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Benjamin GADRAT

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  1. De fait, il paraît compliqué pour les modèles de modéliser de très importantes anomalies, que ce soit sur les températures ou même sur les géopotentiels et pressions. C'est pour cela qu'on a du mal à dégager une tendance franche sur cet hiver, à part qu'on irait vers un hiver à tendance anticyclonique, notamment type AF. Mais dans cette configuration, à part la faiblesse des précipitations et le peu de neige y compris en montagne, il est bien compliqué de dégager quelque chose concernant les températures et l'ensoleillement, car on peut aussi bien avoir un temps ensoleillé que des nuages bas persistant toute la journée sous inversions thermiques, et des températures relativement élevées sous flux d'Ouest anticyclonique ou plus fraîche sous léger flux d'Est. Dans cette configuration, c'est février qui encore une fois a de bonnes chances de finir avec un excédent thermique important mais là encore on peut tout à fait avoir un ciel gris type février 2024 ou alors une longue période ensoleillée type février 2019. Par ailleurs, je note que ces dernières années, les températures hivernales ont tendance à être sous-estimées par les modèles saisonniers, et en particulier pour les prévisions à la semaine, où de nombreuses semaines annoncées froides ont finies par être au contraire bien plus chaudes que la moyenne (cf mi-février 2024 et fin décembre 2021).
  2. Il n'y a eu que 2 mois d'hiver où la Tm a atteint la valeur de 10°C tout pile (à Paris-Montsouris) : c'était février 1990 et décembre 2015. Février 2024 n'était vraiment pas loin avec une Tm de 9.7°C, mais par contre est en première place sur la Tnm avec 7.5°C, contre 6.5°C pour février 1990 qui lui bat tout le monde à plates coutures en matière de Txm avec 13.6°C contre 12.6°C pour février 1961. L'hiver 1974-1975 était lui davantage caractérisé par la récurrence de la "douceur" et l'absence quasi-totale de froid que par l'intensité des pics de "douceur". Les moyennes de températures étaient pratiquement les mêmes en octobre, novembre et décembre 1974 avant de descendre très lentement jusqu'en mars 1975 qui lui a été marqué par un épisode neigeux conséquent le 19. La première gelée sous abri a d'ailleurs eu lieu le 21 février cette année-là. Concernant les moyennes mensuelles les plus hautes en hiver, nous avons : pour décembre : une moyenne à 10°C : 2015 4 moyennes entre 8 et 9°C dont 2023 en 4ème place avec une moyenne de 8.1°C 12 moyennes entre 7 et 8°C dont 2011, 2000, 2021, 2018, 2019, 2002 et 2020 la 20ème place est à 6.8°C pour janvier : 2 moyennes au-dessus de 8°C : 2007 avec 8.3°C et 2018 avec 8.2°C 11 moyennes entre 7 et 8°C dont 2014, 2008, 2012 et 2020 la 20ème place est à 6.2°C pour février : une moyenne à 10°C : 1990 5 moyennes entre 9 et 10°C dont 2024, 2020 et 2007 8 moyennes entre 8 et 9°C dont 2002, 2019, 2022 et 2017 la 20ème place est à 7.5°C 14 moyennes entre 7 et 8°C dont 2014, 2000, 2008, 2023, 2021 et 2011 (aucune moyenne inférieure à 7°C depuis 2018 !!!) Je complèterai mes statistiques un peu plus tard.
  3. Février 2007 a également été très doux avec 23 Tx > 10°C sur 28 et aucune gelée sous abri. Voici une représentation graphique des Tx > 10°C et des Tn > 5°C par hiver (au parc Montsouris) : Et une représentation graphique des Tx > 15°C et des Tn > 10°C par hiver : Quand j'y pense, l'hiver dernier était record sur 3 statistiques sur 4...
  4. Bonsoir, Dans nos statistiques climatologiques, on trouve beaucoup de statistiques sur les occurrences de froid en hiver, mais rien sur les occurrences de "douceur" (je mets ce mot entre guillemets car je pense qu'il va falloir se poser la question à l'heure du changement climatique de la pertinence d'utiliser un mot à connotation positive pour des températures excessivement élevées sur la durée en hiver mais ce n'est pas le bon topic pour ouvrir ce genre de débat). De manière générale, on peut considérer qu'une journée hivernale typique en France se traduit par le fait de rester sous les 10°C toute la journée et de descendre sous les 5°C la nuit. J'ai donc ainsi recenser pour la station météo de Paris-Montsouris, pour chaque hiver (du 1er décembre au 28 ou 29 février) depuis l'hiver 1960-1961, le nombre de Tx > 10°C, de Tn > 5°C, de Tx > 15°C et de Tn > 10°C, mais aussi le nombre maximum de jours consécutifs chaque hiver avec Tx > 10°C ainsi que pour les Tn > 5°C consécutives. J'ai aussi recenser le nombre de périodes de + de 7 jours de Tx > 10°C consécutifs et de périodes de + de 7 jours de Tn > 5°C de chaque hiver. Hiver Nombre Tx>10°C Nombre périodes >7 Tx>10°C Max nombre jours consécutifs à Tx>10°C Nombre Tx>15°C Nombre Tn>5°C Nombre périodes >7 Tn>5°C Max nombre jours consécutifs à Tn>5°C Nombre Tn>10°C 1960-1961 31 1 15 8 18 0 5 1 1961-1962 30 0 6 5 30 0 5 6 1962-1963 1 0 1 0 2 0 1 0 1963-1964 15 0 6 1 15 1 7 0 1964-1965 9 0 3 0 14 0 5 0 1965-1966 39 3 11 4 42 2 10 4 1966-1967 38 2 14 0 39 1 11 2 1967-1968 9 0 3 0 21 0 6 1 1968-1969 15 0 5 0 22 0 5 1 1969-1970 17 0 4 0 24 0 5 0 1970-1971 18 0 5 0 24 1 8 1 1971-1972 20 0 6 0 23 0 5 2 1972-1973 11 0 3 0 21 0 5 0 1973-1974 28 1 7 0 38 1 10 2 1974-1975 53 3 9 3 44 2 9 6 1975-1976 22 0 5 1 27 0 5 1 1976-1977 26 2 8 0 31 1 8 1 1977-1978 19 0 6 2 26 1 10 3 1978-1979 22 2 8 2 15 1 7 3 1979-1980 33 2 11 0 34 1 15 1 1980-1981 15 0 4 0 16 0 4 1 1981-1982 28 1 10 0 22 0 5 0 1982-1983 25 0 5 0 28 0 5 3 1983-1984 17 0 6 0 26 2 10 1 1984-1985 20 0 6 0 20 0 6 1 1985-1986 21 1 7 2 22 1 9 4 1986-1987 19 0 5 1 17 0 6 1 1987-1988 33 0 6 2 36 2 8 2 1988-1989 34 0 5 1 38 1 9 3 1989-1990 49 3 15 11 43 2 12 7 1990-1991 22 0 6 3 21 0 6 1 1991-1992 25 0 6 3 20 0 3 3 1992-1993 32 0 5 1 35 0 6 6 1993-1994 40 0 6 2 39 0 6 3 1994-1995 49 2 11 3 46 2 12 3 1995-1996 15 0 4 0 20 1 8 1 1996-1997 30 2 12 1 21 1 8 2 1997-1998 45 2 13 7 33 1 8 2 1998-1999 36 2 8 3 39 2 10 0 1999-2000 38 0 6 1 35 0 5 0 2000-2001 36 1 11 2 38 1 14 6 2001-2002 40 1 19 5 40 2 19 6 2002-2003 28 2 14 3 30 1 10 6 2003-2004 23 1 8 6 31 1 8 3 2004-2005 23 1 8 0 24 1 7 1 2005-2006 10 0 3 0 16 0 3 0 2006-2007 51 3 11 4 50 2 12 8 2007-2008 41 3 9 1 40 2 12 4 2008-2009 13 0 4 0 15 0 5 0 2009-2010 20 1 7 0 20 1 7 0 2010-2011 22 1 7 1 23 0 5 4 2011-2012 42 2 7 1 48 1 8 3 2012-2013 25 1 10 0 26 1 13 1 2013-2014 43 2 9 0 43 0 5 0 2014-2015 20 0 4 1 28 2 10 2 2015-2016 49 1 17 4 54 1 17 10 2016-2017 30 1 11 1 28 1 6 3 2017-2018 26 0 5 1 30 1 10 2 2018-2019 37 2 15 14 37 1 10 4 2019-2020 57 2 15 3 55 2 13 6 2020-2021 38 2 13 8 41 1 14 5 2021-2022 42 3 13 4 40 1 12 4 2022-2023 43 2 20 4 36 2 13 11 2023-2024 57 3 16 3 59 4 18 13 Moyenne 1961-1990 23,9 0,7 6,8 1,4 25,9 0,7 7,2 1,9 Moyenne 1971-2000 28,2 0,8 7,1 1,6 28,7 0,8 7,6 2,1 Moyenne 1981-2010 29,3 0,9 8,0 2,1 29,4 0,9 8,1 2,6 Moyenne 1991-2020 32,3 1,1 9,0 2,4 32,8 0,9 8,9 3,0 On constate très clairement que les statistiques sont en hausse en matière de normales saisonnières pour chaque caractéristique, avec une hausse très marquée entre les les moyennes 1961-1990 et 1971-2000, plus modérée ensuite mais tout de même conséquente entre 1981-2010 et 1991-2020. Par ailleurs, l'hiver précédent 2023-2024 a été record aussi bien en nombre de Tx > 10°C, de Tn > 5°C et de Tn > 10°C. Ce tableau montre également le potentiel d'avoir un hiver encore bien plus doux que les hivers 2015-2016, 2019-2020 et 2023-2024 (imaginons par exemple un hiver cumulant décembre 2015, janvier 2018 (et encore son bilan thermique est beaucoup moins impressionnant que décembre 2015) et février 2024). Ce tableau pourra être complété avec des hivers précédents mais aussi avec les hivers qui suivront et éventuellement avec d'autres statistiques. Je pourrais éventuellement faire le même exercice pour d'autres stations météo, mais ça prend beaucoup de temps.
  5. Les modélisations des principaux modèles saisonniers ont été mises à jour pour le mois de décembre, et force est de constater qu'il y a un peu toutes sortes de scénarios en matière de synoptique, notamment pour le mois de février. On peut noter le revirement de Météo France pour le mois de février entre novembre et décembre : Néanmoins, la moyenne des modèles ne bouge pas beaucoup, et c'est en février qu'on a une tendance à de hauts géopotentiels en Atlantique Nord, janvier n'ayant pas de tendance très marquée. Nous avons aussi une tendance aux hauts géopotentiels au Sud de la Méditerranée dans une majorité de scénarios. En résumé, il paraît difficile de se faire une idée de la suite de l'hiver au vu des modèles numériques saisonniers.
  6. Le 12 mars 2013 était sans dégel sur une partie non négligeable de la France : Cependant, la température à 850 hPa était autour de -8°C dans les zones sans dégel, mais on était en flux d'Est-Nord-Est avec des chutes de neige toute la journée :
  7. Sur cette carte ci-dessus seules les Alpes auraient un flux à composante Est mais très anticyclonique, ce qui risque donc de ne pas être suffisant pour donner des retours d'Est. Sinon, il s'agit plutôt d'un flux d'Ouest-Nord-Ouest anticyclonique donnant un temps calme et gris sur la plupart du territoire français. Néanmoins, l'agitation arrive ultérieurement dans le topic :
  8. Merci @thib91 pour ce travail de fourmi ! On remarque de manière globale que les noyaux de bas géopotentiels ont tendance à se décaler vers l'Ouest et à se situer sur le proche Atlantique que ce soit pour les régimes NAO+, NAO- ou AR. On remarque aussi davantage de hauts géopotentiels au centre du bassin méditerranéen. Cela favorise ainsi les flux de Sud-Ouest et donc la douceur hivernale quelque soit la synoptique générale. Il nous reste maintenant à comprendre en quoi le changement climatique favorise ces décalages aussi défavorables. J'ai entendu parler du double jet-stream qui favoriserait les canicules en Europe de l'Ouest mais il me semble que ceci concerne l'été, surtout que le jet-stream est nettement plus fort en hiver qu'en été.
  9. Ce n'était pas au plus fort des descentes arctiques que le froid était le plus vif en janvier 1945 : https://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/07156/janvier/1945/paris-montsouris.html Néanmoins, on peut constater que plus on avance dans le mois, plus les températures au moment des descentes arctiques sont basses, ce qui est probablement du au refroidissement progressif de la mer du Nord ainsi qu'à l'enneigement du territoire français. Par rapport à l'influence du RC sur les synoptiques hivernales, j'ai ouvert un topic dans Évolution du climat : https://forums.infoclimat.fr/f/topic/58003-effets-du-changement-climatique-sur-les-synoptiques-hivernales/
  10. Bonjour Depuis l'hiver 2013-2014, nous connaissons une série interminable d'hivers doux et avec des synoptiques rarement favorables aux conditions hivernales. Par ailleurs, quand on se retrouve dans des configurations NAO-, cela aboutit généralement à une circulation sous blocage qui aboutit souvent au retour d'une configuration NAO+ (cf. fin décembre 2021 par exemple et le redoux de décembre 2022). S'il paraît logique qu'à chaque synoptique les températures soient plus élevées que sans changement climatique, je m'interroge néanmoins sur la multiplication de synoptiques de flux d'ouest voire sud ouest balayant le froid de toute l'Europe et la raréfaction des synoptiques hivernophilement favorables. Je dois avouer que j'ai du mal à trouver des informations fiables à ce sujet comme des modélisation de l'évolution des pressions atmosphériques et des géopotentiels en lien avec le changement climatique. Étant donné que les terres se réchauffent plus vite que les mers, peut-être que cela implique que les géopotentiels du continent européen augmentent plus vite que ceux de l'océan Atlantique et que cela favoriseraient donc les flux de Sud-Ouest sur le continent européen par rapport à l'absence de changement climatique. S'il est possible que le changement climatique finisse par affaiblir le vortex polaire, force est de constater que ça ne semble pour l'instant pas être le cas et que quand ça arrive c'est plutôt le continent américain qui en profite. Bref, je n'y vois pas vraiment clair sur le sujet mais la récurrence des hivers très doux en Europe de ces dernières années m'interroge. Il me paraît donc intéressant d'ouvrir ce sujet.
  11. Je viens de corriger la boulette, merci de l'avoir signalé. Guillaume Séchet a mis à jour ses prévisions saisonnières jusqu'à décembre où il est prévu qu'il soit très doux et humide, et qui viendrait donc poursuivre la longue série de mois de décembre doux à très doux qui dure depuis 2018 (depuis 2011 si on compte les quelques mois de décembre avec de légers excédents thermiques.
  12. Nous voilà à la fin du mois d'août et l'été météorologique s'achève. Il est donc temps d'ouvrir ce topic de prévisions pour cet hiver. Cet hiver sera marqué par les difficultés d'approvisionnement énergétique et a la particularité de suivre 4 hivers consécutifs avec des excédents thermiques importants, en particulier pour les mois de décembre et de février. Ainsi, quelqu'un qui annonce l'hiver le plus froid depuis 5 ans n'annonce rien de sensationnel. Mais est-il envisageable d'avoir l'hiver le plus froid depuis 5 ans, à savoir depuis 2017-2018 ? Concernant les modèles saisonniers, aucun scénario ne semble se dégager, et pour une fois il n'y a pas de tendance vers un vortex polaire particulièrement concentré : Les anomalies de géopotentiel sont presque partout positives, ce qui est logique compte-tenu du changement climatique, mais ont plutôt légèrement tendance à aller vers des configurations à vortex polaire peu concentré et faible activité dépressionnaire sur l'Atlantique Nord. Cela limiterait alors les excédents thermiques et pourrait nous permettre d'avoir des températures à peu près de saison. Concernant les indices, il semblerait qu'on serait plutôt en QBO- mais probablement dans une phase ascendante progressive au cours de l'hiver. En revanche, nous sommes cette fois dans une activité solaire élevée, et il me semble que la conjonction QBO- et forte activité solaire a plutôt tendance à favoriser la concentration du vortex polaire. Néanmoins, cet effet pourrait vraisemblablement diminuer en cours d'hiver : https://www.cpc.ncep.noaa.gov/data/indices/qbo.u50.index Par ailleurs, concernant la Nina, il apparaît que ce phénomène s'atténuerait en avançant dans l'hiver, et c'est dans l'Ouest du Pacifique que la température de l'eau remonterait le plus rapidement : Ainsi, il s'agirait de Nina EP, et donc non Modoki, ce qui serait plutôt favorable à des situations AO- en janvier et février. En conclusion, l'hypothèse d'un hiver plus froid que les 4 précédents est loin d'être saugrenue, et il semblerait que la fin de l'hiver soit la plus favorable hivernophilement parlant, que ce soit au niveau des modèles et des indices.
  13. Ça semble plutôt mal engagé pour un SSW fin novembre début décembre : http://www.atmos.albany.edu/student/hattard/realtime/u_65N_10hpa.png http://www.atmos.albany.edu/student/hattard/realtime/u_65N_10hpa_gefs.png A priori pas de gros bouleversements à attendre côté stratosphère.
  14. Ces 2 cartes se passent de commentaires... Peut-être qu'avec ça on pourrait avoir le Noël le plus froid depuis très longtemps, voire peut-être plus froid qu'en 1962... Je suis très curieux de voir quelles températures pourraient-on envisager notamment dans le Sud-Ouest, avec peut-être des -20°C généralisés.
  15. Benjamin GADRAT

    Climats du monde

    Bonsoir, Ce sujet s'étant perdu, il me paraît intéressant de le remonter afin de pouvoir consulter plus facilement les fiches climatologiques.
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