o_roulle_13

Bof...Le découpage a été purement météorologique. J'ai assisté (et coopéré) au premier découpage des Bouches du Rhône. J'avais fait ça à l'époque avec des bons vieux prévis qui connaissaient bien tous les régimes (et j'étais prévisionniste régional moi-même). On a tracé des lignes de limite de brise, de limite de Mistral Nord, Mistral Ouest et Mistral Nord-Ouest, de retour neigeux l'hiver, ou orageux et le zonage est sorti de cette toile d'araignée C'est vrai quand a isolé Marseille dans une zone seule, mais ce n'est pas pour des raisons économiques. Et aucun chef n'est venu nous dire ce qu'il fallait faire.

On a demandé aux centres départementaux de découper le département en zones à l'intérieur desquelles on rencontre des conditions météorologiques très proches. Le zonage a été revu deux fois depuis, une fois en 1996 et une fois en 2001. Certains départements ont 2 ou 3 zones, d'autres comme le Var ou les Bouches du Rhône en ont une quinzaine. Le zonage est forcément imparfait. Les paramètres température, vent et humidité sont eux prévus sur des points de prévision, car en zones accidentées, une température moyenne n'a pas une grande signification.

En fait, il s'agit de prévisions sur 600 zones en France (environ 6 zones par département), et les communes sont associées aux zones.

Désolé de te contredire Mathieu, mais les prévisionnistes sont tout à fait capables de faire des différences à l'intérieur d'un même département. Bien sûr, ça dépend des situations, et des départements, mais le découpage en zones utilisé permet justement de pouvoir faire ce type de différence. Par exemple, dans les Bouches du Rhône, il y a des différences avec le Mistral, la brise, les retours d'Est, etc.Rattacher une ville à une zone ne me paraît pas du tout absurde dans ces conditions. Pour revenir à l'enquête de Que Choisir ? il faut quand même savoir que les notes ont été calculées sur 24 valeurs pour chaque paramètre (un peu faible n'est-ce pas ?), et on ne sait pas comment. Je ne sais pas non plus avec quoi ces prévisions ont été vérifiées. Pourtant, je pense au fond que la démarche de Que Choisir est bonne car c'est un organisme indépendant qui a fait cette enquête. Mais il faudrait qu'ils publient également leur méthode, qu'ils fassent ce type de comparaison en continu, et qu'ils choisissent un panel de villes plus important.

Un peu plus de 670 (674 ou 678, je ne me souviens plus).Si on demande aux gens de taper un nom de commune ou un numéro de code postal, c'est pour que ce soit plus simple. Les vents et températures sont prévus en des points, mais le temps sensible (nébulosité + phénomènes + limite pluie neige) sont prévus sur la totalité de la zone. Qu'est-ce que tu entends par minable ?

C'est un peu compliqué à l'heure actuelle car le corps des IPC est récent pour les météo. Avant c'était le corps des IM (ingénieurs de la Météorologie), mais le corps a fusionné avec un certain nombres d'autres corps d'Etat, dont celui des ingénieurs des ponts et chaussées.Pour répondre à ta question, un jeune IPC ne deviendra pas directeur de région de suite, mais un ancien IPC en poste ailleurs qu'à MF peut devenir directeur régional sur mutation. Les jeunes IPC ont d'abord des postes de recherche ou d'encadrement "réduit" du type Bureau d'Etudes (à Aix au Bureau d'Etudes on est 3 ingénieurs des travaux + 1 IPC, notre chef), ensuite adjoint à des directeurs, puis directeurs de régions, puis directeurs de gros services centraux, etc.

Principalement encadrement : par exemple dans une région météorologique, le directeur régional, le directeur adjoint et le Chef du Bureau d'Etudes sont des IPC.Mais la concentration d'IPC est plus importante dans les services centraux : CNRM entre autres et bien sûr la Direction Générale à Paris. Mais MF n'est pas l'armée mexicaine : les IPC y sont relativement peu nombreux.

D'où les guillemets... /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Mais "à responsabilité" signifie qu'on a beaucoup de personnes à encadrer, plus on a de personnes à encadrer, plus le poste est "élevé".

Oui, les techniciens ont à leur disposition un panel de métiers impressionnant : prévision départementale, prévision régionale mais dans ce cas plutôt prévision marine et prévision aéronautique, prévision au service central (CNP).Toujours l'observation, mais aussi informatique, commercial. Côté IT (ingénieur des travaux), on a moins de postes de prévi : uniquement dans les centres régionaux et au CNP. Côté IPC (ingénieur des Ponts et Chaussées), pas de possibilité de faire des prévisions, on trouve plutôt dans ce corps des postes "à responsabilité".

Bonsoir MétéoPhil,oui c'est bien moi, mais en CDM je suis plus connu pour Sympo que pour ClimSol... /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Pour le-an, je pense qu'on aura l'occasion de se voir à Toulouse à la rentrée. Car de temps à autres, il m'arrive de faire quelques formations...

Et c'est là que ça peut-être très payant d'être passionné de météo.Donc en tout cas bienvenue à le-an et courage pour Tony /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Tu as la réponse dans ta question.Quand on agit avant, il y a beaucoup moins de chance qu'une catastrophe se produise. Inversement, chaque fois qu'une catastrophe se produit, on en recherche les causes et on essaie de trouver des parades pour que ça ne se reproduise plus. Dans la région PACA, depuis 1983 (où on avait une une bonne canicule, soit dit en passant) et avant que la nouvelle procédure voie le jour, on avait des messages spéciaux de fortes chaleurs (BMS puis METEOFLASH). Et l'été dernier en PACA, le taux de surmortalité était bien plus faible qu'en région parisienne par exemple.

J+4, ce sont des sorties brutes ou adaptations statistiques, en tout cas non expertisées.J+3 ce sont des sorties expertisées à partir de la mi-journée, et des sorties brutes ou adaptations statistiques dans la matinée J+2 ce sont des sorties expertisées réactualisées vers la mi-journée. J et J+1 sont des sorties expertisées. Généralement, les sorties brutes de modèle sont très cohérentes spatialement et temporellement, puisqu'un modèle fait des sorties toujours homogènes. Or je pense que tu reproches à ces sorties d'être incohérentes spatialement (si j'ai bien compris), a priori de la part d'un modèle ça paraît bien surprenant...

alors que tu pouvait lui donner ce lien que tu connais forcement :-( Je suis désolé si ma remarque a pu vous paraître sèche, ce n'était pas mon intention. Quant au lien (sur les rapports d'activité de MF si je ne m'abuse), je le connais, je crois que je l'ai même donné une fois ou deux, mais il n'éclaircit pas forcément le débat et la question reste posée : si MF vous paraît insuffisamment performant, donnez en les raisons et que proposeriez-vous pour le rendre plus performant (bon sujet de dissert...) ? Là, les agents de MF qui interviennent sur le forum pourront vous répondre de façon plus précise.

Pourrais-tu être plus précis ?Merci.

Je vais essayer de regarder dans notre base de données. C'était la prévision de quel jour à quelle heure, et surtout pour quelle échéance ? (pour le reste, la zone de Digne, je connais bien).

A titre personnel, pour mon propre confort, je préfèrerais que tous les produits de MF soient gratuits. Tous les utilisateurs seraient contents, certains diraient quand même que puisque c'est gratuit, ça ne doit pas valoir grand chose. Les gens sont souvent moins exigeants quand ils ne payent pas. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">Mais si jétais PDG, ce n'est pas non plus la voie que je choisirais, tout bilan financier devant être raisonnablement équilibré. Maintenant, si la proposition de oozap73 est de faire remonter la participation financière de l'Etat, c'est une solution, ce n'est pas celle qui a été choisie depuis plusieurs décennies par les gouvernements successifs, qu'ils soient de droite ou de gauche.

Sans doute parce que la machine www.meteo.fr sera arrêtée à cette date (mais je ne fais qu'interpréter les propos de Météophil).

Peut-être, mais ça coûte plus cher (plus de travail pour les prévis, des modèles numériques plus fins, beaucoup de points de mesure).

oozap73 a dit : "Comparer une information météo à un timbre poste me fait bien rigoler en tout cas. En poussant le bouchon un peu plus loin (et qui dit qu'is n'y arriveront pas bientôt?), pourquoi ne pas comparer alors une Alerte orange à un recommandé, et une Alerte rouge à un recommandé avec accusé de réception pendant qu'on y est..." oozap, le moins que l'on puisse dire c'est que ton argumentation est ténue... /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Et non pas la prévision par pas de 3 heures sur 674 zones climatologiquement homogènes jusqu'à 24 heures ou un bulletin départemental à 24 heures. Ca, c'est du confort...

Bon voici mon avis qui n'engage que moi, pas MF.Côté design, je préfère le nouveau à l'ancien, même si certains pictos sont moins lisibles. Je le trouve plus agréable. Côté partage payant/gratuit, je comprends vos réactions, mais il faut savoir que les bannières de pub rapportent de moins en moins d'une part, et que d'autre part MF ne pouvait pas offrir éternellement sur le support Internet des informations qui étaient payantes sur d'autres supports et qu'elle (MF) vendait également sous une forme assez proche à des clients. Toutes les données ont un coût : d'abord les modèles qui nécessitent d'importantes ressources informatiques, mais surtout humaines (chercheurs, développeurs, informaticiens, prévisionnistes validateurs,..), ensuite les prévisions expertisées (bulletins et base de données prévues) qui demandent des ressources informatiques et humaines...Sans compter que les données utilisées (observations classiques, données radar, satellite, foudre, profileurs de vent,...) ont un coût d'investissement et de maintenance. Alors qui doit payer quoi ? Les contribuables paient un grosse partie des dépenses, celles qui permettent d'assurer la sécurité des personnes et des biens et des données grand public gratuites, mais cette contribution diminue sans arrêt alors que les missions de MF ne cessent de croître. MF fait donc payer également ceux qui utilisent des produits qui ne sont pas dans ce périmètre sécurité/bulletins et données de base, comme la poste (service public) me fait payer un timbre lorsque j'envoie une lettre.

En fait il s'agit d'une scrutation toutes les 30 minutes d'une base expertisée par les prévisionnistes, base qui peut être réactualisée à n'importe quel moment.Il y a un certain nombre de réactualisations planifiées, mais il peut y avoir des réactualisations jour et nuit, à n'importe quel moment, plutôt liées à des phénomènes prévus à très courte échéance. 30 minutes, c'est pour être sûr de prendre une réactualisation avec un retard de 30 minutes maximum. La base est modifiée au moins 7 fois par jour (4 fois par les prévisionnistes régionaux et 3 fois par les prévisionnistes départementaux), 9 fois dans certaines régions météorologiques...Plus les éventuelles réactualisations.

Les prévisions que vous voyez sur le net (3 échéances gratuites) sont expertisées, mais les valeurs que vous voyiez sur l'ancien site l'étaient également en très grande partie, selon un algorithme que j'ai maintes fois expliqué dans des anciens posts.La différence c'est qu'au delà de ces 3 échéances gratuites, les échéances sont payantes, avec un pas de temps de 3 heures jusqu'à J+1 21 UTC, puis un pas de 6 heures pour J+2 et J+3. ET, entre parenthèses, les sorties brutes de modèles auraient été également très intéressantes, car généralement issues du modèle ARPEGE qui n'est pas public (à 3 champs de vents près). C'est intéressant de connaître les prévisions de vent, de nébulosité ou de température ARPEGE, ça donne une bonne idée de ce que peut faire ce modèle.

Ok, mais tous ceux qui veulent 5 niveaux sont-ils d'accord sur ce qu'ils veulent y mettre dans ces 5 niveaux ?Quels seuils ? Quelles durées de retour ? Comment qualifier les phénomènes ? Je pense qu'Alizé a raison quand il dit que la meilleure solution pour intervenir serait de faire partir du CMS. Mais attention, votre vue est déformée car vous êtes passionnés et n'êtes pas représentatifs du "grand-public" qui doit être alerté. IL faut en tenir compte.

IL est peut-être utile de rappeler que la surveillance des phénomènes dangereux est effectuée par les centres régionaux et le CNP à Toulouse, qui eux sont présents 24H/24 365,25 jours par an.