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Bonjour à tous, C'est simplement pour rappeler après quatre ans, que la dépression de la Cailleuse est un lieu francilien vraiment hors du commun, même s'il ne paie pas de mine bien entendu. Je l'ai visité de nouveau le 19 mai dernier en fin d'après-midi (ma dernière visite datait de décembre 2016). Au cours de mon voyage à destination de la Picardie, j'ai été frappé par l'exubérance de la végétation en région parisienne, en forêt de Montmorency et notamment au fond de la dépression en question. Je me suis arrêté quelques instants au ponton donnant sur la tourbière, route des Fonds. Il est maintenant enfoui sous la végétation. Surtout abondance et grandeur des feuilles sur arbres et arbustes. Je pense qu'on y observe déjà l'effet de l'augmentation de la teneur de l'air en gaz carbonique au niveau global. Qu'est-ce que cette tourbière va devenir ? Affaire à suivre. Marc

Minimum thermique de -0.4°C à la station de Cessières-Montbavin durant la nuit du 22 au 23 mai 2025.

Bonjour 'Matpo', Mais alors, une question : la tourbière de la Cailleuse, située à la tête d'un vallon en forêt de Montmorency, près de Paris, est-elle vraiment dans un trou à froid ? Marc

Minimum thermique de 0.6°C à la station de Cessières-Montbavin durant la nuit du 5 au 6 mai 2025 ; il a donc dû geler dans l'air en contact avec la surface des bombements de sphaignes de la tourbière de Cessières. A la tourbière de la Cailleuse, qu'on a laissée tomber, les conditions furent sans doute similaires*. (*) PS (14/05/2025) : après coup je pense que ce ne fut pas le cas, déjà compte tenu du vent permanent mais aussi du ciel qui s'est couvert vers 4h.

Petit retour sur mon commentaire du 19 mars dernier au topic de suivi dans le nord-est, concernant un petit camélia de ma maison de Neubois exposé à un faible gel durant la nuit du 18 au 19 mars. Les boutons floraux en question ont subi des dégâts plus ou moins importants mais variant en fonction de leur exposition au ciel (facteur de vue du ciel). Les plus affectés par le rayonnement infrarouge net ont été davantage endommagés que ceux qui furent plus ou moins protégés du phénomène grâce à une position favorable à l'intérieur de la couronne foliaire. Les dégâts furent donc très variés au sein de cette couronne. Au niveau de chaque bourgeon floral atteint par le gel, les pétales extérieurs sont devenus marrons alors que ceux qu'ils couvraient plus ou moins, exactement comme une tuile, présentèrent une limite incroyablement nette entre leur partie épargnée par le gel, restée rouge vif, et leur partie endommagée par le gel, devenue marron. On voit l'effet protecteur d'une si fine couche végétale. Marc.

Surprenant : au thermomètre extérieur de la maison à Neubois, ce matin il fait déjà -3.4°C à 3 heures (heure locale) ! Cela promet pour le reste de la nuit*. Le petit camélia qui pousse au pied du mur orienté à l'ouest ne va pas apprécier avec ses multiples bourgeons floraux (par dizaines), car hier on n'a pas pensé le protéger contre le gel. (*) PS : Un peu plus tard, à 3h30 il faisait -4.2°C. Mais à 4h il ne faisait plus que -3.3°C ! Au moment où j'ai constaté cette légère remontée de la température, je n'ai pas pu me l'expliquer. En effet, entre temps le ciel était resté complètement dégagé et il n'y avait toujours pas de vent. Mystère ! Par ailleurs, même si je ne connais pas le minimum thermique de cette nuit-là, je vais quand même surveiller l'état des bourgeons en question. Marc

Est-ce qu'on imagine le bilan des jours de gel au fond de la dépression de la Cailleuse en forêt de Montmorency durant cet hiver météo ?

Quel dommage de ne toujours pas recevoir de données concernant le trou à froid de la Cailleuse. Tout se passe comme si cet endroit n'était pas intéressant du tout. Quand même quel gâchis !

Oui ! Quel dommage de ne toujours pas recevoir de données concernant le trou à froid de la Cailleuse en forêt de Montmorency, sur le topic des trous à froid en France du forum d'Infoclimat. Tout se passe comme si cet endroit n'était pas intéressant du tout. Je trouve que les conditions actuelles sont idéales, même s'il n'y a pas de neige au sol. Quand même quel gâchis !

Bonjour à tous. Dans l'attente d'un temps davantage de saison.

Toujours aucune nouvelle du trou à froid de la Cailleuse ! Pourtant la période actuelle se prête pas mal à des excès de sa part, même s'il n'y a pas de neige au sol. PS (22/01/2025) : j'aurais aimé connaître le minimum thermique de la Cailleuse durant certaines nuits de janvier 2025 jusqu'à présent, notamment celui du 13 au 14 (Pontoise-Cormeilles -6.4°C, tourbière de Cessières-Montbavin -8.6°C). Mais peut-être que sur place les conditions météo ne furent jamais vraiment radiatives, à cause tout simplement d'une altitude beaucoup trop faible pour la mettre à l'abri de l'influence du brouillard, alors omniprésent sur la région parisienne en basse couche. Mais, qui sait ?

Pour info : lire mon post-scriptum du 09/01/2025

Plus aucune nouvelle de la dépression de la Cailleuse ? Mais pas si étonnant eu égard aux résultats de Cessières.

Bonjour Jérémie, Sur le topic des trous à froid en France, j'ai pris connaissance ce soir de ton commentaire sur la définition du mot cuvette topographique (lien cité ci-dessus). Je m'étais hélas fourvoyé, en cherchant sur Internet la définition exacte. Et puis le mot s'est incrusté dans le topic des trous à froid en France, entre autres. Comme tu as parfaitement raison de m'avoir rappelé à l'ordre ! Suivant la définition mentionnée dans ce lien, une cuvette topographique est une dépression fermée présentant une série de courbes de niveau (isohypses) emboîtées. Cette série démarre au point le plus bas de la dépression et est limitée vers le haut par un plan horizontal correspondant à l'isohypse la plus haute. L'espace dessiné par cet emboîtement d'isohypses est appelé espace clos ou volume clos. Cette appellation (cuvette, espace clos ou volume clos) ne concerne nullement la dépression où se situe la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency ; comme je l'ai d'ailleurs toujours dit sur le forum d'Infoclimat. J'utilisais le mot cuvette par erreur, en absence de vérification de définition. C'était donc involontaire de ma part. J'aurais dû parler de dépression de la Cailleuse, tout simplement. Alors, pourquoi trouver en forêt de Montmorency un topo-climat aussi particulier ? Aussi particulier, eu égard à une dépression aussi classique et à un climat régional aussi morne. S'il ne s'agit pas d'une cuvette, il s'agit quand même bien d'un trou ! Comme d'ailleurs le mentionne un dossier ancien concernant la forêt de Montmorency entre autre, datant de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle et déjà mentionné sur ce topic. Ce trou est évident sur une carte topographique de la butte de Montmorency. En remontant la dépression de la Cailleuse par la route des Fonds à partir du carrefour des Six-Routes, on longe d'abord un long resserrement de versants, formant couloir, puis on tombe sur un plateau tourbeux relativement vaste et en forme de croissant. Ce plateau s'étend vers la droite et vers la gauche, dessinant ainsi le Y d'un entonnoir vu de profil. C'est là que commence la tourbière de la Cailleuse. C'est aussi par-là que j'ai fait autrefois des investigations sur le topo-climat de cette dépression. Enfin, c'est à ce niveau de la route des Fonds que se trouve le ponton donnant sur la tourbière de la Cailleuse, avec son panneau de renseignements. Mes excuses à Jérémie pour tout le dérangement occasionné. Cordialement ! Marc

Cuvette :dépression topographique.

Schématiquement, par conditions radiatives en forêt de Montmorency, la dépression de la Cailleuse se met à recevoir de l'air froid en fin d'après-midi ou début de soirée, en tout cas bien avant le moment où le soleil disparaît derrière l'horizon (coucher standard du soleil), du fait de l'encaissement des lieux. Elle se remplit alors d'air froid, jusqu'à ce que les fuites d'air froid par l'ouverture empêchent au lac d'air froid de continuer à grossir. A un moment donné la cuvette atteint en effet un équilibre entre les apports d'air froid et les fuites. Cette situation se poursuit jusqu'au bout de la nuit et bien au-delà dans la matinée, jusqu'au moment où le soleil sonne la disparition progressive du lac d'air froid.

Oui, j'ai confondu inversion et lac d'air froid. Un lac d'air froid a une surface strictement horizontale. Ce matin-là, par conditions radiatives en forêt de Montmorency, il y avait bien un lac d'air froid dans la dépression de la Cailleuse (à ce propos : observer les baies que forme, au contact des pentes, la surface de ce lac, en fonction des petits thalwegs qui les creusent). Mais en même temps, inversion sans doute généralisée à toute la dépression centrale de la butte de Montmorency ; et s'étendant peut-être au-delà vers l'ouest nord-ouest jusqu'à la rivière Oise (Méry-sur-Oise) avec une épaisseur d'atmosphère concernée de quelques dizaines de mètres (un long stratus). Mais sur les deux photos je ne vois pas au-delà de quelques kilomètres dans cette direction ; de même que vers l'est sud-est, car dans cette direction opposée le paysage est carrément caché par le sommet de la butte des Pins brûlés, tout proche .

1) Oui, en conditions radiatives la tourbière de la Cailleuse accumule de l'air froid, comme évidemment la dépression dont elle occupe le centre. Cette dépression fait quand même presque un kilomètre de diamètre, c'est considérable. Il ne s'agit pas d'un "mouchoir de poche" ! Elle est ouverte en direction de l'ouest nord-ouest. Mais je n'ai pas bien compris la question : éxuter (néologisme)? J'y réponds donc succinctement. 2) Oui, c'est bien ça. On y arrive. Enfin ! Cette dépression n'est pas fermée, mais il y a des freins à l'écoulement de l'air froid et dense (resserrements, végétation).

Si ! Une fois j'avais pris des photographies du lac d'air froid. C'était dans les années 1970. Plus tard, j'en ai montré deux dans un article à la revue La Météorologie, pour illustrer le phénomène. C'est article est visible sur Persée ! C'est 'Thundik81' qui nous l'a signalé. Les photos, en noir et blanc, ont été prises vers le nord-ouest, depuis le haut de la butte des Pins brûlés, en direction de la grande dépression centrale de la butte de Montmorency. On peut y deviner l'emplacement de la tourbière de la Cailleuse. Le lac d'air froid est immense, il s'étend sur la totalité de cette grande dépression centrale ! J'avais profité d'un feu de bois, allumé par des services forestiers en contrebas de la butte des Pins brûlés, pour observer le cheminement de la fumée au-dessus du lac d'air froid. Souviens-toi ! Tu as dû voir cet article. Je l'avais scanné pour Infoclimat, mais plus tard on l'a trouvé sur Persée ! C'est donc un lac d'air froid très étendu, qui ne concerne pas que la tourbière de la Cailleuse, mais tous les bas-fonds de la forêt de Montmorency, sur plusieurs kilomètres.

1) La dépression de la Cailleuse est de forme complexe, avec deux vallons. qui se rejoignent à angle droit. Elle n'est pas circulaire comme une assiette ! Il y a plusieurs années j'avais écrit à ce sujet un commentaire spécifique sur le forum de Localsat (l'ancien forum de Losalsat auquel je n'ai malheureusement plus accès depuis longtemps à la suite d'une radiation intempestive et duquel je n'ai pu enregistrer aucun des commentaires que j'y avais déposés). Entre autre, j'y expliquais par la géomorphologie et la nature du sous-sol (sables de Fontainebleau) et du sol, pourquoi il s'agissait d'un trou à froid. De mémoire, je mettais l'accent par exemple sur le faible volume d'atmosphère contenu entre les pentes, par rapport à la surface de ces dernières ou sur la forme de certaines pentes, plutôt convexe que concave (facteur de vue du ciel), etc. 2) Je ne comprends pas cette carte Lidar sans légende. 3) Il s'agit simplement de l'air froid et dense qui, en conditions radiatives, est généré sur les pentes la nuit, au contact de la surface du sol ou de la végétation, refroidie par le rayonnement infrarouge net émis en direction du ciel. Cet air gagne les bas-fonds où il se rassemble, grâce à la gravité, pour constituer un lac d'air froid.

Bien sûr pas de verrou à la Cailleuse ! C'est une erreur de ma part. C'est corrigé plus haut. J'avais bien pensé le faire, puis j'ai complètement oublié. Mes excuses ! Les personnes qui me critiquent ici en ce moment, feraient bien d'aller en forêt de Montmorency voir le coin de la Cailleuse. Vous verrez sur place comme c'est un trou à froid remarquable.

'Météo78', concernant la Cailleuse : il existe un resserrement de vallon en aval de la tourbière de la Cailleuse avec un étranglement au carrefour des Six - Routes, de même qu'il existe un resserrement de vallon en amont de la tourbière de la Cailleuse avec un étranglement au carrefour de la route des Fonds et de la D192 (ancienne auberge du Faisan doré). Ces resserrements forment deux couloirs étroits le long de la vallée du ruisseau de la Cailleuse, vallée qui coupe en deux la partie occidentale de la butte de Montmorency. Ces couloirs sont justement responsables de l'existence de lacs d'air froid au sein de cette vallée, la nuit, en conditions radiatives. Ils doivent accompagner à leur niveau l'écoulement gravitaire de l'air froid qui a lieu à l'aplomb du thalweg jusqu'à une certaine hauteur, d'autant plus que cet espace restreint entre versants plus ou moins raides est encombré par une végétation relativement dense à base de bouleaux, saules et pins sylvestres. De quoi, dans chaque cas, constituer un bouchon plus ou moins étanche face à l'air froid qui surgit de l'amont et conduire à la naissance et au développement d'un lac d'air froid.

Les landes du Planet en forêt de Rambouillet. En plus du Bulletin IASEF n°21, il existe le n°22 avec "le trou à froid de la tourbière de la Cailleuse (partie 2)".

En plus du vent catabatique (descente d'air froid) qui s'observe le long des talwegs sur les pentes de la dépression de la Cailleuse en fin de journée par conditions radiatives (ciel clair, vent calme), il y a pourtant bien accumulation d'air froid sur place (formation d'un lac d'air froid). Aussi, j'aimerais avoir des avis à ce sujet sur ce topic, à la suite du dernier commentaire de 'Météo78' qui m'interpelle.