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Sociétés humaines et évolutions climatiques à venir


Sam82
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Messages recommandés

c'est la base du métier de journaliste qui n'a pas à suivre l'attitude du public mais à l'informer précisément sur ce qu'il ne sait pas.

Ca fait peut-être 300 ans que le journalisme existe, ça fait 30 ans qu'on commence à se poser des questions sur l'environnement global.

Et tu voudrais que les journalistes, qui sont formés dans un environnement à peu près a-scientifique, saisissent l'importance de ces problématiques nouvelles ? Déjà que même les scientifiques généralistes ont du mal à réaliser.

Là où je suis un peu fataliste, c'est que les scientifiques du climat on un tel charisme, comprendre une autorité par la présence et la parole, qu'ils n'arriveront jamais à s'imposer face à des dissidents plein d'orgeuil.

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Les plus actifs

Un journaliste doit certes rapporter des propos mais éviter de les diffuser s'ils sont scientifiquement farfelus: un débat scientifique ça ne doit pas fonctionner comme un débat politique ou économique, sciences molles.

...............

Ceci dit, je suis pleinement d'accord avec la dernière phrase, mais ce désintérêt milite gravement dans le sens des sceptiques: si c'est si grave, pourquoi on nous en parle moins que de DSK ou du foot? La hiérarchie des infos et le tri, c'est la base du métier de journaliste qui n'a pas à suivre l'attitude du public mais à l'informer précisément sur ce qu'il ne sait pas.

L'idée d'économiser l'énergie est diffusée mais sans tenir compte des ordres de grandeur auxquels nous allons être confrontés.

Un journaliste, ça doit d'abord se débrouiller pour être lu. Sinon, il fera pas long feu ou c'est son journal qui va couler.

Il y a des formations de journalistes scientifiques, (j 'ai enseigné dans l'un d'entre eux), ils sont ouverts à des candidats qui ont une formation scientifique mais cette formation là est purement académique et l'essentiel de la formation pendant le Master est journalistique, cad comment pécher les informations, et rédiger rapidement tout en accrochant l'attention.

Il y a qq très bons journalistes scientifiques mais bien peu.

Or, donner la parole à un catcheur genre Allègre, c'est pain bénis pour accrocher le public: on y trouvera tout ce qu'il faut pour faire du buzz, y compris ses approximations les plus grossières et ses mensonges. Il dit des c*******s? c'est encore mieux puisque ça va amener des tas de gens à les corriger et donc on en parlera encore plus.

C'est souvent comme ça que ça marche même si ce n'est pas dit explicitement bien entendu.

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Un journaliste, ça doit d'abord se débrouiller pour être lu. Sinon, il fera pas long feu ou c'est son journal qui va couler.

Il y a des formations de journalistes scientifiques, (j 'ai enseigné dans l'un d'entre eux), ils sont ouverts à des candidats qui ont une formation scientifique mais cette formation là est purement académique et l'essentiel de la formation pendant le Master est journalistique, cad comment pécher les informations, et rédiger rapidement tout en accrochant l'attention.

Il y a qq très bons journalistes scientifiques mais bien peu.

Or, donner la parole à un catcheur genre Allègre, c'est pain bénis pour accrocher le public: on y trouvera tout ce qu'il faut pour faire du buzz, y compris ses approximations les plus grossières et ses mensonges. Il dit des c*******s? c'est encore mieux puisque ça va amener des tas de gens à les corriger et donc on en parlera encore plus.

C'est souvent comme ça que ça marche même si ce n'est pas dit explicitement bien entendu.

Regarder ce genre d'émissions c'est uniquement voir du spectacle et ne pas vraiment s'intéresser de façon sérieuse aux changements climatiques et cela entraine de plus de la suspicion mal cadrée.

Quand on est vraiment investi sur le RC, il y a quand même la possibilité de suivre des émissions scientifiques sérieuses avec des débats honnêtes entre les deux camps(il faut choisir les bons scientifiques), que ce soit à la TV où à la radio en fuyant justement celles qui ne sont là que pour faire le buzz.

Dans leur majorité les français sont plutôt quand même sensibilisés, je remonte un sondage de mars 2011:

http://www.tropeco.f...63-des-francais

C'est quand même intéressant de voir que 76 % des français pensent que ce sont les activités des particuliers qui ont un impact important !

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Ce sondage est surprenant : les Français sont inquiets pour le réchauffement climatique, mais (autre sondage) en font leur dernière préoccupation pour l'année 2012.

C'est signe encore une fois que les Français sont en moyenne des gens très conscients, mais à choisir ils concentrent toutes leur inquiétudes sur leur cas personnel. Le problème climatique n'est aucun cas une inquiétude personnelle pour les Français, donc ça devient leur dernière préoccupation. Mais si on leur pose la question, forcément ils vont dire que c'est préoccupant, même si au quotidien ils ne s'en préoccupent pas.

Mais avec l'arrivée des générations 70's puis 80's aux postes dirigeants, on peut espérer que les mentalités dominantes évoluent.

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  • 2 weeks later...

Le Télérama N° 3248 du 4 au 10 février fait justement sa couverture dans le cadre de la campagne 2012 sur:

"L'énergie de demain?"

"Révolution énergétique C'est pour aujourd'hui ou pour demain?"

Essayez de vous procurer ce numéro, il y a six pages sur ce sujet.

Je ressors juste cette phrase de Thierry Salomon:

" En fait, le vrai défi de la transition énergétique n'est pas tant technique - car nous avons déjà la plupart des outils - que culturel : on a besoin de brassage des idées."

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Le Télérama N° 3248 du 4 au 10 février fait justement sa couverture dans le cadre de la campagne 2012 sur:

"L'énergie de demain?"

"Révolution énergétique C'est pour aujourd'hui ou pour demain?"

Essayez de vous procurer ce numéro, il y a six pages sur ce sujet.

Je ressors juste cette phrase de Thierry Salomon:

" En fait, le vrai défi de la transition énergétique n'est pas tant technique - car nous avons déjà la plupart des outils - que culturel : on a besoin de brassage des idées."

Bien reçu bernard, je vais essayer de trouver ça; même si je m'inquiète des compétences scientifiques d'une rédaction formée à tout sauf aux sciences et techniques dures.

J'espère surtout que la question du brassage financier n'est pas absente parce qu'on ne va pas pouvoir tout faire.

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"L'énergie de demain?"

"Révolution énergétique C'est pour aujourd'hui ou pour demain?"

Merci de la référence, j'essaierai de l'acheter. Il faut noter que l'idée d'une "révolution énergétique" très rapide est trompeuse. Toutes les transitions connues, c'est-à-dire les émergences de nouvelles sources d'énergie (charbon, puis pétrole, puis gaz, puis nucléaire), ont pris du temps entre les premières applications commerciales et le moment où la source a représenté une part substantielle du mix énergétique (ce qui n'est jamais vraiment arrivé pour le nucléaire, d'ailleurs). Typiquement, c'est de l'ordre de 30-50 ans, pas un changement qui s'opère en quelques années. Voir cet excellent livre pour les anglophones.

Nous sommes néanmoins dans une configuration un peu inédite de très forte dépendance à des ressources finies dans un monde fini, dont certaines (pétrole) commencent à devenir rares par rapport à la demande. Cela peut accélérer un peu le rythme.

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Merci de la référence, j'essaierai de l'acheter. Il faut noter que l'idée d'une "révolution énergétique" très rapide est trompeuse. Toutes les transitions connues, c'est-à-dire les émergences de nouvelles sources d'énergie (charbon, puis pétrole, puis gaz, puis nucléaire), ont pris du temps entre les premières applications commerciales et le moment où la source a représenté une part substantielle du mix énergétique (ce qui n'est jamais vraiment arrivé pour le nucléaire, d'ailleurs). Typiquement, c'est de l'ordre de 30-50 ans, pas un changement qui s'opère en quelques années. Voir cet excellent livre pour les anglophones.

Nous sommes néanmoins dans une configuration un peu inédite de très forte dépendance à des ressources finies dans un monde fini, dont certaines (pétrole) commencent à devenir rares par rapport à la demande. Cela peut accélérer un peu le rythme.

Je suis d'accord sur le fait que cette révolution ne peut pas se faire en un jour, d'ailleurs ce n'est pas le message de l'article , néanmoins on y dénonce le fait que la France a pris beaucoup de retard, par rapport à ses voisins européens pour entamer cette révolution du fait que toutes les décisions (avec une confusion entretenue entre énergie et électricité) sont centralisées et soumises directement à la pression des lobbies nucléaires et pétroliers.

De citer le Portugal,l 'Autriche, la Suède, la Norvège, l'Espagne, et les Danois et Allemands qui effectuent une transition ultra décentralisée et démocratisée.

Exemples donnés pour le "zéro atome, zéro pétrole"(et sans retour de la bougie!) avec des initiatives décentralisées:

-Le pays du Mené en Côtes d'Armor donc même en France.

-L'or vert du Bade-Wurtemberg en Allemagne puisque c'est à la mode de prendre l'Allemagne en exemple.

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Je suis d'accord sur le fait que cette révolution ne peut pas se faire en un jour, d'ailleurs ce n'est pas le message de l'article , néanmoins on y dénonce le fait que la France a pris beaucoup de retard, par rapport à ses voisins européens pour entamer cette révolution du fait que toutes les décisions (avec une confusion entretenue entre énergie et électricité) sont centralisées et soumises directement à la pression des lobbies nucléaires et pétroliers.

De citer le Portugal,l 'Autriche, la Suède, la Norvège, l'Espagne, et les Danois et Allemands qui effectuent une transition ultra décentralisée et démocratisée.

Exemples donnés pour le "zéro atome, zéro pétrole"(et sans retour de la bougie!) avec des initiatives décentralisées:

Je ne veux pas relancer notre débat sur l'atome default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">, mais la notion de "retard" est à nuancer, car elle dépend toujours de certains a priori. Si l'on parle d'électricité décarbonée sans jugement de valeur sur la source, alors la France est en avance sur le reste de l'Europe (grâce au nucléaire), sauf pays privilégiés (Islande et géothermie, Norvège et hydro). Si l'on vise le ni...ni (atome / carbone), elle n'est certes pas en avance.

Sur la production d'électricité renouvelable, c'est donc discutable : la France n'a pas forcément à se précipiter sur de l'éolien et du solaire PV alors qu'elle a déjà un énorme parc électronucléaire, cela fait de la redondance coûteuse, du moins tant qu'on ne ferme pas de centrales nucléaires. Surtout que le back-up de l'intermittence des ER ne peut pas être assuré par le nucléaire (pas assez réactif), c'est plutôt des centrales gaz (EDF vient d'inaugurer sa première centrale à cycle combiné). Sur les autres énergies renouvelables, nous sommes plutôt bien placé pour le biocarburant (1,7 millions d'ha, 6% des surfaces agricoles)... mais cela a un coût, comme la Cour des comptes l'a rappelé dans un rapport récent (voir communiqué de synthèse).

Là où il existe un retard manifeste, c'est dans les politiques d'économie d'énergie résidentielle.

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Je ne veux pas relancer notre débat sur l'atome default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">, mais la notion de "retard" est à nuancer, car elle dépend toujours de certains a priori. Si l'on parle d'électricité décarbonée sans jugement de valeur sur la source, alors la France est en avance sur le reste de l'Europe (grâce au nucléaire), sauf pays privilégiés (Islande et géothermie, Norvège et hydro). Si l'on vise le ni...ni (atome / carbone), elle n'est certes pas en avance.

Sur la production d'électricité renouvelable, c'est donc discutable : la France n'a pas forcément à se précipiter sur de l'éolien et du solaire PV alors qu'elle a déjà un énorme parc électronucléaire, cela fait de la redondance coûteuse, du moins tant qu'on ne ferme pas de centrales nucléaires. Surtout que le back-up de l'intermittence des ER ne peut pas être assuré par le nucléaire (pas assez réactif), c'est plutôt des centrales gaz (EDF vient d'inaugurer sa première centrale à cycle combiné). Sur les autres énergies renouvelables, nous sommes plutôt bien placé pour le biocarburant (1,7 millions d'ha, 6% des surfaces agricoles)... mais cela a un coût, comme la Cour des comptes l'a rappelé dans un rapport récent (voir communiqué de synthèse).

Là où il existe un retard manifeste, c'est dans les politiques d'économie d'énergie résidentielle.

par rapport à ta phrase surlignée en gras, je pense que tu prends le problème à l'envers: on est en retard dans la création et le développement de notre parc d'électricité renouvelable, DONC on prolonge la durée de vie des centrales nucléaires, faute de mieux.désolé, mais pour moi c'est du rafistolage. en rien une politique saine et durable...
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Une idée qui fait son chemin aux États Unis et qui a fait une rubrique au JT :

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/et-pourquoi-pas-des-eoliennes-volantes_35597/

Cette idée d'éolienne volante ne va sûrement pas manquer de faire réagir, surtout les inconditionnels d'une certaine source d'énergie.

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  • 3 weeks later...
Invité Guest

Cela ne surprendra sans doute personne, mais la Russie s'intéresse de très très près à la route du Nord :

2012-03-02

5028007_1236667.jpg

Arctic sea transport will become safer with the new rescue centers.

First Arctic rescue center to open in August

Russia plans to open the first of ten centers for search and rescue along the Northern Sea Route in Dudinka this summer.

Russia has high hopes for the future of the northern Sea Route and invests nearly €23.4 million in development of ten centers from Murmansk in the West to Chukotka in the East.

A total of 980 persons will be working at the centers. Projects for the centers have already been prepared and constuction is planned to be finished by 2015. The first one, to be established in Dudinka, will open in August 2012, Arcticuniverse writes.

Three of the centers will be located on Chukotka and Anadyr, the other seven in Murmansk, Arkhangelsk, Naryan-Mar, Vorkuta, Nadym, Dudinka and Tiksi. A total of 980 persons will be working at the centers.

“It is our intention to turn the Northern Sea Route into a key transport route of global importance”, Prime Minister Vladimir P***n said at the second International Arctic Forum in Arkhangelsk in September 2011. “We believe that NSR has a bright future as an international transport artery capable of being a competitor to more traditional routes, both when it comes to price, safety and quality”.

Cargo transport through the Northern Sea Route is expected to skyrocket in course of the next decade. While a total of 820,000 tons of goods was shipped along the Northern Sea Route in 2011, the volumes are expected to almost double in 2012, as BarentsObserver reported.

The main challenges for a more use of the sea route are the need for new icebreakers and the lack of infrastructure, first of all instruments for navigation and communication and bases for search and rescue services.

http://www.barentsobserver.com/first-arctic-rescue-center-to-open-in-august.5028007-116320.html

2012-02-27

5025597_622622.jpg

The Murmansk harbour.

Photo: Thomas Nilsen

Port, ore and salmon top investment priorities

The list of top federal investment priorities for Northwest Russia includes five projects in Murmansk Oblast.

The list, which was recently signed by PM Vladimir P***n, includes five projects in Murmansk Oblast, a press release from the Murmansk regional administration informs. A high stress is on the development of local ports, mineral and metal ore extraction and aquaculture.

Russian federal authorities want to see the Murmansk Transport Hub developed. The project, which includes both the development of port and railway infrastructure, as well as a number of industrial facilities, is seen as a key for the region’s ability to engage more actively in offshore activities, both shipping and energy projects.

Read also: Barents raw materials are world-class

Moscow also gives priority to several ore extraction projects in the region. These are first of all the ore processing capacities of the Oleny Ruchey apatite mine, the project operated by the Northwest Phosphorous Company, a subsidiary of Acron; the development and modernization of the Kovdorsluyd company; and the development of the Fyodorova Tundra, the huge projected platinum project.

All the mining projects are located in the tundra in the central parts of the Kola peninsula.

Read also: Barents Russia seeking investments

In addition, the federal government also wants to see the development of aquaculture along the Barents Sea coast. A key site for regional aquaculture development is the Pechenga Bay, the fjord located along the border to Norway.

Read also: Governor: We’ll squeeze Norwegian salmon out of Russia

http://www.barentsobserver.com/port-ore-and-salmon-top-investment-priorities.5025597-116320.html

Même si cela n'a pas directement à voir avec le RC (quoique), on sent toujours ces douces effluves de guerre froide :

http://www.barentsobserver.com/russian-arctic-brigades-put-off-to-2015.5023907-116320.html

http://www.barentsobserver.com/russian-general-sends-arctic-warning-to-usa.5021760-116320.html

Y me saoule franchement ce fichu correcteur automatique default_dry.png Il continue à prendre le président de la Russie pour une fleur du bitume. Je ne vais pas dire que je l'apprécie, mais c'est d'un sérieux default_dry.png Encore heureux qu'on ne risque pas d'être lu par des russes qui comprennent ces subtilités, parce que v'là l'incident diplomatique...

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Invité Guest

Ouaip, c'est malheureux cette course à l'Arctique default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon, la Chine vient de suspendre l'achat d'avions Airbus en représailles à la taxe carbone européenne default_dry.png

Taxe carbone : l'UE ne cède pas face à la Chine

latribune.fr (Source AFP)

L'Union européenne n'entend pas revenir sur la taxe qu'elle impose aux compagnies aériennes opérant sur son territoire pour leurs émissions polluantes, malgré les représailles commerciales de la Chine, a réaffirmé vendredi le Danemark qui assure la présidence des Vingt-Sept.

Copyright AFP

L'Union européenne ne cédera pas, peu importent les pressions de la Chine. Tant qu'une solution internationale n'aura pas été trouvée pour réduire les émissions du transport aérien, "l'UE maintiendra son système ETS (le marché carbone payant européen, ndlr) et j'ai le sentiment que nous avons un Conseil (des vingt-sept pays de l'Union européenne) uni sur ce sujet", a déclaré à la presse le ministre danois chargé du Climat, Martin Lidegaard. Il répondait, en marge d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, à une question sur les mesures de rétorsion dans le secteur aérien.

Le ministre a souligné que des négociations au sujet des émissions du secteur aérien civil étaient en cours dans le cadre de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). "L'UE et bien d'autres pays veulent une solution internationale au sein de l'OACI", a ajouté le ministre danois, dont le pays assure jusqu'en juillet la présidence tournante des Vingt-Sept.

Airbus pris en otage

Jeudi, le patron de l'avionneur européen EADS Louis Gallois a indiqué que la Chine bloquait des achats d'appareils Airbus par les compagnies chinoises en représailles à la taxe carbone européenne. "Airbus est frappé par des mesures de représailles. Le gouvernement chinois refuse d'approuver des commandes de longs courriers des compagnies chinoises", a-t-il dit. La mesure européenne a provoqué une levée de boucliers à travers le monde.

Les ventes de 45 appareils --10 superjumbo A380 et 35 longs courriers A330-- sont en jeu, a souligné le patron d'EADS, en indiquant ne pas penser "qu'une solution uniquement européenne soit appropriée". La législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. 26 des 36 membres de l'OACI, dont la Chine, les Etats-Unis et la Russie, contestent la mesure.

09/03/2012, 10:14

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20120309trib000687329/taxe-carbone-l-ue-ne-cede-pas-face-a-la-chine.html

J'espère que la vieille Europe ne lâchera pas, quoiqu'en dise EADS. Il n'y a déjà pas beaucoup d'effort de fait, et l'Europe est bien la seule à essayer de faire bouger un peu les choses, même si c'est vraiment un peu.

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Posté(e)
Pont de dore (63) 330 m

Bonsoir

Pauvre de nous, ils ont toujours rien compris, le syndrome Titanic va durer combien de temps? les chiffres sont là, mais les septiques sont toujours plus entendu que l'ensemble de la société scientifique, moi j'ai fait ce que je pouvais pour la planéte, solaire thermique, photovoltaïque, chauffage au bois, vélo pour aller au boulot, voiture essence, maintenant ?????????default_clover.gif

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Ouaip, c'est malheureux cette course à l'Arctique default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon, la Chine vient de suspendre l'achat d'avions Airbus en représailles à la taxe carbone européenne default_dry.png

http://www.latribune...a-la-chine.html

J'espère que la vieille Europe ne lâchera pas, quoiqu'en dise EADS. Il n'y a déjà pas beaucoup d'effort de fait, et l'Europe est bien la seule à essayer de faire bouger un peu les choses, même si c'est vraiment un peu.

On peut le souhaiter en effet, mais j'en doute fortement, l'intérêt économique aura sûrement le dernier mot.
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Bonsoir

Pauvre de nous, ils ont toujours rien compris, le syndrome Titanic va durer combien de temps? les chiffres sont là, mais les septiques sont toujours plus entendu que l'ensemble de la société scientifique, moi j'ai fait ce que je pouvais pour la planéte, solaire thermique, photovoltaïque, chauffage au bois, vélo pour aller au boulot, voiture essence, maintenant ?????????default_clover.gif

C'est une grande question de savoir si on peut raisonnablement se détacher de la société que nous composons. "ils" n'ont rien compris...

Le plus simple, c'est d'oublier le problème.

On peut aussi s'en passionner, pour des raisons scientifiques ou sociétales.

On ne peut raisonnablement pas utiliser la force pour changer l'avis des gens.

Comme c'est un problème de conscience, une solution serait d'attendre que la conscience des gens change, que l'intelligence domine le réflexe "animal". Ca paraît irrationnel, mais il y a des gens qui pronostiquent ce genre d'évolution. Je ne connais pas les théories précisément mais l'égocentrisme, la recherche du confort immédiat pour soi (voire pour ses proches), c'est sans doute un reliquat du mode "animal" de survie : quand j'ai faim (ou ma famille a faim), je pas en chasse.

Bref, éthnologiquement et sociologiquement parlant, c'est sans doute une expérience hyper passionnante. Météorologiquement aussi d'ailleurs.

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Invité Guest

Bref, éthnologiquement et sociologiquement parlant, c'est sans doute une expérience hyper passionnante. Météorologiquement aussi d'ailleurs.

Et une expérience à une échelle inédite. C'est une chance d'un certain point de vue, j'espère juste qu'elle ne se finira pas dramatiquement...
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Invité Guest

A country with no time for climate change scepticism

03 March 2011 by Adam Corner

Magazine issue 2801. Subscribe and save

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The attitude of those at the sharp end of climate change has important lessons for us all

THE struggle to persuade the inhabitants of industrialised nations to rein in their carbon emissions is well documented, but how is climate change viewed by people in developing countries? My research in Uganda provides some surprising insights. Opposing the scientific consensus on climate change has become something of an article of faith for the socially conservative religious right in the US. But in Uganda - a deeply religious and superstitious nation infamous for its rampant homophobia - climate change scepticism is nowhere to be seen.

The climate is a constant topic of conversation among ordinary Ugandans. More than 80 per cent of them are farmers, and people are in no doubt that the climate is changing. The seasonal rains that once arrived with precision are now erratic and unpredictable. When your living depends on the fertility of your farmland, the climate is vitally important. In an office in London or New York it is less of a big deal - and the invisibility of climate change in developed countries is a barrier to communicating the risks.

The fact that climate change is viewed through a local lens in Uganda has another important implication: there seems to be very little anger or resentment directed towards the nations that bear the historical responsibility for climate change. Instead, the national conversation focuses on the ways in which Ugandans can make their environment as resilient as possible. The stark reality is that even though Uganda has done little to cause climate change it will be forced to adapt to its effects.

The Ugandan approach poses an interesting question for communicating climate change in developed countries: are the grand narratives about moral responsibility and catastrophic climate chaos putting people off? Perhaps a more pragmatic framing of the challenge of decarbonisation would deflect the more hysterical objections of climate sceptics - but also allow climate change to break out of the eco-warrior niche that it frustratingly still occupies.

Adam Corner is a research associate in the School of Psychology at Cardiff University, UK. He is conducting research with the NGO Panos Eastern Africa on the communication of climate change in Uganda

http://www.newscientist.com/article/mg20928015.300-a-country-with-no-time-for-climate-change-scepticism.html

Cela me rappelle ces discussions à propos de la perception des risques. Dans les pays industrialisés, nous avons largement perdu le contact avec l'environnement naturel au sens large, et celui-ci ne nous concerne qu'au travers des catastrophes de grandes ampleurs. Ce qui n'est sans doute pas le meilleur moyen de percevoir le risque du changement climatique, événements bien trop ponctuels et trop peu liés directement au changement climatique. En cela, le négativisme est essentiellement un loisir de riches occidentaux.

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Cela me rappelle ces discussions à propos de la perception des risques. Dans les pays industrialisés, nous avons largement perdu le contact avec l'environnement naturel au sens large, et celui-ci ne nous concerne qu'au travers des catastrophes de grandes ampleurs. Ce qui n'est sans doute pas le meilleur moyen de percevoir le risque du changement climatique, événements bien trop ponctuels et trop peu liés directement au changement climatique. En cela, le négativisme est essentiellement un loisir de riches occidentaux.

Ce que tu écris peut aussi se lire de la manière suivante : nous autres pays développés préférons les risques liés aux conséquences de nos activités industrielles aux risques liés aux conséquences des aléas naturels. Cette hiérarchie des risques n'est pas nécessairement liée à un défaut d'information (perte de contact avec la nature), elle peut relever d'un choix rationnel entre deux familles de risques dont on a connaissance.

(Pour le dire autrement, il faut s'interroger sur l'espérance de vie de 53 ans en Ouganda et le lien qu'elle a éventuellement avec une structure sociale de 80% de paysans qui sont certes restés "en contact avec la nature", mais qui subissent par ailleurs les effets de l'absence d'industrialisation.)

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Extrait de l'interview de notre Ministre de la Défense Gérard Longuet à France3 Champagne Ardennes alors qu'il visitait le laboratoire d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure ( Meuse ) en compagnie du ministre de l'industrie Eric Besson et passée chez Ruquier hier soir:

" Je suis totalement pour le nucléaire ...... C'est une énergie qui n'a tué personne depuis qu'elle existe en tant qu'énergie pacifique " !

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Invité Guest

Ce que tu écris peut aussi se lire de la manière suivante : nous autres pays développés préférons les risques liés aux conséquences de nos activités industrielles aux risques liés aux conséquences des aléas naturels. Cette hiérarchie des risques n'est pas nécessairement liée à un défaut d'information (perte de contact avec la nature), elle peut relever d'un choix rationnel entre deux familles de risques dont on a connaissance.

(Pour le dire autrement, il faut s'interroger sur l'espérance de vie de 53 ans en Ouganda et le lien qu'elle a éventuellement avec une structure sociale de 80% de paysans qui sont certes restés "en contact avec la nature", mais qui subissent par ailleurs les effets de l'absence d'industrialisation.)

Bonne remarque en effet. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
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Ce que tu écris peut aussi se lire de la manière suivante : nous autres pays développés préférons les risques liés aux conséquences de nos activités industrielles aux risques liés aux conséquences des aléas naturels. Cette hiérarchie des risques n'est pas nécessairement liée à un défaut d'information (perte de contact avec la nature), elle peut relever d'un choix rationnel entre deux familles de risques dont on a connaissance.

(Pour le dire autrement, il faut s'interroger sur l'espérance de vie de 53 ans en Ouganda et le lien qu'elle a éventuellement avec une structure sociale de 80% de paysans qui sont certes restés "en contact avec la nature", mais qui subissent par ailleurs les effets de l'absence d'industrialisation.)

Skept, tes propos sont toujours une goutte d'huile lancée sur le feu... qui va adhérer à ta thèse "la société occidentale c'est la meilleure" franchement ?

C'est stratégique, c'est pensé, en connaissance de cause...lol

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