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boubou07

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Tout ce qui a été posté par boubou07

  1. le record d'hier est déjà tombé à Aubenas-Lanas (de peu) : 23,2°C cet après-midi contre 23,1°C hier.
  2. 22,8°C de Tx provisoire à Aubenas Lanas, on a donc battu le record de 2019 deux jours de suite ! et peut-être que le record d'hier va tomber car ça chauffe encore bien comme il faut... petite virée cet après-midi dans l'extrême sud de l'Ardèche, ressentit hallucinant pour la saison et 25°C au thermo de la voiture, si quelqu'un a des chiffres fiables... (j'ai même vu un +28° au thermo d'une pharmacie, même si c'est n'importe quoi ça fait quand même bizarre en février 😲)
  3. petit choc hier soir à la météo sur Fr2, ouverture sur les brumes matinales dans la moitié nord et pas un mot sur la douceur phénoménale dans le sud-est et les records qui sont tombés pour la 2eme fois en 2 ans ! puis pour le temps de demain, un simple qualificatif de printanier pour la vingtaine de degrés attendu dans ces même régions. tout est normal... et tout à la fin, un commentaire tout de même sur le RC, mais pour nous dire que les glaciers des Alpes italiennes fondent. un peu bizarre tout de même; on tape les 25°C dans le Languedoc en février et le même jour on parle du RC en prennant comme exemple fa fonte des glaciers... en Italie 🤔
  4. oui mais entre temps il va faire 12°C en mai 😉
  5. là dessus je te suis Dann. et ce pic de chaleur tombe un dimanche : il y a foule dehors, terrasses de café pleine, odeurs de barbecue, partie de pétanque sur la place du village, etc... tout le monde est content ! sûr que si les GES provoquaient un refroidissement, il y aurait plus de monde pour râler, s'offusquer, réclamer des mesures... pourtant les conséquences vont rapidement devenir dramatiques. mais on est face à un véritable troupeau d'autruche !
  6. 23,1°C pour Aubenas, record battu donc...
  7. record de Tx pour un mois de février battu à Aubenas-Lanas avec 23,1°C cet après-midi ! le précédent record (22.3°C) datait du 27 février de l'année dernière, +0,8° donc seulement un an après ! attendra-t-on les 24°C en février 2021 😆
  8. 19,7°C à 13h pour Aubenas, après une Tn de 1,5°C ce matin. la sensation au soleil est digne d'une fin mars, largement. assez incroyable, on devrait encore flirter avec le record de février 2019 (22,3°C)
  9. boubou07

    Climats du monde

    moi ! j'adore ! déjà pouvoir vivre en maillot de bain 365j/365 c'est déjà le top (et bien pratique et économique...) mais en plus, sous ces climats, la végétation est absolument magique, le ciel peut être absolument magnifique (couchers de soleil, nuages de pluie violacés, nuages choux-fleurs gigantesques, lumières incroyables...) et la moiteur certes suffocante au début, on s'y habitue assez rapidement et on fini par ne plus la sentir à la longue. durent les années que j'ai passé dans l'intérieur de la Guyane, je me suis régalé avec le climat. les éclaircies qui surgissent d'un coup après une averse surpuissante et qui transforme une clairière en sauna, avec cette odeur de terre chaude mouillé qui vous prend, c'est un pur bonheur. tout comme une pluie que l'on entend venir de loin, qui gronde en tapant sur la forêt, après une journée a 33°C ça fait un bien fou ! et pour finir, les nuits avec une lune immense (les soirs de pleine lune on peut lire le journal sous sa lueur, véridique !) et la voie lactée plus visible sous l'équateur que partout ailleurs, un spectacle que je n'oublierai jamais !
  10. moi mon forcythia est mort de chaud et de soif l'été dernier... RIP. et les prunus sont en fleurs aussi depuis une bonne dizaine de jours. pas mal de pissenlits aussi
  11. toujours à Montclus ? merci pour avoir remonter ce post que je ne connaissait pas. et justement il a répondu à la question que je me posais concernant la fiche climato MF de Montclus. des Txm très élevées, beaucoup plus qu'à Orgnac l'aven qui n'est pourtant pas bien loin... certes la station d'Orgnac est plus haute en altitude mais tout de même... d'ailleurs, que vaux celle-ci ? il n'y a pas de photo sur la fiche de métadonnées, on sait juste qu'il y a "des cerisiers proches" ceci dit, ce doit être assez difficile de trouver des emplacements fiables dans cette région vallonnée et soumise tantôt au mistral, tantôt au vent de sud... sans compter les épaisses barrières de chênes-verts et les rocailles. la station de Vallon d'arc est aussi très chaude, je ne sais pas ce qu'elle vaux...? quand je vois par chez moi, c'est une foule de micro-climats, rien qu'en se baladant en voiture, le thermo ext. du tableau de bord fait sans arrêt le yoyo... si je devais mettre une station, je ne saurais vraiment pas quel endroit choisir. sinon en matière de Txm élevées il y a aussi Conqueyrac avec des valeurs assez hallucinantes (32,9°C en juillet !) et elle est en classe 1. est-ce que ce ne serait pas par là le plus chaud en Tx l'été ? (je connais bien St Hippolyte du fort pas loin et c'est vrai que ça chauffe toujours sévère !) en tous cas merci pour tes expériences !
  12. magnifique ici aussi sur Aubenas avec un ciel limpide et 16,3°C de Tx à l'aérodrome de Lanas plutôt pas mal pour un 20 février...
  13. pour l'azote, le top s'est les fientes de poules compostées (si vous avez des poules...) perso je gratte le sol de mon parc à poules, c'est noir et grouillant de lombrics 😜 je mélange ça avec un peu de cendres de bois pour diminuer l'acidité du truc. je met ça au potager, les tomates et les fraisiers en raffole ! très bon mais avec un peu plus de modération pour les piments et les poivrons. excellent aussi pour tous les légumes feuilles, ça booste bien les salades.
  14. Oui et d'une manière générale, on a vendu a l'ensemble de la société une agriculture moderne tellement productive que l'on pouvait désormais nourrir tout le monde comme il faut avec seulement une minuscule fraction d'actifs dans l'agricole. et que donc, les autres, pouvaient aller bosser en ville et avoir leurs week-end et leurs congés payés. pour moi c'est le même mirage trompeur et dangereux, puisque cette méthode de production de la nourriture ne fonctionne qu'à moyen terme et uniquement en ravageant les sols, en massacrant la biodiversité et en polluant les milieux naturels (et en plus pour produire des aliments globalement de qualité médiocre). et nous voilà 60 ans plus tard avec les problèmes que l'on sait... et entre temps, la nourriture n'étant plus produite par le plus grand nombre (ni troquée, ni vendue localement au marché du village) les business men ce sont emparé de l'affaire et ont inventé "l'industrie agro-alimentaire" ou comment se faire des coucougnettes en or avec une clientèle captive, bien obligée de se nourrir et des producteurs de matière première peu nombreux et facile à entourlouper. le tout pour le plus grand plaisir des banquiers et des marchands de matériel... à quand un plan d'envergure pour installer des jeunes autre que la DJA ? et surtout un moyen d'accès à la terre pour ceux qui n'ont ni patrimoine foncier ni capital à investir ! sans les saigner à blanc avec des crédits bancaires... c'est là dessus que les politique devraient plancher. on peut rêver...
  15. boubou07

    Climats du monde

    j'ai l'impression que Dann parlait du Canada... me trompe-je ? pour ma part, ayant vécu quelques années à Montpellier, c'est vrai que j'ai vu la ville sous l'eau, avec des sacs de sable pour empêcher l'eau de rentrer dans les supermarchés 😅des journées avec 40°C et des épisodes de vents carrément flippant ! et c'est vrai que ça compense les longues périodes calmes de ciel bleue. mais c'est surtout la douceur des hivers que j'ai apprécié. cependant, la densité de population m'a assez vite poussé à repartir (mais c'est autre chose...) Montpellier a aussi l'avantage, je trouve, de ne pas connaitre le vent récurrent et froid de beaucoup d'autres régions med. , comme Narbonne ou Béziers que je connais bien. mais sinon, niveau intéret du climat (désolé du chauvinisme) mais ça ne vaux pas l'Ardèche cévenole ! ici niveau pluie intenses et orages impressionnants c'est autre chose ! on peut avoir aussi de vrais épisodes hivernaux, de sévères canicules en été et je ne me lasserai jamais des montagnes enrobées de brumes, de nuages de pluie avec des lumières et des ambiances absolument uniques. assez magiques aussi, les débuts de printemps où l'on voit les hautes Cévennes encore enneigées au loin alors qu'en bas on a déjà des fruitiers en fleurs. et aussi l'hiver, quand simplement en changeant de versant, on passe des châtaigniers défeuillés dans une ambiance glacée, au bois de chênes-verts et de pins réchauffés par un doux soleil 🤩
  16. Sans parler des facteurs économiques et commerciaux, l'agriculture de demain (pour ne pas dire d'aujourd'hui...) va se heurter de plus en plus aux méfaits du réchauffement climatique. c'est un défi gigantesque ! météo extrêmes, pénuries d'eau, décalage entre l'évolution de la météo et celle des végétaux, multiplication des ravageurs par manque de froid... l'année 2019 en a été un bel exemple dans le sud-est : hiver trop doux, gelées tardives au printemps, records de mistral en mai, violents orages de grêle en juin, canicule précoce hors-norme, sécheresse totale en été et en début d'automne accompagnée d'autres vagues de canicule. les pertes de récoltes ont été monumentales dans quasiment toutes les fillières. 2 ou 3 années d'affilée comme ça et ce sera des faillites en cascades. en ce qui me concerne et pour cette année, je le sent encore mal parti. un déficit de pluie déjà important depuis noel, et à nouveau un horizon météo avec uniquement du soleil et du vent. ça va sécher rapidement et les abeilles ne peuvent pas ramener correctement du pollen s'il y a tout le temps du vent (ce fut l'enfer à ce niveau là au printemps dernier...) beaucoup de mes collègues alentour sont très inquiets. nous ne sommes plus dans une routine de production bien rodée, mais dans une lutte quasi permanente contre les météo anormales et franchement défavorables. au point que beaucoup doivent revoir en profondeur leur manière de travailler. il devient urgent de prendre en compte ce facteur et de repenser globalement notre agriculture, région par région. un exemple parmi d'autre : est-il bien sage de continuer à cultiver du maïs dans des zones où le stress hydrique devient récurrent ? dans mon cas : changement d'emplacements pour les ruches et déplacement en montagne dès le mois de juin.
  17. pour ce qui est de la malnutrition dans le monde, ne pas oublier que dans 99% des cas, les gens meurent de faim à cause des guerres, des dictatures, de famine sciemment organisée. c'est un problème politique et non pas agricole... sinon 100% d'accord avec tout ce qui a été dit sur la condition agricole, un vrai scandale ! remarquons aussi que de tout temps, les agriculteurs ont toujours été tout en bas de l'échelle sociale, alors que c'est aux qui nourrissent tout le monde 🤔 peut-être parce qu'à l'origine, tout le monde était agriculteur, ceux qui ne le sont plus se sentiraient comme plus évolués, détachés des caprices de la terre et de la météo ?
  18. à ce jour, 16,8mm à Aubenas-Lanas pour une normale de 53mm en février. pour l'instant 2020 reste sec et aucune pluie en vue d'ici mars... ça sent pas très bon
  19. attention, je ne dis pas qu'un téléphone est inutile, en revanche oui je pense qu'un téléphone qui fait en même temps ordinateur, tv, radio et appareil photo c'est inutile ou tout ou moins totalement superflu... si l'on considère qu'un produit à peu près dépourvu de résidus chimiques toxiques est un produit haut de gamme et qu'un produit pollué est un produit normal alors oui, l'agriculture en France doit devenir uniquement haut de gamme. La France est une des plus grandes puissances agricole du monde. nos terres sont (étaient ?) parmi les plus fertiles de la planète et notre climat est (était ?) exceptionnellement favorable à l'agriculture. comparé aux autres pays à l'échelle su monde, il faut se rendre compte à quel point nous sommes chanceux d'être globalement épargnés par les phénomènes qui rendent difficile l'agriculture (chaleur extrême, ouragans, cyclone, pluie de mousson, froid glacial, etc...) c'est ce terroir qui nous a permis de devenir et de rester pendant des siècles une grande puissance et un pays prospère, malgré notre taille modeste (et le fait qu'on ai pas de pétrole 😆) nous sommes donc tout à fait capable d'être en autonomie alimentaire tout en produisant proprement, ce qui était d'ailleurs le cas dans la 1ère moitié du 20eme siècle. mais le nombre d'agriculteurs et d'exploitations a chuté après la déprise et l'exode rural des années 60 et 70. et le phénomène a continué depuis. le nombre d'hectares consacrés à l'agriculture a chuté également, transformés en lotissements, parking, zones commerciales et industrielles, infrastructures de toutes sortes... et c'est là que le bat blesse, persuadé que l'agriculture était ringarde, pénible et obsolète pour des nations modernes et riches comme la notre, nous avons délaissé le secteur le plus vital qui soit et qui plus est celui qui a fait notre force et notre réputation dans le monde (associé à notre gastronomie, nos paysages, nos vins...) nous avons scié la branche sur laquelle on était assis, oubliant que l'argent de ne sa mange pas et que notre pays (au sens physique du terme) devaient necéssairement être travaillé et entretenu par des paysans nombreux et qualifiés. pourtant, avec le réchauffement climatique et la désertification d'immenses régions dans le monde, associé à une explosion démographique, l'agriculture est la clé de demain. bientôt les humains se souviendrons qu'il faut manger pour vivre et travailler la terre pour manger. ce n'est pas pour rien si les chinois achètent des terres en Afrique... ceux qui seront en mesure d'avoir des terres saines et une agriculture en état de marche seront les rois du monde, comme jadis. Le France à tout les atouts en main pour réaliser une nouvelle révolution agricole : former des foules de jeunes agriculteurs, remettre en culture nos terres en utilisant le formidable savoir agronomique d'aujourd'hui, les innombrables variétés a notre disposition et re tisser un réseau d'exploitation à taille humaine. bien sur on continuera d'importer et d'exporter, ce qui s'est toujours fait, mais par delà cet aspect, veiller à conserver notre autonomie. il y a, je le vois bien, toute la problématique de la financiarisation, de la PAC et des traités internationaux, je n'ai pas de réponse (et ce genre de sujet me rebute) mais je pense que nous allons revenir de tout ça lorsque les choses vont se corser au niveau climatique et environnemental. l'humanité devrait bientôt être acculée à abandonner la mondialisation du commerce et de la finance face aux problèmes écologiques. ou alors on va dans le mur jusqu'au bout et good-bye....
  20. à mon avis, une agriculture intensive rentable et sans pesticides grâce à la haute technologie, la robotisation et les ogm, ce n'est pas pour demain (ni après-demain) je pense même que malheureusement, la consommation de produit phytosanitaires va aller en augmentant à cause du réchauffement et de la remontée des ravageurs/bactéries/virus qui va avec. la robotisation à outrance aurait un coût exorbitant et ne ferais qu'enrichir les fabricants et ceux qui assureraient l'entretient de toute la machinerie (encore une manne sur le dos des agriculteurs). quant aux ogm c'est une vaste fumisterie qui ne réglera aucun problème. les ogm ne permettent pas de se passer de pesticides bien aux contraire, ce sont des plantes qui produisent elles-même des substances toxiques ou le plus souvent qui supportent de fortes doses d'herbicides. on est bien loin de la capacité de créer des variétés capables de supporter maladies, parasites et sécheresses sans traitement (malgré ce qu'on essaie de nous faire croire). d'ailleurs si c'était le cas, ce ne serai pas les même firmes qui vendraient et des ogm et des traitements... les technologies agricoles types ogm, hybrides nouvelles générations ne servent qu'à garantir à une poignée de groupes industriels une mainmise sur l'agriculture générant des profits gigantesques. on est loin de sauver les agriculteurs. c'est une prise de contrôle du vivant et du système de production alimentaires par des magnats de la finance. depuis quelques decénnies, le cout du logement, des véhicules, du carburant, des assurances et autres a explosé sans que ça ne choque personne. les banques se gavent, la grande distribution engrangent des marges monumentales, les entreprises internet pareil. et on nous dit que payer la nourriture un juste prix c'est trop. je pige pas. dans mon village, les parents d'élèvse ont refusé que les repas de la cantine deviennent bio par ça aurait couté 0,30€ de + par repas. et chaque jour, il amène leurs enfants à l'école dans des bagnoles qui coute un bras (des 2.0L TDI en veux tu en voilà...) et ils ont tous un smartphone avec un forfait à 30 bal par mois. pendant ce temps leurs enfant mangent des plateaux repas industriels dégueulasses; cherchez l'erreur. je sais bien qu'il y a plein de gens qui sont réellement pauvres mais le problème c'est le cout de la vie en général et le niveau des salaires, c'est pas la bouffe qui est trop chère. encore une fois c'est une question de priorité, de choix de vie et de choix de société. on ne peut pas tout avoir, il faudra bien qu'on retrouve une saine relation avec la nature. j'ai pas envie que l'avenir se soit un désert grillé et mort parsemés par endroit de serres de cultures ogm hors-sol avec des forages qui vident les dernières nappes phréatiques, le tout cultivé par des gens sous payés.
  21. Bofix tu as soulever quelque-chose d'essentiel : l'entraide et la mutualisation du matériel. c'était naturel et généralisé il y a encore quelques décennies, puis on est passé à un système "chacun pour sa peau". aujourd'hui cela se développe à nouveau, dans certains cas. autour de chez moi par exemple il y a des ateliers de transformation collectifs qui permettent à des petits agri de valoriser leur production en la transformant, sans avoir à faire des investissements qui plomberai totalement leurs exploitations. je reviens sur autre chose en rebondissant sur le prix de l'alimentation. la qualité est-elle si chère que ça ? compte tenu du travail et du matériel necéssaire pour produire elle ne l'est pas. encore une fois il faut savoir ce qu'on veut. notre santé est directement impactée, notre environnement quoditien aussi. et puis, sous prétexte que les gens ont du mal à joindre les 2 bouts, peut-t-on accepter que ceux qui nourrissent tout le monde en bossant comme des brutes vendent leur production à un prix qui ne leur permet pas de se dégager un revenu décent ? au nom de quoi les agriculteurs devraient-ils se sacrifier ainsi ? parfois des clients me font la remarque : 9€ pour 1/2 kg de miel c'est abusé, au supermarché il y en a à 10€ le kg ! ben oui messieurs dames mais je travail en France; si je le vend à 10€ le kilo je fait pas de bénef, je vous aime bien mais je ne vais pas non plus bosser gratis pour que votre tartine du matin soit dans vos prix... je connais un paquet d'agriculteurs qui bossent entre 60 et 80h par semaine et qui gagne entre 500 et 1000€ net par mois, c'est normal ? quant à importer pour avoir moins cher, cela revient (via les transport en camion/cargo) à détraquer notre climat et nous mettre tous en grand danger. prenons un peu de recul : le système actuel (nourriture pas chère et haut niveau de vie, consommation de masse, loisirs, voyages, le tout avec quelques % d'actifs en agricole) nous parait naturel et normal car nous sommes nés dedans. mais celui-ci a en gros 60 ans. tous les humains ayant vécu avant ne l'ont pas connu, la plupart d'entre eux faisait de l'agriculture et étaient des ruraux. nous vivons dans une nouveauté récente. force est de constater que notre modèle moderne à réussit l'exploit de bousiller tous les écosystème du monde et de dérégler en profondeur le climat en l'espace de la durée d'une seule vie humaine ! et donc on se pose la question de savoir si on continu... il y a évidemment des avantages indiscutables dans la modernité (la médecine, les droits de l'homme, l'accès à la culture, etc...) mais le fait d'abandonner massivement les pratiques agricoles n'est pas tenable du point de vue de la civilisation. c'est du jamais vu, une exception et il est clair que ça ne marche pas. autrefois la nourriture était plus chère mais l'immense majorité des gens (même en ville) avaient des clapiers, un poulailler, un carré de potager, quelques arbres fruitiers... les zones péri-urbaines étaient parsemées de parcelles agricoles et les campagnes étaient peuplées, entretenues, cultivées de façon rationnelle. si on veut manger à notre faim et être en bonne santé (la base de toute civilisation) sans tout détruire et tout polluer, nous n'avons tout simplement pas le choix : il faut mettre les mains dans la terre, produire chacun une part minimum de nourriture et mettre une bonne partie de notre budget dans l'alimentation. il n'y a pas d'exemple d'autre chose dans l'histoire humaine, nous sommes les premier à avoir mis l'agricole ou second plan et on voit le résultat...
  22. Sebb je peux comprendre ta réaction de trouver exagéré de mettre autant d'argent dans l'alimentaire. mais personnellement je pense que c'est essentiel. nous sommes faits de ce que nous mangeont. manger sain, bio, de qualité c'est peut-être cher, mais si ça peut éviter d'avoir un cancer à 50 ans ça vaut largement le coup il me semble... et il me semble aussi que non seulement le nombre de cancer explose mais qu'en plus, les pathologies liées à la malbouffe (problèmes cardiaques, diabète, choléstérol, obésité, etc...) coute des sommes pharaoniques à la société.
  23. il faudrait aussi instaurer une sorte de protectionnisme agricole. les couts de transports étant faibles et les pays voisins produisant moins cher, les paysans français se retrouvent face à une concurrence contre laquelle ils ne peuvent rien. exemple les collègues apiculteurs qui vendent en gros doivent accepter de vendre leur miel au prix de l'Europe de l'est, ce qui correspond grosso modo au cout de production du miel ici chez nous... la solution est double : des consommateurs qui acceptent de mettre le prix pour bien se nourrir et des producteurs nombreux qui exploitent de petites structures ayant une éthique écologique. le tout sur des marchés locaux. la nourriture à pas cher est pour moi une chimère, une fausse bonne idée. on ne peut pas se nourrir à pas cher sauf en mangeant de la m..... venu d'on ne sait où ,ou bien en l'achetant à des producteurs locaux traités comme des esclaves... il faut revenir de là. la nourriture + chère c'est gagnant-gagnant : le consommateur mange sainement et le producteur gagne correctement sa vie. pour rejoindre @marco44, quand je vois certains agriculteurs autour de moi c'est d'une tristesse... des gens abimés par le travail, désabusés, épuisés, écoeurés et sans le sou. il faut changer de paradigme : en finir avec le système dans lequel l'agriculteur n'est qu'un fournisseur de matière première sous-payé. l'agriculteur doit transformer (éventuellement, en fonction des produits) et vendre lui-même aux consommateurs. en bref maitriser sa fillière de bout en bout. abandonner la vente à des intermédiaires gourmands de belles marges fut une erreur terrible. et retournons à la terre, c'est à dire à nos racines, il y a tant d'espaces à l'abandon (en tous cas par chez moi...) et pour répondre à @romainT31, l'épuisement des terres est moins grave chez moi (coté Cévennes) en Ardèche calcaire, pays de la vigne, je ne sais pas (je pose pas de ruches là-bas) mais ici en piémont cévenol peu d'agriculture depuis la déprise des années 60, mis à part ovins, abeilles, châtaignes et olives. bref pas de champs et pas d'intensif (ce qui permet d'avoir encore des abeilles en relative bonne santé) l'absence de terrain plat pose des limites drastiques en matière agricole. mais ce qui est sûr c'est que les sécheresses de ces dernières années font très mal au couvert végétal !
  24. il y a tellement de choses à dire en effet que ça mériterai un forum entier ! 😆 je vais parler de mon cas personnel : je suis apiculteur et je fait principalement de la vente au détail, en magasin de producteurs et sur les marchés en automne/hiver. là où je suis d'accord avec @romainT31, c'est quand il dit que les supermarché sont en difficulté et que les consommateurs se tournent de + en + vers les magasins bio, les magasins de producteurs et la vente directe. beaucoup de gens cherchent la qualité désormais. en Ardèche, les magasins bio poussent comme des champignons et les magasins de producteurs marchent très bien. en revanche, le problème se situe au niveau de la production. exemple dans mon magasin de producteurs (comme dans d'autres...) : le syndrome du rayon vide par rupture de stock... la production locale ne couvre pas la demande dans beaucoup de domaine. pour en revenir à mon activité, le nouveau climat que nous avons ici depuis 5 ou 6 ans est totalement défavorable à l'apiculture. pour ne pas dire catastrophique. 2017 et 2019 ont été les pires années pour moi en 20 ans d'apiculture. et de loin ! en bref, des hivers trop doux suivis de printemps trop précoces provoquent un développement trop rapide des colonies d'abeilles (et 2020 est un cas d'école pour l'instant...) ensuite retour de froid en avril/mai avec sécheresse et vent du nord récurrent = pas ou peu de butinage. les colonies très populeuses meurent de faim et diminue. il faut nourrir au sucre pour éviter le désastre. puis l'été arrive d'un coup, sec et caniculaire provoquant une absence de butinage par manque de nectar. (pour ceux qui l'ignorent, le miel vient du nectar que certaines plantes secrètent dans leurs fleurs pour attirer les insectes pollinisateurs. en cas de stress hydrique, la première chose que font ces plantes est de cesser de produire du nectar, ou même si elles en produisent un peu, celui-ci est rapidement séché par la chaleur...). pour finir, septembre et octobre sont secs également, les colonies ne peuvent se refaire une population et un stock de miel pour attaquer l'hiver tranquillement. il faut nourrir à nouveau mais même comme ça, beaucoup de colonies sont trop petites pour passer l'hiver, il faut les réunir 2 par 2 et c'est autant de ruches en moins... donc la production est en chute libre (divisée par 3 en 30 ans à l'échelle de la France avec aussi les problème de santé des abeilles que l'on connait) en ce qui me concerne, si ce climat se répète plus ou moins année après année, ce sera la fin de mon activité. même en déménageant les ruches en montagnes les récoltes restent maigres, la sécheresse étant généralisée. ceci dit, dans ce contexte, 2018 a été une exception (printemp doux et bien arrosé), je croise les doigts pour que 2020 lui ressemble ! pour ce qui est de mes collègues et amis agriculteurs ardéchois, leur situation ressemble beaucoup à la mienne : grave pénurie de fourrage, fruitiers assoifés et parfois abimés par les gelées tardives, légumes qui peinent à se développer au printemps par manque de chaleur, de plus en plus de ravageurs par manque de froid en hiver et tout le monde impacté par les canicules hors-normes de l'été. donc : grosses difficultés de production. peut-être ma région est-t-elle particulière; le sud Ardèche depuis une dizaine d'années passe d'un climat méditerranéen dégradé bien arrosé à un climat méditerranéen pur et dur avec sécheresse estivale sévère. nous avons donc de gros problèmes d'adaptation. la flore souffre énormément. en tous cas, notre agriculture est en pleine mutation. l'arboriculture traditionnelle s'effondre (châtaigne, pomme, cerise) alors que la culture de l'olivier et de la vigne se dévelloppe. et il y a bien d'autres choses à faire... pour moi, d'une manière générale en France, nous sommes en train de perdre nos terres fertiles (urbanisation + sécheresse + épuisement des sols) et notre autonomie alimentaire. il nous faut des bras, de la volonté (individuelle et politique) et des consommateurs responsables (acheter local et de qualité). il faut retrouver collectivement la conscience de l'importance de la bonne nourriture et de l'entretient des campagnes. et se battre pour s'adapter au réchauffement climatique !
  25. et ben, si jamais il y a un bon coup de gel derrière, ça va faire mal...
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