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Petite balade dans un monde un peu plus hivernal que Paris.


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Neubois (Bas-Rhin)

Et ces photos datent de 1978?, est-ce que le coin a changé depuis?

Bonjour.

Oui, de 1978. Janvier. J'habitais alors encore dans le haut de Saint-Leu-la-Forêt, sur les anciens coteaux à vigne, juste en bordure de la forêt de Montmorency. Un bel endroit.

Cette forêt est devenue au fil des ans de plus en plus fréquentée et donc de plus en plus bruyante. Il faut dire que j'habitais non loin de la route de Chauvry et que cette petite route de montagne était devenue au fil des ans de plus en plus fréquentée et même certaines nuits une espèce de circuit automobile pour les amateurs de courses de côtes.

A éviter le week-end, surtout le dimanche. Le maximum de monde c'est le dimanche après-midi; d'ailleurs même il y a vingt-cinq ans, peu avant mon départ d'IDF, il y avait déjà des voitures partout à ce moment-là de la semaine: les parkings étaient occupés et les routes forestières étaient bordées par des files de voitures. La saturation. Et le bruit.

Quand je pense que quand j'étais gamin on ne rencontrait personne en forêt de Montmorency en semaine mais aussi le week-end. Il faut dire que la forêt était alors encore en grande partie un domaine privé. Mais de toute façon à cette époque les gens d'Ile-de-France allaient peu dans les bois. Ils n'avaient pas l'idée d'y aller. Cela n'était pas encore à la mode. C'était ringard. La vie était beaucoup plus facile aussi, rien à voir avec le climat social d'aujourd'hui. Il ne ressentaient pas le besoin d'aller se reposer dans les bois. Les gens étaient plus en équilibre. La vie était beaucoup plus tranquille. Tout était beaucoup plus agréable, beaucoup plus cool...sans que l'on utilisât ce mot à tout bout de champ.Trêve de hors sujet.

Ce coin n'a pas changé. Tout ce vallon est d'ailleurs protégé depuis 1980 par un statut de réserve biologique domaniale. C'est resté très sauvage et ce n'est pas aménagé pour le tourisme. Heureusement. Que cela reste ainsi pour l'éternité. Si on peut dire. Pour le reste de la forêt, je pense qu'il n'y a rien de révolutionnaire en vue. Rien de naturel à mon avis, malheureusement. Du bois oui, mais rien de plus: pas de forêt naturelle. Un peu comme à Fontainebleau d'ailleurs. En court: quelques coins mis à l'abri, mais quant au reste n'en parlons pas.

Marc.

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Ban de Laveline alt 420 m

Très intéressant ces reportages sur les tourbières et TAF d'IDF. Au tardiglaciaire, de nombreuses espèces végétales qui existent encore chez nous (pour combien de temps), devaient y prospérer.

Sur le panneau ONF, j'ai relevé le mot "cernage" qui se dit "surcenage" dans les Vosges. D'où de nombreux lieux dits "le surceneux ou surcenor. Des chercheurs, botanistes, climatologues, posent aussi des capteurs sur certaines tourbières vosgiennes pour relever les températures.

Bonne continuation.

catlino

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Bonjour.

Oui, de 1978. Janvier. J'habitais alors encore dans le haut de Saint-Leu-la-Forêt, sur les anciens coteaux à vigne, juste en bordure de la forêt de Montmorency. Un bel endroit.

Cette forêt est devenue au fil des ans de plus en plus fréquentée et donc de plus en plus bruyante. Il faut dire que j'habitais non loin de la route de Chauvry et que cette petite route de montagne était devenue au fil des ans de plus en plus fréquentée et même certaines nuits une espèce de circuit automobile pour les amateurs de courses de côtes.

A éviter le week-end, surtout le dimanche. Le maximum de monde c'est le dimanche après-midi; d'ailleurs même il y a vingt-cinq ans, peu avant mon départ d'IDF, il y avait déjà des voitures partout à ce moment-là de la semaine: les parkings étaient occupés et les routes forestières étaient bordées par des files de voitures. La saturation. Et le bruit.

Quand je pense que quand j'étais gamin on ne rencontrait personne en forêt de Montmorency en semaine mais aussi le week-end. Il faut dire que la forêt était alors encore en grande partie un domaine privé. Mais de toute façon à cette époque les gens d'Ile-de-France allaient peu dans les bois. Ils n'avaient pas l'idée d'y aller. Cela n'était pas encore à la mode. C'était ringard. La vie était beaucoup plus facile aussi, rien à voir avec le climat social d'aujourd'hui. Il ne ressentaient pas le besoin d'aller se reposer dans les bois. Les gens étaient plus en équilibre. La vie était beaucoup plus tranquille. Tout était beaucoup plus agréable, beaucoup plus cool...sans que l'on utilisât ce mot à tout bout de champ.Trêve de hors sujet.

Ce coin n'a pas changé. Tout ce vallon est d'ailleurs protégé depuis 1980 par un statut de réserve biologique domaniale. C'est resté très sauvage et ce n'est pas aménagé pour le tourisme. Heureusement. Que cela reste ainsi pour l'éternité. Si on peut dire. Pour le reste de la forêt, je pense qu'il n'y a rien de révolutionnaire en vue. Rien de naturel à mon avis, malheureusement. Du bois oui, mais rien de plus: pas de forêt naturelle. Un peu comme à Fontainebleau d'ailleurs. En court: quelques coins mis à l'abri, mais quant au reste n'en parlons pas.

Marc.

Merci pour ces explications très intéressantes,j'ai vu sur une carte que cette forêt était en effet cernée par la ville,un peu triste default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> ,au moins la forêt de Rambouillet n'en est pas encore là default_blink.png
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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Merci pour ces explications très intéressantes, j'ai vu sur une carte que cette forêt était en effet cernée par la ville, un peu triste default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20"> , au moins la forêt de Rambouillet n'en est pas encore là default_blink.png

Bonjour.

La forêt de Montmorency n'est pas complètement cernée par la ville. En tout cas pas encore...

Certes sa limite Sud, qui longe un versant très ensoleillé, abrité du vent du nord (ancien coteau à vigne) et donnant sur la plaine de Montmorency, est bordée directement par un tissu urbain dense constitué par de petites villes comme Saint-Leu-la-Forêt par exemple. Là commence l'agglomération parisienne.

Par contre sa marge Nord, qui suit un versant évidemment moins ensoleillé, de plus exposé au vent du nord (la bise) et donnant sur la Plaine de France, offre une vue agréable sur un paysage très différent: la plaine de Chauvry. Champs, prés et fermes, mais aussi petits villages tranquilles et pleins de cachet, comme Chauvry par exemple, se partagent l'espace encore rural: le paysage rurbain, ce bâtard, n'est pas encore arrivé, même s'il doit frapper à la porte de la plaine depuis que la voie rapide francilienne a été continuée au milieu de cet espace tranquille il y a déjà de nombreuses années default_mad.gif .

C'est la réflexion de quelqu'un qui a connu le temps d'avant, où le village de Villiers-Adam semblait un bout du monde, comme une bourgade d'Auvergne perdue au milieu d'un plateau. Il offrait dans ses alentours, en plus du calme et d'un ciel nocturne de qualité default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> , les surprises propres aux alentours des villages de ce type: escargots, morilles, asperges sauvages, etc default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Aujourd'hui la francilienne passe juste en contrebas default_mad.gif .

Ce contraste entre les deux faces est saisissant lorsqu'on traverse la butte de Montmorency de Saint-Leu-la-Forêt à Chauvry en passant par deux pas, comme en montagne, l'un près des Pins Brûlés, l'autre un peu plus au nord, de l'autre côté du vallon où est situé le TAF au fond duquel se trouve la tourbière de la Cailleuse. Une traversée rendue délicate d'ailleurs par temps de neige, compte tenu des côtes: au départ de Saint-Leu certains tentaient, puis tôt renonçaient au bout de quelques lacets... default_laugh.png La forêt était alors pour un temps à peu près no man's land.

Marc.

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Bonjour Marc, quoique que je m'exprime peu ces derniers temps je suis toujours assidûment tes interventions, de plus j'imagine que cela doit te prendre pas mal de temps de scanner toutes ces diapositives qui sont très intéressante.

Aurais tu des diapositives du mois de février 1978 sous la neige ?

Phil a +

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour Marc, quoique je m'exprime peu ces derniers temps, je suis toujours assidûment tes interventions, de plus j'imagine que cela doit te prendre pas mal de temps de scanner toutes ces diapositives qui sont très intéressantes.

Aurais-tu des diapositives du mois de février 1978 sous la neige ?

Phil a +

Bonjour Philippe. Comme Math et toi avez une réputation d'hivernophiles, je pensais que vous deux étiez hors forum pour toute la "belle" saison. Alors content de t'entendre. Ainsi je sais qu'au moins une personne lit mes messages sur Montmorency.

Scanner, héberger et mettre le lien ne prend pas beaucoup de temps. C'est une question d'organisation. Ce qui en prend, c'est plutôt le choix des images à montrer.

Mais pour la Cailleuse, le choix est vite fait. En effet je ne dispose que de peu de photographies. Malheureusement. A cette époque des années soixante-dix, je faisais en effet très peu de photos durant mes balades dans ce coin. J'essayais d'être là-bas aux alentours du lever ou du coucher du soleil (entre chien et loup). En général il n'y avait personne. Je me mettais en chemin avant même le lever du soleil, ou bien un peu avant son coucher. L'atmosphère spéciale qui régnait autour de ces moments, due à l'alliance du caractère du lieu et de la faible luminosité, m'attirait. Sans chercher à faire un documentaire, je ne faisais que quelques photos ou aucune. Ce qui m'intéressait en photo c'était de saisir l'ambiance particulière que pouvaient dégager ces lieux. C'était encore plus fort, lorsque les conditions étaient spéciales (neige au sol, givre, brume). Je me sentais dans un autre monde, en dehors de l'époque. Mais c'était alors longue pose et trépied obligatoires.

Oui, j'ai des diapositives du mois de février 1978 sous la neige. D'ailleurs je pensais en montrer certaines prochainement. Tu m'incites à m'y mettre sans tarder. Dans un but documentaire, j'ai voulu faire des images témoignant de l'abondance de la neige (une trentaine de centimètres à la tourbière de la Cailleuse). Tu as dû vivre cet épisode d'ailleurs.

Mais, il faut dire, le froid n'avait rien d'extraordinaire à Saint-Leu-la-Forêt, après l'épisode de janvier 1966, que j'ai bien connu et dont le froid, pourtant peu durable (quelques jours), m'avait surpris, parce qu'il m'avait semblé plus intense que celui de l'interminable et légendaire hiver 1962-1963. En janvier 1966, je trouvais que là, vraiment, ça piquait. Un froid qui ressemblait à celui qui allait sévir, une vingtaine d'années plus tard, en janvier 1985. Mais avec une différence: que de neige en 1966!

Marc.

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Bonjour Philippe. Comme Math et toi avez une réputation d'hivernophiles, je pensais que vous deux étiez hors forum pour toute la "belle" saison. Alors content de t'entendre. Ainsi je sais qu'au moins une personne lit mes messages sur Montmorency.

Scanner, héberger et mettre le lien ne prend pas beaucoup de temps. C'est une question d'organisation. Ce qui en prend, c'est plutôt le choix des images à montrer.

Mais pour la Cailleuse, le choix est vite fait. En effet je ne dispose que de peu de photographies. Malheureusement. A cette époque des années soixante-dix, je faisais en effet très peu de photos durant mes balades dans ce coin. J'essayais d'être là-bas aux alentours du lever ou du coucher du soleil (entre chien et loup). En général il n'y avait personne. Je me mettais en chemin avant même le lever du soleil, ou bien un peu avant son coucher. L'atmosphère spéciale qui régnait autour de ces moments, due à l'alliance du caractère du lieu et de la faible luminosité, m'attirait. Sans chercher à faire un documentaire, je ne faisais que quelques photos ou aucune. Ce qui m'intéressait en photo c'était de saisir l'ambiance particulière que pouvaient dégager ces lieux. C'était encore plus fort, lorsque les conditions étaient spéciales (neige au sol, givre, brume). Je me sentais dans un autre monde, en dehors de l'époque. Mais c'était alors longue pose et trépied obligatoires.

Oui, j'ai des diapositives du mois de février 1978 sous la neige. D'ailleurs je pensais en montrer certaines prochainement. Tu m'incites à m'y mettre sans tarder. Dans un but documentaire, j'ai voulu faire des images témoignant de l'abondance de la neige (une trentaine de centimètres à la tourbière de la Cailleuse). Tu as dû vivre cet épisode d'ailleurs.

Mais, il faut dire, le froid n'avait rien d'extraordinaire à Saint-Leu-la-Forêt, après l'épisode de janvier 1966, que j'ai bien connu et dont le froid, pourtant peu durable (quelques jours), m'avait surpris, parce qu'il m'avait semblé plus intense que celui de l'interminable et légendaire hiver 1962-1963. En janvier 1966, je trouvais que là, vraiment, ça piquait. Un froid qui ressemblait à celui qui allait sévir, une vingtaine d'années plus tard, en janvier 1985. Mais avec une différence: que de neige en 1966!

Marc.

En Février 1978 j'étais en classe de neige et ma passion pour les vagues de froid est apparu subitement en Janvier 1982. Mais j'ai toujours été un fada de la neige et je n'ai donc pas de souvenir de cet épisode a "MOMO", j'ai su par la suite qu'il y avait eu jusqu'à 33 cm de neige.Un autre épisode un peu similaire c'était produit au début du mois de Mars 1970, une récurrence d'épisodes de neige abondantes et fréquentes le tout avec des températures ne dépassant pas les 2° a 4° l'après-midi et -4° a -10° la nuit avait donné jusqu'à 20 cm de neige a Pontoise et 14 cm au Bourget, il est très probable qu'il y ai eu de nouveau jusqu'à a 30 cm de neige a Montmorency.

Janvier 1966 a été très intéressant aussi, l'association d'une importante couche de neige et des nuits claire et étoilée a du donner des températures bien basse a la Cailleuse, au faite combien de cm de neige a tu mesuré en Janvier 1966 Marc ? et as tu une idée de la température la plus basse qu'il a du faire ?.

A+

Phil

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Neubois (Bas-Rhin)

J'ai toujours été un fada de la neige. En Février 1978, j'étais en classe de neige. Je n'ai donc pas de souvenir de cet épisode à "MOMO". Mais j'ai su par la suite qu'il y avait eu jusqu'à 33 cm de neige. Ma passion pour les vagues de froid est apparue subitement en Janvier 1982.

Un autre épisode, un peu similaire, s'était produit au début du mois de Mars 1970. Une série d'épisodes fréquents de neige abondante, le tout avec des températures ne dépassant pas les 2°C à 4°C l'après-midi et -4°C à -10°C la nuit, avait donné jusqu'à 20 cm de neige à Pontoise et 14 cm au Bourget. Il est très probable qu'il y ait eu de nouveau jusqu'à 30 cm de neige à Montmorency.

Janvier 1966 a été très intéressant aussi, l'association d'une importante couche de neige et de nuits claires et étoilées a dû donner des températures bien basses à la Cailleuse. Au fait, combien de cm de neige as-tu mesurés en Janvier 1966, Marc ? Et as-tu une idée de la température la plus basse qu'il a dû faire?

A+

Phil

Bonjour Philippe.

Le 20 février 1978 au matin, le manteau neigeux recouvrait la tourbière de la Cailleuse. L'épaisseur de la neige y variait évidemment en fonction du microrelief que présentait la végétation basse (creux et bosses). J'ai alors fait plusieurs mesures d'épaisseur. Les épaisseurs que j'ai trouvées étaient variées et allaient jusqu'à trente centimètres. Ceci veut dire que le maximum d'épaisseur était d'au moins 30cm.

Janvier 1982. J'habitais alors Ivry-sur-Seine. L'Ile-de-France a été la proie d'un verglas incroyablement épais, qui a fait d'ailleurs d'énormes dégâts dans les forêts. Je n'avais encore jamais rien vu de tel. Je me souviens d'un soir où la banlieue luisait d'un éclat gras, sous la lumière des lampadaires. En effet tout était sous plusieurs centimètres de glace vive translucide. Toute aspérité était enrobée de glace. Tout était arrondi. Je suis allé me balader à pied sur les quais de la Marne à Joinville-le-Pont, pour savourer un paysage aussi étrange. Dire que cela glissait serait un euphémisme. Je passais près d'un lampadaire lorsque j'ai d'un coup dérapé. Par réflexe, j'ai tenté de stopper ma chute en essayant de m'agripper au mât. Mais il était, comme tout le reste autour, enveloppé de glace. Je ne tenais rien. Alors j'ai scanné de mes mains la totalité du mât jusqu'en bas pour me retrouver au pied, étalé. J'ai tenté de me relever en saisissant le mât à nouveau et en tentant de me hisser le long. Mais n'ayant aucune adhérence, j'ai fini par retomber. Comme un pantin disloqué. Alors je me suis appliqué, et cela a fini par marcher, puisque je me suis retrouvé debout. Enfin.

Mars 1970. J'ai vu beaucoup de neige à Saint-Leu-la-Forêt, mais aussi au coeur même de Paris. Je me rappelle m'être promené au Jardin des Plantes enneigé et que les grands arbres étaient alors couverts de givre. C'était tout blanc. On se serait cru en plein hiver. Un jour je suis allé en forêt de Montmorency et il y avait plein de neige. Etant accompagné, j'ai montré la forêt sous la neige, mais je n'ai ni été dans les "bas fonds", ni fait de mesures.

En janvier 1966 il a fait vraiment très froid à Saint-Leu, comme je l'ai dit précédemment. Un froid genre janvier 1985. Piquant. Mais cela n'a pas duré longtemps. Je n'ai malheureusement aucune donnée de température. De plus je ne suis pas allé à la Cailleuse durant cet épisode. En effet à cette époque j'y allais encore très peu. Mais la température a dû y descendre très bas durant l'épisode de grand froid. Probablement aussi bas, sinon plus, qu'en 1985...Je me souviens d'une petite balade en forêt en vélo jusqu'à Saint-Prix et d'un peu de luge au sommet des Pins Brûlés, où il y avait d'ailleurs de beaux amas de neige (congères de plusieurs décimètres de profondeur). Ma mère avait fait quelques photos du jardin. Il faudrait qu'elle me les donne. On y voit bien qu'il y avait pas mal de neige. Je dirais une vingtaine de centimètres. Un matin, alors qu'il avait beaucoup neigé dans la nuit, je me suis mis en route pour le lycée de Cernay près d'Ermont. Jusqu'au Plessis-Bouchard ça passait, mais au-delà c'était impraticable à vélo, il y avait trop de neige sur la chaussée qui n'avait pas été dégagée. Je me suis dégonflé. Alors j'ai rebroussé chemin. Mon frère, lui aussi, était de retour: à cause de la neige, il n'avait pas pu atteindre son école d'Eaubonne par le train.

Je vais préparer quelque chose sur février 1978. Avec des images.

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Voici quelques précisions au sujet de l'heure utilisée dans mes papiers. En effet, une question qu'on peut se poser: heure légale de France ou heure universelle (TU)? J'ai revu les textes: ce n'est pas toujours indiqué de façon évidente, il est vrai, même s'il y a des indices. Il ressort ceci:

-Le climat thermique des tourbières de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Val d'Oise). La Météorologie VIème série n°17 Juin 1979, pp 129-130. Heure utilisée: temps universel (TU).

-Premières recherches climatiques sur les tourbières de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Val d'Oise). Bulletin de l'AFOMIC n°1 1980, pp 15-27. C'est du temps TU (cf. indication page 19); à savoir: fin février 1976 6h30TU environ: lever du soleil à Paris, 17h30TU environ: coucher du soleil à Paris; page 20 j'indique CS: 17h30 et LS: 6h30, ce qui ne peut être que du TU.

-Variations interstationnelles de la durée du manteau neigeux dans la butte de Montmorency. La Météorologie VIème série n°22 Septembre 1980, pp 115-117. Temps utilisé: TU; c'est indiqué sur une figure.

-Une année météorologique à la tourbière de la Cailleuse (forêt de Montmorency). Bulletin de l'AFOMIC n°2 1981, pp 27-41. Temps TU utilisé, comme indiqué.

-Données complémentaires sur le climat thermique des tourbières de la Cailleuse. La Météorologie VIème Série n°26 Septembre 1981, pp 123-126. Temps TU utilisé, comme pour la publi plus détaillée à l'AFOMIC, citée immédiatement au-dessus.

-Observations sur la foliaison et le développement du feuillage des bouleaux verruqueux de la butte de Montmorency. La Météorologie VIème Série n°27 Décembre 1981, pp 83-86. Temps TU.

-Contrastes climatiques locaux dans le Massif des Trois Forêts (forêts de Montmorency, L'Isle-Adam, Carnelle). La Météorologie VIème Série n°28 Mars 1982, pp 101-113. En temps TU, comme indiqué page 101 d'ailleurs.

-Les grands froids de janvier 1985 aux tourbières de la Cailleuse. La Météorologie 7ème Série - n°10 Décembre 1985, pp 31-33. Temps TU évidemment.

-Données botaniques et climatiques sur les tourbières de la Cailleuse (forêt de Montmorency, Val d'Oise). Le Monde des Plantes 1986 (N° 425-426), pp 25-28. Le temps TU est utilisé, comme d'ailleurs indiqué page 27.

Marc.

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Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Citation (taf95 @ 12/06/2009 - 02:21) Bonjour Philippe.Le 20 février 1978 au matin, le manteau neigeux recouvrait la tourbière de la Cailleuse. L'épaisseur de la neige y variait évidemment en fonction du microrelief que présentait la végétation basse (creux et bosses). J'ai alors fait plusieurs mesures d'épaisseur. Les épaisseurs que j'ai trouvées étaient variées et allaient jusqu'à trente centimètres. Ceci veut dire que le maximum d'épaisseur était d'au moins 30cm.Je vais préparer quelque chose sur février 1978. Avec des images.Marc.Bonjour Philippe ("psncf") et Math ("math92") et autres fanatiques de Montmorency.Le 20 février 1978 au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency (Val-d'Oise):Voici quelques images du TAF sous la neige. Détails techniques: appareil photo argentique (Voigtländer Vitomatic IIIb), diapositives 24x36 Kodachrome. Ce matin-là j'ai fait quelques mesures d'épaisseur à la tourbière n°3 et ai trouvé jusqu'à 30 centimètres. Mais cela était peut-être dépassé localement, en fonction du microrelief de surface de la tourbière. L'épaisseur moyenne était de l'ordre de 19 cm. La surface de la neige au sol était durcie (neige tôlée) et la végétation verglacée, à cause de pluies verglaçantes. Ces images, annotées, ont suscité quelques réflexions.Image n°1: http://img366.images...mrisation20.jpg8h45TU, au chemin des Fonds, au fond du TAF.A gauche la tourbière n°2, à droite celle n°3. Ciel clair (grand soleil), et un peu de vent au fond du TAF. Il fait -5,2°C au thermomètre min-max à l'air libre. A noter que c'est un lundi: la fréquentation de la forêt, importante ce dimanche après-midi, après la neige forte du matin, est la cause du tassement observé au chemin des Fonds.Image n°2: http://img520.images...mrisation16.jpg8h45TU, à la tourbière n°3.On voit la limite entre cette tourbière, en premier plan, et une lande humide, au-delà du rideau de bouleaux jusqu'au pied du versant, longé par un sentier. Celle-ci, mais pas la tourbière contiguë, a été la proie d'un incendie. Celui-ci a eu lieu à la fin des années soixante en avril. Il n'a sévi qu'au sud du chemin des Fonds. J'étais à ce moment dans les "bas-fonds". Pur hasard d'une balade familiale dans les bois. En bons citoyens, nous avons un peu lutté avec les moyens trouvés sur place contre sa propagation dans la partie supérieure du val affluent. Mais à certains endroits de la cuvette la végétation a été entièrement brûlée, la litière et le sol ont été complètement carbonisés. Notamment à l'emplacement de la lande humide, et surtout de la lande sèche la bordant plus haut, c'était un désert noir de cendre pulvérulente. Sinistre, je me souviens, avec ces troncs noircis de bouleaux. J'ai pu observer la réinstallation progressive de la végétation sur ces surfaces initialement calcinées et complètement dépourvues de plantes. Juste en bordure de tourbière, mais aussi en retrait sur les flancs des fossés d'assèchement, des drosères (à feuilles rondes) ont été vues pendant plusieurs années, notamment en 1974. Daniel Yon, du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, en a photographié cette année-là en ma présence ainsi qu'en celle d'Henry Bouby, botaniste. Après on en a vu de moins en moins, à cause de la compétition progressive et étouffante d'autres colonisateurs comme la callune. Et cela a fini par disparaître. Quel dommage! On pense que cette installation des drosères a été rendue possible par le dégagement dû au feu et qu'elle s'est faite grâce à l'apport direct de graines par des oiseaux ou à la germination de graines conservées dans le sol depuis longtemps et qui ont survécu au feu. C'est un fait rassurant. En 2009, il faut attendre un nouvel incendie et faire confiance pour cela aux jeux naturels de la foudre sur les surfaces recolonisées, très combustibles à certains moments de l'année.Au premier plan, les branchettes gainées de glace font un rideau de cristal. S'entrechoquant à cause du vent, elles se mettent à tintinnabuler. A ce niveau, la terre de bruyère est saturée en eau. En outre le facteur de vue du ciel (sky view factor) est, de toute évidence, toujours important en 1978. En effet c'est encore très dégagé. Aussi, durant les nuits radiatives, on peut observer de la cryoturbation. A cause du refroidissement rapide de la fine couche superficielle du sol, dû à la forte radiation infrarouge nette de la surface, il se forme alors une curiosité entre la terre et la litière, de gros pipkrakes. Des faisceaux fibreux blanchâtres, perpendiculaires à la surface de refroidissement et constitués de filaments de glace accolés les uns aux autres, croissent par le bas, par exsudation de l'eau qui imbibe la terre sous-jacente, et soulèvent peu à peu la litière. Cela fait travailler le sol.Au sujet de ce phénomène curieux, voici des propos de Jean Tricart, extraits de son livre Géomorphologie des régions froides (Collection "Orbis", aux Presses Universitaires de France, 1963) à la page 65: "Le climat commande en grande partie ce type de structure. En effet, les pipkrakes exigent un gel brutal et intense sur un sol humide. Souvent ils se forment en une seule nuit et peuvent s'accroître encore pendant quelques nuits suivantes, mais leur formation ne s'échelonne jamais sur une longue durée. Ils sont propres aux climats à forte amplitude diurne. D'autre part, les pipkrakes sont également déterminés par la nature du sol. Ils sont favorisés par un sol ayant une importante teneur en eau et par la proximité de la nappe d'imbibition. Il faut, pour que les cristaux se développent rapidement et aient une grande taille, une très bonne alimentation en eau. Les arènes granitiques, les sols argileux contenant des cailloux (alluvions altérées par exemple), assurant une bonne circulation de l'eau, sont sous nos climats, les plus favorables."Les traces espacées que mes pas ont creusées dans la tourbe conduisent au thermomètre min-max à l'air libre. Enfin on aperçoit à l'arrière-plan, le versant droit (est) du val affluent qui a bien brûlé lui aussi avec toute sa bruyère.Image n°3: http://img512.images...mrisation21.jpg8h45TU, à la tourbière n°3.La surface de la neige reflète le microrelief sous-jacent des bosses et des creux du tapis de sphaignes.Image n°4: http://img520.images...mrisation19.jpg8h45TU, à la tourbière n°3.C'est la clairière de la tourbière. Pas une trace dans la neige.Image n°5: http://img79.imagesh...mrisation20.jpg8h45TU, à la tourbière n°3.Emplacement de rêve ç'aurait été, à l'époque, pour observer en direction du nord une aurore polaire... En arrière du rideau léger de bouleaux qui borde la clairière passe le chemin des Fonds. Egalement bon poste pour ce genre d'observation. Et non sensible aux effets ailleurs négatifs du piétinement.Image n°6: http://img141.images...iatourbired.jpg8h45TU,à la tourbière n°3.Tapis immaculé: pas une trace.Image n°7: http://img208.images...mrisation18.jpg9h45TU, à la tourbière n°3.Toujours un grand soleil et un peu de vent au fond du TAF. Il ne fait plus que -4°C. Un sacré contre-jour sur les perles de glace. On devine au loin, au-delà de la lande humide et du versant droit du val affluent, la butte des Pins Brûlés.Image n°8: http://img208.images...mrisation22.jpg9h45TU, à la tourbière n°3.Ombres sur la neige vierge. En arrière des arbustes: la clairière.NB: dernière révision des liens d'image: 29/08/2009.Marc.

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

Bonjour Philippe ("psncf") et Math ("math92") et autres fanatiques de Montmorency.

Le 20 février 1978 au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency (Val-d'Oise):

Voici quelques images du TAF sous la neige. Détails techniques: appareil photo argentique (Voigtländer Vitomatic IIIb), diapositives 24x36 Kodachrome. Ce matin-là j'ai fait quelques mesures d'épaisseur à la tourbière n°3 et ai trouvé jusqu'à 30 centimètres. Mais cela était peut-être dépassé localement, en fonction du microrelief de surface de la tourbière. L'épaisseur moyenne était de l'ordre de 19 cm. La surface de la neige au sol était durcie (neige tolée) et la végétation verglacée, à cause de pluies verglaçantes. Ces images, annotées, ont suscité quelques réflexions.

Image n°1: http://img366.imageshack.us/img366/1760/numrisation20.jpg

8h45TU, au chemin des Fonds, au fond du TAF.

A gauche la tourbière n°2, à droite celle n°3. Ciel clair (grand soleil), et un peu de vent au fond du TAF. Il fait -5,2°C au thermomètre min-max à l'air libre. A noter que c'est un lundi: la fréquentation de la forêt, importante ce dimanche après-midi, après la neige forte du matin, est la cause du tassement observé au chemin des Fonds.

Image n°2: http://img520.imageshack.us/img520/7774/numrisation16.jpg

8h45TU, à la tourbière n°3.

On voit la limite entre cette tourbière, en premier plan, et une lande humide, au-delà du rideau de bouleaux jusqu'au pied du versant, longé par un sentier. Celle-ci, mais pas la tourbière contiguë, a été la proie d'un incendie. Celui-ci a eu lieu à la fin des années soixante en avril. Il n'a sévi qu'au sud du chemin des Fonds. J'étais à ce moment dans les "bas fonds". Pur hasard d'une balade familiale dans les bois. En bons citoyens, nous avons un peu lutté avec les moyens trouvés sur place contre sa propagation dans la partie supérieure du val affluent. Mais à certains endroits de la cuvette la végétation a été entièrement brûlée, la litière et le sol ont été complètement carbonisés. Notamment à l'emplacement de la lande humide, et surtout de la lande sèche la bordant plus haut, c'était un désert noir de cendre pulvérulente. Sinistre, je me souviens, avec ces troncs noircis de bouleaux. J'ai pu observer la réinstallation progressive de la végétation sur ces surfaces initialement calcinées et complètement dépourvues de plantes. Juste en bordure de tourbière, mais aussi en retrait sur les flancs des fossés d'assèchement, des drosères (à feuilles rondes) ont été vues pendant plusieurs années, notamment en 1974. Daniel Yon, du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, en a photographié cette année-là en ma présence ainsi qu'en celle d'Henry Bouby, botaniste. Après on en a vu de moins en moins, à cause de la compétition progressive et étouffante d'autres colonisateurs comme la callune. Et cela a fini par disparaître. Quel dommage! On pense que cette installation des drosères a été rendue possible par le dégagement dû au feu et qu'elle s'est faite grâce à l'apport direct de graines par des oiseaux ou à la germination de graines conservées dans le sol depuis longtemps et qui ont survécu au feu. C'est un fait rassurant. En 2009, il faut attendre un nouvel incendie et faire confiance pour cela aux jeux naturels de la foudre sur les surfaces recolonisées, très combustibles à certains moments de l'année.

Au premier plan, les branchettes gainées de glace font un rideau de cristal. S'entrechoquant à cause du vent, elles se mettent à tintinnabuler. A ce niveau, la terre de bruyère est saturée en eau. En outre le "facteur vue du ciel" (sky view factor) est, de toute évidence, toujours important en 1978. En effet c'est encore très dégagé. Aussi, durant les nuits radiatives, on peut observer de la cryoturbation. A cause du refroidissement rapide de la fine couche superficielle du sol, dû à la forte radiation infrarouge nette de la surface, il se forme alors une curiosité entre la terre et la litière, de gros pipkrakes. Des faisceaux fibreux blanchâtres, perpendiculaires à la surface de refroidissement et constitués de filaments de glace accolés les uns aux autres, croissent par le bas, par exsudation de l'eau qui imbibe la terre sous-jacente, et soulèvent peu à peu la litière. Cela fait travailler le sol.

Au sujet de ce phénomène curieux, voici des propos de Jean Tricart, extraits de son livre Géomorphologie des régions froides (Collection "Orbis", aux Presses Universitaires de France, 1963) à la page 65: "Le climat commande en grande partie ce type de structure. En effet, les pipkrakes exigent un gel brutal et intense sur un sol humide. Souvent ils se forment en une seule nuit et peuvent s'accroître encore pendant quelques nuits suivantes, mais leur formation ne s'échelonne jamais sur une longue durée. Ils sont propres aux climats à forte amplitude diurne. D'autre part, les pipkrakes sont également déterminés par la nature du sol. Ils sont favorisés par un sol ayant une importante teneur en eau et par la proximité de la nappe d'imbibition. Il faut, pour que les cristaux se développent rapidement et aient une grande taille, une très bonne alimentation en eau. Les arènes granitiques, les sols argileux contenant des cailloux (alluvions altérées par exemple), assurant une bonne circulation de l'eau, sont sous nos climats, les plus favorables."

Les traces espacées que mes pas ont creusées dans la tourbe conduisent au thermomètre min-max à l'air libre. Enfin on aperçoit à l'arrière-plan, le versant droit (est) du val affluent qui a bien brûlé lui aussi avec toute sa bruyère.

Image n°3: http://img512.imageshack.us/img512/4148/sa...mrisation21.jpg

8h45TU, à la tourbière n°3.

La surface de la neige reflète le microrelief sous-jacent des bosses et des creux du tapis de sphaignes.

Image n°4: http://img520.imageshack.us/img520/592/numrisation19.jpg

8h45TU, à la tourbière n°3.

C'est la clairière de la tourbière. Pas une trace dans la neige.

Image n°5: http://img79.imageshack.us/img79/6414/sans...mrisation20.jpg

8h45TU, à la tourbière n°3.

Emplacement de rêve ç'aurait été, à l'époque, pour observer en direction du nord une aurore polaire... En arrière du rideau léger de bouleaux qui borde la clairière passe le chemin des Fonds. Egalement bon poste pour ce genre d'observation. Et non sensible aux effets ailleurs négatifs du piétinement.

Image n°6: http://img141.imageshack.us/img141/8985/nu...iatourbired.jpg

8h45TU,à la tourbière n°3.

Tapis immaculé: pas une trace.

Image n°7: http://img208.imageshack.us/img208/9217/numrisation18.jpg

9h45TU, à la tourbière n°3.

Toujours un grand soleil et un peu de vent au fond du TAF. Il ne fait plus que -4°C. Un sacré contre-jour sur les perles de glace. On devine au loin, au-delà de la lande humide et du versant droit du val affluent, la butte des Pins Brûlés.

Image n°8: http://img208.imageshack.us/img208/1529/sa...mrisation22.jpg

9h45TU, à la tourbière n°3.

Ombres sur la neige vierge. En arrière des arbustes: la clairière.

Marc.

Une belle couche neige en effet et de bien loin supérieure a celle du 6/01/2009, et légèrement plus importante qu'au début du mois de mars 2005.Je reviens a l'instant du topic sur les hivers du PAG a l'observatoire de Paris et nous sommes vraiment très loin des énormes quantités de neiges qui ont pus étre observés a l'époque par accumulations.

Phil

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Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Le 21/01/1978 j'étais le matin au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Le sol était alors recouvert par la neige (4,5cm de neige à la tourbière n°3). Vous avez pu m'accompagner au cours de ma petite balade effectuée au départ de Saint-Leu-la-Forêt. Voir message: 'taf95' 6/06/2009 - 16:40, sur ce sujet.

Quand je suis arrivé au fond du TAF, vers 8hTU, un peu après le lever du soleil, à la sortie d'une nuit tantôt claire, tantôt couverte (à 18h30TU le ciel s'est dégagé, à 21hTU il a cessé d'être clair, à 22h30TU il s'est de nouveau éclairci, offrant alors un beau clair de lune au fond de la cuvette plongé dans un air calme et clair...), le ciel était assez nuageux et il faisait -3°C au thermomètre min-max à l'air libre au fond du TAF. Malgré la neige au sol, les conditions synoptiques de la nuit ont empêché que la température descendît beaucoup plus bas au fond du TAF (température minimale de la nuit: -4,7°C seulement). Mais quelques longues éclaircies ont néanmoins permis un léger dépôt de givre sur les arbres. La couleur rose des nuages discontinus éclairés par le soleil levant contrastait avec le gris froid du givre (image n°1).

Image n°1 (1/60s): 8hTU, -3°C.

Source: http://img221.images...ourbiredvvn.jpg

Du lever du soleil jusqu'à 9hTU, le ciel est resté couvert. Aussi, le givre n'a pas bougé (lente remontée de la température: -2°C à 9hTU) et la couleur du paysage est restée très froide, comme on voit sur les images suivantes (n°2, n°3 et n°4).

Image n°2 (1/125s): 8H30TU, -3°C.

Source: http://img221.images...ourbiredzua.jpg

Image n°3 (1/125s): 8h30TU.

Source: http://img221.images...atourbiredp.jpg

Image n°4 (1/125s): 9hTU.

Source: http://img221.images...risation01s.jpg

Vers 9hTU le ciel s'est définitivement dégagé pour le restant de la matinée et de la balade. Quel temps serein pour un bon moment! Le ciel en effet ne s'est couvert de nouveau qu'à 17h30TU, pour le rester toute la nuit suivante...

Mais jusqu'à 9h30TU, malgré la clarté du ciel, le soleil, encore trop bas sur l'horizon, n'atteignait pas la lande humide (image n°5) et la tourbière n°3 (image n°6) dans le val affluent, trop encaissé.

Image n°5 (1/250s): 9h15TU, -2°C.

Source: http://img221.images...risation02n.jpg

Image n°6: 9h30TU, -1,5°C.

Source: http://img20.imagesh...atourbiredy.jpg

©Jean-Marc Chipoulet.

Ce n'est que vers 9h30TU que le soleil a daigné se manifester dans la tourbière n°3. Une brume légère baignait à ce moment-là cette tourbière (images n°7 et n°8). Il faisait -1,5°C.

Image n°7.

Source: http://img221.images...atourbiredt.jpg

Image n°8.

Source: http://img221.images...ation01bisj.jpg

A 9h45TU et 10hTU, le givre était déjà moins présent sur les arbres de la tourbière n°3. La température passait respectivement de -1,2°C à -1°C. Les couleurs aussi se réchauffaient peu à peu, à fur et à mesure que le soleil envahissait la tourbière et que le gris froid du givre s'estompait, cédant petit à petit la place au brun chaud des branches (images n°9 et n°10).

Image n°9: 9h45TU.

Source: http://img221.images...atourbiredb.jpg

Image n°10: 10hTU.

Source: http://img221.images...ourbiredpsj.jpg

A 10hTU une brume légère baignait le fond du TAF, masquant légèrement la tourbière n°3 et la lande humide adjacente avec un voile diaphane qui estompait les cimes des bouleaux, à cette heure presque dépourvues de givre. Quel contraste entre les tons froids de la surface enneigée et encore peu ensoleillée de la tourbière, et ceux chauds des fougères desséchées illuminées par le soleil (image n°11)!

Image n°11.

Source: http://img221.images...alacailleua.jpg

A 10h45TU il dégelait au fond du TAF (0,1°C) et le bleu du ciel n'était plus atténué par la brume. Entre-temps le givre avait disparu. C'était alors ciel bleu profond, comme on le voit à la tourbière n°2 (image n°12).

Image n°12.

Source: http://img146.images...risation01t.jpg

A 11h15TU, plus aucune trace de givre en vue à la lande humide (image n°13), comme à la tourbière n°3 (images n°14, n°15 et n°16). Il faisait alors 0,5°C. Les sons produits par l'égouttement des branches, consécutif à la fonte du givre, avaient définitivement cessé. Aussi, le silence était revenu.

Image n°13.

Source: http://img221.images...ourbiredpio.jpg

Image n°14.

Source: http://img150.images...atourbirede.jpg

Image n°15.

Source: http://img150.images...atourbiredz.jpg

Image n°16.

Source: http://img150.images...atourbiredm.jpg

Données techniques: appareil photo argentique Voigtländer Vitomatic IIIb, diapositives 24x36 Kodachrome, temps d'exposition indiqué pour certaines.

NB: date de la dernière révision des liens d'image: 29/08/2009.

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Une belle couche de neige en effet. De bien loin supérieure à celle du 6/01/2009 et légèrement plus importante que celle du début du mois de mars 2005.

Je reviens à l'instant du topic sur les hivers du PAG a l'observatoire de Paris et nous sommes vraiment très loin des énormes quantités de neige qui ont pu être observées à l'époque par accumulations.

Phil

C'est vraiment une autre époque. Rien que pour les hivers, j'aurais aimé y vivre. En court et sans trop caricaturer: l'hiver 62-63... presque tous les ans. Sur le plan climatique, c'était vraiment quelque chose, le Petit Age Glaciaire. Un objet de stupéfaction et de rejet pour la plupart. Mais une passion pour l'hivernophile.

Une réalité: la société, telle qu'elle est, serait bien incapable de supporter le poids de la répétition d'hivers froids. Son organisation, sophistiquée donc fragile, serait bien mise à mal si une telle condition devait revenir. Quand on voit, par exemple, ce qui se passe sur les routes en IDF et même en Alsace, lorsqu'il n'y a que quelques centimètres de neige au sol, on se pose des questions sur nos capacités à faire face aux vrais hivers. Le contraire de ceux insipides, de la gnognote en tout cas, que nous produit actuellement la nature pour telles ou telles raisons, d'ailleurs farouchement discutées. Ceux que les grands-parents de mes arrière-grands-parents ont vécus, si richement relatés d'ailleurs, il faut dire, dans le topic en question.

Marc.

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  • 2 weeks later...
Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Voir sur Suivi du temps en Ile-de-France de juillet 2009 les posts ('taf95' 1/07/2009 - 01:41) et ('taf95' 2/07/2009 - 15:19), à propos des écarts de température observés au fond du TAF de la tourbière de la Cailleuse en forêt de Montmorency (Val-d'Oise) en été par beau temps. Amplitudes de périodes de 24 heures; mais aussi variations entre la nuit et le jour, dans un sens comme dans l'autre. Aide à la prévision.

Marc.

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  • 1 month later...
Posté(e)
Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour à tous, notamment à Philippe ('psncf') et Math ('math92').

Une petite balade dans un monde un peu moins caniculaire que Paris : le 19 août 2009.

Je suis en Ile-de-France ce jour-là et en profite pour faire une balade en forêt de Montmorency. Destination : la butte des Pins Brûlés et le vallon du ruisseau de la Cailleuse. La tourbière de la Cailleuse n'est pas manquée bien entendu. Je fais des observations surprenantes. Celles-ci sont relatées ici-même. Quelques photos viennent illustrer cette balade. Voici :

Pour commencer, quelques photos du panneau de renseignements concernant la tourbière de la Cailleuse que Philippe ('psncf') avait déjà photographié au cours de l'hiver dernier pour le forum. Lien : http://img249.images...2238/078ohk.jpg. Lien : http://img529.images...6496/079cmq.jpg. Lien : http://img529.images...2707/081wrj.jpg.

Aujourd'hui (19 août 2009), le ruisseau de la Cailleuse est presqu'à sec le long de son cours forestier, entre ses sources à la tourbière de la Cailleuse et les prés de Montubois sur la route de Taverny à Béthemont-la-Forêt. Un tout petit filet d'eau est visible à certains points.

Le débit du ru sortant de la tourbière n°3 est vraiment infime. A la tourbière, les têtes des sphaignes sont vert clair ou jaune pâle, ou carrément grises, voire blanchâtres, ce qui est le résultat du dessèchement progressif du tapis de sphaignes à cause de la faiblesse des précipitations, de la forte chaleur (canicule) et de l'ensoleillement important qui sévissent sur la région Ile-de-France depuis de nombreuses semaines. Ils me feraient penser à ceux de l'été 1976, les événements météorologiques qui affectent depuis un certain temps l'IDF. Mais en moins dramatique.

A cette tourbière, il y a bien quelques feuilles jaunes de bouleau au sol, prémices de l'automne qui approche, mais les bouleaux sont encore bien verts, comme d'ailleurs les fougères aigles qui la cernent. La luxuriance évidente de la végétation du fond du trou à froid de la tourbière de la Cailleuse est due à l'influence de l'eau phréatique.

Au TAF la sécheresse n'affecte le sol que de façon ponctuelle, à cause de réserves en eau suffisantes dans le sous-sol. En effet le sol n'est vraiment sec qu'en dehors des zones tourbeuses, influencées par l'eau de la couche géologique aquifère des sables de Fontainebleau.

Les pierres en grès du chemin des Fonds qui sont au fond du TAF sont à voir de près. Celles mouilllées en surface sont glaciales au toucher. C'est surprenant cette basse température. J'ai l'impression de mettre les mains dans un réfrigérateur en les touchant. Saisir ces blocs avec les mains les refroidit, ce qui est agréable par ce temps de canicule. Ils luisent, couverts de perles d'eau minuscules, qui brillent comme de la rosée. En effet ils sont en contact avec la nappe phréatique, très froide, qui les refroidit par le bas et l'humidité de l'air n'a plus qu'à se condenser sur ces parois froides. Par contre les pierres qui ne sont pas enchâssées dans les parties engorgées du chemin sont étonnamment tièdes et ne sont pas trempées, même pas humides. Comme la surface n'est pas humectée, elle n'est pas brillante et foncée, mais plutôt terne et blanchâtre.

Quelques observations météorologiques durant cette balade.

Au fond du TAF, à 1m80, 29,7°C, à 13hTU. Le thermomètre est à l'ombre, au pied du versant est du val affluent, le long d'un layon, à quelques mètres du chemin des Fonds, fixé à un pieu d'un grillage. Il y a un peu de vent, brise légère qui agite les cimes des bouleaux, produisant ce bruissement si particulier dû au frottement des feuilles. Le ciel est bien bleu. L'air est clair, pas de brume de chaleur.

A 14hTU, au fond du TAF, 29,7°C encore. Je suis alors trempé de sueur, à force de marcher dans le TAF, au fond duquel règne une chaleur humide, et de m'écarter de temps en temps vers les hauteurs environnantes, plus ventilées. L'air y est plus agité, plus sec, mais aussi, ce qui est étonnant, un peu plus chaud, reflétant davantage les caractéristiques infernales de l'air où baigne alors l'IDF, comme on verra plus loin...

A 14h05TU, encore au fond du TAF, mais un peu plus bas, le long du chemin des Fonds, au bord de la tourbière n°3, il y a 30,0°C, toujours à l'ombre et 1m80. A 14h10TU, 30,5°C à cet endroit. La température continue à monter.

A 14h12TU la surface du tapis de sphaignes de cette tourbière est chaude. Les capitules sont plus ou moins pâles, plus ou moins desséchés, et certains portent des fructifications brun foncé et globuleuses, les capsules. Je pose le thermomètre sur la surface blanchâtre du tapis de sphaignes, puis prends une photo montrant de nombreuses capsules. Lien : http://img529.images...9/5708/088m.jpg. Cette surface, au soleil, est très chaude, on le sent déjà au toucher. Les graduations du thermomètre, affolé, s'envolent, ce qui était prévu, puisque j'avais autrefois déjà observé le phénomène... Un bel exemple des contrastes qu'il peut y avoir dans ce genre de milieu par temps radiatif. Ici, en plein soleil, une fournaise. Au-dessous, à l'intérieur du tapis de sphaignes ou, plus bas encore, dans la tourbe imprégnée d'eau très froide, ou encore à quelques mètres de là à la surface refroidie des blocs de grès en contact avec la nappe phréatique, un réfrigérateur. Lien : http://img29.imagesh...7383/089xzo.jpg (14h42TU).

On pense alors au carabe ou à la lycose qui vivent là-dedans à longueur d'année. Comment voient-ils ces lieux ? Ce serait amusant d'imaginer les réponses qu'ils nous apporteraient au cours d'une discussion avec eux. Ils vivent dans un tout autre monde, puisque pour eux le brin de mousse est ce que l'arbre ou le pilier de cathédrale sont pour nous, puisque pour eux les cavités du manteau de sphaignes sont ce que les grottes sont pour nous, puisque pour eux le tour de ce tout petit marais est ce que celui d'un de nos départements est pour nous, pour finir cette comparaison.

A 14h25TU, encore un peu plus bas, toujours le long du chemin des Fonds et au bord de la même tourbière, mais à l'endroit que je nommais autrefois "entre mare et bouleau" car il y avait alors une petite mare très évidente et un grand bouleau à proximité, 31,2°C, à 1m80 et à l'ombre d'un tronc. Et le ciel est toujours aussi bleu. Il n'y a presque pas de vent, les arbres ne bruissent pas : la brise semble s'être calmée. Mais elle reprend peu après.

A 14h50TU, je relève 30,5°C. La brise agite alors le sommet des bouleaux.

Il faut dire que cet après-midi, à un endroit ou à un autre du fond du TAF, très irrégulière, la brise fait même quelques pauses et provoque par ses variations de petites fluctuations de température de l'air, comme je puis l'observer avec le thermomètre installé ici ou là dans ces bas-fonds.

Maintenant il est temps de quitter ces lieux humides de rêve. Leurs géants blechnum en épi. Lien : http://img132.images...5136/087qyb.jpg (14h10TU). Leurs majestueuses osmondes royales. Lien : http://img132.images...2/9638/084p.jpg (11h15TU). Et de remonter, pour prendre la route de l'Alsace via Paris. Mais surtout, il faut sans délai passer par le haut de la butte des Pins Brûlés, pour faire une comparaison valable avec le TAF (question de simultanéité des observations thermométriques).

A 15h15TU, il fait 33,4°C à 1m80 au sommet de la butte, à l'ombre d'un pin. Très faible brise. Ici il fait vraiment très chaud, manifestement un petit peu plus qu'en bas, au fond du TAF. Au sommet, les bouleaux sont jaunis. Certains même sont couverts de feuilles jaunes mais aussi de feuilles brunes, presque noires ! Là, c'est grave : carrément signe d'échaudage. Ces dernières sont sèches. Elles se brisent comme des chips ! Il y en a d'ailleurs beaucoup au pied de certains bouleaux. Elles jonchent le sable blond. Cette surface, foncée, voire presque noire, diminue l'albédo et renforce encore la fournaise, ce qui peut aggraver l'échaudage des arbres. On voit bien l'effet sur la végétation du haut de la butte des conditions sévères qui y ont sévi récemment : sécheresse marquée du sol, mais aussi température supérieure de l'air et ventilation accentuée à cet endroit situé en hauteur et très dégagé. On est d'ailleurs, au moment où je passe, au maximum des conditions néfastes pour la végétation, puisqu'au sommet de la canicule. Malheureusement je n'ai sur moi qu'un thermomètre ordinaire (pour la petite histoire, étalonné plus tard soigneusement avec de la glace fondante d'eau déminéralisée, à mon retour). Encore une chance que j'aie pu faire aujourd'hui quelques mesures. Mais les températures de surface de microsites (microclimat)...?

Elle me surprend un peu, la légère inversion de température observée cet après-midi du 19 août 2009 entre haut de la butte et fond du TAF, par temps de canicule sur l'IDF.

Les températures les plus élevées que j'ai observées cet après-midi au fond du TAF (jusqu'à 31,2°C) sont, de toute évidence, nettement inférieures aux maxima qu'on a pu observer aux différentes stations météorologiques d'IDF cet après-midi-là*. Cela montre encore un peu plus combien le climat de ce TAF est spécial. L'aquifère des sables de Fontainebleau est responsable de la luxuriance estivale de la végétation. En été, quand la surface foliaire est surabondante, cette luxuriance dope à son tour l'évapotranspiration. Lien : http://img29.imagesh...9/7239/094d.jpg (14h45TU).

Dans un site aussi encaissé que ce TAF une évapotranspiration accentuée entraîne un accroissement local important de l'humidité atmosphérique mais aussi consomme bien évidemment beaucoup de chaleur, ce qui limite un peu l'échauffement de l'air sur les lieux puisque, comme pour la vapeur d'eau, le froid produit s'y conserve. Combien il y fait lourd aujourd'hui, en effet ! Nous sommes bien à la saison végétative. L'hiver, c'est une tout autre histoire, comme je l'ai abondamment fait remarquer sur le forum d'Infoclimat.

Temps utilisé : TU.

Données techniques : appareil photo numérique Olympus Mju 1030 SW.

Les photos ont toutes été faites le 19/08/2009 TU.

Auteur des images: Jean-Marc Chipoulet (©).

Bonne lecture et bonsoir.

(*) Edit du 01/07/2015 = Voici pour trois stations météo des alentours les Tmax horaires de l'après-midi, déduites de Météociel. Le Bourget : 35.6°C (16h et 17hTU), Pontoise-Cormeilles : 35.2°C (16hTU) et Roissy : 34.9°C (16hTU).

Marc.

Modifié par taf95
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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.

J'imagine quel effet cela fait d'aller de nouveau a la rencontre de ces lieues "chargés" de souvenirs "météorologique, botanique ou simplement celle d'un enfant qui vagabondais ici et la ! default_thumbup.gif " depuis combien de temps ? C'est toujours avec plaisir que je lis tes anecdotes Jean Marc, merci !

Bon retour dans ta magnifique régions d'adoption l'Alsace.

Phil

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Tourrette-Levens (06) 420m

très bien expliqué tout ça, en effet c'est étonnant de voir ça en plein après midi l'été

dans les buttes brûlées c'est l'effet inverse car il y fait vraiment très chaud et tous les arbres sont en échaudage que ce soit pins, bouleaux, chênes... le ruisseau est sec et les étangs aussi

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Neubois (Bas-Rhin)

J'imagine quel effet cela fait d'aller de nouveau à la rencontre de ces lieux "chargés" de souvenirs météorologiques, botaniques ou simplement celle d'un enfant qui vagabondait ici et là ! default_thumbup.gif   depuis combien de temps ? C'est toujours avec plaisir que je lis tes anecdotes Jean-Marc, merci !

Phil

La dernière fois que j'étais passé dans ces lieux, ce n'est pas si loin: été 2005. Il y a bien longtemps, mais alors j'étais beaucoup plus jeune, la tourbière de la Cailleuse était pour moi un refuge. Un peu mon Walden, au sens de Henry David Thoreau, l'américain qui vivait dans les bois sur le bord d'un étang. Mais je ne vivais pas dedans bien entendu, juste à proximité, en lisière de la forêt de Montmorency. J'adorais ces bas-fonds. J'y étais le plus souvent possible. Au début je recrutais du côté de ma fratrie avant de m'y promener et puis ça a cessé. Cela n'intéressait plus personne les balades avec moi dans ce coin reculé de la forêt. Ils devaient ne rien éprouver de spécial. Finalement j'y allais seul. C'était bien, on me fichait la paix et j'y ai ressenti de vives impressions. A présent j'essaie de faire part aux autres de ces expériences toutes simples.Marc
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Neubois (Bas-Rhin)

Très bien expliqué tout ça, en effet c'est étonnant de voir ça en plein après-midi l'été.

Dans les Buttes Brûlées c'est l'effet inverse car il y fait vraiment très chaud et tous les arbres sont en échaudage que ce soit pins, bouleaux, chênes...le ruisseau est sec et les étangs aussi.

Bonjour 'Météo78'.A la tourbière de la Cailleuse, c'est tout vert grâce à l'eau, comme on voit sur mes images. Par contre, aux Pins Brûlés, c'est une autre histoire. Malheureusement je n'ai pas eu idée de prendre des photos du sommet de la butte. C'était pourtant édifiant, l'effet de la canicule. Quel échaudage chez les bouleaux!

Marc.

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Ban de Laveline alt 420 m

Belle station d'Osmonde Royale. C'est une magnifique fougère. On en a quelques stations dans les Vosges, sur grès rose, dans des fonds de vallon tourbeux: un peu le même biotope qu'en forêt de Montmorency.

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Neubois (Bas-Rhin)
Citation
Belle station d'Osmonde Royale. C'est une magnifique fougère. On en a quelques stations dans les Vosges, sur grès rose, dans des fonds de vallon tourbeux: un peu le même biotope qu'en forêt de Montmorency.

Avec le grès rose, je pense que tu fais allusion exclusivement aux tourbières des Vosges du Nord. Sur le forum, j'ai déjà fait remarquer une forte ressemblance entre celles-ci et la tourbière de la Cailleuse. Pas étonnant alors, si je suis depuis longtemps attiré par les tourbières d'Erbsenthal, Rothenbruch, Lieschbach, Waldeck, Welschkobert et autres. Rappelons que ces tourbières sont, comme celle de la Cailleuse, au fond de trous à froid.

J'y ai certes fait quelques intrusions autrefois, avant les mesures strictes de protection qu'il faut aujourd'hui impérativement respecter dans l'intérêt de la conservation de ces sites très fragiles. Il faut dire que je vais de plus en plus rarement dans les Vosges du Nord à cause de ces mesures contraignantes mais nécessaires et me contente de rester à distance de ces milieux sensibles.

Mais il me reste heureusement des images plus ou moins anciennes, je les ai prises à une époque où c'était encore possible d'entrer.

Pour moi ce sont des documents uniques à faire connaître. En effet les ambiances sont souvent magiques dans ces tourbières, quand il pleut et/ou neige, quand il y a de la neige au sol et/ou dans les arbres, quand du givre et/ou du verglas s'accrochent, quand la brume estompe le paysage ou noie tout. Et les contre-jours sur l'eau etc...

Pour l'instant je garde en réserve ces témoignages, particuliers puisqu'impossibles à refaire comme d'ailleurs d'autres malheureusement. Je les ressortirai plus tard, quand j'aurai avancé ce que j'ai à écrire sur Montmorency.

Marc.

Modifié par taf95
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43 - Saint-Géron/Village de Combadine

La dernière fois que j'étais passé dans ces lieux, ce n'est pas si loin: été 2005. Il y a bien longtemps, mais alors j'étais beaucoup plus jeune, la tourbière de la Cailleuse était pour moi un refuge. Un peu mon Walden, au sens de Henry David Thoreau, l'américain qui vivait dans les bois sur le bord d'un étang. Mais je ne vivais pas dedans bien entendu, juste à proximité, en lisière de la forêt de Montmorency. J'adorais ces bas-fonds. J'y étais le plus souvent possible. Au début je recrutais du côté de ma fratrie avant de m'y promener et puis ça a cessé. Cela n'intéressait plus personne les balades avec moi dans ce coin reculé de la forêt. Ils devaient ne rien éprouver de spécial. Finalement j'y allais seul. C'était bien, on me fichait la paix et j'y ai ressenti de vives impressions. A présent j'essaie de faire part aux autres de ces expériences toutes simples.

Marc

Trop superbement romanesque pour ne pas être relevé ! flowers.gif
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  • 2 weeks later...

Le gel du premier juin 1975 au trou à froid de la tourbière de la Cailleuse (-2,7°C):Bonjour à tous, spécialement Philippe ('psncf'), Math ('math92') et Jérémie ('Météo78').Ce message fait suite à un post sur le topic 'Suivi du temps en Ile-de-France de juin 2009': 'taf95' 21/06/2009 - 17:36.Une suprise de taille m'attendait pour le premier jour de l'été météorologique de 1975. Voir à ce propos mon compte rendu dans l'article "Contrastes climatiques locaux dans le Massif des Trois Forêts" à La Météorologie VI e Série n°28 Mars 1982, page 105 du numéro.Il est vrai que la veille à 19h15TU il ne faisait guère que 9°C au thermomètre min-max à l'air libre au fond du TAF. Ce soir-là, après une entrée d'air frais en Ile-de-France, le ciel y était très clair et l'air y est devenu très calme grâce à la stagnation. En outre le paysage était tout illuminé par la lune.J'ai saisi alors que les conditions météorologiques promettaient au fond du TAF un renforcement progressif de la fraîcheur pour le restant de la nuit. On pouvait même s'attendre à ce qu'il gelât à l'aube. Descente d'air froid et stagnation semblaient obliger à cela.Dès le soir j'étais prêt pour démarrer une balade tôt, au petit matin de ce premier jour de juin 1975. Finalement, je ne suis pas parti suffisamment tôt pour voir quelles étaient alors au TAF toutes les conséquences d'un froid hors de saison venu titiller l'IDF.Aussi je ne suis arrivé au fond du TAF que vers 6h20TU, soit longtemps après le lever du soleil, que j'estime avoir eu lieu vers 4hTU. J'avais donc bien deux ou trois heures de retard...et il faisait déjà 3,3°C.Certes c'était encore bien frisquet pour la saison. Aussi par ces bas-fonds, alors verdoyants, d'Ile-de-France je fus accueilli d'une bien curieuse façon ce premier matin de l'été 1975. Mais si j'étais arrivé plus tôt, l'accueil aurait été encore différent...carrément glacial.En effet, je suis passé à côté de ce qui avait eu lieu durant les nombreuses heures qui ont précédé le lever du soleil mais aussi les quelques qui l'ont suivi. Aurais-je manqué un paysage de bouleaux en habits d'été blanchi par le froid?Il faut dire que le thermomètre indiquait que la température était descendue jusqu'à -2,7°C! Quelle férocité la nature peut réserver, même celle, réputée amène, de l'IDF! Un gel en été, à près de deux mètres! Et haut la main: -2,7°C, ce n'est pas 0°C! Il y avait de la marge. La nature s'est montrée généreuse pour faire savoir combien le gel était possible au fond de ce TAF durant l'été météorologique. J'avais pressenti cette possibilité durant les années précédentes. Mais là la démonstration était convainquante. J'étais, disons, soufflé...Alors il ne me restait plus qu'à m'éloigner des confidences de ce thermomètre et regarder autour de moi, pour vérifier si tout ça était bien vrai. Dans la tourbière (il s'agit de la tourbière n°3 bien entendu), mais en dehors aussi, y avait-t'il des restes de ces conditions météorologiques locales bien hors de saison, sous forme de glace, évidemment, ou bien de dégâts dus au gel sur les plantes?La nature alors s'exprima clairement, surtout là où le facteur de vue du ciel était le plus important.Les fougères aigle cernant le marais, mais aussi celles de la lande plus ou moins humide, à cette époque très peu boisée, le bordant à l'est, présentaient bien une teinte grise, vues de près. Dégâts dus au gel!De plus dans la clairière du marais, notamment au pied du bouleau portant le thermomètre, la surface du tapis de sphaignes était dure au toucher. Leur extrémité apicale, le capitule, cette petite tête étoilée, de couleur variée et hérissée de minuscules feuilles serrées les unes contre les autres, était encore gelée.Le thermomètre n'avait donc pas menti. Surprenantes conditions sur place en effet pour y assister à la première montée du soleil au-dessus de l'horizon de l'été 1975.Alors j'ai pris quelques photos d'un paysage qui s'était bien remis des excès évidents d'une nuit d'été glaciale. Sous le ciel bleu, le soleil, déjà ardent, inondait de sa lumière vive le feuillage vert clair, encore tout récent et si léger, des bouleaux. Un paysage calme et reposant.Image n°1: le fond du val affluent avec au premier plan la lande et au-delà la clairière de la tourbière n°3 (7hTU).Source: http://img3.imagesha...risation01a.jpgImage n°2: la clairière de la tourbière n°3 avec à droite le bouleau portant le thermomètre min-max à l'air libre (7hTU).Source: http://img3.imagesha...risation01b.jpgImage n°3: dans la lande fougère aigle abîmée par le gel: on voit bien des nécroses à la périphérie de la fronde (7h15TU).Source: http://img3.imagesha...risation01c.jpgA 7h25TU il faisait plus doux, si on peut dire ainsi, en effet le thermomètre marquait 7,3°C. Mais les sphaignes dans le marais étaient toujours durcies par le gel.Cette nuit-là, la température est descendue moins bas au Bourget (3,1°C) et à Fontainebleau (1,9°C).Edit: voir posts 'hugogo' 09/09/2009 22:58 et 'alex67' 09/09/2009 23:15 sur topic 'Trous à froid en France', où sont reportées les températures minimales du 01/06/1975 pour certaines stations (Langres 2,5°C, Beauvais 1,2°C, le Touquet et Reims -0,4°C).Sachant qu'en juin 1942 elle a atteint -4,6°C à Fontainebleau, on peut imaginer quelle température minimale aurait été enregistrée au fond du TAF de la Cailleuse durant ce mois s'il avait été équipé d'un thermomètre comme il l'était en 1975...A noter qu'après le gel du 01/06/1975, on n'a pas eu à s'en contenter, en effet la température a fait de nouveau des siennes vers le bas durant la semaine du 2 au 8 juin avec une minimale de -2,2°C. Soit encore quelques jours de gel. Comme s'il n'avait pas été suffisant, celui du premier jour de l'été 1975.NB: données techniques oubliées, scans de négatifs 24-24.Marc.

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