Suivi de l'englacement au pôle nord

[Discolulu]

Ok ok.. intéressant , donc le vortex polaire éclate entre le 04 et le 09 février .. le froid devient moins concentré sur le pôle et la fonte s'enclenche.. entre le 14/02 et le 19/02 décrochage complet .. ça correspond au max de la vague de froid US..

même si je préfère tout le temps suivre les mêmes données (Jaxa) , je suis allé voir la courbe des données NSIDC..

Modifié 26 février 2021 par Discolulu

[Mister meteo]

au 27/02, on constate que le graph d'extent en données Jaxa repart vers le haut après avoir flirté avec la dernière place. La moitié de la perte depuis le 16 février a été récupérée en deux jours. L'extent est à 13 841 660 Km2. Le gain entre le 26 et le 27 février est de 108 300 Km2. 

 

 

 

le froid sur le bassin arctique est redevenu homogène et intense alors qu'il y a deux semaine, le froid était concentré sur la partie Beaufort et Archipel canadien. Les 3/4 du bassin sont à une température entre -25 ° et -30 ° et la partie au nord de l'archipel canadien (moins violet et plus blanc) est à -18/-20 °. Il vaudrait mieux que tout le mois de mars se passe sans encombre....

 

Modifié 29 mai 2021 par Mister meteo

[TreizeVents]

En fin de saison, il n'est pas rare d'avoir des rebonds avec les derniers grands décrochages froids sur les bassins périphériques et/ou une progression du front de glace côté Atlantique à la faveur d'une séquence de vents favorables. Au cas présent, c'est sur une nette progression en mer d'Okhotsk, soit dans le Pacifique, que se joue le rebond de ces derniers jours d'après les données japonaises. Comparaison de la situation au 24 février (haut) et au 27 février (bas) :

 

 

 

 

En terme d'étendue, le gros de la misère de cette fin d'hiver est sur le front Atlantique, Svalbard a fini par être atteint par la banquise mais de vastes zones tant au nord-est qu'au nord-ouest de l'archipel seront restées libres de glace tout l'hiver. En Mer du Groenland, on est d'ailleurs sur un record bas d'englacement pour une fin février.

 

Avec un peu de hauteur de vue, en cette fin d'hiver la situation est l'extrême opposée de celle de l'année dernière. L'an dernier, on sortait de l'hiver avec un volume de glace qu'on qualifiera de "juste correct", avec dans le détail un pack particulièrement dense et solide dans le bassin central et un déficit historique dans les bassins périphériques côté Sibérie, ce qui nous soumettait au risque (qui s'est d'ailleurs matérialisé) d'un effondrement rapide et précoce de ces bassins extérieurs mais avec une meilleure résistance en seconde partie d'été du pack central. Cette année, la quantité de glace (PIOMAS) surfe avec les records bas dans tout le bassin central (dernières données mi-février), alors que dans les bassins périphériques sibériens on n'avait plus vu autant de glace en fin d'hiver depuis près de 20 ans.

 

Enfin, je parle de sortie d'hiver, c'est plutôt milieu d'hiver : en Arctique on considère généralement que les saisons sont décalées d'un mois et que l'hiver dure de janvier à mars, ce qui n'est pas entièrement illogique car c'est en mars qu'on observe généralement le maximum d'extension de la banquise - tout comme septembre, mois du minimum annuel, compte donc comme un mois d'été.

[Arkus]

En prenant un peu de recul sur l'explication météo spécifique aux variations des derniers jours, de manière plus générale, l'impression de variabilité plus forte aux alentours de mars est essentiellement une illusion due au fait que c'est le moment où la pente saisonnière s'annule. Tout l'année les variations quotidiennes sont irrégulières, mais quand l'englacement ou la fonte battent leur plein ça ne se traduit généralement que par des variations de vitesse sans changer de signe, tandis que proche du min ou du max, cela se traduit par des changements de signe fréquents.

Voici la courbe des variations quotidiennes : la moyenne représente la pente saisonnière, et la bande à +/- 1 écart-type montre de combien les variations quotidiennes s'écartent habituellement de cette moyenne. On voit que ces écarts sont relativement les mêmes toute l'année, juste plus forts (en positif surtout) autour d'octobre, en de manière générale légèrement plus forts en hiver qu'en été, logiquement en raison d'une météo plus dynamique. On voit aussi que la durée de la période où les changements de signe sont habituels est nettement plus longue au moment du max hivernal qu'au moment du min automnal.

 

 

Pour parler un peu du niveau absolu de l'englacement avec un recul statistique, en fait il n'y pas tant à dire. Je remets le graphique déjà posté des anomalies normalisées de l'extent, où l'on voit qu'elles suivent une tendance quasiment rectiligne. Le niveau actuel est parfaitement "normal" dans la tendance de long terme : le max temporaire atteint mi-février est en fait un pic haut de variabilité, il est donc logique que l'on redescende. Le niveau des tous derniers jours est lui pile dans l'axe de la tendance long terme.

 

[Matpo]

Merci @Arkus, cette variabilité que tu soulignes et la façon dont elles se traduit dans une période dans laquelle la pente saisonnière est quasi nulle est intéressante 👍

Juste une remarque en passant, que j ai lu sans in post intéressant sur l ASIF

Les dates d extension maxi (qui sont à relativiser du coup) ont quand même suivit une tendance long terme intéressante :

Elles se sont décalées plus tard, puis depuis quelques années reviennent plus tôt 

Pourquoi ? 

Quand la banquise avait une extention bien plus grande, dans les années début 80, la limite sud de l extention de la banquise était bien plus sud qu aujourd'hui, donc elle était affectée plus tôt par le printemps dans les latitudes concernées 

Puis plus tard, la banquise perd de son extent maxi, au cours des années 80 jusqu'à aujourd'hui, donc au plus fort de l extent, la frange sud de l extent est plus haute en l'attitude qu avant

Donc elle est touchée plus tard par l arrivée du printemps 

Mais ces dernières années (à la louche ces 10 dernières années) , cette remontée nord de la frange ne compense plus une arrivée du printemps toujours plus précoce, un réchauffement plus sensible

Donc les dates ont tendances à redevenir précoces 

À voir donc pour cette année si on a déjà attentif le max le 16/02, même si une tendance sur 10 ans est bien plus révélatrice par rapport à une évolution année après année pour les raisons évoquées plus tôt 

[Mister meteo]

au 28/02, une nouvelle hausse quotidienne de 100 K Km2 ramène l'extent à 13 940 000 Km2 à seulement 40 K Km2 de son maximum du 16 février  qui pourrait être dépassé dans les prochains jours en franchissant la barre des 14 millions de km2. Le potentiel de hausse en termes calendaire est d'une quinzaine de jours si on regarde la moyenne des années 2010.

 

[Mister meteo]

Nouvel extent maximum au 01/03/2021 sur les données Jaxa avec 14.04 M Km2 pratiquement à hauteur de la moyenne des années 2010.

2006, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019 sont derrière ce qui replace 2021 à la 7 ième place comme avant la chute de mi février.

 

 

 

les vents sont favorables (Nord) en mer de Bering, du Groenland et Barents  et sont défavorables dans la baie de Baffin.

 

 

 

 

 

https://earth.nullschool.net/fr/#2021/03/02/0900Z/wind/surface/level/overlay=temp/orthographic=11.27,117.60,1562/loc=-176.770,59.664

Modifié 29 mai 2021 par Mister meteo

[Discolulu]

Bon allez , j'assume la pire projection que vous n'ayez jamais vu ... On ne dépassera pas les 14,2Mkm²

[Mister meteo]

il y a une heure, Discolulu a dit :

Bon allez , j'assume la pire projection que vous n'ayez jamais vu ... On ne dépassera pas les 14,2Mkm²

 

 ça commence à tourner sud  en mer de Bering,  de la nouvelle glace pourrait vite y fondre même si en baie de Baffin ça va mieux. Il se pourrait donc que ta projection se réalise  

 

 

 

[Mister meteo]

14.12 M km2 pour l'extent  au 04/03 en données Jaxa dans les pas de 2007

 

une forte advection d'air doux est prévue en mer de Béring 

 

 

 

 

 

à l'opposé de la banquise, une descente massive d'air froid va couler côté Atlantique (mer de Kara, Barents, Groenland et Baffin)

 

 

Modifié 29 mai 2021 par Mister meteo

[Discolulu]

Tout peut arriver dans ce finish du printemps... 2021 au dessus de la moyenne 2010.

Petit montage pour constater une année très proche en terme "d'allure" de la courbe avec 2019...

[Matpo]

Quelque chose qui m impressionne c est a quel point les années avec un bon extent de printemps n ont absolument rien de prédictif sur le minimum de septembre

Cf 2012 printemps vs été, 2017 record bas d extent printannier, avec un minimum de septembre au dessus de la tendance linéaire, et plein d exemple comme ça

Le volume a peut être son rôle à jouer c est même sûr, mais de toutes façons la seule chose que l on sait c est qu'il faut s'attendre à des surprises, et que l on suit davantage que l on anticipe sur du MT LT

Modifié 5 mars 2021 par Matpo

[Discolulu]

Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de corrélation.. impossible d'établir une prévision sur ce que sera le minimum de 2021.. Attendons de finir avec le mois, mais on ne pourra pas dire qu'avec un bon extent on est sauvé.. ou du moins une pause un  peu salvatrice dans un contexte de RC... les prévisions saisonnière MT LT peuvent nous renseigner, et on verra si avec une phase neutre ou La Nina + Amoc qui ralentit on observe une moins mauvaise année.. comparable à 2018

Notons tout de même que 2020 avait tracé une ligne inédite en se rapprochant de l'ovni 2012.

Modifié 5 mars 2021 par Discolulu

[Mister meteo]

Il y a 2 heures, Discolulu a dit :

Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de corrélation.. impossible d'établir une prévision sur ce que sera le minimum de 2021.. Attendons de finir avec le mois, mais on ne pourra pas dire qu'avec un bon extent on est sauvé.. ou du moins une pause un  peu salvatrice dans un contexte de RC... les prévisions saisonnière MT LT peuvent nous renseigner, et on verra si avec une phase neutre ou La Nina + Amoc qui ralentit on observe une moins mauvaise année.. comparable à 2018

Notons tout de même que 2020 avait tracé une ligne inédite en se rapprochant de l'ovni 2012.

 

Alors que 2020 avait un extent max de sortie d'hiver convenable, il a connu un printemps et un été catastrophiques qui l'a fait se calquer d'abord sur la courbe de 2018, voire la dernière position provisoire  en juillet Aout avant que de faire légèrement mieux que 2012 pour le minimum.

Pour le printemps/été , je crois qu'il vaut mieux avoir une activité dépressionnaire mais pas trop venteuse pour avoir  des conditions fraîches et pas trop agitées. Eviter les anticyclones qui fassent trop chauffer avec le soleil.

Enfin, les débordements de vagues de chaleur en provenance de Sibérie et du Canada sont aussi rédhibitoires pour une bonne année.

@TreizeVentspourra me corriger si j'ai dit une bêtise sur les pires conditions.

Je pense que certains de ces éléments sont prévisibles dans les prévisions saisonnières et par ricochet sur la prévision d'extent mais ça demande beaucoup de compétences finalement et à notre niveau(en tout cas au mien), c'est hors de portée pour le moment effectivement.

 

 

Modifié 5 mars 2021 par Mister meteo

[Mister meteo]

14.14 M km2 au 05/03, une des dernières hausses probablement, de 20 000 Km2. Le vortex polaire va se faire  chahuter sérieusement 

 

Photo des températures de ce jour , le froid est compact et homogène avec des T° entre -20 et -35 °C

 

le 08 mars on pourrait voir des Températures positives au Nord ouest de l'Alaska, cela arrive à quelques jours de la fin calendaire  théorique de l'englacement (vers le 15 mars) Donc cela pourrait sonner la fin de l'englacement  et le début de la débâcle.

 

[TreizeVents]

Les dernières données de PIOMAS confirment que la glace s'est largement déportée sur les bassins périphériques en cette sortie de saison froide.

 

Sur les bassins combinés de Beaufort, Chukchi, de Laptev et de Sibérie orientale, au 28 février on avait 5431 km^3 de glace, ce qui constitue la seconde plus haute valeur des 15 dernières années. Seul 2010 avait fait mieux avec 5528 km^3. Résultat pas foncièrement surprenant cela dit : les hivers dominés par les conditions AO- sont favorables à une déportation de la banquise sur les extérieurs du bassin, et le résultat est donc un miroir du fait que cet hiver a été également le second le plus "AO-" des 15 dernières années derrière 2009-2010.

 

Par contre, avec 8400 km^3 de glace également au 28 février, jamais il n'y avait eu aussi peu de glace en fin d'hiver dans le bassin central de l'Arctique depuis le début de la série soit 1979.

 

C'est étonnant comment finalement, la situation est l'exact inverse de celle de l'année dernière à la même date : fin février 2020, on avait la seconde plus faible quantité de glace en sortie d'hiver depuis 1979 dans les 4 bassins périphériques évoqués précédemment, et la seconde plus haute quantité depuis dix ans dans le bassin central.

 

L'année dernière, on avait pour affronter la saison de fonte un hummer sans pare-chocs : le bassin central était un gros pack bien dense et solide mais sans avant garde périphérique. Cette année, on a une Clio bardée d'airbags : les bassins périphériques ont de quoi retenir un moment les assauts estivaux, mais quand ils tomberont l'Arctique central sera sensiblement fragilisé.

 

 

[Mister meteo]

une baisse de 20 000 Km 2 le 06 mars avec une valeur d'extent en données Jaxa de 14.12 M km2. La valeur d'extent maximum provisoire est de 14.14 M km 2 au 05 mars. Il se pourrait qu'elle devienne la valeur max définitive avec ce qui se trame en mer de Béring comme évoqué dans des posts plus haut.

[Mister meteo]

Nouveau gain de 40 000 Km 2 le 07 mars avec un nouveau max d'extent provisoire de 14.16 MKm2. Cela place 2021 au 9 ème dernier  rang,

devant les années 2006, 2007, 2011, 2013, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. On sait pour relativiser que l'extent est un cache misère car l'épaisseur moyenne est en dernière position 

 

Entre le 05 et le 07 mars, une légère perte de glace en mer de Béring avec le début des effets du redoux dans cette zone est pour le moment plus que compensée par un gain en Mer d'Okhotsk (le long des côtes intérieures du Kamchatka et un trou comblé dans le pack principale de cette zone). La perte en mer de Béring devrait s'amplifier légèrement le 08 mars.  La température est positive désormais de la mer de Béring à la  Mer des Tchouktches. L'air froid devrait revenir entre le 09 mars et le 12 mars donc c'est difficile de dire finalement que nous avons l'extent max définitif.  Une légère baisse  est possible le 08 mars avant une remontée provisoire entre le 09 et le 12 puis une baisse de nouveau probable par la suite.

 

https://earth.nullschool.net/fr/#2021/03/08/0600Z/wind/surface/level/overlay=temp/orthographic=13.80,103.60,1360/loc=-170.818,68.026

lien pour le froid en mer de Béring le 10 mars.

https://earth.nullschool.net/fr/#2021/03/10/1400Z/wind/surface/level/overlay=temp/orthographic=13.80,103.60,1360/loc=-170.818,68.026

 

 

petite comparaison avec le 07 mars 2020. C'est surtout au nord de Svalbard que l'écart semble le plus fort où une langue de mer libre de glace va très loin vers le nord est. Il y a eu des études cette année où ce serait l'excès de chaleur emmagasiné dans l'océan qui n'arrive plus à être compensé par l'apport de froid polaire hivernale marquant un déficit de glace dans cette zone.

Modifié 8 mars 2021 par Mister meteo

[Mister meteo]

14.16 MKm2 d'extent  le 08 mars stable. Le recul en mer de Béring est compensé de nouveau par une progression en  mer des Tchouktches. Cela permet de passer au 10 ème dernier rang en passant devant 2014.

Modifié 9 mars 2021 par Mister meteo

[Mister meteo]

au 09 mars l'extent atteint 14.2 Mkm 2, maximum  provisoire.

Il y a match avec 2020 qui  a 100 000 Km2 de plus au 09 mars. Le maximum de 2020 était le 03 mars à 14.45 Mkm2 et décline par la suite donc. A partir du 17 mars la chute d'extent de 2020 va s'accélérer. Ainsi dans une semaine, 2021 pourrait passer 2020 si l'extent parvient à se stabiliser à ce niveau ou baisse plus lentement. 

 

 

[Discolulu]

The latest value： 14,204,377 km²（March 9, 2021）

 

Prévision out...

[Mister meteo]

A fin février, en termes de volume, les chiffres sont un peu mieux que fin janvier puisque 2021 était dernier à égalité avec 2017 et désormais, c'est le 3ème dernier  volume devant 2017 et 2018 et pas loin d'un peloton des années 2010

Commentaires de data de Piomas : 

February 2021 Monthly Update

Average Arctic sea ice volume in February 2021 was 19,200 km³. This value is the third lowest on record for February  just 1.800 km^3 above the  record set in 2017.   Monthly  ice volume was 42% below the maximum in 1979 and 28% below the mean value for 1979-2020. Average February 2021 ice volume is 0.7 sigma above the 1979-2020 trend line.  February ice growth was  stronger than in recent years (Fig 4) bringing the mean thickness to average for recent years  (Fig 5). The ice thickness anomaly map for February  2021 relative to 2011-2020 (Fig 6) shows a mixture of positive and normal anomalies across the Arctic with strong negative anomalies stretching from North of Greenland into the Eastern Beaufort. Strong positive anomalies exists near the East Siberian Sea, along the Siberian Coast of the Chukchi. Thicker than normal (2011-2020) ice is also present in the Beaufort. A strong positive anomaly is notable in the Laptev Sea.   CS2/SMOS satellite data (Fig 7.) show a  broadly similar anomaly pattern but the positive anomalies in the East Siberian and Chukchi Seas are much weaker.  The February time series (Fig 😎 for both data sets have no apparent trend over the past 11 years. Comparing this with the 43 year 1979-2021 time series highlights the importance of natural variability in relatively short time series such as currently available from CS2/SMOS.

 

 

 

idem en termes d'épaisseur moyenne

 

 

 

Comme l'avait évoqué @TreizeVents, on voit que la partie du pack central du pôle Nord vers l'Archipel canadien et le nord du Groenland qui est d'habitude la dernière forte poche de résistance de la banquise en fin d'été se retrouve en forte anomalie négative d'épaisseur alors que la partie Beaufort et de Chuchki à Kara en passant par la mer de Sibérie orientale et Laptev voient une anomalie positive en  par rapport à la moyenne des années 2010.

On voit aussi l'anomalie au Nord de Svalbard.

 

Pour le DMI, c'est plutôt aux environs du pôle que se situe l'anomalie positive d'épaisseur alors que c'est faible vers les côtes Sibériennes et cela reste vrai au Nord du Groenland dépourvu de beaucoup de glace aussi.  Mais sur le volume global, c'est un peu plus flatteur puisqu'on passe bien les 20 M km3 de volume(vers 22). 

 

 

 

 

 

En termes d'extent data Jaxa

14.24 Mkm2 au 10 mars. Toujours 10 ème place  mais plus que 50 000 km2 d'écart avec 2020.

 

Modifié 11 mars 2021 par Mister meteo

[Matpo]

il y a une heure, Mister meteo a dit :

le nord du Groenland qui est d'habitude la dernière forte poche de résistance de la banquise en fin d'été se retrouve en forte anomalie négative d'épaisseur

Merci pour ton post complet 👍

Oui, il me semble que c est la disparition des dernieres surfaces de glaces pluri annuelles de plus de 4 ans qui joue surtout ici au nord Groenland, donc un processus engagé depuis de nombreuses années et qui s accélère

Corigez moi si je me trompe, mais il y avait ici les dernières glaces de plus de 3,5 m, adossées au groenland principalement, et la disparition de ces zones de glaces est une tendance long terme, qui se retrouve chaque année donc vu que la base est la moy 81/10, à la différence des autres régions de glaces annuelles/bisannuelles, dans lequelles la variabilité annuelle peut se renverser. Cette zone, il me semble, est donc toujours dans le rouge (enfin dans le bleu sur cette carte) qu'elle que soit l epoque de l année depuis plusieurs années maintenant 

D ailleurs c est préoccupant car ces glaces servent de maintient pour le pack central, le jour où elles se mettent à mincir trop, les exportations de glace vers le gyre de beaufort et vers le Svalbard pourraient augmenter encore 

L an dernier en fin d'été et pendant plusieurs mois si je ne me trompe pas , une gigantesque faille fut observée entre les appuis rocheux du Groenland /nord archipel arctique canadien et cette glace pluri annuelle

 

Et comme tu le fais remarquer, les estimations d épaisseurs de glace ne sont pas encore extrêmement précises, on peut tout à fait assister à un phénomène de surface qui résulte d une tendance de fond (littéralement) et se manifeste subitement, comme ce fut probablement le cas pour cette faille

D ailleurs au début, selon les analyses cette faille était vue par les uns comme une faille, par les autres comme habituellement, c est à dire une grosse épaisseur de glace contre le Groenland (en même temps, pas très large donc difficile à appréhender des satellites) 

Modifié 11 mars 2021 par Matpo

[Mister meteo]

il y a une heure, Matpo a dit :

Merci pour ton post complet 👍

Oui, il me semble que c est la disparition des dernieres surfaces de glaces pluri annuelles de plus de 4 ans qui joue surtout ici au nord Groenland, donc un processus engagé depuis de nombreuses années et qui s accélère

Corigez moi si je me trompe, mais il y avait ici les dernières glaces de plus de 3,5 m, adossées au groenland principalement, et la disparition de ces zones de glaces est une tendance long terme, qui se retrouve chaque année donc vu que la base est la moy 81/10, à la différence des autres régions de glaces annuelles/bisannuelles, dans lequelles la variabilité annuelle peut se renverser. Cette zone, il me semble, est donc toujours dans le rouge (enfin dans le bleu sur cette carte) qu'elle que soit l epoque de l année depuis plusieurs années maintenant 

D ailleurs c est préoccupant car ces glaces servent de maintient pour le pack central, le jour où elles se mettent à mincir trop, les exportations de glace vers le gyre de beaufort et vers le Svalbard pourraient augmenter encore 

L an dernier en fin d'été et pendant plusieurs mois si je ne me trompe pas , une gigantesque faille fut observée entre les appuis rocheux du Groenland /nord archipel arctique canadien et cette glace pluri annuelle

 

Et comme tu le fais remarquer, les estimations d épaisseurs de glace ne sont pas encore extrêmement précises, on peut tout à fait assister à un phénomène de surface qui résulte d une tendance de fond (littéralement) et se manifeste subitement, comme ce fut probablement le cas pour cette faille

D ailleurs au début, selon les analyses cette faille était vue par les uns comme une faille, par les autres comme habituellement, c est à dire une grosse épaisseur de glace contre le Groenland (en même temps, pas très large donc difficile à appréhender des satellites) 

Tout à fait Matpo, il y a 10 ans la zone des 4/ 5 m d'épaisseur étaient adossées aux glaciers du Nord Groenland et à l'Archipel canadien et il y a 20 ans même du Groenland vers le pôle. Il y avait une sorte d'aide réciproque entre le froid en été provenance  des glaciers en été  et le fait que les glaciers étaient retenus par la banquise.

 

 Si l'épaisseur principale se déplace en des zones plus soumises aux advections douces, la banquise sera beaucoup plus vulnérable.

 

[Discolulu]

Il y a 4 heures, Mister meteo a dit :

ne anomalie positive parfois de plus d'un mètre d'épaisseur

Ce qui est inquiétant c'est que les parties en anomalie positive vont de toute façon complétement fondre ! ce n'est pas du volume pérenne...

 

je ne sais plus finalement si l'épaisseur, le volume, les anomalies de l'un ou de l'autre d'une année sur l'autre peuvent nous renseigner sur une tendance pour la saison de fonte.. peut-être.. peut-être que le ralentissement de l'AMOC joue déjà son rôle et que le grand froid arrive ... Hein..non.. bon tant pis

Modifié 11 mars 2021 par Discolulu