Oliv91

GFS gère difficilement cette anomalie présente sur le flanc ouest de l'AA à très court terme. Il revient sur ses scénarios d'hier avec une anomalie qui circule le long de l'AA plutôt zonalement et empêche une meilleure élévation de la dorsale (cela ne change cependant pas la synoptique générale). Sur CEP/UKMO l'anomalie circule méridionalement en remontant vers le Groenland. C'est du court terme, on va vite être fixé même si GFS est isolé.

Il est en effet possible que ce réchauffement à 100 hpa ne soit pas étranger à ce qui est prévu de se passer plus bas à 500hpa. Il serait super intéressant de consulter les mêmes cartes pour des niveaux compris entre 100 hpa et 500 hpa. Je ne sais pas si cela existe...

Ah bon? Risques de giboulées neigeuses en plaine du SO au NE, plus les côtés de la Manche.

GFS 6z est favorable à une extension des hauts géopotentiels vers la Scandinavie comme tous ses runs précédents depuis hier midi. C'est un signal mais lié à une mécanique complexe, beaucoup plus qu'un flux de N. L'activité dépressionnaire issue du vortex nord américain risque de reprendre du poil de la bête en début d'échéance de ce topic, il faudrait encore un décalage vers l'ouest et idéalement une isolation en cut-off du talweg continental Européen. Cela reste à surveiller de près.

En fait, GFS d'hier était déjà différent des Européens car il voyait l'anomalie dépressionnaire en sortie de continent nord Américain circuler rapidement le long de l'AA. Une fois que l'anomalie était passée, l'AA n'avait aucune difficulté à s'élever. Depuis le 18z, GFS s'est rapproché des Européens sur le comportement de cette anomalie qui ne "traverse" plus l'AA mais remonte vers le Groenland, c'est net à 120 h. Sur les runs d'hier, l'anomalie était déjà située sur le flanc oriental de l'AA à la même échéance : Donc c'est paradoxal à dire mais GFS se rapproche progressivement des Européens, sur le comportement de cette anomalie. Maintenant, il s'avère que cette dernière gêne la poussée méridienne, beaucoup plus que sur UKMO et CEP. La dorsale est donc moins puissante que sur les Européens et a tendance à s'effondrer. Je pense que GFS devrait logiquement continuer de se rapprocher de notre duo Européen. Si cela se vérifie, le début de semaine serait marqué par un flux de N froid et dépressionnaire. Difficile à se prononcer pour les précipitations, la situation serait moins dynamique qu'en fin de semaine. Peut être un risque d'averses neigeuses sur pas mal de régions (surtout en allant vers l'est). Il faudra également surveiller la possibilité de creusements secondaires dans l'air froid susceptibles d'apporter davantage d'instabilité. Pour la seconde partie d'échéance, on remarque que malgé l'isolement de GFS à voir une dorsale moins consistante, l'américain persiste à voir la bascule en flux de NE avec déplacement des HG vers la Scandinavie. C'est plus laborieux qu'hier mais cela reste suffisament répétitif pour être pris en compte. CEP est plus hésitant avec une bascule en flux de NE très temporaire avant l'effondrement de l'AA sur l'Europe de l'ouest. GEM modélise carrément le retour du ZO cher à notre ami Orage. Il y a donc une bonne incertitude (échéances > 168 h) mais je rejoins pour le moment kéké, le scénario à blocage continental semble minoritaire, on reste dans une configuration à forte ondulation sans réel blocage. A surveiller tout de même la zone aux alentours de l'Islande sujette à de grosses incertitudes sur les ensemblistes.

Chaque année, tu nous la sors celle là. En même temps, février est plus favorable aux blocages continentaux que décembre. Disons qu'en février, un flux d'est de basses couches est moins efficace qu'en décembre, surtout fin février. Jusqu'au 15 février, une advection froide modérée par flux d'E ou NE (-5°C à 850 hp) suffit à observer des journées sans dégel en dehors des côtes.

La patate Philippe ! Pour moi rien n'est fait. La dorsale peut encore rapidement s'écrouler dès le début d'échéance de la semaine prochaine (CEP 0z). Ces anomalies qui circulent au voisinage de l'AA et le contournent ne sont pas très rassurantes! Pas d'anomalie sur GFS -> dorsale qui s'élève et qui dure pour conduire à un blocage.

Oui cet hiver donne un peu cette impression. C'est un peu déconcertant car contrairement à l'hiver dernier il y a des ouvertures avec un potentiel important qui se réduit en s'approchant de l'échéance (dorsale décalée vers l'est et d'amplitude réduite). L'année dernière il n'y avait strictement rien à analyser des modèles. Cette année, il y a un bémol avec ce vortex Canadien-Groenlandais omniprésent qui empêche toute pulsion digne de ce nom. Gardons cependant un oeil sur ce futur épisode car j'ai l'impression que les modèles gèrent difficilement ces anomalies au voisinage de l'AA. Ces dernières peuvent contrarier la remontée plus franche d'une dorsale, un coup elles sont présentes un coup non... En attendant, c'est désormais GFS 6z qui devient le plus engageant à long terme...

Oui c'est bien le scénario majoritaire ce matin. L'ensembliste Européen est également de cet avis, le diagramme de De bilt vient de prendre plusieurs degrés en deux runs seulement (la hausse était déja perceptible hier soir mais des scénarios froids étaient encore bien présents, bien plus que ce matin où ils sont minoritaires). Un passage par la case flux de NE reste malgré tout possible très temporairement en milieu d'échéance à l'image du CEP déterministe. Pour la suite, c'est le retour de la douceur qui semble privilégié :

Le scénario d'effondrement de la dorsale en début d'échéance devient de plus en plus consistant. C'est le signal envoyé par les deux principaux déterministes GFS/CEP. A l'échelle hémisphérique, la déconcentration du vortex semble être provisoire, on retrouve toujours à long terme l'omniprésence du vortex côté Américain jusqu'au Groenland :

oui et c'est parti pour un bon pas en arrière avec GFS ce matin. Dorsale contrariée par des anomalies circulant au voisinage de l'AA. Après un week-end hivernal, la dorsale s'effondre...

ça semble mal parti ce soir pour une continentalisation du flux après ce régime de NO persistant qui nous colle aux basques depuis une dizaine de jours. Sans doute un écroulement de la dorsale en cours de semaine suivante. Pour autant pas sûr du tout qu'on assiste au retour du ZO. Dans ce cas, voici ce que je souhaite : ça a moins d'intêret le 10 février que le 10 janvier (soleil qui commence à taper) mais l'impression serait tout de même hivernale et beaucoup plus sèche.

Le week-end prochain devrait être dominé par un régime de NNO froid et humide sur la majeure partie du pays : Pour la première partie de la semaine concernée par cette échéance, j'ai l'impression que trois scénarios se détachent : - Soit la dorsale Atlantique s'affaisse en se décalant vers l'Europe de l'ouest. Le jet en sortie du continent Américain reprend une orientation zonale. Dans ce cas, après un tout début de semaine encore froid, le flux s'oriente à l'ouest accompagné d'un redoux (GFS 6z, GEM 0z et plusieurs scénarios GEFS) : - Soit la dorsale Atlantique parvient à s'étendre vers la Scandinavie lors de son déplacement vers l'est. Le complexe dépressionnaire nord Américain devient de plus en plus imposant avec un jet reprenant une circulation plus zonale. Le flux parvient malgré tout à se continentaliser avec un accentuation du froid mais sans doute de manière provisoire (très peu de scénario à blocage modélisé hormis le contrôle GEFS) : - Enfin GFS 0z et CEP 0z envisageaient la poursuite d'une circulation très méridienne en sortie de continent Américain si bien que le maintien d'un flux de NNO froid et humide pourrait persister : Pour la seconde partie d'échéance, il est quasi impossible de se prononcer même si l'on note un possible gonflement des pressions sur l'Europe de l'ouest. Un temps plus anticyclonique est donc envisageable.

Quelques scénarios GEFS en plus du déterministe envisagent une extension des HG vers la Mer de Norvège pour le topic suivant : Peut être notre meilleure chance de continentalisation du flux... En attendant il faudra passer par la case NO polaire maritime...

La dernière synoptique similaire se produisant à la même époque dans la saison hivernale remonte à fin janvier 2010 : On retrouve une dorsale sur l'Atlantique et un décrochage arctique marqué sur l'Europe de l'ouest.

Des températures de saison ou un peu au dessus jusqu'à jeudi car après il se pourrait bien que cela baisse. A titre indicatif, CEP voit des températures relativement basses avec des gelées à partir de samedi prochain et des tx entre 2° et 4°C le tout avec un risque neigeux significatif. GFS est moins froid il est vrai... Avec ce type de synoptique entrevu, il faut savoir que les tx seront probablement positives mais que l'air très froid en altitude peut favoriser une baisse rapide des températures lors de passages d'averses possiblement neigeuses. Des creusements dépressionnaires peuvent également se former dans l'air froid et provoquer là aussi un risque de neige. A titre d'exemple le CEP de ce soir l'illustre parfaitement : Pour ceux qui s'intéressent aux archives, la situation modélisée fait penser à fin novembre 2005 même si à l'époque le décrochage arctique était bien moindre que ce qui est prévu par les modèles pour la fin de semaine prochaine. Cela n'avait pas empêché un épisode de neige sur l'IDF dans la matinée du 26 novembre malgré une influence maritime là aussi très perceptible : Encore faut-il que la synoptique entrevue se produise avec ce bout de vortex qui plonge directement sur l'Europe de l'ouest. Des décalages (vers l'est) restent du domaine du possible...

Merci pour ce travail. De mon côté, je crois me souvenir de plusieurs décrochages arctiques au cours des derniers hivers : - Fin fin février 2004 : Puissante dorsale engendrant un flux de N froid et humide, une dépression se creuse dans l'air froid et génère un épisode neigeux sur la façade ouest du pays (de la Bretagne au nord de l'Aquitaine). Beaucoup de neige également vers le Pays Basque. - Mi février 2005 : Puissante ondulation après un début février relativement doux. Cette ondulation entrâine une très forte instabilité le 13 février avec grêle, grésil et neige. Cette forte ondulation sera suivie d'une seconde évoluant en un superbe blocage de type AG-AS (très rare). - Fin novembre 2005 : l'AA remonte jusqu'au Groenland. Puissant décrochage arctique sur le pays. Episode neigeux du nord à l'iDF le 26 novembre. - Fin février 2006 : Puissant GA et son flux de nord associé. Neige en plaine le 28 février tenant difficilement au sol suivie de giboulées neigeuses. Succession d'épisodes neigeux en plaine entre le 2 et le 4 mars 2006. - Début février 2013 : Remontée d'une dorsale sur l'Atlantique. Décrochage arctique modéré. Je me souviens d'un orage de neige sur le nord-est (Besançon?) mais pas grand chose ailleurs à tel point qu'un débat avait été lancé au sujet des flux de N qui s'adoucissaient sous l'effet du RC.

Il y a quand même une évolution à modéliser la poursuite d'une circulation méridienne en sortie de continent nord Américain à la suite de la première pulsion. Cela concerne plus le topic suivant mais le scénario d'affaissement rapide de la première dorsale immédiatement suivie d'une reprise du flux d'O n'est plus aussi évident qu'hier. Si cela venait à se confirmer, on pourrait rentrer dans un épisode pleinement hivernal. Enfin, la grosse nouveauté par rapport aux semaines précédentes est la déconcentration significative du vortex (pulsion côté Atlantique, Pacifique et Sibérien).

Ce matin CEP rejoint UKMO/GFS pour le basculement en flux de NO dépressionnaire dans le courant de journée de jeudi. De l'air très froid en altitude devrait débarquer sur l'Europe de l'ouest favorisant beaucoup d'instabilité. Le flux pourrait ensuite se redresser au NNO au cours du week-end mais des disparités apparaissent sur le comportement de la dorsale. Comme mentionné par plusieurs intervenants, les anomalies au voisinage de l'AA pourraient contrarier son élévation avec un risque d'affaissement plus ou moins rapide de la dorsale (GFS 0z). Au contraire, sur CEP la dorsale est beaucoup plus pérenne et le flux de N froid et humide a plus de chances de se maintenir. A l'échelle hémisphérique, il semblerait enfin que le vortex se fasse sérieusement chahuter :

Oui tu as raison, il y a eu plusieurs tentatives qui ont échoué. C'est une synoptique qui se met très difficilement en place. Par rapport aux situations précédentes, on a des chances de se retrouver avec d'importantes réserves d'air froid sur la Scandinavie. Si un blocage parvenait à se manifester en Mer de Norvège, on pourrait donc jouer avec du lourd en termes de masses d'air froides à advecter. Mais pour le moment, de mon côté ça reste encore du domaine du souhait car ce scénario bien qu'en progression ce soir sur GEFS reste minoritaire. Je m'attends une nouvelle fois à une dorsale Atlantique d'amplitude modérée peinant à atteindre l'Islande qui nous envoie un flux de NNO de 2/3 jours avant effondrement rapide...

Ce vortex qui plonge côté Scandinave ne donnera une situation intéressante que si dans le même temps des hauts géopotentiels parviennent à s'étendre en mer de Norvège : Et là c'est le jackpot!

Et on continue avec ce flux de NO dépressionnaire qui est même avancé sur les dernières modélisations : Pluie, vent, frâicheur... Bref, l'AA haut perché qui s'effondre en 2/3 jours, c'est pas mon truc...

On ne s'en sortira pas de ce régime de dorsale de NO : Ce serait le troisième épisode de l'hiver (à confirmer) qui passe par cette synoptique...

Attention tout de même, il s'agit d'un déterministe à 252 heures...

ça pulse pas mal sur GEFS pour début février. Environ la moitié des scénarios envisagent une circulation de plus en plus méridienne sur l'Atlantique : ENSCEP plutôt encourageant également à très longue échéance : Une fenêtre semble s'ouvrir pour début février. Qu'en restera t-il lorsqu'on se sera rapproché raisonnablement de l'échéance?