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fabinoo

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  1. Bon, d'accord, j'ai dit "ce qu'il faudrait réclamer, c'est que le site de MF soit géré par des fonctionnaires de MF, plus compétents que les gugusses qui le font actuellement". Bon, c'est vrai, c'est mal de parler comme ça, mea culpa. C'est mon côté méditerranéen qui ressort. Mais c'est bien de la défense du secteur public, non ? Et gugusse, c'est gentil, non ? Non ? Ah bon... De plus, j'ai pris cet exemple, parce qu'il vient là, maintenant, dans la discussion, mais il y en a bien d'autres... Et non, avec mon raisonnement, je ne devrais pas trouver d'erreur souvent dans les bulletins à condition qu'il soient bien homogénéisés. Si hier, on avait vu : des averses de neige en RP avec 5° et des averses de neige tout autour avec 3°, j'aurais trouvé que c'était gonflé comme prévision, mais j'aurais fermé ma g****e à 13h, ne pouvant pas avoir de certitude. J'aurais cependant considéré la prévision comme fondamentalement fausse à minuit. ou bien : De la pluie à Paris avec 5° et de la neige autour avec 3°. Ca aurait paru cohérent, et je n'aurais même pas pu considérer la prévision comme totalement fausse, vu qu'il a effectivement neigé dans certaines régions. ou encore : De la pluie partout, avec 5° à Paris et 3° tout autour. Ca aussi aurait été cohérent. Mais : De la neige en RP avec 5° et de la pluie tout autour avec 3°, c'est incohérent, et ne devrait pas se voir dans l'état actuel des capacités de prévision. Le but n'est pas de faire une prévision qui pourrait éventuellent arriver (on a déjà vu plus extraordinaire), mais bien de faire la prévision la plus probable. D'ailleurs, n'existe-t-il plus de pictogramme pluie et/ou neige, qui aurait été idéal hier dans bien des régions ? Ca me rappelle MC qui, durant tout un hiver, avait systématiquement prévu tous les jours, 1 ou 2° de plus à Corté qu'à Bastia ou Ajaccio, minimales comme maximales. Il n'est même pas nécessaire de vérifier pour savoir que ce sera le plus souvent faux. Je ne sais pas s'ils ont progressé depuis, je ne regarde plus leurs prévisions, et je m'en fous. Mais MF, je m'en fous pas. Cela dit, voici, dans le fond et dans la forme, comment, avec les infos de MF hier, on aurait pu faire presque à coup sûr une prévision juste. En mettant ceci sur la page d'accueil, à la place de la carte de France : "En soirée, risque d'averses de neige sur les régions du NW, plus marquées sur les côtes de la Manche et en particulier en Basse Normandie". En moins de 30 mots, on faisait une prévision inattaquable, au regard de ce qu'on savait à 13h, et compréhensible par tous. Et ensuite, on pouvait toujours renvoyer à des prévisions plus précises, là où localement on avait plus d'assurance... Mais c'est sûr, c'est pas glamour, de vulgaires phrases avec des mots, c'est pas moderne. Sur la climatologie sur MF. En fait, c'est la climato mondiale qui a été amputée. Il y avait une base de données tout à fait extraordinaire, avec de très nombreuses stations dans le monde entier. Depuis la refonte du site, on a beaucoup moins de stations, et certaines zones du monde ne sont plus accessibles, l'amérique du Nord étant amputée, par exemple. Les stations que j'avais signalées avaient été corrigées, je ne sais pas si elles sont encore là. Moi, je trouvais ça bien, un site qui donnait gratuitement tant d'infos, et en échange, je lui signalais les erreurs que je trouvais, gratuitement aussi, et je suppose d'autres gens aussi. Mais le don gratuit, c'est pas très moderne non plus. Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai du boulot, moi. Faut que j'arrête de m'énerver.
  2. Quand j'étais gosse, ma mère m'a emmené visiter la station météo de Calvi. Je me rappelle très bien ce jour : c'était en novembre 1982, c'était mon cadeau d'anniversaire pour mes 10 ans. Elle était venue me chercher à la sortie du collège, à Ile Rousse, et on avait filé jusqu'à Calvi, où les agents de MF m'avaient tout fait visiter. Météorologiquement parlant, c'était pas une journée inoubliable : voile de stratus ou stratocumulus, 12° à la tombée de la nuit, flux de SE mou avec un anticyclone quelque part sur l'Europe centrale, beurk. Mais la visite, elle, a été inoubliable. On a tout visité : les instruments de mesure, l'abri, tout ça, avec l'hygromètre à cheveux mais qui ne marche pas avec les cheveux blonds, paraît-il, le telex avec lequel on recevait les cartes météo, tout, et même plus : une fois la nuit complètement tombée, on m'avait fait monter dans la tour de contrôle, et on avait allumé les pistes de l'aéroport rien que pour moi (essayez pas à Orly, ils le feront pas). Inutile de dire qu'après ça, ma passion pour la météo était décuplée, si c'était possible. Depuis ce jour, MF est pour moi une institution à part, et même si j'ai choisi plus tard de ne pas tenter d'y rentrer, je ne peux m'empêcher depuis ce jour de l'aimer bien, et comme dit le proverbe... Voilà pourquoi je pense que MF est plutôt de sexe féminin (d'ailleurs MF, c'est plutôt des initiales de femme, non ?), et pourquoi je m'énerve quand je la vois déraper... Pour le bilan d'hier : MF fait la preuve qu'elle ne peut pas prévoir avec certitude une situation aussi délicate que celle-là (ni personne d'autre d'ailleurs). Alors autant mettre sur le bulletin une situation aussi probable que possible. Pour aujourd'hui 13h : Toujours des averses de neige sur Paris avec 5°. Avec l'évolution diurne, pourquoi pas, c'est déjà plus plausible qu'à la nuit tombée. Mais alors, pourquoi mettre de la pluie avec 3° sur la Champagne, une bonne partie de la Bourgogne, etc. ? Ca doit pouvoir arriver, mais c'est pas le plus probable. D'autant plus que je regarde la mise à jour de 11h, et il y a des changements par rapport à 10h, qui avait changé par rapport à 9h (pluie puis neige puis pluie sur la région centre, mais toujours avec 3°, et d'autres pictos neige qui apparaissent puis disparaissent d'heure en heure, puis reviennent...). Alors quoi, ne doit-on rien dire pour ne pas faire de peine à MF, et laisser des députés ultra-libéraux la détruire ? Je ne crois pas que ce soit un bon service à lui rendre.
  3. Et pour info, la mise à jour de 17h30 sur le site météo.fr a remplacé la neige par de la pluie en IDF, avec toujours 5°... Eh bien même s'il devait finalement neiger, à 17h, avec 5°, je trouve que cette nouvelle prévi est moins stupide que la précédente, parce que sa probabilité est bien plus grande. Je souhaite longue vie à MF, mais une MF totalement publique, capable d'accepter la critique, et continuant à offrir ses services à tous, et avec un site internet qui ferait bien de s'inspirer de Wetterzentrale (par exemple). MF, telle qu'elle se profile en ce moment, avec sa tentative de tout payant (heureusement ratée) préfigurant la privatisation, avec la diminution des infos sur son site (quand je pense que j'ai signalé gentiment des erreurs sur des stations climatiques et qu'une bonne partie a été enlevée depuis...), avec sa difficulté à reconnaître ses erreurs (même si je comprends qu'on soit nerveux à MF vu la situation de tir à boulets rouges sur la fonction publique), cette MF-là, je n'en veux pas.
  4. Ce n'est effectivement pas impossible, 5°, avec des averses de neige, mais c'est très rare en régions de plaine (j'en ai vu jusqu'à 7° en montagne ou sur le littoral). Et en général, on a durant les averses de nettes baisses de température. 3°, je veux bien, 5°, c'est beaucoup plus rare, pour la RP en tout cas. (Je signale d'ailleurs que j'ai mis "presque certainement" sur mon intervention). Et alors, il ne faut pas mettre à quelques km de là 3° avec des averses de pluie. C'est aussi pour beaucoup ce point qui me gène Ou alors, c'est qu'on a la capacité de faire des prévisions extraordinairement précises, et de pouvoir prévoir à coup sûr une situation très peu probable. Prévoir de la neige avec 5°, c'est une véritable prévision de funambule, ça peut arriver, mais les chances de se planter sont énormes. C'est justement ce que tu dis : "c'est une prévi délicate", qui est intéressant. En cas de prévision délicate, on prend un risque énorme à mettre dans sa prévision une situation peu probable. Si je prévois 2° avec de la neige (situation probable), et puis qu'il fait 3° avec de la pluie (autre situation probable), il a fait 1 degré de plus que prévu et il pleut, c'est une toute petite erreur de prévision, parfaitement compréhensible : personne ne peut de bonne foi y trouver matière à ricaner. Avec un peu de chance, il fera 3° et il neigera, c'est encore du domaine du fréquent en situation telle que celle-là. Si je prévois 5° avec de la neige (situation peu probable) et que j'ai 3° avec de la pluie, comment j'explique qu'il ait fait plus froid que prévu et qu'on ait eu de la pluie au lieu de la neige prévue ???? Ce qui est absurde, c'est de tenter la prévision de la mort qui tue, et d'accroître ainsi considérablement le risque de se planter. Parce que là, l'effet sur le public est énorme. Et pour avoir suivi très attentivement les prévisions du site de MF les deux derniers hivers, qui ont été riches en flux instables, je peux affirmer que ce genre de prévision dangereuse est très rarement payant. Alors après tout, MF fait ce qu'elle veut, je n'ai rien à gagner ou à perdre personnellement à ce qu'elle se fasse privatiser, mais ça ne sert à rien de dire ensuite "les gens ne comprennent rien à la météo". Va expliquer au clampin moyen qu'en fait là, il a plu avec 5°, mais il aurait pu arriver qu'il neige, ça c'est déjà vu. Alors que si je prévois 5° avec de la pluie, et qu'à l'inverse il neige, d'abord il y a peu de chance qu'à cette température on se retrouve avec des routes bloquées (il faudrait une averse d'une grande intensité, qui ferait baisser fortement la température), et ensuite, je pourrai toujours dire à mes détracteurs que c'est une situation rare, peu prévisible : c'est vrai. Et pour le premier point de ce que je soulevais, à savoir que s'il neige en IDF et en Basse Normandie, il y a très peu de chances pour qu'il pleuve partout ailleurs, je vois sur les cartes qu'on signale en ce moment de la neige en Normandie (avec autour de 3°, de ce côté là, on est à peu près bon), mais aussi en Bretagne, et du grésil, dans l'Oise, je suppose. Bien sûr qu'il doit pouvoir arriver qu'il neige en RP avec 5° et qu'en même temps il pleuve tout autour avec des températures plus basses. Mais la probabilité d'avoir cette configuration est si faible qu'on est quasiment sûr de se planter. Ce qui est sur le point de se produire, au vu des observations de 17h. Et je n'ai pas voulu démontrer que les amateurs sont meilleurs que les pros, je défends, je l'ai dit, MF en tant qu'entreprise publique. Simplement, il y a parfois SUR LE SITE DE MF des prévisions dont un peu de bon sens permet de dire qu'elles ont toutes les chances de se planter.
  5. Voilà un exemple de ce qu'on n'aimerait pas voir chez Météo France et qui est dû à mon avis plus à la perte de souveraineté de MF (s'il est bien vrai qu'elle externalise) qu'à sa propre lourdeur : J'ouvre aujourd'hui la page d'accueil de Meteo.fr à 13h20 exactement. J'y trouve les prévisions pour 19h00 en plein milieu de la page. Le problème, c'est que ces prévisions sont plus qu'étranges : des averses de neige en RP, avec 5°. Or, il est extrèmement rare qu'il neige en RP avec 5°, on est bien d'accord. Par ailleurs, sur la même carte, on a des températures de 2 à 4° dans le NE, avec des averses...de pluie. Et de la pluie partout sur le reste de la France, sauf sur la Basse Normandie avec 4°). N'importe quel prévisionniste amateur peut conclure que s'il neige en RP ce soir, on aura presque certainement moins de 5°, et que si on a 5°, il pleuvra presque certainement (s'il tombe quelque chose). N'importe quel prévisionniste amateur sait que s'il neige en RP et en Basse Normandie, il y a fort peu de chance pour qu'il pleuve au même moment partout autour, surtout que les températures prévues y sont inférieures. On n'est pas dans le cas d'une prévision délicate, là, on est dans le cas d'une prévison absurde ! Il faut vraiment que personne de sain d'esprit n'ait vérifié cette carte pour qu'elle finisse en page d'accueil du site ! Et la page d'accueil, c'est quand même essentiel, non ? Comment blâmer le visiteur du site qui, plusieurs fois dans l'année, tombe sur des aberrations pareilles sur le site, et ensuite se dit que MF ne sait pas faire une prévision ? Comment savoir si c'est MF qui fait n'importe quoi, ou si c'est le gestionnaire du site qui est nul ? Et si c'est le gestionnaire du site qui est nul, n'est-ce pas la direction de MF qui est responsable du choix et du contrôle de son sous-traitant ? Et ensuite, comment empêcher que des députés populistes utilisent ça pour réclamer la privatisation, alors qu'au contraire, ce qu'il faudrait réclamer, c'est que le site de MF soit géré par des fonctionnaires de MF, plus compétents que les gugusses qui le font actuellement ? C'est vraiment donner le bâton pour se faire battre.
  6. fabinoo

    Le Gulf stream ralenti

    Une autre idée qui me vient comme ça concernant le GS à proprement parler. Le GS contribue a réguler la température du golfe du Mexique et de la mer des caraïbes en évacuant de l'eau chaude qui est remplacée par de l'eau plus froide en profondeur. Si le GS s'arrête, la température de la mer dans ces régions risquerait d'augmenter fortement. Le surplus de chaleur ne pouvant s'évacuer par mer, il s'évacuerait par l'atmosphère, probablement sous la forme de cyclones plus fréquents et plus violents. Autre chose : j'ai sur un vieux bouquin de climato une carte des isanomales de température. C'est à dire l'anomalie de température pour une latitude donnée. La côte norvégienne a +8°, les îles britaniques +6, la France +4, la méditerranée +3, les pays nordiques +6, l'europe de l'est +4... Ca peut donner une idée de ce qu'on pourrait perdre si simplement on revenait à la normale (même si on a une hausse de cette normale due au réchauffement global).
  7. fabinoo

    Le Gulf stream ralenti

    Voilà que je lis un post de Tomar et que je ne trouve quasiment rien à redire. Ca doit être l'effet noël. Il est bien possible en effet que le refroidissement de l'océan ne se produise qu'un peu plus au nord. C'est vrai aussi qu'on aurait des contrastes plus forts sur l'océan ==> tendance à des dépressions plus creuses. Mais tendance au refroidissement, globalement ==> dépressions moins alimentées, plus froides. Et nette continentalisation plus à l'est ==> contraste plus grand ==> on pourrait alors avoir des accumulations de neige importantes, à vue de nez des pays nordiques aux balkans et sur les alpes. Sur ce plan-là, je ne sais pas trop. Assez d'accord sur l'idée qu'on pourrait se rapprocher du climat de NY, probablement pas sur les côtes Atlantiques, mais un peu plus à l'est, avec des hivers plus humides sur les régions semi-continentales. Et comme tu le dis, l'hypothèse 2 est peu probable, s'il y a transformation significative de l'étendue de la banquise, il risque fort d'y avoir modification de la circulation atmosphérique. Météor, tu as raison pour l'Albédo, il viendrait sans doute renforcer encore l'effet continental. Cela dit, dans l'hypothèse où cette banquise et cette neige ne seraient pas permanentes (seulement hivernales et printanières), je ne crois effectivement pas que cela puisse être suffisant pour déclencher un effet boule de neige puisqu'on repart de zéro à chaque automne. Et tout à fait d'accord sur les rétroactions. Tout ça demanderait à être travaillé, mais pas ce soir. Sur les eaux du Spitzberg, il faut voir quelle est la cause de leur réchauffement : Si c'est un accroissement de la puissance de la DNA, c'est mal barré pour nos scénarios. Si la cause de ce réchauffement est la présence d'eaux de fonte moins salées en surface qui se réchauffent parce qu'elles ne peuvent pas s'enfoncer dans les profondeurs, alors ça peut être un indice supplémentaire du risque d'arrêt de la circulation. Cette deuxième hypothèse est bien possible, j'avais trouvé il y a deux ou trois ans un diagramme qui indiquait une légère baisse du débit de la DNA, et j'ais lu un article plus récemment qui indiquait une baisse de la salinité des eaux de surfaces quelque part vers le Groenland. (si quelqu'un a les références, je ne les ai plus). Dans cette hypothèse, la température de ces eaux monterait jusqu'à ce que la salinité atteigne un point critique qui stoppe la circulation thermohaline et on aurait alors un brutal retournement de situation. Il est à noter que cette situation de réchauffement se produit surtout en été, c'est-à-dire dans les périodes de fonte de la banquise et quand la mer peut se réchauffer, ce qui correspond bien à l'hypothèse. Ce qui ne veut pas dire que cette hypothèse soit juste, mais elle me semble plausible. Ce qui m'étonne plus, c'est que cette anomalie soit en train de se reformer maintenant, même si elle peut s'expliquer par les températures très douces en ce moment et le recul de la banquise dans le coin depuis le début du mois. Ou inversement. Est-il plausible que cette eau se réchauffe même en plein hiver, si la plongée ne se fait pas ? Peut-il y avoir une accumulation d'eau chaude qui reste bloquée dans le secteur ? Dans le processus normal, si je ne me trompe, l'eau "chaude" déjà très salée à cause de sa plus grande évaporation se charge encore en sel relargué par la banquise, non ? Ce qui lui permet de plonger parce que le sel la rend plus dense que les eaux plus froides alentour. Si la banquise gèle relativement moins, est-il possible qu'on ait une accumulation d'eau chaude en surface, même en hiver ? Ca ne semble pas si farfelu. On pourrait alors rentrer dans un processus de rétroaction positive : eau plus chaude ==> accéleration plus rapide de la banquise. Avec deux issues possibles : Soit la boucle de rétroactions positives se poursuit, éventuellement jusqu'à fonte globale de la banquise. Soit l'arrêt de la circulation thermohaline vient donner un coup d'arrêt à un moment donné, les conditions ayant atteint un certain seuil, et on pourrait avoir un effet rebond : inversion brutale du processus, arrêt total ou partiel du GS et/ou de la DNA, entrée dans un nouveau cycle de rétroactions (par exemple celles de nos hypothèses)... Vous en pensez quoi de ces réflexions vespérales ?
  8. Personnellement, je trouve que MF fait et dit beaucoup de grosses c*******s. Mais c'est bizarre, j'ai le sentiment inverse de ce député. Il me semble que c'est quand MF se privatise, qu'il sous-traite, qu'il fait du marketing, qu'il cherche la rentabilité, que cet organisme baisse de qualité. Dommage que Tomar soit parti en vacances, j'étais d'accord avec lui, cette fois, à 100%. Tiens, d'ailleurs, c'est à replacer dans le contexte des affirmations de Renaud Dutreil, Ministre de la fonction publique, qui avaient fait du bruit il y a quelques semaines : Voir l'ensemble de ses c*******s, là : http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1915
  9. fabinoo

    Le Gulf stream ralenti

    Je ne suis pas d'accord avec tout ce que dit Tomar, ceci dit, ça a le mérite d'avoir des bases scientifiques. En revanche, ce que je lis sur l'article de météonews "Le Golf Stram est en train de s'arreter" (je ne sais pas si c'est celui-là qu'il fallait lire) est consternant : La banquise en été fait toujours plusieurs millions de Km², et n'a jamais fondu entièrement, loin de là. Le pire été, c'est 1999, avec encore 5 millions de km² de glace, soit une fonte d'1 million de km² par rapport au début des années 80, ce qui est déjà énorme.Et c'est quoi ces 300m ? Difficile après ça d'apporter le moindre crédit au reste de l'article... Plus sérieusement, on peut tenter quelques hypothèses, concernant l'effet d'un arrêt du Gulf Steam et/ou de la dérive nord atlantique.. De combien se refroidirait l'océen sur nos côtes ? ON peut essayer de donner un ordre de grandeur. On a vu qu'on a 12° d'écart d'est en ouest à 50° de latitude. Cet écart est dû à deux courants, l'un froid sur les côtes américaines, l'autre chaud chez nous. Mettons qu'ils contribuent dans les mêmes proportions, ça fait 6° à mettre à l'actif du courant chaud. Un arrêt total de la dérive Nord-Atlantique pourrait causer un refroidissement de l'ordre de 6° de la température de l'océan depuis les côtes irlandaises jusqu'au nord de la Norvège. Au contraire, à partir du portugal et plus au sud, l'affaiblissement du courant froid pourrait augmenter la température de l'océan. Entre les deux, on aurait un gradient de refroidissement de 6° à 0. Quelle influence sur notre climat ? Première hypothèse : la circulation atmosphérique générale n'est pas changée significativement (on a toujours les mêmes flux), et les limites de la banquise évoluent peu. On perdrait sans doute quelques degrés, notamment dans les flux de nord ou NW, qui donneraient en hiver plus souvent de la neige. En revanche, l'instabilité diminuerait et les précipitations pourraient être plus faibles en flux de NW. Les flux de sud ou SW seraient a priori très peu affectés, voire légèrement réchauffés, pourquoi pas. Les flux d'est seraient peu affectés. Bilan, on aurait assez peu de changement climatique, un peu moins de pluie sans doute sur l'ensemble de l'année, avec un peu plus souvent de la neige l'hiver chez nous, moins souvent de la pluie en Norvège. Léger refroidissement qui passerait plus ou moins inaperçu dans l'hypothèse d'un réchauffement global. Seconde hypothèse : Circulation atmosphérique inchangée, mais avancée sensible de la banquise en hiver. La baisse de la température de l'eau de mer laisserait présager une avancée de la banquise. Voici une carte des températures moyennes de l'eau de mer ces dernières années, mi-janvier : https://www.fnmoc.navy.mil/products/OTIS/AR..._sstclimate.gif Si on perdait 5 ou 6 degrés, et surtout si le courant qui renouvelle sans cesse l'eau dans cette zone se tarissait (en fait l'effet sur la banquise est double : il y a ce courant qui "ronge" la banquise, et en plus il est particulièrement chaud), toute la zone située entre le Spitzberg et la Norvège gèlerait, ainsi qu'entre Groenland et Islande. On aurait une diminution sensible de la surface de mer libre entre Groenland et Norvège. En conséquence, les nombreuses perturbations qui traversent cette zone en hiver risqueraient d'être sensiblement plus fraîche. Et les flux de nord, qui actuellement parviennent dans les pays nordiques après avoir traversé un bras d'océan, y parviendraient à pieds secs. On aurait ainsi quelques degrés de perte supplémentaire en hiver sur les pays nordiques. On peut penser alors que la mer Baltique, même si elle n'est pas directement concernée par l'arrêt de la dérive Nord Atlantique, gèlerait complètement en hiver : c'est un système fermé qui gèle déjà partiellement actuellement. La perte de quelques degrés dans la région lui permettrait de geler complètement. En regardant une carte, on s'aperçoit alors qu'on aurait un changement de donne important : là où l'Europe est actuellement un continent divisé par les eaux et séparé du pôle, il deviendrait une zone continentale homogène en hiver, directement reliée au pôle. Les conséquences seraient variables selon les zones : Pour les pays proches de la Baltique, la baisse de température serait sensible. Si on se réfère aux températures que l'on trouve dans la région à la même latitude plus à l'intérieur des terres, les côtes de la Baltique pourraient perdre de 3 à 7° d'ouest en est en hiver au total, toujours dans l'hypothèse d'un flux atmosphérique inchangé. En revanche, pour la côte occidentale, la différence serait de plus en plus faible en allant vers le sud et en s'éloignant du continent. Je dirais que les côtes norvégienne perdraient au total 3 ou 4 degrés, la mer du Nord 2 ou 3, un peu moins pour les côtes anglaises et la France, avec tout de même de beaux épisodes neigeux par flux de NW. En revanche, les flux de NE ou est seraient nettement plus froids, avec des vagues de froid plus intenses. Sachant que les flux d'ouest sont nettement dominants chez nous, la différence globle sur l'année resterait faible. Troisième hypothèse : les flux atmosphériques sont sensiblement modifiés. En toutes saisons, la baisse de la température de l'Atlantique nord pourrait affaiblir les dépressions qui y circulent, et ce d'autant plus qu'elles circulent plus au nord. L'accroissement de la surface continentale dû à l'extension de la banquise pourrait parallèlement renforcer l'anticyclone scandinave, qui se ferait plus stable. En regardant une carte, on voit bien que les environs de la Baltique formerait une zone de plaine assez bien protégée par les monts de Norvège. Il est tout à fait envisageable que ce qui est actuellement un anticyclone récurrent mais fragile devienne alors beaucoup plus solide, et aussi plus étendu. De même, l'anticyclone du Groenland pourrait être considérablement boosté par l'extension de la banquise. Ceci pourrait changer significativement les flux atmosphériques sur l'Europe en hiver. La fréquence des flux d'ouest pourrait baisser plus ou moins significativement. On aurait plus souvent des GA, plus souvent aussi des flux d'est. La mer noire, située sur le flanc est de l'anticyclone baltique pourrait geler l'hiver, accroissant encore un peu la masse continentale. La mer du Nord pourrait geler aussi en partie au plus fort de l'hiver. La circulation des dépressions en hiver pourrait être repoussée plus au sud, vers la méditerranée. En revanche, je ne pense pas que tout ceci serait suffisant pour avoir la création d'un inlandsis sur l'Europe du nord ou une banquise permanente. Dans cette hypothèse "maximale", où toutes les rétroactions sont positives, on aurait sans doute le climat de Moscou à Berlin, celui de Berlin à Paris, et celui de Paris à Brest, les climats les plus maritimes étant paradoxalement les moins affectés, du moins au sud du 50è parallèle. Les fjords norvégiens gèleraient tout l'hiver, mais la banquise n'atteindrait pas la haute mer. Cependant, dans une région où la limite pluie-neige est en moyenne très basse en hiver, il suffirait de très peu pour que le changement soit radical : 500 mm qui tombent dans la période hivernale dont la moitié sous forme de pluie (grosso modo ce qu'on a sur le littoral norvégien actuellement), ça donne presque rien à la fin de l'hiver. En revanche, 250mm seulement, mais intégralement sous forme de neige, ça fait une grosse épaisseur au mois de mars... L'europe de l'ouest n'aurait certainement pas un climat sibérien, ni même le climat du québec, sauf à ce qu'on ait non seulement la disparition de la dérive Nord-Atlantique, mais aussi la mise en place d'un courant froid similaire au courant du labrador. Et encore, même dans cette hypothèse, le flux d'ouest ne serait pas totalement coupé, et il ferait encore un peu plus chaud à Paris qu'à Montréal. Mais oui, par rétroactions successives, on peut penser que la disparition de la dérive nord-atlantique ou du gulf stream qui l'alimente pourrait changer significativement le climat de l'Europe. Maintenant, je ne me prononce pas sur l'éventualité d'un tel arrêt.
  10. fabinoo

    Le Gulf stream ralenti

    On peut appeler pinaillage le fait de signaler 9° de température entre côte ouest et est du pacifique. C'est vrai, 9°, c'est rien. On peut appeler pinaillage le fait de contester de prendre le rivage de la mer du nord comme exemple de rivage adouci par le gulf stream (c'est vrai, après tout, le gulf stream fait un saut au dessus de l'Angleterre, hop, et retombe de l'autre côté avec la même vigueur). On peut appeler pinaillage le fait de rappeler qu'en météo et climato, on a rarement un facteur unique à une situation. On peut appeler pinaillage toute contradiction : c'est une méthode scientifique qui en vaut une autre. Maintenant, afin de convaincre les sceptiques de l'importance de la température de l'eau sur le climat, un autre exemple, sur un courant froid : Port Nolloth, 29°S sur la côte ouest de l'Afrique du sud, une côte à peu près rectiligne. Et Le Cap, 34°S tout au sud de l'Afrique du sud, difficile de faire plus exposé au vent. Il ne fait aucun doute que Le Cap est nettement plus exposé au vent d'ouest, et est plus au sud que Port Nolloth. Il devrait donc avoir un climat plus froid et des amplitudes thermiques plus faibles. Mais voilà, Port Nolloth est soumis au courant de Namibie, qui a deux caractéristiques : il est froid et il régule fortement la température de l'eau tout au long de l'année. En revanche, Le Cap se trouve dans une zone sans courant aussi bien établi. La température de l'eau varie tout au long de l'année : elle est notamment plus chaude en été qu'à Port Nolloth. Résultat : Port Nolloth : 19°4 de maximales en plein été et entre 3 et 4° d'amplitude thermique. Le Cap : 26.1 de maximales en été et 8 à 9° d'amplitude annuelle. En revanche, sur la côte ouest de l'australie, où il n'y a pas de courant froid très net, on trouve : Cape leeuwin, 34°sud : 23.3 en été et 7° environ d'amplitude thermique. Geraldton, 29°sud : 29.4 de max en été et 9° environ d'amplitude thermique. Pourquoi 10° d'écart en été à la même latitude et dans une position aux vents dominants identique ? Pourquoi tant d'écart sur l'amplitude thermique ? D'autant plus que la masse continentale la plus grande, c'est l'afrique, qui devrait avoir un effet inverse. La seule vraie différence entre ces stations, c'est la température de l'océan qui les borde. A la question :est-ce que la température de l'océan a une influence importante sur le climat ? la réponse est oui. Plus importante que le flux atmosphérique? Je ne sais pas, ça mérite un travail plus approfondi, avec des moyens que je n'ai pas.
  11. fabinoo

    Le Gulf stream ralenti

    Plusieurs remarques : Les pays bas ne sont pas forcément un bon exemple quand on parle du Gulf Stream. Ils ne sont pas en première ligne face à l'océan, mais déjà protégés par les îles britaniques. Il faudrait comparer des stations directement au bord de l'océan, dans des conditions comparables. Et, si les climats sont similaires en effet sur les deux côtes, on s'aperçoit qu'on a tout de même quelques degrés de moins sur la côte américaine. Exemples (min janvier, max janvier record de froid), source MF: Yakutat, Alaska, 60°N : -7.2/0.0/-30.0 Bergen, Norvège, 60°N : -2.7/6.1/-16.1 Pachena Point, Canada, 49°N : 1.6/6.6/-15.5 Cork, Irlande, 52°N : 3.3/8.8/-9.4 Ensuite, il est faux de dire qu'il n'y a pas de courant chaud sur la côte occidentale américaine : En ce moment, à 50° de latitude nord, on a pour la température de l'océan : 0° sur la côte ouest de l'Atlantique et 12°sur la côte est. 0° sur la côte ouest du Pacifique et 9° sur la côte est. Même si le différentiel est moins marqué, il existe quand même un courant chaud très net sur la côte ouest de l'Alaska. Et les trois ou quatre degrés d'écart de température de l'océan sont à rapprocher avec les quelques degrés d'écart des stations météo. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille négliger le fait que l'on se situe en façade occidentale : bien sûr que c'est le flux atmosphérique qui joue le climatiseur, mais après avoir traversé un océan entier, il est fortement influencé par la température de cet océan. On a sans doute aussi d'autres facteurs, secondaires mais pas négligeables comme la position vis-à-vis de la masse continentale (plus proche en Amérique, plus favorable au froid), la présence de chaines de montagnes d'altitude importante en Amérique (défavorable au froid sur la côte), plus faible en Europe, etc... Et enfin, les courants sont fortement influencés par les conditions atmosphériques, entre autres facteurs...
  12. Ah bon, alors, oui, "on ne peut pas tirer de conclusion sur décembre avant la fin décembre", ça me plaît plus. Bon, sinon, c'est pas si mal parti, le coup de neige à Paris hier était bien rigolo (sauf pour les pilotes de scooter du Sentier qui faisaient pas trop les malins hier matin). On a quand même connu bien pire ces dernières années.
  13. ???????????? Je ne vois pas comment on peut faire un bilan de l'hiver avant fin mars. En 56, celui qui aurait fait un bilan de l'hiver au 20 janvier aurait conclu: hiver très doux, et encore très doux à perte de vue. En 71, un bilan fin février aurait été une erreur....
  14. fabinoo

    Réchauffement climatique

    Effectivement, je mets en cause les compagnies pétrolières et les états pétroliers (et non pas leurs experts), qui ont bien des raisons et des moyens de déformer les chiffres, que ce soit de manière légale ou illégale. Les compagnies pétrolières ont intérêt à gonfler les chiffres, pour augmenter leur valeur. Quoi de plus tentant quand il y a tant de manières d'évaluer des réserves (prouvées, probables, possibles..). Elles ont intérêt à retarder la déclaration de leurs découvertes, pour des raisons fiscales, mais aussi pour combler les périodes de vache maigre. Les pays de l'Opep ont des quotas de production proportionnels à leurs réserves. Ils ont tout intérêt à les surévaluer. Et on l'a vu, ils ont tous réévalué brutalement leurs réserves presque en même temps. Shell n'est pas le premier ni le dernier scandale au royaume de l'énergie. Je rappelle qu'Enron était une société spécialisée dans le courtage en énergie. Ca ne permet pas de dire "tout pourris". mais ça permet largement de dire "pas tous clairs, loin de là". Quand Tomar parle de commentaires biaisés de la part de l'Aspo, je veux bien, mais a-t-il des indices tels que ceux que je viens de citer qui iraient à l'encontre de la crédibilité de l'Aspo ? Je ne sussure rien, ce n'est pas mon genre de sussurer des choses à l'oreille des garçons. Je dis simplement que 2018 ne me semble pas faire, loin de là, le consensus. En fait, je vois plus ou moins 4 écoles : L'aspo et partisans qui parlent de 2005-2010, voire 2000-2004 pour le conventionnel seul. Les agences énergétiques qui parlent plutôt de 2020 (ou 2018, comme tu le dis). Les compagnies pétrolières, qui parlent de 2025-2030, sauf exception. Un certain nombre de gens qui ne connaissent pas la notion de Peak oil, ou font semblant de ne pas la connaître, et qui disent 40 ans de réserves. Le problème, c'est qu'il y a pas mal de gouvernement là-dedans. Le problème est donc le suivant : Il y a plusieurs opinions, mais il ne peut y avoir qu'une seule vérité. Comme je ne peux pas savoir qui a raison, je suis condamné à évaluer chacune des opinions en fonctions de critères tels que la compétence, l'indépendance, l'honnêteté que je leurs suppose. Pour moi, ça donne ça : Aspo : semblent compétents, indépendants, ne semblent pas défendre d'intérêts personnels. Agences énergétiques : semblent compétentes, pourquoi pas honnêtes, mais sont d'indépendance douteuse. Compagnies pétrolières : semblent compétentes, indépendantes, mais ont des intérêts évidents à mentir. Négateurs du peak-oil : incompétents ou malhonnêtes. Les futures découvertes ne sont pas connues, c'est vrai. Ce qui est connu, c'est les mises en oeuvre d'exploitations jusqu'en 2010, de manière assez précise, et un peu moins précisément jusqu'en 2012. Donner une date précise avant 2010 n'est donc pas forcément stupide. Ca fait simplement le pari qu'on ne remontera jamais aux niveaux de découverte des années 70, ce qui est fort probable, puisque le rythme des découvertes baisse depuis 30 ans. Je te remercie pour l'excellent article du New Scientist. D'autant plus que je l'avais moi-même cité sur ce forum le 24 juillet dernier. Je te félicite de soulever la question du charbon, que j'avais aussi évoquée sur ce forum, le 19 juillet. J'en profite pour te dire que, d'une manière générale, je t'autorise à t'aligner sur ce que je dis, même avec 5 mois de retard. Plus sérieusement : On avait parlé, avec Chris 86, de lancer une réflexion sur le sujet de l'énergie, qui permettrait tranquillement de faire le point sur tout ce qu'on sait, ce qu'on suppose, ce qu'on imagine. Histoire d'arriver à une conversation plus élaborée que ce qu'on peut faire dans un coin de forum, qui plus est dédié à un autre sujet. Et puis on l'a pas fait, du moins pas encore. Je ne sais pas si on pourrait le faire sur un forum d'infoclimat, ou alors en privé, ou alors sur le forum d'un autre site. En tout cas, ça serait pas mal de pousser un peu cette conversation, qui mériterait d'être vraiment approfondie.
  15. fabinoo

    Réchauffement climatique

    Je voudrais préciser quelques points sur la question énergétique : Peut-être qu'en accédant aux "renseignements sérieux [qui] sont à la disposition de tous en faisant un minimum de recherche", on acquiert un certain nombres de certitudes. Personnellement, je n'aime pas me contenter du minimum. Et en faisant un maximum de recherches, on accède à des documents tout aussi sérieux qui autorisent à se poser pas mal de questions sur ce sujet. Météor et Tomar semblent en mesure d'affirmer que les experts qu'ils évoquent sont plus fiables, plus compétents, plus libres aussi, que ceux de l'ASPO. C'est possible. Personnellement, je n'ai aucun moyen d'en juger. Donc, si vous avez des renseignements que nous autres ne possédons pas, il serait honnête, pour une discussion en toute connaissance de cause, que vous nous en donniez les sources. On peut ne pas faire confiance à l'Aspo : rien ne prouve que ces gens-là soient fiable. Personnellement, j'attends de voir... En revanche, une chose est certaine : on ne peut absolument pas faire confiance aux compagnies pétrolières concernant leurs réserves. Le récent exemple de Shell amputant de 25% ses estimations en est la preuve flagrante. Il semble bien que les même suspicions soient à émettre à l'encontre des états pétroliers, notamment au moyen-orient, qui ont tous brutalement augmenté (de 40% environ) leurs réserves sans raison valable à la fin des années 80 : "Comme en 1984, par exemple, quand le Koweït a augmenté subitement le montant de ses réserves de 40%, imitant son voisin irakien qui venait de faire la même chose, mais qui, lui, avait découvert un nouveau gisement. Ou comme en 1987, lorsque Abu Dhabi réestima ses provisions d’hydrocarbures de 197% avant d’être suivi par Dubaï (+186%), l’Iran (+90%) et encore l’Irak (+112%). Curieusement, toutefois, alors que la planète consomme 75 millions de barils par jour, les estimations de réserves n’ont pas bougé d’un iota depuis quinze ans." http://www.nouvelobs.com/articles/p2063/a241470.html Dire que les réserves pétrolières du Golfe sont à peine entamées est incroyable : de nombreux puits, notamment le plus grand de la région, en Arabie Saoudite, ont dû être soutenus par des forages horizontaux car ils commençaient à décliner : "Des experts affirment pourtant que le mythique réservoir de Ghawar, qui assure 56% de la production de l’Arabie Saoudite, donne des signes de fatigue." (article du Nouvel Obs, déjà cité). Depuis la fin des années 60, le problème énergétique a l'air assez bien cerné. Il est en tout cas bien formalisé et rendu public en 1972, avec le rapport Meadows (rapport du club de Rome). Or, ce rapport prévoyait bien de graves problèmes dans un avenir relativement proche, mais certainement pas de manière imminente : les divers scénarios envisageaient un clash entre en gros 2025 et 2100 : http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html Il me semble donc que personne de sérieux ne pouvait dire à la fin des années 70 que la pénurie était imminente (en tout cas pas pour des raisons géologiques). Je ne connais aucun document indiquant que l'on ait pu penser à cette époque que le peak oil ait pu être dépassé ailleurs que localement (notamment aux USA). Si tu en possèdes, Tomar, ce serait bien de les citer. La date du peak oil vers 2018 est une date étrange : elle représente plus ou moins la moyenne des dates données par les différentes écoles. Ce n'est pas la date la plus fréquente que j'aie pu personnellement trouver, loin de là. C'est me semble-t-il plutôt une date médiane entre "pessimistes" et "optimistes". Tomar, tu dis que depuis le rapport de l'ENA, on a accumulé les découvertes. Peux-tu chiffrer (grossièrement) le volume de ces découvertes ?
  16. Aux premiers jours de l'hiver météo, voici où on en est du froid et de l'enneigement dans les régions boréales. Le froid se porte assez bien. Après les températures très basses d'octobre en Sibérie (-42° à Ojmjakon), on est revenu à des températures plus normales, mais le froid s'est bien étendu (on a quand même touché -54°, peut-être plus bas, en Sibérie en novembre). Fin novembre a été glacial autour de la baie d'Hudson, et les températures du spitzberg tutoient les -20° depuis plusieurs semaines, après avoir été exceptionnellement douces en octobre. En revanche, les températures ont été assez douces vers Bering, après une fin octobre glaciale. La mer a retrouvé des températures normales, sauf sur une zone à l'ouest du Spitzberg qui conserve une grosse anomalie positive qui semble inamovible malgré le froid. D'autres anomalies apparaissent et disparaissent, mais c'est normal. A noter aussi une grosse anomalie froide au large des côtes américaines. Conséquence de cela, la banquise a considérablement avancé dans toute la zone Atlantique nord, rattrappant largement son retard vers le spitzberg, restant dans la norme vers la Nouvelle Zemble, mais surtout prenant une bonne avance à l'ouest du Groenland. L'enneigement, qui avait commencé par être très bon en Asie en octobre, a pris pas mal de retard dans le sud de la Sibérie en novembre. En revanche, la dernière décade du mois a été excellente en Europe, avec de fortes chutes de neige dans les états européens de l'ex-URSS et dans les pays nordiques. Cette neige un peu précoce devrait malheureusement fondre en grande partie ces prochains jours, il faudra suivre sa résistance. Bonne épaisseur de neige aussi dans la partie sud de l'Oural, sur de grandes surfaces. Au premier décembre, on se retrouvait avec un enneigement assez significativement décalé vers l'ouest par rapport à ces dernières années. Peut-être un signe de changement. Le point le plus intéressant reste à mon avis la baie d'Hudson, qui est en train de geler à grande vitesse, avec une semaine prévue très froide, entre -20 et -25° à 850 hPa sur quasiment toute sa surface. La baie devrait être à peu près complètement gelée vers le 10 décembre, comme en 2002, meilleure année de ce côté-là de toutes les archives disponibles sur le site de la NOAA. La mer de Kara (à l'est de la Nouvelle Zemble) devrait être totalement prise aussi d'ici la fin de la semaine : rien d'exceptionnel, mais on a vu tellement pire, l'an dernier notamment. En conclusion : pour l'instant année correcte, en tout cas bien meilleure que 2003, plutôt équivalente à 2002, voire un peu meilleure, pour la zone qui nous concerne le plus (d'Hudson à Kara). Il semble que le froid prenne le temps de se constituer sans trop se gaspiller à des offensives inutiles, ce qui est à mon avis une bonne chose. Et pour l'instant, c'est l'Amérique du nord-est qui semblerait destinée à un hiver froid. Pour suivre les choses : Site de la Noaa : http://www.ssd.noaa.gov/PS/SNOW/ Bon point : les archives jusqu'en 97. Mauvais point : se contente de signaler la neige ou la banquise sans en indiquer l'épaisseur. Sur Wetterzentrale : http://www.wetterzentrale.com/topkarten/fsdivka.html Bon point : cartes beaucoup plus précises. mauvais point : pas d'archives à ma connaissance. Site de l'université de l'Illinois : http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/index.html Bon point : très jolies cartes. Mauvais points : les graphiques détaillés par zone sont à mon avis douteux, et le site est souvent en panne. Anomalie de température de la mer : https://www.fnmoc.navy.mil/products/NCODA/U..._sstanomaly.gif
  17. Il ne faut PAS mettre la charrue avant les boeufs. Il faut donc mettre les boeufs avant la charrue.
  18. Avant d'espérer une vague de froid, il faut qu'il y ait du froid susceptible de nous tomber dessus. Or, jusqu'à ces derniers jours, il n'y avait rien d'interessant à proximité. Mais c'est en train de changer. On a eu ces derniers jours de belles chutes de neige vers les pays Baltes, l'Ouest de la Russie le nord de l'Ukraine et en Biélorussie. Il a neigé aussi sur les pays nordiques. Même si les quantités sont modestes, la surface est étendue, et de nouvelles chutes sont attendues dans les 48 heures (une dizaine de cm). Comme tout ceci se passe dans un flux de NW durable, cette neige tient bien et devrait persister au sol au NE d'une ligne Oslo / Kiev. On pourrait donc assister à une belle accumulation froide dans cette zone d'ici une semaine. Ensuite, il sera temps de s'interroger sur ses désirs éventuels de migration vers l'ouest.
  19. A 19h UTC, il neige même carrément dans tout le centre de l'angleterre. http://www.wetterzentrale.com/pics/Rdtlmetx.html Ce sont même des chutes de neige significative (neige modérée, continue).
  20. A Snowman Attention à ne pas faire d'erreurs quand tu donnes des indications : 500 hPA, ça se trouve en général entre 4800 et 6000 m selon la latitude et la saison, et non pas 3000 m. Pour savoir exactement à quelle altitude ça correspond à un moment et un lieu donnés, il suffit d'aller sur cette carte et de rajouter un zéro à l'altitude correspondant aux lignes de couleur (échelle à droite) : http://www.wetterzentrale.com/pics/Rtavn001.html
  21. J'ai dit une connerie, sur la mise à jour du modèle sur Wetterzentrale. Elle est faite avec plutôt 5 heures de décalage, pas trois. Cette poussée solaire est la plus forte (intensité + durée) depuis bien longtemps. Elle suit le minimum le plus net depuis le début de ce cycle. C'est bizarre, l'année dernière, on avait eu aussi un gros sursaut fin octobre, avec des aurores boréales jusque dans le sud de la France.
  22. Le lien donné par Guytuss se trouve aussi sur Wetterzentrale. Il est mis à jour 4 fois par jour, avec trois heures de décalage. http://www.wetterzentrale.com/pics/synNNWWarctis.html Il a l'immense avantage de donner d'autres informations que la température, notamment le vent et les précipitations (voir plus bas). A 12h UTC aujourd'hui, on y trouvait notamment : Un -46 sur l'indlandsis groenlandais (-48 à 0h UTC). Un -37 en Sibérie. Un -41 vers le pôle. Un -37 au Nunavut. Une brochette de -34 et -35 en arctique occidental. Je ne trouve pas ça mauvais, d'autant plus que la température est bien descendue sur le Canada continental. Depuis une semaine, d'ailleurs, la situation est excellente vers Bering, où la banquise avance à grande vitesse : http://www.ssd.noaa.gov/PS/SNOW/DATA/asia-1mo-loop.html On est passé de températures proches de 0 à des températures de -15 à -20 sur les côtes artiques proches de Bering. Et ça devrait durer encore plusieurs jours. En revanche, effectivement, du Spitzberg à l'Oural, c'est mauvais depuis deux semaine (on a eu l'établissement de flux de sud à ouest depuis le 20 octobre, coïncidant effectivement avec l'augmentation de l'activité solaire), et la neige n'avance pas non plus dans le sud de la Sibérie. Cela dit, l'enneigement reste globalement meilleur que l'an dernier (mais c'était une mauvaise année), même si l'écart se réduit. Et il se remet à neiger un peu partout depuis deux jours. Pour les pictogrammes, concernant la neige : * = neige faible, intermittente ; ** = neige faible, continue ; trois * = neige modérée, continue ; quatre * = neige forte, continue ; * avec un triangle dessous : averse de neige ; * avec un triangle barré dessous : averse de neige forte ; *] = neige dans l'heure précédente ;
  23. A météor Pour les anomalies de température de l'eau, voir ici : https://www.fnmoc.navy.mil/PUBLIC/OTIS/otis.html Ca fait quelques années qu'on a des anomalies positives l'été en Arctique. Cette année, elles ont été particulièrement homogènes autour de la banquise : L'année dernière, année pourtant particulièrement chaude, l'homogénéité était moins nette : Les anomalies de température partent très loin au sud, mais sont nettement moins fortes dans les deux zones de mer libre (vers Béring et du Groenland à la mer de Kara). Si on compare avec 2002, la différence nette aussi : Notons que les zones situées au nord des continents sont moins significatives : on a de petites bandes de mer libre entre le continent et la banquise, qui sont sujettes à de grandes variations annuelles. Selon les années la banquise résiste mieux vers la Sibérie (2004), ou mieux vers le Canada (2002), ç'est plus aléatoire. En ce qui concerne la température de l'atmosphère, sur la banquise, elle reste très homogène tout l'été, la glace jouant le rôle de climatiseur : elle empèche la température de monter en juin-juillet, en fondant en surface, puis elle l'empèche de redescendre en août, en regelant. On a des températures le plus souvent entre -2 et +4, remarquablement stables pendant plusieurs semaines. Or, cette année, la température a commencé à devenir nettement négative (-4°/-5° en plusieurs endroits) vers le 20 aout, ce qui m'avait surpris. Je n'avais pas pensé à en déduire que c'était parce que le regel en surface était déjà terminé, d'autant plus que la fonte se poursuivait en profondeur.
  24. Merci 41350. Donc, de ce que je vois, il y a eu effectivement un regel très précoce en surface. Merci pour cette information, qui m'avait échappé (et avait échappé aux satellites, aussi). C'est une nouvelle intéressante, d'autant plus qu'il semble bien que des températures très basses soient de retour ces derniers jours, avec les -40 de Yakoutie dès la fin octobre, mais aussi -40 sur la banquise aujourd'hui, et des -35 à -39 sur le Nunavut ces derniers jours. En revanche, la banquise n'a commencé à regeler en profondeur que vers le 8 septembre, et à s'étendre vers le 22. En fait, cela rejoint ce que je disais, à savoir qu'on a un conflit entre une atmosphère plus froide que ces dernières années, et une mer plus chaude. En ce moment, la banquise progresse à grande vitesse, pourvu que ça dure... http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg
  25. ???? J'enregistre régulièrement l'état de la banquise sur mon disque dur... Cette année la banquise s'est réduite nettement en surface comme en épaisseur jusqu'à la fin aout, voire jusqu'à la première semaine de septembre. Elle s'épaissit ensuite à partir du 8 septembre, mais ne commence à regagner nettement en surface que dans la dernière décade de septembre. En fait, on a une banquise dans la normale de ces 20 dernières années début août, qui ne fait que prendre du retard en août, septembre et début octobre : http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/IM...current.365.jpg C'est au contraire depuis la mi-octobre qu'elle commence à se reprendre. En revanche, je suis d'accord pour dire que la température atmosphérique a diminué assez tôt, j'avais même créé un sujet sur ce forum le 4 septembre. Mais cette température faible s'est heurtée à une température élevée de l'eau, ce qui explique que la banquise ait pris ce retard. Et côté température atmosphérique, on a toujours de belles choses, avec -40° atteints en Sibérie plusieurs fois depuis le 27/10 à 18h UTC (et un -41° qui apparait à l'instant à Ojmjakon, et encore -40° à Verkhoyansk).
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