Les microclimats en France

[bibi1526]

Bonjour à tous ! J'avais envie de créer un topic sur ce sujet car il m'intéresse fortement . Par exemple , j'habite à Etoile sur Rhône , petite commune du 26 de 5000 habitants située sur une colline à 200 m d'altitude environ . Je remarque chaque jour avec Valence ( à 10 kms d'Etoile et à 150 m ) une difference de température de 0,5 à 1°C en moins . C'est surprenant car il n'y a que 50 m d'altitude d'écart ! Ainsi , l'hiver est beaucoup mieux à Etoile /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ! Dernier exemple en date : le 7 mars on avait 7,5 cms de neige fraîche à Etoile et à Valence : seulement 2 cms à peine /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> !

Si vous avez des anecdotes à raconter au sujet d'une différence remarquable du temps ou des températures sur de courtes distances alors n'hésitez surtout pas ce topic est fait pour vous exprimez !

AMICALEMENT

Antoine

[Invité Guest]

Salut.

Pour chez moi, je peux simplement dire qu'il y fait bien plus frais qu'a montsouris!

actu, 11° ici et dans quelques minutes je vais comparer avec montsouris relevé de 22h.

Pour chez toi , je pense que c'est simplement l'effet urbain de Valence.

Sinon j'ai remarqué qu'il fait souvent plus froid qu'ailleurs à Charleville mézières, et que il fait extremement sec dans le coin de Reims ( flagrant par exemple je fais souvent Paris - Reims en voiture et cet hiver il y avait souvent des congeres d'1m dans le sud de l'aisne et quelques km plus loin de l'herbe marron autour de Reims.

Par perturbation atlantique , il y pleut tres souvent 2 fois moins qu'a Paris ou beauvais.

Je crois que c'est de la faute de la montagne de Reims , a quelques km au S-W de reims...

Antoine

[Invité Guest]

Moi j'ai actu 11,5°C alors que Montsouris a entre 9 et 10.

[Jeff04]

Bonjour,

c'est bien de comparer, mais encore faut-il comparer dans les mêmes conditions partout...On ne peut pas comparer des données prises sur une fenêtre, un balcon, sous un toit, avec une station MF. Les conditions sont complètements différentes.

Je ne remet pas en cause vos différences de températures, mais si ces dernières n'ont pas été prises dans des endroits "conformes", les différences peuvent être plus grandes ou plus petites selon les heures...

Mais ces microclimats sont très intéressants /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

[ddv]

S'il y a bien un endroit en France où les microclimats sont légion, c'est la Réunion. Bien sûr, cela est dû au fait que c'est une île, et à son caractère montagneux.

Une personne y habitant et connaissant bien le coin pourrait certainement nous renseigner à ce sujet. Pour ma part, c'est suite à une randonnée de 2 semaines que j'ai pu constater l'incroyable diversité, sur une si petite surface, du climat, et donc également de la végétation.

A midi, les nuages commençaient à s'ammonceler sur les hauteurs, tout en laissant une mince bande de côte sous le soleil, ce qui faisait que 3-4 km vers l'intérieur suffisait à avoir un temps nuageux, avec certainement plus de 5° en moins que sur la côte.

Dans le centre de l'île, j'ai pu voir des mini-régions désertiques, dont une espèce de mini-désert de lave séchée, près du Piton de la Fournaise, formant un paysage lunaire, sans aucune végétation. Juste à côté de ce désert, en passant juste une colline, on se retrouve devant une véritable savane , avec des marécages . Ce décor était situé en hauteur, c'est pourquoi on pouvait observer la mer de nuages tout autour.

Je me souviens aussi d'un coin situé près de la forêt primitive, avec du crachin digne de la Bretagne (pas frapper!) tout le début de la matinée, et pas plus de 15 degrés. On passe la montagne, et on se retrouve d'un seul coup sous un ciel bleu et la chaleur.

[anecdote]

Dans le centre de l'île, j'ai pu voir des mini-régions désertiques, dont une espèce de mini-désert de lave séchée, près du Piton de la Fournaise, formant un paysage lunaire, sans aucune végétation.

Le paysage est désert parce qu'il est volcanique et non parce qu'il y pleut rarement et peu. N'amalgamez pas climatologie et paysages.

De même, les oasis sont luxuriantes, mais il n'y pleut presque jamais !

[bicri]

Le microclimat du golfe du morbihan , est très réputé , plus proche de celui de la côte vendéenne , et a la végétation méditérannéenne.Du point de vue des températures il est bien connu que le sud morbihan n'a rien a voir avec le reste de la bretagne , en effet derrière les reliefs environnants , qui pourtant ne culminent qu'à 200m , mais suffisent à bloquer tous les phénomènes de brouillards , fréquents dans certaines situations dès que l'on pénètre d'une dizaine de kilomètres dans l'intèrieur des terres , le changement est brutal, je me souviens il n'y a pas si longtemps passé la première barrière , le brouillard limitait la visibilité à quelques centaines de mètres et ce même en milieu d'après midi , alors que vannes et sa région avait bénéficié d'un ciel clair toute le journée , d'ailleurs après quelques jours de ce type de temps, nous avions une insolation de 17 heures , 8 heures pour lorient et 2 heures pour pontivy , évidemment les maxis tournaient autour de 12°c , alors que sous les brouillards ils se limitaient à 4°c , (c'était en décembre) , il m'est arrivé aussi de voir assez souvent de gros écarts l'été , par exemple des maxis de 18/20°c à st brieuc sous les brumes et 30°c sur vannes ,de plus située en fond de golfe la brise marine ne se déclenche que tard et bien plus faiblement que sur lorient , où les îles environnantes , les jours d'orages sont rares , et la zone est peu ventée contrairement à ce que l'on aurait tendance à croire (moyenne annuelle 2004 : vannes -séné 13k/h, ) , le record d'ailleurs ne s'est produit que lors du passage d'un grain en janvier 1998 (133 k/h) et lors de la tempète de noêl 1999 , 119k/h , quant à celledu 15/16 octobre 1987 , pas plus de 122k/h .L'insolation annuelle( à ne pas comparer avec les anciennes mesures campbell ), qui partout surestimaient les valeurs , (et encore moins avec le jordan) mais mesurée avec un héliographe à fibre optique depuis 1987 , avoisine les 2000 heures , merci d'avance à ceux qui liront ce message, qui je l'espère vous aura interessé.

[ddv]

Dans le centre de l'île, j'ai pu voir des mini-régions désertiques, dont une espèce de mini-désert de lave séchée, près du Piton de la Fournaise, formant un paysage lunaire, sans aucune végétation.

Le paysage est désert parce qu'il est volcanique et non parce qu'il y pleut rarement et peu. N'amalgamez pas climatologie et paysages.

De même, les oasis sont luxuriantes, mais il n'y pleut presque jamais !

Le paysage est désert parce qu'il est volcanique ET parce qu'il y pleut APPAREMMENT très peu (à confirmer pour ceux qui connaissent le coin).Parce qu'après ce désert, en approchant un peu plus du piton de la fournaise, le sol n'était plus de la cendre, mais de la terre, mais sans aucune végétation.

Je pense donc qu'il n'y pleut quasiment pas. J'en suis même quasiment sûr car le gîte à cet endroit, assez fréquenté, est fourni en eau pour les douches par un camion citerne, alors qu'ils auraient pu installer des récupérateurs d'eau de pluie s'il pleuvait.

Enfin, çà fait toujours plaisir de recevoir des réponses aussi sympathiques que la tienne

Et puis, c'est sympa aussi de vouvoyer les gens sur un forum tel que celui-ci

[Invité Guest]

5° d'écart d'un côté à l'autre du Rhône au pied des montagnes. En fin Novembre 1990, il y avait 40cms de neige chez moi entre Etoile et Montoison (180m) pendant qu'il pleuvait sans neige au sol à Charmes-sur-Rhône (07-110m) au bord du Rhône à 8kms. Bref, un climat très étonnant dans cette Vallée du Rhône où les micro-climats sont extrêmement nombreux.

A bientôt.

[Invité Guest]

Le début de mon post a disparu , je recommence :

Très étonnant de retrouver un Etoilien sur ce forum. Je n'habite plus Etoile, mais j'y ai habité pendant mes 30 premières années. Etoile est à la limite du climat du pied du Vercors. les anciens appelle ça : "Le Couloir de Chabeuil". C'est un courant d'air froid longeant le pied du vercors en provenance de la région grenobloise, donc des Alpes. Le climat est très différend entre le pied du vercors (200m) et le pied de l'Ardèche (100m) où il n'est pas rare de voir des averses de neige au pied du Vercors (200m) alors que l'on retrouve ces même averses seulement à St-Romain-de-Lerps (700m) côté Ardèche. On peut trouver l'hiver jusqu'à 5° d'écart d'un côté à l'autre du Rhône au pied des montagnes. En fin Novembre 1990, il y avait 40cms de neige chez moi entre Etoile et Montoison (180m) pendant qu'il pleuvait sans neige au sol à Charmes-sur-Rhône (07-110m) au bord du Rhône à 8kms. Bref, un climat très étonnant dans cette Vallée du Rhône où les micro-climats sont extrêmement nombreux.

A bientôt.

[altocumulus24]

Je confirme ce que dit Anecdote, le paysage désertique vers le Piton de la Fournaise à la Réunion est du aux sols volcaniques.

Cet endroit est en fait un des coin les plus pluvieux de la Réunion et la zone la plus sèche est la côte Ouest et Nord-ouest : ici

[Polux69]

Dans les endroits où il y'a du relief (collines) des rivières où forets , de nombreux "micro-climats" sont observables

[EnO]

En ce qui concerne la différence de temps entre Etoile et Valence, elle est due en partie à la différence d'altitude et la protection du centre ville par les terrasses alluviales mais surtout au réchauffement urbain sur l'agglomération Valentinoise (120 000h). C'est pr ça que l'Olivier se plante très facilement dans les jardins de Valence depuis une dixaine d'années.

EnO

(Lieu de résidence: Valence)

[lc30]

l'olivier se plante ? Oui ! mais produit-il ce qui est lié à la climatologie locale. or ce que craint l'olivier c'est la choc thermique ( froid ou chaud). par exemple il supporte bien -12 ° C mais à la condition que la baisse ne soit pas brutale en quelques heures. Et il peut crever ( enfin le tronc, par la souche) par -5°C si la chute de température atteint 10 ° C en quelques heures.

Il faut actuellement se méfier de la reconnaissance botanique comme signe climatique à partir de quelques exemples locaux. Un olivier abrité du nord derrière un mur exposé au Sud peut donner à Saint Egrvève (38)... ou sur les bords du lac du Bourget. Il y a une tendance à importer n'importe où des espèces exotiques en leur trouvant un mico-micro-climat.

ceci dit hier j'ai vu vers 8 h la neige entre Montélimar et Lyon. Il n'est pas étonnant qu'une partie de cette région s'appelle "terres froides"

--

lc30

[Yannou]

Rien à redire sur ce qu'a dit bicri, le golfe du morbihan dispose d'un bon micro climat comparé aux terres, je l'ai vérifié la semaine dernière, et mon cousin qui a habité pendant 18 ans à pontivy pour aller sur Vannes me l'a déjà fait remarquer

Sinon, Dans la région colmarienne, on dispose également d'un microclimat grâce aux Vosges (elles sont basses mais efficaces ), une pluviométrie annuelle de 581.4mm (plus sec encore à certains endroits) et à quelques dizaines de km, le ballon d'alsace qui est selon certaines sources l'endroit le plus arrosé de France (pluvio annuelle supérieure à 2000mm, j'ai pas le chiffre exact ). Le foehn est souvent présent et la majorité des pluies estivales se font sous les orages. La différence entre Colmar et Mulhouse est déjà assez grande, plus on va au sud, plus c'est humide...

[gbl]

A propos de la Réunion, le secteur du Piton de la Fournaise est l'une des régions les plus arrosées du globe ; il tombe en moyenne de 4000 à 6000 mm par an ; c'est là qu'il y a le record mondial de pluie en 24 h : 1825 mm à Foc-Foc le 7 janvier 1966 ; à Commerson, en 15 jours en janvier 1980, il est tombé 6083 mm . La station des Hauts de Ste-Rose a reçu 15931 mm en 1995 avec 280 jours à plus d'1 mm et 42 à plus de 100 !

Voir " l'Atlas climatique de la Réunion" de Météo-France (1997).

[KillBrice]

J'en citerais deux :

- Colmar (68) et ses alentours. Les vents qui s'engouffrent dans la plaine d'Alsace et la présence des sommets vosgiens à quleques kilomètres en font un des endroits les plus secs d'Alsace. Les précipitations sont sensiblement inférieures à celles de Sélestat (67) pourtant situé 30km plus au nord.

- le Pays de Bitche, alias "Bitcherland" pour les locaux. Il s'agit d'une zone très boisé et vallonnée qui recouvre l'est du 57 et l'extrême nord du 67. L'urbanisation y est très faible et le plus haut sommet culmine à 560m (Grand Wintersberg), 300 à 400m pour les autres collines. De manière générale le micro-climat s'y fait surtout sentir en hiver avec des chutes de neige plus marquées et des températures plus basses de 2 à 3°C. Mais en été des développements orageux semblables à ceux des Vosges sont observables.

Sinon on peut noter une grosse différence entre l'Est mosellan et la plaine d'Alsace. Hier pas une goutte de pluie dans le 57, des trombes de flotte dans le 67, surtout en soirée. Metz et Strasbourg c'est le jour et la nuit question météo et pourtant on est logé à la même ancienne dans les prévisions...

[frc63]

Mêmes remarque pour la Limagne en Auvergne, que pour la plaine d'Alsace.

Avec des ecarts de pluvio impressionnant en quelques km (Pluvio sommet du puy de Dôme = 3X Pluvio Clermont, a 10 km a vol d'oiseau).

Mais dans ces deux cas ce n'est pas a une echelle micro-climatique, mais bien meso-climatique. le micro-climat c'est plutot le climat au nord d'une maison comparé à celui du sud d'une même maison, une cabane de jardin ou encore une vieille souche...

Metz et Strasbourg c'est le jour et la nuit question météo et pourtant on est logé à la même ancienne dans les prévisions...

Ici pareil, les medias ne connaissent qu'un terme c'est "massif central", comme si le climat des Limagnes avait à voir avec celui des montagnes Forez, de la Margerides, du Cezallier, de la Chataignerais ou du Mezenc... Etc.

Amicalement,

François

[anecdote]

Qqs extrêmes de précipitations annuelles (moyenne 1951-1980, source "La météo de la France") :

610 mm à Granville (Manche)

600 mm à Massiac (Cantal)

570 mm à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)

560 mm à Lavoûte-Chilhac (Haute-Loire)

540 mm à Pithivers le vieil (Loiret)

540 mm à Montmartre (Paris)

540 mm à Nainville-les-Roches (Essonne)

530 mm à Colmar (Haut-Rhin)

530 mm à Modane (Savoie)

520 mm à Issoire (Puy-de-Dôme)

510 mm à Dreux (Eure-et-Loir)

420 mm à l'île de Planier (au large de Marseille)

370 mm à Port-la-Nouvelle (Aude)

350 mm au phare de la Pietra (Haute-Corse)

2400 mm au Ballon d'Alsace (Haute-Saône)

2320 mm au lac d'Alfeld (Haut-Rhin)

2300 mm au Mont Aigoual (Gard)

2260 mm au col du Lioran (Cantal)

2180 mm à Loubaresse (Ardèche)

2100 mm à La Grande Chartreuse (Isère)

2040 mm à St Engrace (Pyrénées Atlantiques)

2020 mm à Morbier (Jura)

1980 mm à St Maurice de Ventalon (Lozère)

1960 mm au Grand Bornand (Haute-Savoie)

1860 mm à la Bresse (Vosges)

1820 mm aux Gets (Haute-Savoie) et 1630 mm à Abondance ( /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) (74 aussi)

1810 mm à Mouthe (Doubs)(+ nuits glacées... /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

1800 mm à Vizzavona (Haute-Corse)

1777 mm à Aillon-le-jeune (Savoie)

1750 mm à Castanet le haut (Hérault)

1740 mm au Mont-Dore (Puy-de-Dôme)

1720 mm à St Yriex le déjalat (Corrèze)

1670 mm à Aulus les Bains (Ariège)

1650 mm à Hendaye (Pyrénées Atlantiques)

1640 mm à Glux (Nièvre)

1540 mm à Brennilis (Finistère)

1540 mm à Chiroulet (Hautes-Pyrénées)

1460 mm à Latronquière (Lot)

1440 mm à Vengeons (Manche)

1430 mm à Courségoules (Alpes maritimes)

1420 mm à St Martin de Hinx (Landes)

[Invité Guest]

A propos de la pluviométrie au sommet du Puy de Dome, j'ai lu un peu tout et n'importe quoi dans différents bouquins de géo et de météo... Comme je suis passé il y a peu de temps acheter le "Climat de la France" de Kessler, version 1960-1990, à la librairie parisienne de Météo France, je vous cite la pluviométrie au sommet du Puy de Dome : 100 cm tout rond (de mémoire).... Ce qui, comparé, aux 57 cm de Clermont-Aulnat (de mémoire), ferait un ratio de 1.75.

Sans contredire Frc63, j'ai l'impression qu'on surestime beaucoup la pluviométrie chaine des Puys, notamment celle du sommet du Puy de Dome, où j'ai lu des cumuls de 1600-1800 mm annuels.... Certes, il y a un vrai effet de Foehn entre la chaine des Puys et la Limagne, mais les sommets des Puys (1000 à 1200 m d'altitude en moyenne) suscitent une supplément modeste de pluviométrie d'origine orographique, comparé au massif du Sancy ou du Plomb du Cantal.

Chaine des Puys, qui, d'ailleurs, ce week-end, n'a joué aucun rôle d'abri en Limagne , même pour la perturbation d'hier, venue dans un flux d'Ouest classique, qui a copieusement arrosée Clermont-Ferrand hier après-midi.

[frc63]

Anecdote, tes records de faible precipitation sur la periode 51-80 sont minables :-)

Rien qu'a Clermont Aulnat, nous avons eu un 321 mm en 1991 et un 378 mm en 1997. (de memoire pour ces deux chiffres)

Il faut croire que la periode 51-80 fut humide... ;-))

Amicalement,

François

[Invité Guest]

En montagne, les microclimats sont légions. Des facteurs synoptiques peuvent même aider à leur création :

A Valloire, en Savoie, la topographie du lieu (une sorte de vallée suspendu au-dessus de la grande vallée de la Maurienne, avec deux vallées qui partent en amont, dont l'une vers le col du galibier) provoque une répartition des vents et des températures assez particulière en fonction de la situation synoptique. Ainsi, pour les brises thermiques, il existe un fait remarquable : lorsque l'on a sur la savoie un fort anticyclone avec des températures froides en hiver, et donc une immense inversion de t° entre le haut et le bas des alpes (+ mer de nuage), une brise d'aval se crée l'après-midi sur le site de valloire, juste dans la vallée suspendue, assez faible mais suffisante pour contrer en bas des versants les brises d'amont toujours fortes en hiver, même en plein jour. Par contre, lorque l'on est en présence d'un anticyclone avec des T° plus chaudes, vers 10°, et qu'il n'existe pas d'inversion, alors cette brise d'aval disparaît et pendant toute la journée on observe de belles brises d'amont sur tout le site.

Ceci est valable en général pour les mois de dec, janv, fev, mars. Car ensuite les brises d'aval deviennent quasi-permanentes l'après-midi.

On peut donc dire que cette brise qui se crée dans cette vallée reste un phénomène isolé qui émerge lorsque certaines conditions à différentes échelles sont réunies... Elle se manifeste à une échelle en fait topoclimatique, les vents ayant rarement l'occasion d'exister à des échelles très fines. Sauf pour certaines brises d'amont sur les versants, qui, canalisées par ex par un vallon, peuvent se désolidariser des champs de vents supérieurs, et rester imperturbables face à une brise d'aval même forte. On sentira cette brise d'aval en amont du vallon, mais pas en dedans. Des sytèmes complexes de cisaillement et de cellules existent en montagne pour les vents sur les versants et en hiver, caractérisant ainsi des microclimats puisque la température et le vent sont assez bien corrélés. Ainsi, en connaissant précisemment le relief et les conditions synotpiques, il est aisé de situer ces microclimats sur les versants au niveau du sol. Ou du moins la tendance...On voit donc que les phénomènes climatiques de montagne sont assez contraints, et donc spatialement très différenciés.

Quant aux t°, il existe sur les versants de multiples inversions, lié àl'exposition, aux pentes, etc, en situation radiative. Lors des perturbations, ces différences sont très atténuées.

[frc63]

A propos de la pluviométrie au sommet du Puy de Dome, j'ai lu un peu tout et n'importe quoi dans différents bouquins de géo et de météo... Comme je suis passé il y a peu de temps acheter le "Climat de la France" de Kessler, version 1960-1990, à la librairie parisienne de Météo France, je vous cite la pluviométrie au sommet du Puy de Dome : 100 cm tout rond (de mémoire).... Ce qui, comparé, aux 57 cm de Clermont-Aulnat (de mémoire), ferait un ratio de 1.75.

Salut Shan,

Pour la pluvio au sommet du Puy de Dôme, la reference à 1000 mm/an est ridicule, c'est bien plus, en effet j'ai un ami qui a fait des relevés au pied du Puy de Dôme pendant des années à Montrodeix à un peu moins de 1000 m d'altitude et sa pluvio moyenne etait deja de environ 1000 mm/an.

1600-1800 mm/an sont surement plus proche de la verité.

Pour Clermont-Aulnat c'est plutot 590 que 570 mm/an, mais il existe des stations bien plus seches que Aulnat entre Clermont et Issoire (voire plus au sud), comme Meilhaud. le ratio entre Meilhaud et le sommet du puy de Sancy serait de plus de 4 (dans le bouquin sur l'Auvergne de P. de Puytorac il y a quelques chiffres precis la dessus).

Sans contredire Frc63, j'ai l'impression qu'on surestime beaucoup la pluviométrie chaine des Puys, notamment celle du sommet du Puy de Dome, où j'ai lu des cumuls de 1600-1800 mm annuels.... Certes, il y a un vrai effet de Foehn entre la chaine des Puys et la Limagne, mais les sommets des Puys (1000 à 1200 m d'altitude en moyenne) suscitent une supplément modeste de pluviométrie d'origine orographique, comparé au massif du Sancy ou du Plomb du Cantal.

Le plateau de la chaine des puys est à une altitude d'à peine 1000 m, avec en plus les puys dessus (par ex 1209 m pour le Parriou, 1465 pour le roi de la chaine). La pluviometrie du plateau de la chaine des puys est plutot vers 1000 mm/an , ce qui est bien mais pas enorme pour cette altitude. Je ne pense pas que sur les cartes la pluvio de la chaine des puys soit exagerée.

L'effet de foehn qui concerne la Limagne prend sa source tres au-dela de la chaine des puys, en effet si on observe la carte de pluvio du MC on voit que la pluviometrie devient considerable dès les premiers contreforts du MC à l'ouest, à la frontiere entre Limousin et les Charentes (deja env 900 mm/an en moy à Chabanais, à la frontiere ouest du Limousin, coté Charentes, à une altitude tres modeste d'env 400m). ensuite, la pluvio explose litteralement sur le plateau de Millevache (qui signifie milles sources et non pas milles vaches comme on pourrait le croire), avec bien plus de 1000 mm/an (voire 1500 mm/an) à des altitudes sommes toutes modestes autour de 800 m.

Ensuite seulement on s'approche de la chaines des Puys pour redescendre enfin sur la Limagne, mais l'air à perdu enormement d'humidité depuis les Charentes avant d'arriver à Clermont et le foehn donne le climat si caracteristiques des plaines abritées.

Alors en effet, la chaine des Puys n'a pas une importance preponderante sur le foehn Clermontois, c'est juste "la cerise sur le gateau" :-)

Plus au sud, en effet, le Sancy et le Cantal sont les principaux acteurs du foehn quand les flux sont de sud-ouest.

Chaine des Puys, qui, d'ailleurs, ce week-end, n'a joué aucun rôle d'abri en Limagne wink.gif, même pour la perturbation d'hier, venue dans un flux d'Ouest classique, qui a copieusement arrosée Clermont-Ferrand hier après-midi.

Pour affirmer cela il faut comparer la pluvio de Clermont et de la Limagne a celle des stations a l'ouest et au sud-ouest de la chaine des Puys, et il y a de fortes chance que la pluvio de telles stations ait été bien superieure aux 7 à 8 mm d'hier sur Clermont.

En Limagne rien de tels que de bons retours d'est pour de copieux arrosages :-)

Amicalement,

François

[Altitude600]

Fr63 a raison, autour de 1600 mm au sommet du Géant des dômes, 1200 sur les autres puys…

Relativement à la multiplicité des microclimats en Auvergne, 2 cas d’école à étudier in situ que je connais bien pour avoir beaucoup bourlingué sur ces sites:

1. Vallée de Champrivat, communes de Champagnac-le-Vieux (43), Saint-Hilaire (43) et Agnat (43). (de 900 à 650 mm de pluie d’amont en aval)

Vallée à profonde échancrure en V. Le ruisseau dévale du Livradois SW de 400 m en moins de 10 km et se jette dans l’Allier. La vallée est orientée EW et est particulièrement froide. La neige y persiste très longtemps (ubac et fond).

Côté ubac, une magnifique sapinière (abies alba) qui s’approche (lambeaux) jusqu’à moins de 2 km de la rivière Allier, dont certains arbres atteignent 80 cm de diamètre en partie centrale et amont. Flore des hêtraies-sapinières de l’étage montagnard (doronic d’Autriche près du ruisseau, géranium des bois, serratule des teinturiers, prénanthe pourpre…) jusqu’à moins de 500 m d’altitude ! Présence avérée (chant) de la chouette de Tengmalm, de la bécasse des bois, du bec croisé…)

Côté adret, première pente une hêtraie puis au dessus (inversion d’étage) une chênaie sessiflore et localement pubescente avec pins sylvestres et érables champêtres. Flore collinéenne thermophile (phalangère à fleur de lys…). Présence constatée de l’éphypigère, de la huppe fasciée, de la vipère aspic, de la couleuvre d’esculape, du lézard vert…

Vallée du ruisseau : mégaphorbiaies, érables planes, tilleuls, noisetiers… Présence du lézard vivipare, de la salamandre tachetée, de la grenouille rousse, du sonneur à ventre jaune, de la couleuvre à collier, de la vipère péliade (notamment formes mélaniques)…

La promenade peut se faire à pieds ou en voiture mais il est difficile de se garer. A pieds, prévoir la journée et le pique-nique (départ d’Agnat, pique-nique sous les sapins, baignade au lac de Champagnac (sur le plateau, à 900 m d’alt .) – c’est divin - puis retour). CD de Brioude à Lamothe, puis direction Champagnac, prendre Agnat. Ensuite chemin forestier d’Agnat à Champagnac.

2. Vallée du Cé, communes de Saint-Jean-saint-Gervais (63), Vézézoux (43) et Auzon (43).

A 10 km au NW de la vallée de Champrivat. (de 750 à 650 mm de pluies d’amont en aval)

Le ruisseau se jette dans l’Allier. Vallée orientée NE-SW (alt 400-600m), moins froide et moins humide que la précédente.

Versant orienté au NW : hêtraie, chênaie sessiflore et surtout buis en sous-étage (certains atteignent 5 m et ont des troncs de 20 cm de diamètre). Ces buis forment une forêt très dense (j’y jouais à cache-cache quand j’étais gamin !).

Versant orienté au SE : chênaie pubescente avec pins sylvestres et landes de genets purgatifs et genévriers. Anémone pulsatille rouge. Fructicées (très épineuses) – vipères aspic, couleuvres d’esculape.

Fond de vallée : prairie de fauche, frênes, aulnes, grands érables, érables champêtres . Le ruisseau abrite l’écrevisse et le cincle plongeur, la couleuvre à collier (j’en ai vu une qui dépassait le mètre…

La promenade se fait sur 4 ou 5 km du cours du ruisseau – On peut laisser la voiture à Albine, Cne de Vézézoux, aller-retour la ballade fait une dizaine de km : Albine-Saint-Jean-Saint Gervais – Albine. (CD allant de Jumeaux à Auzon)

Etc.

Amicalement

[alex67]

Bonjour,je suis nouveau sur le forum mais cela fait longtemps que je viens sur ce site donc bonjour à tous.Ma region est l'Alsace et j'aimerais faire une petite rectification au message de Killbrice.Le Grand wintersberg culmine non pas à 560m mais précisement à 581m d'altitude.Ce sommet appartient plutot au pays de Niederbronn les bains qui est donc encore en Alsace à l'extreme nord à la frontiere avec la Moselle.Bitche se trouve à une vingtaine de kilometre.Bitche se trouve à une altitude de 330m dans une cuvette et les collines alentours sont à 450m maximum.Sa hauteur et sa position de cuvette en font une zone à part et il est vrai que la neige en hiver est presente en plus grande quantité q'en plaine d'alsace.Cet hiver j'ai pu y observer une vingtaine de cm alors qu'à niederbronn situé à 20km il n'y avait que 12-13cm mais son altitude est comprise entre 190 et 250m.Les sommets alentours sont plus elevés et culmines entre 400 et 581m.Pour revenir aux précipitations,il est vrai que les cumuls annuels en plaine d'alsace sont trés variable.La zone la plus seche est le centre Alsace entre Colmar et Molsheim avec entre 530 et 590mm environ.Plus on va vers le Nord et le Sud de la region et plus les précipitations augmentent.Ainsi Haguenau qui se situe pourtant seulement 30km au nord de Strasbourg recoit en moyenne 800mm par an contre 650mm pour strasbourg soit 150mm de difference en 30km.Cela s'explique par l'altitude des Vosges qui decroit en allant vers le nord et donc la protection est moins importante d'ou ces grandes differences de cumuls pourtant sur de petites distances.Les precipitations sont encore plus importantes lorsqu'on se dirige vers l'extreme Nord-Ouest du Bas-Rhin vers Sarre-Union par exemple pour ceux qui connaissent.Voila je tenais à rajouter cela désolé si c'est un peu long.