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2024 la plus chaude et la première au-dessus de 1,5° !


Messages recommandés

On sait de toute manière que l'objectif des 1,5 °C sera dépassé, et c'est justement ce qu'avaient en tête certains pays en l'inscrivant dans l'Accord de Paris. 

Après, stricto sensu, ce n'est pas avec une ou plusieurs années >1,5 °C  qu'on pourra dire que l'objectif est effectivement dépassé, comme le rappelle l'article de Carbon Brief.

 

12.jpg.f3f9c5e85a4f609a4d69b5b2b7543459.jpg

 https://www.carbonbrief.org/state-of-the-climate-2024-will-be-first-year-above-1-5c-of-global-warming/

Modifié par Higurashi
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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

On est d'accord qu'il faut attendre un peu pour eliminer la variabilité climatique, mais 20 à 30 ans çà me semble vraiment long quand on voit la progression accélérée du taux de CO2! Au rythme actuel on sera déjà largement sur les +2° en 2040.

 

Mode mauvaise foi "ON" 

on pourrait meme dire qu'il faut attendre 50 ans pour valider le seuil de 1.5°comme çà, çà nous amenera à la fin du siècle et on validera presque l'accord de Paris

Mode mauvaise foi "OFF"

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

je me suis prété à un petit exercice.

Je vais considérer qu'on valide un seuil entre la 1ere année ou il a été atteint et la dernière année ou l'on était en dessous de celui-ci.

* pour le seuil de +0.5°, il a été atteint la 1ere fois en 1980, la dernière année en dessous de ce seuil a été 1992. Donc 12 ans pour valider ce seuil

* pour le seuil de +1°, il a été atteint la 1ere fois en 2010, la derniere année en dessous de ce seuil a été 2014. Donc 4 ans pour valider ce seuil !!

* si 2024 atteint +1.5°C, la question va etre : y aura t'il une autre année en dessous de ce seuil?

 

ma conclusion : attendre 20 ou 30 ans c'est : soit se voiler la face, soit eviter d'effrayer le grand public. Car cela voudrait dire qu'on ne validerait le seuil de +1 ° qu'en 2030 ou 2040! 

Modifié par serge26
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Je comprends le raisonnement, mais il faut voir que le concept des 1,5 °C est un compromis entre rigueur scientifique et logiques diplomatiques.

Cette rigueur de définition n'est pas parfaite, on est bien d'accord, mais elle n'a pas que des défauts. 

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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Il y a 2 heures, Higurashi a dit :

Je comprends le raisonnement, mais il faut voir que le concept des 1,5 °C est un compromis entre rigueur scientifique et logiques diplomatiques.

Cette rigueur de définition n'est pas parfaite, on est bien d'accord, mais elle n'a pas que des défauts. 

je pense que c'est plutot çà le problème

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On pourrait discuter longuement, mais je doute que des logiques hostiles soient moins problématiques. 

La gouvernance climatique est un domaine à part entière (on l'a travaillé un peu en M2), ce que j'en retiens est qu'il y a une complexité des choses à respecter.

 

 

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  • 1 month later...
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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Ça n engage que moi, mais perso quand la moyenne instantanée, si on peut appeler ça comme ça, c est à dire la moyenne des 15 années précédentes+ celle des 15 suivantes en les comptant simplement en projetant la tendance, divisé par deux, =1.5°c, alors pour moi on "y est"

Et c est quelque chose que l on voit même graphiquement 

Faut dire que depuis plus de 30 ans main, si on avait fait ça on se serait pas vraiment planté 

 

 

Et je rejoins le raisonnement de Serge, il est même fort probable -et on peut sûrement le vérifier par le calcul avec les années passées pour une moyenne de 30 ans-, que pour une année n, lorsque nous avons les 30 dernières années sur une valeur moyenne m, on soit déjà à un point où cette valeur m de moyenne est déjà quasi inatteignable tellement son sigma est élevé, rien que de par son écart type, et fort probablement elle ne sera plus atteinte par la suite

 Faut il attendre la dernière année avec une valeur basse atteinte pour se dire que ce seuil est dépassé ? Je ne pense pas, avec une tendance constamment haussière c est même illogique je trouve 

Pour moi dès lors qu on est en deçà d un "certain niveau" de probabilité d atteindre a nouveau ce seuil, je dirais même 50% pour parler de moyenne instantanée, on l a dépassé en réalité, c est à dire qu il peut être atteint par la suite mais moins d une année sur 2 pour l année n+1 et de moins en moins ensuite 

 

 

Après il est vrai que l'on se trompe très très probablement en projetant la tendance, d ou l idée de devoir attendre d avoir les X dernières années de moyenne climatique au dessus de la valeur en question

Mais enfin depuis la fin des années 80, une projection de la tendance aurait donné une faible marge d erreur (et encore, juste il aurait fallu projetter une tendance plus forte vers le haut) 

En gros, quand on projette 15 ans devant, la moitié de la moyenne (les 15 années passées) est déjà faite et ne peut pas bouger, pour les suivantes on a une plutôt bonne visibilité en terme d émissions sur les toutes prochaines années rien que de par l inertie du monde globalement ;  pour la dernière dizaine d années des 15 devant restant à émettre, l avenir est un peu plus flou, mais pèse moins sur la moyenne puisqu'une erreur sur la projection pour le dernier tiers de la période trentenaire sera divisée par trois en moyennant

 

Par exemple une erreur de 0.5°c pour les années n+5 à n+15, erreur énorme à si court terme et fortement improbable, surtout que jusqu'ici les projections GIEC ont pas été dégueu et sont dans un tube restreint pour les 15 prochaines années, même une pareille énorme erreur ne changerai la moyenne de l année n en cours avec ses 15/14 années suivantes et précédentes que de 0.16°c environ... Dans un sens ou l'autre d ailleurs 

 

Et l idée même de calculer la moyenne des 30 dernières années pour se dire "nous en sommes là" est pour moi totalement inepte (pardon du terme) dans une tendance croissante, même et surtout d un point de vue mathématique

 

Pardon pour ce long message mais je tenais à exprimer de plusieurs façons ce qui est pour moi évident, je sais que d autres points de vue sont là mais je ne peux, sur ce point, me faire à cette inertie presque 'administrative' consistant à calculer une moyenne 'après coup'

 

D ailleurs les projections sont là, disponibles et chiffrées entre divers scénarios dont certains extrêmes, et pour les n+15 premières années le tube est étroit : un calcul de moyenne instantanée pour 2024 en prenant en compte ces divers scénarios serait je pense intéressant pour mieux rendre compte du "où nous en sommes" selon chaque scénario 

Je suis convaincu que les différences seraient mineures

 

 

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Je ne suis pas du tout expert sur ces sujets, et je vais montrer ici mon ignorance mais cela me fait penser à la trajectoire TRACC qui donne une France à 14,3 °C de moyenne attendu à "l'horizon 2050", tout en sachant qu'en 2022 on a eu 14,5 °C, en 2023 14,4 °C, et 2024 environ 14 °C... Entre 2025 et 2050 combien d'années seront plus froides que 2024 en France ? (selon du moins ce qui est attendu) pour qu' "à l'horizon 2050" (comment est défini cet horizon ?) on soit à 14,3 °C ?

 

Graphe Bilan-climatique-annuel-2024-meteo-france-web_0.pdf

 

dans le rapport on lit "La température moyenne annuelle de 2024 sera dépassée à l’horizon 2050 plus d’une année sur deux" , on pourrait penser à bien davantage que plus d'une année sur 2🧐

Capture d’écran_20-12-2024_212249_meteofrance.fr.jpeg

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Toulouse côté Tournefeuille

il est clair que le réchauffement mondial est en voie de dépasser (dépasse désormais sur 2024) les 1.5 degrés. 

V. Masson Delmotte, ex présidente du GIEC France, avait annoncé que ce serait le cas, CE QUI NE REMET PAS EN CAUSE l'accord de Paris car, selon le GIEC, il est possible de revenir à un niveau inférieur aux 1.5 degrés - si le monde prend des mesures drastiques à la hauteur du problème. 

Elle dit aussi que chaque dixième de degré compte, et que par exemple si on stabilisait le climat à 1.6 degrés, pourquoi pas.  Il y a des seuils entre les 1.5 degrés et les 2 degrés !! 

Ce n'est pas parce que les 1.5 degrés sont dépassés qu'il faut baisser les bras, au contraire. 

Mais effectivement la pente ne s'inverse pas et les mesures politiques sont largement insuffisantes. 

😭

 

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Toulouse côté Tournefeuille
il y a 51 minutes, fran39 a dit :

Je ne suis pas du tout expert sur ces sujets, et je vais montrer ici mon ignorance mais cela me fait penser à la trajectoire TRACC qui donne une France à 14,3 °C de moyenne attendu à "l'horizon 2050", tout en sachant qu'en 2022 on a eu 14,5 °C, en 2023 14,4 °C, et 2024 environ 14 °C... Entre 2025 et 2050 combien d'années seront plus froides que 2024 en France ? (selon du moins ce qui est attendu) pour qu' "à l'horizon 2050" (comment est défini cet horizon ?) on soit à 14,3 °C ?

 

Graphe Bilan-climatique-annuel-2024-meteo-france-web_0.pdf

 

dans le rapport on lit "La température moyenne annuelle de 2024 sera dépassée à l’horizon 2050 plus d’une année sur deux" , on pourrait penser à bien davantage que plus d'une année sur 2🧐

 

La TRACC est ce à quoi on doit réfléchir pour s'adapter, ce n'est pas un scénario de projection, en réalité on pourrait avoir pire (ou mieux - miracle)

Cette trajectoire est publiée pour donner une idée d'une France à +4 degrés en 2100. 

Dans l'avenir, les années dites "froides" seront de toutes façons plus chaudes que nos années de référence entre 1960 et 1990. Question de référence. Et plus le temps passe...

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Toulouse côté Tournefeuille
Il y a 2 heures, Matpo a dit :

Ça n engage que moi, mais perso quand la moyenne instantanée, si on peut appeler ça comme ça, c est à dire la moyenne des 15 années précédentes+ celle des 15 suivantes en les comptant simplement en projetant la tendance, divisé par deux, =1.5°c, alors pour moi on "y est"

Et c est quelque chose que l on voit même graphiquement 

Faut dire que depuis plus de 30 ans main, si on avait fait ça on se serait pas vraiment planté 

 

 

Et je rejoins le raisonnement de Serge, il est même fort probable -et on peut sûrement le vérifier par le calcul avec les années passées pour une moyenne de 30 ans-, que pour une année n, lorsque nous avons les 30 dernières années sur une valeur moyenne m, on soit déjà à un point où cette valeur m de moyenne est déjà quasi inatteignable tellement son sigma est élevé, rien que de par son écart type, et fort probablement elle ne sera plus atteinte par la suite

 Faut il attendre la dernière année avec une valeur basse atteinte pour se dire que ce seuil est dépassé ? Je ne pense pas, avec une tendance constamment haussière c est même illogique je trouve 

Pour moi dès lors qu on est en deçà d un "certain niveau" de probabilité d atteindre a nouveau ce seuil, je dirais même 50% pour parler de moyenne instantanée, on l a dépassé en réalité, c est à dire qu il peut être atteint par la suite mais moins d une année sur 2 pour l année n+1 et de moins en moins ensuite 

 

 

Après il est vrai que l'on se trompe très très probablement en projetant la tendance, d ou l idée de devoir attendre d avoir les X dernières années de moyenne climatique au dessus de la valeur en question

Mais enfin depuis la fin des années 80, une projection de la tendance aurait donné une faible marge d erreur (et encore, juste il aurait fallu projetter une tendance plus forte vers le haut) 

En gros, quand on projette 15 ans devant, la moitié de la moyenne (les 15 années passées) est déjà faite et ne peut pas bouger, pour les suivantes on a une plutôt bonne visibilité en terme d émissions sur les toutes prochaines années rien que de par l inertie du monde globalement ;  pour la dernière dizaine d années des 15 devant restant à émettre, l avenir est un peu plus flou, mais pèse moins sur la moyenne puisqu'une erreur sur la projection pour le dernier tiers de la période trentenaire sera divisée par trois en moyennant

 

Par exemple une erreur de 0.5°c pour les années n+5 à n+15, erreur énorme à si court terme et fortement improbable, surtout que jusqu'ici les projections GIEC ont pas été dégueu et sont dans un tube restreint pour les 15 prochaines années, même une pareille énorme erreur ne changerai la moyenne de l année n en cours avec ses 15/14 années suivantes et précédentes que de 0.16°c environ... Dans un sens ou l'autre d ailleurs 

 

Et l idée même de calculer la moyenne des 30 dernières années pour se dire "nous en sommes là" est pour moi totalement inepte (pardon du terme) dans une tendance croissante, même et surtout d un point de vue mathématique

 

Pardon pour ce long message mais je tenais à exprimer de plusieurs façons ce qui est pour moi évident, je sais que d autres points de vue sont là mais je ne peux, sur ce point, me faire à cette inertie presque 'administrative' consistant à calculer une moyenne 'après coup'

 

D ailleurs les projections sont là, disponibles et chiffrées entre divers scénarios dont certains extrêmes, et pour les n+15 premières années le tube est étroit : un calcul de moyenne instantanée pour 2024 en prenant en compte ces divers scénarios serait je pense intéressant pour mieux rendre compte du "où nous en sommes" selon chaque scénario 

Je suis convaincu que les différences seraient mineures

 

 

Ce seuil de 1.5 degrés est surtout symbolique et POLITIQUE (accord de Paris). On s'en fout que ce soit 1.4 ou 1.6 degrés au final. Ce qui importe, ce sont les évènements extrêmes, les cyclones sur MAYOTTE, les canicules, les mégafeux, les sécheresses, les pertes de récolte, les inondations, les épisodes cévenols, la montée des eaux, etc etc etc (tous ces évènements sont liés à un réchauffement global et on sait juste que les problèmes sont exponentiels avec les ppm de CO2 dans l'atmosphère...)

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a une heure, Nath-tlse a dit :

Ce seuil de 1.5 degrés est surtout symbolique et POLITIQUE (accord de Paris). On s'en fout que ce soit 1.4 ou 1.6 degrés au final. Ce qui importe, ce sont les évènements extrêmes, les cyclones sur MAYOTTE, les canicules, les mégafeux, les sécheresses, les pertes de récolte, les inondations, les épisodes cévenols, la montée des eaux, etc etc etc (tous ces évènements sont liés à un réchauffement global et on sait juste que les problèmes sont exponentiels avec les ppm de CO2 dans l'atmosphère...)

Oui tout à fait, derrière les chiffres il y a des réalités des impacts, je m excuse si j ai trop donné l impression de parler chiffres et penser uniquement chiffres, ce n était pas mon intention 

Effectivement entre 1.5°c et 2°c beaucoup d écart en terme d impacts, des seuils notamment mais pas que, des mécanismes exponentiellement exacerbés aussi etc

Mon message attirait juste l attention sur justement cette lenteur que l on pourrait avoir à reconnaître l'échec de l humanité, collectivement, à se tenir sous les 1.5°c ; mais je comprends que ce n est pas forcément facile d admettre (psychologiquement, mais surtout affectivement), l échec constant de la volonté politique (si tant est qu'elle existe) et de la société humaine (en laquelle je n ai, pour ma part, aucune foi ou croyance, donc pas de problème pour reconnaître que l on passe et dépasse les objectifs de tel ou tel accord international et admettre ça, ce qui ne veut pas dire que ça me réjouit, bien au contraire)

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Posté(e)
35 km au sud de Paris
Il y a 11 heures, Matpo a dit :

Oui tout à fait, derrière les chiffres il y a des réalités des impacts, je m excuse si j ai trop donné l impression de parler chiffres et penser uniquement chiffres, ce n était pas mon intention 

Effectivement entre 1.5°c et 2°c beaucoup d écart en terme d impacts, des seuils notamment mais pas que, des mécanismes exponentiellement exacerbés aussi etc

Mon message attirait juste l attention sur justement cette lenteur que l on pourrait avoir à reconnaître l'échec de l humanité, collectivement, à se tenir sous les 1.5°c ; mais je comprends que ce n est pas forcément facile d admettre (psychologiquement, mais surtout affectivement), l échec constant de la volonté politique (si tant est qu'elle existe) et de la société humaine (en laquelle je n ai, pour ma part, aucune foi ou croyance, donc pas de problème pour reconnaître que l on passe et dépasse les objectifs de tel ou tel accord international et admettre ça, ce qui ne veut pas dire que ça me réjouit, bien au contraire)

Hello

 

La volonté est très variable suivant les Etats, même parmi les signataires de l'accord de Paris.

En pratique, les pays défendent tous leurs intérêts propres et plutôt à court terme : ce qui veut dire que les pays du Golfe par ex (mais ils ne sont pas seuls - l'Inde vient de lancer l'exploitation de ses réserves de pétrole off-shore profondes...) font tout ce qu'ils peuvent dans les négociations climat (COP, GIEC...) pour ralentir voir inverser la dynamique visant à diminuer le recours aux ressources fossiles.

Il ne vous a pas échappé que la déclaration de la COP 29 ne mentionne même plus le "transition away" qui avait été arraché de haute lutte à la COP 28 de Dubaï en 2023, alors qu'on espérait à l'époque (2023) un message plus ferme avec un calendrier d'arrêt des ressources fossiles... Eh bien on a reculé en 2024. Pour mémoire, les déclarations et/ou décisions de CCNUCC/COP ou GIEC (ou IPBES qui vient de tenir sa 11ème plénière) se font à l'unanimité et n'impoirte quel pays qui participe (l'Arabie Saoudite par ex) peut tout bloquer.

 

Un des enjeux du 7ème cycle du GIEC sera de poser le narratif du CC. Les 3 rapports des 3 GT sortiront en 2028 - si tout va bien et qu'on arrive à lever les blocages de certains pays qui veulent ralentir le processus pour faire capoter le deuxième bilan mondial prévu en 2028 (sur les bases des derniers rapports du GIEC...).

A ce moment il sera évident que l'objectif de 1,5°C sera dépassé, et sans doute largement.

Et donc les sujets overshoot et géo-ingéniérie vont revenir très fort - géoingéniérie est très soutenue par les US déjà sous Biden - et avec Trump (drill baby drill) ça va être bien pire - mais c'est un sujet en soit qu'on pourrait développer ailleurs.

 

Du coup la TRACC (le +4°C en national, soit 2,3°C en global environ) est juste du bon sens pour nous - et l'adaptation sera moins difficile chez nous que dans d'autres pays, y compris certains pays qui bloquent les négociations climat actuellement.

 

 

 

 

 

 

Modifié par Llop
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Le paradoxe est que la France était relativement à contre-courant de la tendance globale mondiale, avec une année peu ensoleillée et bien arrosée, assez chaude malgré tout  , mais pas exceptionnellement chaude dans le contexte du RC (moins que 2022 et 2023, par exemple)

Du coup, les articles sur " l'année la plus chaude dans le monde " suscitent sur les réseaux sociaux les railleries d'une foule de climato-sceptiques français  , ou même simplement de Monsieur "tout le monde" aigri par ses vacances d'été fraîches et pluvieuses  ou son mois de novembre extrêmement gris ...

 

Il y a encore beaucoup de travail à faire pour une réelle prise de conscience auprès de la population générale, et on ne peut pas dire que nos gouvernants mettent beaucoup d'ardeur à faire de la pédagogie sur le sujet ...

Modifié par Dionysos
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Il y a 2 heures, Dionysos a dit :

Le paradoxe est que la France était relativement à contre-courant de la tendance globale mondiale, avec une année peu ensoleillée et bien arrosée, assez chaude malgré tout  , mais pas exceptionnellement chaude dans le contexte du RC (moins que 2022 et 2023, par exemple)

Du coup, les articles sur " l'année la plus chaude dans le monde " suscitent sur les réseaux sociaux les railleries d'une foule de climato-sceptiques français  , ou même simplement de Monsieur "tout le monde" aigri par ses vacances d'été fraîches et pluvieuses en Bretagne ou son mois de novembre extrêmement gris ...

 

Il y a encore beaucoup de travail à faire pour une réelle prise de conscience auprès de la population générale, et on ne peut pas dire que nos gouvernants mettent beaucoup d'ardeur à faire de la pédagogie sur le sujet ...

 

Pourquoi ne citer que la Bretagne ? 9_9 Il ne faut pas non plus tout  lui mettre sur le dos  si comme tu le dis Monsieur "tout le monde"  est aigri en France par cette année"pourrie" !

 

Surtout qu'elle n'a pas à rougir cette année par rapport à d'autres régions, même la tienne où est située Grenoble et où certains Monsieur "tout le monde"passent aussi leur vacances, concernant l'excédent de pluviométrie  !

 

bretagne.thumb.png.ed76a88ab0b5b69734b9f4b3c9d6e8a4.png

 

 

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

Le problème principal est que le narratif ambiant ne correspond pas à la compréhension du quidam moyen non spécialiste du climat global et français par la même occasion. 2024 en France est un terreau du scepticisme, car au delà du thermo global qui malgré cette année très pluvieuse et très grise en générale va finir en anomalies positives sur  le thermo 2024. Mais le sceptique fera mouche dans la population générale en clamant haut et fort que la sècheresse à disparu que l'été et la chaleur fut réduite au strict minimum et au seul mois d'Août pour le Nord, que les stations de ski font le plein de neige avant Noel etc, etc. Le quidam moyen pensait que le matraquage médiatique sur le RCA allait lui amener des sècheresses toutes les années, des étés torrides, des automnes prolongeant l'été jusqu'en Octobre et plus de neige en moyenne montagne. Quand mon voisin sur le Lyonnais m'annonce qu'il na jamais autant chauffé que depuis 2010, il m'est difficile de lui expliquer que la variabilité interne à bien fonctionnée en France 2024, mais que les risques d'occurrences chaudes sont plus importantes que les risques d'occurrences froides. Le quidam retiendra toujours la culture de l'instant et d'un passé récent, c'est pour cette raison que les bilans 2024 globaux et franco Français de cette année encore dans le très haut du panier thermique ↗️seront très difficile à justifier dans cet univers RCA. Comme je l'ai dit sur mes RS, courage aux Pros du climat pour expliquer cette année 2024 très médiocre au final et loin du narratif exclusif dans ce contexte RCA encore plus exacerbé.

que la force.jpg

Modifié par Sky blue
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Il y a 4 heures, bernardt60 a dit :

 

Pourquoi ne citer que la Bretagne ? 9_9 Il ne faut pas non plus tout  lui mettre sur le dos  si comme tu le dis Monsieur "tout le monde"  est aigri en France par cette année"pourrie" !

 

Surtout qu'elle n'a pas à rougir cette année par rapport à d'autres régions, même la tienne où est située Grenoble et où certains Monsieur "tout le monde"passent aussi leur vacances, concernant l'excédent de pluviométrie  

 

 

Il n'y a aucun problème là-dessus, et d'ailleurs je n'en ai pas fait mystère, à Grenoble 2024 aura été l'année la moins ensoleillée depuis 23 ans !  (2001)

Ce déficit d'insolation par rapport aux normales (pendant de la forte pluviométrie) est quasi général en France cette année, hormis peut-être une partie de la zone méditerranéenne (l'insolation sera conforme aux normales à Marseille, mais déficitaire à Montpellier)

Mais, malgré ce déficit sensible et quasi général  d'insolation, la tm annuelle de la France sera à nouveau supérieure aux normales 1991-2020, et même la txm, nouvelle preuve de la réalité du RC ....

Modifié par Dionysos
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Il y a 3 heures, Dionysos a dit :

malgré ce déficit sensible et quasi général  d'insolation, la tm annuelle de la France sera à nouveau supérieure aux normales 1991-2020, et même la txm, nouvelle preuve de la réalité du RC ....

Bonsoir,

 

Je me permets juste de réagir, et aussi aux propos de @Sky blue, que je salue.

En fait il faut bien comprendre, et faire comprendre aussi (et pour ça effectivement bon courage), que "plus chaud" n'est pas un équivalent de "plus beau". Et inversement.

 

C'est ça le malentendu. En réalité on peut avoir des saisons au rang 1 des plus chaudes, qui soient pourries (grises et arrosées). Exemple le printemps 2024 dans les îles Britanniques (oui, ce n'est pas la France). 

 

Il faut comprendre et faire comprendre, que plus chaud, c'est aussi, parfois "plus humide". Et donc il n'est pas aberrant d'avoir un déficit d'insolation et une Tm dans le top 5 des plus chaudes en France, parce que précisément le td était élevé, la couverture nuageuse tendanciellement assez présente la nuit, donc les tn extrêmement élevées, donc la Tm très élevées. Tout ça avec des problèmes de moustiques, du jardinage compliqué avec l'humidité etc.

 

La vision RC = plus de beau temps chaud pour faire mon barbecue dans mon jardin, c'est vraiment le degré 0.

 

Le voisin de @Sky bluedoit probablement avoir des baies vitrées et donc très sensible au manque d'ensoleillement pour chauffer sa maison. Parce que en Tm la saison froide 2024 n'est pas l'une des plus froide, c'est l'une des plus chaudes (rang 1 à Paris sur le semestre d'hiver octobre mars, à Lyon je sais pas), ne nous trompons pas. 

 

 

Modifié par fran39
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il y a 40 minutes, fran39 a dit :

Bonsoir,

 

Je me permets juste de réagir, et aussi aux propos de @Sky blue, que je salue.

En fait il faut bien comprendre, et faire comprendre aussi (et pour ça effectivement bon courage), que "plus chaud" n'est pas un équivalent de "plus beau". Et inversement.

 

C'est ça le malentendu. En réalité on peut avoir des saisons au rang 1 des plus chaudes, qui soient pourries (grises et arrosées). Exemple le printemps 2024 dans les îles Britanniques (oui, ce n'est pas la France). 

 

Il faut comprendre et faire comprendre, que plus chaud, c'est aussi, parfois "plus humide". Et donc il n'est pas aberrant d'avoir un déficit d'insolation et une Tm dans le top 5 des plus chaudes en France, parce que précisément le td était élevé, la couverture nuageuse tendanciellement assez présente la nuit, donc les tn extrêmement élevées, donc la Tm très élevées. Tout ça avec des problèmes de moustiques, du jardinage compliqué avec l'humidité etc.

 

La vision RC = plus de beau temps chaud pour faire mon barbecue dans mon jardin, c'est vraiment le degré 0.

 

Le voisin de @Sky bluedoit probablement avoir des baies vitrées et donc très sensible au manque d'ensoleillement pour chauffer sa maison. Parce que en Tm la saison froide 2024 n'est pas l'une des plus froide, c'est l'une des plus chaudes (rang 1 à Paris sur le semestre d'hiver octobre mars, à Lyon je sais pas), ne nous trompons pas. 

 

 

 

C'est exactement mon cas, avec ces nombreuses journées sans soleil depuis octobre je n'ai jamais autant chauffé que ce début de saison hivernale avec pourtant l'absence de températures vraiment hivernales jusqu'à présent,  alors que lors de journées ensoleillées même quand il gèle, le poêle ne fonctionne que le matin.

 

Mais moi ce n'est pas pour cela que je suis climatosceptique ;)

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Lyonnais et Jura en été.

Salut Francois, si il faut que je me lance dans les DJU combinés avec des points de rosés records pour expliquer la consommation chauffage de mon voisin sur 2024, je ne suis pas rendu.:D Joyeux Noel à tous.🎅

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Il y a 14 heures, fran39 a dit :

La vision RC = plus de beau temps chaud pour faire mon barbecue dans mon jardin, c'est vraiment le degré 0.

 

C'est là que les médias ont une part de responsabilité

Car je te rappelle que certains médias ont titré  par exemple " avec le RC, le climat méditerranéen à Paris en 2100"  ...

Quand il lit ça, le parisien moyen comprend précisément ce que tu as écrit (car pour le parisien moyen ou même le français moyen, climat méditerranéen = soleil ...)

Je ne sais pas si certains scientifiques ont vraiment affirmé que Paris aurait un climat méditerranéen en 2100, ou si ce sont les médias qui ont extrapolé dans un souci de "sensationnel",  mais personnellement je suis très sceptique sur ce point précis.

Les médias ont certainement un rôle à jouer dans la prise de conscience du RC, mais il faut rester prudent et nuancé dans les extrapolations (le terme "dérèglement climatique" serait d'ailleurs peut-être plus approprié que "réchauffement climatique" )

 

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Posté(e)
Aubagne (13400)

Pas que dans les médias, des intervenants réguliers affirment sur le forum que le climat méditerranéen remonte et envahit progressivement la France, d'où des sécheresses et l'absence de dignes hivers ces dernières années -> soleil et chaleur, palmiers et barbecues toute l'année. Je les lis notamment sur les topics de Prévisions mais peut-être aussi dans d'autres rubriques.

 

Notre climat méditerranéen existe aussi par la géographie (mer fermée au sud, latitudes autour de 40°, reliefs, au sud-ouest d'un continent,...) ce qui n'est plus le cas du bassin parisien ;)

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Juste pour information, le déficit d'insolation de cette année 2024 est globalement d'environ 6-7 % sur une bonne partie du pays, mais au-delà de 10% sur certains secteurs

Voici quelques chiffres (pour calculer le déficit j'ai pris la normale annuelle  1991-2020,  les cumuls de 2024 indiqués sont ceux d'hier soir, arrondis à l'unité la plus proche)

Montpellier 2534 h ( -6,3 %)

Grenoble 1952 h ( -7,2 %)

Toulouse 1948 h (- 6,1 %)

Lyon 1817 h ( -11,3 %)

Strasbourg 1620 h ( -7,2 %)

Paris 1495 h (-12,9 %)

Bien sûr, il reste quelques jours, donc il est encore possible que ces déficits se réduisent un tout petit peu, notamment sur la moitié sud, étant donné  que les derniers jours sont annoncés anticycloniques ....

Modifié par Dionysos
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