Cotissois 31 Posté(e) 25 février 2012 Brest Partager Posté(e) 25 février 2012 J'entends bien, mais le réchauffement climatique actuel influe sur les températures mais pas vraiment sur le vent. Pour une température plus élevée et un vent de la même intensité, l'évaporation est plus forte, d'où les remarques concernant l'évaporation. Si tu relis bien le topic, tu verras que ce n'est pas le "réchauffement" qui pose problème, mais l'évolution climatique associée. La France est aux latitudes moyennes, et subit généralement la marge du flux perturbé atlantique. Le réchauffement climatique, selon toute vraisemblance, repousse le flux perturbé plus au nord. Ainsi la France échappe de plus en plus à ce flux perturbé. Il reste la convection en saison chaude. Et là, deuxième problème, la remontée du flux perturbé, c'est aussi en France la domination de hauts géopotentiels avec un air sec et chaud en altitude. Sans relief, sans vent maritime bien phasé avec l'instabilité, la convection a beaucoup de mal, même s'il fait très chaud. Et troisième problème, contrairement à ce que tu dis, la remontée du flux perturbé veut dire aussi des vents d'ouest plus faibles. Donc au final, avec moins de précipitations du flux atlantique et moins de convection en saison chaude, certaines régions sont en position un peu critiques. C'est comme çà que Bordeaux a un déficit énorme de 400mm. L'axe du Massif Central au NE peut toujours compter sur une forte convection estivale. Le Nord-ouest sur des précipitations hivernales. La Méditerranée sur une convection maritime. Mais dans le sud-ouest, sans convection de saison chaude, c'est problématique. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 26 février 2012 Partager Posté(e) 26 février 2012 Au temps pour moi je croyais que lolo44 parlait du vent à l'échelle mondiale. Mais en effet la remontée du courant zonal aurait pour influence en France de diminuer les vents . Sinon je viens de terminer mes graphiques précipitations pour trois endroits à l'étranger: Santa Maria (Açores), Alger et Madrid. Sur les recherches google les principaux sites donnent par contre les moyennes 1970 2000, mais j'aimerais pour comparer avoir les relevés pour ces dix dernières années. Où pourrais-je trouver ça? Merci. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 26 février 2012 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 26 février 2012 En effet ici, depuis que la sécheresse s'est réinstallée à la mi 2010 (Juillet 2010), on traîne un déficit monstre. Et je dis bien "réinstallée" car la sécheresse d'avant 2008, seule année excédentaire depuis + de 12 ans, durait depuis 2002 (voire + ça dépend à partir de quel déficit on considère une sécheresse). Le stress hydrique ici s'explique météorologiquement par : - Des conditions anticycloniques ultra-prédominantes à la saison de recharge des nappes phréatiques, car cela fait 2 hivers que seul 1 mois sur 5 (d'Octobre à Février) excède les normes : Novembre 2010 et Décembre 2011 en excédent, Octobre 2010 dans les normes, tous les autres mois affichent des déficits de + de 25 %, dont 4 mois sur 10 au total qui affichent + de 50 % de déficit (Janvier 2011, puis Octobre et Novembre 2011 puis Février 2012). - La période végétative s'est rallongée l'année dernière par rapport à la norme : dernière gelée significative le 2 Février 2011 (normalement vers le 10 Mars) et première gelée le 25 Décembre (normalement fin Novembre), la végétation s'est réveillée avec un mois d'avance et a perduré jusqu'à la mi-Décembre (Joachim ayant arraché les dernières feuilles aux arbres). Une période végétative très longue donc et, conjuguée à la sécheresse pluviométrique, la végétation moins "méridionale" a commencé à mourir dès la fin Août comme lors de toutes les années de sécheresse...Bref, cette longue période végétative a eu tout le temps de pomper dans des nappes déjà mal en point, et après c'est un cercle vicieux : végétation sèche, air + sec, etc, etc... - Les orages printaniers et estivaux se sont faits très localisés en 2011, avec au final des cumuls mensuels très disparates : une pluviométrie largement excédentaire en Août dernier et un déficit quasi-abyssal en Mai et Juin pour à peu près le même nombre de jours d'orage pour ces 3 mois. Ce n'est qu'un exemple... Ce que je constate à mon niveau (au niveau de la région) et constatant les pressions moyennes, l'anticyclone des Açores remontent davantage sous nos latitudes quelque soit la saison (surtout aux inter-saisons mais aussi en plein hiver) et comme nous sommes ici aux premières loges de ses remontées subtropicales, l'influence anticyclonique se fait davantage sentir qu'ailleurs en France. Dans ces situations (toujours par constatation et en regardant les prévisions chaque jour) on se retrouve avec de l'instabilité sur la moitié Est de la France et un temps beaucoup plus calme en se rapprochant de l'Atlantique. En été cela donnera de la convection sur les régions de l'Est et un flux trop sec ainsi que des pressions trop élevées sur l'Ouest pour en espérer de même. Cette situation de proximité immédiate avec l'AA nous la connaissons à répétition depuis plus d'un an maintenant, ça nul besoin de vous le préciser. Dans nos contrées du SO il ne reste plus malheureusement qu'à espérer à chaque automne et hiver au moins un mois de zonal pour combler le déficit, ou tout du moins le réduire...Ça a été chose faite avec les mois que j'ai cité précédemment (Novembre 2010 et Décembre 2011) qui ont sauvé la mise, mais qui ne suffisent pas à eux seuls à améliorer la situation... Note : Depuis le 1er Juillet 2010 le déficit atteint 35 %... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kev Posté(e) 27 février 2012 Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon Partager Posté(e) 27 février 2012 Avez-vous donc l'occasion de parler avec C. Cassou ? C'est un des chercheurs français que j'apprécie le plus avec J. Jouzel je dois dire Sinon, pour le papier, je penses que vous avez lu un peu trop vite sans vouloir vous offenser Il dit clairement qu'un océan tropical plus chaud génère un affaiblissement de la circulation de Hadley avec un régime NAO- (donc un temps dépressionnaire plus bas en latitude). On note d'ailleurs d'un point de vue hémisphérique que l'AMO est négativement corrélé à l'AO. Les phases AMO- avec une refroidissement de l'Atlantique tropical Nord tendent à renforcer la circulation zonale et donne plutôt une AO+. Sachant qu'il y a aussi une rétroaction positive, la baisse de l'AO renforçant le chauffage tropical (les alizés plus faibles diminuent la dissipation convective de la chaleur). Bonjour Paix, oui j'ai eu l'occasion de discuter brièvement avec C. Cassou, c'est quelqu'un de très aimable et très intéressant avec qui on peut bien discuter. J'espère pouvoir le rencontrer à nouveau dans le futur.. Pour en revenir à son papier, il dit bien: "L'augmentation de la convection équatoriale est compensée par une subsidence (mouvement descendant de l'air) plus importante dans les subtropiques (entre 10° N et 30° N) et sur les Caraïbes, ce qui suggère un renforcement de la cellule de circulation méridienne tropicale ou cellule de Hadley locale atlantique." Ce que je ne comprends pas, c'est comment un renforcement de la cellule de Hadley peut-il affaiblir l'anticyclone des açores, faisant partie lui-même de cette boucle de Hadley? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 27 février 2012 Brest Partager Posté(e) 27 février 2012 L' "anticylone des Açores" ne s'affaiblit pas, bien au contraire. Contrairement aux situations météo, où la courbure des isobares marque une influence cyclonique/anticyclonique, en climatologie c'est surtout la valeur des isobares qui a son importance. Avec la moyenne, les isobares gardent à peu près la même forme, et on ne peut pas dire sur ce simple critère que l'anticyclone "bouge" ou pas. Mais quand on voit que l'Europe centrale gagne près de 2 hPa en 30 ans, malgré la forme droite des isobares, on sait que ça signifie une influence anticyclonique plus forte, et une sécheresse plus fréquente. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 27 février 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 27 février 2012 L' "anticylone des Açores" ne s'affaiblit pas, bien au contraire. Mais quand on voit que l'Europe centrale gagne près de 2 hPa en 30 ans, malgré la forme droite des isobares, on sait que ça signifie une influence anticyclonique plus forte, et une sécheresse plus fréquente. oui. tout à fait. Et c'est pas pour rien que le désert commence vraiment à s'installer dans le sud de l'Espagne. Et ce n'est peut être qu'un début. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 2 mars 2012 Partager Posté(e) 2 mars 2012 En tout cas actuellement on prend tout droit le chemin d'une nouvelle sécheresse inquiétante pour ce printemps qui débute. Les niveaux pluviométriques font peur à voir pour février et mars ne s'annonce pas sous de meilleurs auspices. La remontée des cellules de Hadley est bien visible sur les cartes, l'anticyclone est sans arrêt sur l'Europe occidentale. Dans certains coins du Nord de la France on observe une moyenne de 1030 hPa depuis le 1er janvier... Effrayant non? Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 2 mars 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 2 mars 2012 En tout cas actuellement on prend tout droit le chemin d'une nouvelle sécheresse inquiétante pour ce printemps qui débute. Les niveaux pluviométriques font peur à voir pour février et mars ne s'annonce pas sous de meilleurs auspices. La remontée des cellules de Hadley est bien visible sur les cartes, l'anticyclone est sans arrêt sur l'Europe occidentale. Dans certains coins du Nord de la France on observe une moyenne de 1030 hPa depuis le 1er janvier... Effrayant non? Neigepassion. oui! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
guigui1984 Posté(e) 2 mars 2012 Partager Posté(e) 2 mars 2012 oui. tout à fait. Et c'est pas pour rien que le désert commence vraiment à s'installer dans le sud de l'Espagne. Et ce n'est peut être qu'un début. En effet si on en arrive là, avec le désert en Europe très localement, ça fais très peur... Mais il faudra des dizaines d'années pour vraiment avoir de graves conséquences en France, économique et sociale. Pour le moment c'est effectivement inquiétant, mais pas vraiment catastrophique. C'est clair, quand on regarde les pressions moyennes, des régions de France ne sont pas descendues à moins de 1015 Hpa depuis des lustres. Or, la barrière anti/dépression se situant à 1015hpa, on peux dire que ces régions sont anticycloniques sans cesse. On dirait que l'anticyclone se renforce, ou bien qu'il s'est décalé à l'Est engendrant avec lui un temps plus sec depuis des années. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 2 mars 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 2 mars 2012 C'est pour cela que ce genre de carte prévue par le cep sur quelques runs m'avait fait sourire. C'est comme ci cela était devenu irréalisable. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 2 mars 2012 Brest Partager Posté(e) 2 mars 2012 C'est clair, quand on regarde les pressions moyennes, des régions de France ne sont pas descendues à moins de 1015 Hpa depuis des lustres. Or, la barrière anti/dépression se situant à 1015hpa, on peux dire que ces régions sont anticycloniques sans cesse. Oui mais des hivers anticycloniques ça existe, donc ce n'est pas 2 mois de régime continental qui font peur. Il faut surtout voir la situation juste avant l'été. Le printemps peut très bien compenser, sachant que beaucoup de régions n'ont pas une grosse sécheresse de fond. C'est plus problématique pour les régions comme Bordeaux ou Millau qui sont en sécheresse depuis 1 an. Pour ces régions, même un printemps un peu arrosé ne compensera pas. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 2 mars 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 2 mars 2012 Oui mais des hivers anticycloniques ça existe, donc ce n'est pas 2 mois de régime continental qui font peur. Il faut surtout voir la situation juste avant l'été. Le printemps peut très bien compenser, sachant que beaucoup de régions n'ont pas une grosse sécheresse de fond. C'est plus problématique pour les régions comme Bordeaux ou Millau qui sont en sécheresse depuis 1 an. Pour ces régions, même un printemps un peu arrosé ne compensera pas. Tu sembles oublier tout de même qu'on sort de quelques années de déficit pluviométrique en général. L'année 2011 a été sec globalement et ce ne sont pas les pluies de décembre qui ont réussi à remplir correctement toutes les nappes phréatiques du pays. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
rcnm Posté(e) 2 mars 2012 Beauzelle (31) et Narbonne (NE de la ville 12.1km de la mer à vol d'oiseau) Partager Posté(e) 2 mars 2012 Un petit point de la sécheresse pour Narbonne qui termine comme beaucoup de station à 0mm pour Février. depuis le 22 novembre 2011 en 100 jours il n'est tombé que 23,6mm ( 9 en janvier et 14,6 en décembre) et 31ème jour de sécheresse absolu aujourd'hui Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 3 mars 2012 Brest Partager Posté(e) 3 mars 2012 L' "anticylone des Açores" ne s'affaiblit pas, bien au contraire. Contrairement aux situations météo, où la courbure des isobares marque une influence cyclonique/anticyclonique, en climatologie c'est surtout la valeur des isobares qui a son importance. Avec la moyenne, les isobares gardent à peu près la même forme, et on ne peut pas dire sur ce simple critère que l'anticyclone "bouge" ou pas. Mais quand on voit que l'Europe centrale gagne près de 2 hPa en 30 ans, malgré la forme droite des isobares, on sait que ça signifie une influence anticyclonique plus forte, et une sécheresse plus fréquente. Pour montrer visuellement quel est le "régime de pression" depuis 1 an Les Açores sont toujours la région la plus anticyclonique de l'Atlantique nord et de l'Europe, mais la pression est aussi élevée sur toute l'Europe centrale. Si les hautes pressions forment un rond sur de telles cartes, comme si c'était de vrais anti-cyclones, c'est à cause de la configuration océan-relief qui ajuste la pression moyenne ainsi. Mais pour une Terre sans contraste océan-continent, c'est une bande de hautes pression quasiment continue qui se produirait. Et c'est ce qui se passe sur le continent européen. La pression augmente partout, et on ne peut pas définir un anticyclone rond sur l'Europe, ou l'appeler extension de l'anticyclone des Açores ou je ne sais quoi. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
lolo44 Posté(e) 4 mars 2012 Partager Posté(e) 4 mars 2012 Je ne sais pas s'il existe une classification des sécheresses selon leur type au niveau climatologie mais j'ai trouvé ce rapport de L'INRA ( Source : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/secheresse_agriculture_synthese.pdf En voici des extraits : Quel que soit le critère retenu, cependant, ne considérer que la pluviométrie est évidemment insuffisant si l'on s'intéresse aux conséquences pour l'agriculture, puisque le rappel précédent sur le cycle de l'eau et le bilan hydrique des cultures a souligné le poids des autres facteurs climatiques intervenant sur l'ETP, ainsi que des propriétés du sol et de la culture. Au-delà du seul déficit pluviométrique, ou du déficit climatique ETP-P sur une saison, on est amené à distinguer : - la sécheresse "édaphique", causée par une insuffisance de l'eau dans le réservoir superficiel du sol pendant la saison de culture. C'est la sécheresse classique en agriculture, causée par l'insuffisance des pluies de printemps et d'été ; - la sécheresse "hydrologique", causée par une reconstitution déficiente des réserves hydrographiques, résultant plutôt de l'insuffisance des pluies d'automne-hiver. Schématiquement, le premier type joue directement sur la production agricole, le second indirectement par la disponibilité de l'eau pour l'irrigation. A noter également que, dans ce cas, la sécheresse peut affecter le rendement par suite des effets néfastes pour le travail du sol et les semis. Ces sécheresses se différencient par leur intensité, leur dynamique de mise en place (brutale ou progressive), leur durée (sécheresse intermittente ou prolongée) et leur époque d'apparition par rapport au cycle cultural : . sécheresse d'automne : liée à un retour différé des pluies (alors que le sol est sec en fin d'été) ; . sécheresse d'automne-hiver : liée à un déficit pluviométrique à une période où pluies et faible évaporation permettent en général un recomblement en profondeur de la réserve en eau du sol consommée lors de l'été précédent (cas de 1988-89 et 1989-90) ; elle compromet donc la recharge des nappes via le drainage et le remplissage des lacs collinaires et donc des possibilités d'irrigation l'été suivant ; . sécheresse de printemps : souvent intermittente, parfois durable (sécheresse de 1976…) ; . sécheresse d'été (parfois très marquée comme en 1986 et 2003), habituelle dans la plupart des régions, en raison du développement de la végétation, de l'augmentation de la demande évaporative, de pluies estivales plus aléatoires ; la sécheresse se manifeste plus ou moins précocement selon le type de sol et les besoins en eau. C'est le scénario le plus courant sur le plan agronomique.L'analyse des principaux épisodes depuis 1976 fait apparaître une dizaine d'années marquées par la sécheresse à partir de 1986 ; les zones concernées se situent évidemment en majorité dans le sud, mais avec des occurrences notables également dans l'ouest et le nord. La situation de sécheresse hydrologique seule (suivie par un printemps-été pluvieux) est exceptionnelle (1992) ; le plus souvent, la sécheresse hydrologique se combine ensuite avec la sécheresse édaphique qui la suit. C'est souvent la conjonction d'une sécheresse d'hiver et/ou de printemps et d'une sécheresse estivale marquée qui est à l'origine des sécheresses exceptionnelles : on passe d'une sécheresse intermittente à une sécheresse continue, qui réduit les possibilités de récupération des cultures. Cela a été le cas en 1976, comme en 1989, 1996 et 2005. Par contre, l'été 2003 a été précédé par un hiver et un printemps normalement pluvieux. Il n'est pas possible à l'heure actuelle de tirer des enseignements précis de ces observations.Avec ce tableau que je trouve très intéressant , dommage que la période d'étude soit si courte Edit : zut j'arrive pas à l'insérer correctement , il se trouve en page 14 du rapport Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Calimo Posté(e) 4 mars 2012 Partager Posté(e) 4 mars 2012 Bonjour à tous, Pour montrer visuellement quel est le "régime de pression" depuis 1 an Les Açores sont toujours la région la plus anticyclonique de l'Atlantique nord et de l'Europe, mais la pression est aussi élevée sur toute l'Europe centrale. Si les hautes pressions forment un rond sur de telles cartes, comme si c'était de vrais anti-cyclones, c'est à cause de la configuration océan-relief qui ajuste la pression moyenne ainsi. Mais pour une Terre sans contraste océan-continent, c'est une bande de hautes pression quasiment continue qui se produirait. Et c'est ce qui se passe sur le continent européen. La pression augmente partout, et on ne peut pas définir un anticyclone rond sur l'Europe, ou l'appeler extension de l'anticyclone des Açores ou je ne sais quoi. Très très intéressant comme graphique. Nos régions sont donc depuis 1 an sous une pression moyenne de 1018-1020 hPa.Il serait également intéressant d'avoir des données historiques moyennes sur plusieurs années pour se rendre compte à quel point ces valeurs sont anormalement élevées... est-ce que tu sais où trouver ces données ? Autre point intéressant également, des données mensuelles. Est-ce que cela existe ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 4 mars 2012 Brest Partager Posté(e) 4 mars 2012 En France, la moyenne du climat 1940-1970 est estimée à 1015-1017 hPa, la moyenne du climat 1980-2010 estimée à 1016-1018 hPa. Donc on est clairement dans une anomalie anticyclonique par rapport au climat, mais la tendance climatique c'est quand même d'être à la hauss. On peut noter la magistrale anomalie dépressionnaire de 2010, avec une moyenne de 1014-1015 hPa, voire 1013 hPa vers la Méditerranée. Mais 2010 c'est un peu un OVNI dans le climat moderne. Tu peux faire tes propres cartes ici, si tu veux http://www.esrl.noaa.gov/psd/cgi-bin/data/composites/printpage.pl Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Calimo Posté(e) 4 mars 2012 Partager Posté(e) 4 mars 2012 Extrêmement instructif ! Merci Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alfeternale Posté(e) 5 mars 2012 Die (26) Partager Posté(e) 5 mars 2012 Mais 2010 c'est un peu un OVNI dans le climat moderne. Purée... eh dire que pluviométriquement parlant, 2010 a été à peine au dessus des normes... . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 5 mars 2012 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 5 mars 2012 Purée... eh dire que pluviométriquement parlant, 2010 a été à peine au dessus des normes... . Ici 2010 a été en dessous des normes 1971/2000 (mais à peu près dans la moyenne de la dernière décennie du coup), mais c'est surtout du à son été très peu orageux (la vrai loose 2010 pour les amateurs d'orage) car la 1ère partie d'année et les 3 derniers mois ont été plus proches des normes... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Virgile Posté(e) 5 mars 2012 Cormeilles (27) Partager Posté(e) 5 mars 2012 oui et une pluviométrie + important que la moyenne en juin/juillet/aout n'a pas du tout le même effet sur la sécheresse en profondeur qu'une pluviométrie excédentaire en janvier/février /mars. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 5 mars 2012 Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 5 mars 2012 C'est pour cette même raison que 2011 a au contraire été une catastrophe avec une pluvio excédentaire en Juillet (très léger excédent) et surtout Août (mois le + orageux qu'il m'a été donné de vivre) alors que tout le reste de l'année a été dans les abysses en terme de déficit, et finalement seul Décembre nous a fait espérer du mieux avec 1,5 fois la norme et puis finalement c'est reparti pire qu'en 2011 pour l'instant... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 5 mars 2012 Partager Posté(e) 5 mars 2012 Bonjour Paix, oui j'ai eu l'occasion de discuter brièvement avec C. Cassou, c'est quelqu'un de très aimable et très intéressant avec qui on peut bien discuter. J'espère pouvoir le rencontrer à nouveau dans le futur.. Pour en revenir à son papier, il dit bien: "L'augmentation de la convection équatoriale est compensée par une subsidence (mouvement descendant de l'air) plus importante dans les subtropiques (entre 10° N et 30° N) et sur les Caraïbes, ce qui suggère un renforcement de la cellule de circulation méridienne tropicale ou cellule de Hadley locale atlantique." Ce que je ne comprends pas, c'est comment un renforcement de la cellule de Hadley peut-il affaiblir l'anticyclone des açores, faisant partie lui-même de cette boucle de Hadley? Vous en avez de la chance À lire aussi, de C. Cassou et E. Guilyardi : http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/14844/meteo_2007_59_22.pdf?sequence=1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kev Posté(e) 5 mars 2012 Marcheprime, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon Partager Posté(e) 5 mars 2012 Oui j'ai de la chance. Il m'a aussi expliqué ce que je ne comprenait pas plus haut. En fait quand la cellule de Hadley se renforce, le jet subtropical se renforce également, au détriment le jet polaire ou "eddy-driven" . Du coup on a ce jet polaire affaibli, plus zonal (moins d’ondulations). L'anticyclone des Açores s'affaiblit aussi car il est lié au jet polaire qui normalement ondule (direction SO- NE en moyenne vers les Açores). Au final les dépressions sont déviées au sud. On se retrouve en NAO-. Je suppose que les hautes pressions migrent aussi vers le sud..et que finalement les deux jets finissent par se "confondre". Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Calimo Posté(e) 11 mars 2012 Partager Posté(e) 11 mars 2012 Pour essayer d'ammener quelque chose au schmilblick, je vais tirer parti des données des séries de données mensuelles que MétéoSuisse publie sur son site web. La longueur de ces séries permet de prendre un peu de recul sur ce qui se passe actuellement. Je vais me concentrer sur la station la plus proche de chez moi : Genève-Cointrin. On a des données complètes et homogénéisées depuis 1864. Voici les sommes annuelles jusqu'en 2011 : Bon, on voit pas grand chose, il y a beaucoup de variation d'une année à l'autre. À noter tout de même une très légère corrélation positive de 0.17. Plusieurs années récentes sont très bien classées : 1999 et 2001 dans le top-10, 2002 et 2008 dans le top-20, 2007 en 21 place... il n'y a guère que 2011 qui fait aussi bien dans le bas du classement (4è place), avec 2003 et 2005 pas bien loins (24 et 27è). On y voit beaucoup plus clair si, au lieu de prendre les somme à 1 an, on prend les sommes sur 10 ans. Ici je prend les 120 derniers mois en coulissant mois par mois : Il saute tout de suite aux yeux que les années 1980 ont été très humides, avec une somme en hausse quasi continue jusqu'au pic en août 1986 (période septembre 1976-août 1986) à 11021.2 mm. Au contraire les années 1940 ont été très sèches, avec un minimum à 7972.8 mm sur la période août 1940 - juillet 1950). On remarque aussi des périodes de forte hausses, suivies de plateaux (légèrement piquants les plateaux, mais quand-même assez plats) et de fortes baisses. Ou inversément. Quelques hausses et baisses plus graduelles également. On constate une brusque baisse sur 2011. Elle combine la sécheresse et la "perte" de 2001, très humide. J'ai aussi regardé quelques autres stations suisses. Qu'en conclure ? 1) Qu'il existe des périodes plus humides, et d'autres plus sèches, avec de brusques transitions. Que ces changements ne semblent pas être nouveaux. 2) Que nous sommes bien dans une période de transition à la baisse... mais qui part de très haut. 3) Que cette baisse est très marquée... mais pas plus que la hausse des années 80. 4) Qu'il y a des fortes chances que ça continue, sauf si 2012 s'avère encore plus humide que 2002 (on peut toujours espérer). 5) Et vous qu'en concluez-vous ? Faut-il s'inquiéter ? Ces graphiques ont-ils un intérêt ? Où trouver de telles données pour des stations en France ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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