Vague de froid historique de février 1956

[Christophe30]

BRAVO BRAVO

[shannagary_91]

Les morts étaient dans des cercueils qui étaient eux même stockés sur les toits, il n'y a pas de chambres froides dans les campagnes, même à l'heure actuelle il faut faire 20 à 30km pour en trouver une depuis ici, les gens n'allaient pas non plus stocker le corps dans leur maison, il se serait décomposé; mettre le cercueil sur le toit n'a rien d'illogique.

De mémoire, dans ses romans réalistes et contemporains du milieu du XXème siècle, l'écrivain Bernard Clavel fait allusion à cette pratique régulière dans les secteurs du haut-plateau Jurassien. Par contre, c'est sous les toits, au grenier donc, et pas sur les toits ! /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

[pottok]

Magistrale rétrospective, bravo et merci !

Merci !

Je vous prépare déjà une autre surprise ! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Invité Guest]

Les animaux étaient mort de faim, les renards et les sangliers s'approchaient des villages pour trouver de la nourriture, en mettant le corps sur le toit on évite que les animaux le mange, des animaux affamés n'auraient aucun mal à ouvrir un cercueil.

En été on peut enterrer les corps.

Les morts étaient dans des cercueils qui étaient eux même stockés sur les toits, il n'y a pas de chambres froides dans les campagnes, même à l'heure actuelle il faut faire 20 à 30km pour en trouver une depuis ici, les gens n'allaient pas non plus stocker le corps dans leur maison, il se serait décomposé; mettre le cercueil sur le toit n'a rien d'illogique.

Pouvoirs publiques ? tu as l'air de difficilement imaginer l'isolement administratif dans lequel sont (et surtout étaient) les campagnes, en 1956 il n'y avait pas l'électricité partout ni même d'eau courante, chaque village se débrouillait comme il pouvait, les pouvoirs publiques ont déjà bien du mal à se déplacer quand il y a des vols de voiture au jour d'aujourd'hui alors que je n'imagine même pas en 1956.

Oui, eh bien écoute je demande à voir. Il doit nécéssairement exister des archives de cela. Sinon on peut considérer ces propos comme des rumeurs invérifiables. S'il fallait qu'on prenne pour argent comptant toutes les légendes urbaines et rurales...on referait l'histoire...

shannagary_91

De mémoire, dans ses romans réalistes et contemporains du milieu du XXème siècle, l'écrivain Bernard Clavel fait allusion à cette pratique régulière dans les secteurs du haut-plateau Jurassien. Par contre, c'est sous les toits, au grenier donc, et pas sur les toits !

L'hypothèse de shannagary me paraît déjà beaucoup plus plausible (ne serait-ce que pour ne pas bafouer toutes les règles funéraires, ni la mémoire des défunts : si des cercueils avaient été exhibés sur des toits ça aurait été une transgression totale). Maintenant, c'est à voir si les pratiques déjà connues dans le Haut-Jura n'auraient pas été adoptées en d'autres coins de France en 1956. Dans tous les cas il s'agit de vérifier les sources, et prendre garde à ce que les faits relatés oralement ne soient pas déformés avec le temps.

PS : les pouvoirs publics sont aussi les mairies (les fameuses 36 000 communes de France, avec un territoire très bien maillé). Jusqu'à preuve du contraire une mairie peut prendre des arrêtés qui sont archivés et dont on peut retrouver facilement la trace aux archives municipales ou départementales. Snowman, sais tu que même dans les années 50 les petits villages avaient une mairie, qu'il reste encore des archives de leurs décisions (et des cimetières hors service pour cause de gel profond, ça n'a pas du passer inaperçu) ! Je travaille régulièrement avec des historiens, je sais aussi de quoi je parle...

[th38]

Les animaux étaient mort de faim, les renards et les sangliers s'approchaient des villages pour trouver de la nourriture, en mettant le corps sur le toit on évite que les animaux le mange, des animaux affamés n'auraient aucun mal à ouvrir un cercueil.

les morts étaient dans des cercueils qui étaient eux même stockés sur les toits, il n'y a pas de chambres froides dans les campagnes, même à l'heure actuelle il faut faire 20 à 30km pour en trouver une depuis ici, les gens n'allaient pas non plus stocker le corps dans leur maison, il se serait décomposé; mettre le cercueil sur le toit n'a rien d'illogique.

Pouvoirs publiques ? tu as l'air de difficilement imaginer l'isolement administratif dans lequel sont (et surtout étaient) les campagnes, en 1956 il n'y avait pas l'électricité partout ni même d'eau courante, chaque village se débrouillait comme il pouvait, les pouvoirs publiques ont déjà bien du mal à se déplacer quand il y a des vols de voiture au jour d'aujourd'hui alors que je n'imagine même pas en 1956.

Les cercueils sur les toits l'hiver en montagne est loin d'être une légende; et cela se produisait fréquament dans les maisons ou hameaux isolés, dès que la neige et /ou le sol gelé empéchait de rejoindre le cimetière communal et de creuser le sol; cela s'est produit encore pas mal de fois après 56, ainsi me l'ont raconté des paysans du village de Devesset dans la haute Ardèche.

[hugogo]

En tous les cas sa serait vraiment difficile a vivre pour nous maintenant, si ce n'est presque impossible: En 1956, les gens etaient "habitues" a ce genre de phenomenes. On sortait de la 2e guerre mondiale [la plupart des habitants l'avait vecu], et on vivait regulierement des vagues de froid severes [1954, 1953, annees 1940...]. 20cm de neige en plaine ne derangeait pas grand monde, les campagnes connaissaient la vie a la dure [pas de chauffage pendant la guerre chez de nombreuses personnes].

Nous, ca fait 11 [janvier 1997] qu'on a rien vu d'important, et 21 ans [janvier 1987] qu'on a pas vut de vague de froid "extreme". Les gens, et surtout la societe [les societes meme, car dans les pays voisins ca serait pareil] ne sont donc pas prepares pour un tel evenement. En plus on a plus de sans abris qu'autre fois [je pense, mais je n'en ai pas la certitude]. L'economie en prendrait un bon coup, et je ne vous dt pas les prix des aliments dans les super marches apres la vague de froid [toute la production d'Europe de l'Ouest serait sinistree].

[pottok]

/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Eh bien dites donc. Impressionnant. J'avais déjà entendu parler de cet épisode, du fait qu'en 56, de la bouche de mon père, chez ses parents, il y avait une couche impressionnante de neige. Mes grands-parents ont vécu dans le Sud Ouest, en Gironde, près de La Réole. Ils me parlaient du fait que la porte d'entrée était bloquée à cause de la neige (ou bien qu'on ne pouvait pas sortir de suite par là en tout cas).

En tout cas, une seul mot me vient en bouche : impressionnant.

A se demander si l'on reverra ça un jour (brrrr).

Ils disaient vrai ! /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

http://mameteo.wifeo.com/arcachon-sous-1-m-de-neige-.php

[thib91]

Je remonte ce topic en période de vache maigre, juste pour illustrer le caractère exceptionnelle de cette vague de froid qui fut un véritable monstre, une anomalie, voici les relevé pour Nancy

nbr de tn< -10° 24

nbr de tn< -15° 13!

nbr de tn< -20° 5!

Ecart à la norme -12.2°! ces températures correspondent à peu près à un mois de février du côté de Montréal.

[Mirlou]

Impressionnantes ces valeurs pour Nancy. Je suis surpris, bien que les maximales aient été sensiblement plus "douces" qu'à Stuttgart (d'environ 2°C), les minimales ont été un chouilla plus froides à Nancy. C'est curieux, en temps normal c'est l'inverse.

Curieuse aussi, la différence entre Nancy et Paris pour les minimales. Par exemple Orly était plus de 7°C moins froid que Nancy. 1956 a été moins "monstrueux" en RP, où il faut remonter à décembre 1879 pour trouver des anomalies comparables (~ -10°C).

[Canada Goose]

Ecart à la norme -12.2°! ces températures correspondent à peu près à un mois de février du côté de Montréal.

Je dirais même plus : ce sont quasiment les normes d'un mois de janvier à Montréal !C'est plus froid en Tnm (-14,7° en janvier à Montréal), et à peine plus doux qu'un mois de février en Txm (-3,9° en février à Montréal).

Tout simplement hallucinant ce mois de février, et sur tout le pays !

[mat30]

Petite valeur vertigineuse dans le sud aussi, c'est surtout les tx qui font encore plus peur durant ce mois -11°C de TX le 11 février à Orange on était juste 22°C en dessous des normes!

ça parait inimaginable de nos jours déjà qu'avoir un -10°C en tn c'est trés rare alors une tx inférieure à -10°C,vu la synoptique le mistral devait être également trés violent ce jour là.

[thib91]

Je dirais même plus : ce sont quasiment les normes d'un mois de janvier à Montréal !

C'est plus froid en Tnm (-14,7° en janvier à Montréal), et à peine plus doux qu'un mois de février en Txm (-3,9° en février à Montréal).

Tout simplement hallucinant ce mois de février, et sur tout le pays !

Autre statistique démontrant le caractère exceptionnel de ce mois de février à Nancy (quel tx de retour 100/200 ans?), sur les 11 journées où le thermomètre est descendu sous les -20° depuis 1921, février 1956 en comptabilise à lui seul 5!

[Flo3388]

Voici une vidéo réalisé avec les photos de Jean et Françoise Cottard et de Ardoin St-Amand pour 1956.

https://youtu.be/G_JaThpF5vM

[adri34]

Quelques valeurs relevées lors de la vague de froid de 1956 ici en Languedoc

Valeurs extrêmes de Tn :

-28.0 au Mont aigoual

-26.8 à saint martin de Londres

-16.7 à Fréjorgues

-13.6 à Nîmes

-12.0 à Sète

Valeur de Tnm :

-15.0 au Mont Aigoual

-6.0 à Fréjorgues

-5.1 à Nîmes

-3.6 à Sète

Si quelqu'un connaît la valeur pour saint martin ? ca doit être énorme en dessous des -10 probablement !

Valeurs de txm :

-7.9 à l'Aigoual

2.7 à nîmes

4.3 à sète

4.8 à Fréjorgues

valeurs de txn :

-22.3 à l'Aigoual

-9,8 à nîmes

-8.2 à sète

-7.8 à Fréjorgues

Voilà ces quelques valeurs qui donnent des frissons.

Des déficits phénoménaux ! -8 degrés sur montpellier par exemple donnant en positif en été un genre de 27/37 en moyenne Imaginez ! C'est phénoménal un tel froid.