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Je n'avais pas vu que ce graphique est mis à jour quotidiennement: Pour l'instant, l'arctique tient !
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Oui, certainement, tu as raison ! mais j'ai oublié de préciser qu'elle est un des co-auteurs avec Hansen, et donc elle a peut-être déjà une traduction en français sous la main - histoire de toucher plus de lecteurs... Sinon il faudrait que quelqu'un se tape la traduction, pour qu'on puisse en discuter, non ? Et ça serait aussi certainement une bonne référence pour expliquer ces phénomènes aux... dubitatifs...
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Oui, Hansen semble en "tournée" pour exhorter les gouvernements à limiter les émissions de CO2, en particulier en bloquant les projets de centrales à charbon. Son papier, excellente synthèse de l'état des connaissances sur le réchauffement (dont les effets du CO2), est sur http://arxiv.org/abs/0804.1126 , avec le pdf ici : http://arxiv.org/pdf/0804.1126v1 ; des tableaux et données complémentaires sont sur http://arxiv.org/abs/0804.1135 . Pour une fois qu'un papier est dispo en libre accès ! Il fait la distinction entre "tipping points" et "points de non retour", et distingue également entre les rétroactions rapides (que nous constatons aujourd'hui) et lentes (ainsi la masse énorme des océans ralentit la montée des températures). Le CO2 déjà émis correspond à une augmentation de température totale de 2°C, dont 0,6 constatés et 1,4 "dans les tuyaux", amortis par la lenteur de la fonte des glaces et de l'évolution de la végétation. Son cri d'alerte concerne l'approche de points de non retour... car pour lui (et les co-auteurs), les prévisions du GIEC n'ont pas pris en compte les rétroactions lentes. Mais quand je mets ce message en relation avec ce papier du NY Times http://dotearth.blogs.nytimes.com/2008/04/...lants-approved/ qui annonce que l'Inde va mettre en service une méga centrale à charbon, financée par le FMI: 4 milliards de $, 4 GW, émettant 23 millions de tonnes de CO2 par an; que néanmoins cette centrale représente un progrès de réduction de 40% des émissions contre une production selon les standard habituels en Inde ; que la centrale va être construite et opérée par Tata Power, du même groupe que Tata Motors, qui a récemment annoncé une voiture peu chère, très accessible pour quelques dizaines de millions d'Indiens; et qu'enfin le Président du GIEC, Rajendra Pachauri, est également DG du Tata Energy Research Institute... je me demande vraiment si les industriels et politiques sont prêts à écouter, entendre et appliquer les mesures proposées par le GIEC, voire par Hansen, encore plus contraignantes.... Enfin, pour une fois, le Monde n'a pas écrit n'importe quoi... Mais je répète, la vraie info est dans le papier de Hansen. Si l'un des lecteur de ce forum a un contact avec Valérie Masson Delmotte du Labo des Sciences du Climat et l’Environnement/Institut Pierre Simon Laplace (CEA-CNRS-Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines, Gif-sur-Yvette) pour avoir une éventuelle traduction en français... ça serait drôlement bien.
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Le projet ARCTAS (Arctic Research of the Composition of the Troposphere from Aircraft and Satellites) de la NASA déploie actuellement trois avions de recherche au-dessus de l'Arctique, pour analyser - les polluants accumulés pendant l'hiver et leur réaction au retour du soleil (a priori, dégagement d'ozone, GES local) (3 semaines en avril, 150 personnes) - la mission continuera en juin et juillet avec l'analyse des feux naturels de forêts boréales. C'est sur http://www.nasa.gov/mission_pages/arctas/index.html - peu d'infos pour l'instant, mais ça a juste commencé...
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/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> J'ai carrément demandé à Sheldon Drobot, l'auteur des images sur l'age de la glace et l'animateur du site ARIFS, http://ccar.colorado.edu/arifs/index.html, les images de l'age de la banquise pour les années précédentes (comparer printemps 2007 et printemps 2006 pour mieux piger)... Et sa réponse est positive, on devrait les avoir bientôt ! et sa réponse ce soir : Je posterai la dispo et une sélection ici dès dispo !Fred
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Hop voici ma trad. Enjoy ! (Cf article original sur http://nsidc.org/arcticseaicenews/index.html pour les images en grande taille) Bulletin NSIDC - 2008-04-07 La banquise arctique a atteint sa surface maximale durant la deuxième semaine de mars 2008. Cette surface maximale a été légèrement plus grande que dans les années récentes, mais reste bien au-dessous de la moyenne. Malgré une forte croissance de nouvelle glace durant l'hiver, la banquise demeure dans un état général de déclin. La glace apparue cet hiver est une glace d'un an, relativement fine, susceptible de fondre durant l'été. Bien que la variabilité naturelle de la circulation atmosphérique puisse éviter un nouveau record de fonte estivale, une étude plus détaillée de l'état de la glace indique que la surface de septembre 2008 sera de manière quasiment certaine bien au-dessous de la moyenne. Etat général - figure 1 La banquise arctique a atteint son minimum annuel le 10 mars 2008, à 15,21 millions de km². La surface moyenne de mars 2008 a été de 15,2 millions km². Etat relatif Suite à la fonte de la banquise en été 2007, ayant abouti au record de minimum en septembre, les grandes étendues d'eau ont absorbé des quantités importantes d'énergie solaire. L'Océan Arctique devait dissiper cette chaleur avant que la glace de mer puisse se former, ce qui a conduit à une prise en gel plutôt lente en septembre. Une fois le gel amorcé, il s'est généralisé très rapidement. La figure 2 montre que le maximum d'étendue de banquise est généralement atteint la première semaine de Mars. La surface gelée commence alors à décliner. En 2008, le maximum d'étendue a eu lieu environ une semaine plus tard que la normale, et est resté au-dessous de la moyenne [1979-2000]. Comparaison de Mars 2008 et de mois de Mars précédents- figure 3 L'étendue atteinte en Mars a été supérieure de 780.000 km² au record de surface minimale, établi en Mars 2006, mais 540.000 km² inférieure à la moyenne 1979-2000. En tenant compte de mars 2008, la tendance linéaire pour les mois de Mars indique que l'Arctique perd en moyenne 44.000 km² par année. Malgré cette étendue supérieure aux années précédentes, les conditions semblent réunies pour une nouvelle perte exceptionnelle de banquise cet été. Croissance de la nouvelle glace durant l'été 2007/2008 Les indicateurs de surface hivernale indiquent que la croissance de la glace a été importante cet hiver. Néanmoins, cette nouvelle glace est probablement assez mince. Une glace mince est vulnérable à la fonte estivale. Les figures 4 et 5 indiquent qu'une glace d'un an, relativement fine, couvre actuellement 72% du bassin Arctique, y compris la région du Pôle; en 2007, ce chiffre était de 59%. Généralement, seulement 30% de la glace d'un an survit à la fonte d'été; en 2007, ce chiffre a été de 13% seulement. Même si la glace d'un an survit mieux qu'à l'accoutumée, l'étendue minimale en Septembre sera vraisemblablement très faible. Quelles sont les raisons de cette importante glace d'un an ? Elle provient en partie de la perte de glace record l'été dernier, qui a libéré d'importantes zones d'eaux libres, dans laquelle la jeune glace a pu se former. Par ailleurs, Ignatios Rigor de l'Université de l'état de Washington (Seattle) a signalé que l'hiver a vu le retour de l'Oscillation Arctique à son mode positif, mode atmosphérique favorisant l'expulsion de la glace agée et épaisse [hors de la zone]. Quant à la glace ancienne restant à l'issue de l'année record de 2007, Jennifer Kay et ses collègues du CNAR ont montré que le ciel clair l'été 2007 a conduit à sa fonte plus importante, la laissant moins épaisse que la normale à la fin de l'été. Voir aussi l'animation de Maslanik et al. sur la transition de l'Arctique vers la glace jeune. Aperçu de l'épaisseur de la banquise (figure 6) On peut aussi étudier l'épaisseur de la banquise par l'analyse de sa partie émergée ("freeboard"). L'instrument ICESat de la NASA a livré de nouvelles informations sur l'épaisseur de glace. Ronald Kwok du Jet Propulsion Laboratory (JPL) indique que la partie émergée en ce printemps 2008 est de 5 à 10 cm inférieure au printemps 2007. (Ces résultats semblent bien tenir compte de la problématique de la neige pouvant recouvrir cette banquise). *********Mon rapide commentaire : ils ont fait une sacrée synthèse. S'ils tiennent ce rythme, on va avoir des éléments d'appréciation franchement intéressants... ********* Edit : ajout des images miniatures (panne de batterie hier soir au moment du save !)
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Nouveau bulletin du NSIDC Le NSIDC vient de publier son premier bulletin détaillé sur la situation de l'arctique. Ils ont en fait décidé de mettre en place un nouveau site, http://nsidc.org/arcticseaicenews/index.html , avec - des images quasi-quotidiennes - une analyse mensuelle durant toute l'année, ou plus fréquente si nécessaire - un flux RSS pour les nouveaux bulletins. Le premier bulletin est donc daté de ce 7 avril. Vous pouvez commencer à le lire en anglais si vous voulez/pouvez... J'attaque la traduction... dispo dans une bonne heure !
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Extrait de mon post dans Météo / Europe du Nord: Je suis un inquiet assumé, donc je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec ce post: Je sais bien que les températures moyennes hivernales ne préjugent pas de celles de l'été, et que la Norvège n'est pas la Finlande, mais je n'ai pas l'impression que ce soit encourageant ?Edit : http://www.barentsobserver.com/hottest-arc...0876-16149.html , titre "L'hiver le plus chaud [jamais observé] en Arctique". Au 28 février, la température moyenne de l'hiver était de +5,1°C par rapport à la moyenne, et le record absolu depuis le début des mesures en 1900-1901
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La météo finlandaise livre le bilan de l'hiver 2008 (en anglais) http://www.fmi.fi/news/index.html?Id=1204549200.html Voici une traduction rapide des principaux points: Record de températures hivernales depuis les 100 ans de suivi - record précédent en 1924-1925, battu d'un degré. Température moyenne de décembre à février dans le Sud et le centre : -4 à +1,5; dans le Nord, -3 à -8. Normalement cette température est négative durant tout l'hiver. Le nombre de journées avec une température moyenne négative a été de 20 à 30 dans le Sud, de 45 à 55 dans le Centre - contre 60 à 80 normalement. Depuis 1990, deux hivers sur 3 connaissent des températures supérieures à la moyenne. La pluie a été en moyenne 1,5 fois supérieure aux précipitations moyennes, et la neige plus rare et moins épaisse - ainsi, le nombre de jours avec au moins un cm de neige au sol a été de 20 à 30 dans le sud et le centre, 50 à 60 dans le Nord - contre au moins 70 jours dans le sud en période normale. Certains endroits (est Karélie, nord de la Karélie du Nord) ont néanmoins connu une couverture neigeuse normale, voire plus épaisse que d'habitude. Enfin, il y a également eu des records locaux absolus (+9,2 le 24 février à Jomala, iles Åland).
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Pfouh, Printemps, je me demande vraiment si tu suis ce topic (relis les 2 dernières pages....) ... Alain ne parle pas de "banquise réduite à peu de chose", mais de la banquise épaisse et ancienne, pluriannuelle, réduite àpeu de choses. Bon, une info fraiche : des expés (ou des ballades, c'est comme on veut...) ont commencé à partir de la base russe de Bornéo, une équipe s'est fait poser à moins de 100 km du Pole. La dérive dans cette zone le 2 avril était de 500m par heure. Je ne sais pas si c'est une dérive normale en cette saison, à cet endroit, à cette vitesse ? Quelqu'un aurait de l'info / des références ? C'est sur http://www.mattmcfadyen.com.au/2008/04/02/underway/
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OK, j'ai compris. Effectivement, ton image couvre 1982-2004, avec des augmentations moyennes de température de -0,2 (bleu) à +0,2°C (rouge) par an, donc des couleurs plus vives. L'image que j'avais montré dans le post 61 couvrait la période 1981-2007, avec une fourchette entre -0,1 et +0,1. La différence de perspective me fait quand même râler, c'est une déformation visuelle très jolie, mais cet effet "loupe" sur la Péninsule est peu scientifique...Ces deux cartes d'évolution des T° illustrent donc le phénomène d'accélération du réchauffement de la Péninsule, cité par les études évoquées ici ces derniers jours - sans rapport avec le reste de la masse de l'Antarctique ni la banquise, qui n'évoluent pas de la même manière. Quant au fait qu'il y ait des banquises en hiver : Dieu merci... la zone au Sud du Cercle Antarctique ne reçoit plus de soleil, il doit faire -40... Si mes souvenirs sont bons, il y a eu une période sans glace aux pôles ni en été ni en hiver il y a quelques millions d'années, je ne suis par sûr qu'il soit souhaitable pour nos enfants qu'une telle situation se reproduise.
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Printemps, tu as dû être occupé ces derniers temps avec un nom pareil, (Eté et Automne ont forcément plus de dispos), l'hypothèse "Volcans" a déjà été abordée sur la page 2 de ce topic... Tu devrais relire les 2 dernières pages !
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Wouah chouette image. Honnêtement, je ne vois pas ce qu'elle nous dit de différent ?? Des teintes plus intenses ? Une période ou une échelle de couleurs différente ??Je suppose qu'elle illustre un article - As-tu stp l'adresse de la page source ? J'ai l'impression qu'on est d'accord sur "variations plus marquées sur la Péninsule que sur le continent, augmentation de la surface de banquise (ou de l'ampleur de ses variations)". Les désaccords tournent maintenant sur l'origine du réchauffement de la péninsule, global ou local ? Merci pour le lien, Lozère. Il n'y a plus qu'à attendre qu'un fou furieux propose de créer un trou d'ozone au-dessus de l'Arctique pour réduire les effets du réchauffement à ce niveau... J'ai trouvé des infos sur l'ozone ici : http://www.antarctica.ac.uk/met/jds/ozone/index.html, et un chouette film ici http://www.antarctica.ac.uk/met/jds/ozone/data/np0607.gif (attention 8Mo)... mais je suis totalement incapable de le piger. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Un volontaire pour corréler l'évolution des températures et de l'ozone ??
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La NASA a également publié une étude sur le sujet (c'est leurs satellites qui fournissent les images...) sur http://earthobservatory.nasa.gov/Study/WilkinsIceSheet/ Un peu plus d'infos factuelles: - surface totale 13.680 km² - épaisseur maximale 200 à 250 m - carte d'évolution des températures de surface en Antarctique entre 1981 et 2007, présentée plus en détails sur http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/...p3?img_id=17838 (avec une version haute definition) Cette carte est établie à partir de capteurs infrarouge, captant la température des premiers mm du sol, de la glace ou de la mer (et non pas la température de l'air). - comme Larsen B, la surface de Wilkins a connu des mares de fonte avant sa dislocation (phénomène récent en Antarctique si je comprends bien) - avec vraisemblablement un cycle de fonte conduisant à l'infiltration de cette eau à travers la plateforme - à la différence de Larsen, principalement alimentée par les glaciers amont, seule la partie sud de Wilkins est d'origine terrestre, avec un age estimé à 1500 ans; le reste serait formé d'une accumulation de glace marine, agée de 300 à 400 ans. - l'effet "lâcher du frein" sur les glaciers en amont devrait ainsi être plus faible que dans le cas de Larsen. - enfin, l'article parle trois fois de "réchauffement", mais jamais de "réchauffement global". Il constate donc un réchauffement local.
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D'après mon humble analyse, l'évolution de la banquise antarctique pose moins problème que l'arctique : je crois qu'il faut distinguer entre les conséquences et les causes de l'évolution climatique: - l'évolution de la banquise antarctique est certes une conséquence de l'évolution, mais n'est (sauf erreur de ma part) que marginalement une cause (en boucle de rétroaction); - l'évolution de la banquise antarctique est une conséquence de la météo de l'an dernier, mais son importance en tant que cause par rétroaction est bien supérieure; - une évolution claire et massive de la calotte antarctique serait une conséquence majeure, et causerait des augmentations majeures du niveau des mers - dernier exemple, le réchauffement des hautes latitudes dans l'HN (alaska, sibérie) est une conséquence, et une forte cause secondaire (libération de méthane, d'eau du permafrost, accélération des rivières...) Il faudrait lancer un topic sur le sujet : lister et classer les phénomènes selon leur importance conséquences / causes en rétroaction...
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Les Anglais du BAS (British Antarctic Survey) semblent pour leur part persuadés que la Péninsule subit les effets du réchauffement global. Ils sont plus explicites que le NSIDC sur le sujet. Le récent communiqué http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=376 indique à propos de la plateforme de Wilkins: It is another identifiable impact of climate change on the Antarctic environment. C'est encore une conséquence visible du changement climatique sur l'environnement en Antarctique. Professor Vaughan, who in 1993 predicted that the northern part of Wilkins Ice Shelf was likely to be lost within 30 years if climate warming on the Peninsula were to continue at the same rate, says, "Wilkins is the largest ice shelf on the Antarctic Peninsula yet to be threatened. I didn't expect to see things happen this quickly.(...)" Le professeur Vaughan, qui avait écrit en 1993 que la partie Nord de la plateforme de Wilkins serait vraisemblablement en danger sous 30 ans si le réchauffement climatique sur la Péninsule continuait au même rythme, indique que "Wilkins est la plus grande plateforme menacée de la Péninsule. Je ne m'attendais pas à voir les choses aller si vite (...)". Et enfin "The breakout is the latest drama in a region of Antarctica that has experienced unprecedented warming over the last 50 years." Cette rupture est le dernier événement dramatique dans une région de l'Antarctique qui a connu ces cinquante dernières années un réchauffement sans précédent. Quels sont leurs arguments ? Sur le même site, une News du 31/1/2008, http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=342 , "New ice core shows more evidence of Antarctic Peninsula change", présente un article paru dans le Geophysical Research Letters sur les résultats de l'analyse d'une carotte de glace sur le site "Gomez" (article "A doubling in snow accumulation in the Western Antarctic Peninsula", cité par Marot dans le topic "Fonte des glaciers dans l'Antarctique"). A défaut de l'article des GRL, voici les éléments d'explication exposés dans le communiqué: (désolé j'ai la flemme de traduire) ...report a doubling of snowfall in the western Antarctic Peninsula since the 1850s, with a particularly rapid increase each decade since the 1970s. Although the findings are consistent with predictions of increased snowfall as the Antarctic Peninsula gets warmer, the magnitude of the change is surprising. Records of snowfall across the rest of Antarctica appear to have changed very little during this time. ... The marked and increasingly rapid rise in snow accumulation on the western Antarctic Peninsula is yet more evidence of dramatic climate change in the region. ... The increase in snowfall in the Gomez core is linked to changes in a large-scale weather pattern known as the Southern Hemisphere Annular Mode (SAM) – changes due predominantly to the ozone hole and increasing greenhouse gases. Over the past decade westerly winds around Antarctica have become stronger, bringing warmer, wetter air down to the Antarctic Peninsula. ... The Antarctic Peninsula is an area of rapid climate change and has warmed faster than anywhere else in the Southern Hemisphere over the past half century. Climate records from the west coast of the Antarctic Peninsula show that temperatures in this region have risen by nearly 3°C during the last 50 years – several times the global average and only matched in Alaska. ... In 2006, scientists from BAS published the first direct evidence linking human activity to the collapse of Antarctic ice shelves. Their research – published in the Journal of Climate – showed that stronger westerly winds in the northern Antarctic Peninsula, driven principally by human-induced climate change, caused the marked regional summer warming that led to the collapse of the 3250 km2 Larsen B Ice Shelf in 2002. Le communiqué de 2006 cité ci-dessus, http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...lease.php?id=82, présente le résumé d'un article paru dans "Journal of Climate" sur la disparition de la plateforme Larsen B. Voici le passage le plus significatif: "Global warming and the ozone hole have changed Antarctic weather patterns such that strengthened westerly winds force warm air eastward over the natural barrier created by the Antarctic Peninsula's 2 km-high mountain chain. On days when this happens in summer temperatures in the north-east Peninsula warm by around 5 degrees C, creating the conditions that allowed the drainage of melt-water into crevasses on the Larsen Ice Shelf, a key process that led to its break-up in 2002." En synthèse: - le réchauffement (et, cité en 2006, le trou d'ozone), ont modifié les schémas météo en Antarctique, renforçant les vents d'ouest (soufflant vers l'Est); - ces vents poussent des masses d'air relativement chaud par dessus la chaine de montagnes de la Péninsule - l'été, lorsque ce vent souffle, les températures à l'Est de la Péninsule se réchauffent ainsi d'environ 5 degrés [on pourrait parler d'effet foehn ??] - ceci a conduit au drainage de glace fondue dans les crevasses de la plateforme Larsen , aboutissant à sa rupture en 2002 (3250 km2) - ces vents renforcés ont également abouti à un accroissement des chutes de neige sur la Péninsule (doublement entre 1855-1864 et 1997-2006, accélération plus importante récemment) - ces chutes de neige sont paradoxalement un signe de réchauffement local, le froid trop intense bloquant jusque-là ces chutes. - et, même si ce n'est pas écrit explicitement, ces mêmes vents d'ouest auraient fait fondre la banquise devant Wilkins, exposant ainsi la plateforme aux vagues Pour ma part, je ne vois pas d'antagonisme dans le fait que la Péninsule se réchauffe et perde de la glace de glaciers et de plateformes, ET que simultanément le reste de l'Antarctique ne semble pas connaitre de phénomènes aussi marqués: - le phénomène "vent d'ouest" fonctionne pour passer une chaine de montagnes de 200 km de large, mais est atténué par l'énorme masse de l'Antarctique: ça peut expliquer que le phénomène "réchauffement" (et son corrolaire, chutes de neige) soit local sur la Péninsule. - les plateformes récemment désagrégées sur la Péninsule sont nettement plus au Nord que la plupart des terres de l'Antarctique : Larsen est en-deça du cercle polaire, sur le 66°S, l'ile Charcot est sur le 70°S, un peu au-delà du Cercle; pour le reste de l'Antartique, la moitié des côtes est au-delà du Cercle, le reste au-delà du 75°S. Il peut y avoir un effet "plus on est loin du Pôle, plus le réchauffement se fait sentir" ; et l'énorme masse de glaces agit comme sa propre machine à froid, comme le Groenland. De l'autre côté de l'Antarctique, la plateforme de Shackleton autour de 100°E descend presque jusqu'à 64°N : zone fragile ? Le troisième rapport du GIEC indique clairement que la Péninsule connait des périodes estivales de fonte, la température y étant positive l'"été". Je viens de relire la partie du rapport du GIEC sur l'Antarctique, co-coordonnée par Vaughan du BAS, sur http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/a...2-chapter15.pdf , page 663: le rapport ne prévoit pas autre chose, stabilité de la majeure partie de l'Antarctique, avec un peu de recul des calottes et plus de neige pouvant compenser ; impact plus fort du réchauffement sur la Péninsule. ...Bref, on n'a pas fini de se crêper le chignon sur le sujet. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Pour finir, la liste des plateformes de l'Antartique surveillée par le NSIDC est ici: http://nsidc.org/data/iceshelves_images/ , les images sont magnifiques. Deux derniers points: est-ce important ou pas ? - la plateforme Wilkins a perdu 405 km2 ("4 fois Paris", disait Marie-Pierre Planchon sur France Inter hier [mercredi] soir, à réécouter sur leur site) ; mais elle mesure en tout plus de 13.000 km2 (2 fois la Loire Atlantique), alors que Larsen B faisait 3250 km2. Si la perte continue l'an prochain, elle pourrait donc établir un nouveau record. - mais une hypothétique fonte de toute la Péninsule n'impacterait que très peu le niveau des océans. Ah oui, j'oubliais : nous commentons ici surtout des communiqués de presse qui permettent à une équipe de publier de l'info rapide, avant de rédiger l'article scientifique complet pour publication : il n'est pas étonnant que ces communiqués pêchent par sensationnalisme, il faut bien vendre le labo à ses budgeteurs... Par contre, les articles sont toujours beaucoup moins tape à l'oeil, plus balancés, voire plus ch...ts !
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Printemps, je comprends ton point de vue, mais voilà comment je vois les choses (sans polémiquer) : Voici le graphe d'englacement de l'HS ces 30 dernières années : et l'historique des anomalies sur cette même période : Le réel record d'englacement atteint en 2008 porte sur un gain de moins d'un million de km², très visible sur le graphe 2 avec une échelle faible, à peine visible sur le premier graphe - en tout cas, pas exceptionnel : la courbe du graphe 1 "suit son cours", il n'y a pas de rupture. De même, j'avoue que je ne "vois" aucune tendance sur la courbe 2 d'historique des anomalies. Quand je regarde l'évolution de l'HN, j'observe un décrochage net en 2008 : et sur la courbe des anomalies, les valeurs minimales et les valeurs maximales sont en diminution constante depuis 2000: et je visualise une tendance nette. Alors, j'ai *un peu de mal* à mettre les deux situations sur le même plan. De mon point de vue, les autres points qui m'inquiètent sont que HN se rapproche de plus en plus du plancher, qu'il y a de nombreux indices & analyses concordants dans ce sens, et que l'état actuel constitue également une rupture historique. Je suis bien d'accord que la banquise HS connait une croissance actuellement, mais tant qu'elle fait pas +1M km² tous les ans ou ne menace pas d'englacer la Nouvelle-Zélande, je ne vois pas vraiment le problème. Je suis bien d'accord que le traitement médiatique (et dans ce forum) est honteusement déséquilibré, mais les conséquences (réelles, potentielles et/ou fantasmées) me semblent totalement différentes entre la fonte de l'Arctique et un (re)gain de l'Antarctique, pour lequel je ne vois aucune tendance. Je suis certain que les Néo-Zélandais sont plus concernés, mais je vis au Nord - et mes amis Islandais et suédois sont franchement impactés et inquiets...
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Ah oui, les volcans.Et ça serait lequel qui nous aurait secoué les glaçons ? Voyons... je vais sur http://www.volcano.si.edu , je télécharge la liste des volcans depuis http://www.volcano.si.edu/world/globallist...age=googleearth , et je regarde mon Google Earth : Le volcan le plus proche est justement en mer sur l'île de Peter, à 600 km et des poussières, il aurait pu bouger et secouer nos ptits bouts de glace (je suppose que tu parles de 0.06% de la glace ANTarctique ? tu parles de la glace du continent, des plateformes côtières qui en dérivent (dont fait partie Wilkins) ou de la banquise (glace de mer) ?). Encore un petit clic sur son dessin, et le Smithsonian Institution nous affiche ceci : "The 11 x 19 km Peter I Island in the Bellingshausen Sea opposite Ellsworth Land is a morphologically youthful shield-like volcano. A 100-m-wide circular crater is found at the summit of the 1750-m-high volcano. The island was discovered by the Russian explorer Bellingshausen in 1821, and extensive summer pack ice and its isolated location far from regular shipping lanes have restricted visits to the island. Dated samples from Peter I Island range from 0.35 to 0.1 million years old (Prestvik et al. 1990). The unmodified volcanic form of the upper part of the volcano argues that parts of it may be Holocene or even historical in age (LeMasurier and Thomson 1990)." Ah ben zut, ça fait un bout de temps qu'il n'a pas bougé, celui-ci. Alors, les autres dans la région, au bout de la péninsule ? Ou un chilien ? D'après le Smithsonian, ils n'ont pas l'air d'être très guillerets... quant à http://earthquake.usgs.gov/eqcenter/eqinthenews/2008/ il nous montre les séismes de 2008, et le plus proche (2 fois) est dans les iles Sandwich, à 3270 km du pôle... Quant au volcan dont on a parlé en janvier 2008 - le seul connu actuellement sous la glace, il a eu une éruption en 325 av. JC ; il est encore actif et peut encore produire de la chaleur concourrant à la fonte des glaciers qui le recouvrent. Seul petit problème, il est à 74.6°Sud, 97°Ouest, à environ 900 km de Wilkins - je ne vois pas bien comment il pourrait l'influencer à cette distance... alors que l'Ile de Thurston, bien plus proche, ne présente pas de perte de plateforme glaciaire. Plus d'infos sur ce glacier et le fichier Google Earth pour vérifier tout ça, sur le site http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=341 . Je suis curieux de voir combien de fois il va être accusé d'être responsable de l'accélération des glaciers dans tout l'Antarctique ! Donc pour Wilkins, l'hypothèse "fonte de la banquise autour et actions des vagues" semble tenir la corde... ... celà dit, je n'ai que peu d'espoir que Marot admette que le volcanisme n'est responsable pour 0 (zéro) dans ce phénomène précis. Mais j'en profite pour montrer qu'on trouve facilement des données et des images de première main pour comprendre et réfléchir... avant de sauter dans le dernier argument. Edit : Et pour être clair : je n'ai jamais dit que ce petit 400 km² signait la fin du monde ni La Preuve du réchauffement... mais vu les bêtises qui commencent à être propagées par l'AFP et le Monde sur ce sujet comme sur d'autres, je préfère mettre des infos plus "clean", plus sourcées et plus équilibrées sur InfoClimat. C'est tout.
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Allez, je complète par une capture de Google Earth, je crois bien que c'est là : On comprend mieux pourquoi peu de glaciers s'y jettent : la plateforme est en fait coincée entre les iles de Charcot et Latady, et la grande île Alexandre I (ou île Alexandre tout court), la plus grande île d'Antarctique selon Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Île_Alexandre-Ier . Desproges disait "Dans Pinochet, il y a hochet". Dans Scambos, il y a "bos" ? Bon, il y a bel et bien désintégration de la plateforme, et elle est effectivement vraisemblablement fortement soumises aux vagues, mais il faut pas prendre les gens pour des couillons quand même, elle n'a réellement pas d'intérêt en termes d'impacts sur la circulation des glaciers amont... Les auteurs pourraient le dire, quand même, que Wilkins est entre trois îles !
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Hop, un petit réveil de topic ("Désintégration en chaine des glaces polaires"), ou plus exactement des plateformes de la péninsule Antarctique. Un communiqué de ce jour du NSIDC, http://nsidc.org/news/press/20080325_Wilkins.html , "La désintégration d'une plateforme glaciaire en Antarctique souligne un monde en cours de réchauffement", complété par d'autres photos et une vidéo prise d'un Twin Otter sur le site anglais http://www.antarctica.ac.uk/press/press_re...ease.php?id=376 Je ne mets qu'une petite photo, il y en plein d'excellente qualité sur les deux sites. Traduction rapide et partielle, avec synthèse entre les 2 sources (principal = US, [crochets = UK] : ******************************** La plateforme de Wilkins [entre les iles Charcot et Latady], d'une taille totale de 13 680 km², a commencé à se désintégrer à cause du changement climatique dans une région qui se réchauffe rapidement. Le 28 février 2008, un iceberg de 41 x 2,5 km s'est détaché de la plateforme, et a entrainé la désintégration de 405 km² à l'intérieur de la plateforme, formant des blocs de glace bleue comme lors de la désintégration de Larsen B, [puis 570 km² au 8 mars]. Au 23 mars, une étroite bande de glace de 6 km de large [entre les deux îles) continuait à protéger le reste de la plateforme de la désintégration. Le phénomène a été détecté par Ted Scambos du NSIDC, qui rappelle que cet événement n'aura pas d'influence sur le niveau des mers : cette glace flottait déjà, et peu de glaciers débouchent au niveau de la plateforme - et donc seraient susceptibles d'accélérer. Cette désintégration souligne néanmoins que la région de Wilkins a connu un fort réchauffement : toute la glace de mer a fondu, laissant la plateforme exposée à l'action des vagues. La saison de fonte touchant à sa fin, le phénomène devrait être bloqué; mais il sera sous haute surveillance à partir de janvier. [La plateforme Wilkins avait déjà perdu 1000 km² en 1998]. Outre la plateforme Larsen B, la plus médiatisée (3250 km²), la région a perdu les zones du détroit du Prince Gustav, Larsen Inlet, Larsen A, Wordie, Muller, et la plateforme Jones. //désolé, pas de dates ni de surfaces dans ces articles// Enfin, le site UK rappelle que la température moyenne en été dans la région est de 2,2°C sur ces 50 dernières années. La température moyenne de la côte ouest de la Péninsule a augmenté de 3°C ces 40 dernières années, la plus élevée au monde, seulement égalée en Alaska. ********************************
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Extrait de leur site, http://www.shparo.com/Polus_2008/polus2008_main.htm Ben en fait, NON, ils ne sont PAS les premiers : Explorapoles rappelle ici que Borge Ousland et Mike Horn ont déjà atteint le Pôle Nord à skis en hiver, le 23 mars 2006, en étant également partis du Cap Arktichewski le 22 janvier 2006, soit nettement plus vite... Leur journal de bord est ici : http://www.antarctica.org/old/UK/Expe/Expe...ge/ousland2.htm . Les Russes citent bien cette expé ici, http://www.shparo.com/Polus_2008/polus2008_prehistory.htm , mais exagèrent quelque peu en écrivant "Ce n'était une vraie expédition hivernale, car à partir du 21 mars le soleil est visible en permanence". "The skiers did not manage to keep within a full winter expedition, as starting from March 21 the sun is in the sky round the clock." Je présente mes excuses à ceux qui ont cru avec moi que c'était la première expé en hiver. L'exploit sportif est un peu altéré par le côté nationaliste et politique, finalement...
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Faisons un peu de lecture (et si tu pouvais indiquer tes sources, ça permettrait à tout le monde de parler de la même chose, et de voir que ton copier-coller a peut-être oublié certains bouts de phrase...) Donc, je suppose que le communiqué dont tu parles est celui-ci: http://www.metoffice.gov.uk/corporate/pres...pr20080103.html Où on trouve effectivement ceci, au beau milieu de la page : On trouve la liste des années les plus chaudes ici (selon le MET, il y en a d'autres) http://www.metoffice.gov.uk/corporate/pres...ce/myths/2.html ("Fait n°2 : les températures continuent à monter"), présente le hit-parade des années les plus chaudes : Si sur ce graphique on positionne 2008 à +0,37°C, ça la mettra entre 1995 et 1997, non ? soit effectivement en 10° position (depuis 1850), ET largement la plus froide depuis 2000. Donc, il n'y a PAS de contradiction, et ce ne sont PAS des rigolos. Je fais pas le graphique, je ne veux pas qu'il soit repris partout sous le titre "la fin du réchauffement" /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Parce que si effectivement on est à 0,37, ça sera déjà moins en surchauffe que les années précédentes... mais c'est pas 1939 ou 1940 non plus, les dernières années dans la moyenne... Le communiqué du 3 janvier indique aussi que l'erreur constatée a posteriori dans ces prévisions annuelles est de 0,07°C : 2008 pourrait donc aussi finir à +0,44 et être finalement classée entre 2002 et 2004, en 5° position, ou à +0,30°C, entre 1991 et 2000, soit en... 14° position. La raison indiquée dans le communiqué est la forte Niña en cours, "qui s'affaiblira progressivement en 2008, et disparaitra vers la fin de l'année". L'article reprend également la prévision décennale émise pour la première fois le 10 aout 2007: 2014 y serait 0,3 degrés plus chaud que 2004 (donc l'échelle du graphique ci-dessus serait méchamment élargie...), et la moitié des années serait plus chaude que 1998... Ce qui n'empêcherait pas certaines de ces années d'être au-dessus de ces +0,3°C... 2008 serait bien au-dessous ! Dernier truc, je vois mal des gars comme Doug Smith (du Hadley Center) se lancer dans des prévisions (pas des prédictions) à 10 ans sans quelques solides biscuits... Je veux bien m'atteler à comprendre les autres "contradictions" que tu as indiquées... si tu indiques tes sources... et que tu valides ta bonne foi en écrivant quelque chose du style "ah oui désolé j'avais pas vu ces graphiques" ou "c'était drôlement mal rédigé" (et là tu n'as pas tout à fait tort...) /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Ah, et si tu te souviens où tu as lu cette "contradiction" en premier, tu ferais avancer la compréhension globale en y publiant ma petite explication ! Je viens d'y passer plus d'1/2 heure, alors ça serait bien, tu trouves pas ? Tiens ça me fait penser à un truc : c'est quand même NUL que MétéoFrance soit pas foutue de sortir ce genre d'analyses, et que l'ONERC, qui n'a même pas son propre site, n'aie rien publié depuis septembre 2007 (et encore, c'était le rapport de synthèse du GIEC).
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L'ARIFs (université du Colorado, dont fait partie J. Maslanik, http://ccar.colorado.edu/arifs/index.html) indique la prochaine publication de leur prévision d'évolution de la banquise arctique pour le prochain été. Je ne manquerai pas de la rapporter ici... En attendant cette publication, ils publient ici http://ccar.colorado.edu/arifs/forecasts.html une analyse proche de la NASA de la semaine dernière : "Après le record d'étendue de la banquise en 2007, la glace a connu une croissance exceptionnelle cet hiver, et l'étendue de banquise est maintenant à 96% de la moyenne [des années 1985-2000 je suppose]. Mais a-t'elle récupéré ? Certainement pas. La glace couvrant actuellement l'Océan Arctique est beaucoup plus jeune et plus fine que la normale (image ci-dessous), plantant le décor pour un nouveau niveau exceptionnellement bas en 2008." ... je ne peux pas dire que je trouve ça rassurant...
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Je précise que je m'incline humblement devant Alain et que je n'essaie absolument pas de lui ravir la vedette... Je ne suis ici qu'un petit porteur de nouvelles... Et il est bien certain que plus on se rapproche d'événements, plus ils sont / semblent facile à prédire / prévoir / préciser : donc on risque bien de voir de plus en plus d'annonces d'équipes et d'interviews du type de celle d'Orheim : japon, canada... vont surement nous sortir des communiqués dans les prochaines semaines, surtout après les prochaines annonces du NSIDC Allez, encore 2-3 réflexions connexes : - je n'arrive pas encore à comprendre pourquoi l'interview vidéo d'Orheim est réalisée par Shell. Quelle est leur stratégie ?? du marketing, pour noyer un message "notre essence ne dégage pas de CO2" ou "la planète est foutue, ne vous gênez plus pour tout cramer" ??? J'aimerais bien lire une vraie analyse sur le sujet et sur leur stratégie. - la fonte de 2007 (et celles de 2005) ont aussi fait fondre/sauter des barrière mentales, que nous nous mettons naturellement. Par exemple, Alain qui se disait "non, c'est trop gros, je peux quand même pas écrire ça". Je parie qu'il va y avoir une propagation de cette suppression de verrous mentaux à d'autres domaines, par exemple Groenland, CH4 (méthane), Antarctique : des chiffres révisés, énormes, aussi dérangeants que les prévisions d'Alain à l'époque, risquent de sortir ou des calculs vont être lancés sur des sujets qui semblaient totalement impossibles (par exemple : risque que la Terre bascule en Venus). Ça ne veut pas dire que ces calculs seront justes - mais le simple concept de les concevoir et de les réaliser devient possible - à propos de Vénus, le bouquin de Lynas évoque la possibilité de cette évolution à partir de +5°C, déclenché par des dégazements massifs de méthane... je n'ai pas le bouquin sous les yeux, mais je ferai un update avec ses sources dans la journée.
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Sans blague, vous me tuez les gars. Vous avez raison, la planète refroidit à fond, c'est sûrement pour ça qu'on va tout droit vers la fonte de la banquise arctique cet été (ou dans les 5 ans en étant très optimiste). J'adore ça, vos raisonnements scientifiques, "et pis d'abord, ya neigé un paquet à Grenoble ce matin 21 mars, et pis ma mémé elle a mal à son oignon au pied gauche, donc ça va encore refroidir, alors la planète elle est sauvée". Bon j'arrête je vais m'énerver. Joyeuses Pâques... aux tisons.
