ninofishing

A noter que Dikeledi nous quitte avec un record : le début d'interaction barocline lui a redonné du peps avec un rapide retour en CTI ce matin, au sud de Madagascar. Il devient le CTI le plus sud observé (statut gardé jusqu'à 30°S), pulvérisant le record de l'an dernier (Anggrek, 27°S). Ce record est visiblement lié à des SST record à ces latitudes. On peut imaginer qu'on ira plus sud dans le futur avec le RC.

Sur la meteopole il neige bien humide, y a des belles galettes.

Ça bruine sur Toulouse, pour le moment pas de verglas mais à suivre.

Christophe Cassou répond à un post X montrant des données qui quantifieraient le ralentissement de l'AMOC. On peut facilement se faire avoir, scientifiques y compris, mais selon lui les données montrées sont biaisées et inexploitables. :

Ce qui est rassurant et plus confort c'est qu'on a pas de scénario trop méchants qui exploseraient et donneraient quelque chose de vraiment problématique. Au pire on pourra avoir du 100-110 ponctuellement dans les terres, ça dure 2 à 3h sur un département..

Et Icon-D2 est assez proche @Nico 14, c'est pas si mal ce soir 😉

à voir comment les modèles se calent demain mais ça peut-être bien coton à gérer. Le genre de truc qui circule vite, et qui peut très bien être 100 ou 200km plus au sud/nord en live, et 2 ou 3hPa de différence font sûrement des vents assez nettement différents vue la physionomie du truc, c'est presque de la méso échelle et pas du synoptique. En plus ça balaie en journée. Tu mets une bande de départements en orange la veille au soir et si le truc arrive décalé de 150km tout passe en bordure de tes départements à coup sûr! 😅

Le creusement a lieu comme tu le montre en sortie gauche de la branche de jet qui plonge au nord des Açores, même si celle-ci est un peu éloignée, et on a en plus une anomalie d'altitude qui plonge depuis l'ouest de l'Irlande (loin au large) en pivotant, et qui vient rattraper le creusement en surface dans le Golfe de Gascogne. Ces 2 éléments ont leur contribution

Oui, à suivre la possibilité d'un creusement secondaire dans le fond de thalweg lundi après le passage de la dépression "mère" sur le R-U ce we.

Oui beaucoup de déterministes ont cette 2nde anomalie après la 1ere qui viendrait mettre un terme à la grisaille anticyclonique au nord le 31, on sent qu'il peut se passer quelque chose autour du 1er. Intéressant de noter que, quasi seule face aux déterministes de PNT, l'AIFS n'a pas ce 2nd minimum. Seulement une cassure des isobares sur le pays. Edit : la dépression était présente sur les runs d'avant hier puis a disparu sur les réseaux les plus récents d'AIFS. Les autres modèles d'IA l'ont par contre.

Le phénomène de sting jet relève de la méso-échelle, je n'aurai pas de "dimensions" caractéristiques à fournir mais généralement à un instant T ça concerne quelques départements tout au plus, ce n'est pas très grand. Mais si le phénomène arrive à durer 4 ou 5h, avec le déplacement global de la tempête à 80km/h par exemple, ça a le temps de couvrir une belle bande ! L'identification des stings jets n'est pas facile. On a un schéma conceptuel solide aujourd'hui (branche subsidente sèche partant de la moyenne troposphère et se propagent vers les basses couches puis le sol, située sous le front chaud "rétrograde"), mais en pratique on a rarement des signatures nettes dans les modèles... et il ne faut pas négliger le Cold Jet, qui lui aussi s'enroule autour du cœur dépressionnaire pour produire les rafales les plus fortes juste à l'arrière ou sous l'occlusion. Le cold jet peut tout a fait produire des rafales exceptionnelles à 160 ou 180km/h aussi. C'est le cas de Ciaran 😉 Pour Lothar les "preuves" d'un Sting Jet ne sont pas évidentes non plus... pour février 90 je ne sais pas je n'ai pas du tout étudié cette tempête.

@Victor hurricane tempête la particularité de Lothar c'est son "explosion" en entrant sur la Normandie puis IDF, Champagne... La plupart des tempêtes explosives productives souvent de sting jet qu'on a connu en France explosent en mer avant d'arriver (récemment Ciaran bien sûr, Alex aussi) où à la limite tout juste au contact des côtes (Zeus par exemple). Au moment de l'explosion, on a un resserrement du gradient de pression très important et souvent temporaire (quelques heures, 3, 4... 6h max je dirai), produisant ces rafales exceptionnelles. Lothar a explosé en pénétrant dans les terres, le gradient de pression au sud du minimum de surface devenant bien plus resserré sur l'intérieur normand, l'IDF et la Champagne qu'en mer ou sur la Bretagne. Voilà pourquoi on a pu observer des valeurs aussi fortes voire supérieures en IDF que sur les côtes. Tout ça n'est qu'une coïncidence, malheureuse. Une dépression explose quand l'anomalie de surface (minimum de Pmer et ondulation chaude (maximum local de T850 par exemple)) vient "couper" le jet et le traversant, passant du côté sud (chaud) du jet à son côté nord (froid). Il faut en plus qu'une puissante anomalie d'altitude (minimum local de Z1.5PVU = altitude de tropopause basse) vienne à ce moment là se positionner pile à l'arrière de l'anomalie de surface, et là, on a le combo parfait pour que les anomalies de surface et d'altitude contribuent mutuellement à se renforcer. Tout cela a lieu dans des contextes quasi systématiquement très rapide (jet à 250 ou 300km/h et plus...), donc cela évolue très rapidement et le "déphasage" s'opère tout aussi vite : l'anomalie d'altitude rattrape celle de surface, la dépasse même, emportée par le jet à 300km/h alors qu'e surface les ondes vont plutôt entre 60 et 100km/h, mettant fin à l'interaction. La dépression arrête de se creuser, reste souvent "stable" (stade de maturité) pendant quelques heures, puis se comble. L'interaction a souvent lieu au large sur l'Atlantique, avec des dépressions arrivant sur le continent en maturité/comblement voire fin de phase d'explosion. Mais on pourra un jour retrouver ce terrible alignement des planètes en plein sur le pays... par contre, en 1999 le jet qui a alimenté et piloté Lothar soufflait à pus de 400km/h en plein sur le pays... ça c'est très rare. Lothar doit aussi son terrible impact à sa trajectoire très "ouest-est", sans remonter vers le nord progressivement. Souvent les dépressions arrivant en entrée de Manche remonte plutôt vers l'ENE, longeant le sud de l'Angleterre puis filant en Mer du Nord, faisant que les vents les plus forts passent sur Bretagne/Normandie et éventuellement le Nord, mais ne rentrent pas profondément sur le pays;, ce que Lothar a fait en filant droit de la Normandie au Luxembourg.

La fenêtre du studio vient de lacher !!!

Et 79kt (147km/h) de vents moyens... l'oeil entre sur l'île.

C'est chaud là... et il reste la partie arrière