Juin de plus en plus chaud

[Invité Guest]

Etude sur les 12 premiers jours de Juin à Villefranche S/Saône (de1959 à 2004)

Nombre de jours avec Tx >=30°C (cumul et non moyenne!)

1959-75 (17 ans) : 0

1976-92 (17 ans) : 5

1993-2004 (12 ans) : 29

[Aldo29]

"Etude sur les 12 premiers jours de Juin

Nombre de jours avec Tx >=30°C :

1959-75 (17 ans) : 0

1976-92 (17 ans) : 5

1993-2004 (12 ans) : 29 "

Ou j'ai pas compris ou il y a une erreur.

Pourquoi 29 entre 1993 et 2004 , si c'est sur 12 jours? /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Nemlod]

C'est le cumul je pense sur la période et non la moyenne par moi de juin ...

[Invité Guest]

Bien sûr, c'est un cumul !

[Aldo29]

Merci ! maintenant j' ai compris /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> : c'est un total sur chaque période c'est ça ?

[weather.bordeaux]

Cumul, du 1 au 12 juin, du nombre de jours avec Tx >=30°C à Bordeaux :

1959/1975: 1 jour

1976/1992 : 9 jours

1993/2004: 15 jours

[Invité Guest]

Oui, Aldo !

[Fred Decker]

Concernant le réchauffement français depuis 1988, juin faisait parti des mois qui ne s'étaient pas réchauffé, comme avril, septembre et octobre...

Mais cela ne signifie rien pour notre avenir : les mois d'avril des années 40 ont connu un brutal réchauffement, se situant pratiquement tous très nettement au-dessus de leur moyenne. Ce fut sans suite puisque les avril des années 50 se sont bien rafraichis!

A+

[nico67]

Voici le cumul des jours >=30° du 1 au 12 juin à Strasbourg Entzheim:

1923-1944 : 7j

1945-1958 : 14j (En fait 14 j entre 1945 et 1950 et 0j entre 1951 et 1958)

1959-1975 : 2j

1976-1992 : 5j

1993-2004 : 20j (Dont 10j pour 2003 (7j) et 2004 (3j)).

Il y a eut autant de jours de forte chaleur en 2003 qu'entre les années 1951 et 1992 soit 42 ans!

[Bohlen]

Piou, j’ai été obligé d’aller me recoiffer après des chiffres pareils !

Prenons un peu d'altitude et considérons le décompte des maximales >= 15°C à la station synoptique du Mont-Aigoual du 1er au 12 juin sur la période de 1949 à 2001 (étude incomplète donc, il faudra que j'ajoute au plus vite 2002, 2003 et 2004).

Graphique

Oula, quel foutoir ! /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Grrr, mais pourquoi je n'arrive jamais à afficher des chiffres chocs ou de belles tendances comme les autres ???! /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bohlen

[Ced30]

si vous pouviez donner des chiffres pour la période 1993-2002 on y verrai plus clair : l'exceptionnel été 2003 'fausse' les résultats et donne des chiffres "choc"

Au fait qu'en est-il pour le mois de septembre (ca évolue dans quel sens) ?

[Bohlen]

Je ne partage pas tout à fait ton avis Ced.

L'été 2003 fut certes exceptionnel, mais il a été (sans faire de jeu de mots). Il faut donc l'intégrer aux statistiques. Il participe et amplifie les évolutions que l'on constate ces dernières années, à savoir des températures plus élevées du point de vue des minimales et des maximales.

Après, il y a en effet diverses écoles pour présenter ces évolutions. On peut :

- soit jouer avec les chiffres (choisir des seuils, des bornes à priori...) et avec leur recueil (ne pas prendre soin des conditions de mesure de la température...) pour balancer des chiffres chocs,

- soit ne pas préjuger des résultats et prendre le plus grand soin à ne considérer pour ces questions que des stations pouvant raisonnablement l'être pour obtenir des résultats plus intéressants.

Bohlen

[Nemlod]

Bohlen ton graphique non-choc est tout de même interessant sur le faite que le nombre d'année >=15°C se sont multipliées même si ce n'est pas en augmentation particulière dans les extrèmes:

J'ai compté deux fois 1975 pour faire un nombre équivalent d'années (1975 ne correspond à aucun de mes 2 critères de totue façon):

1949-1975 (26 années) => 10 années sans atteindre 15°C

1975-2001 (26 années) => 4 années sans atteindre 15°C

1949-1975 (26 années) => 11 années avec au moins 2 jours >= 15°C

1975-2001 (26 années) => 20 années avec au moins 2 jours >= 15°C

A+ donc ton graphique est aussi choc dans un certain sens Bohlen !

[M. Gagnard]

A St-Etienne Bouthéon (début en avril 1946), juin 2002, juin 2003 et la première décade de ce juin 2004 totalisent 17 records quotidiens de haute maxi.

Précisions sur ceux de ce mois dans le forum lyonnais :

http://forummeteolyon.edelzone.net/

MG

[Popote]

En ce qui concerne Dijon, je ne vois aucun réchauffement des mois de juin.

Pour preuve, voici les moyene sur 30 ans pour plusieurs périodes. (la période 1970-1945 ne compte que 26 ans et 1963-1922 compte 30ans mais sur la période 1922-1932 et 1945-1963

-------------- max -- min -- moy

1974-2003: 22.8 12.2 17.5

1971-2000: 22.4 12.0 17.2

1961-1990: 22.4 12.0 17.2

1951-1980: 22.5 12.2 17.4

1945-1970: 23.0 12.3 17.6

1922-1963: 22.9 11.9 17.4

[stalbuck]

oula, personnellement je n'aime pas trop ce genre de méthode pour montrer une évolution, en cumulant le nombre de jours supérieur à 30 sur une période donnée. Vos résultats collent peut etre à la réalité, mais dans l'absolu, ils pourraient églement faire tout le contraire. Avec des valeurs pour chaque année, ca me semble un peu mieux.

Je prends un exemple faux, avec des chiffres bidons, juste pour montrer qu'avec cette méthode on peut faire dire autre chose que ce qui se passe.

1971 - 1981 : 11 jours 1 jour chaque année

1982 - 1992 : 13 jours 1 jour chaque année , sauf 6 pour 1982, 0 pour 90,91,92

1993 - 2003 : 17 jours (dont 13 pour 2003)

Résultat, on fait croire à une augmentation, alors qu'il a une baisse dans la dernière tranche, en général du nombre de jouirs > 30 chaque année, faussée par une année exceptionnelle.

[Nemlod]

Pour sa que dans mon message j'ai compter le nombre d'année répondant à un critère à propose des valeurs avancée par Bohlen et non en cumul de jour qui peuvent dépendre d'une année !

[stalbuck]

oui, c'est pas ta méthode que je critique, mais celle utilisée dans les premiers posts.

[jmmuggianu]

Bon, en essayant de reprendre les deux formules employées

Voici le calcul réalisé pour Marseille Obs

1959 > 1975 : 0 j (17 ans)

1976 > 1992 : 9 j (17 ans)

avec 1979 : 1

1981 : 1

1982 : 2

1983 : 5

1993 > 2000 : 10 j (8 ans seulement)

avec 1993 : 2

1996 : 2

1997 : 2

1998 : 2

1999 : 2

Il semble que l'évolution sur Marseille soit indéniable. Je n'ai malheureusement pas les données 2001-2003

[Invité Guest]

Juin en altitude à Trappes:

Pour comparer entre les altitudes et les mois:

[Fred Decker]

Ce graphique met en évidence une certaine régularité de la température moyenne des mois de juin à Châteauroux entre 1893 et le début des années 50, avant une baisse sensible du thermomètre.

En dehors des pics de 1976 et 2003, les derniers mois de juin se situeraient même plutôt en-dessous des valeurs de la première moitié du XXème siècle. On ne peut donc absolument pas affirmer que les mois de juin se réchauffent ou connaissent des vagues de chaleur plus fréquentes.

Les vagues de chaleur étaient très fréquentes au début du siècle dernier, phénomène que confirment d'ailleurs les données de Paris-Montsouris...

On peut noter aussi l'anomalie exceptionnelle de 2003 qui restera une référence dans ce domaine, et il est évident que cette année 2003 n'est pas à prendre en comparaison aux autres plus "normales", ce serait plutôt l'inverse d'ailleurs! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

A+

[weather.bordeaux]

On ne peut donc absolument pas affirmer que les mois de juin se réchauffent ou connaissent des vagues de chaleur plus fréquentes.

Les vagues de chaleur étaient très fréquentes au début du siècle dernier, phénomène que confirment d'ailleurs les données de Paris-Montsouris...

Prudence avec les anciennes données de températures ! N'oublions pas que les abris qui ont été utilisés jusqu'au début du XXe siècle n'avaient pas les mêmes normes qu' aujourd'hui. Les abris d'autrefois étaient ouverts, et non fermés comme aujourd'hui, il y avait une surestimation de la température parfois de 2°C !

Enfin, la station de Châteauroux a connu, si je me souviens bien, 5 ou 6 emplacements différents parfois importants ! Comment être sûr de l'évolution constaté avec autant de déplacements ?

Les mois de juin se sont réchauffés mais dans des proportions moindres que d'autres mois.

Etude du mois de juin à Bordeaux/Mérignac depuis 1921 :

(données brutes)

Nombre de fois avec une tm supérieure de 5°C à la moyenne 1921/2003

1921/1930 : 15

1931/1940: 12

1946/1950: 14

1951/1960: 14

1961/1970: 15

1971/1980: 17

1981/1990: 30

1991/2000: 36

Nombre de jours avec forte chaleur

1921/1930 : 33

1931/1940: 24

1945/1950: 24

1951/1960: 18

1961/1970: 17

1971/1980: 19

1981/1990: 31

1991/2000: 36

Températures moyennes

1921/1930 17,9

1931/1940 17,8

1946/1950 18,4

1951/1960 17,6

1961/1970 17,6

1971/1980 17,4

1981/1990 18,4

1991/2000 18,9

Enfin, dans la série thermométrique de Sauternes (33), remontant à la fin du XIXe, elle montre elle aussi un réchauffement des mois de juin depuis le début du XXe siècle. La décénie 1991/2000 a été la plus chaude en ce qui concerne les mois de juin.

[Invité Guest]

Tout à fait d'accord avec weather.bordeaux...

[Fred Decker]

Je précise bien que la tendance observée à Châteauroux est la même à Paris-Montsouris (malgré le réchauffement urbain) avec une succession de mois de juin anormalement chauds au début du XXème siècle (beaucoup plus qu'en fin de siècle, plutôt fraîche même pour les mois de juin)...

Il arrive parfois qu'un mois se réchauffe ou se refroidisse brutalement pendant une succession d'années, comme le réchauffement des mois d'avril dans les années 40 ou des mois de décembre dans les années 50... La chute est parfois d'autant plus brutale quelques années plus tard!

Dès que possible, je mets le graph en ligne...

A+

[ChristianP]

Bonjour,

Ce n’est déjà pas facile d’analyser des Tx moyennes mensuelles homogénéisées avant 1950, c’est bien pire avec des seuils de chaleur basés sur des valeurs journalières que l’on ne peut pas corriger assez précisément, et c’est mission pratiquement impossible avec des valeurs brutes anciennes.

Un petit exemple d’influence considérable sur le seuil à 25° avec une différence minime de moyenne Tx de +0.2° relevée entre le 10/05/2004 et 31/05/2004 (tous les jours à 25° de mai ont été observés dans cette période)

+0.2° est l’écart sur le poste MF pour une station placée volontairement à la limite des normes pour un poste climato de base (abri Davis 7714 sur la photo http://perso.wanadoo.fr/christian.portin/i...x/rlvbesse2.jpg , avec les écarts à la moyenne Tx par rapport au poste MF et le nombre de jours >= 25° des différentes stations

)

Elle est au moins à 2 fois la hauteur des obstacles dans la plus mauvaise des directions.

Ces 0.2° ont engendré en mai, le double de jours >= 25° (10 j contre 5 j) à cause de nombreux cas proches de la limite du seuil.

Imaginons qu’après 1922 on déplace l’abri Socrima du fond, ou le 7714, de quelques dizaines de mètres vers la position actuelle du poste MF. Est ce qu’on pourrait dire qu’il a fait objectivement plus chaud en mai (ou en été) 1922 à Besse et que ces mois ont été proches de 2003 et ceci malgré l’utilisation du même type de matériel (ce qui n’a pas été le cas à l’époque) ? Le déplacement d’un abri est une des pires modifications d’autant plus que la zone n’est pas largement dégagée et plate.

A noter que 5 jours est le record bas de ce paramètre pour un moi de mai à Besse (ouverture en 93 ancien record 6 jours), record bas de Txx de mai battu aussi 27.7° (27.9° en 2002).

Là ce sont des abris modernes, je vous laisse imaginer les écarts en nb de jours avec des abris anciens (même sans déplacement) et donc des différences plus importantes et même supérieures aux essais MF (24% des Tx > 2° sur un an d'essais avec un été peu chaud qui ne favorise pas les gros écarts qui se produisent par jour ensoleillé et peu venté), s’ils avaient été réalisés dans les mêmes mauvaises conditions que l’abri Socrima au fond en milieu naturel (qui récolte des écarts qui s'approche du niveau du vieil abri bien placé). Il se trouve à 1 fois la hauteur de la végétation dans sa plus mauvaise direction (les anciens abris étaient souvent proches des murs de bâtiments)

Quelques relevés de Tx dans les stations ces derniers jours. Le 12/06 c’est par Mistral, l’écart diminue, la station Socrima du fond et la 7714 sont plus dégagées que dans la direction de la brise de mer SSW à WSW qui ont donné les valeurs des autres jours)

http://perso.wanadoo.fr/christian.portin/i...ix/rlvbesse.jpg

Relevés de masques (forêt) mesurés au niveau de l’abri du poste MF et du ventilé mécaniquement :

http://perso.wanadoo.fr/christian.portin/i...ix/image003.gif

(type de relevés que l’on aimerait bien voir dans OKAPI, au moins pour les stations synoptiques et auto, avec son évolution dans le temps quand il y a des modifs)

La meilleure T est celle prise dans l’abri ventilé mécaniquement. En temps réel il y a régulièrement autour de -1.5° par rapport au poste MF dès que le vent faiblit trop (c’est cette T qui figure sur la carte des T d’Infoclimat, idem pour la station de Marc à St Médard d’Aunis 17)

Avec cet abri on s’aperçoit que la T de l’air monte surtout rapidement avec la convection quand le vent redémarre et apporte de la chaleur du sol, et non pendant que le vent est nul ou très faible. A la saison chaude lorsque l’on voit la T s’envoler dans un abri standard (dès que le vent est très faible ou nul) c’est à cause de l’erreur provoquée par ce type d’abri qui surchauffe dans ces conditions.

Dans une région moins ventée qu’ici, les erreurs sur les Tx en cette saison seront plus importantes et se rapprocheront des écarts trouvés en temps réel (parfois autour de 2°)

Des normes minimales communes de dégagement (et de matériel bien entendu) avec une marge en prévision de la pousse d’arbres ou d’autres obstacles, sont la base pour obtenir des valeurs assez significatives dans le temps et qui permettront de comparer en temps réel des seuils et les autres records ponctuels des stations.

Voir certaines stations synoptiques avec un abri à moins (parfois beaucoup moins) de 4 fois la hauteur des obstacles significatifs dans les directions concernées par les Tx est un défaut important pour ce type de station.

De telles différences dans des abris modernes (4j, 5j, 10j, et 14 j >=25) pour des emplacements de quelques dizaines de mètres en zone naturelle, montrent que l’installation des abris même performants, ne supporte pas l’à peu près pour éviter ce genre de biais plus important pour une valeur mensuelle au seuil que pour une Tx moy.

Quand je me balade dans les alentours de Besse en station mobile (étalonnée et avec abri normalisé), la T dans l’après-midi à la saison chaude est proche du ventilé et du poste MF sur de grandes étendues et non de celles de la Socrima. La position du Socrima cumule une erreur d’abri plus importante et plus fréquente, avec l’erreur de représentativité du site due à l’air artificiellement immobilisé par la proximité de la forêt (malgré l’abri performant utilisé dans le nouveau réseau Radome)

Les comptes dans les stations du 10 mai au 13 juin (il n’y a pas eu de jours à plus de 25° avant le début de ce comparatif) :

Abri ventilé mécaniquement : 16 j >=25°, 4 j >= 30°, Tx moy 25.19°, Txx 31,6

Poste MF : 17 j, 5 j, 25.46°, 31.7°

Davis 7714 à au moins 2 fois la hauteur des obstacles : 22 j, 5 j, 25.75°, 32.5°

Socrima MF à au moins une fois la hauteur des obstacles : 26 j, 8 j, 27.03°, 34.3°

A noter que les chiffres du Socrima paraissent normaux par rapport à la station synoptique du coin à 14.5 km (Le Cannet des Maures/Le Luc). Ce qui montre une fois de plus que ce n’est pas parce que les T sont proches d’une station pro de bon niveau, qu’elles sont justes (c’est encore plus vrai quand la station pro n’est pas aux normes de dégagement). Seul le respect des normes de dégagement suffisantes permet une ventilation naturelle normale du site de l’abri, pour s’approcher au mieux de la T de l’air réelle de son secteur (dégagements suffisants au moins dans les directions de vent concernées par la majorité des Tx et les records Tx, et pour le niveau des Tn par l’ouverture général du site aussi grand que possible)

Lorsque je me promène avec la station mobile dans l’ensemble de plaine autour de la base du Cannet des Maures/Le Luc, la T y est réellement plus chaude (sur une très grande étendue) que celle de la plaine de Besse comme le montrent des mesures des mesures itinérantes autour de Besse et les stations assez bien placées ici.

Avec des records journaliers ou des seuils non corrigés on obtient beaucoup de pseudos vagues de chaleur avec les vieux chiffres bruts du passé. Beaucoup de valeurs « impressionnantes » (les nb de jours aux seuils de chaleur, des records absolus) sont dues simplement aux différences considérables dans la façon de mesurer la T (que ce soit dans les normes de dégagement ou dans le matériel)

/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">