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Pierre (Caen)

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Tout ce qui a été posté par Pierre (Caen)

  1. Il y a 30 ans, le trio d'hivers très froids (1985 à 1987) avait paradoxalement été suivi d'un trio d'hivers particulièrement doux (1988 à 1990, ce dernier surtout...). Avec du recul, la fin des années 80 semble bien constituer un tournant climatique à l'échelle de l'Europe : depuis, les vagues de froid tendant à être plus centrées sur la seule saison hivernale, en étant aussi moins intenses et durables et avec des redoux survenant plus nettement/rapidement... Février 1986 et janvier 1987 avaient ainsi été marqués par une T° moyenne mensuelle négative à Caen, cela ne s'est jamais reproduit depuis... Le nord de la Russie-Sibérie et la partie proche de l'Arctique (zones hautes en latitude, et basses en altitude...) semblent particulièrement affectés par le réchauffement général, ce qui veut donc dire que la production d'air froid continental susceptible d'envahir l'Europe est amoindrie...Dans ces conditions, même par régime de NAO négative, il faut sans doute peu s'attendre à avoir du grand froid prolongé et calme en hiver, plutôt des "coup de froid" relativement brefs (alternant avec des phases de redoux, à l'image de l'hiver 2009-10...), accompagnés d'un temps plutôt perturbé-neigeux : la fonte accrue de la banquise arctique implique en effet un changement qualitatif, avec une extension de la zone d'humidification pour les masses d'air originaires de cette région... Sur le plan synoptique, l'affaiblissement du contraste thermique polaire-tropical se traduirait par un jet d'altitude moins vigoureux, avec plus de circulations méridiennes et de blocages (particulièrement vers le début de la saison froide, avant que les flux d'ouest finissent par s'imposer...), sans empêcher une grande variabilité interannuelle pour l'Europe...Les configurations opposées de nov-déc 2010 et nov-déc 2015 illustrent à priori bien les deux cas de figure extrêmes que l'on peut avoir !
  2. Bonjour, Dans l'immédiat... Comme souvent, c'est plutôt RAS pour le Nord-Ouest, ce froid n'ayant rien d'exceptionnel comparé aux mois de janvier d'il y a 20 et 30 ans (janvier 1987 : T° moyenne mensuelle négative à Caen !). Même par flux continental avec effet-rayonnement près du sol, la présence d'air chaud d'altitude constitue à priori un "plafond" sous tous les sens du terme...Pour ce qui est de la qualité de l'air, les informations d'Air Normand/Air C.O.M montrent qu'il vaut mieux être à Cherbourg qu'à Caen ou Rouen. C'est surtout la sécheresse (et l'ensoleillement ?) qui reste l'élément marquant, il n'est tombé que 42 mm à Caen depuis le 1er décembre après un été et un automne secs, et les modèles ainsi que Météo-France semblent annoncer le maintien de conditions calmes/anticycloniques pour les 10 jours à venir (dans ces conditions, des perturbations peuvent néanmoins onduler, comme c'était le cas dimanche et lundi dernier...). Plus généralement... En regardant la carte des températures de l'eau, on remarque la dissymétrie importante (même si on sait qu'elle s'explique en partie par les courants...) entre l'ouest et l'est de l'Atlantique : la T° de l'eau est ainsi plus élevée au nord de la Scandinavie qu'au large de Terre-Neuve à notre latitude ! Cette configuration durable, associée à un jet globalement méandreux, peut expliquer la persistance de ces dorsales anticycloniques bloquées sur l'Europe, les anomalies barométriques se calquant plus ou moins sur les anomalies thermiques océaniques (et vice versa...) aux latitudes tempérées... Les tendances climatiques récentes rappellent le début des années 90, et cet hiver 2016-17 ressemble pour le moment assez à l'hiver 1991-92 (assez froid et très sec, avec peu ou pas de neige chez nous...), même si les choses étaient plus affirmées et contrastées à l'époque (Arctique et Océan plus froids...). En cas de déficit pluviométrique, le froid est à priori plutôt une bonne nouvelle, les archives climatiques montrant que les périodes fraîches/froides précèdent souvent les cycles pluvieux (à contrario, lorsque la grande douceur ne s'accompagne pas de sécheresse, elle l'annonce généralement..)...Les incertitudes demeurent bien évidemment !
  3. A court terme... Ce blocage anticyclonique semble devoir persister sur l'ouest de l'Europe, une situation que nous sommes plutôt habitués à voir vers la fin de l'hiver... Cette dorsale d'air chaud d'altitude est grosso-modo en phase (situation durable donc ?) avec une anomalie thermique océanique positive au large de l'Europe, qui contraste avec une petite zone sensiblement plus froide vers l'ouest (une anomalie certes assez habituelle compte tenu des courants marins, disons que les choses sont encore plus accentuées actuellement...). Sous cet air chaud, l'air froid continental de surface fait le reste pour stabiliser l'atmosphère et entraîner de puissants anticyclones...avec de la pollution à basse altitude : d'après Air C.O.M, ça devrait s'arranger un peu demain pour Caen et la Haute-Normandie...Et il gèle, c'est déjà ça ! A moyen terme... Les prévisions saisonnières de Météo-France envisagent un hiver plutôt sec sur le nord de l'Europe, et plus doux et humide que la moyenne dans les régions méditerranéennes (ce qui évoque une NAO plutôt négative...)...En admettant que le sud-est de la France soit le gagnant de l'hiver en matière de pluies, espérons qu'il y en aura suffisamment pour le Nord-Ouest, sinon, le printemps 2017 pourrait s'avérer assez délicat...Au cours des six derniers mois (juin à novembre) il est tombé seulement 254 mm à Caen, à peu près les deux tiers de ce qu'il tombe en moyenne. La grande douceur qui règne dans l'Arctique (y compris au Groenland, zone à priori déterminante pour l'Europe...) ne joue évidemment pas en faveur des régimes d'ouest très perturbés à nos latitudes, et les gouttes froides semblent souvent plus profiter (sur le plan pluviométrique) aux régions méditerranéennes qu'au nord de la France...
  4. A Caen, l'atmosphère devient plus vivifiante en quelques jours... Le 31 octobre à 15 h (loc) : T°=19°C HR=58% vent d'E faible, air tropical continental Le 02 novembre à 15 h (loc) : T°=11,6°C HR=58% vent de NNE, air polaire maritime Le temps se rafraîchit malgré le passage d'un vent de terre à un vent de mer, l'humidité relative reste identique : c'est bien la preuve qu'un front froid polaire est passé ! Le temps sec et frais est à priori de nature à accélérer la chute des feuilles mais d'un autre côté, le vent a été étonnamment faible ces derniers temps... Il n y a pas si longtemps que ça, septembre et octobre étaient marqués par un temps plus agité avec déjà les premières tempêtes, dans les années 90 entre autres...Pourtant, si on fait abstraction de l'automne, cette années 2016 rappelle les tendances des années 90 sur le plan climatique : hiver doux et pluvieux, été chaud et sec, un ensoleillement qui atteint son maximum en août sans s'annoncer exceptionnel à l'échelle annuelle (comparé aux dix dernières années...). D'ailleurs, l'ouest et le sud de la France avaient également connu un épisode de sécheresse sévère de 1989 à 1991... De 2008 à 2014, l'anticyclone des Açores a plutôt pris ses distances avec l'Europe (excepté 2011...) ce qui parfois a favorisé le froid en hiver, un temps plus perturbé sur les régions méditerranéennes...sans empêcher un ensoleillement généreux sur le Nord-Ouest, comme par exemple lors de l'été 2014 (très lumineux sur le nord de la Bretagne et le Cotentin...), ou encore pour l'ensemble de la fraîche année 2010 avec plus de 2000 heures de soleil à Caen... En 2015 et 2016, cet anticyclone des Açores se réaffirme, il en est donc de même pour les flux d'ouest plus au nord (à la fin des années 80, cette tendance était encore plus nette, avec le passage d'un trio d'hivers très froids à un trio d'hivers très doux...). Dans ces conditions (durables ?), les bulletins-météo nous (ré)habituent au schéma assez classique "nuages au nord, soleil au sud"...
  5. En ce mois d'octobre, l'air chaud aura surtout cédé du terrain dans les basses couches (déficit thermique pour le moment à Caen...), assez peu en altitude sur l'ouest de la France. Et les modèles sont clairs, l'air chaud d'altitude sera encore bien présent cette semaine ! Si le ciel nocturne est dégagé, des inversions de rayonnement devraient se former près du sol : brouillards ou pas ? gelées ou pas ? Avec la grande stabilité et l'inertie atmosphérique (d'autant plus marquée qu'il fait frais...) annoncés, c'est aussi la qualité de l'air qui devra être surveillée... Plus généralement, à moyen terme... Qu'en sera t-il lors des prochains mois côté précipitations (compte tenu des limites des prévisions saisonnières !) ? Par circulation pleinement zonale à l'échelle euro-atlantique, les vastes perturbations actives ne semblent devoir concerner directement nos latitudes qu'en hiver, essentiellement... Heureusement donc que les circulations méridiennes (ou presque...) existent car sans elles, une large moitié sud de l'Europe connaîtrait la sécheresse pratiquement toute l'année ! Mais dans ces conditions de circulation, les systèmes perturbés sont généralement moins étendus et plus localisés, leur activité dépend d'une l'instabilité plus ou moins préexistante selon les saisons, il y a donc souvent des gagnants (à l'automne : les régions méditerranéennes si le flux cyclonique est de SE/S, les régions voisines de la Manche si le flux est de N/NW ...)...et des perdants. Avec le vent faible, la mer doit conserver plus facilement sa chaleur : le contraste thermique croissant avec un continent qui se refroidit crée en principe un contexte plus propice aux précipitations, particulièrement au voisinage du littoral. L'air froid de surface, en ralentissant un peu les perturbations (ondulation...), semble favoriser les précipitations continues bénéfiques (comme hier, avec plus de 15 mm à Caen...), y compris d'ailleurs quand le champ de pression est relativement élevé...A l'inverse, une situation très douce et dépressionnaire/tempétueuse, où les perturbations et averses défilent vite, serait-elle le meilleur remède face à la sécheresse ?
  6. Bonjour, Evolution à Caen lors des derniers jours, à midi (10h UTC) : -jeudi 29 sept : T°=17,5°C HR=78% vent d'OSO -samedi 1er oct : T°=15,4°C HR=70% vent sensible de SSO (pratiquement pas de précipitations malgré le temps cyclonique...) -aujourd'hui : T°=14,7°C HR=62% vent d'ESE En surface, la tendance au rafraîchissement est compensée en partie par le temps plus ensoleillé, même si l'ambiance sèche et le ciel dégagé favorisent naturellement une diminution des TN dans l'intérieur... En altitude, les évolutions sont également intéressantes à observer : le 28 septembre dernier, le géopotentiel 500 hPa était pas loin d'atteindre 6000 mètres au large de Brest, avec -7°C relevé par le radiosondage de 12 h UTC ! Cela illustre finalement bien la tendance dominante depuis fin août (comparable, en altitude, à la période de la canicule de 2003...), avec cet air tropical stable durablement installé sur l'ouest et le sud-ouest de l'Europe. Trois jours plus tard (01/10), ce géopotentiel 500 hPa est descendu en dessous de 5600 m (-15°C pour le radiosondage de Brest à 12 h...). En ce début de semaine, il devrait de nouveau remonter sensiblement... A Caen, septembre 2016 aura été dans la continuité de juillet-août avec un temps chaud, toujours bien calme, peu arrosé...et cependant nuageux : seulement 130 heures de soleil. Septembre 2015, par des pressions moins élevées, s'était montré relativement pluvieux et sensiblement plus frais...mais avec un ensoleillement important, atteignant 206 heures !
  7. Une revue qu'on trouvera assez facilement en bibliothèque... Les évolutions envisagées sont montrées ici à des échelles régionales, chose utile quand on connait la diversité des climats en France métropolitaine (diversité qui rend forcément délicat les approches uniques-globales...). Au regard de l'ensemble des articles/documents parus sur le sujet, il semble plus facile de modéliser l'évolution des températures que celle des précipitations (sur le plan quantitatif, qualitatif...)... Le plus intéressant, au bout du compte, n'est pas de savoir où est-ce qu'il fera le plus chaud (on sait que ce sera dans le Sud-Est...), mais quelles régions pourraient connaître les bouleversements climatiques les plus importants (avec les conséquences hydrologiques, biologiques, agricoles...) par rapport au présent... Si les précipitations sont en hausse sur le plan quantitatif dans telle région (ex : en région PACA ?), on peut considérer que ça compensera péniblement la hausse des températures. Mais si les températures augmentent ET que les précipitations diminuent une partie de l'année pour d'autres régions, cela signifie une double contrainte... L'Ouest de la France (excepté toutefois la Bretagne occidentale et le Cotentin...), et sans doute aussi le Bassin parisien, ne sont-ils pas susceptibles de connaître les changements les plus marqués, avec notamment l'accroissement de la chaleur et de la sécheresse en saison chaude...? Il s'agit en fait de l'ensemble des plaines à basse altitude, où la croissance démographique (facteur d'ordre socio-économique cette fois-ci !) est par ailleurs sensible autour des métropoles et près des littoraux, ce qui renforce donc la vulnérabilité... La chaleur pouvant, rappelons le, être encore renforcée localement par l'îlot de chaleur urbain, un phénomène qui semble loin de vouloir se limiter aux grandes villes et centres-villes (même dans des périphéries de villes moyennes...) !
  8. Bonjour, L'anticyclone se renforce donc après le passage du front chaud, avec une masse d'air humide et bien douce qui se retrouve ainsi immobilisée dans les basses couches...Un peu de nébulosité est susceptible de persister, jusqu'à l'arrivée d'air plus sec (venant de l'est...) mercredi... Le "plafond chaud" d'altitude, bien présent depuis deux semaines, semble décidé à se maintenir (aujourd'hui, les radiosondages de Trappes et Brest font état d'une T° supérieure à -10°C aux alentours de 5800/5900 mètres !), bloquant les processus convectifs évacuateurs de chaleur...Et à ce stade de la saison, la mer tend à rattraper le continent sur le plan thermique (eaux côtières déjà à 18°C sur le littoral de la Manche, excepté Cotentin et ouest-Bretagne...) ce qui inhibe à la fois le déclenchement des brises marines, et leur pouvoir rafraîchissant...Dans ces conditions, il ne faut essentiellement compter que sur les nuits calmes à ciel dégagé (sans nuages d'altitude si possible...) pour avoir des moments de fraîcheur ! Plus généralement... En cette période de l'année, les perturbations océaniques associées aux flux d'ouest sont moins vigoureuses avec l'affaiblissement du contraste thermique polaire-tropical, sans forcément circuler beaucoup plus au nord : c'est surtout leur partie active qui semble se replier sur l'Europe septentrionale, tandis que les zones plus au sud doivent se contenter de quelques débordements nuageux...Et pourtant, ce sont bien ces vastes perturbations qui peuvent donner un arrosage sur des zones étendues, à la fois conséquent et assez équitable (tandis qu'avec les orages, on sait ce que c'est !). C'est finalement quand le jet devient moins zonal et plus méandreux (alternance de flux de S/SW et de N/NW dans l'espace et le temps...) que les espoirs pluviométriques apparaissent, à condition évidemment que ces méandres n'aboutissent pas à des dorsales chaudes bloquantes là ou veut la pluie...: à l'automne, ces dorsales préfèrent généralement l'Europe centrale/orientale et à la rigueur le centre de l'Atlantique, ce qui ouvre ainsi un espace aux thalwegs froids pour l'ouest et le nord-ouest de l'Europe... A partir de septembre, la fraîcheur des basses couches est plus susceptible de venir de terre que de mer : les sols secs sont assez réactifs aux changements de température, aussi ne faudra t-il pas s'étonner, si cette sécheresse persiste et que le temps reste assez calme, de voir les première gelées apparaître dès octobre...Par contre, si le vent vient de la mer (qui accumule les calories...), prévoir de la tiédeur persistante, et peut-être de bonnes averses près des littoraux quand l'air froid d'altitude sera (finira par être...) présent !
  9. En été, le mot "orage" est omniprésent dans les bulletins météo, sur les forums d'Infoclimat...Mais au bout du compte, quelle est la probabilité réelle d'assister à un véritable orage (au delà de quelques coups de tonnerre...) ? Cela semble bien rester un phénomène de haute/moyenne montagne, principalement : lors d'une seule semaine en été, il y a de grandes chances d'y voir au moins un orage...En plaine (et surtout à priori dans l'Ouest et le Nord-Ouest...), c'est beaucoup plus aléatoire et irrégulier d'une année sur l'autre, d'une décennie sur l'autre... Même lorsque les prévisions semblent parler d'un risque orageux assez sérieux (alerte jaune, orange...) sur plusieurs régions, n y a t-il pas au final que quelques localités qui sont vraiment touchées ? Il suffit de regarder la carte écho-radar pour voir que ça reste assez isolé... Par ailleurs, il existe une croyance populaire tenace qui voudrait qu'un temps chaud et lourd aboutisse nécessairement à de l'orage (et quand il fait très chaud, on aimerait machinalement que le temps s'agite !) : cependant, une atmosphère peut parfaitement être chaude, humide...et stable/anticyclonique ! tant que l'air chaud est aussi présent en altitude, il ne peut se passer grand chose... En montagne (où la pression basse va à l'encontre de la "lourdeur" atmosphérique...: une raison d'apprécier le climat montagnard !), dans un environnement naturellement contrasté thermiquement, un peu d'instabilité suffit manifestement à déclencher la convection orageuse. En plaine par contre, où l'environnement est souvent homogène-uniforme sur de vastes étendues, le ciel peut tout malgré rester dégagé par temps chaud et instable ! Les images-satellite montrent bien la différence plaine-montagne lors des journées d'été... En début de saison chaude pourtant, dans des situations de marais barométrique chaud-instable sur le continent, le contraste thermique avec l'océan proche (encore frais par inertie...) est de nature à favoriser la formation de systèmes orageux...Cette tendance va ensuite en diminuant quand on avance dans la saison, et l'humidité continentale peut par ailleurs manquer... C'est ce que montre assez bien l'été 2003 pour le nord-ouest de la France : chaud et orageux de début juin à mi-juillet, légèrement perturbé ensuite, puis caniculaire début août...avant que les températures s'abaissent petit à petit dans le calme et la sécheresse (les orages se sont surtout manifestés avant le gros de la chaleur...non après !). Et en octobre, rafraîchissement perturbé, il y avait eu à Caen quelques orages...d'air froid cette fois-ci (naturellement moins virulents mais pouvant surprendre !)...
  10. Pour cette semaine (et à priori la semaine prochaine...), les modèles semblent annoncer un flux zonal lent dans un champ de pression assez lâche, évolution estivale classique après les blocages printaniers...Dans ce genre de configuration, l'air froid d'altitude est généralement situé plus au nord, et le gros de l'air chaud d'altitude plus au sud : il est sûrement plus facile de prévoir le temps en Espagne ou en Ecosse que sur le Nord et le Nord-Ouest de la France, nos régions étant souvent situées dans la zone intermédiaire indécise ! Par expérience, on peut dire qu'en juillet-août, les précipitations significatives se limitent souvent au seul moment du passage d'un front froid : ensuite, dans l'air frais polaire (présent surtout entre le sol et 850/700 hPa, avec de l'air chaud au dessus...), le ciel se dégage plus facilement sur le littoral que dans l'intérieur...et c'est l'inverse sous la domination d'un secteur chaud de perturbation (air tropical, lourdeur, brumes côtières...) : les amateurs de soleil ont déjà quelques repères ! Par flux zonal (SW à NW...) ou en l'absence de véritable blocage, la déstabilisation continentale des masses d'air est souvent trop limitée pour entraîner de vrais orages sur nos régions (du moins en Bretagne et Basse-Normandie...), contrairement au reste du pays... Dans les régions à soubassement calcaire, on sait aussi que les sols peuvent sécher bien vite en été, y compris par temps dépressionnaire dès lors qu'il y a du vent et du soleil entre les brèves averses... Pour ce mois de juin 2016 qui va s'achever, l'ensoleillement et les amplitudes diurnes n'auront pas été extraordinaires, surtout si on compare à d'autres années antérieures se terminant par 6 : en juin 2006, 1996 et 1986, l'ensoleillement dépasse largement la moyenne des 200 heures à Caen, et il dépasse les 300 heures en juin 1976 ! Point commun de ces quatre années, le mois de juin est finalement marqué par une apparition assez brusque de la chaleur après un printemps assez frais : TN de 3,6°C à Caen le 1er juin 2006 et TX de 32,3°C le 12... Cette chaleur sera ensuite associée à des épisodes orageux en 1986 et 2006 (93 mm à Caen le 25 juin 2006...). En juin 1976 par contre, pratiquement pas de précipitations pour atténuer une sécheresse qui dure depuis déjà plusieurs mois, on imagine alors le stress hydrique...: c'est à peine croyable qu'un tel événement climatique (environ 6 mois...) ait pu se produire, dans des régions caractérisées par une si grande variabilité/instabilité du temps !
  11. D'après les cartes synoptiques, un front froid traverse la France (plutôt l'Est...) du nord au sud, devant en principe favoriser l'arrivée d'air un peu plus frais et sec/brassé dans les basses couches...Cela étant, l'humidité relative reste plutôt élevée : A Caen le 06 juin à 10h (loc) : T°=15,6°C HR=100% quasi-chaleur, brouillard quand même ! aujourd'hui à 10h (loc) : T°= 16,6°C HR=81% Les brouillards/nuages bas ont été assez fréquents ces derniers temps à Caen...En situation de marais barométrique, c'est assez classique pour ceux qui sont plutôt en arrière/dehors des zones orageuses... Le 31 mai dernier, il est tombé 20 mm de pluie lors du passage d'un front chaud ondulant venant de l'est : compte tenu de l'absence de vent (hormis quelques brises marines...) pendant les huit jours qui ont suivi, avec des pressions plutôt à la hausse (renforçant ainsi le calme/l'inertie...) dans une masse d'air déjà humide et de la nébulosité présente...cette eau ne peut s'évacuer que progressivement (on le mesure en constatant que les zones végétales restent assez mouillées un certain temps...) ! Dans l'actualité française, il a été beaucoup question d'intempéries ces derniers temps et pour une fois, ce ne sont pas les régions méditerranéennes qui étaient concernées ! Aujourd'hui, il n y a plus de départements en vigilance orange, les médias d'infos vont sans doute être déçus...
  12. Ici aussi, à Caen et en Normandie/Bretagne, j'ai le souvenir d'orages assez costauds dans les années 90 et au début de la décennie suivante, avec une activité électrique soutenue (dégâts causés par la foudre...) et d'autres phénomènes violents : gros grêlons, mini-tornades...Je pense à l'été 1994 pour la Normandie, l'été 1995 pour la Bretagne...Ensuite, il y avait quasiment chaque année (souvent au printemps...) une localité touchée par une crue éclair/coulée de boue dans le Pays-de-Caux, le Pays-d'Auge...faisant la une des médias (à l'ouest de Rouen le 16 juin 1997, à Trouville le 1er juin 2003...). Depuis une dizaine d'années, les choses sont plus calmes de ce côté là... Avec les orages, il y a quand même pas mal de mystères, tenant entre autres au fait que les différents paramètres orageux (activité électrique, quantités de pluies, vent...) ne sont pas forcément corrélés dans leur ampleur... En plein été lors d'un jour de forte chaleur, un orage peut survenir brusquement l'après midi, avec d'abord de bonnes rafales de vent, puis de véritables trombes d'eau accompagnées ponctuellement de grêle...mais une activité électrique restant finalement faible/discrète ! c'est ce qui s'est produit à Caen le 22 juillet 2013... Et à contrario, les orages survenant en l'absence de chaleur ( ex : à l'automne près de la Manche, dans l'air polaire/arctique lorsque le flux est plutôt de N...ou encore vers avril/mai, par temps calme avec flux plutôt de S mais de l'air assez froid en altitude...), peuvent malgré tout être assez "électriques"...Peut-être cette activité électrique est-elle en fait davantage perçue, la base du cumulonimbus étant d'autant plus près du sol que la masse d'air est fraîche/comprimée (dans ces conditions en plaine, on se retrouve dans une ambiance un peu comparable à celle des orages estivaux de montagne...). Pour tenter d'expliquer les évolutions entre les années 90 et maintenant en matière d'orages (apparemment observées dans plusieurs régions françaises, peut-être pas toutes...), il faut sans doute souligner que dans les années 90, les contrastes thermiques entre l'air polaire et tropical, et aussi entre l'air océanique et continental (en été, quand règne la canicule sur l'Europe...)...étaient bien affirmés, de nature à rendre la convergence plus forte/brutale...Cette tendance est atténuée aujourd'hui (réchauffement de l'Arctique et de l'Océan...), les tempêtes hivernales sont d'ailleurs également moins fréquentes/vigoureuses... Parmi les différents paramètres orageux, seules les quantités de précipitations semblent plus tributaires de l'humidité absolue, donc de la température (de l'air, et aussi de la mer, l'océan proche...)...que des contrastes thermiques verticaux (instabilité) et horizontaux (en amont et aval du système orageux...). Ainsi, à Caen et dans la région, il n y a pas forcément moins de forts cumuls pluviométriques sur des échelles de temps journalières (c'est à dire au moins 25/30 mm en 24 h...), ce sont les orages brusques qui seraient en diminution. 30 mm de pluies en une journée ou seulement une heure, c'est évidemment pas la même chose... Pour résumer prosaïquement : moins d'orages véritables mais autant (voire plus...) d'averses !
  13. Avec ces modèles hésitants, il semble quasiment impossible de prévoir quel temps il fera dans une semaine ! C'est finalement typique en cette période de l'année où les situations indécises de marais barométriques prédominent (et toujours pour la semaine prochaine apparemment...), avec des gouttes froides mobiles ou stagnantes, aux trajectoires très aléatoires... Or, pour anticiper les épisodes orageux, le moindre détail synoptique semble avoir son importance... Sur les régions voisines de la Manche, les situations de marais barométrique favoriseront les orages lorsque les flux de surface sont plutôt de SE, ces derniers étant amenés à converger avec les brises marines de N/NE...comme par exemple lors de la première quinzaine de mai 2000, très orageuse de la Normandie au Nord. Mais si le flux de surface dominant est plutôt de NE, la tendance orageuse est alors décalée vers le sud... Et encore...du 6 au 9 mai dernier, la situation barométrique et le potentiel instable (flux de SE, T° et pression en surf+alt. comparables à mai 2000...) semblaient favorables aux orages (avec par ailleurs des sols en mesure de fournir l'humidité...) : il n y a rien eu de très marquant, sans doute à cause d'un gradient de pression trop important (avec vent de S/SE trop sensible ?) et une absence de véritable convergence de flux/masses d'air... C'est là qu'on voit la différence entre nos régions de plaines et les régions montagneuses : chez nous, l'instabilité ne suffit pas à elle seule pour déclencher la convection d'envergure et les averses/orages (il arrive même que le ciel reste curieusement dégagé en ces circonstances !). Il faut en plus une convergence de vents/flux, favorisée soit par la proximité d'une limite frontale, soit par des petites dépressions thermiques de surface (entraînant ainsi un décalage barométrique sol-altitude et un cisaillement de flux...), ces dernières se formant d'autant mieux que le champ général de pression est très lâche (et pas trop bas ?)... Sur le Nord-Ouest, la présence d'un talweg/goutte froide d'altitude plutôt vers l'Ouest, et de basses pressions en surface plutôt vers l'Est (ex : 4 juillet 2000, 15 août 2010...), semblent constituer la situation typique pour avoir de forts cumuls pluviométriques orageux sur des zones étendues...
  14. Bonjour, Voici l'évolution à Caen en 48 heures d'intervalle : 12 mars à 10 h (heure locale) : T°=4,1°C HR=100% (brouillard) Vent faible de N Aujourd'hui à 10 h : T°=5,4°C HR=76% Vent un peu plus sensible de NE Pour faire un premier bilan (provisoire...) à ce stade de la saison froide, et à l'approche du printemps (autrement dit...de la "saison sèche" pour le Nord-Ouest ?) : L'acquis pluviométrique utile est assez satisfaisant avec environ 330 mm (début mars inclus...) tombés à Caen depuis le 1er novembre 2015. Mais côté gelées, c'est pour le moment plutôt mince avec seulement une dizaine de jours au cours de la même période, le premier jour de gel ne survenant que le 19 janvier ! La neige ne s'est pas (encore...) manifestée... Alors que le couple novembre-décembre est généralement synonyme de pluies, au moins d'humidité et si temps sec il y a, c'est au prix d'un froid vif...Celui de 2015 (c'était d'ailleurs aussi la tendance en nov-déc 2014...) aura été marqué par un temps très doux mais également assez sec et ensoleillé : c'est quand même assez rarissime, à priori plus encore dans le Nord-Ouest que dans le reste de la France ! La persistance, fin 2015, de dorsales anticycloniques (avec des flux plutôt d'W à S...) au dessus de l'Europe l'explique naturellement, on peut dire que nous avons eu la configuration synoptique opposée à celle de fin 2010... Lors des hivers bien "zonaux", les conditions sont finalement souvent assez calmes au début, tendent ensuite à s'agiter en avançant dans la saison, notamment vers février (un contraste bien affirmé en cet hiver 2015-16, les hivers 1994-95, 2001-02 et 2006-07 affichant une tendance comparable mais moins nette...), avant le fréquent "coup d'anticyclone" de mars...
  15. Bonjour, Voici l'évolution à Caen, à midi (10h UTC), en trois jours : 30 août : T°=19,2°C HR=92% vent faible de SE 02 septembre : T°=16,4°C HR=66% vent plus sensible d'ONO L'évolution conjuguée T°+HR+vitesse du vent se traduit bien sur la température ressentie. Il est désormais possible de marcher longuement sans avoir trop chaud... Avec la synoptique actuelle assez calme et où l'air chaud d'altitude est principalement situé plus à l'ouest, la qualité de l'air reste bonne en cette semaine de rentrée/hausse de trafic en ville. Une certaine rotation du flux d'altitude qui s'annonce dans les 48 heures accroît à priori le risque d'averse... A Caen, il est tombé 160 mm en août : d'importantes précipitations (orageuses...) ici et ailleurs, sans doute favorisées par le fort contraste thermique entre les eaux océaniques au nord/nord-ouest de l'Europe et les zones continentales situées plus au sud et à l'est, soumises aux canicules... Si le contraste océan-continent s'affaiblit naturellement maintenant, nous avons néanmoins des eaux océaniques plus froides que la moyenne sur le nord de l'Atlantique, mais à l'inverse plus chaudes aux latitudes inférieures (d'après NOAA)...Une configuration peut-être de nature (suivant les positions/ondulations du jet d'altitude...), si elle persiste, à favoriser des synoptiques plus affirmées/tranchées : vigueur des anticyclones comme des dépressions...A suivre.
  16. Bonjour, A Caen, depuis début juillet, on observe une dizaine de jours où la TN dépasse 15°C, les 20°C ont été frôlés à deux reprises ! En ville, canicule ou pas, la chaleur est omniprésente en cette saison, indépendamment finalement de la synoptique (c'est par temps perturbé non "estival" qu'on peut être le plus surpris !). Les chaussées se transforment en "plaques chauffantes", qui ne restituent que lentement la nuit...Et en juin/juillet, le soleil est bien "haut", laissant donc peu de place à l'ombre ! Par temps nuageux, ça chauffe quand même... Dans le sud de la France, il fait bien sûr plus chaud mais les villes sont généralement mieux adaptées (par rapport à l'architecture et au bâti notamment...) à ce type de temps. Et eux n'ont-ils pas la chance d'échapper le plus souvent aux cirrus (chez nous, les perturbations ne sont jamais très loin donc forcément...), qui inhibent le rafraîchissement nocturne par temps de canicule ? Il existe parfois une météo spécifique pour le littoral, la montagne...n'en faudrait-il pas aussi une pour les villes, prenant en compte l'îlot de chaleur urbain et ses conséquences...? Quand il tombe une averse, c'est censé rafraîchir mais l'évaporation assez rapide sur ces sols chauds ne fait qu'accroître l'humidité relative et la chaleur ressentie ! A Caen, il est tombé environ 25 mm depuis le début du mois. Quand il se remet à faire chaud après la pluie, et qu'un vent parfois sensible de SE ou de SW se conjugue à la chaleur et l'ensoleillement, quels sont les bénéfices hydriques réels ? L'idéal serait sans doute d'avoir par moment des précipitations modérées-continues, avec un rafraîchissement avant ET après... Cette année heureusement, l'hiver a été assez arrosé et le printemps, pas trop chaud...
  17. A Caen, voici l'évolution des derniers jours à 9 h, heure locale : vendredi 5 juin : T°=20,5°C HR=83% vent faible dimanche 7 juin : T°=13,2°C HR=73% vent de NNE mardi 9 juin : T°=12,8°C HR=62% vent de NE sensible Le 5 juin dernier, la TN était de 16,8°C et hier, la TX était de 15,3°C ! Tout cela confirme qu'après la chaleur, rafraîchissements et changements de masse d'air peuvent se faire dans le calme. Car si le vent est omniprésent depuis le début du mois (le 2 : vent d'WSW, 60 km/h; hier : vent de NE, 72 km/h...), les précipitations ne se sont pas manifestées et l'ensoleillement s'approche de 100 heures... Après un printemps assez sec, le "mistral" de Nord-Est qui souffle depuis quelques jours ne peut évidemment qu'assécher encore les sols... Relative(!) fraîcheur (favorisant la stabilité de l'air...) et sécheresse font finalement souvent bon ménage, on avait déjà pu le constater aux printemps 1996 et 2010...A l'inverse, d'autres années ont montré que la chaleur printanière semblait de nature à "déclencher" ,tôt ou tard, les précipitations (comme en mai 2002, 2007 et 2008...). Mais en cette période de l'année, quelle peut-être l'efficacité hydrique réelle d'averses/orages, souvent isolés/irréguliers par nature ? Pour ce qui est de la sécheresse, c'est surtout la Californie qui en sait à priori quelque chose en ce moment ! et l'Océan Pacifique proche, pourtant plus chaud qu'habituellement (d'après NOAA...), n'a apparemment pas beaucoup d'effets sur les précipitations... Ici, dans le Nord-Ouest de la France, la mer proche avait absorbé beaucoup de chaleur en 2014 (les choses semblent maintenant se rapprocher de la "normale"...), et on ne peut pas dire qu'il y ait eu de gros effets pluviométriques par la suite...Juste pour finalement bien se rendre compte qu'à proximité d'une mer ou d'un océan, chaleur, évaporation et fortes précipitations ne sont pas systématiquement liés (ou alors, avec un décalage dans le temps ?)...: c'est la dynamique de l'atmosphère qui reste décisive, particulièrement à nos latitudes !
  18. Bonjour, Après un début de semaine assez sec et frais, agréable en ville, nous semblons donc aller vers un temps plus doux et nébuleux... A Caen, 9 heures (heure locale...) : 27 avril : T°=9°C HR=77% vent de NNE ciel variable 29 avril : T°=8,2°C HR=72% vent de SO ciel variable aujourd'hui : T°=8,3°C HR=90% vent d'E ciel couvert, faibles pluies intermittentes S'agissant de cette période de l'année, l'observation du temps lors d'années passées (multiples de 5...) montre que début-mai est parfois bien marqué : 1990 et 1995 sont très comparables : hiver particulièrement doux-perturbé, coup de fraîcheur en avril...puis première décade de mai sans pluies ni aucun nuage (anticyclone bien établi et flux continental...), et des températures maximales élevées...Les 1er mai 1990 et 4 mai 1995, la TX est de 24,5°C à Caen, avec une amplitude diurne supérieure à 15°C ! En 2000, températures également élevées mais TN surtout, dans une ambiance différente : une situation de marais barométrique...avec un flux humide et instable de S/SE amené, entre autres, à converger avec les brises marines près de la Manche. Il en résulte des orages assez violents, du 5 au 10 mai 2000 sur le Calvados et le Pays-de-Caux, entraînant parfois des coulées de boue...
  19. Bonjour, Bien que le contraste thermique terre-mer ne soit pas encore très important, les effets-brises sont un peu perceptibles... A Caen, le vent de SE le matin tend à s'orienter au NE l'après midi ce qui modère la hausse des températures, accroît légèrement l'humidité relative et confère au ciel un aspect bleu-pâle typique des anticyclones d'avril... Hier à midi à 17h (heure locale) vent de SE vent de NNE T°=12,8°C T°=14,6°C HR=52% HR=56% La grande stabilité de l'air, renforcée par le refroidissement nocturne et la mer relativement fraîche (8/9°C, environ 1°C de moins qu'il y a un an ...) favorise évidemment la pollution aux particules fines (niveau rouge 8/10 sur une bonne partie de la Normandie, d'après Air C.O.M). Plus généralement, sur le plan climatique, les précipitations hivernales ont été modestes mais sont au moins tombées au bon moment. Une vingtaine de jours de gelées depuis le début de la saison froide, encore des faibles récemment...Février et mars ont été "normaux", sans excès de douceur : même en ville, la végétation ne semble pas "démarrer" trop tôt, les pluies de vendredi dernier (15 mm à Caen) ont ainsi été utiles pour les réserves...C'est donc globalement mieux que certaines années passées ! Après, on ne sait pas ce que la saison chaude nous réserve, un scénario plus ou moins semblable à ceux de 1976 ou 2003 n'est jamais à exclure...
  20. Bonjour, A Caen, voici l'évolution des trois derniers jours, à 12 h UTC : 15 mars : T°=5,5°C HR=86% vent faible d'E ciel nuageux 16 mars : T°=8,1°C HR=72% vent faible de SE ciel variable 17 mars : T°=13,9°C HR=53% vent faible de S ciel dégagé En cette matinée du 18 mars, le brouillard bien présent au début se dissipe avec maintenant un ciel assez lumineux...La qualité de l'air n'est pas brillante à Caen et aux alentours : d'après Air C.O.M, nous sommes dans le "rouge" (particules fines...). Pour faire un bilan (provisoire !) des gelées à ce stade de la saison froide : 19 jours de gel à Caen entre le 15 novembre 2014 et le 15 mars 2015 (contre 8 jours, pour la même période, il y a un an..). Totalement absente l'an passé, la neige s'est juste un peu manifestée pour le moment, sans tenir au sol... Année de saisons "continentales", 2010 avait été marquée par le nombre important de jours de neige, au début et à la fin. 2013 a elle même été marquée par un épisode neigeux tardif significatif en mars, auquel il faut ajouter les orages de juillet... L'année 2014 laisse certes le souvenir de tempêtes/pluies hivernales en Bretagne, d'orages de grêle estivaux en Haute-Normandie...Mais ici, elle ne devrait pas plus marquer la mémoire météorologique que 2011, 1989...: chaude, calme et peu pluvieuse, sans "événements" particuliers... Plus généralement, le Nord-Ouest (sur le plan climatique...) fait moins la une des médias, ces temps-ci, que le Sud-Est et les régions méditerranéennes !
  21. Bonjour, A Caen, le temps est plus sec que ces derniers jours... Aujourd'hui à 10 h : T°=0°C HR=71% vent sensible de NE et ciel assez dégagé Pour faire le point pluviométrique en milieu de saison froide : L'année 2014 a été chaude (pour les minimales notamment...), plutôt ensoleillée et assez peu arrosée, malgré une humidité souvent omniprésente dans l'air... Du 1er septembre au 31 décembre dernier, il n'est tombé à Caen que 172 mm, c'est à dire 60% à peine de ce qu'il tombe en moyenne ! Heureusement, janvier 2015 a été relativement pluvieux avec 79,6 mm. On reste bien loin des cumuls d'environ 180 mm en décembre 1999 et janvier 1995, il y a juste vingt ans (pour en savoir plus sur cet "événement", voir mon dernier commentaire du 20 janvier..... ). En cette année 2015, si la saison chaude pouvait (pour une fois...) prendre son temps avant de s'installer durablement, après au moins quelques phases de précipitations utiles (sous forme de pluie, neige...) et de gel, ce serait à priori pas plus mal... De ce côté là, le printemps 2013 a presque été une exception au regard de la tendance des 25 dernières années !
  22. Bonjour, A Caen, le temps est plus sec que ces derniers jours... Aujourd'hui à 10 h : T°=0°C HR=71% vent sensible de NE et ciel assez dégagé Pour faire le point pluviométrique en milieu de saison froide : L'année 2014 a été chaude (pour les minimales notamment...), plutôt ensoleillée et assez peu arrosée, malgré une humidité souvent omniprésente dans l'air... Du 1er septembre au 31 décembre dernier, il n'est tombé à Caen que 172 mm, c'est à dire 60% à peine de ce qu'il tombe en moyenne ! Heureusement, janvier 2015 a été relativement pluvieux avec 79,6 mm. On reste bien loin des cumuls d'environ 180 mm en décembre 1999 et janvier 1995, il y a juste vingt ans (pour en savoir plus sur cet "événement", voir mon dernier commentaire du 20 janvier..... ). En cette année 2015, si la saison chaude pouvait (pour une fois...) prendre son temps avant de s'installer durablement, après au moins quelques phases de précipitations utiles (sous forme de pluie, neige...) et de gel, ce serait à priori pas plus mal... De ce côté là, le printemps 2013 a presque été une exception au regard de la tendance des 25 dernières années !
  23. Bonsoir, Le 20 janvier, on peut dire que le plus gros de la "nuit hivernale" est passé ! A Caen, le temps est sec et assez ensoleillé depuis hier. Le ciel s'est progressivement couvert cet après midi... Aujourd'hui à midi : T°=2,8°C HR=83% vent faible de S Ces jours ci, le temps est globalement de saison avec ce marais barométrique indécis... Il y a vingt ans, les choses étaient bien plus tranchées (petite séquence "commémoration".... ) En effet, le Nord-Ouest connaissait une séquence pluvieuse exceptionnelle et des inondations mémorables en Bretagne, Normandie...A Caen, il est ainsi tombé 127 mm de pluie du 19 au 28 janvier 1995 (10 jours), ce qui signifie donc davantage sur l'ensemble du bassin versant de l'Orne en amont. Etant donné que la pluviométrie était largement excédentaire depuis l'automne 1993, ce fut un peu la goutte d'eau faisant déborder le vase ! A Caen, l'Orne a débordé, la prairie est devenue un lac, des inondations ont eu lieu à Louvigny au sud comme lors d'autres hivers pluvieux (fév. 90, janv.93, déc.99, janv.01 et 04...). Mais en janv.95, fait rarissime, le canal de Caen à la mer avait aussi débordé, entraînant des inondations à Ouistreham... Sur toutes les régions au nord de la Loire, l'hiver 1994-95 a été particulièrement doux et pluvieux, sous l'influence d'un vigoureux flux d'ouest...Pas de grosses tempêtes mais des perturbations généralement amenées à onduler avec des BP plus au nord et des HP plus au sud (le midi de la France connaissait au contraire la sécheresse !) : la dernière décade de janvier en constitue le paroxysme... Le 22 janvier 1995 (à Caen : 25 mm de pluie, TN=8,4°C et TX=13,8°C !), le radiosondage de Trappes relevait -17°C à 500 hPa (5400/5500 m d'altitude...) contre -28°C la veille et -23°C le lendemain : conflit manifeste entre les masses d'air polaires et tropicales !
  24. Bonjour, Evolution en 24 h à Caen (heure locale) : hier à 10 h : T°=10,8°C HR=84% vent d'OSO aujourd'hui à 10 h : T°=6,5°C HR=79% vent d'O Changement de masse d'air et ciel toujours assez nuageux, s'éclaicissant... Sur la Manche (d'où les vents pourraient venir dans les prochains jours...) les eaux marines sont à 11-13 °C... Le temps est actuellement assez calme, il n'en a pas toujours été ainsi en cette période... Il y a exactement 15 ans, en 1999, deux célèbres tempêtes sont restées dans les mémoires : 150 km/h le matin du 26 à Caen, davantage dans le sud de la région...Chose peu habituelle, ça avait soufflé plus fort à l'intérieur des terres que sur le littoral ! Cependant, on parle souvent moins des fortes précipitations qui étaient tombées au même moment, particulièrement sur les zones situées juste au nord des trajectoires (précises !) des dépressions, tandis que les plus forts vents, eux, se produisaient juste au sud... Orages de grésil près de la mer et neige (sur les hauteurs le 27...) avaient même parfois été de la partie en cette période très dépressionnaire (froide...en altitude !) et agitée, au sein d'un hiver globalement plutôt calme et doux ! A Caen, il était tout de même tombé plus de 80 mm en quatre jours, du 24 au 27 décembre 1999. Certes, il peut y avoir presque l'équivalent en une seule journée orageuse estivale sauf qu'à ce moment de l'année, c'est rarement localisé ! Sur l'ensemble du bassin versant de l'Orne en amont, il était sans doute tombé des quantités supérieures, d'où la montée du niveau de l'Orne à Caen (et inondations s'ajoutant aux arbres tombés... ) les jours suivants...
  25. Juste quelques questions d'un non-spécialiste des prévisions saisonnières...à propos de la température de surface des eaux océaniques : On sait en théorie que ce paramètre n'a qu'une importance relative aux latitudes tempérées (grande variabilité : les tendances atmosphériques dominantes ne sont pas vraiment couplées aux tendances océaniques...). Par contre, aux latitudes septentrionales mais surtout tropicales, où les choses sont moins en mouvement, la température des océans est plus utilisable et utile dans la prévision saisonnière...A condition néanmoins que les tendances soient bien affirmées/tranchées ce qui n'est pas forcément le cas tout le temps... Actuellement, d'après NOAA, les eaux océaniques de surface sont plus chaudes que la moyenne dans l'Atlantique-tropical-nord, et aussi au voisinage du Groenland (par contraste avec une anomalie négative entre les deux...). Une telle configuration, qui impliquerait à priori un Anticyc./Açores plus faible (stabilisation de l'air amoindrie à la base...) et à une Dépres./Islande plus faible également en altitude (dilatation renforcée des masses d'air...moindre contraste), joue t-elle en faveur d'une NAO négative ? Dans les années 70 et surtout 90, la NAO positive semblait souvent associée, au contraire, au froid océanique/atmosphérique vers le NO de l'Atlantique-nord mais aussi plus au sud ... Avec toutes les incertitudes mais compte tenu de la variabilité importante, on imagine assez difficilement que les blocages scandinaves (impulsant le froid sibérien...) soient encore LA situation dominante des prochains mois. Par contre, on imagine plus facilement des blocages nord-atlantique (avec invasions arctiques maritimes fraîches, humides, neigeuses sur les hauteurs...) venant par moment interrompre le zonal dominant WNW , plus ou moins annonçé apparemment (probablement anticyclonique au sud, mais au nord ?). Un peu comme les hivers 2004 et 2005 ? Par ailleurs, compte tenu de la configuration géographique (reliefs...) du continent européen, des flux de NW peuvent-ils être aussi durables que des flux de SW ?
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