Arkus

18.8°C pour la Tx finale, Blagnac toujours présente dans le groupe des stations n'ayant pas franchi les 20°C, qui se réduit de jour en jour 😄

Pour ma part si je retiens un événement de ces hivers, pour l'avoir personnellement vécu, c'est le coup de froid de fin décembre 2009 dans le NE. Ce n'est pas forcément celui qui reste le plus dans les mémoires en raison de son caractère plutôt local et bref, mais je dirais que d'une certaine manière c'est le plus évocateur des grandes vagues de froid du passé. Il faudrait des réanalyses assez fines spatialement et temporellement pour s'en assurer, mais il me semble que cet épisode correspond à la masse d'air à 850 hPa la plus froide qui ai transité sur la France au XXIème siècle, et probablement depuis les années 80. Le 19 décembre, l'Alsace a été survolée par des températures de -19°C à 850 hPa. Un tel événement en plein solstice d'hiver a donné au niveau du sol des Tx en dessous de -10°C malgré de belles éclaircies. C'est la seule fois que ce seuil a été atteint en France en plaine au XXIème siècle. En plus de ça, le vent mordant qui était présent a empêché le windchill de monter au-dessus de -16 de toute l'après-midi à Strasbourg par exemple. J'avais passé la journée au marché de Noël de Colmar, il flottait comme une brume glacée qui rendait l'ambiance magique avec les décorations de Noël.

Pour Nice il y a un 26.8°C de Td le 23 juillet 1991. De manière générale, je suis d'accord qu'on puisse trouver des valeurs questionnables quand on remonte dans le passé, mais mon impression c'est que pour l’humidité c'est globalement cohérent depuis au moins les années 60 voire 50. Avant, en revanche, c'est rarement crédible. Par contre il est vrai que ce paramètre est plus délicat à mesurer car les capteurs dérivent vite, mais c'est quelque chose qui affecte encore les relevés contemporains. Et j'ai l'impression qu'il y a moins d'effort portés sur le filtrage des mesures que pour les relevés de température ou de précipitations. Même dans des relevés récents (2024 n'y déroge pas), il y a pas mal de mesures complètement erronées dues à des défaillances de capteurs qui figurent encore en base, avec même un indicateur de qualité à "valide". Donc je suis d'accord qu'il faut toujours garder un œil critique sur ces mesures.

Tout à fait d'accord. Les épisodes du XXIème sont plus frais dans les mémoires, et on a tendance à les mettre en avant pour cette raison, mais quand on regarde les relevés archivés, ils ne font pas le poids. Pour répondre au sujet, je propose encore une réadaptation de la même méthode, basée sur l'algo des vagues de chaleur / froid, mais cette fois avec la hauteur de neige au sol, à partir d'un panel de 30 stations de plaine. On peut considérer que c'est peu, car ça va rater des épisodes locaux, mais comme l'objectif est de capter les épisodes qui ont suffisamment d'étendue spatiale, on répond bien à la question. Les plus gros épisodes sont ceux qui combinent à la fois étendue spatiale, hauteur importante, et durée : J'ai gardé les critères tels quels (3 jours mins et seuils 95, 97.5 et 99.5%) ce qui donne seulement 24 épisodes au total depuis 1950. C'est peu, mais de toutes façons même en relâchant les critères le top du classement reste plus ou moins le même. Les épisodes en top 10 sont tous des épisodes durables, généralement de 2 à 3 semaines. Ceux du XXIème siècle sont tous assez restreints en hauteur et durée, le plus important, janvier 2010, n'arrive qu'en 12ème place. A l'inverse, les années 90, à la réputation d'hivers doux, ont 3 épisodes tous plus forts que ceux du XXIème (la bulle derrière février 1991, c'est décembre 1990). En tête, comme pressenti, c'est bien décembre 1970, avec cet incroyable épisode en vallée du Rhône, mais pas seulement, voici toutes les hauteurs >= 10 cm sur le panel : 60 cm à Montélimar 35 cm à Clermont-Ferrand 33 cm à Lyon-Bron 20 cm à Brest 20 cm à Nîmes-Courbessac 18 cm à Nancy-Essey 13 cm à Caen 13 cm à Nevers 13 cm à Strasbourg 12 cm à Reims 11 cm à Besançon 10 cm à Paris-Montsouris Maintenant février 1956 : 50 cm à Bordeaux 30 cm à Brest 24 cm à Montélimar 23 cm à Lyon-Bron 21 cm à Bastia 20 cm à Besançon 18 cm à Dijon 17 cm à Caen 17 cm à Nîmes-Courbessac 16 cm à Nancy-Essey 13 cm à Marignane 12 cm à Lille 11 cm à Strasbourg 10 cm à Agen 10 cm à Le-Mans 10 cm à Nice 10 cm à Reims Et février 1991 puisqu'on en parlait : 30 cm à Besançon 28 cm à Châteauroux 23 cm à Dijon 18 cm à Nevers 16 cm à Limoges 16 cm à Nancy-Essey 14 cm à Brest 12 cm à Lille 12 cm à Lyon-Bron 12 cm à Montélimar 11 cm à Strasbourg Et enfin janvier 2010 pour comparaison : 22 cm à Chambéry-Aix 17 cm à Montélimar 16 cm à Lyon-Bron 15 cm à Limoges 13 cm à Clermont-Ferrand 12 cm à Besançon 10 cm à Caen

Avec beaucoup de retard, voici le récapitulatif des records d'humidex max battus en 2024. Pour les infos "en coulisses", j'ai pris un peu plus de temps pour changer complètement les outils de traitement par rapport à mon message d'il y a un an, avant de m'attaquer à la base complète des données horaires sur le territoire, soit un peu plus de 120 Go de fichiers csv. J'arrive à m'en sortir avec lecture + traitement des fichiers en moins d'une heure, avec mon vieux PC mais un disque SSD tout neuf. Pour revenir au cœur du sujet, voici la carte des humidex max de 2024, avec les valeurs surlignées pour les stations qui ont battu leurs records absolus. La période des records est 1950-2023, avec un critère de 30 ans de données minimum. Je rappelle qu'il s'agit uniquement des valeurs horaires, il y a pu y avoir des valeurs plus hautes sur 6 minutes voire 1 minute, mais elle ne sont pas prises en compte ici. Et le tableau correspondant pour les valeurs record : ID Station Humidex max 2024 Date Précédent record humidex Date 17268002 NUAILLE SUR BOUTONNE 47.4 2024-07-29 46.7 2023-08-23 36219001 TENDU_SAPC 47.3 2024-07-30 44.9 2019-06-27 58160001 NEVERS-MARZY 46.4 2024-07-30 45.2 2019-06-27 37179001 TOURS 46.3 2024-07-30 45.3 2019-06-27 36063001 CHATEAUROUX DEOLS 46.3 2024-07-30 45.7 2019-06-28 20004002 AJACCIO 46.2 2024-08-14 45.4 2023-07-19 3155003 LURCY-LEVIS SA 46.1 2024-07-30 43.6 1992-08-07 16113001 LA COURONNE 46.1 2024-07-29 46.0 2023-08-23 79174002 MELLE 45.7 2024-07-29 44.3 2019-06-27 18092001 AVORD 45.6 2024-07-30 44.1 2019-06-27 6029001 CANNES 45.5 2024-08-11 43.8 1983-07-29 1089001 AMBERIEU 45.4 2024-07-30 44.6 1992-08-07 6088001 NICE 45.3 2024-08-11 43.8 1992-08-09 9289001 ST GIRONS 45.3 2024-07-30 45.2 2019-06-27 83069001 HYERES 45.1 2024-08-11 44.4 1992-08-09 58062001 CHATEAU CHINON 45.0 2024-07-30 43.4 2019-06-27 77306001 MELUN 44.3 2024-07-30 43.9 2003-08-06 62873001 ARRAS 43.8 2024-08-12 43.7 2019-07-25 68224006 MULHOUSE 43.0 2024-08-12 42.6 2015-07-05 57251001 AEROPORT METZ-NANCY-LORRAINE 43.0 2024-08-12 42.4 1995-07-21 71320001 MT-ST-VINCENT 42.7 2024-07-30 42.4 2023-07-11 21561003 ST-MARTIN-DU-M 40.8 2024-07-30 40.7 2019-06-27 43046001 LE PUY-CHADRAC 40.8 2024-07-29 40.5 2023-08-22 3248001 ST-NICOLAS 39.3 2024-07-30 37.8 2023-08-23 43137003 MONISTROL-SUR-LOIRE 39.3 2024-07-29 39.2 2023-08-21 J'en ai profité pour faire la même chose pour les points de rosée, voici la carte : Et tableau correspondant : ID Station Td max 2024 (°C) Date Précédent record Td (°C) Date 40321002 URGONS 27.8 2024-07-29 26.2 1988-07-23 83137001 TOULON 26.8 2024-08-11 26.8 1987-07-10 6029001 CANNES 26.4 2024-08-11 26 1994-08-10 18092001 AVORD 25.5 2024-07-31 22.9 1968-07-01 58160001 NEVERS-MARZY 25.5 2024-07-31 23.7 1986-06-28 21131001 PAGNY-LE-CHATEAU 25.3 2024-07-30 24.8 2011-08-21 44103001 ST NAZAIRE-MONTOIR 25.2 2024-07-30 24.2 1968-06-30 47091001 AGEN-LA GARENNE 24.9 2024-07-30 24.8 1987-08-15 51262001 FRIGNICOURT 24.9 2024-08-12 24.6 1995-07-21 12300004 VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE 24.6 2024-06-28 24.6 1993-07-16 17306004 ROYAN-MEDIS 24.5 2024-07-29 24.3 1992-07-31 79174002 MELLE 24.2 2024-07-30 24 2014-09-03 63345002 ST-GENES-CHPLLE-INRA 23.9 2024-07-29 22.9 1996-06-11 71320001 MT-ST-VINCENT 23.7 2024-07-31 23.7 1989-08-22 63354004 ST-GERVAIS-D AU 22.6 2024-07-29 22.4 1994-07-03 43137003 MONISTROL-SUR-LOIRE 22.6 2024-08-01 21.9 2021-08-14 57251001 AEROPORT METZ-NANCY-LORRAINE 22.4 2024-08-12 22.3 2023-08-18 43046001 LE PUY-CHADRAC 21.5 2024-07-11 20.9 2010-07-13 21561003 ST-MARTIN-DU-M 21.2 2024-08-01 21.2 2021-08-15 73054001 BOURG ST MAURICE 20.6 2024-08-11 20.4 2019-07-26 43111002 LANDOS-CHARBON 20.1 2024-07-28 19.9 1991-07-06

Quitte à prendre du recul, on peut faire un pas de plus en arrière et préciser que cette période très sèche 1922-1929 était encadrée par des périodes très humides, même record humide pour celle qui a suivi. Ce qui fait qu'elle se trouve au milieu de la période de 30 ans la plus humide des relevés de Perpignan. A l'époque et jusque dans les années 60-70 il y avait une vraie alternance entre des périodes très sèches et d'autres très humides, avec des années glissantes qui montaient à plusieurs reprises à plus de 1200 voire parfois 1400 mm. Ces années très humides n'ont plus été observées ces 40 voire 50 dernières années. Au passage si la période des années 20 garde les records de sécheresse sur 6 à 9 ans, pour 5 ans et moins c'est l'actuelle qui est devant, et en fonction des prochaines années, elle peut encore tout à fait prendre la tête sur des durées plus longues. Au milieu de la sécheresse record des années 20, on a une année glissante à 629.7 mm, c'est plus que le cumul actuel. Et bien sûr, les températures de l'époque étaient bien différentes de celles d'aujourd'hui.

On peut aussi préciser que cette période pluvieuse fait repasser la station au dessus de la moyenne sur une année glissante, pour la première fois depuis la sécheresse hors norme des dernières années : Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, il n'y a pas eu (heureusement) de compensation brutale par un épisode pluvieux dévastateur, mais une succession patiente de plusieurs épisodes modérés depuis au moins l'automne dernier, qui permettent de sortir de l'ornière. Certes ce qui a manqué n'a pas été compensé, mais on revient déjà de loin. A voir comment les choses se poursuivent et si ça peut commencer à re-remplir les nappes (peut-être un peu trop tard dans la saison pour cette fois). Autre bon point, les autres secteurs encore en manque semblent aussi arriver à voir de bonnes pluies, notamment dans les Corbières, et moyenne vallée de l'Aude. Reste du côté de Lézignan où ça pourrait être mieux, mais il y a quand même un peu d'eau.

Une petite info comme ça : depuis le début de l'année (avec des données arrêtées à samedi), Montpellier et Nîmes ont eu 332 h de soleil, c'est moins qu'au Havre (337 h) et au Ballon de Servance dans les Vosges (341 h). Alors certes ces stations n'ont pas été choisies au hasard, mais c'est quand même révélateur de la situation. 😄

17 cm ce soir à Formiguères qui est pile dans l'axe des précips. Encore un petit effort et on va faire la couche max de l'hiver (20 cm le 23 décembre) 😄

A ce propos, Marignane est sur le point de battre son record mensuel de pluie pour mars, avec 146.3 mm pour le moment, il manque tout juste 0.6 mm pour battre le précédent, qui date de ... l'année dernière ! 🙃 Ça devrait le faire entre ce soir et demain normalement.

J'espère que c'est une blague là, si on se tape une 3ème tempête de sud en moins d'un mois il y en a qui vont criser 😄

Si on fait le bilan de l'épisode d'autan, on aura donc été plus haut qu'en début de mois sur les 3 critères : - Rafale max instantanée 109 km/h contre 104 km/h en début de mois - Rafale max 3 secondes 96 km/h contre 93 km/h - Vent moyen max 65 km/h contre 63 km/h Si on regarde l'épisode dans son ensemble, en vent moyen sur une journée, le jour le plus venté est jeudi avec 40.3 km/h moyen de vent de SE, ce qui est plus bas que début mars (44.2 km/h le 8 mars), mais on touche aux limites du découpage calendaire car je pense qu'en 24h glissantes on a été au dessus (de jeudi midi à vendredi midi), versus début mars (samedi matin à dimanche matin). Par contre l'épisode a été plus long, avec 4 jours, car c'est directement monté assez fort dès mardi, alors que la montée à a été plus progressive début mars, ce qui fait qu'il n'y a eu que 3 jours qui ont vraiment compté. A la fin, en sévérité totale, cet épisode est au-dessus de l'épisode de début mars, et finit même comme le 2ème plus sévère de la climato de Blagnac après février 2003 ! Avec toutes les réserves imposées par les limites d’homogénéités de la seule série de Blagnac (notamment, on a des résultat sensiblement différents avec Francazal).

Et tant qu'à faire on peut aussi regarder le classement depuis le 1er novembre : Blagnac 6ème plus sèche sur le réseau complet, 2ème plus sèche sur le réseau synoptique, encore battue par Clermont (119.5 mm contre 126.6 mm), devant la 3ème place de l'Ile Rousse avec 138.0 mm.

Et pas de gel encore ce matin, et de loin, toujours la nébulosité : 3.5°C de Tn à Blagnac. Avec la fin de la fenêtre, mon message du 2 mars reste valable : dernières gelées le 9 février et le 1er mars pour Blagnac et Francazal, respectivement, très peu de chances que ça bouge désormais. Actuellement l'autan commence déjà à se mettre en place doucement sur les sommets de coteaux, ça promet de beaux contrastes en fin de nuit. Au passage, j'ai constaté hier et on me l'a confirmé dans d'autres zones : l'absence de gros coup de vent sur plusieurs années combinée aux étés difficiles pour la végétation fait qu'il y a eu beaucoup de nettoyage avec un grand nombre d'arbres morts ou grosses branches au sol suite à l'épisode d'il y a 10 jours. Le travail sera probablement achevé cette semaine, surtout si on atteint des valeurs plus élevées. Sinon petite info qui fera plaisir à @Ventdautan : avec des données mise à jour au 15 mars, Blagnac est désormais la station la plus sèche du réseau MF (sur 1760 stations) depuis le 1er février. Et 11ème plus sèche depuis le 1er janvier !

Pas de gel non plus ce matin sur les stations toulousaines : +0.2°C à Blagnac et +0.6°C à Francazal. La faute entre autres aux nuages persistants en première partie de nuit.