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Boomslang47

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Tout ce qui a été posté par Boomslang47

  1. Voilà tout ce que j'ai ; attention, c'est super pénible à lire : - nom scientifique = type de répartition, répartition en méd. + Europe ; - Psilotum nudum = circum-tropicale / subtropicale, Afrique du Nord + quelques populations dans l’extrême sud espagnol ; - Lycopodiella cernua = circum-tropicale / subtropicale, Maroc ; - Adiantum capillus-veneris = subcosmopolite tropicale et subtropicale, écoulements chauds surtout calcaires, banale en méd. + localisée en zone atlantique chaude et Alpes ; - 3 espèces du genre Pteris = 1 subtropicale Macaronésie et l'extrême sud de l'Espagne et 2 subcosmopolites tropicales et subtropicales de l'Ancien Monde disséminées en zone méd. ; - Culcita macrocarpa, d'une famille de fougères arborescentes (Dicksoniaceae) = subtropicale, Macaronésie, Afrique du Nord, extrême sud espagnol et Corniche cantabrique (zone atlantique) ; - Christella dentata = subcosmopolite tropicale et subtropicale de l'Ancien Monde, extrême sud espagnol, Crête, Afrique du Nord et Galice (zone atlantique) ; - Diplazium caudatum = subtropicale Macaronésie, Afrique du Nord et extrême sud espagnol ; - Davallia canariensis (Davalliaceae, famille entièrement tropicale et subtropicale) = épiphyte subtropicale, Macaronésie, Afrique du Nord et côtes ibériques ; - Woodwardia radicans = subtropicale, Macaronésie, disséminée en méd. et côte cantabrique jusqu'au pays basque espagnol (atlantique), quelques stations dans le Cap Corse sur les berges de torrents. On peut aussi ajouter les genres Cheilanthes, Notholaena, Pellaea, Cosentina, et Anogramma = tropicaux / subtropicaux à saison sèche (hiver ou été = méd.). Bravo à ceux qui ont tout lu !
  2. Oula, ça va trop vite, je ne vais pas réussir à dire tout ce que je voulais. Vicariance est un cas très particulier de spéciation qui implique me semble-t-il que les espèces sœurs soient encore très proches génétiquement et occupent : - des niches écologiques similaires dans des aires séparées par une barrière écologique actuellement imperméable, - ou alors au sein d'aires se recoupant, des niches écologiques qui ne diffèrent que par un ou quelques critères très fins (édaphique etc...). Je ne pense pas que ça puisse s'appliquer à un groupe d'espèces méd. / subtropicales ayant par définition des niches écologiques très différentes, mais j'avoue ne pas avoir beaucoup cherché d'exemple. Les quelques "vraies" subtropicales qui subsistent en zone méditerranéenne sont (toutes ?) réfugiées dans les stations les plus douces et/ou humides, avec parfois des extensions vers les zones tempérées. Il y a quelques très beaux exemples chez les ptéridophytes.
  3. Merci pour l’accueil ! Je connais bien la carte d'Ozenda, qui n'est cependant pas catégorique pour le chêne-liège : "il parait indigène". Depuis (ça date un peu), la probabilité de l'indigénat des différentes zones où il apparaît semble variable, passant de la certitude pour le sud du littoral landais (où il est accompagné d'un petit cortège d'espèces elles aussi d'origine méditerranéenne), à la quasi-certitude pour l'est du massif landais (où il est la plupart du temps bien seul dans un contexte atlantique thermophile), puis à douteux pour toutes les petites populations très disséminées dans tout le Sud-Ouest, qu'il ne figure d'ailleurs pas sur sa carte (contrairement à celles du chêne vert) mais qu'on retrouve sur différentes cartes plus récentes. Dans tous les cas, il n'est jamais en peuplements purs mais en mélange avec d'autres espèces atlantiques souvent potentiellement plus grandes et/ou à croissance plus rapide (chênes pédonculé et tauzin + pin maritime et châtaignier depuis quelques siècles) ce qui permet d'affirmer qu'il ne constitue pas le climax de ces zones mais juste un faciès particulier de la chênaie oligotrophe landaise. Le CBN Sud-Atlantique s'intéresse d'ailleurs beaucoup à cette formation originale dans l'est landais, qui pourrait bien constituer un habitat d'intérêt communautaire NATURA 2000. Tout ça pour dire que l'espèce ne peut raisonnablement pas servir de marqueur thermophile strict ailleurs que dans les deux petites zones figurées par Ozenda ; il vaut mieux se référer aux espèces thermophiles calcicoles beaucoup plus courantes sur coteaux, puisque c'était bien la question de départ, non ?
  4. Re- Encore une fois, j'arrive après la bataille, mais je pense pouvoir apporter quelques éléments intéressants, étant particulièrement bien placé pour parler de cette espèce. Le chêne-liège a été largement favorisé par l'Homme pendant des siècles en raison de son grand intérêt économique. Il est quasi-certainement indigène de la bordure est du plateau landais, plus sec niveau climat et encore plus niveau sol (petits karst sous le sable) que le reste du massif landais, souvent très humide et à la fois froid en hiver et la nuit, et chaud en été et en journée. Son aire a été artificiellement très élargie dans les plaines du Sud-Ouest. La carte ci-dessus ne correspond nullement à son aire naturelle mais plutôt à la zone où l'espèce a été anciennement introduite avec succès en raison d'un climat globalement acceptable et de sols convenables (légers et non calcaires, rarissimes hors Landes de Gascogne). Pour autant, il n'est quasiment jamais concurrentiel, voire ne fructifie même pas ou rarement, et il est donc voué à disparaître naturellement. Les espèces méditerranéennes qui l'accompagnent le plus fidèlement dans le sud-ouest des Landes, l'arbousier et le ciste à feuille de sauge, sont presque totalement absents des autres peuplements de chênes-liège, mais apparaissent néanmoins ponctuellement dans toutes les plaines du Sud-Ouest, surtout le ciste. Sur substrats calcaire et à bonne exposition, les espèce d'origine méditerranéenne comme l'alaterne, les Phillyrea, le pistacier térébinthe, le corroyère etc... apparaissent, et elles pourraient servir d'indicateur.
  5. Bonsoir, Je viens de m'inscrire et parcours ces passionnants sujets avec un peu de retard. C'est très précisément mon style d'approche du problème, essayer d'avoir une vision transversale afin de mieux cerner les phénomènes, avec en plus une dimension herpétologique - étude des amphibiens et des reptiles, animaux dont les répartitions sont très souvent liées à certains éléments climatiques, mais je resterai ici à la botanique. Le climat méditerranéen étant par définition sec en été, les plantes typiques qui s'y développent ne doivent surtout pas germer en conditions chaudes et humides, ce qui signerait le plus souvent leur arrêt de mort, mais doivent au contraire être inhibées par une chaleur modérée. Si elles présentent en effet une tendance à la germination à basse température, peut-être pas aussi basse cependant que 10-15°C, c'est surtout pour bénéficier des meilleures conditions automnales, afin de s'assurer le meilleure enracinement possible avant le redoutable premier été. On trouve là des plantes d'origine tempérée qui se sont adaptées à la sécheresse estivale. Une autre technique courante sous ce climat consiste à lever l'inhibition de germination par la très forte chaleur dégagée par un incendie (pyrophytes). En fait, la flore méditerranéenne a une double origine : plusieurs grandes familles botaniques d'origines tropicales (Lauraceae, Myrtaceae, Rafflesiaceae, Anacardiaceae, Rutaceae, Acanthaceae, Arecaceae, Araceae, Smilacaceae, Dioscoreaceae... suivant les anciennes classifications) y ont conservées des représentants, avec parfois quelques espèces atteignant aussi les zones tempérées douces. Les représentants de ces groupes se sont adaptées aux conditions estivales paradoxales chaudes et sèches très différentes des conditions en zone inter-tropicale, adoptant notamment la germination automnale à températures relativement basses, comme les espèces d'origine tempérée, et le repos estival. Il me semble donc qu'on ne peut pas écarter si strictement la flore méditerranéenne des flores tropicales et subtropicales, elle me parait plutôt hybride.
  6. Bonsoir à tous, Je suis Fabrice, 35 ans, papa de 2 petits garçons, de Lot-et-Garonne. Passionné de Nature en général (je travaille dans sa protection), je suis à l'origine principalement herpéto-botaniste (cf. mon pseudo, une couleuvre arboricole africaine) amateur, avec déjà un intérêt marqué pour les orages et phénomènes violents associés. Je suis ensuite très rapidement et logiquement venu à m'intéresser au couple météo / climatologie. De part les liens très étroits entre mes divers centres d'intérêts, je suis venu à étudier en amateur mais très finement la biogéographie et plus particulièrement l'interface zones tropicale / tempérée, avec tout ce que cela implique en botanique et zoologie (surtout reptiles). Je visite régulièrement Infoclimat depuis quasiment ses débuts, j'ai quasi en permanence un œil sur les cartes temps réel, les animations satellites et les radars pluie. J'ai une petite station OS WMR200 depuis 2008, dont je scrute surtout les minimales par crainte pour mes nombreuses plantes exotiques : et oui, désolé, je ne suis pas du tout hivernophile, au point que si je pouvais (en fait, si ma femme voulait bien...), je serais sous les Tropiques ! Voilà ! @+
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