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par @Arkus

 

la VDF de 1963 est très souvent oubliée mais est pourtant bel et bien la seconde plus sévère en France dépassant 1985. Certes sa température moyenne nationale je suppose n'est pas spectaculaire, mais la durée a tout de même bien fait gonflée l'indice de sévérité qui pour le coup est exceptionnel. grâce à ce tableau j'ai par ailleurs appris que la seconde VDF de l'année 1963 que je croyais appartenir à l'hiver 1962-1963 est en fait une qui a eu lieue durant la mois de décembre 1963 soit durant l'hiver froid de 1963-1964 qui je le rappelle a une très basse anomalie selon notre norme actuelle de 1991-2020 de mémoire aussi froid que 1985. On en conclut donc que l'hiver a été généralement froid absence de flux de SO (peut être du froid d'inversion plus discret sur les autres mois) ? Car den 1985 c'est surtout la VDF de janvier qui a permise un hiver entier relativement aussi froid. 

 

avec ce tableau même si c'était déjà visible grâce au graphique à bulle d'MF, on constate qu'en "moyenne nationale" (il me semble que c'est cela ??) 1954 est également exceptionnel puisque -7,9 comme on peut le constater, c'est loin de 1987 1985 et 1956 mais tout de même très froid évidemment...

 

Rang Début Fin Durée (jours) Intensité max (°C) Sévérité
1 1956-02-01 1956-02-28 28 -10.0 47.0
2 1963-01-11 1963-02-06 27 -6.5 41.3
3 1985-01-03 1985-01-18 16 -9.9 36.4
4 1987-01-08 1987-01-24 17 -9.0 24.9
5 2012-02-01 2012-02-13 13 -5.0 20.4
6 1970-12-23 1971-01-06 15 -5.2 19.1
7 1954-01-30 1954-02-07 9 -7.9 17.0
8 1947-01-22 1947-02-01 11 -6.4 16.2
9 1966-01-12 1966-01-19 8 -6.5 15.7
10 1996-12-26 1997-01-08 14 -4.9 15.3
11 1962-12-23 1962-12-28 6 -6.8 14.1
12 1960-01-10 1960-01-18 9 -5.7 12.2
13 1963-12-14 1963-12-25 12 -4.4 12.1
14 1986-02-06 1986-02-14 9 -6.6 9.6
15 1948-02-18 1948-02-24 7 -4.5 8.1
16 1967-01-06 1967-01-11 6 -4.7 7.9
17 1991-02-05 1991-02-14 10 -4.9 7.7
18 2003-01-05 2003-01-13 9 -2.5 7.7
19 2001-12-14 2001-12-24 11 -2.7 6.4
20 1957-01-15 1957-01-21 7 -2.6 6.1
21 1971-03-04 1971-03-08 5 -3.8 6.0
22 1953-12-31 1954-01-09 10 -2.2 5.8
23 1950-01-19 1950-01-29 11 -2.7 5.8
24 2009-01-03 2009-01-11 9 -2.9 5.7
25 1979-01-01 1979-01-08 8 -3.2 5.4
26 1992-12-28 1993-01-04 8 -3.9 5.4
27 1950-12-21 1950-12-31 11 -2.5 5.0
28 1953-01-12 1953-01-17 6 -2.5 4.8
29 1967-12-08 1967-12-13 6 -3.2 4.8
30 1980-01-11 1980-01-18 8 -2.1 4.6
31 2009-12-15 2009-12-20 6 -3.5 4.4
32 1961-12-17 1961-12-24 8 -2.4 4.1
33 2005-02-22 2005-03-02 9 -2.8 3.9
34 1963-02-21 1963-02-26 6 -2.2 3.8
35 1969-02-14 1969-02-17 4 -3.0 3.8
36 1969-12-07 1969-12-13 7 -2.1 3.6
37 1968-12-28 1969-01-01 5 -2.2 3.5
38 2010-02-10 2010-02-15 6 -2.2 3.3
39 2018-02-26 2018-02-28 3 -3.2 3.3
40 1964-12-26 1964-12-29 4 -2.9 3.0
41 1948-12-21 1948-12-27 7 -2.5 3.0
42 1979-01-14 1979-01-18 5 -2.4 3.0
43 2005-12-27 2005-12-29 3 -2.1 2.4
44 1962-01-30 1962-02-01 3 -2.2 2.2
45 1980-12-08 1980-12-10 3 -2.3 1.9
46 2010-12-25 2010-12-27 3 -2.1 1.8

 

 

pour le plaisir des yeux les réanalyses ERA5 de ECMWF/CEP

 

 

Modifié par Victor hurricane tempête
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Je conseille de jeter un œil aux travaux d'Aurelien Ribes et ses collègues au CNRM, publiés cette année :  https://journals.ametsoc.org/view/journals/bams/106/9/BAMS-D-24-0013.1.xml   Leur q

Je suis un peu surpris de ce jugement, alors que ce chiffrage de sévérité est le résultat d'une méthode objective systématique, qui traite donc de manière identique tous les événements. Factuellement,

On aimerait le croire mais ça ne tient pas quand on regarde les données : la dynamique est la même avec par exemple les valeurs de T850, ce qui indique que la variabilité plus forte en hiver qu'en été

Images postées

Pas fan de ce système, on devrait faire un indice de rigueur d'hiver en prenant en compte les redoux.

Février 1986, c'est énorme, sur une bonne partie du territoire, 2012 c'est rien comparé.

Une vdf ou vdc énorme sur une partie style 1976 en vdc ou 1986 en vdf je pense que ça devrait être pris en compte.

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Le 13/09/2025 à 14:36, Victor hurricane tempête a dit :

la VDF de 1963 est très souvent oubliée mais est pourtant bel et bien la seconde plus sévère en France dépassant 1985

 

1985 est  restée encore bien ancrée dans les esprits, car c'est la moins ancienne de toutes ces vagues de froid majeures

Ceux qui ont des souvenirs de 1963, pour l'avoir vécu, ont au moins 70-80 ans maintenant

Et puis la vague de froid de 1985 a été particulièrement marquée dans des régions où ce n'est pas habituel, on pense typiquement à la Côte d'Azur

A Nice, la vague de froid de 1985 a été plus sévère que celle de 1963, avec notamment les fameux -7,2° du 9 janvier 1985

 

 

Modifié par Dionysos
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Oui évidemment 1985 fut exceptionnelle surtout régionalement mais à l'échelle nationale la VDF de Janvier 1963 reste plus sévère même si sur les régions du sud elle a été moins forte. Et d'une manière générale 1985 a été bien moins durable également.

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Ces vagues de froid sont forcément à prendre en compte mais ne représente pas l'hiver en lui-même.  Par exemple dans le tableau on voit qu'il y en a trois notées pour l'hiver 2009-2010, il n'avait pas été exceptionnel en rapport avec ce qu'on connaissait avant les années 90 , mais cela a dû participé au ressenti d'un "vrai" hiver (du moins pour moi)

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Effectivement il semble y avoir un oubli :

 

EDIT : ah si mais elle est seulement 14ème dans le classement, je pense qu'elle est quand même bien sous-estimée ! 

 

Un air froid très intense de -20 °C à 850 hPa arrive rapidement en début février sur le territoire français et provoque une forte vague de froid sur le territoire (parmis les plus sévères de sa décennie), pendant une dizaine de jours. La moitié nord de la France est particulièrement concerné par cet épisode.
Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
Bien que moins forte que Janvier 1985 et Janvier 1987, la vague de froid de Février 1986 reste particulièrement intense. Elle s'inscrit à une période, qui, a été remarquablement froide, sur les hivers de 1984-1985, 1985-1986, et 1986-1987. Février 1986 n'est pas situées parmis les vagues de froids"les plus évoquées" sur la période de 1947 à 2025 mais reste malgré tout un épisode très loin d'être classique même pour l'époque. Elle est, à intensité similaire de nombreuses vagues de froids recensées, l'une des 10 vagues de froids les plus sévères en France depuis 1947. Cela justifie un classement en exceptionnel.

 

https://www.infoclimat.fr/historic-details-evenement-288-vague-de-froid-fevrier-1986.html

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Il y a 3 heures, bernardt60 a dit :

Effectivement il semble y avoir un oubli :

 

EDIT : ah si mais elle est seulement 14ème dans le classement, je pense qu'elle est quand même bien sous-estimée ! 

 

Un air froid très intense de -20 °C à 850 hPa arrive rapidement en début février sur le territoire français et provoque une forte vague de froid sur le territoire (parmis les plus sévères de sa décennie), pendant une dizaine de jours. La moitié nord de la France est particulièrement concerné par cet épisode.
Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
Bien que moins forte que Janvier 1985 et Janvier 1987, la vague de froid de Février 1986 reste particulièrement intense. Elle s'inscrit à une période, qui, a été remarquablement froide, sur les hivers de 1984-1985, 1985-1986, et 1986-1987. Février 1986 n'est pas situées parmis les vagues de froids"les plus évoquées" sur la période de 1947 à 2025 mais reste malgré tout un épisode très loin d'être classique même pour l'époque. Elle est, à intensité similaire de nombreuses vagues de froids recensées, l'une des 10 vagues de froids les plus sévères en France depuis 1947. Cela justifie un classement en exceptionnel.

 

https://www.infoclimat.fr/historic-details-evenement-288-vague-de-froid-fevrier-1986.html

 

Je suis un peu surpris de ce jugement, alors que ce chiffrage de sévérité est le résultat d'une méthode objective systématique, qui traite donc de manière identique tous les événements. Factuellement, ici c'est HistorIC qui est dans le faux en classant l'épisode dans les 10 plus sévères au niveau national. Je pense que cette erreur vient d'un biais géographique qui surpondère la moitié nord dans ce bilan.

Si on regarde dans le détail la raison de cet écart de perception, ça s'explique assez facilement. L'épisode de février 1986 se déroule en deux temps :

  • En première moitié du mois, une advection froide massive sur l'ensemble du pays avec un épisode intense mais relativement peu durable. Il est suivi par un redoux important sur la quasi-totalité du territoire à la mi-février. Le 16 il fait plus de 10°C de Tx à Châteauroux, 7°C à Orléans et Caen. Il ne gèle pas en plaine au sud d'une ligne Rennes-Lyon. Ce redoux de 3 jours met fin à l'épisode au niveau national.

temperature_min_1986-2-16_0Z_infoclimat_fr.thumb.png.b5df774995f9e8e6a7da78637b6973fd.pngtemperature_max_1986-2-16_0Z_infoclimat_fr.thumb.png.e706e69c6065ecc4d5bcff32f2af9657.png

  • En deuxième moitié du mois, le froid revient mais uniquement dans la moité nord. Pendant cette période, Montélimar par exemple n'a que 4 gelées avec une Tnn de -3.3°C. A Toulouse, il n'y a que 2 gelées avec -2.8°C de Tnn, et 9 Tx à plus de 10°C dont 2 à plus de 15°C. Au pied des Pyrénées les 20°C sont dépassés. Dans ces conditions le seuil d'intensité n'est pas atteint pour un épisode au niveau national sur cette deuxième quinzaine.

La dichotomie Nord-Sud sur cette deuxième quinzaine est bien claire quand on compare les anomalies de Tm moyenne entre le deux moitiés du pays :

 

image.thumb.png.c2cd0775fd1c5f377653b8b12f0d83f5.png

 

Si on regarde en cartes la sévérité des deux périodes, cela est encore plus clair : sur la première période tout le territoire est concerné avec un max de sévérité plutôt en vallée du Rhône. Sur la deuxième période c'est coupé net au sud d'une ligne Niort-Besançon, et au nord de cette ligne la sévérité est généralement plus forte que sur la première moitié du mois, en raison d'une durée plus longue.

 

TNTXM_1986-02-04_1986-02-16.thumb.png.ab7eb84077f5683cd11bc83189d3c238.pngTNTXM_1986-02-17_1986-02-28.thumb.png.55278b84b7c1da0bf7878dec65ca2f9a.png

 

 

En fin de compte le classement de 1986 dans le top 10 de sévérité est vrai uniquement si on ne prend en compte que la moitié nord, et en combinant les deux phases de l'épisode (qui même pour la moitié nord seule comptent comme 2 épisodes disjoints).

 

En complément, si on compare maintenant à l'échelle nationale entre 1986 et 2012, on voit bien d'où vient l'écart de bilan : la première phase de 1986 est un peu plus intense que 2012 mais sensiblement plus courte, et la deuxième quinzaine de 1986, bien que plus froide que 2012, ne l'est pas assez dans l'absolu pour compter dans le bilan :

 

image.thumb.png.7e1a0c6575192df374963d5bd48394dc.png

 

 

Finalement, si on regarde la sévérité cumulée des deux saisons (dans les deux cas les / la vague de froid de février est la seule de la saison), on voit bien que le classement relatif entre 1986 et 2012 dépend pas mal du lieu, mais dans beaucoup de secteurs (globalement une bonne moitié sud) c'est bien 2012 qui l'emporte :

 

TNTXM_1985-08-01_1986-07-31.thumb.png.001cdda7921fcc40a35b7822ce3a16b2.pngTNTXM_2011-08-01_2012-07-31.thumb.png.461ccc4d5bbccee37db1424358059a63.png

 

 

 

Je termine avec quelques cartes de sévérité pour les principaux épisodes de vague de froid, en cumul par saison, donc dans certains cas avec plusieurs épisodes combinés :

 

1954

 

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1956

 

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1963

 

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1971

 

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1985

 

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1987

 

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Modifié par Arkus
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Plus que les températures c'est la neige qui a marqué février 1986 sur la moitié nord du pays. En particulier de l'Alsace à l'Anjou, avec 15 jours à plus d'un mois de neige en continue en plaine et sur des épaisseurs exceptionnelles. 

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1986 en Bretagne, 1976 à l'envers, mais 1986 si on fait une moyenne de sévérité sur le mois entier ça bat 2012 clairement car pour moi 2 vdf avec une pause de 2 jours et encore 6°C de Txx à Paris on reste sous les normes donc c'est pas global, pour moi une bonne partie du territoire a subi une vdf en 2 parties, il y a eu un redoux vers le 6/2/1956 non gel  à Paris, entre des incursions de froid. Il faudrait ajouter des points pour les vdf qui se prolongent en froid modéré idem pour la chaleur voire fusionner 2 vagues.

A Paris aucun redoux du mois.

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Posté(e)
Plaisance du Touch (31)
Il y a 2 heures, thib91 a dit :

Plus que les températures c'est la neige qui a marqué février 1986 sur la moitié nord du pays. En particulier de l'Alsace à l'Anjou, avec 15 jours à plus d'un mois de neige en continue en plaine et sur des épaisseurs exceptionnelles. 

Dans le Nord pour le grand froid, mais pas seulement pour la neige. Si le Sud-Ouest n'a pas été autant concerné par le froid, le glissement des masses d'air froid vers le Sud avait entraîné le creusement d'une petite dépression sur le proche atlantique, sans doute pas vue par les modèles pas assez fins à l'époque.

 

image.png.e276cf6ee322f29ba979bdc5920923d5.png

 

J'avais 10 ans à l'époque, et j'ai grandi en banlieue bordelaise... Je me souviens très bien de la surprise du réveil ce jour là, avec une dizaine de centimètres de neige, alors que ce n'était pas du tout prévu ! Un magnifique souvenir, dans le triptyque historique 85-86-87, à l'origine de ma passion pour la météo... Un délicieux hors d'oeuvre avant l'apothéose de janvier 87, avec des épaisseurs de plus de 30 cm, et des paysages inoubliables... Comme ces hivers semblent loin aujourd'hui !

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@Arkus regrettable bourde de ma part, lorsque j'ai du compléter les textes de Février 1986 je n'avais pas accès aux données précises comme sur ton tableau alors je me suis basé sur un graphique de mf. Selon celui-ci, si j'arrive je ne suis pas nul à lire le graphique j'ai aperçu qu'elle était plus durable que janvier 1966 et plus intense. Je me suis toujours demandé pourquoi il'y'avait des incohérences des bulles de sévérité la seule explication que je me suis dit que c'était le manque de visibilité sur le graphique ?...

c'est pour le coup probablement lié au redoux qui a coupé en deux l'évènement je suppose. Si on regarde les ordonnées et abscisses, on peut supposer qu'elle est presque proportionnelle à 2012 et 1971, égale à 1947 et 1962 ? à vu de ça on a : 1956, 1963, 1985, 1987, 1954, 2012, 1971, 1997, 1947, 1986 ? (égal à 1963 ?...)au bout du classement mais j'étais loin d'imaginer la 14ème place.

 

quel est en fait le 3ème critère utilisé par MF pour classer les VDF (je pensais uniquement intensité et durée) ?

 

 

image.png.2009f4c36134ada75f97d0961a937e70.png

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étant bien plus à l'aise sur le sujet des tempêtes, j'ai en effet remarqué des incohérences sur la classification de certains évènements. Pour les VDF, j'ai fait de mon mieux en complétant les descriptions météorologiques et justification de classement grâce à mes connaissances, hélas j'ai une peur bleue d'avoir commis des erreurs (comme pour Février 1986) en tout cas pour d'autres VDF les textes rédigés :

 

2012

D'après Météo-France : "Du 1er au 13 février 2012, la France a connu une vague de froid exceptionnelle qui a touché l'ensemble du pays. En terme d'intensité globale, il s'agit de la cinquième vague de froid la plus sévère observée depuis 1947 en France.

Au cours des premiers jours de février, un puissant anticyclone positionné de la Scandinavie à la Russie s'est progressivement étendu vers l'Europe occidentale apportant sur ces régions des masses d'air continentales extrêmement froides. Les températures ont alors chuté rapidement et dès le 2 février, des valeurs de -6 °C à -10 °C ont été généralisées sur la moitié nord du pays. Le froid s'est ensuite intensifié les jours suivants, les sols enneigés jouant un rôle d'accélérateur du refroidissement nocturne. Entre les 4 et 12 février, des températures de -10 °C à -14 °C ont été observées quotidiennement sur plusieurs régions. Mais localement, le froid a été parfois plus marqué encore avec des valeurs inférieures à -16 °C voire -18 °C jusqu'à basse altitude. Dans ces conditions, les journées sans dégel ont été fréquentes dans l'intérieur du pays, y compris dans la moitié sud. Ce n'est qu'à partir du 13 février que s'est amorcé le radoucissement par le nord de la France, radoucissement qui s'est ensuite sensiblement accentué le lendemain.

Durant cet épisode, les températures très basses étaient accompagnées d'un vent souvent soutenu qui a considérablement accru la sensation de froid, ainsi que de chutes de neige jusqu'à basse altitude n'épargnant pas même les régions méditerranéennes.

Si la vague de froid a concerné tout le pays, l'extrême ouest de la France a connu malgré tout des conditions un peu moins sévères."

 

Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
La vague de froid de Février 2012 est la plus importante en France depuis 1987 et est une référence au 21eme siècle"
 
1997
Entre les fêtes de noël 1996, et début janvier 1997, une forte vague de froid a lieue en France par une masse d'air polaire Norvégienne, s'étant déplacée sur le nord de la France. le jour de l'an de 1997 est l'un des plus glacials à avoir eu lieu du 20ème siècle.
 
Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
Il s'agit de la 10ème vague de froid la plus longue répertoriée en France depuis 1947.
 
1987
À partir du 7 Janvier une masse d'air polaire se situe en Russie. Entre-temps on observe une dépression qui se déplace de manière assez mobile depuis le sud du territoire américain jusqu'au Portugal. Celle ci arrive rapidement en Méditerranée attirant l'air froid d'une manière efficace. Cette dépression de type "goutte froide" produit donc une advection froide très rapide sur l'Europe de l'ouest. La masse d'air polaire qui est venue directement de Russie est en revanche exceptionnelle. De -20 °C à 850 hPa, il fait remonter à Février 1956 pour retrouver des valeurs comparables et de manière étendue. Le froid de basse couche est en revanche moins présent qu'en 1985 responsable d'une hausse des températures plus importantes au sol. L'advection froide produit un resserrement isobarique exceptionnel en Méditerranée également responsable d'une très forte tramontane le 10 Janvier. La vague de froid se poursuit pendant 17 jours soit 2 jours de plus que janvier 1985. Janvier 1987 est donc la 3eme vague de froid la plus longue en France depuis 1947. Les points de différences par rapports à 1985 sont en revanche très présent. L'ouest est touché de manière exceptionnelle (ce qui n'est pas du tout le cas de Janvier 1985) contrairement près de la Méditerranée (gelées peu intenses voir pratiquement inexistantes sur certaines journées).
 
Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
La vague de froid de Janvier 1987 est la 4eme plus sévère en France après celle de Février 1956, Janvier 1963 et Janvier 1985. La neige qui l'a accompagnée a été également exceptionnelle. Ces deux précisions sont largement suffisants pour considérer cet événement comme exceptionnel et qui, d'ailleurs n'est pas très loin de la catégorie mémorable.
1986 (corrigé)
Un air froid très intense de -20 °C à 850 hPa arrive rapidement en début février sur le territoire français et provoque une forte vague de froid sur le territoire (parmis les plus sévères de sa décennie après janvier 1985 et janvier 1987), pendant une dizaine de jours. La moitié nord de la France est particulièrement concerné par cet épisode.
 
Pourquoi cet événement est-il classé « exceptionnel » ?
Bien que moins forte que Janvier 1985 et Janvier 1987, la vague de froid de Février 1986 reste intense. Elle s'inscrit à une période, qui, a été remarquablement froide, sur les hivers de 1984-1985, 1985-1986, et 1986-1987. Février 1986 n'est pas situées parmi les vagues de froids" les plus évoquées" sur la période de 1947 à 2025 mais reste malgré tout un épisode loin d'être classique même pour l'époque. Elle est, à intensité similaire de nombreuses vagues de froids recensées du 20ème siècle, la 14ème vague de froid la plus sévère en France depuis 1947. Cela justifie un classement en exceptionnel. toutefois cette vague de froid est concentré sur la partie nord de la France (partie sud plus ou moins ignoré par l'épisode)
1985
Dés le debut janvier de l'air très froid est présent sur l'ouest de la Russie pendant que la France se situe entre les passages de perturbations depuis l'Islande et un anticyclone scandinave (AS) à l'ouest. Rapidement une dernière perturbations provoque une très rapide advection d'air glacial depuis le nord. Cette dépression fait chuter rapidement la températures et renforce encore plus advection lors de son arrivée en Méditerranée. L'air très froid de Russie (Situé environ entre -18 à -20 °C à 850 hPa) englobe tout l'Europe de l'ouest avec un défilé de perturbations neigeuses pendant plusieurs jours. 2 offensives polaires ont lieus pendant les 5 premiers jours de la vague de froid. Puis, après quelques temps de retraits du froid, une dernière invasion fait de nouveau rechuter les températures sur la France. Janvier 1985 est dans nul doute un épisode de froid exceptionnel à peu près partout en France. Pratiquement aucun secteur en France n'a pas été soumis par des températures supérieur à -10 °C, cela témoigne de la férocité de cet événement. Près de la Méditerranée, cette vague de froid est encore plus exceptionnelle où il faut remonter à 1956 pour revoir un tel épisode (40 cm de neige sur les plages de Nice par exemple !). La neige est présente sur la totalité du territoire en intensité moindre en revanche, par rapport à Janvier 1987. Cette vague de froid, qui, a marquée les esprits, ne pourraient pas se reproduire sous nos conditions climatiques actuelles
 
Pourquoi cet événement est-il classé « mémorable » ?
La vague de froid de Janvier 1985 est non seulement la troisième vague de froid la plus sévère en France depuis 1947 mais également la seconde plus forte sur l'aspect local (températures minimales). Les températures ont frôlés -30 °C en plaine avec de la neige en abondance pendant une quinzaine de jours. Cette vague de froid est d'autant plus remarquable par le fait que le réchauffement climatique commence à être particulièrement présent (ayant débuté depuis 120 ans à cette date précise) et empêche ce type de synoptiques à temps glacial sur le territoire français. Ces précisions justifient donc clairement un classement de cet épisode en "mémorable" tant même une vague de froid de cet acabit ne serait pas monnaie courante avant le réchauffement climatique (moyenne d'une fois par décennie).
1971
MEMORABLE pour la neige - EXCEPTIONNEL pour le froid
Pour l'épisode neigeux de fin 1970, d'après Météo-France : "Les chutes de neige débutent 2 jours après Noël et s'échelonnent sur 3 jours. Les cumuls atteignent 60 cm en vallée du Rhône (en plaine), 20 cm dans le Vaucluse et paralysent le trafic routier. Des milliers d'automobilistes sont bloqués pendant plusieurs jours sur l'autoroute A7, les routes sont impraticables, des fermes et des villages restent isolés.
Sur l'Aude et le Languedoc-Roussillon, on mesure 22 cm à Carcassonne, 10 cm à Sète, 8 cm au cap Béar et 5 cm à Perpignan. Cet épisode de neige est particulièrement gênant parce qu'il survient au moment des fêtes de fin d'année."
 
Pourquoi cet événement est-il classé « mémorable » ?
MEMORABLE pour la neige - EXCEPTIONNEL pour le froid. Un épisode de neige hors du commun, parmis les 5 plus sévères depuis 1950. La vague de froid qui est arrivée en début janvier n'a également pas été classique, loin de ça. Il s'agit de plus, de la 6eme vague de froid la plus sévère en France depuis 1947.
 
la plupart des textes rédigés par moi même (complétés par d'autres?) j'espère avoir fait le moins d'erreurs possibles... On vit et on apprends mais mieux vaut qu'elles soient signalées au plus vite !
 
 
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il y a 59 minutes, Victor hurricane tempête a dit :

@Arkus regrettable bourde de ma part, lorsque j'ai du compléter les textes de Février 1986 je n'avais pas accès aux données précises comme sur ton tableau alors je me suis basé sur un graphique de mf. Selon celui-ci, si j'arrive je ne suis pas nul à lire le graphique j'ai aperçu qu'elle était plus durable que janvier 1966 et plus intense. Je me suis toujours demandé pourquoi il'y'avait des incohérences des bulles de sévérité la seule explication que je me suis dit que c'était le manque de visibilité sur le graphique ?...

c'est pour le coup probablement lié au redoux qui a coupé en deux l'évènement je suppose. Si on regarde les ordonnées et abscisses, on peut supposer qu'elle est presque proportionnelle à 2012 et 1971, égale à 1947 et 1962 ? à vu de ça on a : 1956, 1963, 1985, 1987, 1954, 2012, 1971, 1997, 1947, 1986 ? (égal à 1963 ?...)au bout du classement mais j'étais loin d'imaginer la 14ème place.

 

quel est en fait le 3ème critère utilisé par MF pour classer les VDF (je pensais uniquement intensité et durée) ?

 

 

image.png.2009f4c36134ada75f97d0961a937e70.png

 

Elle est un peu cachée sur le graphique, en le faisant en plus grand on voit que la bulle est clairement plus petite (moins sévère) que ses voisines d'intensité similaire, et même des plus courtes comme janvier 1966 et décembre 1962. Cela s'explique par la faible durabilité du pic d'intensité, la courbe des températures a une forme de "V" contrairement à d'autres épisodes où les températures sont restées sur une plus grande partie de l'épisode proches du pic d'intensité avec une courbe plutôt en "U".

 

image.thumb.png.5470cfe03dfaef361aed2fb109519af6.png

 

 

Après si on chipote, on ne peut pas non plus dire que le sud a été évité, le pic d'intensité y a été assez fort (-4°C de Tx à Marseille par exemple, pas anodin !), mais l'épisode a été bien plus court que dans le nord.

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Moi avec mon système 1991 était devant de peu 2012 à cause de jours froids modérés aux  extrémités alors que 2012 c'est parti aussi brutalement c'est arrivé.

Ca a donc dégringolé au classement derrière 1971 aussi et 1954.

En  gros je fais des coefficients par régions et pas que par itn. Ce qui peut rajouter quand c'est  hétérogène 1986b retrouve sa place dans le top.

Janvier 2009 par exemple il y a du froid modéré avant le gros froid ça augmente un peu le poids.

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par @Arkus

 

sur tout le 20ème siècle on se rend compte à quel pointe 1956 1963 et 1985 se distinguent de tout le reste. Celle de 1929 est dingue aussi intensité maximale la plus élevée (+1 par rapport à février 1956) mais plus courte...

image.thumb.png.77b6c2f4c2f291eb80124991965e1b73.png

 

Et le tableau :

 

Rang Début Fin Durée (jours) Intensité max (°C) Sévérité
1 1956-02-01 1956-02-28 28 -10.0 47.0
2 1963-01-11 1963-02-06 27 -6.5 41.3
3 1985-01-03 1985-01-18 16 -9.9 36.4
4 1940-01-10 1940-01-26 17 -8.7 28.3
5 1941-01-02 1941-01-17 16 -6.5 25.5
6 1987-01-08 1987-01-24 17 -9.0 24.9
7 1917-01-14 1917-02-09 27 -5.6 24.5
8 1917-12-18 1918-01-06 20 -5.6 21.1
9 2012-02-01 2012-02-13 13 -5.0 20.4
10 1914-01-12 1914-01-25 14 -5.3 19.6
11 1970-12-23 1971-01-06 15 -5.2 19.1
12 1944-12-23 1945-01-17 26 -5.4 18.6
13 1938-12-18 1938-12-27 10 -6.0 18.4
14 1942-01-07 1942-01-23 17 -7.1 17.9
15 1954-01-30 1954-02-07 9 -7.9 17.0
16 1929-02-11 1929-02-20 10 -11.0 16.4
17 1947-01-22 1947-02-01 11 -6.4 16.2
18 1966-01-12 1966-01-19 8 -6.5 15.7
19 1933-12-08 1933-12-25 18 -5.4 15.6
20 1996-12-26 1997-01-08 14 -4.9 15.3
21 1901-02-07 1901-02-23 17 -5.5 15.0
22 1962-12-23 1962-12-28 6 -6.8 14.1
23 1946-12-16 1946-12-24 9 -5.2 13.5
24 1960-01-10 1960-01-18 9 -5.7 12.2
25 1963-12-14 1963-12-25 12 -4.4 12.1
26 1942-02-05 1942-02-21 17 -3.5 11.0
27 1920-12-11 1920-12-21 11 -6.2 10.7
28 1940-12-21 1940-12-27 7 -5.2 10.1
29 1933-01-21 1933-01-27 7 -4.9 10.1
30 1937-12-28 1938-01-06 10 -4.0 9.9
31 1986-02-06 1986-02-14 9 -6.6 9.6
32 1908-12-26 1909-01-07 13 -4.4 9.1
33 1907-02-01 1907-02-09 9 -4.2 8.3
34 1948-02-18 1948-02-24 7 -4.5 8.1
35 1902-12-04 1902-12-09 6 -4.5 8.1
36 1932-02-10 1932-02-15 6 -5.6 8.0
37 1967-01-06 1967-01-11 6 -4.7 7.9
38 1991-02-05 1991-02-14 10 -4.9 7.7
39 2003-01-05 2003-01-13 9 -2.5 7.7
40 1929-01-02 1929-01-18 17 -2.9 7.4
41 1931-12-18 1931-12-25 8 -2.6 7.4
42 1927-12-16 1927-12-20 5 -6.1 7.2
43 1905-01-01 1905-01-04 4 -7.0 7.2
44 2001-12-14 2001-12-24 11 -2.7 6.4
45 1957-01-15 1957-01-21 7 -2.6 6.1
46 1971-03-04 1971-03-08 5 -3.8 6.0
47 1926-12-23 1926-12-28 6 -3.4 6.0
48 1926-01-13 1926-01-16 4 -5.2 5.8
49 1953-12-31 1954-01-09 10 -2.2 5.8
50 1950-01-19 1950-01-29 11 -2.7 5.8
51 2009-01-03 2009-01-11 9 -2.9 5.7
52 1901-01-04 1901-01-08 5 -5.2 5.6
53 1940-02-13 1940-02-16 4 -4.6 5.5
54 1979-01-01 1979-01-08 8 -3.2 5.4
55 1992-12-28 1993-01-04 8 -3.9 5.4
56 1946-01-15 1946-01-22 8 -3.2 5.2
57 1950-12-21 1950-12-31 11 -2.5 5.0
58 1903-01-13 1903-01-16 4 -3.6 5.0
59 1913-12-29 1914-01-03 6 -3.7 4.8
60 1953-01-12 1953-01-17 6 -2.5 4.8
61 1967-12-08 1967-12-13 6 -3.2 4.8
62 1939-12-29 1940-01-02 5 -4.3 4.7
63 1980-01-11 1980-01-18 8 -2.1 4.6
64 1915-01-27 1915-01-31 5 -2.9 4.4
65 2009-12-15 2009-12-20 6 -3.5 4.4
66 1945-12-09 1945-12-11 3 -5.0 4.3
67 1961-12-17 1961-12-24 8 -2.4 4.1
68 1909-02-24 1909-03-02 7 -2.3 4.0
69 1935-02-08 1935-02-11 4 -3.2 3.9
70 2005-02-22 2005-03-02 9 -2.8 3.9
71 1963-02-21 1963-02-26 6 -2.2 3.8
72 1922-02-06 1922-02-08 3 -3.2 3.8
73 1969-02-14 1969-02-17 4 -3.0 3.8
74 1919-02-08 1919-02-10 3 -3.5 3.8
75 1945-01-25 1945-01-30 6 -3.2 3.7
76 1969-12-07 1969-12-13 7 -2.1 3.6
77 1931-01-08 1931-01-15 8 -2.1 3.6
78 1968-12-28 1969-01-01 5 -2.2 3.5
79 1907-01-22 1907-01-24 3 -6.1 3.5
80 1906-01-23 1906-01-25 3 -2.8 3.3
81 2010-02-10 2010-02-15 6 -2.2 3.3
82 2018-02-26 2018-02-28 3 -3.2 3.3
83 1941-02-03 1941-02-06 4 -3.2 3.2
84 1964-12-26 1964-12-29 4 -2.9 3.0
85 1948-12-21 1948-12-27 7 -2.5 3.0
86 1906-12-28 1906-12-31 4 -2.2 3.0
87 1979-01-14 1979-01-18 5 -2.4 3.0
88 1902-02-15 1902-02-17 3 -2.4 2.6
89 1925-12-15 1925-12-18 4 -2.2 2.6
90 1908-01-10 1908-01-12 3 -3.0 2.4
91 2005-12-27 2005-12-29 3 -2.1 2.4
92 1929-02-28 1929-03-02 3 -2.1 2.3
93 1962-01-30 1962-02-01 3 -2.2 2.2
94 1929-12-19 1929-12-21 3 -2.2 2.2
95 1980-12-08 1980-12-10 3 -2.3 1.9
96 2010-12-25 2010-12-27 3 -2.1 1.8

 

Modifié par Victor hurricane tempête
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Merci @Arkus pour ce travail de fou ! Cela fait vraiment longtemps que je rêvais de voir un classement de toutes les VDF (et canicules sur l'autre topic dédié) non pas depuis 1950 mais carrément depuis 1900. C'est assez fou de voir que le top 3 qui sont des références toujours citées par les hivernophiles ne change pas en prenant en compte la 1e moitié du XXe siècle, alors que le climat s'était déjà réchauffé un peu sur la 2nde moitié du siècle. Et 2012 top 9 depuis 1900 c'est exceptionnel vu l'ampleur du réchauffement à ce moment, toutes les personnes majeures sur ce forum pourront se targuer d'avoir au moins vécu une grande VDF au cours de leur existence...
À noter que la série la plus longue sans VDF ne date pas d'aujourd'hui, mais de 1971 à 1979, 8 ans sans VDF dans une décennie pourtant bien fraîche. Cela dit il est fort probable qu'en 2026 l'on batte à minima ce triste record.

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Il y a 22 heures, PaRaDoX a dit :

Merci @Arkus pour ce travail de fou ! Cela fait vraiment longtemps que je rêvais de voir un classement de toutes les VDF (et canicules sur l'autre topic dédié) non pas depuis 1950 mais carrément depuis 1900. C'est assez fou de voir que le top 3 qui sont des références toujours citées par les hivernophiles ne change pas en prenant en compte la 1e moitié du XXe siècle, alors que le climat s'était déjà réchauffé un peu sur la 2nde moitié du siècle. Et 2012 top 9 depuis 1900 c'est exceptionnel vu l'ampleur du réchauffement à ce moment, toutes les personnes majeures sur ce forum pourront se targuer d'avoir au moins vécu une grande VDF au cours de leur existence...
À noter que la série la plus longue sans VDF ne date pas d'aujourd'hui, mais de 1971 à 1979, 8 ans sans VDF dans une décennie pourtant bien fraîche. Cela dit il est fort probable qu'en 2026 l'on batte à minima ce triste record.

 

En fait cela illustre bien que la variabilité naturelle reste importante en hiver, significativement plus qu'en été. En été, revoir ne serait-ce qu'une saison dans la moyenne thermique d'avant RC est désormais proche de l'impossible, alors que pour l'hiver ça reste encore probablement jouable pour le moment.

Et par la même occasion les séquences hivernales très douces du passé restent notables à l'heure actuelle. Il y a effectivement eu une longue période sans grand froid hivernal dans les années 70, même si dans l'ensemble le froid modéré était plus présent que sur la séquence récente. Il y a quand même un hiver des années 70 qui sort encore plus du lot, c'est 1975 où pour le coup le froid a été totalement absent du trimestre DJF. A ce jour il fait partie avec 2020 des deux seuls hivers où aucune station du territoire n'a enregistré de vague de froid locale, même de la plus faible sévérité possible (on peut remarquer toutefois qu'en dehors de 2020, pour nombre d'hivers des 11 dernières années c'est resté plus qu'anecdotique).

Côté neige cette séquence était aussi plus pourvue que les saisons récentes. En 1975 la neige a été quasi absente sur DJF, mais mars-avril ont compensé en étant exceptionnellement neigeux.

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Après tout la dernière date de 2018 :)

 

En fait à mon avis c'est plutôt un hiver simplement à anomalie négative qui semble peine perdue. Pour une VDF ça c'est plus probable.

 

Pour la comparaison avec 1975, cet hiver là fut peut être simplement exceptionnel pour son époque bien plus que 2020 pour la sienne ? Finalement on peut faire bien pire que 20

20. 

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Je dirais que ça se lisse plus vers le haut donc à relativiser, qu'on a plus de gros excédents et moins de déficits une proportion  plus élevée de chaleur.

Une vdf avec un flux continental sibérien sera toujours une vdf, on peut avoir un hiver  déficitaire; Janvier  début Février à Paris l'a prouvé début Décembre 2022 sur 2 tiers nord. Il suffit d'absence de grande douceur et de froid persistant avec de l'air continental.

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Oui c'est clair que 1975 fut remarquable à son époque, c'est un des plus grosses anomalies à la tendance long terme de la série, sans pour autant être un ovni, il n'est qu'à 2 sigmas au dessus de la tendance. Mais même aujourd'hui il serait vu comme un hiver doux. On ne peut pas forcément en dire autant des étés chauds du passé, qui seraient pour certains vu comme juste "passables" aujourd'hui.

 

En fait justement si, la probabilité d'un hiver déficitaire reste tout à fait raisonnable. En norme 91-20 partiellement réchauffée, on est encore à plus de 20% de chances. Et en norme 1921-1980 non réchauffée, c'est encore 4% donc pas de l'ordre de l'impossible.

Alors que pour les étés, un été déficitaire sur 91-20 on est déjà à moins de 10% de chances, et en norme 1921-1980 c'est pratiquement 0.

 

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Avec l'emballement climatique hivernal depuis 2019 c'est à se demander si ça arrivera un jour :D

 

Surtout que 20 % ce n'est pas tant que ça lorsqu'on se rend compte que ça baissera encore plus très probablement dans les prochaines années. Ce graphique par ailleurs est très explicite de l'avenir de nos hivers

:D

 

 

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On ne peut pas parler d’emballement climatique sur une période de 6 ans, le changement climatique se fait sur un temps bien plus long. 6 ans c'est encore de l'ordre de la variabilité naturelle pluri-annuelle. Sinon il faudrait aussi parler d'emballement pendant les années 70 et pendant les années 90.

Par ailleurs 20% ça reste important, car c'est remis en jeu chaque année. Donc la probabilité totale sur plusieurs années finit par être haute : 67% sur 5 ans, 90% sur 10 ans.

 

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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Il y a 2 heures, Arkus a dit :

Oui c'est clair que 1975 fut remarquable à son époque, c'est un des plus grosses anomalies à la tendance long terme de la série, sans pour autant être un ovni, il n'est qu'à 2 sigmas au dessus de la tendance. Mais même aujourd'hui il serait vu comme un hiver doux. On ne peut pas forcément en dire autant des étés chauds du passé, qui seraient pour certains vu comme juste "passables" aujourd'hui.

 

En fait justement si, la probabilité d'un hiver déficitaire reste tout à fait raisonnable. En norme 91-20 partiellement réchauffée, on est encore à plus de 20% de chances. Et en norme 1921-1980 non réchauffée, c'est encore 4% donc pas de l'ordre de l'impossible.

Alors que pour les étés, un été déficitaire sur 91-20 on est déjà à moins de 10% de chances, et en norme 1921-1980 c'est pratiquement 0.

 

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L'impression aussi que la variabilité à augmenté très légèrement+sûrement non-significatif) en hiver, mais qu'en revanche elle diminue en été pour le coup de façon plutôt tendancielle et non-marginale.

 

Merci pour les graphes au top !

Il y a 4 heures, Arkus a dit :

fait cela illustre bien que la variabilité naturelle reste importante en hiver, significativement plus qu'en été

Édit : c'est ce que tu dis ici effectivement 😅

Pour ce qui est des valeurs brutes des écarts type en degrés, je ne sais pas s'ils sont plus importants de base en hiver qu'en été ?

Mais en tout cas oui, même d'un regard la variabilité baisse en été alors qu'elle n'évolue pas vraiment en hiver. Intriguant...

 

(Quand au pourquoi, ça me fait fortement penser à une des conséquences décrites d'une diminution du transport de chaleur de l'amoc, mais la littérature n'est pas, pour le moment, consensuelle là dessus, ça a juste déjà été pas mal mentionné)

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