut pas s'englacer en 10 jours, je dirais mi novembre et pas avant qu'il ne reste que la mer de Chuckchi.

Pour la banquise Arctique je ne suis pas optimiste sauf bonne surprise qu'on ne saura qu'au Printemps et encore, manquera le parametre d'epaisseur mais il faut être réaliste, l'ocean stocke des quantités de calories énormes en comparaison de l'atmosphère donc je ne vois pas une prise rapide en profondeur.

Par contre pour l'hiver sur les continents environnants c'est une toute autre affaire, à la limite on peut penser que cette eau libre dope les depressions en leur fournissant de l'energie par les calories liberées et l'humidité à la place de la glace isolante, ce qui devrait avoir deux conséquences, des chutes de neige abondantes sur la Siberie, l'Alaska et le Grand Nord Canadien, sur ces zones le froid devrait rapidement s'intensifier du moins tant qu'il restera une zone d'eau libre conséquente.

Autre chose les depressions ainsi alimentées pourraient avoir un rôle positif dans le sens du froid en se comportant en pompes aspirantes de l'air stratospherique du Vortex Polaire, donc deboulement de haute altitude d'air froid sur le pôle ce qui m'amène à privilegier un hiver froid aussi bien en Amerique du Nord que sur le nord de l'Eurasie et sans doute chez nous.

Je partage ton point de vue et ton analyse, Torrent.
Pour la banquise à supposer que la tendance au RC s'inverse ce qui n'est ni dans l'air du temps ni encore probable bien que j'aie ma petite idée la dessus il faudrait plusieurs années de tendance inverse pour qu'elle se refasse une santé, ce qui est loin d'être probable ou garanti.

Qu'entends tu par ? Pourrais-tu la faire partager ? default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">
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34230 Paulhan - Centre Hérault

Je partage ton point de vue et ton analyse, Torrent.

Qu'entends tu par ? Pourrais-tu la faire partager ? default_flowers.gif

Je préfère rester prudent là dessus, il est encore trop tôt pour que je puisse affirmer quoi que ce soit, en gros une baisse de l'activité solaire est à prévoir sur une longue durée alors qu'elle etait à la hausse depuis 1880 ce qui est venu s'ajouter aux facteurs anthropiques et a participé au RC, selon la plupart des climatologues cette influence n'aurait ete que mineure, quelques uns pensent le contraire, perso je reste prudent sur l'impact à venir parce que les conditions actuelles ont changé et que cela pourrait se traduire par un simple ralentissement du RC.

D'autres facteurs pourraient aller dans le sens d'une amplification, ralentissement de la circulation thermohaline du à la disparition de la banquise d'été par exemple, refroidissement stratosphérique pourrait aussi participer l'hiver à des descentes d'air plus froides à travers le vortex d'hiver, mais tout cela reste à démontrer et seule l'observation nous le dira.

Quant au RC du aux emissions de GES il pourrait regresser par une donnée incontournable qui je pense n'est pas suffisamment prise en compte dans les projections, penser que les emissions de GES ne peuvent que croitre c'est ignorer que les ressources carbones fossiles continueront à etre exploitées à un rythme croissant, or le prix actuel du baril de petrole et le Peak Oil de plusieurs grands pays exportateurs (Etats Unis, Russie, Grande Bretagne, bientôt Mexique, Koweit épuisement du gisement géant de Ghawar en Arabie Seoudite) indique l'imminence du Peak Oil mondial en ce qui concerne le petrole conventionnel.

Bien sur il reste les petroles lourds, le gaz durera quelques années de plus, il reste aussi pas mal de charbon, mais est ce que ceci mis bout à bout peut perpetuer la croissance? je ne pense pas, certains economistes pensent que oui, ainsi que certains organismes internationaux, on les appelle les économistes de la Terre Plate.

Le mieux est d'aller jeter un oeil sur ce qu'en pense Jean Marc Jancovici sur son site http://www.manicore.com , sans que ce soit forcement exact je pense que ses projections sont trés pertinentes sur le futur qui nous attend, tout en sachant que je pense qu'il est encore trop "optimiste" sur l'état des ressources carbonées fossiles.

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Je suis d'accord avec toi concernant les émissions de CO2;

Les productions de pétrole et de gaz atteignent un plafond, qui ne va plus pouvoir être dépassé compte tenu du prix, et de l'épuisement des ressources. Celles qui restent à exploiter sont de plus en plus malaisées de production ,et vont contribuer à la hausse de leur valeur.

Reste le charbon très solicité actuellement en Chine , et dont les réserves compte tenu de la taille des gisements sont à peine entamées au niveau mondial..

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