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Pression de Bush sur un climatologue


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Lagardelle sur Leze

Alors ça c'a m'éclate .

Quand il s'agit de mettre la main au porte monnaie pour une question d'envirronnement c'est niet mais lorsqu'il y a un espoir que le rechauffement climatique facilite l'extraction du petrole dans le cercle arctique les usa n'hesitent pas a investir des milliards .

Sont trop forts ces ricains .

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Ah ben c'est sûr que tant qu'il n'y aura pas eu de réel changement, à la tête de l'Etat Fédéral, la cause environnementaliste n'avancera pas d'un pouce aux USA default_blush.png ... Pourvu qu'il reste encore quelque chose à défendre à l'issue du gouvernement Bush default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

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  • 4 weeks later...

L’administration Bush veut-elle mettre sous contrôle les scientifiques ?

samedi 4 mars 2006

par Novethic

Depuis février 2004, une frange significative de la communauté scientifique américaine est entrée en rébellion contre l’administration fédérale en ce qui concerne l’utilisation de données scientifiques dans le processus législatif. « Quand la connaissance scientifique s’est trouvée être en conflit avec ses objectifs politiques, l’administration [bush] a souvent manipulé le processus par lequel la science est prise en compte dans ces décisions », accuse l’ONG Union of Concerned Scientists (UCS) dans une déclaration co-signée par 62 scientifiques américains de premier plan. « Elle le fait en plaçant à des postes officiels ou aux comités d’orientation scientifiques des personnes non qualifiées professionnellement ou ayant un conflit d’intérêt apparent. Un autre moyen consiste à dissoudre les comités d’orientation existants ou à censurer, voire supprimer des rapports produits par des scientifiques travaillant pour l’Etat. Enfin, dans certains cas, ils ne cherchent tout simplement pas à obtenir d’avis scientifique indépendant ». Ces accusations ont été rejetées en bloc par le directeur du département des politiques scientifiques et technologiques de la Maison Blanche, John H Marburger III, comme étant « fausses » et constituant « une distorsion » de la réalité. Elles émanent pourtant de plus de 8000 scientifiques dont 48 lauréats du prix Nobel.

Contrôler la diffusion de l’information

Le 18 janvier 2006, le climatologue américain James E. Hansen, grand spécialiste du climat à la NASA et directeur du Goddard Institute for Space Studies, s’est insurgé, à la une du New York Times, contre la tentative de censure que le département des Affaires Publiques de son institution essayait de lui imposer. Cela faisait suite à ses déclarations soulignant l’urgence de mettre en place une politique volontariste des autorités fédérales américaines pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et ainsi freiner le réchauffement du climat. « En plus de trois décennies comme employé du gouvernement, je n’ai jamais constaté quelque chose s’approchant du degré actuel de contrôle et de revue du flux d’informations des scientifiques à destination du grand public » considère-t-il. L’une des motivations de cette indignation est liée au fait que les preuves scientifiques sur le réchauffement climatique commencent à être suffisantes pour estimer que le point critique est atteint et que l’administration Bush met tout en œuvre pour bloquer les efforts de la communauté scientifique d’information du public. Malgré ses déclarations fracassantes et sa prise de position en faveur de John Kerry lors des dernières élections, l’administration Bush n’a toutefois pas cherché à formellement punir James Hansen et va jusqu’à considérer qu’il est « un très bon scientifique du climat ». « Nous prenons son travail très au sérieux. Ses recherches ont eu un très grand impact sur la politique de changement climatique de l’administration » a ainsi déclaré John Marburger dans une interview.

Le mauvais exemple de la NASA

Ceci dit, les prises de position de James Hansen ont eu des répercussions. Il considère notamment que l’on tente désormais de filtrer ses interventions. Il cite par exemple l’annulation par un employé du département de la communication de la NASA, George Deutsch, d’une interview avec un journaliste de la National Public Radio sous prétexte que ce média est trop « libéral ». Le fait que George Deutsch ait été nommé à son poste par la Maison Blanche n’a pas arrangé les choses. Cet incident aura toutefois eu comme mérite de mettre en lumière les tentatives de contrôle de diffusion de l’information scientifique. La NASA, par l’entremise de son administrateur, Mike Griffin, a depuis annoncé son intention de revoir l’ensemble de ses procédures de diffusion de l’information au public. « A tous les niveaux de la NASA, le travail du département des Affaires Publiques est de relayer de façon intelligible à nos parties prenantes le travail réalisé à la NASA. Il n’entre pas dans les attributions des employés de ce département d’altérer, de filtrer ou d’ajuster le matériel scientifique ou d’ingénierie produit par le personnel technique de la NASA » va-t-il jusqu’à préciser. Cette clarification devrait aider les chercheurs de l’agence spatiale à s’exprimer mais leurs collègues liés à d’autres administrations ont eu un droit de parole réduit. A en croire James Hansen, c’est notamment le cas de ceux qui travaillent sur le réchauffement climatique au National Oceanic and Atmospheric Administration.

Une législation prometteuse

Cette volonté de l’administration Bush de mettre la communauté scientifique sous tutelle est toutefois compensée par l’approbation, par le Congrès et le Sénat, d’un texte de loi interdisant aux dirigeants d’un département de la Santé de nommer les membres des comités d’orientation scientifiques sur la base d’affiliations politiques. Le texte, finalement retenu et signé par George Bush le 30 décembre 2005, va jusqu’à interdire la diffusion volontaire d’informations fausses ou trompeuses. « L’introduction de ces différentes notions dans la version finale du texte de loi marque un progrès significatif vers l’adoption de solutions législatives aux problèmes d’interférence des politiques dans la science » considère l’USC.

La nouvelle législation ne résout toutefois pas le problème de fond que pose l’administration Bush dans son mode de sélection des découvertes scientifiques. Si elle ne nie pas l’existence du réchauffement climatique, sa position officielle n’a pas évoluée depuis 2001. Elle consiste toujours à demander plus de preuves scientifiques sur ce problème. Cela était clairement mentionné dans le discours de George Bush sur « l’Etat de la Nation », en janvier 2006. Si le président a reconnu « l’addiction » de son pays au pétrole, c’est au pétrole du Moyen Orient qu’il faisait référence et c’est cette seule dépendance qu’il s’est engagé à réduire au cours des 20 prochaines années. S’il a proposé de financer des pistes scientifiques prometteuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il n’a pas l’intention de faciliter la mise en place d’outils de réduction des dites émissions. Les marchés d’échange de quotas d’émissions carbone ou contribuer à faire prendre conscience aux Américains du prix de leur addiction énergétique sont autant de voies qu’il n’entend pas explorer. Dans ce domaine, « il est fermement du côté des fournisseurs, et non des drogués » ironisait récemment l’hebdomadaire The Economist. Faut-il rappeler que la famille Bush et de ses alliés doivent leur fortune à l’Or noir ?

Pierre-Marie Coupry, pour Novethic

Source : http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1090

Florent.

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Si elle ne nie pas l’existence du réchauffement climatique, sa position officielle n’a pas évoluée depuis 2001. Elle consiste toujours à demander plus de preuves scientifiques sur ce problème. Florent.

Quelles "preuves" supplémentaires faudra-t'il à Bush et à ses complices de l'administration US ?Faudra-t'il attendre que le point de non-retour ait été franchi ? (Je considére comme point de non-retour le moment où l'effet climatique des rétroactions sur le milieu naturel commencera à dépasser l'effet direct des GES d'origine anthropiques: à partir de ce point, et à moins de mettre en oeuvre une technologie capable de refroidir la planète, il ne sera plus possible d'éviter une catastrophe climatique, seulement de l'atténuer)

Si tel doit être le cas, Bush prend clairement le risque de nous condamner et de condamner nos enfants à une catastrophe de première grandeur.

Le résultat de mes calculs (effectué fin 2004 et publié en 2005 dans "Terre, fin de partie?") montre que ce point de non-retour pourrait survenir entre 2010 et 2015. Maintenant vu l'accélération considérable du dégel du permafrost durant l'été 2005, je commence à me demander si je n'ai pas été trop timoré avec cette fourchette d'évaluation et si il ne faut pas plutot envisager 2010, à deux ans près comme année du point de non-retour...

Quoi qu'il en soit, je considère personnellement James Hansen (dont je cite largement les travaux dans mes écrits) comme faisant honneur à la communauté scientifique et Bush comme la honte de l'humanité.

Alain

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Retour sur le rapport secret du Pentagone sur le changement climatique

Selon les auteurs, "le but de ce rapport est d’imaginer l’impensable - de repousser les frontières de la recherche actuelle sur les changements climatologiques pour mieux comprendre les implications possibles pour la sécurité nationale des États-Unis."

Au début de cette année a paru sous format papier aux Éditions Allia le Rapport secret du Pentagone sur le changement climatique.

Ce rapport avait été commandé par le Pentagone, sous la houlette de Andrew Marshall, influent conseiller de Donald Rumsfeld. Ses auteurs sont Peter Schwartz, consultant à la CIA et ancien responsable du planning à la Royal Dutch/Shell, et Doug Randall, de Global Business Network, un cabinet de consultants basé en Californie.

Le rapport avait été «livré» en octobre 2003 mais sa divulgation en dehors des sphères militaires avait été freinée par les autorités américaines, car ses conclusions allaient à l’encontre des thèses habituellement défendues par l’administration Bush. Cette controverse avait en partie occulté le fond du rapport, et paradoxalement, on avait peu évoqué ses conclusions dans les grands médias.

Tout d’abord il convient de souligner la démarche tout à fait originale des auteurs: il ne s’agit pas de savoir si la terre se réchauffe, ni comment, mais bien de se poser la question des conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis d’une brusque modification du climat. Nulle philanthropie ici, mais bien un acte politique, au sens où il s’agit d’anticiper pour mieux agir.

En second lieu, les auteurs ne se placent pas dans l’hypothèse d’une modification graduelle du climat - qui est celle que nous évoquons le plus souvent - mais bien dans celle d’une rupture brusque à horizon 2010, c’est-à-dire demain, rupture qu’ils jugent tout à fait plausible en prenant en compte des indices scientifiques convergents et en ayant un regard rétrospectif sur des modifications climatiques intervenues au cours des 20 000 dernières années - notamment lors de la période dite du «Dryas récent» il y a 12 700 ans, puis au cours d’un épisode de refroidissement de la Terre intervenu il y a 8200 ans, qui sert de référence pour le scénario envisagé, et enfin lors du petit âge glaciaire qui a duré du XIVe au XIXe siècle.

Pour Randall et Marshall, le problème n’est pas de savoir si cela va se passer, mais bien comment réagir puisque cela va se passer. En ce sens ils mettent en œuvre ce que le philosophe français Jean Pierre Dupuy préconise dans son livre Petite métaphysique des tsunamis (ed. Seuil) qui décrit l’attitude souhaitable par rapport à des «catastrophes annoncées»: il faut faire comme si elles avaient déjà eu lieu pour mieux se prémunir!

Le scénario, décrit dans le rapport, et basé sur des données scientifiques incontestables, est le suivant: le réchauffement climatique progressif, que nous constatons depuis des décennies, entraîne actuellement un ralentissement abrupt de la circulation thermohaline océanique - courants océaniques en profondeur qui jouent un rôle crucial dans la régulation thermique de la Terre - sous l’effet du refroidissement des océans, en raison de la fonte des glaces, et de leur «adoucissement». Ce phénomène induit des réactions en chaîne sur le climat mondial, par exemple une perturbation majeure du Gulf Stream qui baigne les côtes européennes. Ainsi cette situation pourrait entraîner en quelques années des «hivers beaucoup plus rudes, une réduction drastique de l’humidité au sol et l’apparition de vents plus violents dans certaines des régions qui fournissent actuellement une partie importante de la production mondiale de nourriture». En conséquence: «Avec une préparation inadéquate, le résultat pourrait être une baisse significative de la capacité de l’écosystème de la Terre à supporter la population».

Ainsi, pour l’Europe, cela voudrait dire une baisse annuelle des températures de 3,3° sur la période 2010/2020, avec des tempêtes de neige et de vent beaucoup plus fréquentes, une raréfaction des ressources en eau, et des zones agricoles durement touchées, tout cela rendant notre environnement beaucoup moins hospitalier.

Cela paraît presque farfelu, mais quand on lit, p. 23 du rapport: «Dès 2005 certaines régions du monde ressentent plus intensément les effets de ces variations du climat. Des tempêtes et des typhons plus gros provoquent des ondes de tempête...», on ne peut s’empêcher de penser à l’ouragan Katrina et à l’ensemble de ses répercussions.

Au bout du compte, dans ce scénario, le climat est profondément «déréglé» sur l’ensemble du globe, entraînant des modifications importantes des écosystèmes - sécheresses, diminution des ressources alimentaires, accès à l’eau potable rendu plus difficile, zones devenues inhabitables... - ce qui provoque de profonds déséquilibres économiques, sociaux et politiques. En effet, la capacité de charge ou capacité d’accueil, c’est-à-dire l’aptitude de la Terre et de ses écosystèmes familiers, qui incluent les systèmes sociaux, économiques et culturels, à assurer la subsistance d’un nombre fini de personnes sur la planète, est alors mise à mal partout dans le monde. Ce concept de capacité d’accueil, qui est débattu depuis près de 200 ans par des théoriciens tels Malthus, qui publiait dès 1798 son essai sur Le principe de la population et son effet sur l’amélioration future de la société, serait alors remis à l’ordre du jour de façon tragique. En effet, d’ordinaire, la capacité de charge augmente notamment sous l’effet du progrès technique qui permet d’absorber l’augmentation de la population, mais une brusque dégradation de la capacité de charge, non compensée, entraîne quasi mécaniquement une diminution de la population sous l’effet des famines, des maladies ou des guerres... Le système s’auto-régule, en quelque sorte. Dès lors, la modification du climat ferait faire un terrible bond en arrière à l’humanité, si celle-ci ne s’y prépare pas correctement, avec notamment des tensions croissantes pour l’accès à des ressources de plus en plus rares entraînant conflits, migrations massives, guerres, stratégies ultra-protectionnistes...

Devant ce scénario noir, mais plausible - rappelons encore une fois l’objectif premier du rapport: assurer la sécurité des États-Unis - les auteurs préconisent sept mesures:

Améliorer les modèles de prévision climatique, pour valider les scénarios de changement climatique de façon plus précise

Assembler des modèles prévisionnels complets des répercussions du changement climatique, pour mieux évaluer les impacts de ces changements

Créer des outils de mesure du risque - pour chaque pays ou chaque région

Identifier des stratégies de parade, pour sécuriser les accès aux ressources rares

Préparer des réponses adaptatives aux nouveaux besoins, pour faire face aux maladies, migrations...

Étudier les implications locales, notamment pour les zones agricoles

Explorer des options géo-technologiques de contrôle du climat.

Au-delà du scénario proposé, c’est bien là l’essentiel de la démarche du rapport.

Pour conclure, on peut se demander si notre pays, ou de façon plus pertinente l’Union européenne ont développé de telles approches. Cela semble indispensable, et il serait fondamental que nous, citoyens, en soyons informés.

Une version électronique du rapport ainsi qu’un dossier plus étoffé sur le sujet sont disponibles sur le site www.paxhumana.info

Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7672

Florent.

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Mon jugement personnel sur l'administration Bush et le climat est qu'ils ne feront rien qui ne soit pas dans leur intéret. L'intéret des américains d'abord, puis de son parti, de ses proches et enfin de lui même et sa famille. Je crois qu'il n'ya pas à chercher plus loin et à demander plus pour ce type de Président. L'avenir du climat et toutes les conséquences à court ou à long terme sur le reste du monde, je crois qu'il s'en contrefout et je pèse mes mots. S'il juge que les climatologues ne vont pas dans ces intérets là, tu penses bien qu'il n'essayera pas de les écouter. (Les entendre surement, mais pas les écouter). C'est dommage, mais c''est comme ça. C'est la Politique qui veut ça notamment.

Quelques-part donc si changement il doit y avoir, cela ne viendra pas de Bush mais des citoyens qui votent pour Bush uniquement. Bush lui même n'est que le produit de ceux qui votent pour lui. Les climatologues ne doivent donc pas convaincre Bush car c irréalisable, ils doivent convaincre le Peuple Américain et je pense que ça par contre, c'est tout à fait réalisable, avec les limites bien sûr que la Politique-Business impose.

De plus si les intérets cités plus haut concordent sur une politique de développement durables sur le long terme avec une politique de développement économique sur le court terme, alors le pari sera gagné. Ce n'est pas le cas actuellement, car trop d'investissements encore à effectuer et la conjoncture économique américaine dans une mauvaise période. C'est donc loin d'être gagné.

Tout ceci n'est que mon humble avis. Désolé si pour certains je "floode" plus qu'autre chose ^^

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  • 2 weeks later...
Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Puisqu'on en est à faire l'inventaire des réactions de Bush vis à vis des évènements climatiques, je ne peux m'empêcher d'en rajouter une couche suite à la trouvaille d'un article paru dans le journal "Témoignages" quelques jours après le cyclone Katrina, le mardi 6 septembre 2005. C'est long, je sais mais on constate heureusement (et pour ceux qui en doutaient!) que tous les Américains ne sont pas des miliciens de G.W. Bush :

UN JOURNALISTE AMÉRICAIN RÉAGIT À LA CATASTROPHE QUI FRAPPE LE SUD DE SON PAYS

"L’ouragan Katrina : un tournant dans l’histoire politique des États-Unis"

Le site Internet La Riposte a mis en ligne vendredi dernier un article très intéressant d’un journaliste américain, John Peterson, publié dans le journal “Socialist Appeal” dont il est rédacteur en chef. Cet article se fait l’écho de la colère ressentie par une majorité des Américains et dénonce l’inefficacité du gouvernement que ce soit en prévention ou en réaction de la catastrophe naturelle. Nous publions cet article ci-après.

CHANGEMENT CLIMATIQUE

IL y a près d’un siècle, Lénine expliquait que, sous le capitalisme, la vie de la vaste majorité de la population est une "horreur sans fin". La misère, le manque de nourriture, d’électricité, d’eau propre, de logements - sans parler d’emplois, de protection sociale et d’éducation - constituent le quotidien de milliards d’individus sur la planète. Jusqu’à récemment, pour la plupart des Américains, cette dure réalité n’existait que dans des endroits "très éloignés, et dont on ne connaît pas grand-chose", ainsi que dans les quartiers pauvres des villes américaines, où les caméras des médias ne vont jamais.

En l’espace d’une nuit, tout cela a changé. Aujourd’hui, nos écrans télévisés sont saturés d’images de dévastation et d’angoisse qui ne proviennent ni du Bangladesh, ni du Sri Lanka, mais de la Nouvelle-Orléans.

À ce stade, il est difficile d’évaluer les conséquences de la dévastation provoquée par l’ouragan Katrina. Les élections truquées de 2000, les attaques du 11 septembre, l’affaire Enron, les guerres en Irak et en Afghanistan, tous ces évènements ont frappé la conscience de la classe ouvrière américaine. Elle a été violemment arrachée à des décennies de relative indifférence à l’égard de la politique nationale et internationale. Des millions d’Américains ont commencé à s’intéresser aux grands mécanismes qui régissent la vie des hommes, aux États-Unis et sur le reste de la planète.

Katrina, un événement qui en lui-même n’est pas d’ordre économique, politique, social ou militaire, aura d’énormes conséquences économiques, sociales, politiques et militaires. Les ouragans sont sans doute “naturels”, mais l’absence de plans de prévention, d’évacuation et de secours est un désastre d’ordre strictement humain, dont l’entière responsabilité retombe sur le gouvernement de Georges. W. Bush et la classe qu’il représente.

Le cynisme de la classe dirigeante

Confortablement installé à bord de l’avion présidentiel “Air Force One”, George W. Bush a survolé la zone sinistrée et parlé d’un évènement "historique". Il ne croyait pas si bien dire. On se souviendra de Katrina comme d’un tournant décisif dans l’histoire de la classe ouvrière américaine. Des millions d’Américains font le rapprochement entre la guerre en Irak, la farce de la "sécurité intérieure", les coupes sombres dans les budgets sociaux, les allégements fiscaux pour les riches et l’absence quasi-complète de préparation à un évènement météorologique dont les autorités savaient depuis des décennies qu’il adviendrait tôt ou tard.

Des centaines de gens sont morts lors du passage de l’ouragan, mais le décompte final s’élèvera à plusieurs milliers. Mardi, dans le Mississipi, l’Alabama, en Floride et en Louisiane, 2,3 millions de personnes étaient privées d’électricité. Une grossière négligence et des dépenses massivement orientées vers la guerre en Irak ont ruiné l’existence de centaines de milliers de survivants, qui ont perdu leur logement, parfois un être aimé et leurs espoirs. Ceux qui ont été évacués n’ont que peu d’options. Même l’Astrodome de Houston, dans le Texas, est plein à craquer. La colère contre l’inefficacité et la lenteur des autorités est générale.

Quelle est la réaction de la classe dirigeante ? Le président Bush promet de faire un don à la Croix-Rouge, et propose que Bush père et Bill Clinton dirigent une collecte de fonds destinée à soulager les victimes. Une collecte de fonds ? Ces gens trouvent en un jour des milliards de dollars pour l’occupation et le pillage de l’Irak, mais ils en appellent à la charité lorsqu’il s’agit de secourir des milliers d’Américains pauvres. Telle est la sinistre réalité du système capitaliste.

"Restaurer l’ordre"

Des dizaines de milliers, si ce n’est des centaines de milliers de gens sont sans abris, sans nourriture et sans eau potable, piégés au milieu d’eaux putrides où flottent les corps éteints d’hommes et d’animaux. L’inefficacité et la lenteur des secours ont eu des conséquences encore plus désastreuses que l’ouragan lui-même, et le nombre de morts pourrait rapidement augmenter, dans les jours à venir.

Plutôt que rechercher les survivants ou de leur fournir de l’eau et de la nourriture, la priorité des “forces de l’ordre” a été de protéger des pilleurs les magasins comme GAP. À Biloxi, dans le Mississipi, les autorités ont proclamé la loi martiale, de façon à protéger les casinos des survivants. Certes, il y a certaines personnes qui profitent du chaos pour se servir en écrans plasma dont ils ne pourront jamais se servir. Mais ce que “volent” la vaste majorité des “pilleurs”, ce sont des choses comme des paquets de chips et des bouteilles de jus d’orange, dont ils ont besoin pour simplement survivre. Mais sous le capitalisme, le respect de la propriété privée est chose sacrée !

Les médias ont tenté de détourner l’attention de la criminelle irresponsabilité des autorités en mettant l’accent sur les "gangs de pilleurs violents". Leurs reportages étaient imprégnés d’une écœurante tonalité raciste, de façon à cacher la question de classe. Car comme toujours, ce sont les pauvres de toutes les races qui payent pour l’avidité et l’indifférence des riches.

À un certain point, l’Agence fédérale des gestions de crises (FEMA) a suspendu ses opérations en expliquant que c’était "trop dangereux". Or, malgré quelques incidents violents, la plupart des gens s’entraident pour survivre. Par contre, ils n’ont pas d’hélicoptères pour quitter les îlots de ville sur lesquels ils sont piégés. Les bus et les ambulances ne peuvent y accéder. Et cependant, les médias continuent d’expliquer que les secours, beaucoup trop lents et inadéquats, sont entravés par la “violence”.

Les plus pauvres habitants de la Nouvelle-Orléans - ceux qui n’ont pas pu fuir la ville avant l’arrivée de Katrina - ont été parqués comme des bêtes dans le Superdrome, sans qu’on y ait prévu suffisamment de nourriture, d’eau, de lits ou de personnel médical. Quelque 30.000 personnes s’y sont entassées. Le fait que tout l’édifice ne se soit pas écroulé lors du passage de l’ouragan relève de la pure chance. À présent, les médias reprochent à ces gens de ne pas quitter les lieux. Mais comment, au juste, ces gens pourraient-ils quitter la ville, puisqu’ils n’avaient et n’ont toujours ni les moyens de transport, ni l’argent nécessaire ?

Bien que les pauvres ainsi abandonnés soient de toutes les origines ethniques, à la Nouvelle-Orléans, ce sont les Afro-américains qui en composent la très grande majorité. D’après un recensement réalisé en 2000, le revenu annuel des blancs dans le comté d’Orléans était de 31.971 dollars par personne, contre 11.332 dollars pour les noirs. Encore une fois, ce sont les couches sociales les plus pauvres qui souffrent le plus des crimes du capitalisme.

Portés disparus en Irak

À l’origine, la Garde nationale a été formée pour intervenir lors de troubles sociaux, et cela reste sa fonction première. Mais de temps à autre, lorsqu’une catastrophe intervient, on fait appel à elle pour aider aux secours. Où était-elle, cette fois-ci ? Des milliers de ses membres, dans cette région des États-Unis, sont actuellement stationnés en Irak. Ils ne peuvent pas aider leurs familles et leurs amis qui se battent pour survivre, aux États-Unis, pendant qu’eux luttent pour rester en vie dans les villes et sur les autoroutes irakiennes. S’ils étaient chez eux - et non à des milliers de kilomètres, en train de mourir et de tuer dans une guerre désormais largement impopulaire - ils pourraient aider les survivants. Peut-être auraient-ils pu évacuer tout le monde avant qu’il ne soit trop tard. Tous ceux qui ont été tués par l’ouragan ou par ses conséquences doivent être considérés comme des victimes directes de la guerre en Irak.

Au début de l’intervention des secours, il n’y avait que 7 hélicoptères de disponibles. Les autres étaient stationnés ailleurs - surtout en Irak. Ironie de l’histoire : l’État qui a perdu le plus de soldats en Irak est justement le Mississipi, l’un des États qui a le plus souffert de la catastrophe.

George W. Bush et compagnie font tout ce qu’ils peuvent pour éviter que le rapprochement soit fait entre la guerre en Irak et la réaction désastreuse au passage de Katrina. Mais des millions d’Américains, y compris de nombreux soldats, ont déjà fait ce rapprochement, et demanderont rapidement des comptes.

"Est-ce que cela devait arriver ?"

C’est la question que se posent des millions de personnes, aux États-Unis et dans le monde entier. La réponse est clairement : "non". Certes, le réchauffement de la planète - dont le système capitaliste est largement responsable - donne lieu à des phénomènes météorologiques toujours plus violents. Par ailleurs, les hommes ne savent toujours pas dévier les ouragans ou empêcher leur formation. Cependant, il est clair qu’il n’était pas inévitable qu’il y ait autant de morts et de dommages matériels.

Si le projet d’évacuation de la ville avait prévu que tous les habitants quittent la ville avant que l’ouragan ne passe, les pertes en vies humaines aurait été minimes. Un gouvernement qui est capable de transporter rapidement des centaines de milliers de soldats et des millions de tonnes d’équipements de l’autre côté de la planète, pour y mener une guerre, aurait certainement pu évacuer de la ville tous ceux qui ne pouvaient en sortir par leurs propres moyens - s’il l’avait voulu.

Par ailleurs, bien avant le passage de Katrina, beaucoup aurait pu être fait pour prévenir une débâcle de cette ampleur. Pour commencer, les digues qui entourent la Nouvelle-Orléans auraient du être fortifiées. Du fait de sa situation géographique, cette ville se trouve en dessous du niveau de la mer. N’oublions pas que si cela ne tenait qu’à “Mère Nature”, les Pays-Bas n’existeraient pas. Mais les Pays-Bas ont largement investi dans leur système de digues.

Les autorités de Louisiane savaient depuis des décennies qu’un ouragan de ce type passerait inévitablement sur leurs côtes. Comme le prouvent les documents officiels et divers témoignages, elles savaient que le système de digue était insuffisant. Pourquoi, dans ce cas, des fonds n’ont-ils pas été provisionnés pour réaliser les travaux nécessaires ? En fait, de tels fonds ont bel et bien été provisionnés, et les travaux engagés, jusqu’à ce que cet argent soit détourné pour financer la "Sécurité intérieure" et la guerre en Irak. Comme le rapporte le “Times-Picayune”, les travaux sur la digue de la 17ème avenue - qui a lâché lundi matin - ont été interrompus, il y a quelques mois de cela, parce qu’il manquait 2 millions de dollars. À de nombreuses occasions, les autorités locales et le Corps d’ingénieurs de l’armée américaine ont réclamé des fonds pour renforcer les digues. Or, non seulement ces requêtes ont été rejetées, mais l’administration Bush a réduit le budget annuel du Corps des ingénieurs de la Nouvelle-Orléans de 71,2 millions de dollars - soit une baisse de 44,2% depuis 2001.

On en voit aujourd’hui les conséquences désastreuses. Alors que des milliards de dollars ont été dépensés dans la “Sécurité intérieure”, la vérité éclate au grand jour : la classe capitaliste et ses représentants, au gouvernement, ne sont pas capables de nous garantir un niveau de sécurité élémentaire.

A l’inverse, voyez Cuba. Son économie nationalisée et planifiée permet à ce pays pauvre de faire ce que n’a pas su faire la première puissance mondiale : mettre les hommes avant le profit, et évacuer rapidement tous ceux qui se trouvent sur le chemin des nombreux ouragans qui, chaque année, passent sur l’île. Et voyez le Venezuela, un pays menacé par l’impérialisme américain, qui a immédiatement proposé une aide d’1 million de dollars, que le gouvernement américain a cyniquement rejetée comme "non sollicitée", et par conséquent "contre-productive".

En finir avec le capitalisme

Les images que diffusent les télévisions ont choqué le pays : des enfants et des personnes âgées mourant de déshydratation, des foules affamées qui scandent : "On veut de l’aide, on veut de l’aide !", des voix brisées qui demandent : "Va-t-on nous laisser mourir ici ?". Alors que la plupart des gens s’entraident, d’autres en viennent littéralement à se battre pour survivre. On rapporte que des bagarres ont éclaté au sujet de provisions de nourriture. Une femme raconte avoir vu des gens se battre comme des chiens enragés pour le contrôle d’un camion, dans le but de quitter à son bord l’enfer qu’est devenue cette ville autrefois magnifique. Ces efforts désespérés pour survivre font penser aux films post-apocalyptiques comme “Mad Max” ou “Water World”. Ces films nous offrent l’image de ce que pourrait devenir le monde si l’on en finit pas avec un système capitaliste pourrissant.

Au lendemain du 11 septembre 2001, Bush a été en mesure de manipuler les gens en focalisant leur attention sur l’"ennemi extérieur". Mais cette fois-ci, l’indignation sera directement dirigée contre le gouvernement et le système qu’il défend. Comme les digues insuffisamment fortifiées qui entouraient la Nouvelle-Orléans, les mensonges superficiels de la classe dirigeante américaine ne pourront pas contenir les eaux de la colère. Encore une fois, la responsabilité de cette catastrophe retombe intégralement sur la classe dirigeante américaine. C’est sa politique de coupes budgétaires et son indifférence à l’égard de ses conséquences à long terme qui ont tué des milliers de gens et ruiné la vie de centaines de milliers d’autres. À présent, elle va devoir en payer le prix.

Hegel expliquait que, dans l’histoire, la nécessité se manifeste souvent sous la forme d’un accident. La violence destructrice de Katrina est justement l’un de ces accidents. Cet ouragan a libéré des forces qui continueront d’agir pendant des années, bien après que ses vents se soient apaisés. Les conditions objectives déterminent la conscience, et dans des conditions comme celles-ci, la conscience peut évoluer très rapidement. Et ce n’est que le début. Katrina pourrait bien marquer le début d’une profonde crise de confiance à l’égard du gouvernement américain et du système capitaliste dans son ensemble.

Ce terrible évènement constitue un réveil brutal pour des millions d’Américains : voilà à quoi ressemble le système capitaliste au 21ème siècle. Jamais le mépris que la masse des gens inspire à la classe dirigeante n’a été aussi flagrant. Seul le renversement de ce système fondé sur le profit posera les bases d’un épanouissement de la société humaine.

John Peterson

Le site Internet de La Riposte : www.lariposte.com

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Je crois qu'en 2010, les forumeurs ressortiront encore ce sujet pour en discuter.

Arrêtez de prêcher la fin du monde, on est pas bien sur notre planète??? Entre la grippe aviaire (que l'on attend toujours moi même suis en excellente santé en ce moment), la fièvre aphteuse, la Vache folle, le Sida, le paludisme le chicungunia, le SRAS, l'ebola, la famine, la sècheresse, les inondations, les cyclones, les tornades, les vagues de froids, de chaud, les attentats, les guerres politiques, religieuses, civiles et compagnies, mon cerveau sature un peu!

Si on devait toujours vous écouter, on ne sortirait plus chez nous, on serait barricadés dans des chambres fortes, ou alors, on ferait comme un vieux personnage qui défile dans la rue, avec une casserole à la main et un marteau en tapant sur la casserole en disant (la fin du monde, oui vous avez entendu, la fin du monde, prions nos péchés nos frères... vous savez comme dans TINTIN ET MILOU dans l'étoile mystèrieuse au début de l'album)...

Il y'en aura toujours des malheurs sur la terre, des virus et compagnie, contentons nous de vivre l'instant présent.

Il ne faut pas parler mais agir, ce n'est pas monsieur BUSH qui va nous impressionner non, si personne ne fait rien, alors on ne bronche pas, on reste toujours au point mort... C'est pas une personne qui va réagir à votre plaçe, tous seul c'est impossible, mais c'est ensemble que l'on doit agir, pour mieux faire pression.

C'est comme le CPE et compagnie, on manifeste, on manifeste, mais le gouvernement, il s'en fout de voir des jeunes défiler, mais quand ça commence à barder sérieusement pour eux, la musique commence à changer c'est malheureux de dire ça mais à un moment il faut savoir montrer les dents, en 1968, les étudiants avaient coupés des arbres, fait des barricades, c'était plus sérieux que maintenant. On nous dit d'aller manifester mais en fermant notre g****e, tu parles d'une manifestation!

Excusez moi pour le HS mais y'a des trucs qui me dépassent dans ce monde, il faut agir et arrêter d'écrire des livres sur le réchauffement climatique par exemple, de dire, que c'est alarmant, que c'est la fin, bougeons nous m****!

Les modos encore une fois excusez moi! C'était mon petit coup de g****e! Ce sont des exemples, l'histoire du CPE, c'est à vous de voir si vous voulez le supprimer ben supprimez le, c'était juste une illustration, pas d'ambitions politique derrière.

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Je crois qu'en 2010, les forumeurs ressortiront encore ce sujet pour en discuter.

[...]

Il y'en aura toujours des malheurs sur la terre, des virus et compagnie, contentons nous de vivre l'instant présent.

Il ne faut pas parler mais agir, ce n'est pas monsieur BUSH qui va nous impressionner non, si personne ne fait rien, alors on ne bronche pas, on reste toujours au point mort... C'est pas une personne qui va réagir à votre plaçe, tous seul c'est impossible, mais c'est ensemble que l'on doit agir, pour mieux faire pression.

[...].

Désolé de mettre l'accent là dessus Atmosphère, mais n'y a-t-il pas là dans tes propos une certaine contradiction?

La finalité du post que j'ai édité précédement était de mettre en évidence le fait que, d'une part, les américains sont les premières victimes de l'administration qu'il ont mis en place suite aux dernières éléctions présidentielles (et surtout après un premier mandat au bilan plus que douteux!).

D'autre part, il s'agissait d'essayer d'éviter les amalgammes du genre "ces Américains sont tous des pourris et y en a pas un pour ratrapper l'autre ...", tels que ce que l'on a pu lire au début de ce sujet.

Enfin, cet article avais également le mérite d'illustrer le mépris des actuels dirigeants vis à vis des problèmes soulevés par les extrêmes climatiques imputés au réchauffement planétaire mais aussi , ce même mépris à l'encontre des victimes de ce genre de phénomène.

Et oui, tout cela n'est pas rentable et les victimes de la Nouvelle-Orléans n'étaient pas cotées en bourse, hélas pour eux!

PS: Cet aspect est tout aussi valable en France et en Europe à la différence qu'en façade on fait mine de s'en soucier!

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Posté(e)
La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

PS:

D'ailleur, la politique, je m'en fout comme de l'an 40, ça fait longtemps que je ne l'ai croit plus alors... default_dry.png

C'est dommage l'an 40 est une année très intéréssante default_sick.gif
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Désolé de mettre l'accent là dessus Atmosphère, mais n'y a-t-il pas là dans tes propos une certaine contradiction?

La finalité du post que j'ai édité précédement était de mettre en évidence le fait que, d'une part, les américains sont les premières victimes de l'administration qu'il ont mis en place suite aux dernières éléctions présidentielles (et surtout après un premier mandat au bilan plus que douteux!).

D'autre part, il s'agissait d'essayer d'éviter les amalgammes du genre "ces Américains sont tous des pourris et y en a pas un pour ratrapper l'autre ...", tels que ce que l'on a pu lire au début de ce sujet.

Enfin, cet article avais également le mérite d'illustrer le mépris des actuels dirigeants vis à vis des problèmes soulevés par les extrêmes climatiques imputés au réchauffement planétaire mais aussi , ce même mépris à l'encontre des victimes de ce genre de phénomène.

Et oui, tout cela n'est pas rentable et les victimes de la Nouvelle-Orléans n'étaient pas cotées en bourse, hélas pour eux!

PS: Cet aspect est tout aussi valable en France et en Europe à la différence qu'en façade on fait mine de s'en soucier!

Oh moi tu sais la politique j'y comprend rien..

Je do nnais seulement mon point de vue c'est tout, en plus ça m'intéresse pas trop alors je sais pas pourquoi j'ai donné mon point de vue...

Je devais être énervé hier soir comme pratiquement tous le temps d'ailleur.

Moi ça me fait vomir ce monde, et je sais pas pourquoi je suis né d'ailleur, j'ai pas demandé à être venu au monde, quand on voit comment on traite le terre, les animaux et nous même êtres humains...

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Comme dit Atmosphère, il faut agir. Ne serait-ce que pour limiter les dégats prévisibles.

Mais pas agir à tort et à travers (les fausses bonnes idées fourmillent chez nos amis écolos) et réfléchir d'abord. Si possible en raisonnant logiquement à partir des données disponibles et des hypothèses et prévisions les plus probables, tout en acceptant de revoir ses analyses ou ses conclusions quand de nouveaux faits se présentent.

Ainsi, j'avais bien prévu une extension considérable des zones de dégel du permafrost durant l'été 2005. Ce qui s'est effectivement produit, les surfaces dégelées passant de quelques milliers de Km à plusieurs millions (On ne peut être plus précis, faute de carte actuellement disponible).

Mais il s'est aussi passé autre chose que je n'avais pas suffisament intégré dans mes calculs concernant le permafrost, même si je l'avais intégré dans mes prévisions concernant les clathrates sous-marins: l'efficacité de la transmission par l'eau des calories aux couches plus profondes, non initialement concernées par le dégel. Ainsi, le dégel du permafrost n'a pas seulement touché le premier mètre, mais s'est étendu à plusieurs mètres de profondeur. La preuve ? La disparition des très nombreux lacs et étangs d'eau de fonte, chauffés par le soleil d'été et littérallement avalés par le sol des toundras, des tourbières et des marécages qui constituaient les zones de permafrost concernées. Conséquences ? Une accélération du phénoméne pour les années à venir (on devrait le constater durant l'été 2005), une reprise encore plus rapide et massive de la fermentation bactérienne avec des conséquences sur la proportion de CH4 dans l'atmosphère mesurables dès la fin de l'été prochain (alors que, jusqu'en 2005, la - faible - proportion de CH4 ne tendait à s'accroître que très lentement). Et donc des conséquences probables sur l'accélération ultérieure du réchauffement.

Conclusion ?

1) Le timing des prévisions auxquelles j'aboutissais est au moins confirmé et - peut être même - certains des seuils suivants seront-ils atteint un peu plus rapidement que je l'avais initialement calculé. Plus exactement, dans les "fourchettes" chronologiques de prévision que j'avançais, il existe maintenant un risque que l'évolution se rapproche plus de l'hypothèse la plus proche que de l'hypothèse moyenne.

2) Plus que jamais il faut TOUT faire pour promouvoir des actions de limitation des émissions de GES. Même si on ne peut probablement plus empécher une évolution calamiteuse, on peut encore en réduire la gravité. Et celà devient de plus en plus urgent et essentiel...

Et toute les pressions de l'administration Bush et des négationistes du réchauffement n'y pourront rien. Ils porteront seulement l'énorme responsabilité d'une partie du temps perdu alors que nos réactions devraient être aussi rapides et décidées que possible

Alain

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Bonjour à tous.

Bien que nouveau-venu, je me permets d’entrer dans le vif (et le lard) du sujet : le contenu de ce thread est consternant. Je ne vois pas ce que l’anti-américanisme primaire ici dominant et les invectives politiciennes dignes du café du commerce ont à voir avec le climat.

De la même manière, je trouve totalement déplacée les expressions du type « négationniste du réchauffement » - l’expression négationnisme a été conçue pour un objet bien précis, la négation des génocides. La disqualification d’un point de vue opposé au sien par ce genre d’association infamante est indigne.

Dans le flot exponentiel et autosatisfait des invectives, on laisse passer des propos climatologiquement très discutables – comme l’attribution d’un phénomène unique (Katrina) au réchauffement global. Pour information, sur la longue durée qui est propre au climat et qui devrait seule nous intéresser dans cette partie du forum, le nombre annuel moyen des cyclones n’a pas augmenté d’un iota depuis le début du réchauffement. Et il existe une discussion très récente seulement (2005) sur une éventuelle augmentation de leur intensité. Si l’on se réfère à la science comme ultime autorité de discernement, arrêtons de dire tout et n’importe quoi.

Au lieu de bramer que Bush n'est pas sympa (très très original et très très utile), je m’étonne que personne ici n’en revienne à l’information initiale de la discussion, un articulet de 10 lignes dans le Monde. James Hansen (Nasa) s’est plaint de pressions insupportables de l’administration Bush. Soit. Quelques précisions sur le contexte seraient peut-être utiles.

Hansen, directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, se plaint d’avoir reçu des pressions l’empêchant d’alerter l’opinion publique de la gravité de la situation. Mais depuis 1981 (25 ans donc) et son article séminal dans Science, Hansen s’est donné le réchauffement global comme cheval de bataille et a multiplié les interventions à ce sujet dans les médias. Il a survécu sans difficulté aux administrations Reagan, Bush senior et Bush junior. Quand il énonce à propos de la situation américaine : ‘This seems more like something Nazi Germany or Soviet Russia would do’, on est en droit de se poser des questions sur son sens de la mesure. Je ne pense pas que l’Union soviétique ou l’Allemagne nazie aurait laissé Hansen s’exprimer comme il l’a fait depuis toujours (et vient encore de le faire par son aricle du NY Time de janvier qui a mis le feu aux poudres).

Hansen ne cache pas ses opinions politiques et a appelé à voter Kerry dans le round final de la dernière élection. C’est évidemment son droit le plus strict de citoyen. Mais la confusion dommageable de la politique et de la science dont se plaint Hansen est aussi entretenue pour sa propre posture de « scientifique militant ». Je n’ai pas souvenir que les directeurs du CEA, du CNRS, de l’Inserm ou de l’Insee aient appelé à voter pour tel ou tel candidat en France.

Puisque l’on insinue que tous les sceptiques travaillent pour le pétrole et reçoivent de volumineuses subventions, rappelons au passage que James Hansen a reçu le prix de la Fondation Heinz (250 000 dollars), dirigé… par madame Teresa Heinz Kerry, épouse du candidat malheureux (vous pouvez vérifier tout cela sur le site de Heinz Awards et John Kerry). Les confusions entre science, argent et politique sont donc monnaie courante aux Etats-Unis.

Hansen est par ailleurs un scientifique tout à fait respectable, que je lis toujours avec plaisir. Je vous conseille de le faire également. Par exemple, dans l’article ci-après, vous constaterez que Hansen considère les prévisions du GIEC comme excessivement alarmistes et sa propre estimation du forçage radiatif pour 2050 (1 W/m2) est de moitié inférieure aux estimations courantes (et quatre fois moins élevée que les prévisions les plus hautes).

Hansen, J.E., 2004. Defusing the global warming time bomb. Scientific American, March 2004, 69-77, http://www.sciam.com/media/pdf/hansen.pdf.

Pour la petite histoire, cette épisode récent des aventures hanséniennes a commencé lorsqu’il a déclaré en décembre dernier que 2005 serait très probablement l’année la plus chaude enregistrée depuis le début des mesures directes du réchauffement. Il semble que cette annonce abondamment rapportée est fausse, puisqu’aux dernières nouvelles, la NOAA, le Hadley center et l’OMM place 2005 en seconde position, derrière 1998.

Voici donc quelques faits précis dont on peut débattre, ce qui serait plus enrichissant que les généralités infondées et les procès d’intention.

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Bonjour à tous.

Bien que nouveau-venu, je me permets d’entrer dans le vif (et le lard) du sujet : le contenu de ce thread est consternant. Je ne vois pas ce que l’anti-américanisme primaire ici dominant et les invectives politiciennes dignes du café du commerce ont à voir avec le climat.

De la même manière, je trouve totalement déplacée les expressions du type « négationniste du réchauffement » - l’expression négationnisme a été conçue pour un objet bien précis, la négation des génocides. La disqualification d’un point de vue opposé au sien par ce genre d’association infamante est indigne.

Dans le flot exponentiel et autosatisfait des invectives, on laisse passer des propos climatologiquement très discutables – comme l’attribution d’un phénomène unique (Katrina) au réchauffement global. Pour information, sur la longue durée qui est propre au climat et qui devrait seule nous intéresser dans cette partie du forum, le nombre annuel moyen des cyclones n’a pas augmenté d’un iota depuis le début du réchauffement. Et il existe une discussion très récente seulement (2005) sur une éventuelle augmentation de leur intensité. Si l’on se réfère à la science comme ultime autorité de discernement, arrêtons de dire tout et n’importe quoi.

Au lieu de bramer que Bush n'est pas sympa (très très original et très très utile), je m’étonne que personne ici n’en revienne à l’information initiale de la discussion, un articulet de 10 lignes dans le Monde. James Hansen (Nasa) s’est plaint de pressions insupportables de l’administration Bush. Soit. Quelques précisions sur le contexte seraient peut-être utiles.

Hansen, directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, se plaint d’avoir reçu des pressions l’empêchant d’alerter l’opinion publique de la gravité de la situation. Mais depuis 1981 (25 ans donc) et son article séminal dans Science, Hansen s’est donné le réchauffement global comme cheval de bataille et a multiplié les interventions à ce sujet dans les médias. Il a survécu sans difficulté aux administrations Reagan, Bush senior et Bush junior. Quand il énonce à propos de la situation américaine : ‘This seems more like something Nazi Germany or Soviet Russia would do’, on est en droit de se poser des questions sur son sens de la mesure. Je ne pense pas que l’Union soviétique ou l’Allemagne nazie aurait laissé Hansen s’exprimer comme il l’a fait depuis toujours (et vient encore de le faire par son aricle du NY Time de janvier qui a mis le feu aux poudres).

Hansen ne cache pas ses opinions politiques et a appelé à voter Kerry dans le round final de la dernière élection. C’est évidemment son droit le plus strict de citoyen. Mais la confusion dommageable de la politique et de la science dont se plaint Hansen est aussi entretenue pour sa propre posture de « scientifique militant ». Je n’ai pas souvenir que les directeurs du CEA, du CNRS, de l’Inserm ou de l’Insee aient appelé à voter pour tel ou tel candidat en France.

Puisque l’on insinue que tous les sceptiques travaillent pour le pétrole et reçoivent de volumineuses subventions, rappelons au passage que James Hansen a reçu le prix de la Fondation Heinz (250 000 dollars), dirigé… par madame Teresa Heinz Kerry, épouse du candidat malheureux (vous pouvez vérifier tout cela sur le site de Heinz Awards et John Kerry). Les confusions entre science, argent et politique sont donc monnaie courante aux Etats-Unis.

Hansen est par ailleurs un scientifique tout à fait respectable, que je lis toujours avec plaisir. Je vous conseille de le faire également. Par exemple, dans l’article ci-après, vous constaterez que Hansen considère les prévisions du GIEC comme excessivement alarmistes et sa propre estimation du forçage radiatif pour 2050 (1 W/m2) est de moitié inférieure aux estimations courantes (et quatre fois moins élevée que les prévisions les plus hautes).

Hansen, J.E., 2004. Defusing the global warming time bomb. Scientific American, March 2004, 69-77, http://www.sciam.com/media/pdf/hansen.pdf.

Pour la petite histoire, cette épisode récent des aventures hanséniennes a commencé lorsqu’il a déclaré en décembre dernier que 2005 serait très probablement l’année la plus chaude enregistrée depuis le début des mesures directes du réchauffement. Il semble que cette annonce abondamment rapportée est fausse, puisqu’aux dernières nouvelles, la NOAA, le Hadley center et l’OMM place 2005 en seconde position, derrière 1998.

Voici donc quelques faits précis dont on peut débattre, ce qui serait plus enrichissant que les généralités infondées et les procès d’intention.

Ceci est ton point de vue, que je respecte mais dont je n'adhérerais jamais...

On peut être très intelligent, mais pas voir le bout de son nez, moi je me laisse pas endormir désolé...

C'est comme les publicités, la société de consommation, le capitalisme, tout çelà, ça pue et si t'est pas truand maintenant, on te traite comme un individu louche, c'est malheureux à dire mais on en arrive à une époque vraiment inadmissible.

Par exemple, pour en revenir à la politique (même si j'aime pas trop en parler car ça ne m'intéresse pas), ça fait des années soi disant, que l'on nous dit que le chômage va s'améliorer, que l'on va rouler sans essence avec des voitures électriques non polluante, que la violence et l'insécurité dans les banlieux va reculer, et ou en est-on cette année??? Et les autres années??? Excuse moi mais.... si tu penses que tout va bien dans ce monde, que l'expression "Négationiste" est mal choisie, libre à toi.... Toi t'est peut être pas concerné est effectivement pour toi tout va bien.

Moi par exemple il y'a un truc qui me fait bien marrer quand j'entend dire à la radio, les ministres qui disent que tout va bien dans les banlieux, les HLM, qu'il y'a une SOLIDARITE, mais personne ne va y vivre l'a bas.

On verrait bien si un ministre était logé dans un HLM, il déchanterait, je te dis ça car je l'ai vécu et d'autres de mes amis qui vivent encore dans des HLM le vivent encore ce que j'ai vécu. Quand j'avais 6 ans, on m'a mit dans un poubelle pendent 3 heures, j'ai frappé, j'ai hurlé pour que l'on vienne me chercher, et au bout de trois heures, quand mes parents sont revenus des courses, ils m'ont trouvés dans cette poubelle, tout noir...

Un jour à Noël, mes grands parents étaient conviés à un repas, et la fête à tourné court, un incendie avait débuté au rez de chaussé dans la remise à Fuel, le feu avait rapidement gagné les étages. Heureusement que les pompiers sont venu à bout du sinistre.

Puis, plusieurs fois, quand je revenais de l'école, on me poursuivait avec un morceau de verre coupé de bouteille de biere, on voulait me coupait, une fois, ils m'ont égratignés le front, j'ai encore une cicatrice.

Etc... Des exemples j'en ai pleins, mais bon, je dévie du sujet initial.

Pour en revenir aux voitures non polluantes, on attend toujours les mesures gouvernementales pour créer des voitures propres, ça fait des années que l'on attend. Mais le pétrole, vous comprenez, ça rapporte... on en retombe toujours aux histoires de FRIC au détriment de la nature mais ça, c'est un détail aux yeux de ces messieurs qui s'en mettent pleins le porte monnaie.

Ah oui, j'oublais aussi le NUCLEAIRE, que va t'on faire des déchets dans plusieurs années??? Certains déchets comme par exemple le Plutonium qui reste un déchet très radioactif durant 480 000 ans ! Sa période radioactive est de T= 24 000 ans et pour qu'un échantillon de Plutonium devienne non dangeureux, il faut une durée égale à 20 fois cette période 20 T = 480 000 ans ! (Je précise qu'il s'agit du Plutonium 239). Bien évidemment il y'a d'autres déchets aussi dont la période radiactive est encore plus importante et qui durant les processus de transformations radioactives émettent des rayonnement Alpha et Gamma très pénétrant et très nocif pour la santé.

Quand je t'entend dire que l'on tient des discours de "commerce de café", excuse moi mais ça me reste à la gorge, c'est comme le Raffarin qui nous fait la morale en nous sectorisant "la France d'en bas et la France d'en haut", après dans cette histoire, moi je ne vois pas ou se situe l'égalité des chances.... Ah un moment ça va, quand les gens auront peut être rien à se mettre sous la dent, il va finir un moment que ça va pas durer, c'est comme dans la nature, pour survivre il faudra se battre, parler, on le voit en ce moment à la télé, ça ne sert à rien, on continue le dialogue de sourd. Mais te fais pas d'illusion, un jour la musique changera quand les gens n'auront plus rien à se mettre sous la dent, quand le climat sera devenu invivable (dérèglement climatique) il faut agir et arrêter cet immobilisme.

Quand une personne se fait agresser dans la rue, on continue comme si de rien n'était. Ca aussi je trouve ça inadmissible, la peur ne fait pas tout. Quand tu as trois ou quatres personnes qui fouttent la m.... dans un métro ou les gens sont cent fois plus nombreux et que personne ne bronche, je trouve celà très grave dans notre société. Quand une prof à l'école se prend un giffle ou un coup de tête, il faut rien dire... Qaund on corrige un élève impertinent, on va en tôle ou alors on enseigne plus, ou mieux encore (ça c'est le comble) on se fait frapper par les parents ou insulter, moi je l'ai vu dans un lyçée....

On vit une drôle d'époque, ce discour est également valable avec les problèmes liés au climat, à l'effet de serre. Il y'a plus de respect pour personne, pourquoi BUSH ne veut pas signer le protocole de Kyoto??? Pourquoi continue t-il à poluer en rejetant du CO2 dans l'air??? Pour moi c'est de l'inconscience et un manque de respect total pour les autres qui ont à subir les changement climatique notamment au CANADA en ce moment ou les glaçes se retirent et ou les phoques actuellement sont en danger.

Voilà ce que je pense du monde d'aujourd'hui!

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Ceci est ton point de vue, que je respecte mais dont je n'adhérerais jamais...

On peut être très intelligent, mais pas voir le bout de son nez, moi je me laisse pas endormir désolé...

[...]

Voilà ce que je pense du monde d'aujourd'hui!

Merci de ton point de vue, atmopshère, qui n'est pas le mien mais que je respecte bien sûr.

Le pb, c'est que cela n'a globalement rien à voir avec le climat ni avec le sujet du thread, ni avec ma réponse. Partir dans tous les sens n'apporte rien, si ce n'est peut-être un soulagement à celui qui se "confesse" ainsi. Un forum est efficace si chaque sujet proposé est traité à fond. Le présent sujet est "Hansen est-il censuré par Bush ?" et non la voiture, le nucléaire, l'insécurité, les HLM ou que sais-je encore.

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Merci de ton point de vue, atmopshère, qui n'est pas le mien mais que je respecte bien sûr.

Le pb, c'est que cela n'a globalement rien à voir avec le climat ni avec le sujet du thread, ni avec ma réponse. Partir dans tous les sens n'apporte rien, si ce n'est peut-être un soulagement à celui qui se "confesse" ainsi. Un forum est efficace si chaque sujet proposé est traité à fond. Le présent sujet est "Hansen est-il censuré par Bush ?" et non la voiture, le nucléaire, l'insécurité, les HLM ou que sais-je encore.

Oui il est vrai que mon intervention n'a rien à voir avec le climat on est d'accord, c'était seulement pour souligner l'irrespect des gens dans d'autres domaines politiques, sociales, économique...

Pour le climat, même schéma pour moi, tant que l'on aura à faire à des gens qui pratique la politique de l'autruche, ou des sourds muets, on restera toujours sur des bases précaires en matière de protection d'environement.

Les pressions de Bush sur Hansen relèvent de ce shéma que je trouve tout aussi lamentable si ce n'est complétement irréaliste.... Si en plus de ça on peut plus s'exprimer, on pratique dans ce cas une politique de censure, et j'appèle pas trop ça de la démocratie, c'est en fait ma façon de voir les choses.

Hansen fait un devoir de citoyen, si il a des arguments qui pourraient nuire à la sécurité des biens et des personnes dans ce monde en matière de changement climatique, je trouve que c'est normal d'informer les personnes, et BUSH dans ce cas pratique une politique qui renforçe encore plus ma désaprobation et mon mépris dans sa politique actuelles en Amérique.

Il est vrai que mes exemples que je viennent de donner n'ont rien à voir avec ce sujet, mais c'était pour souligner que nous avons de plus en plus des gens qui profitent du malheure des autres, et je trouve ça dommage.

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Les pressions de Bush sur Hansen relèvent de ce shéma que je trouve tout aussi lamentable si ce n'est complétement irréaliste.... Si en plus de ça on peut plus s'exprimer, on pratique dans ce cas une politique de censure, et j'appèle pas trop ça de la démocratie, c'est en fait ma façon de voir les choses.

Hansen fait un devoir de citoyen, si il a des arguments qui pourraient nuire à la sécurité des biens et des personnes dans ce monde en matière de changement climatique, je trouve que c'est normal d'informer les personnes, et BUSH dans ce cas pratique une politique qui renforçe encore plus ma désaprobation et mon mépris dans sa politique actuelles en Amérique.

Comme tout le monde ici je pense, je considère bien sûr que les gouvernements n'ont pas à censurer les chercheurs, ni même à exercer des pressions sur eux. Les positions "scientifiques" d'une partie de l'administration Bush ont été suffisamment caricaturales dans bien des domaines (cellules souches, créationnisme et intelligent design, etc.) pour se discréditer d'elles-mêmes.

Sur le fond, il faut quand même beaucoup de culot pour dire que les informations sur le réchauffement climatique sont aujourd'hui censurées et que le grand public n'a aucun moyen de connaître la gravité de la situation. Je me demande si nous vivons sur la même planète - sur la mienne en tout cas, je ne vois aucun média de masse dominant, qu'il s'agisse de la presse, de la télévision ou de la radio, entonner le refrain des sceptiques en matière climatique. Sans parler des revues phares de la recherche comme Science ou Nature, qui ont toujours ouvert leurs portes aux "alarmistes".

Mais revenons au propos d’Hansen, plus intéressant que nos commentaires.

Dans un autre papier de 2001, paru dans les PNAS et que l’on peut lire intégralement sur l’adresse ci-après, Hansen et son équipe concluaient leur étude sur le climat futur : « Given these constraints on climate forcing trends, we predict additional warming in the next 50 years of 3/4 ± 1/4°C, a warming rate of 0.15 ± 0.05°C per decade. A slower warming rate will occur in the second half of the century, assuming that the climate forcing growth rate begins to trend downward before 2050 ». Donc, nous voilà dans cette analyse avec un réchauffement estimé à 1,5°C en cinq décennies, ce qui est important mais, sauf erreur, ne représente pas une catastrophe digne du Jour d’après. Et un réchauffement qui est censé ralentir par la suite, dans la seconde moitié du XXIe siècle.

James E. Hansen, Makiko Sato

PNAS | December 18, 2001 | vol. 98 | no. 26 | 14778-14783

Trends of measured climate forcing agents

http://www.pnas.org/cgi/content/full/98/26/14778

Autre papier plus récent du même Hansen, paru cette fois dans Science en 2005. On peut là aussi se le procurer en intégralité à l’adresse mentionnée. Dans ce papier, le climatologue et son équipe affirment que la sensibilité du climat est de 0,75°C +/- 0,25°C per W/m2, que l’excédent actuel est de 0,85 W/m2 et que l’on peut s’attendre à un réchauffement de 0,6°C (sur la base de l’état actuel de l’atmosphère, tous forçages radiatifs confondus). Cela confirme selon les chercheurs le risque désormais inévitable de fonte d’une partie des glaciers et des banquises. Soit. Toujours est-il que les 0,6°C en question sont assez loin d’autres estimations catatrophistes. (Pas de contresens : 0,6°C n’est pas une précision de réchauffement pour telle ou telle date, mais le potentiel estimé de réchauffement actuel compte tenu du bilan des échanges radiatifs depuis 1880).

Science 3 June 2005:

Vol. 308. no. 5727, pp. 1431 - 1435

Earth's Energy Imbalance: Confirmation and Implications

James Hansen et al.

http://www.columbia.edu/~jeh1/hansen_imbalance.pdf

On notera pour conclure que les prévisions actuelles de Hansen sont moins graves que celles qu’il avançait dans les années 1980 et au début des années 1990. En 1988, par exemple, Hansen comptait un équivalent de 1°C par W/m2 de forçage (cf. Hansen, J.E., et al., 1988, Global climate changes as forecast by Goddard Institute for Space Studies three-dimensional model. Journal of Geophysical Research, 93, 9341-9364), chiffre descendu à 0,75°C aujourd’hui.

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Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Peut-on encore décemment douter du réchauffement climatique ?

A l'attention des sceptiques, voici ce lien :

http://www.arte-tv.com/fr/connaissance-dec...me/1151810.html

Dernier épisode de la série, demain soir sur Arte à 19h. A ne pas rater default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Merci Laure pour cette information default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> , je vais essayer de ne pas rater cet épisode! default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Peut-on encore décemment douter du réchauffement climatique ?

A l'attention des sceptiques, voici ce lien :

http://www.arte-tv.com/fr/connaissance-dec...me/1151810.html

Dernier épisode de la série, demain soir sur Arte à 19h. A ne pas rater default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je vois pas ce que la "décence" a à voir là-dedans. Si l'on veut entrer dans la rhétorique moralisatrice, je peux aussi te rappeler que l'argent dépensé actuellement pour s'adapter à une hypthétique menace future pourrait être plus utilement dépensé à sauver quelques centaines de milliers d'enfants qui meurent aujourd'hui chaque année de la malaria, et aux yeux de qui les soucis thermiques de l'hémisphère Nord pour 2100 restent très, très abstraits.

Sinon, il y a toujours eu des "naufragés du climat" car il y a toujours eu des variations abruptes locales (chacun sait que le Sahel était verdoyant voici 6000 ans, que la France était une toundra voici 15000 ans, etc.). En général, ce sont les conditions de vie moderne, notamment la sédentarité, qui empêchent les peuples natifs de s'adapter à ces variations. Cf. les Inuits, qui descendent d'ethnies circumpolaires sibériennes habituées depuis plusieurs dizaines de milliers à circuler autour du pôle et qui l'ont fait malgré les changements importants du Dryas ou de l'Optimum médiéval, modifications apparemment plus rapides dans cette région que ceux constatés aujourd'hui.

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Autre papier plus récent du même Hansen, paru cette fois dans Science en 2005. On peut là aussi se le procurer en intégralité à l’adresse mentionnée. Dans ce papier, le climatologue et son équipe affirment que la sensibilité du climat est de 0,75°C +/- 0,25°C per W/m2, que l’excédent actuel est de 0,85 W/m2 et que l’on peut s’attendre à un réchauffement de 0,6°C (sur la base de l’état actuel de l’atmosphère, tous forçages radiatifs confondus). Cela confirme selon les chercheurs le risque désormais inévitable de fonte d’une partie des glaciers et des banquises. Soit. Toujours est-il que les 0,6°C en question sont assez loin d’autres estimations catatrophistes. (Pas de contresens : 0,6°C n’est pas une précision de réchauffement pour telle ou telle date, mais le potentiel estimé de réchauffement actuel compte tenu du bilan des échanges radiatifs depuis 1880).

Science 3 June 2005:

Vol. 308. no. 5727, pp. 1431 - 1435

Earth's Energy Imbalance: Confirmation and Implications

James Hansen et al.

http://www.columbia.edu/~jeh1/hansen_imbalance.pdf

Je me permets de préciser quelque peu les infos données ci-dessus.Les 0.85W/m2 représentent le déséquilibre radiatif entre réception et émission de rayonnement de et vers l'espace extérieur.

Ce déséquilibre est notamment du à l'océan qui est en phase de réchauffement et qui permet l'absorption de la chaleur dégagée par le rayonnement IR excédentaire.

Ils représentent donc en effet le potentiel de réchauffement actuel, à forçage radiatif constant.

Autrement dit, si nous ne faisons plus acune émission de GES, la température montera encore de 0.6°C en x décennies.

Concernant ce que pense Hansen, qui est en retrait par rapport à ce que dit le GIEC, il faut souligner qu'il prévoit tout de même un forçage radiatif supplémentaire de l'ordre de 2W/m2 d'ici 2050.

Hansen indique également dans un de ses articles ("defusing the global warming, time bomb")

Que le forçage radiatif net depuis les années 1850 a augmenté de 1.6+-1W/m2 et que la température aurait augmenté de 0.75°C dans le même temps.

Cela fait donc une sensibilité climatique, compte-tenu de l'inertie, de 0.47°C/W.m-2.

Si l'on applique cela aux 2W/m2 supplémentaires cela fait 0.94°C en 2050 en plus par rapport à maintenant.

Mais avec un potentiel de réchauffage de 3.6W/m2*(0.75-0.47)=1°C supplémentaire qui sera fourni dans x décennies, dont les 5 décennies à venir.

Il semble raisonnable de tenir compte, en tenant compte du modèle Hansen, d'un réchauffage réel de l'ordre de 1.25°C pour 2050, ce qui s'inscrit toujours dans la perspective de la fourchette du GIEC pour 2100, mais plutôt dans sa partie basse, avec un potentiel supplémentaire de 0.75°C pour les 150 années suivantes, dont 0.3°C jusqu'en 2100.

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La-Chapelle-Saint-Florent - 49 (proche 44, bord Loire)

Je vois pas ce que la "décence" a à voir là-dedans. Si l'on veut entrer dans la rhétorique moralisatrice, je peux aussi te rappeler que l'argent dépensé actuellement pour s'adapter à une hypthétique menace future pourrait être plus utilement dépensé à sauver quelques centaines de milliers d'enfants qui meurent aujourd'hui chaque année de la malaria, et aux yeux de qui les soucis thermiques de l'hémisphère Nord pour 2100 restent très, très abstraits.

Je trouve ton raisonnement mauvais et d'un cynisme à faire palir. Moins on se préoccupe des problemes environnementaux (dont réchauffement climatique), plus on dégrade son environnement (désertification, déforestation etc.... blabla.....je crois que les exemples ne manquant pas), plus on favorise les fléaux qui touchent et la nature et les hommes. C'est de la logique très simpliste, mais tellement simple qu'elle peut être comprise par tout le monde, même par ceux qui pensent que "Tout va bien Mme la Marquise" default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Je trouve ton raisonnement mauvais et d'un cynisme à faire palir. Moins on se préoccupe des problemes environnementaux (dont réchauffement climatique), plus on dégrade son environnement (désertification, déforestation etc.... blabla.....je crois que les exemples ne manquant pas), plus on favorise les fléaux qui touchent et la nature et les hommes. C'est de la logique très simpliste, mais tellement simple qu'elle peut être comprise par tout le monde, même par ceux qui pensent que "Tout va bien Mme la Marquise" default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Cynique ? Je ne vois pas trop. Enfin, c'est bien que tu palisses vu que nous risquons tous de bronzer (là, tu vois, c'est un exemple de cynisme ; pas mon propos précédent).

Sinon, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas se préoccuper de problèmes environnementaux, bien au contraire. Mais la question des marqueurs climatiques globaux (la température au XXIe siècle) et de leur évolution ne doit pas faire oublier que 99% des problèmes actuels sont locaux et appellent des solutions locales. Un ouvrage très intéressant sur ce point précis :

Georges Rossi, L'ingérence écologique. Environnement et développement rural du Nord au Sud, CNRS Editions, 2000, 2003.

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Je me permets de préciser quelque peu les infos données ci-dessus.

D'accord avec les précisions, je voulais juste faire connaître quelques travaux récents de Hansen et montrer qu'il était plutôt dans les zones basses des prévisions du XXIe siècle (ce qui rend d'ailleurs encore moins compréhensible les pressions dont il a été victime, tenant à mon avis plus à des conflits politiques).
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