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fabinoo

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  1. Je me contenterai de parler des choses que je commence à connaître sérieusement : les questions pétrolières. Il serait bon, Dicton, que tu travailles un peu la question. On ne peut pas dire, je cite : "des qu on pense un peu differament on se fait clouer le bec" concernant un sujet donné (le réchauffement) pour ensuite répéter bêtement la croyance commune sur un autre sujet (le pétrole). Pour ce faire, tu peux relire le sujet qui a été lancé il y a quelques semaines sur ce même forum. Il y a été dit pas mal de choses. Dire "il y a 30 ans on prevoyait deja la fin du petrole pour l an 2000" est une immense connerie. Personne de sérieux ne disait ça il y a 30 ans. C'est très malhonnête d'utiliser de fausses idées pour une démonstration. Dire "ne t inquiete pas qu ils trouveront une solution pour le remplacer" est étonnant de ta part. Tu dis pis que pendre des scientifiques, et ensuite tu comptes sur eux aveuglement pour trouver des solutions à notre plus gros problème. C'est un peu schizophrène, non, comme attitude ? Un peu puéril, pour le moins, de faire confiance à ce point à des gens qui "nous prennent pour des quiches". Dire "torrent,tu sais tres bien que les estimation sont faites a partir des gisements que l on connait actuellement et ne prend pas en compte les eventuels decouvertes de nouveaux gisements" dénote d'une singulière méconnaissance de la question. Les éventuelles découvertes sont parfaitement prises en compte par les géologues de l'Aspo, qui savent très bien qu'elles régressent d'année en année. Personne de sérieux ne dit non plus "qu il n y aura plus de petrole dans 20 ans". Ce qu'à peu près tout le monde pense, parmi les spécialistes de la question (y compris les "optimistes"), c'est que la quantité de pétrole que l'on réussira à extraire chaque année va commencer à diminuer quelque part dans les 20 années qui viennent. Il faut être bien ignorant du sujet pour parler encore en termes d'années de réserve : ça n'a aucun sens.
  2. Pourquoi pas ? Mais si c'est le cas, il reste à comprendre comment ça fonctionne. Parce qu'il me semble qu'on a tout sauf une relation simple entre météo et activité solaire. Parce que cet été, l'activité solaire : - n'est pas particulièrement basse, au contraire, elle est plus élevée qu'au printemps. - n'est pas particulièrement haute non plus, on est tout de même en fin de cycle. - en revanche, elle a été assez chaotique, avec des éruptions violentes. http://www.dxlc.com/solar/ Alors, comment ça marche ?
  3. Deux extrait d'articles en provenance du Canada : "Le Manitoba connaît une vague de froid ces jours-ci. Un nouveau record de froid pour cette période de l'année a été établi à Winnipeg dans la nuit de jeudi à vendredi, puisque le mercure a atteint 0 degré Celsius dans la capitale manitobaine. « C'est un événement extrêmement rare, c'est probablement le plus tôt qu'on a eu une température de 0 à Winnipeg dans toute notre histoire », affirme Dale Marciski, météorologue d'Environnement Canada. Des températures encore plus fraîches ont également été enregistrées dans l'ouest de la province. Le mercure est notamment descendu à - 2 degrés Celsius à Clear Lake et à - 1 degré Celsisus à Roblin. Dans la vallée de la rivière Rouge, la température est tombée sous zéro à Steinbach et à Emerson. D'ailleurs, le Manitoba est toujours en voie de connaître son été le plus froid depuis 1872, année où Environnement Canada a commencé à enregistrer les données météorologiques." "Plusieurs records ont été établis vendredi matin en Saskatchewan et au Manitoba, a indiqué Dale Marciski, météorologue à Environnement Canada. A Winnipeg, la température est descendue jusqu'à 0 degré Celsius, brisant le record précédent de 0,6 degré qui avait été établi en 1895. Une des températures les plus froides, moins 2,9 degrés, a été observée à Broadview, en Saskatchewan. Le gel, qui a eu lieu environ trois semaines plus tôt qu'à l'habitude, est particulièrement préoccupant, compte tenu que les récoltes de la région sont déjà en retard en raison d'un printemps pluvieux qui a retardé les semences. Les températures froides de l'été expliquent aussi en partie le retard observé, a affirmé Bruce Burnett, de la Commission canadienne du blé. Winnipeg a enregistré ses plus froids mois de mai, juin et juillet, et le mois d'août pourrait bien être ajouté à la liste, selon M. Marciski d'Environnement Canada." Environnement Canada prévoit encore une fois un risque de gel au sol pour l'ouest de la province dans la nuit de vendredi à samedi."
  4. fabinoo

    141 Km/h

    L'été est la saison où le vent souffle en général le moins fort en Corse. On a quand même eu au moins 141 km/h d'après les relevés horaires au Cap Corse aujourd'hui, et 137 km/h à L'Ile Rousse. Des températures fraîches sur la Balagne, avec des Tx vers les 25-26°. En revanche, + de 32° sur l'est de la Corse, avec des taux d'humidité très bas (12% à Bastia vers 11hUTC), et en conséquence un point de rosée flirtant avec le 0, voire un peu moins.
  5. J'ai vu une bonne dizaine de trombes marines dans ma vie, en Corse, et elles se sont toutes produites sans précipitations (ou très faibles) et avec un vent très modéré (force 4 à 7 en général). Je n'en ai jamais vu par vent très violent, ni accompagnant de gros orages. Il ne faut pas forcément des conditions apocalyptique pour la formation des trombes marines. Et la plupart des photos de trombes marines que j'ai vues par ailleurs semblent le confirmer.
  6. Ok, admettons. Mais alors c'est encore pire: Prévoyant régionalement une énorme canicule, ils n'ont lancé aucune alerte sérieuse au plan national. En tout cas, il n'y a eu aucune alerte sur France Inter que j'écoute tous les jours, et où les prévisions sont présentées directement par des ingénieurs MF. De plus, on savait par expérience que la canicule de 1983 avait causé une surmortalité de 20% à Marseille. Alors s'ils ont fait une prévision correcte, s'ils savaient effectivement qu'on risquait d'avoir quelque chose de bien pire qu'en 83 (ou au moins équivalent, sur une plus grande surface et une plus longue durée, et dans des régions plus fragiles que la Méditerranée), sans en tirer les conséquences, c'est très grave. Et quand aujourd'hui le gouvernement dit que cette canicule n'était pas prévisible, MF ne proteste pas.
  7. En résumé : Un micro-événement météorologique, ayant tout de même causé un micro-génocide (quelques morts), est micro-analysé par le micro-encéphale d'un micro-rouage d'une macro-organisation de prévision par macro-ordinateurs. La micro-compétence d'un micro-journaliste d'une macro-entreprise d'aide à la vente de coca-cola lui tend alors le micro lors d'une micro-interview destinée à le faire macro-mousser devant les copines. La micro-logorrhée qui en résulte (et suite aux macro-c*******s et autres mini-tornades déjà élaborées par les macro-organismes sus-cités) sème un macro-bordel au sein du microcosme des passionnés de météo. On est au bord d'une micro-guerre civile. Mais c'est pas grave, dans 20 micro-années, on s'en macro-tapera sur les cuisses, rien que d'y micro-penser.
  8. Bonjour, je viens mettre mon grain de sel. Personnellement, je me fous complètement de savoir qui travaille à MF. S'ils sont passionnés ou pas, compétents ou pas, s'ils ont les moyens de faire leur travail ou pas. La seule chose qui m'intéresse, moi qui suis un prévisionniste assez moyen, c'est de savoir si MF peu m'aider à prévoir le temps ou pas dans les situations délicates. Et la réponse est NON. MF n'est pas plus fiable que moi, ce qui m'emm**** un peu, vu que je me trompe pas mal. Pour la situation de ces deux derniers jours, ils ont été lamentables, c'est tout ce que je sais. Mardi après-midi, je faisais des bonds en regardant les cartes d'impacts sur le sud, et tous ces départements en jaune. Je me disais que la raison était que ça devait être très électrique mais pas très pluvieux ni venteux, mais ça me paraissait gros. Bilan, 5 morts. Hier, après le passage des orages à Paris en début d'après-midi, je pensais que c'était fini, intuitivement. Et d'après les satellites, c'était clair que le gros était passé. En plus on avait 19° au milieu de l'après-midi, contre 25 le matin. Et voilà que je tombe sur une vigilance orange pour la soirée. Et Kessler en remet une couche sur France Inter à 18 ou 19h : orages violents en soirée sur l'IDF. J'ai pensé qu'ils avaient les éléments que je ne possédais pas. Bilan, pas un coup de tonnerre hier soir. Sur le coup du 4 janvier 2003, ç'était pire que tout : Qu'ils n'aient pas pu prévoir la situation 2 heures à l'avance, passe encore, c'était vraiment pas facile (le matin, ils annonçaient encore pluie puis neige possible en fin de journée). Il a neigé de 11h à 16h. Mais deux jours plus tard, un ponte de MF invité sur France Inter se vantait que MF ait pu prévoir la situation 3 jours à l'avance ! Dans des circonstances plus graves on appelle ça du révisionnisme. Personne n'a relevé, il n'y a pas eu de morts En février 2003, sur le site, il y avait une prévision un matin pour 7h : 7° et neige à Paris. Elle a bien sûr été corrigée... le matin même à 7h15 ! L'année dernière, pour la canicule, ici même, sur le forum, pas mal de monde avait prévu un gros truc (extrait du dimanche 3 aout à 8h58) : On avait donc des amateurs qui savaient qu'on serait au niveau des records, et d'autres qui voyaient bien que la situation aurait une DUREE EXCEPTIONNELLE. MF n'a rien vu de bien méchant. Mais là, il y a eu des morts, beaucoup de morts. Alors MF n'a pas pu mentir sur le ton "on l'avait bien dit". Ils ont donc menti sur le registre inverse "c'était pas prévisible". Les familiers d'Infoclimat savent que non seulement c'était PREVISIBLE, mais en plus c'était largement PREVU.La question n'est pas celle des passionnés, qui peuvent se passer de MF, mais bien celle du commun des mortels. J'en ai un peu marre d'entendre à nouveau les gens dire "les prévisions météo c'est n'importe quoi", alors que ça leur avait passé il y a quelques années. Sur les questions climatiques, sur lesquelles je me sens plus à l'aise que la prévision, on voit pire, par exemple dans la bouche de Monsieur Philippe Courtier, DG adjoint de MF : J'ai déjà montré pourquoi cette phrase est une insulte à l'intelligence de tous les Francais, mais si vous voulez que je vous refasse la démonstration, ce sera avec plaisir.Alors je sais pas si j'ai le droit de critiquer MF, mais je les critique quand même. Et je me fous de savoir comment ils travaillent. En tant que citoyen qui paie un peu d'impôts, je veux des résultats, c'est tout.
  9. Je crois que les schistes bitumineux illustrent parfaitement le problème qui se pose, quand on voit la taille des infrastructures nécessaires à l'extraction de quantités encore très faibles au regard de ce qui s'extrait par ailleurs : quelle quantité d'énergie doit-on INVESTIR si on veut se libérer du pétrole ? Réponse : quelles que soient les technologies, si on prend en compte TOUTES les dépenses (énergétiques) d'investissement : entre 2 et 10 ans de la production escomptée. Illustration : Je veux remplacer 1 milliard de tonnes de pétrole brut léger par autre chose (soit 1/4 de la production actuelle). J'hésite entre les schistes bitumineux ou le solaire, ou autre chose. Je me place dans l'hypothèse absurde où j'ai tous les moyens financiers que je veux, tous les appuis politiques, etc... Le problème des schistes bitumineux, c'est qu'à chaque fois que je produis une tonne de pétrole, j'en dépense une supplémentaire pour extraire la première. Il faut donc extraire deux milliards de tonnes de bitume chaque année pour atteindre mon objectif. Je me mets donc à construire les infrastructures me permettant d'extraire cette quantité de bitume. Eh bien pour CONSTRUIRE ces infrastructures, il me faudra consommer 5 à 10 milliards de tonnes d'équivalent pétrole, soit environ deux ans de la production mondiale actuelle de pétrole. Evidemment, tous ça est déjà utilisé à d'autres fins. En supposant que je parvienne à détourner vers mon projet 5% de l'ENSEMBLE de l'énergie produite mondialement (pétrole + charbon + gaz + nucléaire, etc...), il me faut encore entre 10 et 20 ans pour construire tout ça. C'est là essentiellement qu'est le problème. Supposons que je veuille faire la même chose avec du solaire,même avec des systèmes photolytiques me permettant de produire directement de l'hydrogène, je retombe sur les mêmes ordres de grandeur. On aurait le même problème avec la géothermie, l'éolien ou n'importe quoi d'autre. Ajoutons à ça que dans 20 ans, sauf crise grave, la demande énergétique mondiale aura crû de 50%, soit 5 milliards de tonnes d'équivalent pétrole au total, et on voit que mes efforts pourtant colossaux n'ont pas servi à grand-chose si on passe le peak-oil entre-temps (si, à balancer plein de GES dans l'atmosphère). Indépendamment de toute considération politique ou financière, il n'est possible de remplacer les énergies fossiles que très lentement par autre chose, parce que cet autre chose nécessite beaucoup d'énergie pour être mis en place. Seule la décroissance (à la rigueur la stabilité), est soutenable.
  10. Salut à tous, Voici un lien qu'il est bien sur les schistes bitumineux canadiens. On y évoque les problèmes environnementaux d'une telle exploitation, l'émission induite de gaz à effet de serre, etc... http://www.radio-canada.ca/actualite/decou...itum/index.html Et une page de type encyclopédique sur les bitumes. http://www.canadianencyclopedia.ca/Printer...icleId=F0000787 Y'aurait des tas de choses à en dire, mais je suis trop fatigué, ce soir.
  11. Bin alors ? Je m'éloigne quatre jours de mon ordinateur, et vous en profitez pour discuter sans moi ? J'en ai pour la matinée à lire tout ça, moi. Bon, je réponds d'abord aux questions de DidierG, on verra pour le reste. Quelle que soit la méthode utilisée, elle nécessitera de l'énergie supplémentaire (et à mon avis, beaucoup). Donc, soit on est dans une situation d'abondance, et on peut se permettre de détourner une partie de l'énergie disponible pour dépolluer. Soit on est dans une situation de pénurie, et le problème écologique passera au second plan : si on peine à extraire une quantité suffisante de charbon pour maintenir nos sociétés en l'état, on ne pourra pas se permettre le luxe de dépolluer. Les américains font des essais similaires du côté de l'Arizona. Théoriquement, c'est génial, très efficace, il y a très peu de déperditions d'énergie, c'est merveilleux. On doit produire quelques milliers de tep pour l'instant, je manque de chiffres précis. Et puis on a ça (en gros) : demande mondiale de pétrole en 2000 : 3.5 Gtep ; Assure totalement les besoins de moins d'un milliard d'humains. demande mondiale en pétrole vers 2025 (prévue) : 5 Gtep ; gros doutes sur l'approvisionnement ; population : 7 ou 8 milliards. Tu l'as dit, la somme est légère.
  12. Tentative de résumé : - Une pénurie de pétrole se profile pour les prochaines décennies. Selon les avis, le déclin de la production (peak oil) pourrait survenir entre maintenant et 2040. Les experts sont clairement divisés en deux écoles. Cependant, les "pessimistes" prévoyant un peak oil pour très bientôt ont des arguments très nettement plus développés que les "optimistes". De plus, ils semblent beaucoup plus indépendants : les "optimistes" sont presque toujours liés à des intérêts privés. Reste à savoir si les autres n'ont pas des intérêts cachés... - Quoi qu'il en soit, il est quasiment impossible d'avoir des informations parfaitement fiables sur le sujet. C'est d'autant plus inquiétant que la gestion des ressources énergétiques (notamment) est un des défis majeurs de l'humanité. - Il existe une liste impressionnante d'énergies de substitution. Cependant, aucune n'est "mûre" pour remplacer le pétrole, et beaucoup ont a peine dépassé le stade expérimental. D'autres, comme le nucléaire, risquent de se heurter à une forte opposition (légitime) des opinions publique. Une grave pénurie énergétique risque en conséquence d'intervenir au niveau mondial très bientôt. Il est possible aussi qu'elle soit d'autant plus brutale que l'on aura cherché à la retarder. - Connaissant la fragilité de nos économies même en période d'abondance, il est à craindre que cette pénurie ait des conséquences dramatiques. Certains, y compris un ancien ministre comme Cochet, craignent un véritable retour au moyen âge. D'autres, plus optimistes, semblent avoir une foi inébranlable en la science. Là encore, ce sont les pessimistes qui ont les arguments les plus développés (ce qui ne veut pas dire forcément qu'ils ont raison, mais bon...). - Personne sur terre, hormis quelques illuminés (ou éclairés, je ne sais pas), ne se prépare sérieusement à cette situation, autrement que par l'invasion militaire de zones stratégiques. Le protocole de Kyoto, déjà bien timide, est sérieusement menacé. - Concernant l'impact climatique, il est possible que le pétrole et le gaz soient présents sur terre en quantité insuffisante pour provoquer un éventuel choc climatique majeur. Cependant le charbon pourrait émettre le CO2 nécessaire à un changement dramatique, le cas échéant. Evidemment, un effondrement économique généralisé résoudrait le problème. Les paris sont ouverts pour l'avenir...
  13. Bonjour à tous, Tout d'abord, un petit mea culpa. En donnant le lien "the wolf behind the door", je précisais que je ferais des remarques. Et puis j'ai fait autre chose, et j'ai posté les liens sans les remarques qui s'imposaient. Je pense de ce site les choses suivantes : - C'est un site extrème dans ses prédictions, c'est clair, et surtout, il les présente comme quasi-certaines, ce qui est assez abusif. - Cependant, les scénarios qui y sont présentés ne sont pas délirants, dans les grandes lignes. Ils représentent à peu près la version la plus pessimiste que l'on puisse avoir des choses à l'heure actuelle. - Il ne faut jamais oublier ce dont est capable l'humanité, dans sa facette la plus noire. Et il ne faut pas croire que les humains soient aujourd'hui plus sages que dans les années 30. Pour ceux qui en doutent, vous pouvez par exemple taper le mot "Tittytainment" dans google, vous m'en direz des nouvelles. - Il ne me semble pas que l'auteur du site souhaite ce qu'il prédit se produise effectivement. - Ces scénarios sont intéressants, parce qu'ils apportent une lecture "thermodynamique" de l'économie : un système qui consomme de l'énergie pour produire plus ou moins de richesse. Il y a évidemment des marges de manoeuvre dans ce "plus ou moins". - Je me démarque évidemment de ce site, dans le sens où je n'ai absolument pas ses certitudes. Je pense que les décennies qui viennent nous apporteront bien des surprises, bonnes et mauvaises. Mais je pense quand même que l'on se prépare un avenir plutôt noir. - On trouve des opinions encore plus apocalyptiques sur le web, qui semblent évidemment émaner des fous furieux (mais je me méfie des fous, ils sont -parfois- plus clairvoyants que les économistes qui nous disent qu'une croissance exponentielle est possible encore longtemps ou qu'il n'y a aucun problème possible d'approvisionnement de pétrole avant 2040). Y'a un de ces fous qui me plait bien, ils s'appelle Pierre Geispe, il est épicier bio quelque part en France, il intervient sur des sites de discussion, pour dire des choses comme le texte que je mets à la suite, juste pour le plaisir. - Quelle que soit la dangerosité potentielle de ces sites ou interventions, elle reste RIDICULE au regard de la nuisance de médias dominants qui, par exemple, suite à un rapport douteux du pentagone annoncent tous en choeur la possibilité du CLIMAT DE LA SIBERIE pour dans 20 ans dans les îles britanniques. Remarquons que cette annonce généralisée n'a pas suscité de panique particulière ; alors un site web amateur... Texte de Pierre Geispe : "Suggestions pour l'après pétrole" aux associations d'éleveurs de chevaux de trait aux associations d'éleveurs de petits animaux de ferme aux associations de jardiniers et arboriculteurs aux apiculteurs aux associations villageoises organisatrices de "fêtes d'antan" ou "activités à l'ancienne" aux Ecomusées aux artisans aux paysans La fin du pétrole approche : les ressources fossiles ne sont pas infinies, et face à la demande accrue du monde moderne, la Chine et l'Inde venant rejoindre le rang des gros demandeurs, les prix grimpent... Les tensions vont s'accroître à mesure que la demande va augmenter alors que la production va stagner puis diminuer, pour, à un moment non défini mais inéluctable, (imminent selon nous) cesser brutalement, à commencer pour des pays qui n'auront plus les moyens de payer un prix très élevé. Et enfin l'épuisement du pétrole induira la fin de cette source d'énergie. Les économies vont s'écrouler lorsque les prix ne seront plus viables pour elles, et le coup de grâce sera porté lorsque les approvisionnements de pétrole seront irréguliers puis très rapidement absents. Or absence de pétrole signifie que tout le système tombe en panne, tout ce que nous connaissons s'arrête, et ce définitivement, puisqu'il n'y a aucune solution de rechange. Aucune solution alternative n'est prête, et toutes les énergies alternatives tombent en panne car elles sont elles aussi liées directement ou indirectement au pétrole. La fin du pétrole signifie la fin de l'approvisionnement en courant électrique, en eau potable, en alimentation, la fin de tous les transports, de tous les médias et moyens de communication, bref la fin de la société moderne. En l'absence de prévisions et d'organisation le scénario sera plutôt chaotique, de sorte que nous suggérons à tous les acteurs de la vie et de l'économie que sont les personnes citées ci-dessus, de réfléchir préalabement à la question et d'envisager éventuellement les possibilités de conserver ou d'organiser un maximum de solutions pour l'après pétrole... d'où quelques suggestions ci-après : - associations d'éleveurs de chevaux de trait : en l'absence de tracteurs (absence de gasoil, huile végétale raffinée, pièces de rechange, lubrifiants et pneumatiques, etc...), les chevaux risquent de revenir à l'ordre du jour... mais ils seront rares face à la demande, de même que les harnachements, charrettes et machines outils agricoles ; cela constitue une motivation supplémentaire que d'entretenir et développer tout cela. - associations d'éleveurs de petits animaux de ferme : devraient sélectionner et maintenir des populations abondantes d'animaux en tout genre suffisamment rustiques (absence d'aliments et médicaments de l'industrie) - aux associations de jardiniers et arboriculteurs : sélectionner les variétés prolifiques et résistantes de plantes à destination de l'alimentation humaine et animale, planter un maximum d'oléagineux et fruitiers, de haies à taillis, etc.. etc.. suggérer à leurs membres de stocker un maximum d'outils manuels solides (à usage intensif) si possible en plusieurs exemplaires. Stocker et produire soi-même toutes les semences, introuvables en cas de crise. - aux apiculteurs : sélectionner des variétés d'abeilles résistantes, notamment au varroa. (disparition des produits de traitement). Le miel sera l'une des rares sources de sucre possible, et la cire l'une des rares sources d'éclairage possible... d'où l'intérêt de multiplier les ruches... - aux associations villageoises organisatrices de "fêtes d'antan" ou "activités à l'ancienne" et aux Ecomusées : ce qui était ludique jusqu'à présent va s'avérer vital dans un proche avenir ; il est utile d'inciter tout un chacun à soigneusement conserver en état de fonctionnement toutes les machines, tous les outils d'antan, à conserver aussi et multiplier le savoir-faire de tous les métiers et activités ; - aux artisans : il devraient se poser la question de savoir si et comment ils seront en mesure de poursuivre leurs activités en l'absence de pétrole (moteurs) et conserver voire reconstituer les machines et outillages pouvant se passer de la technologie moderne (outils manuels, conservation et transmission des savoir-faire) - aux paysans et agriculteurs : également conserver et entretenir en état de marche toutes les machines anciennes (traction animale) encore existantes, conserver et stocker suffisamment toutes les sortes de semences, conserver surtout des variétés anciennes et résistantes (absence de produits de traitements et d'engrais chimiques) stocker et conserver tous les outils manuels disponibles... face à un afflux de citadins vers les campagnes... un exode urbain ne manquant pas de se produire le moment venu. Le but de ce message est de suggérer la réflexion, la discussion et l'organisation, et non de semer la panique ou l'inquiétude : nous pensons personnellement que la fin du pétrole est imminente (en tous cas inéluctable tôt ou tard) et qu'elle entraînera un changement radical de nos sociétés et modes de vie : si nous y réfléchissons un peu à l'avance (mais il est déjà bien tard) la fin du pétrole sera peut-être un peu moins chaotique voire dramatique...
  14. Si tu as l'url d'un site de Laherrere (ou autre site sur le peak oil) en français, je suis preneur. Ca manque vraiment Je n'ai trouvé qu'une page en anglais. http://www.hubbertpeak.com/laherrere/
  15. Bonsoir tout le monde. Pour finir sur cette discussion sur la question des réserves d’énergie fossile, voici une sélection commentée de liens sur le sujet : Le site de l’ASPO (en Anglais). La référence sur le sujet, même si le site a un design des années 90 (ça prouve au moins qu’ils travaillent sur le sujet depuis longtemps). Site très documenté, un peu fouillis. http://www.peakoil.net/ Life after he oil crash (en Anglais). Le site d’un auteur sur le sujet, Matt Savinar. Je ne sais pas qui est ce monsieur, ceci dit, ce qu’il raconte est sensé, et, hormis que c’est en anglais, c’est présenté sous une forme très facile à lire : un dialogue imaginaire. Disponibles sur le site, de larges extraits. http://www.lifeaftertheoilcrash.net/ Les Dossiers du net. Excellente sélection d’articles en Anglais et en Français sur le sujet. http://www.dossiersdunet.com/rubrique.php3...?id_rubrique=18 L’association Négawatt. Donne une idée de marche à suivre pour s'en sortir sans trop de casse. Lire notamment leur manifeste en PDF. http://www.negawatt.org/ La page de Jancovici. Je sais bien que certains ici n’aiment pas Jancovici et je vous avoue que je ne suis pas toujours d’accord avec lui quand il parle de climatologie ou d’innocuité du nucléaire. En revanche, la section de son site intitulée « quelques calculs de coin de table » vaut le détour (je sais, il y a beaucoup à lire, mais on n’a rien sans rien), et regorge de bon sens. http://www.manicore.com/ Le loup derrière la porte (déjà cité par Torrent) . C’est un site Anglais sur le peak oil, fait par un amateur, mais il est plutôt bien fait et a une section en Français. C’est à ma connaissance le seul site en français sur le peak oil. Lire notamment dans la partie compléments les articles à partir de la théorie d’Olduwaï, qui me semblent tout à fait intéressants, et pour lesquels je fais quelques remarques un peu plus loin. http://wolf.readinglitho.co.uk/francais/ Notons que le dernier numéro de Politis est intitulé « Un monde sans pétrole », que la revue « La décroissance » des casseurs de pub consacre son numéro 2 au sujet, et que le pétrole n’en finit pas de battre ses records, même si son prix reste encore très modeste en regard de ce qu’il atteindrait en cas de franchissement du Peak Oil. Bonne soirée à tous.
  16. Il faut être très circonspect sur les effets et les causes de événements. On peut penser, de manière simple, que la libéralisation de l'économie ralentit la recherche fondamentale, pas assez rentable. Mais on pense moins souvent à l'inverse : le ralentissement de la recherche fondamentale, réduisant la rentabilité, incite le secteur de la recherche à se privatiser pour concentrer les profits (en simplifiant à l'extreme : dans une recherche publique, les bénéfices vont à tous, dans une recherche privée, ils vont aux acteurs privés exclusivement). On peut se demander, en conséquence, si ce n'est pas le ralentissement du rythme des découvertes qui est le déclencheur. En suite, on rentre en effet dans un cercle vicieux : recherche de profit à court terme = encore moins de découvertes fondamentales = encore plus de recherche de profit à court terme... En économie, c'est un fait historique (totalement nié par les ultra-liberaux) : Une nation donnée, souhaitant assurer son développement, a une attitude protectionniste : sa croissance est alors assez forte. Tant qu'elle se maintient, tout va bien. Mais dès qu'elle donne des signes de faiblesse (et tout croissance dans un espace fini a un jour ou l'autre des difficultés à se maintenir, c'est mathématique), il y a tentation de privatiser et d'ouvrir les frontières, parce que les acteurs les plus puissants veulent garder leur croissance. Ce qui ne fait qu'accroitre les difficultés et se termine sur une crise plus ou moins grave. Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, je crains bien que ce soit parce que la recherche scientifique est dans sa phase de ralentissement de croissance qu'il y a cette recherche frénétique de rentabilité (dans un cadre économique plus généralement orienté dans ce sens). Concernant l'environnement, Cedski, tu as parfaitement raison, tant qu'il n'y aura pas une demande solvable sur le sujet, c'est un secteur assez mal barré. Concernant les limites de progression scientifique, Gadax, je ne me fais aucun souci. On a des marges importantes. En revanche, c'est sur le RYTHME de progression que je suis dubitatif. Il faudra forcément qu'il baisse un jour ou l'autre, nous sommes dans un monde fini, et l'intelligence humaine n'est pas infinie non plus. La question est de savoir si ce rythme baissera dans mille ans, dans dix ans ou a déjà commencé à baisser. On remarquera au passage qu'on retrouve exactement le même problème qu'avec le pétrole.
  17. Oui, pardon, des causes probables. Je suis allé un peu vite. Je suis en général beaucoup plus prudent sur le sujet. Mea maxima culpa. Mais bon, l'important (par rapport à la question que j’ai soulevée), me semble-t-il, c'est qu'aujourd'hui, même quand on est capables de trouver très vite les causes d'un problème, et d'en imaginer les solutions théoriques (grâce aux réflexes scientifiques et techniques acquis au fil des siècles par d'émérites savants), il faut des lustres pour les mettre ensuite en pratique. Une autre remarque : de plus en plus, les problèmes qui nous arrivent sont la conséquence de notre activité.
  18. Il faut se méfier des capacités de progression de certaines sciences. Si on prend l'exemple de la médecine et de la pharmacie, par exemple, il y a de quoi s'inquiéter. On a des scientifiques de plus en plus sérieux (cf Pignarre, Le Grand secret de l'industrie pharmaceutique, ou Belpomme, Ces maladies crées par l'homme) qui disent que les progrès sont de plus en plus limités, et les chercheurs de plus en plus tentés de médiatiser à outrance leurs maigres découvertes. Et il y a cette organisation de plus en plus commerciale du monde qui pose problème. Le problème du Sida est exemplaire : On découvre la maladie en 1981. On identifie le virus et on détermine les caractéristiques de la maladie en moins de 10 ans. On découvre très vite des traitements assez efficaces. Et puis plus rien, depuis pas mal d'années. La réponse technique au problème est en panne. Il y a une seconde réponse au Sida : la prévention. Elle a permis de stopper l'épidémie dans les pays industrialisés. Elle se heurte à toutes sortes de résistances sociétales, y compris l'opposition du Pape au préservatif. Bilan, l'épidémie progresse toujours. Et menace à nouveau dans les pays développés. Pour le changement climatique, on risque d'avoir la même chose, en pire : Découverte d'un problème dans les années 90. Très vite, identification des causes. Très vite aussi, élaboration théorique d'un plan d'action. Moins vite déjà, mise en place de réponses dans les pays développés. Et quelques années plus tard, menaces de retour en arrière, la réponse technique est insuffisante. On entend même qu'il faut passer à autre chose, que ce combat-là est inutile. Reste là aussi la prévention : gaspiller moins, ne pas se développer n'importe comment, etc.. Mais va dire aux chinois qu'ils doivent ralentir leur croissance pour mieux protéger l'environnement, quand on exhibe notre richesse à tout bout d'écran de télé. Pour le Peak Oil, même chose. Découverte du problème. En quelques années, mille solutions techniques théoriques voient le jour (la plupart sont d'ailleurs connues depuis des décennies). On peut parier que les progrès théoriques vont ralentir très vite, que la mise en place sur le terrain va être insupportablement longue, et que les solutions non techniques (changement de mode de vie) prendront plusieurs décennies (sauf que la catastrophe nous rattrapera avant, et on évoluera contraints et forcés).
  19. Difficile de répondre à cette question, mais on peut donner des éléments de réponse : - Le pôle chaud, c'est le centre de Paris. S'en éloigner au maximum. -Sur la période 1951-80 (je sais, je date un peu, mais j'ai sous les yeux l'antique météo de la France de Kessler et Chambraud), on a 61 jours de gelée par an à Melun, 56 à Trappes. Mais 8 jours dans dégel à Melun contre 9 à Trappes. - Et 36 jours de chaleur à Melun contre 24 à Trappes. Ca paraît logique, Melun est plutôt à l'est de Paris, Trappes à l'ouest, on a un climat plus continental à Melun. En résumé : Pour des minimales basses, le plus loin de Paris et le plus au sud-est possible (le plus loin possible de la mer). La Brie me semble très bien.
  20. Sans doute l’espoir se trouve-t-il dans une conjonction de progrès. L’association Négawatt, par exemple, fait une bonne part du chemin. Je rappelle en bref leur crédo : SOBRIETE : réduire les gaspillages absurdes et transformer l’organisation de la société (à mon sens, ils ne vont pas assez loin dans cette voie. Notamment, ils ne disent pas quelle révolution culturelle cela nécessiterait, au point que l’on puisse douter d’arriver à quelque chose de ce côté-là. Et pourtant, c’est bien sur la sobriété que les gains les plus importants sont possibles). EFFICACITE : là, on est dans la question technique de l’amélioration des rendements et de diminution des déperditions. Le problème, en termes de rendement, c’est que quand on approche de la limite théorique, on ne progresse presque plus. RENOUVELABLES : c’est à dire la partie scientifique de l’affaire, avec le développement de technologies de pointes. Eux considèrent qu’il faut se concentrer sur les énergies écologiques, mais d’autres pensent que ce n’est pas réaliste (et j’ai bien peur que ça ne le soit pas). Quand je dis que les Négawatts ont fait une bonne part du chemin, c’est parce qu’ils ont commencé à intégrer PLUSIEURS paramètres, ce qui est rare dans la médiocrité ambiante. Cela dit, ils restent encore très axés sur la seule question énergétique (mais bon, c’est leur rôle, aussi). Il faudrait que d’autres fassent la même démarche sur les volets économiques, politiques, sociologiques, voire philosophiques, etc.. Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’incroyable ignorance scientifique de la plupart des décideurs. Notamment, il y a une tendance à croire que le progrès scientifique est exponentiel et donc illimité qui est très dangereuse. Or, il se trouve que ceux qui doutent de cette tendance sont en général de grands scientifiques (Jacquard, Pelt, Reeves, etc.). Eux savent très bien que la tendance de la courbe finit toujours par s’inverser, à mesure que l’on approche de la connaissance potentielle maximale (quand je sais tout ce qu’il était possible d’apprendre dans un domaine de connaissances, je ne peux pas apprendre plus, et quand j’ai exploré tous les domaines de connaissance ou presque, je suis bien emmerdé pour progresser encore…). Il faut craindre que le 21è siècle soit celui de cette inversion, où la vitesse de progression des connaissances diminuera : on sera toujours de plus en plus savants, mais le delta de connaissance diminuera régulièrement (en gardant en plus à l’esprit que des événements désagréables peuvent toujours intervenir pour aggraver la situation). Il se peut que nous ne sachions pas gérer sereinement cette situation. C’est même certain si nous n’acceptons pas de changer radicalement notre vision du monde. Et s'il y a un domaine dans lequel il y a une énorme marge de progression, c'est bien l'homme lui-même, si vous voulez mon avis.
  21. Bon, comme ma copine est partie en vacances sans moi et que j’avais un peu de temps à tuer, je me suis amusé à traduire un article que j’ai pris sur le site de l’Aspo (en fait un article paru dans le new scientist), concernant une controverse entre l’université d’Uppsala et l’IPCC : http://www.newscientist.com/news/news.jsp?...p?id=ns99994216 J’ai fait ça un peu vite, mais je pense pas avoir fait de contre-sens. >>>>Pas assez de pétrole pour le réchauffement. Si l’on en croit une analyse controversée de l’université d’Uppsala, en Suède, le pétrole et le gaz vont s’épuiser trop vite pour que les scénarios apocalyptiques de réchauffement se réalisent. Les auteurs préviennent que le pétrole sera consommé avant qu’il y ait suffisamment de CO2 dans l’atmosphère pour réaliser les prédictions de fonte des calottes glacières et de montée en flèche des températures. A l’appui de leurs prédictions, les scientifiques de l’IPPC disent qu’ils ont utilisé un large panel d’estimations des réserves de pétrole et de gaz, et précisé que l’utilisation de charbon pourrait aisément combler le manque. Mais tous s’accordent à dire que cette solution pourrait être encore pire pour la planète. Les prédictions de fonte généralisée de l’IPCC ont donné l’élan nécessaire au protocole de Kyoto de 1997, accord obligeant les pays signataires à réduire leurs émissions de CO2. L’IPCC avait pris en compte un panel de scénarios, allant d’une consommation effrénée d’énergie fossile à une rapide transition vers les énergies renouvelables. Mais les géologistes Anders Sivertsson, Kjell Aleklett and Colin Campbell de l’université d’Uppsala disent qu’il n’y a pas assez de pétrole et de gaz même pour le plus modéré des scénarios de l’IPCC. Milliards de barils. Bien que les estimations des réserves de pétrole et de gaz soient très variables, les chercheurs appartiennent à un groupe grandissant d’experts qui pensent que la production de pétrole culminera en 2010, et celle de gaz peu après. Leur analyse considère que les réserves de gaz et de pétrole se montent à l’équivalent d’environ 3500 milliards de barils de pétrole – considérablement moins que les 5000 milliards de barils envisagées dans le modèle le plus optimiste envisagé par l’IPCC. Le pire scénario suppose quant à lui 18 000 milliards de barils consommés - cinq fois le montant évalué par les chercheurs. « C’est totalement irréaliste », dit Aleklett. Même la prévision moyenne d’environ 8 000 milliards de barils représente plus du double de l’estimation suédoise. Nebojsa Nakicenovic, économiste de l’énergie à l’université de Vienne, en Autriche, qui a dirigé l’équipe de l’IPCC forte de 80 chercheurs qui a élaboré les prévisions, dit que le panel de travail est toujours valable. Il précise qu’il a été utilisé un panel plus largement et internationalement admis que celui des Suédois. Même si le pétrole et le gaz s’épuisent, il y a une grande quantité de charbon qui pourrait être exploitée, dit-il. AleKlett est d’accord sur le fait que l’utilisation du charbon pourrait vérifier les scénarios de l’IPCC, mais fait remarquer qu’un tel basculement serait désastreux. Le charbon est bien plus polluant que le pétrole ou le gaz et dégage plus de CO2 par unité d’énergie, en plus d’une importante émission de particules. Il ajoute que cette dernière analyse est un avertissement lancé aux dirigeants politiques. >>>> Ca fait un peu la synthèse de tout ce qu’on a dit, mais ça oublie quelques points : - Même si on oublie toute considération écologique, le charbon n’est pas directement substituable au pétrole et au gaz. - Ces scénarios ne tiennent pas compte des risques de déstabilisation politique et économique causés par la crise pétrolière, qui pourraient par exemple faire chuter violemment la consommation globale d’énergie, et en tout cas devenir le problème n°1 de l’humanité. - Dans le pire des cas, on pourrait finalement balancer autant de CO2 dans l'atmosphère que dans les plus mauvais scénarios, et en plus on ferait ca EN ETANT REDEVENUS PAUVRES. Je suis sûr qu’il y a plein d’autres remarques à faire, mais je suis un peu fatigué ce soir. A plus. Fabinoo.
  22. On se calme, on respire à fond et on s'emballe pas. Ceci dit : Ca fait plusieurs années qu'on a des anomalies positives (en été surtout) autour de la banquise. J'ai vu dans ce forum l'hypothèse selon laquelle les eaux de surface ne plongeraient plus et donc chaufferaient plus. Je ne sais pas si cette hypothèse est valide, mais elle est plausible. Cette anomalie positive est particulièrement forte cette année. D'après les mesures accessibles sur le site, depuis 1997, il n'y aurait pas eu en juillet d'anomalie négative aussi puissante à cet endroit, mais les données sont parcellaires. On se souvient qu'il y a quelques semaines elle était plus près des côtes du labrador. Est-on en présence d'un phénomène cyclique, d'un accident ponctuel ou d'une vraie faiblesse du gulf stream amenée à s'amplifier ? On le saura sans doute bientôt.
  23. Bonsoir tout le monde. Chose promise, chose due, mes remarques sur le rapport de l’ENA. J’essaie de pas trop faire long, je me cantonne au chapitre sur les réserves pétrolières, mais on pourrait en tartiner des pages. >>>Malgré une controverse sur leur ampleur, les réserves de pétrole pourraient ne pas faire défaut Vous en pensez quoi, vous, de cette phrase ? A priori, elle sous-entend qu’on s’attend à un défaut de réserves, mais que ça pourrait ne pas être le cas, éventuellement. Ca commence bien. Ca continue pas mal non plus : >>>La question de l’épuisement des réserves de pétrole est posée On se dit : tiens, ils ont pris conscience du problème. Et puis, on a un peu de blabla sur la surévaluation des réserves depuis quelques décennies, et ça sur les réserves : >>>Selon l’hypothèse haute du rapport du United States Geological Survey (USGS) publié en 2000, elles pourraient se situer autour de 3900 Gbl. Notons le conditionnel. Notons aussi qu’on nous donne tout de suite après l’hypothèse basse : 2250 Gbl. Soit un rapport de 1 pour 1,73. Quasiment du simple au double. Mais il faut ajouter une chose, c’est que les réserves ultimes sont définies comme L’ENSEMBLE du pétrole qui sera extrait de terre du début à la fin de l’extraction humaine. Donc pour savoir ce qu’il reste à extraire, il faut retrancher ce qui a déjà été extrait : environ 900 Gbl. Reste donc, selon l’hypothèse haute : 3000 Gbl. Selon l’hypothèse basse : 1350 Gbl. Soit un rapport de plus de 1 pour 2. Eh bien si l’ENA avait un peu de courage, elle arrêterait son rapport à ce point précis en concluant la chose suivante : IL EST URGENT D’AVOIR DES DONNEES FIABLES. Si on ajoute à ça que l’USGS est tout sauf un organisme indépendant et neutre, on comprend qu’il y a un gros problème, comme le souligne d’ailleurs le rapport quelques lignes plus loin : >>>Comme le regrette J. Laherrère, il n’existe pas d’évaluation des réserves fondées sur des données fiables et cohérentes, établies par un organisme international indépendant. Force est de constater que les plus grosses réserves sont celles sur lesquelles le moins d’informations sont disponibles. Cette absence de fiabilité des données explique qu’il existe même des divergences dans l’estimation des réserves prouvées. On a ensuite le noeud du problème, c’est une rhétorique que l’on retrouve en permanence du côté des « optimistes » : >>>Les réserves détenues par les compagnies pétrolières pourraient être sous-évaluées. Ces entreprises sont en effet soumises aux règles boursières et aux lois du marché… Ce qui est sous-entendu là, c’est que quand une compagnie pétrolière fait une nouvelle découverte, les lois de la comptabilité l’autorisent à n’en déclarer qu’une partie la première année, et à étaler le reste dans le temps. Quand une compagne découvre 10 Gbl, elle en déclare un par an pendant dix ans, par exemple. Donc, nous dit-on, il faut considérer que les compagnies n’ont pas déclaré tout ce qu’elles ont découvert, et le feront progressivement. Leurs réserves déclarées sont donc sous-évaluées. On en conclut que les « pessimistes » se trompent. Le problème, c’est que les gens de l’ASPO, par exemple, connaissent parfaitement ces règles comptables, et les ont intégrées dans leurs calculs depuis des lustres. Comme ils ont intégré toutes les sortes de pétrole non-conventionnel possible, et expliqué le paradoxe qu’il y a à voir la production diminuer alors que les réserves augmentent comptablement. Mais mieux que ça, cette manière de faire, comptablement, non seulement ne sous-évalue pas les réserves pour celui qui sait lire, mais surtout SUREVALUE les découvertes récentes en période de déclin. Je vous montre comment : Supposons que j’aie découvert 10 Gbl il y a 9 ans, 9 Gbl il y a 8 ans, 8 Gbl il y a 7 ans, etc., jusqu’à 1 Gbl seulement cette année (découverte réelle). Si je déclare mes découvertes à raison d’un dizième par an pendant dix ans, alors cette année, je dois déclarer un dixième des découvertes des dix dernières années. Soit : 1 + 0.9 +0.8 +… + 0.1 = 5.5 Gbl. Dans ce cas de figure, la compagnie déclarerait cette année 5.5 Gbl de découvertes, alors qu’elle n’en a découvert qu’un. Il y a une différence certaine. (la chute des découvertes sur notre belle planète est est en réalité moins rapide que dans mon exemple. Heureusement). Je m’arrête là, je laisse le soin à ceux que ça peut intéresser de poursuivre cette lecture d’un œil critique.
  24. Je prends l’illustration de la géothermie, puisque Torrent en parle, pour exposer une des facettes du problème : il ne faut pas confondre solutions théoriques (on en a des centaines) et solutions mettables en œuvre à court terme. La géothermie a un potentiel énorme. On nous le dit d’ailleurs sur un site web : http://solar-club.web.cern.ch/solar-club/S.../Sol_geo03.html « Mise en route de la première centrale géothermique d'Allemagne [...] Avec les techniques actuelles, la géothermie a un potentiel de production capable de couvrir 600 fois les besoins en électricité annuels de l'Allemagne. » Je ne sais pas si c’est vrai, en tout ca c’est impressionnant. Ayant lu ça, on se demande bien pourquoi on s’inquiète. On s’inquiète, parce que justement : « L'installation, qui doit approvisionner en courant environ 500 habitations, a une puissance de 2.1MW » Et le site de Soultz, qui selon un autre site est « le projet de géothermie à plus grand potentiel du monde », espère produire 5 MWe fin 2006. http://www.brgm.fr/domaines/geothermie.htm Le problème, c’est que la consommation électrique de la France, c’est grosso modo 50 GWe. Même pour produire 10% de la production électrique française actuelle, il faut MILLE fois « le projet de géothermie à plus grand potentiel du monde » tel qu’il fonctionnera dans deux ans, projet qui a été mis en œuvre il y a 20 ans. En fait, notre plus grand espoir réside dans la réponse à cette question : est-ce que l’ASPO se trompe en prévoyant le Peak Oil pour 2008 ? Parce qu s’ils ne se trompent pas, une profonde crise énergétique surviendra probablement dans les dix années suivantes, c’est à dire avant qu’on ait pu bouger le petit doigt. On l’amortira comme on pourra, avec des techniques déjà maîtrisée : charbon, nucléaire, ce qu’il reste de gaz naturel, et forêt tropicale pour les plus pauvres. Tout ça va dégager beaucoup de CO2. A moins qu'on ne s'entretue en nombre suffisant pour faire baisser la pression sur l'environnement de manière significative. Dernière remarque pour ce matin : Pourquoi pas, mais surtout on a des coïncidences plus probables : - Epuisement des ressources halieutiques (poissons). - Epuisement de grandes nappes phréatiques. - Vieillissement de la population. - Appauvrissement des sols, déforestation. - Epuisement possible d'autres matières premières. - Résistance croissante de divers parasites (bonne solution, aussi, pour faire baisser la population : 1) destruction des récoltes dans les pays pauvres qui ne pourront plus se payer de pesticides. 2) destruction des pauvres par les virus et bactéries devenus résistants aux antibiotiques obsolètes qu'ils pourront seules se payer. - Déstructuration des services publics (pas mal aussi pour empêcher toute réponse coordonnée aux problèmes. Voir l'effet catastrophique sur le cheptel du démantèlement des services véterinaires au Niger). J'en oublie certainement. Bon, évidemment, on peut toujours se dire que tout ça c'est le bas de la fourchette, la vision la plus pessimiste des choses, l'enchainement catastrophe. C'est certain, mais ça ne me paraît pas impensable pour autant. On peut aussi imaginer que le choc énergétique sera progressif, que la recherche scientifique sera stimulée, qu'il y aura une prise de conscience par la force des choses, et qu'après quelques décennies délicates tout rentrera dans l'ordre avec une humanité enfin mûre pour vivre en harmonie avec son environnement, avec deux ou trois degrés de température moyenne en plus qui nous permettront de nous rouler dans l'herbe dès les premiers jours de mars. On se trouvera certainement sans doute quelque part entre les deux...
  25. Justement, si ce que prétend l'Aspo est juste, et le seul doute que j'aie à leur sujet concerne leur honnêteté, pas leur compétence, c'est dans CINQ ou DIX ans que va se poser le problème, pas dans quarante ans. Et dans DIX ans, je le répete, des énergies de substitution utilisables EN MASSE, on n'en a pas (sauf si les américains maitrisent déjà l'antimatière, comme le disent certains, mais là on est dans la science fiction, et de toute façon, ils nous la donneraient pas, ils la garderaient pour leur puissance militaire). Ensuite, quelle que soit l'énergie de substitution que l'on puisse envisager, se pose toujours le même problème : pour construire les mécanisme de substitution, il faut beaucoup d'énergie (en plus d'argent et de savoir-faire). Pour construire une éolienne, une centrale géothermique, etc., il faut des métaux (qu'il faut extraire, puis transporter, etc.), des produits de synthèse (beaucoup d'énergie pour produire ces trucs là), qu'il faut à nouveau transporter sur des centaines de kilomètres, il faut faire des essais avant la production, il faut évaluer les sites (donc payer des ingénieurs et des techniciens qui se déplaceront sur des centaines de kilomètres). En résumé, si on veut convertir rapidement notre système de production énergétique (et au niveau mondial, of course), il faut consommer dans un premier temps beaucoup plus d'énergie fossile. Et là encore, si l'Aspo a raison, il faudrait être très très rapides, donc grosse augmentation de la conso d'hydrocarbures. A ça viennent s'ajouter les questions d'inerties diverses. Imaginons même la situation la plus favorable qui soit : demain matin, 21 juillet 2004, tous les dirigeants du monde se réveillent avec la certitude qu'il faut agir immédiatement. Et alors ? Alors, il leur faudra, disons, cinq ans pour élaborer une stratégie sérieuse. Il faudra encore, mettons, cinq ans pour faire tous les essais scientifiques qui manquent encore dans les technologies en bonne voie de maîtrise. Et dix ans pour passer à la production de masse. Total, 20 ans. Dans le même temps, on aurait peut-être le temps de persuader les gens de modifier leur mode de vie. Ca pourrait passer, au prix de sacrifices importants pour tout le monde (dans un premier temps), notamment en termes de compétitivité économique... Manque de bol, demain matin, Bush va se réveiller en pensant toujours que le pouvoir d'achat des américains est sacré. Et en conséquence, le reste du monde continuera de ne rien changer de peur de ne plus être dans la course à la croissance. Bon allez, là, vraiment, je vais me coucher. Bonne nuit tout le monde.
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