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Il y a 20 ans : Nîmes 03-10-1988


Vincent_L
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Posté(e)
COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m

Que d'images et de témoignages sur cette remémoration...

C'était tout de même un trucde fou...

Je suis encore impressionné et le temps passant, on a tendance à oublier la violence extrême de tel événement...

Merci à tous pour ce partage et les alimentations parfaitement documentées.

Ju

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Merci pour ce témoignage très émouvant et tellement réel... En plus désormais je ne dois pas habiter bien loin de là où tu étais vu tes descriptions. (EDIT : En ayant relu ton récit, j'habite même à quelques mètres de là où tu es passé en voiture, à l'intersection de la rue Revoil et de la rue du Vallon, je sais donc maintenant qu'il faut se méfier de la rue du Vallon qui porte bien son nom).

Je suis un peu mal à l'aise à propos de ton idée sur le nombre de victimes et ne souhaite pas polémiquer, surtout 21 ans après, et n'ayant pas été témoin direct.

Mais dans toutes les catastrophes on retrouve ce genre de "rumeurs" (ne pas mal prendre ce terme) : 11 septembre à NY où les premiers chiffres annoncés était 2,3 4 voire 10 fois supérieurs au bilan humain final, idem pour le tsunami en Asie ou Katrina à la Nouvelle Orléans.

Dur de vivre une situation si dramatique et de ne concevoir qu'il n'y ait eu "que si peu de victimes", 8 ici en l'occurrence, c'est totalement compréhensible et humain en soit.

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Posté(e)
Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Merci à toi et bravo d'avoir eu le courage de nous retranscrire cet épisode dramatique. Tes qualités rédactionnelles rendent le récit d'autant plus captivant et émouvant. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Concernant le nombre des victimes, les premières questions qui me viennent sont les suivantes:

- Pour quelles raisons les autorités auraient eu intérêt à minimiser le nombre de morts dans ce cas précis de la catastrophe de Nîmes ?

- Si réellement il y a eu des dizaines de victimes, comment se fait-il qu'au moins une partie de leurs proches ne se soient pas manifestés et réunis pour faire entendre leur voix face à un chiffre officiel aussi honteusement bas ?

- Enfin, par quel miracle un désastre d'une telle gravité, survenant un lundi matin à l'heure de pointe, n'a pu faire que 8 victimes au sein d'une agglomération aussi peuplée...?

Des contradictions et encore beaucoup de questions en suspens...

Encore merci pour ton récit qui fait figure de témoignage historique.

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Je rajoute des photos de repères de crue à l'Est de la ville (rue Vincent Faïta, débouché du cadereau d'Uzès) :

nmesfata1.jpg

Ici rue Vincent Faïta (route d'Uzès à l'Est de la ville). Un des secteurs les plus ravagés (cadereau d'Uzès). Comme vous pouvez le voir il y avait 3 m d'eau qui dévalaient dans cette rue en pente.

nmesfata2.jpg

Zoom sur le marquage de crue.

nmesfata3.jpg

Le même pont mais en aval, hauteur moins importante (mais encore énorme, je rappelle qu'on est en pleine ville !), sous le courant bien sûr.

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de rien, et merci à vous d'avoir accepté de lire cette vision du terrain si je peux dire.

Et oui, un tel sinistre ne dure pas quelques heures ou une journée mais une semaine...et même si moi ou bien d'autres nîmois n'avons pas été sinistré, nous avons quand même été privés d'eau, de téléphone, de gaz, de courant et les routes étaient coupées, donc pour vaquer à son quotidien, c'était impossible. Impossible de se rendre sur le lieu de travail ou ne serait-ce que pour faire des courses, dans les magasins qui ne sont plus réalimentés.

Une semaine de sinistre donc, et avec tous les moyens adéquats pour faire face à la situation. Sinon cela aurait duré bien plus.

Concernant les rumeurs ou les bilans discutables, je n'en sais pas plus que vous et le rationnel cherche quand même à l'emporter... pour moi la démarche scientifique est la plus importante, la plus crédible et je ne vois pas de raisons pour lesquelles il serait indécent de divulguer le nombre de victime. Ce n'était pas en période touristique, ni même avant la féria.

J'ai plutôt un esprit cartésien...mais on a beau s'intéresser à la poussée d'Archimède en laboratoire, sur des paillasses, in vitro, mais quand on voit des des masses de métal se déplacer comme des brindilles, et se faire comprimer de tous les côtés par de l'eau, il faut du temps pour assimiler ce genre d'observation. Ca doit etre un peu pareil en météo...ce qui est exceptionnel a tendance à modifier quelques paramètres.

Je crois que des crues de ce genre arrivent une ou deux fois par siècle à Nîmes. Les paramètres changent en fonction de l'urbanisation et de la masse d'eau notamment mais pourtant, les bords des cadereaux sont habités depuis + de 2000 ans après tout.

La limite entre 10 et 100 morts peut être très fine finalement. Comment savoir...

Et dire qu'il suffit d'un seul coup de vent pour déplacer le nuage...

Alors si je peux personnellement douter d'un, voire 2 ou 3 amis, je ne peux pas douter de 10 amis ni même de ma soeur...et quelque part je l'implique, mais c'est parce que je préfère révéler mes sources. Alors je ne comprends pas. Effectivement, entre 7h et 9h, ça doit être une chance incroyable que les parkings sous-terrain de 4 niveaux soient déserts. Ou qu'il n'y ait eu officiellement aucune victime dans les 100 voitures propulsées dans le bassin et moi même j'essaie de me raccrocher à ça... et de tirer un trait..Mon objectif dans ce texte n'est pas de soulever cette polémique, mais elle existe... et fait partie de la cohorte de questions sans réponse; je voulais surtout que les gens se rendent compte de la panique et de l'enfer d'une montée violente des eaux, et d'un certain côté illogique d'un chaos. Un cheval sur une voiture à l'envers, une vielle dame assise sur un toit avec un parapluie rose. Des rats sur des fils électriques.

Je sais qu'il en faut pas beaucoup plus pour sombrer dans le sensationnel ou le spirituel ou la névrose hélas. Mais il faut comprendre que des histoires comme la mienne, il doit y en avoir des dizaines de milliers rien que sur Nîmes, et des bien pire hélas.

Bref, si les pouvoirs publics ne peuvent pas empêcher ces catastrophes pour plusieurs raisons ( négligence ou impuissance), nos espoirs à tous résident sur la prévention et donc les météorologues finalement default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

encore merci à vous pour m'avoir permis cet espace d'expression.

Ce qui s'est passé à Ste Maxime récemment m'a fait penser à la même chose, vu l'état des voitures.

Je reviendrai ici car ça m'intéresse, de bien distinguer les phénomènes "méditerranéens" de ceux dits "cévenols", si du moins, il y a une différence.

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Oui il y a une différence : Nîmes ne risque absolument rien en cas d'épisode cévenol car la ville n'est pas située dans les Cévennes (l'épisode cévenol ne concerne que le relief, et les crues se produisent par accumulation de pluie durant 24 / 36 / 48 heures voir plus) ni au bord d'un cours d'eau descendant des Cévennes... contrairement à Russan par exemple, juste au Nord de Nîmes, non concerné par l'épisode cévenol en lui même mais qui en subit les conséquences par débordement du Gardon, qui lui descend des montagnes...

Par contre Nîmes est exposée aux épisodes méditerranéens type "orage en V" qui peuvent déverser des centaines de mm de pluie en quelques heures comme ce 3 octobre 1988... La catastrophe de septembre 2002 est aussi un "épisode méditerranéen", le relief a peu été concerné, les plus gros noyaux de précipitations se sont concentrés sur le secteurs Anduze / Alès voir plus bas dans la plaine (500 mm juste au Nord de la Calmette vers St Geniès de Malgoirès).

Au passage, à 40 km près (si l'épicentre de l'orage en V de septembre 2002 avait été 30-40 km plus plus au Sud, ce qui n'est rien du tout à l'échelle des mécanismes atmosphériques) c'était plus de 600 mm en moins de 24 heures sur Nîmes (contre 400-450 en 1988) et là Octobre 1988 aurait paru être une "broutille" à côté... A 30-40 malheureux km près... C'est ça qu'il faut garder en tête

Pour en revenir aux témoignages, c'est tout le problème des témoignages indirects "le fils de l'amie à ma mère a dit que..." c'est en grand classique et dans tous les domaines. (Exemple tout bête : les rumeurs de lâchers de vipères par hélicoptère : légende rurale qui a la vie dure et qui est transmise oralement par des "le cousin de mon voisin l'a vu de ses yeux", mais il est à chaque fois impossible de remonter jusqu'à la source de base, il y a toujours un intermédiaire).

Votre soeur a entendu le bruit comme quoi "la morgue fermée depuis 1945 a été remise en service" mais n'a sans doute jamais vu directement de corps dans cette morgue (désolé pour l'exemple un peu "cru").

De toutes manières la catastrophe a été terrible, alors que les gens l'ayant vécu parlent de 8 ou 100 morts, cela n'a peu d'importance au final. Le traumatisme reste le même.

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Posté(e)
St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Donc en fait la catastrophe du 9 septembre 2002 dans le Gard n'est pas considérée comme un épisode cévénole?

Les médias (voire MF aussi) ont parlé d'épisode cévenol comme souvent par simplification mais il s'agit bien d'un épisode méditerranéen, un orage en V qui a affecté essentiellement plaine et piémont.

Ce n'est effectivement pas un épisode cévenol. D'ailleurs, il suffit de regarder les chiffres de l'Aigoual pour s'en convaincre : ils sont "ridicules" (120 mm seulement, autant dire de la bruine pour là haut) il a très peu plu sur le relief durant cet épisode.

Un épisode cévenol dure en général plus de 24 heures, souvent deux voir trois jours et les plus forts cumuls sont sur Aigoual et alentours, Hautes Cévennes, Mont Lozère, montagne ardéchoise avec parfois seulement 20-30 mm en plaine alors qu'on a 300-400 mm sur le relief. En 2002 c'était l'inverse : pas grand chose sur le relief et le paquet sur les garrigues.

En septembre 2002, l'essentiel des pluies est tombé entre 16h00 le 8 et 12h00 le 9.

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Merci Vincent pour ta réponse et surtout pour ton explication très intéressante default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Electron merci beaucoup pour ce témoignage plus que prennant et déchirant. J'imagine que ce sont des images qui te resteront gravées à jamais. default_sad.png/emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
St Georges sur Loire (49), 15 km à l'ouest d'Angers.

Enorme ces vidéos et ces images, on a des années-lumières de ces réalités en Anjou et franchement çà choque... default_blink.pngdefault_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je n'imagine même pas de telles conditions sur le Boulevard Carnot ou le Roi René sur Angers, çà serait un carnage surtout qu'ils sont en pente... default_wacko.pngdefault_pinch.gif

Bon çà n'arrivera jamais sauf orage stationnaire de malade sur le centre ville, avec les eaux qui déboulent en furie jusqu'à la Maine. J'y crois pas trop et heureusement d'ailleurs mais bon en météo on ne sait jamais... default_mellow.png

Terrible ce témoignage en tout cas effectivement, on se croirait en live. Cà doit être horrible de vivre çà. default_ermm.gif

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Posté(e)
Trégueux (22) & Rennes (35)

Enorme ces vidéos et ces images, on a des années-lumières de ces réalités en Anjou et franchement çà choque... default_blink.pngdefault_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Je n'imagine même pas de telles conditions sur le Boulevard Carnot ou le Roi René sur Angers, çà serait un carnage surtout qu'ils sont en pente... default_wacko.pngdefault_pinch.gif

Bon çà n'arrivera jamais sauf orage stationnaire de malade sur le centre ville, avec les eaux qui déboulent en furie jusqu'à la Maine. J'y crois pas trop et heureusement d'ailleurs mais bon en météo on ne sait jamais... default_mellow.png

Terrible ce témoignage en tout cas effectivement, on se croirait en live. Cà doit être horrible de vivre çà. default_ermm.gif

C'est quand même exceptionnel un orage qui stationne dans une ville avec une intensité pareil. Je peux vous dire que je n'arrive pas à m'imaginer plus de 300 mm de pluie, comment ça doit tomber ? !
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Posté(e)
Saint-Quentin-la-Poterie (30)

C'est quand même exceptionnel un orage qui stationne dans une ville avec une intensité pareil. Je peux vous sire que je n'arrive pas à m'imaginer plus de 300 mm de pluie, comment ça doit tomber ? !

C'est quelque chose honnêtement. Imagine un orage de folie (niveau précipitation) qui tombe durant des heures et des heures. Je ne pourrais te parler des crues de 88, ma famille m'a clairement expliqué l'horreur que c'était. Mais j'ai connu 2002, et 2005 avec près de 150mm à 200mm dans ma commune. Je crois que le plus impressionnant c'est de voir comment une route devient un torrent en seulement 30minutes. Pour information, il n'y avait "seulement" que 1m d'eau dans Saint-Gervasy, soit à peine plus qu'à Nîmes en 2005. En tant que passionné je ne peux parlé d'un choc qui s'est développé chez certaines personnes.

le 18 Septembre 2002 j'ai visité Aramon, un village noyé sous des mètres d'eau, et je me souviendrais surement longtemps du traumatisme des gens (qui relève de la psychatrie). Les gosses pouvaient pleurer au moindre orage.

Mais le Gard n'est pas la seule région touchée, souvenez vous d'Haumont dans le Nord, ça devait pas être délirant non plus....

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Donc en fait la catastrophe du 9 septembre 2002 dans le Gard n'est pas considérée comme un épisode cévénole

?

Un épisode cévenol

n'est pas forcément une catastrophe. Une catastrophe se définit par le franchissement d'un seuil d'endommagement à partir duquel la sauvegarde des populations et la résilience du territoire concerné sont insuffisantes. Justement, en Cévennes, ce seuil est très haut mais la propagation des ondes de crue dans les plaines est plus problématique et peut provoquer une catastrophe.

Pour 2002, il s'agissait bien d'un épisode méditerranéen, même si celui ci a aussi frappé le relief. L'un n'empêche pas l'autre et c'est même un bon marqueur : il faut se demander quel est l'impact du relief sur la genèse et l'entretien du système. En 2002, le relief est un facteur tout à fait secondaire dans l'évolution de ce monstrueux orage, c'est un méditerranéen.

Concernant Nîmes 88, on est bien sûr sur du méditerranéen et le fait que les premières garrigues aient subi plus de pluie ne doit pas être à attribuer à autre chose qu'aux conditions générales de formation et d'entretien de l'orage en question. On n'avait vraiment pas eu grand chose à Alès, tout le monde avait été très surpris en allumant la TV... default_confused1.gif Il était tombé quatre gouttes. Comme beaucoup de villes méditerranéennes, Nimes n'est réellement drainé que par le Vistre au sud, et par les caderaux. Je mets de coté la fontaine qui a certainement plus empiré les choses que drainé quoi que ce soit. Les résurgences karstiques, c'est jamais une bonne nouvelle... Ainsi, les drains sont insuffisants, une source karstique s'écoule au pied de la colline, le terrain est imperméabilisé (de toute façon il n'en avait pas vraiment besoin) et la pente vers le Centre Ville est forte. Balancez 300à 400mm là dessus, c'est un énorme cocktail pour un mélange ingérable de crue éclair et de ruissellement urbain exacerbé, que vous avez pu voir sur les vidéos.

On ajoute encore des points bas un peu partout et des transparences hydrauliques des grands aménagements insuffisantes et là c'est de l'extrême.

Je doute d'ailleurs que les récents aménagements changent quelque chose dans ce type d'épisode, exceptionnel, mais qui n'a pas une période de retour monstrueuse non plus. Bon c'est mieux que rien dirons nous.

Vincent, concernant les cévenols, le principal problème hydrologique me semble être la persistance de cumuls de 20 à 40mm en une heure en effet, mais aussi l'intercalation de tranches horaires aux cumuls plus élevés, arrivant sur les écoulements existants importants.

Les cumuls peuvent alors aller bien au delà de 300 ou 400 mais la fréquence de cet ordre de grandeur est exceptionnellement élevée en effet.

C'est quand même exceptionnel un orage qui stationne dans une ville avec une intensité pareil. Je peux vous sire que je n'arrive pas à m'imaginer plus de 300 mm de pluie, comment ça doit tomber ? !

Avec mon père, on appelle ça le pommeau de douche. Quand il m'appelle et qu'il me dit "on a pris une ramade, c'était le pommeau de douche" je sais qu'on était dans des intensités énormes. Ca peut monter très haut, en septembre 93, Alès Deaux avait pris 143mm en une heure... Là c'était robinet à fond. Ajoute à cela de façon quasi systématique une activité électrique incessante, des rafales de temps à autres et même de la grêle (vu en 2002, à 4h du matin) et même passionné, tu te demandes si tu veux que ça continue ou si tu veux que ça s'arrête.

Par contre, quand c'est fini, tu veux que ça recommence... default_shifty.gif

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Posté(e)
Trégueux (22) & Rennes (35)

C'est quelque chose honnêtement. Imagine un orage de folie (niveau précipitation) qui tombe durant des heures et des heures. Je ne pourrais te parler des crues de 88, ma famille m'a clairement expliqué l'horreur que c'était. Mais j'ai connu 2002, et 2005 avec près de 150mm à 200mm dans ma commune. Je crois que le plus impressionnant c'est de voir comment une route devient un torrent en seulement 30minutes. Pour information, il n'y avait "seulement" que 1m d'eau dans Saint-Gervasy, soit à peine plus qu'à Nîmes en 2005. En tant que passionné je ne peux parlé d'un choc qui s'est développé chez certaines personnes.

le 18 Septembre 2002 j'ai visité Aramon, un village noyé sous des mètres d'eau, et je me souviendrais surement longtemps du traumatisme des gens (qui relève de la psychatrie). Les gosses pouvaient pleurer au moindre orage.

Mais le Gard n'est pas la seule région touchée, souvenez vous d'Haumont dans le Nord, ça devait pas être délirant non plus....

Niveau pluies, il y a Vaison la Romaine qui est chez vos voisins du Vaucluse. Les départements là sont quand même très exposés au risque de crues majeurs tout les 15 ans.

Je pense aussi que ce genre de crue va se multiplier dans les années à venir hélas !

Tu as raison de signaler quand même que les crue ne sont pas localisées dans le Sud Est de la France, bien au contraire c'est un peu dispatcher partout en France.

J'emploie s'il vous plaît un future théorique. On parle de crue incroyable du Rhin, de la Seine, de la Garonne.

J'ai étendu dire que Rouen, Paris seraient sous les eaux, bien sûr qu'avec ce qui s'est passé à Nîmes, ça parait possible mais il faut quand même dire que d'un point de vue c'est pas du tout la même chose.

A trier le vrai du faux ...

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Niveau pluies, il y a Vaison la Romaine qui est chez vos voisins du Vaucluse. Les départements là sont quand même très exposés au risque de crues majeurs tout les 15 ans.

Gard-Lozère (versants sud), Ardèche, Hérault, PO et Corse, concernés au premier chef.

Voici le nombre de cumuls >200 pondéré du nombre d'obs de 58 à 00 :

http://www.languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr/meteocdrom/images/statparposte/nbcas200_pond.pdf

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Saint-Quentin-la-Poterie (30)

Niveau pluies, il y a Vaison la Romaine qui est chez vos voisins du Vaucluse. Les départements là sont quand même très exposés au risque de crues majeurs tout les 15 ans.

Je pense aussi que ce genre de crue va se multiplier dans les années à venir hélas !

Tu as raison de signaler quand même que les crue ne sont pas localisées dans le Sud Est de la France, bien au contraire c'est un peu dispatcher partout en France.

J'emploie s'il vous plaît un future théorique. On parle de crue incroyable du Rhin, de la Seine, de la Garonne.

J'ai étendu dire que Rouen, Paris seraient sous les eaux, bien sûr qu'avec ce qui s'est passé à Nîmes, ça parait possible mais il faut quand même dire que d'un point de vue c'est pas du tout la même chose.

A trier le vrai du faux ...

C'est aussi le charme de nos départements, pour nous les passionnés.

Maintenant faut ajuster tout ça, y'a des gens qui construisent dans les roseaux... dès que ça tombe c'est normal que la maison prend l'eau.

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Trégueux (22) & Rennes (35)

C'est aussi le charme de nos départements, pour nous les passionnés.

Maintenant faut ajuster tout ça, y'a des gens qui construisent dans les roseaux... dès que ça tombe c'est normal que la maison prend l'eau.

Certes, représentant la Bretagne dans ce topic, je me permet de dire qu'ici il plus souvent mais par petite quantité et c'est vrai que finalement c'est peut être mieux avec le témoignage. Après bien sûr, que nous sommes des passionnés de phénomènes souvent extrêmes mais il faut toujours penser aux autres. Plus c'est puissant, plus y'a danger et plus y'a de dégats.
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Je pense aussi que ce genre de crue va se multiplier dans les années à venir hélas !

Dans le cadre de ses recherches, Dezileau du CNRS (Montpellier) montre qu'un réchauffement n'est pas favorable à la survenance d'épisodes diluviens et tempétueux sur le Languedoc. il a carotté les sédiments des lagunes pour dater les dépôts dits "catastrophiques" par géochimie et s'est aperçu qu'ils étaient plus importants et nombreux dans les périodes froides.

Quant à l'aménagement du territoire, il s'avère que ça tourne au ralenti mais que l'on fait des progrès par la restriction urbanistique. Dommage que ces politiques soient plus représentées par la restriction que par la sauvegarde et par la protection (alors que c'est aussi important), comme le législateur le prévoyait en 95. Pas grave vous dira la Préfecture, il y a les Plans Communaux de Sauvegarde... encore faut il avoir moyens et compétences pour les réaliser.

Attention à ne pas mélanger crue et crue non plus. Le plus gros problème ici, contrairement aux grands fleuves que tu cites, est le temps de montée de l'eau (terme de crue éclair très adapté quand tu l'as vu de tes yeux tu captes vite le concept). Pour les grands fleuves, les temps de montée sont lents mais la persistance des eaux pose des problèmes comparables en termes de dégâts. J'ajoute que la fréquence de ces grandes crues est (heureusement) moins élevée, mais évidemment ça réarrivera!

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Trégueux (22) & Rennes (35)

Dans le cadre de ses recherches, Dezileau du CNRS (Montpellier) montre qu'un réchauffement n'est pas favorable à la survenance d'épisodes diluviens et tempétueux sur le Languedoc. il a carotté les sédiments des lagunes pour dater les dépôts dits "catastrophiques" par géochimie et s'est aperçu qu'ils étaient plus importants et nombreux dans les périodes froides.

Quant à l'aménagement du territoire, il s'avère que ça tourne au ralenti mais que l'on fait des progrès par la restriction urbanistique. Dommage que ces politiques soient plus représentées par la restriction que par la sauvegarde et par la protection (alors que c'est aussi important), comme le législateur le prévoyait en 95. Pas grave vous dira la Préfecture, il y a les Plans Communaux de Sauvegarde... encore faut il avoir moyens et compétences pour les réaliser.

Attention à ne pas mélanger crue et crue non plus. Le plus gros problème ici, contrairement aux grands fleuves que tu cites, est le temps de montée de l'eau (terme de crue éclair très adapté quand tu l'as vu de tes yeux tu captes vite le concept). Pour les grands fleuves, les temps de montée sont lents mais la persistance des eaux pose des problèmes comparables en termes de dégâts. J'ajoute que la fréquence de ces grandes crues est (heureusement) moins élevée, mais évidemment ça réarrivera!

Certes, je vais faire un alinéa moyennement hors sujet default_thumbup.gif

mais si on part du principe simple qu'il y a réchauffement climatique -} Réchauffement de la Grande Bleue ( Méditerranée ) -} Multiplications de la fréquence et de la puissance des orages -} Phénomène de pluies diluviennes plus courant malheureusement. ( j'ose pas trop parler d'épisode cévenol ).

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Certes, je vais faire un alinéa moyennement hors sujet default_thumbup.gif

mais si on part du principe simple qu'il y a réchauffement climatique -} Réchauffement de la Grande Bleue ( Méditerranée ) -} Multiplications de la fréquence et de la puissance des orages -} Phénomène de pluies diluviennes plus courant malheureusement. ( j'ose pas trop parler d'épisode cévenol ).

Il s'agit d'une analyse de données sédimentaires faite sans a priori...

Je te renvoie vers /index.php?showtopic=47763'>ce topic à ce moment là. Si tu as refroidissement, on rapproche la zone de contact air tropical / air polaire de chez nous et là ça multiplie le risque (c'est comme ça que je me l'explique)

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Oops cévénol oui et pas cévénole default_blushing.gif

C'est vrai que les inondations de Vaison la Romaine ont été particulièrements violentes, dans la même ligné que Nîmes en quelques sortes car ces 2 villes ont été touchées par des crues éclairs.

Mais en fait il n'y a pas eu tant d'épisodes cévénoles que ça ces dernières années car 1988,2001,2002,2003 et 2005 sont des épisodes méditerranéens.

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OOOh mais je constate qu'il y a beaucoup de gens ici qui connaissent le Gard et les Cevennes.

Alors j'ai fait une capture d'écran qui montre bien la situation du relief particulier à nîmes

site: http://www.cartes-topographiques.fr/

kgfkgf.jpg

Ensuite concernant le phénomène des rumeurs, je dirais juste que, comme tout scientifique, je fais plutôt confiance à ma soeur qu'aux hommes politiques! default_laugh.png

Ce débat sera sans fin et de toutes façons les sinistrés acceptent cela tacitement juste histoire de tourner la page.

Page difficile à tourner parce qu'en effet, je ne perçois plus les orages comme avant, l'anxiété reste tant que le risque n'est pas connu! L'an passé encore, à la saison des pluies au Mali, je restais dans le jardin pour "observer" comment les eaux montaient, à l'étonnement des maliens.

ensuite, concernant la météorologie des Cevennes, elle est vraiment particulière.

Aigoual veut dire "eau" et effectivement je n'ose imaginer un cumul de 600 mm sur une ville.

Après tout, c'est bel et bien l'urbanisation qui est en cause.

Un orage comme celui de 88 est juste hyper mal tombé, sur les bassins versant de la ville.

Et pourtant, dans les épisodes cévenols ( merci pour les explications default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) la région au nord du massif de l'Aigoual est beaucoup moins arrosée, comme meyrueis par exemple.

Ce sont vraiment les pentes sud de l'Aigoual qui reçoivent tout, et de fait, ce sont les vallées de l'Hérault et du Gardon qui enflent.

Concernant Aramon, c'est particulier, je crois que c'est le Gardon, gonflé par des eaux de pluie, qui a reflué à l'intérieur des terres, du fait qu'il ne pouvait pas s'écouler dans le Rhone. Le barrage de Vallabrègues sur le Rhone permet de sauver Arles et Beaucaire en cas de crue de ce fleuve, mais il ne peut pas gérer un surplus je crois, comme tous les barrages et donc, le Gardon, qui se jette en aval du barrage, a tendance des fois à refluer.

C'est encore une autre situation là...D'ailleurs il faut savoir que le petit village de Combs s'est développé sur des remblais...Et il est situé en pleine zone d'épanchement du Gardon dans le Rhône. Il y a carrément une haute digue qui protège le village. Autrement dit, la rivière est des fois plus haute que les terres, et ce village est particulièrement exposé à ce phénomène du bas gardon, à savoir qu'un Rhone en crue "bloque" l'écoulement du Gardon...

Ah je voulais rajouter une chose sur les travaux de prévention des crues, réalisés en amont et en aval de nîmes. Travaux pas encore complètement finis me semble-t-il mais dont le gros du travail est enfin achevé.

En fait, ce sont toute une série de bassins qui ont été construits en amont de la ville, et qui servent à contenir des millions de m3 d'eau en cas de d'orage intense.

Ils ont l'air solide et bien conçus et auraient évité en 88 moitié moins d'eau sur la ville je crois.

Mais leur point faible est tout simple.

quand ces bassins seront remplis, et en cas de pluie persistantes, l'eau passera par dessus. (cela a été prévu dans les travaux). Ce qui veut dire qu'ils ne serviront plus à rien. en cas de pluies exceptionnelles...

Mais la définition du mot exceptionnel est relative. une ou 2 fois par siècle, c'est pas vraiment exceptionnel.

Alors avant de me renseigner j'avais confiance en l'efficacité de ces travaux...mais sachant que ces bassins sont de toutes façons limités, et sachant que les Crues exceptionnelles de type 88 sont tout de même récurrentes, ( l'historique le montre) il y aura de toutes façons un seuil de saturation des bassins qui risque d'être dépassé un jour ou l'autre malheureusement. Sans parler d'une rupture de ces bassins...mais vu leurs muraille construites en pyramide, je ne pense pas que cela arrive. Sinon, heu ...default_scared.gif je n'ose même pas imaginer que cela soit possible!

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OOOh mais je constate qu'il y a beaucoup de gens ici qui connaissent le Gard et les Cevennes.

Alors j'ai fait une capture d'écran qui montre bien la situation du relief particulier à nîmes

site: http://www.cartes-topographiques.fr/

kgfkgf.jpg

Oui on voit bien le problème de l'écoulement notamment avec l'A9 en travers et la voie ferrée quasi parallèle... Vaut mieux habiter dans le violet... ou à l'étage!

ensuite, concernant la météorologie des Cevennes, elle est vraiment particulière.

Aigoual veut dire "eau" et effectivement je n'ose imaginer un cumul de 600 mm sur une ville.

Après tout, c'est bel et bien l'urbanisation qui est en cause.

Un orage comme celui de 88 est juste hyper mal tombé, sur les bassins versant de la ville.

600mm, c'est pourtant ce qui est tombé sur Alès en 2002 et c'était pas très joli, sachant qu'Alès possède un énorme drain qui la traverse de part en part, le Gardon. Ennui : ce dernier débordait... default_mellow.png

Oui comme je le disais, l'imperméabilisation urbaine joue beaucoup mais de toute façon on est sur des sols qui sont karstiques avec des intercalations argileuses donc tout ça n'est pas terrible. En Cévennes, c'est la taille des drains qui permet d'échapper au pire car les crues y sont beaucoup plus rapides et très volumineuses aussi. L'urbanisation fut moins galopante et les ecrêteurs remplissent bien leur rôle (pour Gardon et Cèze, sur le Vidourle, no comment). Il faut quand même bien se dire qu'un schiste des Cévennes et du béton, c'est kif kif en termes de perméabilité, mais heureusement, il y a aussi des réservoirs souterrains naturels.

Et pourtant, dans les épisodes cévenols ( merci pour les explications default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> ) la région au nord du massif de l'Aigoual est beaucoup moins arrosée, comme meyrueis par exemple.

Ce sont vraiment les pentes sud de l'Aigoual qui reçoivent tout, et de fait, ce sont les vallées de l'Hérault et du Gardon qui enflent.

Normal le relief joue le soulèvement sur les reliefs exposés au flux, les nuages passent les crêtes comme vidés à la manière d'une éponge mais suivant la puissance du flux on a des cévenols bas (rare), moyens (les plus fréquents) et hauts (novembre 2008).

Concernant Aramon, c'est particulier, je crois que c'est le Gardon, gonflé par des eaux de pluie, qui a reflué à l'intérieur des terres, du fait qu'il ne pouvait pas s'écouler dans le Rhone. Le barrage de Vallabrègues sur le Rhone permet de sauver Arles et Beaucaire en cas de crue de ce fleuve, mais il ne peut pas gérer un surplus je crois, comme tous les barrages et donc, le Gardon, qui se jette en aval du barrage, a tendance des fois à refluer.

C'est encore une autre situation là...D'ailleurs il faut savoir que le petit village de Combs s'est développé sur des remblais...Et il est situé en pleine zone d'épanchement du Gardon dans le Rhône. Il y a carrément une haute digue qui protège le village. Autrement dit, la rivière est des fois plus haute que les terres, et ce village est particulièrement exposé à ce phénomène du bas gardon, à savoir qu'un Rhone en crue "bloque" l'écoulement du Gardon...

A Aramon en 2002 c'est une rupture de digue. Sur son tronçon aval, le Gardon roulait entre 6000 et 7000 mètres cube par seconde... Ca laisse rêveur quand on sait qu'à l'étiage on peut tomber en dessous de 10 mètres cube par seconde et qu'il faut une dizaine d'heures pour arriver à ces chiffres... Aucune digue n'avait été conçue (ou du moins entretenue) pour un tel débit... A Aramon, tout le monde attendait la crue du coté des digues du Rhône, elle est venue de l'autre coté. Derrière une digue en mauvais état ou sous calibrée, on augmente le risque : la preuve, quand ça lâche, c'est pire que tout. Il n'a même pas beaucoup plu à Aramon, ironie du sort... default_dry.png

Ah je voulais rajouter une chose sur les travaux de prévention des crues, réalisés en amont et en aval de nîmes. Travaux pas encore complètement finis me semble-t-il mais dont le gros du travail est enfin achevé.

En fait, ce sont toute une série de bassins qui ont été construits en amont de la ville, et qui servent à contenir des millions de m3 d'eau en cas de d'orage intense.

Ils ont l'air solide et bien conçus et auraient évité en 88 moitié moins d'eau sur la ville je crois.

Mais leur point faible est tout simple.

quand ces bassins seront remplis, et en cas de pluie persistantes, l'eau passera par dessus. (cela a été prévu dans les travaux). Ce qui veut dire qu'ils ne serviront plus à rien. en cas de pluies exceptionnelles...

Mais la définition du mot exceptionnel est relative. une ou 2 fois par siècle, c'est pas vraiment exceptionnel.

Alors avant de me renseigner j'avais confiance en l'efficacité de ces travaux...mais sachant que ces bassins sont de toutes façons limités, et sachant que les Crues exceptionnelles de type 88 sont tout de même récurrentes, ( l'historique le montre) il y aura de toutes façons un seuil de saturation des bassins qui risque d'être dépassé un jour ou l'autre malheureusement. Sans parler d'une rupture de ces bassins...mais vu leurs muraille construites en pyramide, je ne pense pas que cela arrive. Sinon, heu ...default_scared.gif je n'ose même pas imaginer que cela soit possible!

Non, ça ne devrait pas lâcher, comme pour les digues. En fait une digue, hors déversoir aménagé (cf bas bassin du Vidourle), n'est pas faite pour la surverse. Les ouvrages conçus pour n'ont que très peu de chances de se rompre... Par contre, effectivement, ils seront vite pleins et ne pallieront pas le problème des écoulements karstiques. L'épisode de 88 est exceptionnel dans la mesure où il arrive deux ou trois fois par siècle (risque prévisible considéré de période de retour 100 ans max en général), comme l'est celui de 2002, qu'on a tous retenu même si sur les tronçons d'Alès et d'Anduze, la crue n'a pas dépassé 1958... A méditer. N'empêche que si tout ça est très solide (encore heureux quand même), ça ne fera pas grand chose aux gros épisodes... Pour concevoir des ouvrages qui auraient encaissé du 88, le coût n'aurait pas été acceptable et on n'est jamais sûrs de l'efficacité... c'est difficile en termes de gouvernance.
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oui, il faudrait en théorie abandonner des périphéries de villes aux bassins ou à des zones de friche. Ca serait absurde que nîmes par exemple soit entourée de bassins sur la moitié nord, il y a comme une limite.

On a tout simplement pris de mauvaises habitudes en terme d'urbanisation depuis des décennies. On peut se passer de bassins et je crois que le maximum a été fait ici. ( Si les crues de 1988 sont bi-séculaires, Je souhaite qu'il n'y ait pas de crue " centenale" ou "millénaire" default_rolleyes.gif )

L'option bassin réside au choix de retenir l'eau, et de la laisser s'écouler en 12h au lieu de 6 par exemple. Espérons que ça marchera.

Mais en choisissant de retenir l'eau au lieu de la laisser s'écouler, au fond cela n'est que la conséquence d'une urbanisation mal conçue et qu'il faut protéger malgré tout.

Je crois qu'il y a d'autres gestions des réseaux hydrauliques naturels. Ils ont fait des bassins au fond pour protéger ce qui de toutes façons est mal placé. Je ne parle pas du centre ville, mais de certaines zones commerciales. Il n'aurait jamais fallu construire une zone industrielle à côté du cadereau qui vient de Caveirac par exemple.

Il y avait une science romaine ici, des génies des eaux. Je pense qu'on a encore des choses à apprendre, sachant que les monuments romains n'ont pas été abîmés en 88, ou par exemple, que le dénivelé moyen de l'aqueduc qui amenait de l'eau de source à Nîmes par le pont du Gard était de 30 ou 25 cms par kilomètre. Sur 20 ou 30 kms.

Et nous on fait des trous qu'on entoure de cailloux. default_laugh.png Excusez-moi mais il y a comme quelque chose qui cloche non? default_pinch.gif

et je me souviens de la catastrophe d'Ales , en effet, cette ville est aussi située dans un piémont bien plus immense et pentu: les Cévennes schisteuses. Quand on pense que le Gardon dépassait le pont de Russan default_wacko.png Si du moins c'était la même année.

Et pour les digues du bas gardon, en effet, il paraît qu'elles ne sont pas dans un super état, et certaines digues du Rhône datent de Bonaparte je crois. Bah, je ne sais pas si cette partie du Gard est gérable ! La delta du Rhone reste un problème compliqué, et il se peut que la Camargue soit définitivement abandonnée à l'eau. Là encore, ce qu'il faut protéger en priorité c'est Avignon, Arles, et les raffineries de Fos plus loin.

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