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Statistiques et anomalies climatiques globales


Sam82

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Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Quelques éléments intéressants de stats pour les bricoleurs sur les cycles solaires qui ne vérifient pas la significativité de leurs calculs et donc de leurs prévis, qui sont de fait pifométriques avec cette méthode (tenter de déduire le niveau des cycles à partir des 23 autres, pour ceux antérieurs voir le dossier en lien plus bas) :

...la théorie statistique nous dit que toutes les mesures et tous les calculs que l'on peut faire sur les cycles solaires, à partir des 23 cycles clairement observés, ne seront précis qu'à 5 cycles près environ, autrement dit à 20% près. Pas plus. 23 cycles, c'est peu aussi car ça ne fait que deux siècles et demi. On voit donc tout de suite que parler d'un cycle d'activité à long terme, disons de 90 ans, devient assez délicat puisqu'il n'aurait eu lieu que environ 3 fois au cours de la période d'observation. Parler d'un cycle de 180 ans est encore plus difficile, puisqu'on ne peut pas l'avoir vu se répéter une seule fois en entier...

...le nombre moyen de taches solaires par cycle varie en gros de plus ou moins 50% par rapport à une moyenne, mais la variation d'un cycle à son suivant n'a (presque) jamais été plus brutale qu'une variation d'environ 25% ; la seule anomalie connue a eu lieu sous Louis XIV, au cours d'une période de 70 ans appelée le minimum de Maunder, pendant laquelle le Soleil a produit très peu de taches ; le cycle le plus intense en nombre de taches a été le cycle 19 au milieu de XXè siècle, et le cycle 10 qui a vu l'éruption de Carrington de 1859 était un cycle tout à fait moyen, moins intense que tous les cycles qui ont lieu au cours des derniers 70 ans...

Extrait des réponses de l'astrophysicien Guillaume Aulanier dans ce dossier très intéressant sur les tempêtes solaires dans un site au nom qui ne fait pourtant pas sérieux.
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Je reviens sur ce sujet mal placé dans le national car c'est global. "Le réchauffement climatique en pause : records de chaleur mondiaux, c'est fini !" http://www.lameteo.org/index.php/news/2822

Ok, je rajoute donc une couche dans la "censure" de cet énergumène...     Et du coup, Infoclimat va pouvoir me verser une prime supplémentaire.

Beaucoup d'erreurs élémentaires et incroyables pour des pro dans tout ce que je viens de lire, que ce soit dans l'édito de Fred sur "Où en est le RC", https://www.lameteo.org/index.php/news/3149-ou-en

Images postées

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Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

What influence will future solar activity changes

over the 21st century have on projected global near-surface

temperature changes?

Gareth S. Jones,1 Mike Lockwood,2 and Peter A. Stott1

Received 12 October 2011; revised 3 January 2012; accepted 6 January 2012; published 2 March 2012.

http://www.leif.org/...011JD017013.pdf
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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

mike on l'a déjà dit, l'autre forum que tu persistes à contaminer, est fait pour le suivi à très court-terme de l'activité solaire, pour le plus long terme c'est dans le forum évolution du climat, de plus ton papier sort directement de la poubelle, mais bon on compatit, car tu n'arrives toujours pas à voir où se situe la limite entre la science et la non science.

D. Archibald est un incompétent notoire dans le domaine climatique, il ne risque pas de reconnaître des erreurs de collégien (qu'il connaît très bien), vu qu'il veut tromper les lecteurs volontairement pour faire passer ce qui l'enchante :

arch5.png

http://www.skeptical...mperatures.html

Ses prévis pifomètriques, ne sont crédibles que pour les illuminés qui se foutent de la physique et de la rigueur scientifique :

http://www.skeptical...ate-change.html

Sa prévis pour 2009 :

MSU_Archibald0109.JPG

Enfin il y a de quoi s'amuser avec Archibald et avec ceux qui n'arrivent pas à voir de problèmes :

http://www.skeptical...hibald&x=9&y=10

Alors que sa prévis se réalise ou pas, ça ne changera rien, ça n'aura rien à voir avec la science, mais avec le pif (ça s'appelle l'effet Paul le poulpe qui aura fait bien mieux que lui, quoiqu'il arrive pour ce cycle et le suivant), vu que mathématiquement et/ou physiquement, il ne démontre absolument rien (sinon donne nous les IC de ses prévis et montre nous comment il les as calculés, si ces IC laissent un sens aux prévis)

Leif Svalgaard avait posté ce graphe pour montrer que le bruit dans ce cycle n'était pas particulièrement remarquable :

SC14-and-24.png

(on voit la chute énorme vers le maxi solaire près de 1907, avec les bruits dans le cycle 14, mike serait venu nous dire que c'est la fin du soleil)

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Le graphe d'origine d'Archibald dans son document :

archibald.png

J'avais eu la flemme de récupérer les données à partir de son graphe, vu que les données des cycles antérieurs aux 24 derniers cycles sont trop imprécises, j'avais donc utilisé les données CE et solaires avec moins de cycles ( pour les dates des minis solaires, j'ai pris celles de Williams : http://system.solair...leiltableau.htm )

celongcyclesolaireci.png

(Le point tout en haut hors catégorie, hors IP, est la dernière Tm moyenne (mai-96 à juin 2008), bien bouillante )

Ca donne donc une pente de -0.1°/an , la pente rouge est à -0.25°/an . IC de la pente à 95% [-0.25°/an, 0.05°/an], donc ce n'est pas significatif. On ne peut donc pas dire à partir de ces données qu'un cycle long favorise une T moyenne plus basse.

celongcyclesolaireciano.png

j'ai fait de même en normalisant les données pour éviter quelques pouièmes de variations saisonnières vu la moyenne d'un cycle qui ne se termine pas souvent proprement, ça ne change pas grand chose (IC de la pente [-0.23°/an, 0.04°/an]) sauf qu'on voit bien mieux que les 2 points les plus chauds, qui sont comme par hasard les 2 dernières périodes, correspondant donc au RC moderne (on connaît la principale cause physique du niveau de ces anomalies, donc c'est très probablement le RC qui tire cette droite à la baisse plutôt que la durée des cycles default_devil.gif , ce sera d'ailleurs limpide avec le ou les prochains cycles longs et des Tm élevées )

Avec moins de données, c''est globalement cohérent avec le commentaire de SKS et ses -0.1°/an :

"Here, Figure 5 shows another similar correlation for the Central England Temperature record, this time of 0.6° C cooling per year of extra cycle length."

Eyeballing the figure is looks unlikely but nevertheless I digitized the data. I found that the slope of his best fit line is not -0.6 °C/yr but -0.2 °C/yr. It's not even the true best fit line to the data shown in the figure, which has a slope of -0.1 °C/yr. Six times lower than what he claims.

Enfin bon ce post était inutile, il est surtout fait pour les nouveaux venus ou pour ceux qui n'évoluent pas, bloqués en 1991, en n'admettant toujours pas les énormes erreurs de 1991 :

http://www.rac-f.org...laire-long.html

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Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement

je ne savais pas trop ou poster ce message.

dans le cadre de l'evolution du climat, j'ai fait quelques modestes recherches qui demandent à etre creusées concernant les anomalies mensuelles de T°;

en général lorsqu'on a un mois tres froid tel que fevrier avec pres de -4°, le mois suivant est le plus souvent déficitaire ou au mieux assez proche de la normale.

Or cette année mars est bien parti pour renouer avec un excedent assez remarquable surement assez proche de +2°.

quelqu'un a t'il des données suifisamment longues pour confirmer cette situation exceptionnelle?

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je ne savais pas trop ou poster ce message.

dans le cadre de l'evolution du climat, j'ai fait quelques modestes recherches qui demandent à etre creusées concernant les anomalies mensuelles de T°;

en général lorsqu'on a un mois tres froid tel que fevrier avec pres de -4°, le mois suivant est le plus souvent déficitaire ou au mieux assez proche de la normale.

Or cette année mars est bien parti pour renouer avec un excedent assez remarquable surement assez proche de +2°.

quelqu'un a t'il des données suifisamment longues pour confirmer cette situation exceptionnelle?

Ce n''est effectivement pas fréquent mais on a eu rencontré celà.

Le plus bel exemple (comme souvent il faut remonter à la décennie 40 pour retrouver un peu ce que l'on vit aujourd'hui) est 1945 :

Janvier 1945 : -5.7°C d'anomalie (le mois hivernal qui a été le plus déficitaire en France sur le dernier siècle après février 56 et janvier 63).

Février 1945 : + 2.7°C d'anomalie.

8.5 degré d'anomalie de différence ; on ne fera pas aussi bien cette année.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Oui Serge, le problème se situe au niveau de la significativité des chiffres qui appuient cette phrase :

]en général lorsqu'on a un mois tres froid tel que fevrier avec pres de -4°, le mois suivant est le plus souvent déficitaire ou au mieux assez proche de la normale

On avait traité ce genre de problème avec les données depuis 1880 sur la France dans le sujet sur la théorie des compensations :

/topic/72492-theorie-des-compensations/page__view__findpost__p__1687697'>http://forums.infoclimat.fr/topic/72492-theorie-des-compensations/page__view__findpost__p__1687697

Voir en particulier le graphe d'auto-corrélation mensuelle, qui montre l'influence modeste de l'anomalie mensuelle précédente sur le niveau de l'anomalie mensuelle suivante.

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Je n'ai pas vu ce sujet évoqué jusqu'à présent, que ce soit ici ou ailleurs, cela va donc être l'occasion de faire une remarque un peu particulière - et qui sait, peut-être que quelqu'un aura une réponse à cette interrogation : pourquoi les relevés des anomalies globales entre les deux grandes bases de relevés satellites que sont RSS et UAH sont actuellement en train de s'écarter à des niveaux inédits ? Alors que ces deux bases sont obtenues à partir de relevés identiques (mais juste retraités différemment) réalisés par les mêmes satellites, depuis un peu plus d'un an on observe des écarts de plus en plus significatifs qui me paraissent difficilement explicables dès lors que la source des deux bases est la même.

Un graphique valant mieux qu'un long discours, voici ci-dessous les écarts annuels glissants entre les relevés d'UAH et ceux de RSS (une valeur positive indique une valeur UAH supérieure à la valeur RSS, et inversement) :

ecarts.png

Plus de 0,11° d'écart au dernier pointage (période de mars 2011 à février 2012), on voit clairement que l'on est sur une valeur inédite depuis le début des relevés satellites. De manière plus large, on peut remarquer que les résultats UAH ont été globalement supérieurs à ceux de RSS entre 1979 et 1992, que les choses se sont inversées entre 1992 et 2004, et que depuis 2004 les valeurs UAH sont de plus en plus élevées par rapport à ceux de RSS.

Au point que sur la période 2000-2011, UAH affiche un trend de +0.11° par décennie alors que RSS affiche un trend nul sur la même période, ce qui est considérable pour deux bases établies sur les mêmes observations de départ. On pourra d'ailleurs s'amuser sur ce point que ce soit la base tenue par un sceptique (UAH) qui affiche un trend très positif alors que la base officielle RSS est en stagnation, même si cela n'a pas foncièrement un grande importance, surtout sur une période relativement courte de 12 ans.

Dans tous les cas, je pense à mon modeste niveau qu'il y a un problème dans l'une des deux bases qui doit se situer au niveau du traitement des données. Et bien que je ne n'ai pas le niveau d'expertise requis pour que mon jugement ait une réelle valeur, j'aurais tout de même tendance à penser que l'erreur se trouve du côté d'UAH avec une possible surchauffe de cette base : "seulement" -0.11° d'anomalie donnée pour février, au vu des conditions Niña des derniers mois, il serait plus cohérent à mon avis de tourner dans les -0.20°.

Pour étayer un peu ce jugement, je partirais d'une remarque relativement simple : les données satellites, qu'il s'agisse d'UAH ou de RSS, sont beaucoup plus réactives aux épisodes de Niño et de Niña que ne le sont les relevés terrestres. Avec comme conséquence, des résultats satellites beaucoup plus chaud que les relevés terrestres lors des épisodes de Niño, et inversement lors des épisodes Niña.

Ci-dessous, j'ai réalisé un petit comparatif simple qui montre l'évolution des écarts entre les relevés terrestres (base NOAA) et les relevés satellites d'UAH lors des épisodes Niña (le premier mois pris en compte est celui où l'indice MEI atteint -0.6 en moyenne annuelle). Trois petites précisions : les périodes de référence ont été harmonisées, les écarts sont calculés en comparant les anomalies annuelles glissantes, et une valeur positive indique des relevés satellites plus froids que les relevés terrestres. Voici le résultat :

ecarts2.png

A comparer aux résultats obtenus quand on réalise le même exercice avec les relevés de RSS :

rss.png

A mon humble avis cela cloche clairement chez UAH, avec des relevés satellites qui restent sur l'épisode en cours plus chauds que les relevés terrestres de la NOAA, alors qu'ils devraient désormais être bien plus froids. D'une manière générale, on remarquera la régularité bien plus importante chez RSS.

Soit il y a une explication logique que je ne vois pas, soit les relevés d'UAH sont en surchauffe - certains trouveront d'ailleurs cette conclusion plutôt ironique vu que cette base tenue par un sceptique default_blushing.gif

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

J'avais vu passer ça, mais bon va savoir avec les satellites difficiles à contrôler et étalonner sur site :

http://deepclimate.o...ook-at-uah-5-3/

(les corrections avant la 5.3 sont dans un tableau ici : http://www.skeptical...sary-part1.html )

Des liens morts de Tamino sur ce sujet sont là:

http://web.archive.o...21/rss-and-uah/

http://web.archive.o...cle-in-uah-tlt/

http://www.drroyspen...n-5-3-unveiled/

A priori une version 6 est en cours d'élaboration :

http://www.drroyspen...012-0-12-deg-c/

Sinon, un outil sympa vient de sortir pour tracer et calculer les tendances avec ou sans prise en compte du bruit à court terme (selon le modèle de Tamino) avec les IC et la prise en compte de l'auto-corrélation (pour les sat régler l'autoco sur 1979-2011, pour les autres sur 1975-2011):

http://www.skeptical...calculator.html

Donc là tout le monde sera capable de vérifier la significativité des tendances de T globales.

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  • 2 weeks later...

J'ai un peu de mal à comprendre l'évolution des anomalies globales de ce début 2012 :

- Les relevés satellites (UAH), particulièrement sensibles aux phases de l'ENSO, donnent un premier trimestre 2012 bien moins frais que le premier trimestre 2008, et ce alors même que les conditions Niña ont été beaucoup plus marquées ces derniers mois qu'en 2007/2008,

- Les relevés terrestres (NOAA), beaucoup moins sensibles à la variabilité climatique du Pacifique, sont bien partis (en attente du bilan définitif de mars) pour déboucher sur le premier trimestre le plus frais au niveau global depuis 1997 !

En lissant les anomalies sur 12 mois, pour le moment le minimum actuel suite aux deux épisodes de Niña reste moins prononcé que celui de 2008 ; néanmoins on attendra encore quelques mois pour tirer un éventuel bilan car en 2008 le minimum avait été atteint en fin d'été / début d'automne.

anomalies-globales.png

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Les données UAH sont très sensibles au bruit, froid actuellement, de -0.21°/déc depuis 2002 (en majorité dû à l'ENSO, -0.16°/déc), contre -0.13°/déc (dont -0.09°/déc d'ENSO) pour GISS :

http://tamino.wordpr...in-temperature/

L'AMO comme oscillation purement naturelle, prend encore un bon coup de canif (enfin à ce niveau c'est plutôt un coup de sabre, qui reste à confirmer) :

http://www.nature.co...NATURE-20120405

Aerosols implicated as a prime driver of twentieth-century North Atlantic climate variability

Nature (2012) doi:10.1038/nature10946

http://www.nature.co...ature10946.html

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Les données UAH sont très sensibles au bruit, froid actuellement, de -0.21°/déc depuis 2002 (en majorité dû à l'ENSO, -0.16°/déc), contre -0.13°/déc (dont -0.09°/déc d'ENSO) pour GISS :

http://tamino.wordpr...in-temperature/

C'est bien justement le sujet de ma réflexion Christian : les données UAH étant très sensibles au bruit, dans tous les cas beaucoup plus que les données GISS, dans une situation comme celle que l'on vit actuellement (sortie d'un profond épisode de Niña + soleil toujours relativement calme) les données UAH devraient accuser un coup de froid bien plus important que les données GISS. Ce qui n'est pas le cas.

Je vais prendre les anomalies sur un an (mars 2011 - février 2012), à titre d'exemple :

Anomalie des 12 derniers mois selon GISS par rapport à 1981-2010 : +0.16°

Anomalie des 12 derniers mois selon UAH par rapport à 1981-2010 : +0.14°

Influence soleil + ENSO sur les 12 derniers mois sur GISS (données Tamino) : -0.09°

Influence soleil + ENSO sur les 12 derniers mois sur UAH (données Tamino) : -0.20°

Anomalie GISS après correction de l'influence soleil + ENSO : +0.25°

Anomalie UAH après correction de l'influence soleil + ENSO : +0.34°

Pour comparaison, après le même exercice de correction des influences, la NOAA est à +0.22° et RSS à +0.23° sur les 12 derniers mois ; c'est tout à fait compatible avec la valeur GISS et cela dénote bien qu'il y a un problème de surchauffe de la base UAH depuis quelques mois. C'est ni plus ni moins que ce que je voulais déjà faire remarquer dans mon post du 25 mars.

Alors maintenant comme je l'ai déjà écrit il y a peut-être une explication logique à ce résultat, mais en règle générale quand on a trois bases qui se tiennent à deux centièmes de degrés et une qui survole ce lot d'un dixième de degré, ce n'est pas bon signe pour la base isolée.

Je vais me risquer à un trait d'humour, mais Roy Spencer qui fait dans le réchauffisme excessif, c'est quand même un comble default_191769.gif

Peut-être que si une mise à jour d'UAH est prévue, je ne serais pas étonné que les valeurs des derniers mois soient revues nettement à la baisse.

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Oui TreizeVents c'est ce que j'avais pensé avec tes remarques précédentes, mais bon là même si le changement semble suspect, on reste encore dans l'incertitude des séries données. La différence importante l'est à priori par rapport aux différences minimes entre les autres séries, mais elle n'est pas encore significative. S'il y a bien un nouveau biais relativement récent, l'écart va rester important dans le temps ou s'accentuer, et ça finira donc bien par devenir significatif.

Sinon pour les séries non sat, cette analyse des différences devrait t'intéresser, surtout celle avec les anomalies GISS recalculées sur le maillage incomplet du NCDC (ce serait intéressant de voir ce que donne une anomalie NCDC avec un maillage GISS ) :

http://www.skepticalscience.com/gistemp_cool_or_uncool.html

Les données HadCRUT4 sont sorties, voir les différences avec la version 3 :

http://www.skepticalscience.com/first-look-at-hadcrut4.html

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  • 2 weeks later...

Je vais faire un petit up sur une petite particularité des anomalies globales des derniers mois ; cela n'aura pas une grande valeur mathématique, mais je trouvais le phénomène assez intéressant pour être partagé.

On a vu fleurir sur les sites spécialisés depuis un an ou deux des simulations des anomalies globales réalisées à partir des oscillations naturelles auxquelles on rajoute un réchauffement simulé - où en fait les oscillations naturelles permettent de simuler la variabilité climatique et le réchauffement simulé la tendance de fond. Sans se prononcer ici sur la valeur intrinsèque de ces simulations dans le difficile exercice des attributions, j'ai tendance à penser qu'elles permettent néanmoins clairement d'anticiper et d'expliquer l'essentiel de la variabilité des anomalies globales d'une année sur l'autre. Mais aussi, et c'est le sujet de ce post, de constater que parfois les observations dévient de manière sensible de la simulation.

J'avais réalisé il y a deux ans ma première simulation des anomalies NOAA à partir de l'ENSO, de l'AMO, de l'activité solaire et de l'activité volcanique, suivie un peu plus tard par une simulation des anomalies beaucoup plus volatiles de la base UAH, et jusqu'à présent les observations collaient particulièrement bien à la simulation. Mais depuis environ six mois, les observations tant des relevés terrestres de la NOAA que des relevés satellites d'UAH dévient assez nettement de la simulation. Voyez plutôt :

comparaisons.png

En ce qui concerne les relevés terrestres de la NOAA, on constate un net décrochement des anomalies constatées qui continuent de chuter, alors que la courbe simulée à partir des indicateurs naturels a déjà bien entamée une nouvelle hausse. Ce n'est pas inédit sur l'ensemble de la période représentée, on a déjà vu des décrochages en 2001 et de manière plus nette en 1994, à la différence que cette fois-ci l'écart se creuse progressivement alors qu'en 1994 et 2001 il s'était produit de manière très rapide, en l'espace d'un mois ou deux.

De la même manière sur la base UAH, on constate que les anomalies observées sont toujours en baisse continue, alors que la courbe simulée s'est inversée depuis près de six mois maintenant. Encore que sur cette base, on notera que les anomalies observées sont descendues *beaucoup* moins bas que ce qui était initialement attendu. Quelque part, cela enfonce également le clou sur ma sensation déjà exprimée plus haut que les relevés d'UAH sont en surchauffe depuis plusieurs mois, et qu'ils ont enregistré un sacré coup de chaud par rapport à ce que l'on aurait pu raisonnablement attendre au vu des conditions ENSO depuis deux ans.

Bon, encore une fois ce genre de démonstration n'a pas une valeur fondamentale, d'autant que mes simulations sont quand même réalisées à partir de formules très (peut-être trop) simples, mais je trouvais intéressant de partager cette remarque. Je sais que Paix a réalisé une simulation autrement plus élaborée que la mienne, peut-être obtient des résultats similaires sur le décrochage en cours (à moins que le fait d'injecter comme il le fait les résidus des mois précédents a tendance à gommer ce décrochage sur ses résultats) ?

En tout état de cause, j'ai du mal à trouver une explication à la déviation des anomalies observées ces derniers mois par rapport à des simulations qui sont globalement restées dans les clous jusqu'à présent. Dans le fond, cela pourrait signifier que soit il y a une autre variable naturelle ou non qui n'a pas été prise en compte mais qui joue son rôle à fond depuis 2011 (mais auquel cas, je ne vois pas de quoi il pourrait s'agir), soit l'impact des oscillations prises en compte (ENSO, AMO, Solaire, Volcans) doit être évalué de manière différente sur les derniers mois (peut-être un impact plus important que simulé du profond minimum solaire, ou du double épisode de Niña que nous venons de connaître ?), ou alors le problème se situe au niveau du réchauffement de fond simulé, je n'en sais rien...

Dans l'absolu, je ne pense pas que le problème vienne du réchauffement de fond simulé dès lors que les deux bases varient de manière différente - si le problème était à ce niveau, les deux simulations seraient toutes les deux au dessus ou en dessous des observations, mais cela n'explique pas que la simulation NOAA soit en surchauffe et que celle d'UAH soit au contraire en mode "grand froid". Je dirais bien que je penche plutôt pour un autre phénomène non pris en compte, mais c'est purement subjectif et je n'ai pas grand chose pour le démontrer. D'autant que comme je l'ai dit, je n'ai aucune idée de ce que cela pourrait être.

Enfin, ce n'est pas d'une importance capitale, on voit de toute manière qu'il y a déjà des décrochages similaires tant sur la simulation NOAA que la simulation UAH - et puis, si les choses étaient aussi simples que mes modestes calculs de coin de table cela se saurait default_blushing.gif De toute manière, niveau UAH les observations viennent de débuter un net redressement, qui sauf surprise s'affirmera plus nettement en avril ; il ne restera donc plus que côté NOAA que le décrochage perdurera car j'ai l'impression au vu des anomalies actuelles que le redressement ne devrait pas avoir lieu avant l'automne 2012.

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Concernant les anomalies de la température du globe, pourquoi les données du même mois de la NOAA et du CRU-UEA ont les valeurs qui évoluent bp de mois en mois et années en années malgré que le mois est passé depuis des années alors que ceux de la NASA (GISS) évoluent qu'une ou deux fois et très peu (0.01°C en 3 ans) comparé à ceux de la NOAA (environ 0.04°C en 3 ans) ?

Merci

Williams

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Invité Guest

...

D'une manière générale, d'une part mon approche est plus poussée mais ce n'est pas pour autant que c'est mieux default_thumbup.gif Depuis le temps que je le fais tourner (les premières tentatives remontent à Lean and Rind, 2008... Cela ne nous rajeunis pas default_laugh.png ), je n'ai pas réussi à avoir une réelle capacité prédictive (enfin, c'est toujours mieux que le doigt mouillé mais ce n'est pas satisfaisant pour autant). D'autre part, j'ai de moins en moins confiance dans l'UAH. Pas tellement que ce soit un "sceptique" qui fasse tourner le truc, mais bien parce qu'on n'éprouve les pires difficultés à faire des mesures qui soient réalistes. La flemme de détailler un argumentaire solide, mais je préfère une base de données type GISS ou HadCRU4. Même si c'est aussi le bordel, on maitrise mieux le process à mon humble avis.

Tiens, en mode expéditif également.

Ceci est une histoire fictive (mais pas complétement fausse, bien que d'une finesse digne des rudes paysans vôsgiens ^^ ). Toute ressemblance avec la réalité ne saurait donc être qu'une coïncidence fortuite, ou alors cette ressemblance est à imputer à la dite réalité default_tongue.png/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Imaginons (c'est une œuvre de fiction vous disais-je... )

Imaginons donc deux positions prétendument scientifique qui étudie un étrange phénomène :

firstyxf.jpg

Une dégringolade de l'agitation moléculaire (la température si vous préférez ^^) mesurée par le groupe de travail "Bleu" (en bleu évidemment ^^ ), et le groupe de travail "Orange" (en orange évidemment ^^ ).

Et oui, la température baisse (avec deux "s", bande de crevard default_laugh.png ). Et cela depuis 47 unité de temps (UT pour faire court...).

Un camp, surnommé les solaristes ou les réchauffistes (appellation vraiment débile si il en est, mais je vous l'avais dis, c'est une fiction) prétend que cela n'est que du bruit court terme, et la tendance est plutôt à la hausse des températures à cause de la hausse de l'activité solaire.

Un autre camp, les aérosolistes, hurle au scandale, et dit que la divergence entre la hausse de l'activité solaire diverge complétement de la série de températures, que la baisse est significative au sens des moindres carrées,.... La tendance au refroidissement est du aux aérosols, et que le refroidissement va se poursuivre. Bref, les réchauffistes, c'est tous des branques ; et il faut immédiatement saigner à blanc le contribuable pour résoudre le problème.

seconde.jpg

(vous noterez que par contre, curieusement, aucun graphique n'est fourni pour comparer les aérosols et la température. Et pour les chiffres, ...)

Les réchauffistes répondent que c'est du "cherry picking", une sélection partielle des données visant à déformer la réalité. Les aérosolistes choisissent de se placer à la 16ème UT, après un pic historique des températures.

La tendance au réchauffement est présente si on sélectionne une plus large période :

thirdl.jpg

De plus, sur la période récente, les données "Orange" montrent une tendance faiblement positive, même si non significative :

fourthm.jpg

Les aérosolistes répliquent que, de toute façon, le groupe de recherche "Orange" est payé pour endormir le bon peuple. D'ailleurs, un vol d'e-mail (ce n'est pas très légal, et tout le monde sait bien que dans la réalité, cela n'arriverait jamais... Mais c'est une fiction vous disais-je... ) révèle que les "Orange" ne sont que des affreux méchants qui cachent le déclin ("Hide the decline" en version original). Les aérosolistes commencent au passage à se permettre tous les coups bas contre les scientifiques "Orange" -des pions à la solde du gouvernement-, et appellent à taxer encore plus le contribuable ...

On accélère un peu pour arriver à l'épilogue (une fiction vous disais-je... Heu, non, la flemme vous disais-je ^^ )

Épilogue

En fait, les températures ne sont pas du tout fictive, et l'irradiance non plus. Ce sont les données de Bourges pour le début de Printemps 2012. Pouvez vérifiez, il n'y a rien d'inventer à ce niveau. Une UT, c'est en fait un jour. Le jour 1, c'est le 1er Mars. La courbe "Orange", ce sont les minimales, la courbe "Bleue" les maximales. À moins d'être fin aliéné, on comprend bien que la tendance au "refroidissement" depuis mi-Mars ne va pas continuer, et que Mai sera plus doux que Février (enfin, moi cela ne me dérangerais pas que Mai soit plus froid que Février, mais je ne suis pas sûr que tout le monde soit de cet avis default_laugh.png ). Et bien sûr, c'est le Soleil qui fait que cela chauffe. Les saisons, c'est comme le climat. C'est une réponse forcée à une perturbation connue. La prochaine fois qu'on essayera de vous convaincre à coup de graphes foireux que la Terre se refroidit depuis 1998/2002/autre (rayer la mention inutile), que tout cela c'est du à : la PDO/le Soleil/la sortie du PAG/Autre (rayez la mention inutile), souvenez de ce Printemps 2012 à Bourges. Le plus marrant, ce serait d'avoir une canicule en Mai derrière ^^

Les données depuis fin Fév' :

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Bon sinon, pour être un peu plus sérieux, il y a Skeptical Science et Real Climate qui ont exhumé un papier de 1981 d'Hansen. Comme tout le monde sait, Hansen n'est qu'un pourri dégénéré (il n'a pas encore été affublé du qualificatif de gâteux, mais cela ne saurait plus tarder à mon avis). Toujours est-il qu'en 81, puis 88, il avait correctement prévu le réchauffement jusqu'à maintenant, avec une précision plutôt impressionnante :

http://www.skepticalscience.com/lessons-from-past-predictions-hansen-1981.html

http://www.realclimate.org/index.php/archives/2012/04/evaluating-a-1981-temperature-projection/

Trente ans après, on est toujours sur la trajectoire de fortes émissions, en train de s'étriper pour savoir si la Terre se réchauffe...

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Invité Guest

enfin, moi cela ne me dérangerais pas que Mai soit plus froid que Février, mais je ne suis pas sûr que tout le monde soit de cet avis ).

Olivier tu veux ma mort ou quoi. default_sick.gif
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Invité Guest

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Alors juste sur le plateau lorrain, et une canicule juste dans la vallée du Rhône default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Personne aurrait la réponce concernant les anomalies de la température du globe, pourquoi les données du même mois de la NOAA et du CRU-UEA ont les valeurs qui évoluent bp de mois en mois et même d'années en années malgré que le mois est passé depuis des années alors que ceux de la NASA (GISS) évoluent qu'une seul ou deux fois et de très peu (0.01°C en 3 ans) comparé à ceux de la NOAA (environ 0.04°C en 3 ans) ?

Williams

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Posté(e)
Besse sur Issole (83 - Alt 275 m à 26 km de la mer)

Tu avais déjà posé le même genre de question il y a quelques années, j'y avais répondu. Si tu m'avais relu, tu aurais consulté les sites qui fournissent les données et qui signalent quand et pourquoi un changement notable vient de se produire.

Ils ne vont bien entendu pas indiquer chaque mois les modifications classiques de données antérieures suite à l'assimilation d'autres données et de diverses corrections de données indépendantes d'eux (par les organismes nationaux), vu que les données sont parfois fournies et corrigées des mois et des années après par certains pays, sans parler des ajouts et suppressions de stations et d'infos sur des modifs dans les stations. Ce sont des modifications tout à fait courantes qui se produisent en permanence y compris chez GISS (perso j'en vois pratiquement aussi tous les mois dans GISS, avant de faire la moyenne des 5 séries. Ca me gonfle d'ailleurs assez de devoir vérifier les 12 à 24 mois mois précédents et de les corriger manuellement. On en voit un peu moins dans GISS car les valeurs sont en centièmes, alors que d'autres séries sont en millièmes.De plus on note moins souvent des modifications de fond chez GISS, vu que la série est plus aboutie (la série comprend plus de stations et couvre plus complétement la planète)

Par ex, actu la NOAA indique sur son site une modif notable en mai et nov 2011 (paragraphe 4) .

http://www.ncdc.noaa...q/anomalies.php

ftp://ftp.ncdc.noaa....istribution.pdf

Les autres modifs depuis sont donc courantes (ce n'est pas la NOAA qui décide ou non de la fermeture ou de l'ouverture de stations dans tel ou tel pays, de l'envoi en temps et en heure, ni des corrections apportées aux données dans ces pays. Même pour Paris sur le site de MF, j'ai vu des modif des données des années après)

Ici tu trouveras quelques exemples des raisons de certaines modif :

http://moyhu.blogspo...omogeneity.html

http://clearclimatecode.org/

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Invité Guest

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Il est intéressant de noter qu'au delà de ce délire douteux, l'analogie entre saisons et climat est marquée. Non pas qu'elle puisse apporter des réponses pratiques aux recherches actuelles sur le climat -sinon cela se saurait default_laugh.png -, mais il s'agit dans tous les cas d'une réponse du même système à un déséquilibre radiatif. Malgré la pente parfois assez raide du réchauffement saisonnier, les périodes de refroidissement sont parfois intenses. Bourges n'est pas un exemple isolé, et si cette année le fait est particulièrement saillant, il est commun d'avoir des périodes de refroidissement durant le Printemps un peu partout à travers l'HN. D'ailleurs, en tenant compte de la variabilité rapporté au trend, l'intermède actuel du changement climatique, un chouïa plus mou du réchauffement, n'a rien de spectaculaire. On est encore loin (très, très loin) d'un refroidissement significatif sur plusieurs décennies (même en 2008 avec le minimum solaire et la grosse Nina, les températures globales ont à peine bronché default_laugh.png ). De plus, ce réchauffement n'est pas gentiment linéaire. On dit parfois que durant le Printemps ou l'Automne, on passe de l'Hiver à l’Été et de l’Été à l'Hiver. Au niveau du réchauffement climatique, c'est pareil. Il n'existe pas un lent réchauffement linéaire bien comme il faut, mais des périodes où cela dérape (comme en 2010), et des périodes où il ne se passe pas grand'chose.

On retrouve de même le paradoxe du "froid causé par le chaud". Au Printemps, sous certaines hypothèses, le Strat' Final Warming peut générer aux latitudes moyennes un intermède plus frais et humide en perturbant profondément la circulation hémisphérique. Tout comme le réchauffement climatique peut provoquer des hivers plus rigoureux aux latitudes moyennes du à la perturbation de la circulation hémisphérique.

Pour autant, puisque ce n'est pas la même échelle et que personne ne vivra plusieurs RC dans sa vie, il est plus facile de nier en bloc. On n'aura jamais le temps de réinventer un proverbe genre : en 2010, ne te découvre pas d'un fil ; en 2100 fais ce qu'il te plait default_thumbup.gif

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D'autre part, j'ai de moins en moins confiance dans l'UAH. Pas tellement que ce soit un "sceptique" qui fasse tourner le truc, mais bien parce qu'on n'éprouve les pires difficultés à faire des mesures qui soient réalistes. La flemme de détailler un argumentaire solide, mais je préfère une base de données type GISS ou HadCRU4. Même si c'est aussi le bordel, on maitrise mieux le process à mon humble avis.

J'ai un peu de mal de comprendre ta phrase : est-ce que tu trouves que UAH n'est pas digne de confiance du fait de la manière même dont cette série est élaborée (depuis les observations satellites en passant par le calibrage et les recalculs), ou du fait qu'elle varie trop par rapport aux relevés terrestre au point qu'on arrive pas à reproduire son signal aussi facilement que ceux des bases terrestres ?

(Peut-être que ma question est bête et qu'il n'y a que moi qui n'a pas compris le sens) default_fear.gif

Après il et certain que les relevés d'UAH sont globalement bien plus volatiles que ceux des bases terrestres plus traditionnelles, mais au final ils ne varient pas tant que cela de la base RSS (bon en même temps s'ils variaient du tout au tout l'un et l'autre alors que ce sont les mêmes satellites qui fournissent les observations de départ, je m’inquiéterais aussi). Et surtout, ils ne varient pas de manière "anormale" par rapport aux relevés terrestres, qu'ils ont même tendance à confirmer - même si pendant quelques années beaucoup de sceptiques se sont rués dessus pour montrer à quel point les relevés terrestres c'était de la d***e. Les relevés satellites étant bien plus sensibles à l'ENSO, il n'y avait cependant rien d'étonnant quand on prend comme départ le Niño de 1998 et comme fin la Niña de 2008 de trouver une tendance beaucoup plus intéressante à leur goût que les relevés terrestres. On fait beaucoup moins l'apologie des relevés satellites sur les sites sceptiques depuis le pic lié au Niño de 2010, mais bon ça c'est un autre sujet.

D'autant que quand je parlais il y a quelques semaines de la surchauffe nette d'UAH, je me suis rendu après coup que RSS avait également connu une période de "chauffe" certes moindre mais bien présente, par rapport aux anomalies que l'on aurait pu envisager du fait des conditions naturelles globalement rafraîchissantes (reprise solaire timide, épisode majeur de Niña, AMO moribonde). Voici ce que donnent les anomalies lissées sur 12 mois des cinq grandes bases d'anomalies globales (valeurs exprimées par rapport à la moyenne 1981-2010) :

4fa814f90e2c5_anomalies-globales.png

Bien qu'il s'agit de reconstructions personnelles qui n'ont pas valeur d'évangile, on voit bien le pic véritablement énorme d'UAH qui en valeur corrigée des influences naturelles a dépassé de plus d'un demi-degré la moyenne 1981-2010 (d'où mes messages sur la surchauffe de cette base). Cela étant, on voit que RSS a globalement suivi cette tendance même si c'est de manière moindre, encore que RSS est désormais revenu vers les valeurs des bases terrestres quand UAH reste très (trop?) largement au dessus du lot.

Alors après, peut-être aussi que c'est ma reconstruction qui est totalement foireuse, je n'en sais rien, et en tout état de cause je ne vois pas où est-ce que me plante lamentablement alors même que les résultats que j'obtiens sont parfaitement cohérents sur l'ensemble du reste de la période.

Au passage, vous noterez ce à quoi ressemblent les anomalies globales depuis 1998 lorsque l'on soustrait l'influence des oscillations naturelles.

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