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Climat de l'agglomération Lyonnaise


Felix13109

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 4 heures, th38 a dit :

Il faut lire un peu mieux ce que j'ai écris si tu veux le contester

J'ai parlé d'août pour répondre à Charly

Effectivement. Mea Culpa !

 

Il y a 4 heures, th38 a dit :

Ensuite j'ai pris les 3 mois d'été et depuis 1921.

Toi tu limites à 2 mois et depuis 1960. Si tu veux.

 

Je prends quand même août qui pour les lyonnais est le mois qui a le plus changé

Année où le mois d'août à reçu plus de 100 mm :

1921-1922-1924-1927-1929

1931-1935

1941-1945-1946

1951-1954-1955-1956-1958-1959

1960-1963-1968

1975-1977-1978-1979

1982

1992-1993

2006-2007

Depuis plus rien.

Si ça c'est pas une modification pour les écosystèmes et pour les pratiques agricoles...

J'ai pris ces 2 mois, car ce sont les 2 mois les plus caractéristiques de l'été.

Maintenant, si on prend 3 mois (JJA), on obtient : 199 mm en 61-90 et 207 mm en 1991-2020. Je ne suis pas allé voir les données antérieures à 1960, pour la simple raison que les changements climatiques n'étaient quasiment pas décelables.

Je me trompe peut-être, mais je ne crois pas qu'une raréfaction des mois d'août aux RR > 100 mm engendre nécessairement une modification des pratiques agricoles, et encore moins une modification pour les écosystèmes.

Puisque les mois de juillet sont devenus plus arrosés (moyenne de 54 mm en 1961-90, contre 67 mm en 1991-2020).

Je ne suis pas en train de dire que l'été n'est pas en train de devenir écologiquement plus sec, car s'il pleut effectivement tout autant qu'avant, les T se sont en revanche fortement élevées, donc l'ETP a bien augmenté.

 

Il y a 5 heures, th38 a dit :

Et je ne vois pas ce qu'il me fait plaisir ; je n'habite pas et je n'ai jamais habité à Lyon.

Pourquoi ce ton ? On pourrait peut-être se parler plus gentiment, non ? 

On peut avoir des points de désaccord (et encore, j'ai l'impression que nous sommes pas mal sur la même longueur d'onde) sans se « parler » aussi sèchement pour autant. C'est valable pour moi aussi, je l'admets.

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Pour compléter sur l'évolution de la pluviométrie Lyonnaise, voici la comparaison des moyennes mensuelles glissantes sur toutes les périodes de 30 ans depuis 1921. A mon sens on observe bien une modif

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A noter que l'avance du pic printanier est une caractéristique que l'observe dans pas mal d'endroits en France.

 

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Cette extension du creux pluviométrique estival, si elle ne peut pas forcément être qualifiée de méditerranéisation du climat lyonnais, peut en revanche à mon avis être assimilée à une méridionalisation du climat. Je pense à l'inverse de Dann qu'on s'éloigne des caractéristiques continentales où l'on aurait un maximum pluviométrique continu sur l'été, comme en Alsace par exemple, et on se rapproche du climat du midi toulousain avec un creux estival qui s'allonge entre le pic printanier et le pic automnal.

 

Si on compare justement les deux villes sur une période ancienne puis récente, cela me semble assez net.

Sur la période 1951-1980, l'allure de la pluviométrie estivale et automnale diffère largement, avec du côté de Lyon, un creux estival léger suivi rapidement du pic annuel, alors qu'à Toulouse on est sur un long creux annuel.

A l'inverse, sur la période la plus récente 1994-2023, si la pluviométrie lyonnaise reste bien sûr importante au total (et surtout en automne), les deux courbes sont bien plus en phase sur la dépendance saisonnière, notamment la durée du creux estival, et le rebond automnal.

Si on ajoute ça à la hausse des températures estivales parmi les plus fortes de France, il n'est pas étonnant que l'allure des paysages en région lyonnaise en fin d'été ait radicalement changé en une cinquantaine d'année.

 

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Modifié par Arkus
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Les derniers mois enregistrent à Lyon-Bron une série incroyablement chaude : série en cours de 83 anomalies chaudes , la dernière anomalie froide sur la station Lyon-Bron remonte à la journée du 2 avril 2022.
Rien que depuis le 12 Août 2023, la station a enregistré 6 nuits chaudes et 22 journées chaudes.
22 journées plus de 10 degrés au dessus des normales, d'abord du 18 au 25 août, puis du 4 au 11 Septembre, puis du 1er au 3 Octobre et enfin du 8 au 12 Octobre.

La station enregistre déjà autant de journées et de nuits chaudes dans la décennie 2020 que dans la période 1960-1989 (voir camemberts).
A l'inverse la station enregistre 5 nuits froides depuis 2010 contre 155 nuits froides sur la période 1960-1989.
Cela fait faire des économies de chauffage aux lyonnais ;) !

lyon_bron.png

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Il y a 18 heures, Arkus a dit :

Pour compléter sur l'évolution de la pluviométrie Lyonnaise, voici la comparaison des moyennes mensuelles glissantes sur toutes les périodes de 30 ans depuis 1921. A mon sens on observe bien une modification significative de la répartition des pluies en saison chaude. Avant, il y avait un court minimum d'à peine un mois centré sur juillet, encadré par les deux pics principaux de pluviométrie annuelle : celui de fin de printemps ou début d'été, vers début juin, piloté par les pluies convectives orographiques venant du Massif Central, et celui de fin d'été ou début d'automne, vers fin août ou début septembre, piloté par les pluies convectives aidées par l'humidité méditerranéenne (avec probablement encore un effet de l'orographie). Sur les décennies récentes, le creux estival s'accentue et se prolonge largement sur le mois d'août : tandis que le pic de printemps s'avance plutôt début mai, celui d'automne est repoussé en septembre, voire, sur la toute dernière période 1994-2023 que j'ai incluse, s'émousse pour se retrouver presque en octobre-novembre. Si on trace les mêmes courbes à partir des médianes au lieu des moyennes pour être moins sensible aux événements isolés, les conclusions restent similaires.

A noter que l'avance du pic printanier est une caractéristique que l'observe dans pas mal d'endroits en France.

 

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Cette extension du creux pluviométrique estival, si elle ne peut pas forcément être qualifiée de méditerranéisation du climat lyonnais, peut en revanche à mon avis être assimilée à une méridionalisation du climat. Je pense à l'inverse de Dann qu'on s'éloigne des caractéristiques continentales où l'on aurait un maximum pluviométrique continu sur l'été, comme en Alsace par exemple, et on se rapproche du climat du midi toulousain avec un creux estival qui s'allonge entre le pic printanier et le pic automnal.

 

Si on compare justement les deux villes sur une période ancienne puis récente, cela me semble assez net.

Sur la période 1951-1980, l'allure de la pluviométrie estivale et automnale diffère largement, avec du côté de Lyon, un creux estival léger suivi rapidement du pic annuel, alors qu'à Toulouse on est sur un long creux annuel.

A l'inverse, sur la période la plus récente 1994-2023, si la pluviométrie lyonnaise reste bien sûr importante au total (et surtout en automne), les deux courbes sont bien plus en phase sur la dépendance saisonnière, notamment la durée du creux estival, et le rebond automnal.

Si on ajoute ça à la hausse des températures estivales parmi les plus fortes de France, il n'est pas étonnant que l'allure des paysages en région lyonnaise en fin d'été ait radicalement changé en une cinquantaine d'année.

 

image.thumb.png.d65661af1af4aa6a848cd2ce1863a2e7.pngimage.thumb.png.a018a35116120066c2215bd21244a789.png

 

 

Il est très clair que les étés sont de plus en régulièrement chauds, secs et très ensoleillés à Lyon et plus globalement dans le Centre-Est.

C'est d'ailleurs en bonne partie ce qui explique les "performances" d'insolation annuelle réalisées ces derniers années : pour Lyon, plus de 2400h en 2022 (record),  plus de 2200h en 2020, etc.

Cette augmentation perceptible d'insolation vient bien de là essentiellement , pas de quelques petites heures qui seraient grappillées ici et là en décembre , grâce à un ICU qui permettrait aux grisailles anticycloniques de se dégager un peu  plus facilement ... D'ailleurs, sur la dernière décennie, les 3 mois les moins ensoleillés n'ont gagné qu'une vingtaine d'heure d'ensoleillement (sur le total des 3 mois ...).

Pour rappel au passage, à Lyon (ainsi qu'à Grenoble) , les 3 mois les moins ensoleillés de l'année sont novembre , décembre et janvier. (ça ne coïncide donc pas tout à fait avec  l'hiver météorologique)

 

Edit l'année 2022 illustre parfaitement ce que je viens d'écrire.

Puisque Bron parvient à dépasser au final  les 2400h d'insolation annuelle, malgré des mois de janvier 2022 et décembre 2022 très sombres.

(Grenoble parvient à dépasser les 2500h cette même année, grâce à un mois de janvier beaucoup plus lumineux qu'à Lyon)

Modifié par Dionysos
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 22 heures, Arkus a dit :

Avant, il y avait un court minimum d'à peine un mois centré sur juillet, encadré par les deux pics principaux de pluviométrie annuelle : celui de fin de printemps ou début d'été, vers début juin, piloté par les pluies convectives orographiques venant du Massif Central, et celui de fin d'été ou début d'automne, vers fin août ou début septembre, piloté par les pluies convectives aidées par l'humidité méditerranéenne (avec probablement encore un effet de l'orographie).

Bonjour,

Je vais tâcher de répondre pas à pas.

Tout d'abord, je te remercie pour les informations supplémentaires fort intéressantes que tu as fournies, comme notamment les graphiques de l'évolution pluviométrique à Lyon et à Toulouse. J'en parlerai plus loin.

Pour commencer, s'agissant de l'origine ou la cause des pics de précipitations entourant le coeur de l'été lyonnais, je ne crois pas qu'il s'agisse (pour le 1er pic pluvio) essentiellement de pluies convectives orographiques venant du MC. En effet, s'il est probable que certaines pluies résultent du débordement de précipitations se produisant sur le MC (et notamment sur les Monts du Lyonnais), la majeure partie résultent d'un phénomène convectif thermique se développant sur place. Certaines (plus rares) sont en partie dues au débordement de l'effet orographique jurassien (Bugey). Il faut comprendre que les pluies venant de l'ouest subissent un léger effet de subsidence en arrivant dans la région lyonnaise. Donc c'est pour cette raison que je pense que l'essentiel des pluies convectives durant cette période se fait « sur place ».

Quant au second pic (après l'été, donc), il est à mon avis surtout activé par la reprise des précipitations d'origine atlantique encore teintées de précipitations convectives thermiques et, effectivement, par l'ajout de quelques pulsions d'humidité d'origine méditerranéenne de plus en plus copieuses.

 

Il y a 23 heures, Arkus a dit :

Sur les décennies récentes, le creux estival s'accentue et se prolonge largement sur le mois d'août : tandis que le pic de printemps s'avance plutôt début mai, celui d'automne est repoussé en septembre, voire, sur la toute dernière période 1994-2023 que j'ai incluse, s'émousse pour se retrouver presque en octobre-novembre. Si on trace les mêmes courbes à partir des médianes au lieu des moyennes pour être moins sensible aux événements isolés, les conclusions restent similaires.

A noter que l'avance du pic printanier est une caractéristique que l'observe dans pas mal d'endroits en France.

D'accord avec ce constat. Même si, et j'insiste un peu tout de même, on observe à Lyon que le total de l'été (JJA) ne baisse que très peu : encore une fois, 199 mm en 1961-90 et 207 mm en 1991-2020.

On constate surtout un allongement (s'étalant surtout plus tard dans la saison) de ce creux secondaire.

Mais bon, globalement, je suis d'accord avec toi.

 

Il y a 23 heures, Arkus a dit :

Cette extension du creux pluviométrique estival, si elle ne peut pas forcément être qualifiée de méditerranéisation du climat lyonnais, peut en revanche à mon avis être assimilée à une méridionalisation du climat. Je pense à l'inverse de Dann qu'on s'éloigne des caractéristiques continentales où l'on aurait un maximum pluviométrique continu sur l'été, comme en Alsace par exemple, et on se rapproche du climat du midi toulousain avec un creux estival qui s'allonge entre le pic printanier et le pic automnal.

 

Si on compare justement les deux villes sur une période ancienne puis récente, cela me semble assez net.

Sur la période 1951-1980, l'allure de la pluviométrie estivale et automnale diffère largement, avec du côté de Lyon, un creux estival léger suivi rapidement du pic annuel, alors qu'à Toulouse on est sur un long creux annuel.

A l'inverse, sur la période la plus récente 1994-2023, si la pluviométrie lyonnaise reste bien sûr importante au total (et surtout en automne), les deux courbes sont bien plus en phase sur la dépendance saisonnière, notamment la durée du creux estival, et le rebond automnal.

Si on ajoute ça à la hausse des températures estivales parmi les plus fortes de France, il n'est pas étonnant que l'allure des paysages en région lyonnaise en fin d'été ait radicalement changé en une cinquantaine d'année.

 

image.thumb.png.d65661af1af4aa6a848cd2ce1863a2e7.pngimage.thumb.png.a018a35116120066c2215bd21244a789.png

C'est ici que nos avis divergent : je suis d'accord avec la première phrase que j'ai surlignée en bleu. Mais pas d'accord avec l'explication. C'est ici qu'il va falloir être bien attentifs. Je mets ce mot au pluriel car je vois que ton message a été accepté par bcp de monde. Mais cela est compréhensible puisque ton explication et ton analyse sont bien évidemment celles qui viennent d'emblée à l'esprit lorsqu'on observe ces courbes et ces tendances. Mais je crois que tu es (vous êtes) allé(s) trop vite en besogne. Je vais m'en expliquer.

Qu'entend-on par « méridionalisation du climat » ? On sent bien dans votre (à vous tous, donc ; je ne te vouvoie pas, Arkus... :)) esprit qu'il est clair pour vous que, peu ou prou, « lentement » mais sûrement, le climat lyonnais est en train de se transformer en un climat méditerranéen (d'où le terme « méridionalisation » : le climat méditerranéen étant bien l'ensemble climatique situé au sud du climat semi-continental de la région lyonnaise), et donc qu'il serait en ce moment sensiblement identique au climat toulousain « d'avant ».

Personnellement, je ne crois pas qu'il se dirige vers une méditerranéisation.

Cette méridionalisation résulte en fait de 2 facteurs principaux : 

1) la hausse des températures causée bien évidemment par le forçage radiatif global induit par l'augmentation des GES, sans oublier la part non négligeable de l'augmentation de l'ICU lyonnais.

2) la remontée probable vers le nord de la jonction des cellules de Hadley et de Ferrel (càd la zone de hautes pressions subtropicales).

Je ne parlerai pas du 1er point, puisqu'il est évident et parce qu'il concerne quasiment toute la surface de la Terre.

 

Je vais vous poser une question : à votre avis, qu'ont en commun les climats de Turin, Zagreb, Bucarest, Volgograd, Tashkent, Almaty et donc... Lyon ?

Ce sont tous des climats continentaux subissant l'influence en été de la cellule anticyclonique subtropicale. Donc des climats qui voient leur lame de précipitations estivales (donc très majoritairement convectives) coupées pendant quelques mois par l'avancée saisonnière vers le nord de cette cellule anticylonique.

Regardez simplement Bucarest : hormis le fait que cette ville est évidemment plus continentale que Lyon (avec des hivers évidemment plus prononcés, et des étés un tantinet plus chauds), il se produit exactement les mêmes phénomènes qu'à Lyon (l'influence méditerranéenne automnale étant un peu moins marquée à Bucarest), avec même un été encore plus sec. Et pourtant, il ne viendrait à personne l'idée de dire que ce climat pourrait se méditerranéiser.

 

image.thumb.png.0294ceb867025a06dac1aa20157310cd.png

 

Ce sont les fameux climats continentaux « méridionaux », parfois atteignant même le seuil « à étés secs », càd précisément ceux qui subissent l'influence notable de cette cellule anticyclonique subtropicale.

Par définition, un climat continental est un climat subissant peu l'influence modératrice des mers et océans, donc un climat dont l'amplitude thermique annuelle est élevée (relativement à la latitude, bien évidemment).

Ainsi, une amplitude thermique annuelle à la hausse signifie (hormis quelques cas particuliers) que le climat se continentalise.

Il faudrait (je le ferai un peu plus tard) que je calcule l'indice de continentalité absolue (ICA) de Lyon en 1961-90 et celui actuel pour le confirmer.

 

Maintenant, sans même tenir compte des températures, regardons les évolutions comparatives des régimes pluvio de Lyon et Toulouse (et en l'occurrence de l'amplitude thermique qui indiquerait clairement une continentalisation en augmentation à Lyon - et à Toulouse également ! -). C'est vrai que, d'un premier abord, on serait tenté de dire que le régime pluvio de Lyon aujourd'hui correspond à celui de Toulouse avant.

Et vous n'auriez pas tort. Sauf que...!

Sauf que les climats sont également définis par des seuils. Et qu'il semble assez évident que malgré l'allongement du creux estival à Lyon, on est là encore très loin du seuil de l'été écologiquement sec (si tant est qu'il serait atteint un jour).

On constate aisément qu'à Lyon, toute la moitié chaude de l'année est et reste clairement plus arrosée que la moitié froide ; ce qui n'est pas vraiment le cas à Toulouse.

Sinon, on peut aussi constater que l'accroissement des précipitations printanières est de plus en plus marquée dans les deux villes (et ça l'est encore plus à Lyon), signe que les précipitations convectives (souvent d'origine thermique) sont de plus en plus actives. C'est là encore un signe d'accroissement de la continentalité.

La seule influence maritime qui augmente à Lyon est l'influence méditerranéenne, mais celle-ci reste somme toute minime et brève durant l'automne.

Tout ça pour dire que le climat actuel à Lyon, même s'il s'est nettement réchauffé (donc surtout l'été), est bcp plus continental que ne l'était l'ancien climat de Toulouse.

En revanche, le climat lyonnais s'est « dénordifié », en ce sens que bien qu'il devienne de plus en plus continental, il s'éloigne effectivement du climat de Strasbourg qui, lui, fait toujours partie des climats continentaux du nord de l'Europe.

 

À terme, en tout d'ici quelques décennies, Lyon devrait probablement posséder un climat tempéré continental subtropical humide à étés sans doute plus secs encore, mais de plus en plus torrides.

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Merci pour ton éclairage détaillé, je pense qu'on est en fait d'accord sur l'essentiel, je vais essayer de préciser quelques points à partir de ta réponse.

 

Il y a 4 heures, dann17 a dit :

C'est ici que nos avis divergent : je suis d'accord avec la première phrase que j'ai surlignée en bleu. Mais pas d'accord avec l'explication. C'est ici qu'il va falloir être bien attentifs. Je mets ce mot au pluriel car je vois que ton message a été accepté par bcp de monde. Mais cela est compréhensible puisque ton explication et ton analyse sont bien évidemment celles qui viennent d'emblée à l'esprit lorsqu'on observe ces courbes et ces tendances. Mais je crois que tu es (vous êtes) allé(s) trop vite en besogne. Je vais m'en expliquer.

Qu'entend-on par « méridionalisation du climat » ? On sent bien dans votre (à vous tous, donc ; je ne te vouvoie pas, Arkus... :)) esprit qu'il est clair pour vous que, peu ou prou, « lentement » mais sûrement, le climat lyonnais est en train de se transformer en un climat méditerranéen (d'où le terme « méridionalisation » : le climat méditerranéen étant bien l'ensemble climatique situé au sud du climat semi-continental de la région lyonnaise), et donc qu'il serait en ce moment sensiblement identique au climat toulousain « d'avant ».

Personnellement, je ne crois pas qu'il se dirige vers une méditerranéisation.

 

En fait j'avais justement pris soin de choisir le terme plus général de "méridionalisation" pour éviter de parler de "méditerranéisation". Je suis de ceux qui considèrent que les caractéristiques des climats méditerranéens sont en large partie liées à une configuration topographique qui n'est pas exportable même en cas de réchauffement.

Et c'est aussi pour ça que j'ai cherché à faire le parallèle avec la zone méridionale de France qui n'est justement pas méditerranéenne. D'ailleurs je pense que ton texte est formulé de manière ambigüe car il laisserait penser que le climat toulousain est ou a des caractéristiques méditerranéennes, ce qui n'est nullement le cas, ou alors vraiment de très loin.

 

Il y a 4 heures, dann17 a dit :

Cette méridionalisation résulte en fait de 2 facteurs principaux : 

1) la hausse des températures causée bien évidemment par le forçage radiatif global induit par l'augmentation des GES, sans oublier la part non négligeable de l'augmentation de l'ICU lyonnais.

2) la remontée probable vers le nord de la jonction des cellules de Hadley et de Ferrel (càd la zone de hautes pressions subtropicales).

Je ne parlerai pas du 1er point, puisqu'il est évident et parce qu'il concerne quasiment toute la surface de la Terre.

 

Je vais vous poser une question : à votre avis, qu'ont en commun les climats de Turin, Zagreb, Bucarest, Volgograd, Tashkent, Almaty et donc... Lyon ?

Ce sont tous des climats continentaux subissant l'influence en été de la cellule anticyclonique subtropicale. Donc des climats qui voient leur lame de précipitations estivales (donc très majoritairement convectives) coupées pendant quelques mois par l'avancée saisonnière vers le nord de cette cellule anticylonique.

Regardez simplement Bucarest : hormis le fait que cette ville est évidemment plus continentale que Lyon (avec des hivers évidemment plus prononcés, et des étés un tantinet plus chauds), il se produit exactement les mêmes phénomènes qu'à Lyon (l'influence méditerranéenne automnale étant un peu moins marquée à Bucarest), avec même un été encore plus sec. Et pourtant, il ne viendrait à personne l'idée de dire que ce climat pourrait se méditerranéiser.

 

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Ce sont les fameux climats continentaux « méridionaux », parfois atteignant même le seuil « à étés secs », càd précisément ceux qui subissent l'influence notable de cette cellule anticyclonique subtropicale.

 

C'est exactement là ou je voulais en venir !

Il y a effectivement un point où je me suis trompé, c'est l’opposition entre "méridional" et "continental". J'étais dans une logique de comparaison franco-française, où le propos était de dire que Lyon s'éloigne de Strasbourg et se rapproche de Toulouse. Mais c'était en ignorant la diversité des climats continentaux, et cette composante méridionale qui effectivement me semble s'installer dans le climat lyonnais (donc sans perte de continentalité, au contraire).

Et oui je pense aussi que cette évolution est à rapprocher avec une plus forte influence des hautes pressions subtropicales qui inhibent la convection au cœur de l'été.

 

Il y a 4 heures, dann17 a dit :

Maintenant, sans même tenir compte des températures, regardons les évolutions comparatives des régimes pluvio de Lyon et Toulouse (et en l'occurrence de l'amplitude thermique qui indiquerait clairement une continentalisation en augmentation à Lyon - et à Toulouse également ! -). C'est vrai que, d'un premier abord, on serait tenté de dire que le régime pluvio de Lyon aujourd'hui correspond à celui de Toulouse avant.

Et vous n'auriez pas tort. Sauf que...!

Sauf que les climats sont également définis par des seuils. Et qu'il semble assez évident que malgré l'allongement du creux estival à Lyon, on est là encore très loin du seuil de l'été écologiquement sec (si tant est qu'il serait atteint un jour).

On constate aisément qu'à Lyon, toute la moitié chaude de l'année est et reste clairement plus arrosée que la moitié froide ; ce qui n'est pas vraiment le cas à Toulouse.

Sinon, on peut aussi constater que l'accroissement des précipitations printanières est de plus en plus marquée dans les deux villes (et ça l'est encore plus à Lyon), signe que les précipitations convectives (souvent d'origine thermique) sont de plus en plus actives. C'est là encore un signe d'accroissement de la continentalité.

La seule influence maritime qui augmente à Lyon est l'influence méditerranéenne, mais celle-ci reste somme toute minime et brève durant l'automne.

Tout ça pour dire que le climat actuel à Lyon, même s'il s'est nettement réchauffé (donc surtout l'été), est bcp plus continental que ne l'était l'ancien climat de Toulouse.

En revanche, le climat lyonnais s'est « dénordifié », en ce sens que bien qu'il devienne de plus en plus continental, il s'éloigne effectivement du climat de Strasbourg qui, lui, fait toujours partie des climats continentaux du nord de l'Europe.

 

Je précise un point quand même, la comparaison des pluviométries entre Lyon et Toulouse était à période identique, donc on peut même dire que la répartition annuelle actuelle des pluies à Lyon s'est rapprochée de la répartition actuelle à Toulouse. Cela dit, à Toulouse, il y a eu peu de changement, hormis l'avance du maximum printanier, donc ça ne change pas grand chose à cette interprétation.

Sinon, autrement, je suis bien d'accord que les quantités absolues sont supérieures à Lyon en période chaude, il y aura toujours une continentalité plus marquée qu'à Toulouse.

Modifié par Arkus
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Il y a 18 heures, dann17 a dit :

 à votre avis, qu'ont en commun les climats de Turin, Zagreb, Bucarest, Volgograd, Tashkent, Almaty et donc... Lyon ?

Ce sont tous des climats continentaux subissant l'influence en été de la cellule anticyclonique subtropicale. Donc des climats qui voient leur lame de précipitations estivales (donc très majoritairement convectives) coupées pendant quelques mois par l'avancée saisonnière vers le nord de cette cellule anticyclonique.

 

Ce sont les fameux climats continentaux « méridionaux », parfois atteignant même le seuil « à étés secs », càd précisément ceux qui subissent l'influence notable de cette cellule anticyclonique subtropicale.

 

En revanche, le climat lyonnais s'est « dénordifié », en ce sens que bien qu'il devienne de plus en plus continental, il s'éloigne effectivement du climat de Strasbourg qui, lui, fait toujours partie des climats continentaux du nord de l'Europe.

 

Voilà, on est 100% d'accord.

Et c'est bien ce que je mettais en relief, en soulignant que Lyon connaissait depuis 10-15 ans des étés depuis en plus régulièrement très bien ensoleillés

Qui expliquent en bonne partie  l'augmentation de l'insolation annuelle moyenne.

On constate cette augmentation sensible de l'insolation annuelle moyenne à Bron, mais je suis certain qu'on la constaterait aussi à St-Exupéry, si la station n'avait pas arrêté de mesurer en 2008 (précisément juste avant qu'on entre dans cette période d'augmentation ... 😉 )

En 2022 à Lyon, l'insolation annuelle de plus de  2400h doit beaucoup à un été météorologique qui a frôlé les 1000h d'insolation ( ! )

Les étés au dessus de 800h deviennent la règle, et c'est parfois 900h.

A contrario, les hivers restent globalement bien gris, même si peut-être moins qu'il y a 30 ans (mais l'évolution n'est pas spectaculaire)

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 @dann17, Grenoble et Lyon se rapprochent à très grand pas du "subtropical humide" (si elles n'y sont pas déjà ...)

En tout cas, le seuil des "22° de tm sur le mois le plus chaud" est atteint à Grenoble Le Versoud sur 1991-2020 (il est dépassé  en juillet et frôlé en août)

Sur cette même période, St-Exupéry l'atteint de justesse en juillet et le frôle aussi en août.

 

C'est peut-être coté "hiver" que ça "coince" encore, la définition du "subtropical humide" sur ce point me semble moins nette ...  

 

 

 

 

 

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Lyonnais et Jura en été.

En hiver sur le lyonnais, c'est plus climat Stratus Humide que Subtropical humide. 50 nuances de Grey pendant des jours et des jours parfois.>:( Mais le brouillard est nettement moins intense et épais que lors de mon enfance sur le Lyonnais. Plus de vent de Sud pouvant expliquer ce changement également.:$

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 17/10/2023 à 15:17, Arkus a dit :

D'ailleurs je pense que ton texte est formulé de manière ambigüe car il laisserait penser que le climat toulousain est ou a des caractéristiques méditerranéennes, ce qui n'est nullement le cas, ou alors vraiment de très loin.

Bonjour Arkus,

Effectivement, la plus grande partie de la moitié sud de la France n'est pas du tout méditerranéenne.

Mais en fait, mon propos n'était pas ambigu, en ce sens que je pense au contraire que bien que le climat de Toulouse ne soit pas méditerranéen, il s'en rapproche cependant.

À ce propos, je viens de calculer l'indice hydrique (Ihe - indice hydrique estival -, et IhA - indice annuel -) pour cette station :

- 1961-2010 : Ihe = +3,7   ;   IhA = 31,6

- 1991-2020 : Ihe = +1,3   ;   IhA = 22,2

 

Un climat dont l'indice Ihe > 0 ne peut pas être méditerranéen, et un climat dont l'IhA > 25 ne le peut pas non plus.

Or on voit que l'été toulousain se rapproche « dangereusement » de la sécheresse écologique, et on constate que, sur l'année, Toulouse n'est plus en climat sub-humide, mais en sub-xérique.

Du point de vue des températures, elles pourraient tout à fait appartenir à un climat méditerranéen.

Seul l'ensoleillement s'écarte encore pas mal des conditions méditerranéennes.

Bref, étant donné que deux critères la « sortent » du climat méditerranéen, son climat ne peut pas tout à fait (pas encore) être qualifié de subméditerranéen, mais ce n'est à mon avis qu'une question de temps.

 

 

Quant à l'indice de continentalité absolue (ICA), j'obtiens les valeurs suivantes

Toulouse : 0,97.

Lyon : 1,05 (contre 1,00 en 1961-90)

Strasbourg : 1,05 (contre 1,04 en 1961-90).

 

Il faudrait que je calcule aussi les indices de subtropicalité... pour voir...

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Le 17/10/2023 à 15:17, Arkus a dit :

J'étais dans une logique de comparaison franco-française, où le propos était de dire que Lyon s'éloigne de Strasbourg et se rapproche de Toulouse. Mais c'était en ignorant la diversité des climats continentaux, et cette composante méridionale qui effectivement me semble s'installer dans le climat lyonnais (donc sans perte de continentalité, au contraire).

Et oui je pense aussi que cette évolution est à rapprocher avec une plus forte influence des hautes pressions subtropicales qui inhibent la convection au cœur de l'été.

Oui, c'est tout à fait ça.

C'est pour cette raison que - et tu le comprends maintenant - je ne trouve pas que le climat lyonnais se rapproche de celui de Toulouse (ni même du climat 1961-90 de Toulouse). Il reste à mon avis dans le même grand ensemble de celui de Strasbourg, mais il semble pour le moment s'en éloigner un peu dans une autre direction (vers la subtropicalité) !

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Le 19/10/2023 à 15:04, Dionysos a dit :

 @dann17, Grenoble et Lyon se rapprochent à très grand pas du "subtropical humide" (si elles n'y sont pas déjà ...)

En tout cas, le seuil des "22° de tm sur le mois le plus chaud" est atteint à Grenoble Le Versoud sur 1991-2020 (il est dépassé  en juillet et frôlé en août)

Sur cette même période, St-Exupéry l'atteint de justesse en juillet et le frôle aussi en août.

 

C'est peut-être coté "hiver" que ça "coince" encore, la définition du "subtropical humide" sur ce point me semble moins nette ...  

 

 

 

 

 

Qu'appelles tu "subtropical humide" ? Si c'est la Tm du mois le plus chaude > 22°C, alors effectivement Lyon-Bron et Lyon Saint Exupéry y sont déjà mais ces deux stations sont soumises au réchauffement urbain. Quant à Le Versoud, plus rurale, elle n'atteint pas 22°C en juillet (de justesse c'est vrai), de plus la période de mesures n'est pas complète sur 1991-2020. 

Si on descend la vallée du Rhône à partir de Lyon, on trouve la station de Sablons (je ne connais pas bien le coin mais sans doute plus rurale que Lyon et ses abords) qui dépasse nettement 22°C en juillet sur la période complète 1991-2020 mais déjà à une soixantaine de kilomètres vers le sud.

Modifié par Yves38
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Aubenas en Ardèche méridionale

je suis étonné aussi par cette évolution qui irait vers le subtropical humide. 

pour moi le subtropical humide c'est ce qu'on appelle aussi le "climat chinois" avec des hivers très doux et ensoleillés et des étés chauds, humide et très arrosés.

je ne vois pas bien ce genre de climats en France,encore moins vers Lyon (au pays Basque à la limite...)

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Il y a 2 heures, Yves38 a dit :

Qu'appelles tu "subtropical humide" ? Si c'est la Tm du mois le plus chaude > 22°C, alors effectivement Lyon-Bron et Lyon Saint Exupéry y sont déjà mais ces deux stations sont soumises au réchauffement urbain. Quant à Le Versoud, plus rurale, elle n'atteint pas 22°C en juillet (de justesse c'est vrai), de plus la période de mesures n'est pas complète sur 1991-2020.

 

Le Versoud est déjà au-dessus de 22° de txm en juillet sur 1991-2020, IC donne 22,6°.

C'est la txm d'août qui n'atteint pas 22°

 

image.png.f34659795e073c292cd899b8c3c39aeb.png

 

Par contre, et là je suis d'accord avec toi, le problème de cette station , c'est que les données sont partielles

Mais bon, , sur la dernière décennie, les données sont assez complètes, et on y est, et on sait que ça va en augmentant, de toute façon.

 

Il y a 1 heure, boubou07 a dit :

je suis étonné aussi par cette évolution qui irait vers le subtropical humide. 

pour moi le subtropical humide c'est ce qu'on appelle aussi le "climat chinois" avec des hivers très doux et ensoleillés et des étés chauds, humide et très arrosés.

je ne vois pas bien ce genre de climats en France,encore moins vers Lyon (au pays Basque à la limite...)

 

Intuitivement, l'expression "subtropical humide" ferait penser à ce que tu dis, mais ce n'est pas du tout  ça pour les scientifiques

En gros, il s'agit d'un climat avec :

- des étés chauds (tm > 22° sur le mois le plus chaud), mais relativement humides (différence avec le climat méditerranéen)

- des hivers qui peuvent être frais voire même  très frais. (la limite basse  étant -3° de tnm sur le mois le plus froid)

Sur 1991-2020, la station de Grenoble - Le Versoud a 22,6° de tm en juillet (mois le plus chaud) et -0,4° de tnm en janvier (mois le plus froid)

On est donc théoriquement "dans les clous".

En fait, le "subtropical humide" est en gros, entre le continental et le tropical

Edit : Le Pays Basque , ça ne colle pas car les étés ne sont pas assez chauds. A Biarritz-Anglet, sur 1991-2020, le mois le plus chaud, août, a une txm de 21° seulement

Je ne sais pas les critères d'insolation du "tropical humide", mais tu parlais d'hivers  ensoleillés, on ne peut vraiment pas dire que les hivers du Pays Basque sont  ensoleillés ...

 

 

 

Modifié par Dionysos
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Aubenas en Ardèche méridionale
Il y a 2 heures, Dionysos a dit :

n fait, le "subtropical humide" est en gros, entre le continental et le tropical

ok, mais alors pour le coup, on est à des années-lumière du tropical !

22°C c'est la Tnm annuelle en zone tropicale, pas la Tm du mois le plus chaud, ça fait une sacrée différence xD

c'est parce qu'il n'y a rien entre le tempéré continental et le tropical ?

un seul climat intermédiaire entre ces 2 mondes ça me parait bien peu...

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Bonjour,

Pour abonder, le piemont italien, est classée selon Koppen en subtropical humide à hiver froid. Sur IC dans climat du monde, aussi, bien que cela paraît surprenant. Si Turin, Milan, Bologne sont considérés comme tels, pourquoi pas Lyon alors. Certes on y cultive du riz, mais les hivers dans la plaine du Pô sont particulièrement déprimants, avec ses longues périodes de brouillard froid. Mais personnellement ce n'est pas l'idée que je me fait du climat subtropical.

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Il y a 4 heures, Dionysos a dit :

 

Intuitivement, l'expression "subtropical humide" ferait penser à ce que tu dis, mais ce n'est pas du tout  ça pour les scientifiques

En gros, il s'agit d'un climat avec :

- des étés chauds (tm > 22° sur le mois le plus chaud), mais relativement humides (différence avec le climat méditerranéen)

- des hivers qui peuvent être frais voire même  très frais. (la limite basse  étant -3° de tnm sur le mois le plus froid)

Sur 1991-2020, la station de Grenoble - Le Versoud a 22,6° de tm en juillet (mois le plus chaud) et -0,4° de tnm en janvier (mois le plus froid)

On est donc théoriquement "dans les clous".

En fait, le "subtropical humide" est en gros, entre le continental et le tropical

Edit : Le Pays Basque , ça ne colle pas car les étés ne sont pas assez chauds. A Biarritz-Anglet, sur 1991-2020, le mois le plus chaud, août, a une txm de 21° seulement

Je ne sais pas les critères d'insolation du "tropical humide", mais tu parlais d'hivers  ensoleillés, on ne peut vraiment pas dire que les hivers du Pays Basque sont  ensoleillés ...

 

 

 

Si c'est de la classification de Köppen dont tu parles, c'est "la limite basse  est -3° de tm sur le mois le plus froid". En fait ce que tu décris est une évolution du cfb de Köppen vers le cfa. A voir...

 

A voir également si ces classifications, conçues avant le réchauffement climatique sont toujours adaptées à nos nouveaux climats.

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Il y a 3 heures, boubou07 a dit :

ok, mais alors pour le coup, on est à des années-lumière du tropical !

22°C c'est la Tnm annuelle en zone tropicale, pas la Tm du mois le plus chaud, ça fait une sacrée différence xD

c'est parce qu'il n'y a rien entre le tempéré continental et le tropical ?

un seul climat intermédiaire entre ces 2 mondes ça me parait bien peu...

 

Oui, c'est clair, on est loin du tropical, on est bien d'accord 😉

@dann17 lui-même disait que Lyon et Grenoble "allaient vers le subtropical humide" (pour lui elles n'y étaient pas encore, bon)

Le problème avec le RC , c'est que les climats vont "vers quelque chose", mais pas facile de dire quoi exactement et à quelle échéance (même les scientifiques ne sont pas forcément tous d'accord)

Sans compter l'ICU ... Certains disent il faut considérer "ce que seraient les climats de Lyon et Grenoble sans l'ICU" 

Mais les climats actuels de Lyon et Grenoble sont ce qu'ils sont, ils sont ce que vivent leurs habitants.

Et surtout, dans ces climats et leur évolution,, comment distinguer et calculer précisément quelle part relève du "naturel" et quelle part relève de  l'artificiel (ICU) ?

Par exemple, certains disent qu'il y a une part d'artificiel dans les températures de la station de SMH, due "à l'urbanisation"  ...

Je veux bien, pourquoi pas ... Encore que le lieu d'implantation de cette station ne soit pas si "urbanisé" que ça .... (je suis allé sur place)

Et en hiver les températures de cette station sont généralement plus basses que celles du CEA ! (parfois même à la belle saison, même si c'est plus rare)

Je voudrais bien savoir comment on calcule exactement la valeur de ces  ICU pour chaque ville, j'ai recherché sur le net, mais pas facile de trouver des infos très précises ....

Modifié par Dionysos
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Aubenas en Ardèche méridionale

je pense que dans beaucoup de cas, les climats restent les même, mais simplement en plus chaud.

ils ne vont pas nécessairement se transformer en un autre type climatique.

des climats continentaux, ou semi-continentaux, il y en a déjà à la base tout un tas en fonction de la latitude et de l'éloignement de la mer.

entre l'Alsace et le centre-nord des USA il y a un monde, ce sont pourtant dans les 2 cas des climats de type continental.

même chose avec le méditerranéen, entre Tunis et Montpellier, même type de climat mais des Tm complètement différentes.

après, il y a effectivement en France des endroits "stratégiques" où l'on peut basculer d'un type climatique à un autre parce qu'on était déjà à la limite ou avec un climat hybride (c'est le cas dans ma région par exemple)

mais je ne pense pas que Lyon ou Toulouse deviennent méditerranéennes, pas plus que Paris ne va avoir un climat aquitain.

peut-être même qu'il va naitre de nouveaux types de climats qui n'existaient pas jusqu'ici.

par exemple le nord de la France pourrait avoir un futur climat avec des étés très chauds et secs, des hivers (modérément) froids et humides et des printemps/automne doux et peu arrosés, ce qui ne correspond à aucun type de climat actuel. 

ou pour que ce soit encore plus le bazar, des nouveaux climats avec tout le temps d'énormes écarts d'une année sur l'autre, qui ne permettraient même plus de leur coller des étiquettes.    

certainement que comme d'habitude, l'humain essaye de simplifier les choses pour pouvoir les faire rentrer dans des tableaux et faire de jolis graphiques, mais en réalité on va surement se retrouver confronté à quelque chose de confus et de changeant qui ne vas pas être facile à définir et classifier...    

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A partir d'une question de départ qui a généré ce topic, nous sommes souvent à essayer de saisir cette bascule qui nous fait passer du climat lyonnais à celui de Marseille.

 

Personnellement, je fais des relevés températures et précipitations dans mon coin (Anjou, village du pays Roussillonnais) depuis novembre 1970.

 

Avec mon point de mesure, ça permet de voir avec Lyon, Anjou, Valence, Montélimar, Orange et Aix, des stations tous les 47/50 km (65 entre Orange et Aix)

Super pour la lecture !

Enseignement majeur des chiffres de la période 1991/2020 : alors que nous voudrions trouver des seuils ou des barrières, c'est la régularité avec lequel nous laissons le semi-continental pour trouver le méditerranéen qui est confondante !

 

Bref, les stat sont tellement parlant, qu'un commentaire est presque superflu !

 

 

 

image.png

image.png

image.png

 

Côté évolution, chez moi, à mi chemin distanciel et climatique entre Lyon et Valence, la tendance inverse entre l'hiver et l'été sur 50 ans est quand même sensible . 

A coupler avec un ensoleillement (récemment) en hausse et des températures qui s'envolent...

 

image.png

Modifié par th38
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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Il y a 19 heures, boubou07 a dit :

mais je ne pense pas que Lyon ou Toulouse deviennent méditerranéennes, pas plus que Paris ne va avoir un climat aquitain.

peut-être même qu'il va naitre de nouveaux types de climats qui n'existaient pas jusqu'ici.

par exemple le nord de la France pourrait avoir un futur climat avec des étés très chauds et secs, des hivers (modérément) froids et humides et des printemps/automne doux et peu arrosés, ce qui ne correspond à aucun type de climat actuel. 

 

C'est déjà ce qu'il se passe dans la plaine de Valence depuis plusieurs année ; il est encore trop tôt pour être sûr qu'il s'agit d'une tendance sur le long terme, mais le climat de ces dernières année ne correspond pas vraiment à un type connu en Europe, et encore moins en France.

Pris isolément, certaines années correspondent à un climat Cfa, où alors Cwa ou Csa, ou tout simplement Cwa et Csa en même temps ! Cette classification à de moins en moins de sens, car les précipitation deviennent trop  irrégulière et chaotiques, et le principe de base sous entendu n'est presque jamais respecté ; Par exemple, on peu avoir très facilement un moins d'été "méditerranéen" avec moins de 30mm, sauf que le suivant peu dépasser les 100mm, ce qui rend difficile la classification de l'année comme méditerranéenne. Idem pour l'hiver qui ses dernière années se réduit à presque rien niveau précipitations si l'on enlève décembre (décembre fait de plus en plus l'hiver à lui seul, niveau cumul, neige et jour de pluie).

De la même manière, l'automne est plus en plus cours, car l'été est tardif mais l'hiver précoce (le maximum d'ensoleillement peut être en août, mais le minimum n'est jamais en février, qui possède un ensoleillement souvent identique à octobre).

 

Certaine de ces modifications peuvent se remarquer jusqu'à Lyon, mais d'autre sont plus lié au climat d'abris propre à la moyenne VDR, ce qui rajoute encore une complexité... Surtout que chaque coin possède ses spécificité.

Modifié par stormi26
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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Le 17/10/2023 à 18:09, dann17 a dit :

Je vais vous poser une question : à votre avis, qu'ont en commun les climats de Turin, Zagreb, Bucarest, Volgograd, Tashkent, Almaty et donc... Lyon ?

Ce sont tous des climats continentaux subissant l'influence en été de la cellule anticyclonique subtropicale. Donc des climats qui voient leur lame de précipitations estivales (donc très majoritairement convectives) coupées pendant quelques mois par l'avancée saisonnière vers le nord de cette cellule anticylonique.

Regardez simplement Bucarest : hormis le fait que cette ville est évidemment plus continentale que Lyon (avec des hivers évidemment plus prononcés, et des étés un tantinet plus chauds), il se produit exactement les mêmes phénomènes qu'à Lyon (l'influence méditerranéenne automnale étant un peu moins marquée à Bucarest), avec même un été encore plus sec. Et pourtant, il ne viendrait à personne l'idée de dire que ce climat pourrait se méditerranéiser.

 

Merci, tes explications sont extrêmement intéressantes. Je comprend mieux pourquoi on peu passer d'un moins estival très sec à un moins ultra orageux, et inversement...

 

Il y a 23 heures, Sabaudia a dit :

Bonjour,

Pour abonder, le piemont italien, est classée selon Koppen en subtropical humide à hiver froid. Sur IC dans climat du monde, aussi, bien que cela paraît surprenant. Si Turin, Milan, Bologne sont considérés comme tels, pourquoi pas Lyon alors. Certes on y cultive du riz, mais les hivers dans la plaine du Pô sont particulièrement déprimants, avec ses longues périodes de brouillard froid. Mais personnellement ce n'est pas l'idée que je me fait du climat subtropical.

 

Sur les moyennes 1991-2020, il me semble que c'est la cas de Lyon à cause de l'ICU, mais pas des alentours (qui le deviendrons à coup sûr à la sorti des moyennes 2001-2030).

Par contre c'est déjà le cas de Grenoble et de Valence, y compris en zone rural.

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Valence (26 proche 07) Alt. 127 Mètres Parfois Romans/Isère (26) Alt. 147 Mètres ou Châteauneuf/Isère (26) Alt. 130 Mètres
Le 17/10/2023 à 18:09, dann17 a dit :

Maintenant, sans même tenir compte des températures, regardons les évolutions comparatives des régimes pluvio de Lyon et Toulouse (et en l'occurrence de l'amplitude thermique qui indiquerait clairement une continentalisation en augmentation à Lyon - et à Toulouse également ! -). C'est vrai que, d'un premier abord, on serait tenté de dire que le régime pluvio de Lyon aujourd'hui correspond à celui de Toulouse avant.

Et vous n'auriez pas tort. Sauf que...!

Sauf que les climats sont également définis par des seuils. Et qu'il semble assez évident que malgré l'allongement du creux estival à Lyon, on est là encore très loin du seuil de l'été écologiquement sec (si tant est qu'il serait atteint un jour).

On constate aisément qu'à Lyon, toute la moitié chaude de l'année est et reste clairement plus arrosée que la moitié froide ; ce qui n'est pas vraiment le cas à Toulouse.

Sinon, on peut aussi constater que l'accroissement des précipitations printanières est de plus en plus marquée dans les deux villes (et ça l'est encore plus à Lyon), signe que les précipitations convectives (souvent d'origine thermique) sont de plus en plus actives. C'est là encore un signe d'accroissement de la continentalité.

La seule influence maritime qui augmente à Lyon est l'influence méditerranéenne, mais celle-ci reste somme toute minime et brève durant l'automne.

Tout ça pour dire que le climat actuel à Lyon, même s'il s'est nettement réchauffé (donc surtout l'été), est bcp plus continental que ne l'était l'ancien climat de Toulouse.

En revanche, le climat lyonnais s'est « dénordifié », en ce sens que bien qu'il devienne de plus en plus continental, il s'éloigne effectivement du climat de Strasbourg qui, lui, fait toujours partie des climats continentaux du nord de l'Europe.

 

À terme, en tout d'ici quelques décennies, Lyon devrait probablement posséder un climat tempéré continental subtropical humide à étés sans doute plus secs encore, mais de plus en plus torrides.

 

Je suis totalement d'accord. Et tout cela fait sens avec ce que je remarque chez moi... Les principales différences avec Lyon sont l’influence méditerranéenne plus importante qui entraine par rapport à Lyon des précipitations plus irrégulières de mai à septembre (avec notamment une possibilité accrue de mois de mai anticyclonique) et beaucoup plus importantes en automne, et l'influence du climat d'abris en début d'année (assez similaire à Clermont-Ferrand), qui entraine des précipitations souvent faibles, voire très faibles, entre janvier et avril.

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Oui, le climat de Milan est classé "subtropical humide".

Pour autant , cette ville n'a pas un  climat particulièrement agréable ...

Les hivers sont quand même assez froids, et surtout très gris (phénomènes de basse couche fréquents et tenaces)

Et les étés sont généralement très chauds (chaleur qui plus est  très "humide", plus difficile à supporter qu'une chaleur "sèche " )

Modifié par Dionysos
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour à tous,

Je voudrais démystifier la question de la « subtropicalité ». Ce sujet a été traité de façon intense et (trop, parfois ?) animée dans « Les climats subtropicaux » durant plusieurs mois ici, sur IC, il y a quelques années (en fait, il y a déjà une dizaine d'années !!  Bon sang, que ça passe vite).

En gros, vous avez 3 écoles, 3 approches différentes : 

- l'approche géographique : ici, le domaine subtropical correspond simplement à une bande de latitudes comprises entre les tropiques et le 40ème parallèle.

- l'approche climatologique : ici, on considère (je précise que même si l'on se sert des critères de Köppen, ce dernier n'a jamais parlé de « climats subtropicaux ») que dès lors que le mois le plus chaud a une Tm > 22 °C, alors on est en climat subtropical. Évidemment, ici, tous les climats méditerranéens en font partie.

- l'approche bioclimatique : c'est celle que je défends. Elle est certes bien plus complexe, mais elle correspond à quelque chose de concret : la répartition de la végétation naturelle ou potentielle (dite encore de climax) subtropicale, càd celle dont l'origine taxonomique est tropicale.

Ainsi j'ai tenté de créer un indice (que j'ai naturellement appelé indice de subtropicalité (E), permettant de coller au mieux à cette répartition spatiale. Pour ce faire, je me suis servi des cartes élaborées par les botanistes et les biogéographes, et des données climatiques bien évidemment. 

Cet indice - malgré ce qu'avaient pu en dire certains de mes détracteurs à l'époque - fonctionne vraiment très bien, comme je l'ai vérifié sur plusieurs centaines de stations.

Pour la faire courte, le climat est subtropical si E > 11000.

Selon cette approche biogéographique, une partie des climats océaniques, maritimes, continentaux, plus rarement méditerranéens, ou même arides peuvent être subtropicaux.

Or il s'avère que la « fameuse » limite de la Tm du mois le plus chaud > 22 °C ne correspond pas du tout à la limite des climats subtropicaux. C'est souvent beaucoup plus (notamment pour les climats continentaux), et rarement un peu moins (climats océaniques).

En France, une Tm de 22 °C en juillet ne signifie absolument pas que le climat serait subtropical. À la limite, on pourrait s'en rapprocher de cette façon dans au Pays basque, mais c'est tout.

À Lyon et en vallée du Rhône, oubliez ça !

Dans la période 1961-90 à Lyon-Bron, E valait environ 4800, donc très loin de la subtropicalité.

En 1991-2020, l'indice atteignait (malheureusement, obligé de mettre l'imparfait !) 7782.

Si l'on prend les valeurs « actuelles » (même si cela ne correspond pas à une moyenne climatologique officielle) issues d'une extrapolation statistique, càd globalement du 4 °C de moyenne en janvier et du 24,5 °C de moyenne en juillet, l'indice de subtropicalité avoisinerait les 10000 !

Donc encore un petit degré de plus l'été (càd 10-15 ans à tout casser), et le climat lyonnais deviendra subtropical. C'est hallucinant, mais c'est la triste réalité !

 

Qu'est ce que cela signifie ? « Tout simplement » que d'ici 10 ou 20 ans, il sera possible de cultiver le thé à Lyon (!), ou encore les agrumes (qui ont besoin de beaucoup de chaleur et de suffisamment d'eau l'été), ou encore des avocats, etc.

La végétation naturelle qui pourrait s'y développer serait la Laurisylve, càd cette forêt humide typique de lauracées qu'on retrouve sur les versants nord des îles de la Macaronésie, quoique ce biome corresponde plutôt aux zones océaniques ou maritimes. Il se pourrait alors que le chêne de Virginie s'y plaise, ou d'autres arbres de ce type (feuillage persistant typique des contrées subtropicales). 

En tout cas, les cyprès, les ifs et les pins parasols pourraient apparaître dans le paysage. Ces arbres ne sont pas subtropicaux, mais sont présents dans les régions aux étés longs.

Bien sûr, le « nouveau » climat lyonnais ne devrait pas être similaire aux climats beaucoup plus humides qu'on retrouve au sud de Washington, aux Etats-Unis. Mais des similitudes avec le climat actuel (ou passé) de la région de Washington existeront bel et bien. Tout dépendra du creusement éventuel du minimum pluviométrique secondaire en été : si la sécheresse estivale finit par prendre le dessus à Lyon, alors le climat lyonnais pourrait au contraire se rapprocher des climats subtropicaux xériques. Je ne le souhaite pas.

Mais quoiqu'il en soit, on se dirige vers l'un, ou l'autre !

Modifié par dann17
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