Gallad Posté(e) 25 décembre 2007 Partager Posté(e) 25 décembre 2007 Je propose ici de discuter de la prise en compte de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans les températures à long terme, à travers divers exemples. Ici, un "typical case of urban heat island" selon les auteurs du graphe: la région de Tokyo: Les noms des 5 stations sont soulignés en rouge sur la carte ci-dessous. Le cercle rouge représente l'emplacement de l'aéroport international de Tokyo: Katsuura semble être une petite station balnéaire sur la côte Pacifique, donc non exempte d'effet d'îlot de chaleur mais sans doute bien ventilée et relativement protégée de l'influence climatique de la métropole de Tokyo par le relief de sa presqu'île. Au contraire, Maebashi et Kumagaya sont plutôt en fond de vallée, sur la même plaine que Tokyo, et peuvent subir les influences de la métropole via des vents. On peut constater que la courbe de température de Katsuura donne en quelque sorte le "motif général", dont la tendance est plutôt stable sur ces 100 dernières années. Tandis que les 4 autres stations reprennent ce motif, mais avec des hausses assez sensibles. On peut difficilement imputer ces hausses à d'autres raisons que l'effet de chaleur urbain. Devinette: laquelle de ces stations sera retenue dans les statistiques des différentes bases de données (NASA/GISS, NOAA, Hadley Chase Center...) pour élaborer l'évolution de la température globale ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Just1 Posté(e) 25 décembre 2007 Agde (34) littoral ouest Hérault Partager Posté(e) 25 décembre 2007 Intéressant comme débat. Mais j'ai envie de rajouter deux problématiques : 1. Problématique pro RC : Il semble que les relevés satellites de basse troposphère suivent les différentes variations des Ts. L'effet d'îlot de chaleur urbain serait donc limité. 2. Problématique pro sceptique : Les méthodes de relevés des Ts ont évolué depuis 1930 ainsi que le matériel utilisé. Diverses études montreraient que les Ts seraient ainsi sur-évaluées (ou bien que les anciennes TS étaient sous-évaluées) Alors, je ne sais pas si tu veux démontrer que le RC est un mythe OU BIEN que le RC est plus modéré que celui annoncé par le GIEC (du fait du biais de l'effet d'îlot de chaleur urbain) ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
the fritz Posté(e) 26 décembre 2007 Partager Posté(e) 26 décembre 2007 Intéressant comme débat. Mais j'ai envie de rajouter deux problématiques : 1. Problématique pro RC : Il semble que les relevés satellites de basse troposphère suivent les différentes variations des Ts. L'effet d'îlot de chaleur urbain serait donc limité. 2. Problématique pro sceptique : Les méthodes de relevés des Ts ont évolué depuis 1930 ainsi que le matériel utilisé. Diverses études montreraient que les Ts seraient ainsi sur-évaluées (ou bien que les anciennes TS étaient sous-évaluées) Alors, je ne sais pas si tu veux démontrer que le RC est un mythe OU BIEN que le RC est plus modéré que celui annoncé par le GIEC (du fait du biais de l'effet d'îlot de chaleur urbain) ? Je pense que Gallad ne veut rien démontrer, simplement discuter: l'effet urbain est une réalité: les villes sont plus chaudes que les campagnes, les terres industrialisées plus chaudes que les mers, l'hémisphère Nord plus chaudes que le sud; encore heureux que les satellites suivent les variations de Ts, sinon faudrait vraiment se poser la question du choix des stations; mais les variations sont-elles du même ordre de grandeur, ce qui permet quand même de se poser la question. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallad Posté(e) 26 décembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 26 décembre 2007 Intéressant comme débat. Mais j'ai envie de rajouter deux problématiques : 1. Problématique pro RC : Il semble que les relevés satellites de basse troposphère suivent les différentes variations des Ts. L'effet d'îlot de chaleur urbain serait donc limité. 2. Problématique pro sceptique : Les méthodes de relevés des Ts ont évolué depuis 1930 ainsi que le matériel utilisé. Diverses études montreraient que les Ts seraient ainsi sur-évaluées (ou bien que les anciennes TS étaient sous-évaluées) Alors, je ne sais pas si tu veux démontrer que le RC est un mythe OU BIEN que le RC est plus modéré que celui annoncé par le GIEC (du fait du biais de l'effet d'îlot de chaleur urbain) ? J'aimerais surtout y voir plus clair sur l'impact des îlots de chaleur dans l'élaboration des courbes de température globale, suite à d'autres discussions où l'on n'a pas levé cette question, et où l'implantation de certaines stations sont même très discutables. Sinon, je pense que personne ne conteste l'effet en lui-même, ni son importance (plusieurs °C.) On parle d'ailleurs d'îlots de chaleur urbains, mais il y a plus généralement l'évolution gigantesque des sols agricoles, forestiers et industriels depuis 2 siècles. Va savoir pourquoi ce facteur anthropique-là est généralement minimisé par rapport à celui des GES, alors qu'il crève les yeux, qu'il est beaucoup moins spéculatif. Pour Tokyo, les relevés météo (pour la NOAA au moins) ont lieu à l'aéroport international, en pleine conurbation. http://weather.noaa.gov/weather/current/RJTT.html La question corollaire est de savoir quelles sont les stations japonaises prises en compte dans l'élaboration de la température globale des différentes bases de données. Il n'y a d'ailleurs pas que la température, mais ce serait déjà un point résolu. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallad Posté(e) 27 décembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 27 décembre 2007 Je viens de lire cet article de Climate Audit qui vaut le détour. http://www.climateaudit.org/?p=2508 (au passage, Climate Audit a été élu "meilleur blog scientifique de l'année 2007".) Pour essayer de faire court, l'article s'interroge sur les prises de températures à San Francisco centre, sachant que la station de mesure a changé de nombreuses fois d'emplacement depuis plus d'un siècle. Le dernier changement a eu lieu en juin 2007, et on peut voir les emplacements de l'ancienne station et de la nouvelle: Avant juin 2007: La station est sur un toit, un îlot de chaleur dans l'îlot de chaleur... Depuis juin 2007: La nouvelle station subit, entre autres, les ombres intermittentes des immeubles voisins, ainsi que le voisinage d'une citerne d'azote liquide et de son système de réchauffage (pour davantage de photos et d'éléments, voir l'article.) Il n'existe certes aucun emplacement idéal (et le souci de la protection contre le vandalisme par exemple importe autant que celle des pures considérations météo.) Mais la question est de savoir si les centres de climatologie comme NASA/GISS intègrent ces éléments. Pour GISS, ça donne pour San Francisco centre : On constate une évolution assez "chaotique". En particulier, un saut en 1983 et une baisse brutale en 1997. Or il s'agit précisément de la période d'exploitation d'une certaine station, entre 2 changements. D'un autre côté, San Francisco est sur une presqu'île accidentée fermant la baie, avec un climat très spécial et qui ne date pas d'hier (cf boutade de Mark Twain: "l'hiver le plus froid que j'ai connu est l'été que j'ai passé à San Francisco.") La ville est parcourue par de nombreux microclimats, à quelques blocs d'immeubles près ! Comment décider lequel est le "bon" pour représenter San Francisco ? Comment distinguer d'une part les variations inhérentes au climat de la ville, et d'autre part les artéfacts dûs aux changements d'implantation de la station ? Et comment peut-on espérer faire des corrections pour "homogénéiser" les températures ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
achazare Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Je viens de lire cet article de Climate Audit qui vaut le détour. http://www.climateaudit.org/?p=2508 (au passage, Climate Audit a été élu "meilleur blog scientifique de l'année 2007".) Pour essayer de faire court, l'article s'interroge sur les prises de températures à San Francisco centre, sachant que la station de mesure a changé de nombreuses fois d'emplacement depuis plus d'un siècle. Le dernier changement a eu lieu en juin 2007, et on peut voir les emplacements de l'ancienne station et de la nouvelle: Avant juin 2007: La station est sur un toit, un îlot de chaleur dans l'îlot de chaleur... Depuis juin 2007: La nouvelle station subit, entre autres, les ombres intermittentes des immeubles voisins, ainsi que le voisinage d'une citerne d'azote liquide et de son système de réchauffage (pour davantage de photos et d'éléments, voir l'article.) Il n'existe certes aucun emplacement idéal (et le souci de la protection contre le vandalisme par exemple importe autant que celle des pures considérations météo.) Mais la question est de savoir si les centres de climatologie comme NASA/GISS intègrent ces éléments. Pour GISS, ça donne pour San Francisco centre : On constate une évolution assez "chaotique". En particulier, un saut en 1983 et une baisse brutale en 1997. Or il s'agit précisément de la période d'exploitation d'une certaine station, entre 2 changements. D'un autre côté, San Francisco est sur une presqu'île accidentée fermant la baie, avec un climat très spécial et qui ne date pas d'hier (cf boutade de Mark Twain: "l'hiver le plus froid que j'ai connu est l'été que j'ai passé à San Francisco.") La ville est parcourue par de nombreux microclimats, à quelques blocs d'immeubles près ! Comment décider lequel est le "bon" pour représenter San Francisco ? Comment distinguer d'une part les variations inhérentes au climat de la ville, et d'autre part les artéfacts dûs aux changements d'implantation de la station ? Et comment peut-on espérer faire des corrections pour "homogénéiser" les températures ? J'essaye de comprendre ce que vous dites, je suis totalement néophyte donc soyez indulgent. Vous voulez signifier que les valeurs relevés par les méthodes classiques (au sol) ne sont pas "pertinentes" et ne devraient pas être utilisée pour faire des statistiques ? L'argument étant que bon nombre de stations sont dans des zones urbaines ou le sont devenu (rattrapage urbain), et que dans ces conditions on peut difficilement distinguer le bruit de fond lié a la chaleur urbaine ainsi qu'aux divers changements de lieux de mesures. Si l'on suit votre raisonnement, pourquoi les stations en rase campagne ne subissent elles pas aussi un "bruits de fond" environnemental . L'environnement naturel évolue dans le temps et peut influencer le microclimat autour de la station non ? Je croyais aussi que les stations étaient prévue pour limiter l'effet de l'environnement (boite standardisée en dimensions, couleur, aération etc...). Vous laissez entendre que les microclimats empêchent de déterminer le climat régional ou d'en faire une synthèse. Je croyais certainement a tord que le microclimat était la norme localement ? Et que la somme des microclimats régionaux donnaient des climats régionaux. Comment faire pour choisir un lieu représentatif d'un climat régional, derrière une colline, orienté au sud au nord, prés d'une foret etc...? J'ai le sentiment à vous lire que l'on peut faire dire ce que l'on veut à des mesures de stations au sol. Suis je dans le vrai ? Cordialement Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Marot Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 J'essaye de comprendre ce que vous dites, je suis totalement néophyte donc soyez indulgent. Vous voulez signifier que les valeurs relevés par les méthodes classiques (au sol) ne sont pas "pertinentes" et ne devraient pas être utilisée pour faire des statistiques ? L'argument étant que bon nombre de stations sont dans des zones urbaines ou le sont devenu (rattrapage urbain), et que dans ces conditions on peut difficilement distinguer le bruit de fond lié a la chaleur urbaine ainsi qu'aux divers changements de lieux de mesures. Si l'on suit votre raisonnement, pourquoi les stations en rase campagne ne subissent elles pas aussi un "bruits de fond" environnemental . L'environnement naturel évolue dans le temps et peut influencer le microclimat autour de la station non ? Je croyais aussi que les stations étaient prévue pour limiter l'effet de l'environnement (boite standardisée en dimensions, couleur, aération etc...). Vous laissez entendre que les microclimats empêchent de déterminer le climat régional ou d'en faire une synthèse. Je croyais certainement a tord que le microclimat était la norme localement ? Et que la somme des microclimats régionaux donnaient des climats régionaux. Comment faire pour choisir un lieu représentatif d'un climat régional, derrière une colline, orienté au sud au nord, prés d'une foret etc...? J'ai le sentiment à vous lire que l'on peut faire dire ce que l'on veut à des mesures de stations au sol. Suis je dans le vrai ? Cordialement Il y a beaucoup de questions !Une réponse très partielle relative à la qualité des implantations des stations météo est disponible ici. Cela ne répond pas, j'en conviens, à la question des îlots urbains mais apporte une réponse locale. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
zazou Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Je propose ici de discuter de la prise en compte de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans les températures à long terme, à travers divers exemples. Tu proposes de discuter de la prise en compte de l'effet d'ilot de chaleur urbain. Mais dans ton propre post, tu n'apportes pas une once d'information sur cette prise en compte. Tu balances juste une courbe illustrant l'effet d'ilot de chaleur urbain dans Wikipédia. Est-ce que les courbes que tu balances sont brutes de fonderie ? Ont-elles été corrigées ? Si oui, comment ? Quelles stations sont prises en compte par le GIEC ? Comment l'effet d'ilot de chaleur urbain est pris en compte par le GIEC pour ces stations ? C'est bien de vouloir se présenter comme pourfendeur de la science du GIEC, en insinuant que ces centaines de Bac+8 de toute nationalité qui bossent tous les jours sur le sujet sont soit des cancres de fond de classe sans aucun sens critique, soit des manipulateurs selon la théorie du complot. Encore faut-il s'en donner les moyens. Tu veux donc te rendre utile aux forumeurs d'infoclimat à propos de ces prises en compte ? Et bien commences par digérer les références du "supplementary material : observations, surface and atmospheric climate change", liste téléchargeable ici Et reviens ici en listant ce que tu as compris de cette prise en compte, les incorrections que tu relèverais dans la méthodo de ces chercheurs, et puis si ensuite tu n'as pas envie de suivre la voie classique suivie par ces derniers (soumission d'un article à une revue à comité de lecture), reviens ici avec ta synthèse. La "discussion" pourra alors réellement commencer. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
zazou Posté(e) 28 décembre 2007 Partager Posté(e) 28 décembre 2007 Au contraire, Maebashi et Kumagaya sont plutôt en fond de vallée, sur la même plaine que Tokyo, et peuvent subir les influences de la métropole via des vents. Par simple curiosité, je viens d'aller voir la rose des vents de Maebashi, consultable ici en moyenne mensuelle. Verdict : le vent est nord-ouest dominant, et d'est durant l'été. Vachement "sous le vent" de Tokyo... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallad Posté(e) 29 décembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 29 décembre 2007 Tu proposes de discuter de la prise en compte de l'effet d'ilot de chaleur urbain. Mais dans ton propre post, tu n'apportes pas une once d'information sur cette prise en compte. Tu balances juste une courbe illustrant l'effet d'ilot de chaleur urbain dans Wikipédia. Est-ce que les courbes que tu balances sont brutes de fonderie ? Ont-elles été corrigées ? Si oui, comment ? Quelles stations sont prises en compte par le GIEC ? Comment l'effet d'ilot de chaleur urbain est pris en compte par le GIEC pour ces stations ? Bonnes questions que je me pose aussi, puisque ça n'est pas précisé dans la source initiale. La plus importante est celle des corrections (sur quelles bases ?) Désolé si je n'ai pas cherché à faire à la fois les questions et les réponses... C'est bien de vouloir se présenter comme pourfendeur de la science du GIEC, en insinuant que ces centaines de Bac+8 de toute nationalité qui bossent tous les jours sur le sujet sont soit des cancres de fond de classe sans aucun sens critique, soit des manipulateurs selon la théorie du complot. Encore faut-il s'en donner les moyens. Arguments bon enfants par excellence, et je ne vais pas rentrer dans ce petit jeu hélas très courant sur la thématique de l'évolution du climat. Mais si tu veux réellement considérer le problème, je te signale cette nouvelle étude de Ross McKitrick (déjà coauteur avec McIntyre de l'étude qui a déconsidéré la "crosse de hockey" de Mann en 2004). Il démontre que les mesures de températures sont contaminées par l'activité humaine (îlots de chaleur urbain et conduisent à une surévaluation des températures actuelles. Article de presse ici: "Nous avons confirmé, sur des bases nouvelles et renforcées, que les données de la température globale de surface du GIEC sont exagérées avec un biais important de réchauffement. Les affirmations sur l'ampleur du réchauffement depuis 1980 et son attribution aux gaz à effet de serre d'origine anthropique devraient être reconsidérés sur des données non contaminées. Et les gouvernement qui se reposent sur l'avis du GIEC devraient commencer à demander pourquoi on a permis d'éliminer des preuves relatives à ce problème." http://www.nationalpost.com/opinion/story.html?id=145245 Article scientifique là: "we test the null hypothesis that the spatial pattern of temperature trends in a widely-used gridded climate data set is independent of socioeconomic determinants of surface processes and data inhomogeneities. The hypothesis is strongly rejected (P=7.1E-14).") http://www.uoguelph.ca/~rmckitri/research/...;M.JGRDec07.pdf Par simple curiosité, je viens d'aller voir la rose des vents de Maebashi, consultable ici en moyenne mensuelle. Verdict : le vent est nord-ouest dominant, et d'est durant l'été. Vachement "sous le vent" de Tokyo... Quelle "rose des vents" ? Il s'agit seulement de la mention de la première direction principale des vents mois par mois, et seulement en moyennes mensuelles, en effet. Ce qui ne préjuge en rien de l'importance en intensité et en fréquences des vents issus de la mégalopole de Tokyo. Il s'agit d'ailleurs là d'une hypothèse personnelle. A ce sujet, voilà une image plutôt austère mais intéressante: http://www.meteo-paris.com/pages/iledefran...%A1%20Paris.jpg (Source: http://www.meteo-paris.com/pages/iledefran...imat/climat.htm ) J'ignore l'importance de cet effet d'îlot de chaleur déplacé par les vents sur quelques dizaines de km. Mais si tu veux bien considérer qu'il s'agit d'une vraie question, tu peux toujours essayer d'y répondre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 29 décembre 2007 Partager Posté(e) 29 décembre 2007 (...)Quelles stations sont prises en compte par le GIEC ? Comment l'effet d'ilot de chaleur urbain est pris en compte par le GIEC pour ces stations ? (...) Sans mépris pour les bac + 8/16/64... je crois que le GIEC ne prend rien en compte, si ? Je n'ai pas réussi à charger ton lien, mais mon propos est juste que le GIEC n'est pas un organisme de recherche, donc au mieux il prend (plus ou moins bien) en note des études parues sur un sujet donné pour en faire la synthèse, mais il n'a aucune autorité pour les hiérarchiser (au sens d'une méta-analyse avec critique des sources et des méthodes). On peut faire le compte précis, sur les UHI, il y a une grosse littérature, cela serait bien. Surtout, je ne vois pas trop la cohérence entre un chap 7 (de mémoire, pas chez moi là) qui reconnaît les modif du budget de surface et le reste (chap 2 de mémoire là aussi) disant que les stations de surface sont OK. Si tu déboises et construis dans le 10x10 km autour de la station, autant penser à autre chose que cette station pour isoler un signal atmosphérique (les GES), cela me paraît évident. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomar Posté(e) 31 décembre 2007 Partager Posté(e) 31 décembre 2007 Je propose ici de discuter de la prise en compte de l'effet d'îlot de chaleur urbain dans les températures à long terme, à travers divers exemples. Ici, un "typical case of urban heat island" selon les auteurs du graphe: la région de Tokyo: Les noms des 5 stations sont soulignés en rouge sur la carte ci-dessous. Le cercle rouge représente l'emplacement de l'aéroport international de Tokyo: Katsuura semble être une petite station balnéaire sur la côte Pacifique, donc non exempte d'effet d'îlot de chaleur mais sans doute bien ventilée et relativement protégée de l'influence climatique de la métropole de Tokyo par le relief de sa presqu'île. Au contraire, Maebashi et Kumagaya sont plutôt en fond de vallée, sur la même plaine que Tokyo, et peuvent subir les influences de la métropole via des vents. On peut constater que la courbe de température de Katsuura donne en quelque sorte le "motif général", dont la tendance est plutôt stable sur ces 100 dernières années. Tandis que les 4 autres stations reprennent ce motif, mais avec des hausses assez sensibles. On peut difficilement imputer ces hausses à d'autres raisons que l'effet de chaleur urbain. Devinette: laquelle de ces stations sera retenue dans les statistiques des différentes bases de données (NASA/GISS, NOAA, Hadley Chase Center...) pour élaborer l'évolution de la température globale ? Hello, J'ai enlevé les images pour alléger, vous pouvez les consulter dans le post plus haut. Ce qui me frappe surtout dans cette comparaison, c'est que Yokohama se réchauffe très peu, bien moins que Maebashi qui est à plus de 100 km au NO de Tokyo, alors que Yokohama est maintenant DANS l'agglomération de tokyoïte. Pourtant avec la croissance de la capitale japonaise depuis le début du XXème siècle, le réchauffement de Yokohama aurait donc du être particulièrement marqué puisque l'environnement y est devenu beaucoup plus urbain. Même Katsuura est bien plus proche de Tokyo que Maebashi, et en plus est bien d'avantage "sous le vent" de la métropole japonaise surtout en hiver. Mais Yokohama est un port (Tokyo centre est beaucoup plus enclavé dans la baie, donc avec des T moins tempérées par l'océan), comme Katsuura. L'évolution des T y est amortie par l'inertie des T de la mer et peut-être faut-il chercher là la moindre augmentation des T dans ces 2 villes. En fait ce graphe ne permet pas de conclure grand chose quant à l'effet d'îlot urbain pour la région de Tokyo. Le lien sur le site Wikipedia donné par Zazou comme source de ce graphe (merci de l'avoir repéré !), n'est pas si mal, bien plus balancé que l'interprêtation qu'en a faite Gallad. Il se conclut ainsi : "A study by David Parker published in Nature in November 2004 and in Journal of Climate in 2006 attempts to test the urban heat island theory, by comparing temperature readings taken on calm nights with those taken on windy nights. If the urban heat island theory is correct then instruments should have recorded a bigger temperature rise for calm nights than for windy ones, because wind blows excess heat away from cities and away from the measuring instruments. There was no difference between the calm and windy nights, and the author says: we show that, globally, temperatures over land have risen as much on windy nights as on calm nights, indicating that the observed overall warming is not a consequence of urban development.[13][14] However, Roger A. Pielke has claimed that Parker 2004 has "serious issues with its conclusions" [2] due to his research published in Geophysical Research Letters which states: "if the nocturnal boundary layer heat fluxes change over time, the trends of temperature under light winds in the surface layer will be a function of height, and that the same trends of temperature will not occur in the surface layer on windy and light wind nights."[3]. Another view, often held by skeptics of global warming, is that much of the temperature increase seen in land based thermometers could be due to an increase in urbanisation and the siting of measurement stations in urban areas [4][5]. However, these views are mainly presented in "popular literature" and there are no known scientific peer-reviewed papers holding this view. The Fourth Assessment Report from the IPCC (2007: p.244) says the following. Studies that have looked at hemispheric and global scales conclude that any urban-related trend is an order of magnitude smaller than decadal and longer time-scale trends evident in the series (e.g., Jones et al., 1990; Peterson et al., 1999). This result could partly be attributed to the omission from the gridded data set of a small number of sites (<1%) with clear urban-related warming trends. In a worldwide set of about 270 stations, Parker (2004, 2006) noted that warming trends in night minimum temperatures over the period 1950 to 2000 were not enhanced on calm nights, which would be the time most likely to be affected by urban warming. Thus, the global land warming trend discussed is very unlikely to be influenced significantly by increasing urbanisation (Parker, 2006). … Accordingly, this assessment adds the same level of urban warming uncertainty as in the TAR: 0.006°C per decade since 1900 for land, and 0.002°C per decade since 1900 for blended land with ocean, as ocean UHI is zero." D'après ça, on attend toujours un vrai papier sérieux dans un "vrai" journal scientifique, "peer-reviewed", qui soutienne cette hypothèse sceptique... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
charles.muller Posté(e) 31 décembre 2007 Partager Posté(e) 31 décembre 2007 Hello, (...) D'après ça, on attend toujours un vrai papier sérieux dans un "vrai" journal scientifique, "peer-reviewed", qui soutienne cette hypothèse sceptique... Si tu considères le JGR Atmosphere comme un journal sérieux (c'est habituellement le cas), tu as le papier tout récent de McKitrick et Michaels, ainsi déjà que McKitrick 2004 sur le même thème (dans Climate Res. celui-là de mémoire). On en a discuté ici : /index.php?showtopic=24737'>http://forums.infoclimat.fr/index.php?showtopic=24737 Sinon, Roger A. Pielke Sr (celui qui a répondu au travail de Parker 2004 sur les nuits peu venteuses comme critère d'analyse de l'UHI) a pas mal publié sur le thème des influences locales / régionales sur le réchauffement, donc sur le problème d'une métrique adaptée (autre que les stations de surface). Une synthèse de ses vues par exemple dans : Pielke Sr., R.A., G. Marland, R.A. Betts, T.N. Chase, J.L. Eastman, J.O. Niles, D. Niyogi, S. Running (2002), The influence of land-use change and landscape dynamics on the climate system- relevance to climate change policy beyond the radiative effect of greenhouse gases, Phil. Trans. A., 360, 1705-1719. Son livre sur la question a connu une réédition augmentée en 2006 : William R. Cotton, Roger A. Pielke, Human Impacts on Weather and Climate, Cambridge UP. Son blog, avec beaucoup d'articles signalés sur ce thème dont certains disponibles en pdf : http://climatesci.colorado.edu/ *** A nouveau, je pense qu'il faut reprednre le problème à la base. La question est de savoir si l'assertion suivante est vraie ou fausse : l'ensemble des activités humaines (urbanisation, mais aussi bien déforestation, agriculture, irrigation, pollutions diverses, etc.) modifie localement et régionalement le budget énergétique de surface / couche limite, ainsi que le cycle de l'eau. Si cette assertion est vraie, on peut supposer que le signal du réchauffement issu des stations de surface, presque toujours situées dans ou à périphérie des activités humaines, est en partie contaminé par des phénomènes ne relevant pas du forçage radiatif mesuré au sommet de l'atmosphère. Ce qui ne change pas grand chose au fait que le RC est également observé dans les océans et dans la troposphère, là où il n'y a cette influence "parasite". Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 31 décembre 2007 Partager Posté(e) 31 décembre 2007 A nouveau, je pense qu'il faut reprednre le problème à la base. La question est de savoir si l'assertion suivante est vraie ou fausse : l'ensemble des activités humaines (urbanisation, mais aussi bien déforestation, agriculture, irrigation, pollutions diverses, etc.) modifie localement et régionalement le budget énergétique de surface / couche limite, ainsi que le cycle de l'eau. Si cette assertion est vraie, on peut supposer que le signal du réchauffement issu des stations de surface, presque toujours situées dans ou à périphérie des activités humaines, est en partie contaminé par des phénomènes ne relevant pas du forçage radiatif mesuré au sommet de l'atmosphère. Ce qui ne change pas grand chose au fait que le RC est également observé dans les océans et dans la troposphère, là où il n'y a cette influence "parasite". oui c'est clair que le signal est pollué comme tu le dis, cela peut quelquefois aller dans le sens "négatif" lorsqu'on défriche et qu'on augmente l'albédo, mais cela dépasse le pb de l'îlot urbain proprement dit. Sinon, j'ai pas tout lu, mais il y a un début de chiffrage d'une partie de l'influence des activités humaines de surface (autres que GES et aérosols d'un point de vue macro) dans le chapitre 2 de l'AR4. voir particulièrement: "Anthropogenic Changes in Surface Albedo and the Surface Energy Budget." enfin tu connais forcément. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallad Posté(e) 31 décembre 2007 Auteur Partager Posté(e) 31 décembre 2007 Si tu considères le JGR Atmosphere comme un journal sérieux (c'est habituellement le cas), tu as le papier tout récent de McKitrick et Michaels, ainsi déjà que McKitrick 2004 sur le même thème (dans Climate Res. celui-là de mémoire). J'allais le dire. Cf lien au message 10. A nouveau, je pense qu'il faut reprednre le problème à la base. La question est de savoir si l'assertion suivante est vraie ou fausse : l'ensemble des activités humaines (urbanisation, mais aussi bien déforestation, agriculture, irrigation, pollutions diverses, etc.) modifie localement et régionalement le budget énergétique de surface / couche limite, ainsi que le cycle de l'eau. Si cette assertion est vraie, on peut supposer que le signal du réchauffement issu des stations de surface, presque toujours situées dans ou à périphérie des activités humaines, est en partie contaminé par des phénomènes ne relevant pas du forçage radiatif mesuré au sommet de l'atmosphère. L'assertion est absolument vraie, ça n'est pas contestable. Je ne vois pas comment on peut nier l'existence des îlots de chaleur, c'est observable partout. La question est seulement de savoir si ça contamine l'appréciation de l'évolution des températures sur le long terme (à nouveau, voir l'étude de McKitrick et Michaels). A propos des "0.006°C per decade" du GIEC, la question est de savoir si on parle bien de la même chose. Pour faire dans l'allégorie, imaginons un barbecue l'été dans un jardin de 1000 m2. On peut raisonnablement supposer que l'impact du barbecue sur la température globale du jardin est marginale (du type "0.006°C per decade"). En revanche, si on lit un thermomètre juste à côté du barbecue et qu'on assimile la lecture à la température globale du jardin, là il y a un gros problème. Je me demande donc s'il n'y a pas ce genre de malentendu dans les propos du GIEC. Ce qui ne change pas grand chose au fait que le RC est également observé dans les océans et dans la troposphère, là où il n'y a cette influence "parasite". Oui en effet, McKitrick et Michaels évaluent une surestimation du RC de moitié (environ), due à la contamination des mesures par les effets locaux, pas qu'il n'y a pas RC. Ca signifie que l'explication traditionnelle du moindre réchauffement des océans par l'importance de l'inertie thermique de l'eau n'est pas la seule à prendre en compte. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gallad Posté(e) 1 janvier 2008 Auteur Partager Posté(e) 1 janvier 2008 "A study by David Parker published in Nature in November 2004 and in Journal of Climate in 2006 attempts to test the urban heat island theory, by comparing temperature readings taken on calm nights with those taken on windy nights. If the urban heat island theory is correct then instruments should have recorded a bigger temperature rise for calm nights than for windy ones, because wind blows excess heat away from cities and away from the measuring instruments. There was no difference between the calm and windy nights, and the author says: we show that, globally, temperatures over land have risen as much on windy nights as on calm nights, indicating that the observed overall warming is not a consequence of urban development.[13][14] However, Roger A. Pielke has claimed that Parker 2004 has "serious issues with its conclusions" [2] due to his research published in Geophysical Research Letters which states: "if the nocturnal boundary layer heat fluxes change over time, the trends of temperature under light winds in the surface layer will be a function of height, and that the same trends of temperature will not occur in the surface layer on windy and light wind nights."[3]. Another view, often held by skeptics of global warming, is that much of the temperature increase seen in land based thermometers could be due to an increase in urbanisation and the siting of measurement stations in urban areas [4][5]. However, these views are mainly presented in "popular literature" and there are no known scientific peer-reviewed papers holding this view. Rengaine habituelle, les sceptiques n'auraient guère que Crichton avec eux, face à l'armada des experts sérieux... C'est curieux comme le coup du "milieu autorisé" est incessamment reproduit par des alarmistes, alors qu'ils auraient plutôt tendance à rapporter les articles type AFP, Le monde, Newsweek, etc. plus souvent qu'à leur tour. Si l'on veut (vraiment) des articles sceptiques "peer-reviewed" sur le sujet, ce n'est pas ça qui manque, comme on peut le lire sur: http://www.climateaudit.org/?p=1813 ...où David Parker répond à des questions relatives à sa dernière étude sur les îlots de chaleur (2006). Je copie le message 5 de la discussion qui suit, parce Pielke donne justement quelques références recherchées: ******************** Roger A. Pielke Sr. says: July 11th, 2007 at 8:31 am I am pleased that David replied in depth to your questions. However, he did not address the issues that we raise in our paper Pielke Sr., R.A., C. Davey, D. Niyogi, S. Fall, J. Steinweg-Woods, K. Hubbard, X. Lin, M. Cai, Y.-K. Lim, H. Li, J. Nielsen-Gammon, K. Gallo, R. Hale, R. Mahmood, R.T. McNider, and P. Blanken, 2007: Unresolved issues with the assessment of multi-decadal global land surface temperature trends. J. Geophys. Res. in press. http://climatesci.colorado.edu/publications/pdf/R-321.pdf nor that of Walters, J. T., R. T. McNider, X. Shi, W. B Norris, and J. R. Christy (2007): Positive surface temperature feedback in the stable nocturnal boundary layer, Geophys. Res. Lett., 34, L12709, doi:10.1029/2007GL029505 http://www.agu.org/pubs/crossref/2007/2007GL029505.shtml which shows, among other issues, that minumum temperature trends measured at one level near the surface are not representative of the trends at other levels. This problem is summarized also on Climate Science in a web posting; “Why there is a Warm Bias in the Existing Analyses of the Global Average Surface Temperature” http://climatesci.colorado.edu/2006/01/23/...ce-temperature/ Moreover, as being documented by Anthony Watts at www.surfacestations.org, Mahmood, Rezaul , Stuart A. Foster and David Logan, 2006: The Geoprofile metadata, exposure of instruments, and measurement bias in climatic record revisited International Journal of Climatology http://www3.interscience.wiley.com/cookie_setting_error.html Brooks, Ashley Victoria. M.S., Purdue University, May, 2007. Assessment of the Spatiotemporal Impacts of Land Use Land Cover Change on the Historical Climate Network Temperature Trends in Indiana. http://www.agry.purdue.edu/climate/dev/publications/t10.pdf Hale,R. C., K. P. Gallo, T. W. Owen, and T. R. Loveland, 2006 Land use/land cover change effects on temperature trends at U.S. Climate Geophysical Research Letters http://www.agu.org/pubs/crossref/2006/2006GL026358.shtml and others there are significant issues with the siting of quite a few stations that comprise the raw data that are used to compute the multi-decadal temperature trends. I request that David comment on these papers since they directly relate to his studies. ******************** Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
the fritz Posté(e) 9 janvier 2008 Partager Posté(e) 9 janvier 2008 L’homme produit annuellement par combustion de carburant fossiles ou nucléaire environ 1/10 000 ème de l’énergie que nous envoie le soleil ; cette énergie est brûlée sur – admettons- 1/10 ème des terres émergées qui représentent 30% de la surface du globe, ce qui fait 3% de la surface du globe. Cela fait que sur la partie industrialisée du globe l’homme produit un flux de 0,0342 : 0,03 = 1,14 W/m2 ; cela constitue donc pour ces régions un vrai forçage, du même ordre de grandeur que celui du CO2 et des rétroactions positives diverses et variées qu’on lui associe; en tient-on compte quand on utilise les données de température qui rentrent dans le calcul de la température moyenne du globe, sachant que la majorité de ces données sont issues de ces régions ? Je n’ai jamais vu ce forçage aux côtés de celui du soleil, des GES, des aérosols etc….pour essayer d’attribuer à chacun son impact sur l’évolution des températures du globe, tout simplement sans doute, parce que si l’on ne fait pas ce petit calcul, ce forçage est équivalent à celui du gradient géothermique. Il serait donc plus judicieux, si l’on veut calculer une augmentation de température liée aux facteurs naturels et aux gaz à effet de serre anthropique de prendre comme référence l’augmentation de température au-dessus des océans et éventuellement des terres inhabitées. On connaît tous la carte de la Terre illuminée la nuit. Quelqu'un peut-il mettre à côté la carte de répartition des stations météo permettant de calculer l'augmentation de température du globe? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 9 janvier 2008 Partager Posté(e) 9 janvier 2008 L’homme produit annuellement par combustion de carburant fossiles ou nucléaire environ 1/10 000 ème de l’énergie que nous envoie le soleil ; cette énergie est brûlée sur – admettons- 1/10 ème des terres émergées qui représentent 30% de la surface du globe, ce qui fait 3% de la surface du globe. Cela fait que sur la partie industrialisée du globe l’homme produit un flux de 0,0342 : 0,03 = 1,14 W/m2 ; cela constitue donc pour ces régions un vrai forçage, du même ordre de grandeur que celui du CO2 et des rétroactions positives diverses et variées qu’on lui associe; en tient-on compte quand on utilise les données de température qui rentrent dans le calcul de la température moyenne du globe, sachant que la majorité de ces données sont issues de ces régions ? Je n’ai jamais vu ce forçage aux côtés de celui du soleil, des GES, des aérosols etc….pour essayer d’attribuer à chacun son impact sur l’évolution des températures du globe, tout simplement sans doute, parce que si l’on ne fait pas ce petit calcul, ce forçage est équivalent à celui du gradient géothermique. Il serait donc plus judicieux, si l’on veut calculer une augmentation de température liée aux facteurs naturels et aux gaz à effet de serre anthropique de prendre comme référence l’augmentation de température au-dessus des océans et éventuellement des terres inhabitées. On connaît tous la carte de la Terre illuminée la nuit. Quelqu'un peut-il mettre à côté la carte de répartition des stations météo permettant de calculer l'augmentation de température du globe? cette approche n'est pas pertinente. elle ne tient pas compte, ou de façon non documentée, du mélange opéré par l'atmosphère. sur quoi se base ce chiffre de 3%, seulement, de la surface du globe concernée par cette diffusion de chaleur d'ailleurs essentiellement convective? Si on appliquait ce même raisonnement il faudrait aussi en tenir compte par exemple pour l'environnement d'une centrale nucléaire. exemple Gravelines , environ 4000 MW en électrique, soit 12000 MW en primaire, et donc 8000 MW en chaleur, sur disons 10 km2, cela fait si je calcule bien 800 W/m2 en plus. Les 4000 MW électriques étant dépensés ailleurs que localement. je ne crois pas que les Gravelinois et autres habitants de la région proche se plaignent d'une température ambiante de 100°C! Cela veut donc dire qu'il faut utiliser une autre superficie concernée par cette chaleur supplémentaire. Mais laquelle? Ce n'est certainement pas un chiffre balancé au pif qui pourra nous aider en quelque manière, mais plutôt des calculs, sérieux et d'ailleurs sans doute déjà faits, de diffusion et de mélange des masses d'air dans l'atmosphère. Il me semble d'ailleurs que j'ai déjà eu l'occasion de montrer l'évolution des mesures satellitaires de la basse tropo au dessus des US, pays de concentration énergétique par excellence. Il n'y a pas de différence dans les trends entre la basse tropo et la surface. Ceci constitue une preuve que l'effet anthropique local, dont personne ne va remettre en cause l'existence, est bien pris en compte par les organismes chargés des mesures. Il faudrait donc tenir compte de tout avant de se lancer dans une énième remise en cause du trend du réchauffement actuel. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
the fritz Posté(e) 10 janvier 2008 Partager Posté(e) 10 janvier 2008 cette approche n'est pas pertinente. elle ne tient pas compte, ou de façon non documentée, du mélange opéré par l'atmosphère. sur quoi se base ce chiffre de 3%, seulement, de la surface du globe concernée par cette diffusion de chaleur d'ailleurs essentiellement convective? Si on appliquait ce même raisonnement il faudrait aussi en tenir compte par exemple pour l'environnement d'une centrale nucléaire. exemple Gravelines , environ 4000 MW en électrique, soit 12000 MW en primaire, et donc 8000 MW en chaleur, sur disons 10 km2, cela fait si je calcule bien 800 W/m2 en plus. Les 4000 MW électriques étant dépensés ailleurs que localement. je ne crois pas que les Gravelinois et autres habitants de la région proche se plaignent d'une température ambiante de 100°C! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Cela veut donc dire qu'il faut utiliser une autre superficie concernée par cette chaleur supplémentaire. Mais laquelle? Ce n'est certainement pas un chiffre balancé au pif qui pourra nous aider en quelque manière, mais plutôt des calculs, sérieux et d'ailleurs sans doute déjà faits, de diffusion et de mélange des masses d'air dans l'atmosphère. Il me semble d'ailleurs que j'ai déjà eu l'occasion de montrer l'évolution des mesures satellitaires de la basse tropo au dessus des US, pays de concentration énergétique par excellence. Il n'y a pas de différence dans les trends entre la basse tropo et la surface. Ceci constitue une preuve que l'effet anthropique local, dont personne ne va remettre en cause l'existence, est bien pris en compte par les organismes chargés des mesures. Il faudrait donc tenir compte de tout avant de se lancer dans une énième remise en cause du trend du réchauffement actuel. 1° Concernant Gravelines , c’est assez mal choisi, parce que comme tu l’expliques bien, 1 tiers de l’énergie consommée est expédié ailleurs sous forme d’électricité, une petite partie est expédié dans la basse tropo sous forme d’énergie latente, et les deux tiers restants vont réchauffer, non les habitants de Gravelines, mais les poissons de la Mer du Nord et comme il faut bien plus d’énergie pour chauffer de l’eau que de l’air, ils ne sont pas près à bouillir. 2°Concernant la diffusion de la chaleur, comme tu le dis, c’est essentiellement par convection, puisque dans nos habitations et surtout dans les grands ensembles, nous chauffons les courants d’air ; ce qui m’interpelle un peu plus , c’est que le CO2 se mélangerait bien dans l’air alors que la chaleur , dont le vecteur serait l’air puisqu’on privilégie la convection, ne le ferait pas ; de plus, celle-ci profite d’une courroie de transmission de plus qui est la radiation ; je ne veux pas abonder aux théories de Beck et de Tatar qui insistent en plus sur la densité du CO2, mais on n’a pas entendu parler jusqu’à présent d’îlots de concentration de CO2 (qui sans doute existent), puisqu’on prend comme référence le sommet de Hawaï, la pointe Barrow ou encore quelques sites à l’abri de la civilisation terrestre. Alors mon chiffre est peut-être piffométrique, mais dans ce cas il serait plus logique pour aboutir à une sensibilité honnête, de prendre les températures et les teneurs en CO2 aux mêmes endroits, c-à-d dans des endroits où les unes et les autres sont bien homogénéisées, donc au dessus des océans ou de terres non habitées, mais pas dans nos villes et leur banlieue. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Posté(e) 10 janvier 2008 Partager Posté(e) 10 janvier 2008 1° Concernant Gravelines , c’est assez mal choisi, parce que comme tu l’expliques bien, 1 tiers de l’énergie consommée est expédié ailleurs sous forme d’électricité, une petite partie est expédié dans la basse tropo sous forme d’énergie latente, et les deux tiers restants vont réchauffer, non les habitants de Gravelines, mais les poissons de la Mer du Nord et comme il faut bien plus d’énergie pour chauffer de l’eau que de l’air, ils ne sont pas près à bouillir. pourquoi est-ce mal choisi? tu n'as pas différencié les différentes sources de chaleur, me semble t'il, pour calculer un flux moyen. tu as tout pris en bloc. bien au contraire cela montre bien que le flux ne part pas forcément où l'on croit et donc ne vient pas forcément réchauffer les stations directement. et donc que les habitants de Gravelines ainsi que la station météo du coin, ne subissent pas les 100°C dont je parlais. C'est comme ça pour quasiment toutes les centrales, qu'elles soient classiques ou nucléaires. Toute l'énergie primaire moins l'électricité part en chaleur latente. Ca fait pas mal à enlever du total consommé. Le reste c'est du rayonnement, c'est très faible et surtout de la convection et de l'advection. 2°Concernant la diffusion de la chaleur, comme tu le dis, c’est essentiellement par convection, puisque dans nos habitations et surtout dans les grands ensembles, nous chauffons les courants d’air ; ce qui m’interpelle un peu plus , c’est que le CO2 se mélangerait bien dans l’air alors que la chaleur , dont le vecteur serait l’air puisqu’on privilégie la convection, ne le ferait pas je ne comprends pas bien. lorsque j'utilise le mot convection c'est dans le sens échange thermique par convection donc, pas forcément la convection verticale. La chaleur sensible se mélange dans la couche turbulente près de la surface. Elle s'évacue dans le sens vertical, en dehors de cette couche, puisque l'ensemble de la colonne d'air doit s'échauffer mais aussi dans le sens horizontal par advection et par mélange turbulent (surtout en ville d'ailleurs ou la turbulence devrait être renforcée) C'est la circulation atmosphérique dans son ensemble qui répartit la chaleur d'un point à l'autre de la planète. C'est donc à partir de simulations qui en tiennent compte que l'on peut avoir une idée du devenir de la chaleur anthropique. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
zazou Posté(e) 10 janvier 2008 Partager Posté(e) 10 janvier 2008 On connaît tous la carte de la Terre illuminée la nuit. Quelqu'un peut-il mettre à côté la carte de répartition des stations météo permettant de calculer l'augmentation de température du globe? OK. So what ? /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
the fritz Posté(e) 11 janvier 2008 Partager Posté(e) 11 janvier 2008 OK. So what ? OK so what ?, ne serait-ce pas plutôt what watt is what - déjà lu quelque part- ? L’argent dit-on n’a pas d’odeur, la chaleur non plus, encore que je préfère celle de la cheminée à celle du poêle à pétrole ; je veux dire par là que quand on essaie de savoir qu’est ce qui est à l’origine du RC terrestre on se bat pour savoir si c’est le soleil, le CO2 et vapeur d’eau associée, les aérosols, les usages du sol et albédo associé etc…. ; quand on prend les températures en ville , on sait d’où vient la chaleur ( peut-être que quelqu’un peut faire le calcul concernant l’agglomération parisienne par exemple) , et quand on l’extrapole à l’ensemble du globe pour l’associer au CO2 troposphérique et calculer une sensibilité, on ne sait pas où commence l’imprécision des mesures et le bidouillage des données ; je pense que les modélisateurs feraient bien mieux de s’intéresser à la critique des données qu’ils entrent dans leurs bouzines que de sortir un X ième scenario pour l’an 2100.Mon calcul, qualifié de piffométrique par Météor, montre au moins une chose, c’est que si on ne tient pas compte du poids respectif des données issues de zones industrialisées par rapport aux mesures issues de zones vierges, les watts dégagés par les actions anthropiques pourraient remplacer le CO2 dans le melting pot des forçages climatiques. Après il faut bien sûr extrapoler, surfacer, quantifier, proportionnaliser, ce qui ne me semble pas si évident dans cet univers turbulent où le CO2 semble diffuser plus vite que la chaleur. Merci en tout cas d’avoir répondu à ma requête en mettant les deux cartes côte à côte. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sirius Posté(e) 11 janvier 2008 Haut Doubs Partager Posté(e) 11 janvier 2008 OK so what ?, ne serait-ce pas plutôt what watt is what - déjà lu quelque part- ? L’argent dit-on n’a pas d’odeur, la chaleur non plus, encore que je préfère celle de la cheminée à celle du poêle à pétrole ; je veux dire par là que quand on essaie de savoir qu’est ce qui est à l’origine du RC terrestre on se bat pour savoir si c’est le soleil, le CO2 et vapeur d’eau associée, les aérosols, les usages du sol et albédo associé etc…. ; quand on prend les températures en ville , on sait d’où vient la chaleur ( peut-être que quelqu’un peut faire le calcul concernant l’agglomération parisienne par exemple) , et quand on l’extrapole à l’ensemble du globe pour l’associer au CO2 troposphérique et calculer une sensibilité, on ne sait pas où commence l’imprécision des mesures et le bidouillage des données ; je pense que les modélisateurs feraient bien mieux de s’intéresser à la critique des données qu’ils entrent dans leurs bouzines que de sortir un X ième scenario pour l’an 2100. Mon calcul, qualifié de piffométrique par Météor, montre au moins une chose, c’est que si on ne tient pas compte du poids respectif des données issues de zones industrialisées par rapport aux mesures issues de zones vierges, les watts dégagés par les actions anthropiques pourraient remplacer le CO2 dans le melting pot des forçages climatiques. Après il faut bien sûr extrapoler, surfacer, quantifier, proportionnaliser, ce qui ne me semble pas si évident dans cet univers turbulent où le CO2 semble diffuser plus vite que la chaleur. Merci en tout cas d’avoir répondu à ma requête en mettant les deux cartes côte à côte. Le fritz parle de l'effet sur la mesure , pas sur le réchauffement lui m^me parce que dans ce cas, il faut relativiser: La consommation d'énergie en 2006 a été de 10 milliards de TEP (source: http://www.petrole.ch/site/erd565106/fra67...6.asp?osLang=2) une TEP = 42 milliards de Joules cela équivaut à 0,025 W/m2 à comparer au forçage CO2 et autres GES qui est de l'orde de 2,5 W/m2. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Marot Posté(e) 11 janvier 2008 Partager Posté(e) 11 janvier 2008 OK so what ?, ne serait-ce pas plutôt what watt is what - déjà lu quelque part- ? L’argent dit-on n’a pas d’odeur, la chaleur non plus, encore que je préfère celle de la cheminée à celle du poêle à pétrole ; je veux dire par là que quand on essaie de savoir qu’est ce qui est à l’origine du RC terrestre on se bat pour savoir si c’est le soleil, le CO2 et vapeur d’eau associée, les aérosols, les usages du sol et albédo associé etc…. ; quand on prend les températures en ville , on sait d’où vient la chaleur ( peut-être que quelqu’un peut faire le calcul concernant l’agglomération parisienne par exemple) , et quand on l’extrapole à l’ensemble du globe pour l’associer au CO2 troposphérique et calculer une sensibilité, on ne sait pas où commence l’imprécision des mesures et le bidouillage des données ; je pense que les modélisateurs feraient bien mieux de s’intéresser à la critique des données qu’ils entrent dans leurs bouzines que de sortir un X ième scenario pour l’an 2100. Mon calcul, qualifié de piffométrique par Météor, montre au moins une chose, c’est que si on ne tient pas compte du poids respectif des données issues de zones industrialisées par rapport aux mesures issues de zones vierges, les watts dégagés par les actions anthropiques pourraient remplacer le CO2 dans le melting pot des forçages climatiques. Après il faut bien sûr extrapoler, surfacer, quantifier, proportionnaliser, ce qui ne me semble pas si évident dans cet univers turbulent où le CO2 semble diffuser plus vite que la chaleur. Merci en tout cas d’avoir répondu à ma requête en mettant les deux cartes côte à côte. Pour la région parisienne, sur le coin de la table, cela donne sensiblement en supposant une équirépartition.Consommation énergétique France 4.5 Tep/habitant 1 tep = 11 628 kWh Superficie de l'unité urbaine de Paris et nombre d'habiants selon le conseil régional ville et agglomération urbaine 2 723 km² habitants 9 664 507 Consommation énergétique totale 9 664 507 x 4,2 x 11 628 kWh = 471 991 327 063 kWh/an Rapporté au m² 173,33 kWh/m² par an ou encore 473 Wh/m² par jour qui produit une élévation de 2° à 4° selon lers annonces des bulletins météorologhiques. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Just1 Posté(e) 11 janvier 2008 Agde (34) littoral ouest Hérault Partager Posté(e) 11 janvier 2008 je pense que les modélisateurs feraient bien mieux de s’intéresser à la critique des données qu’ils entrent dans leurs bouzines que de sortir un X ième scenario pour l’an 2100. Je pense qu'il y a bien critique des données. Mais il y a bien peu de réponses claires. Et comme ils sont payés pour sortir une étude par an, ben ils sortent des projections approximatives et si possible qui vont dans le sens de l'objectif de l'étude... Exemple du GIEC : Statut officiel du GIEC "Le rôle du GIEC (IPCC) est d'évaluer, sur des bases scientifiques, techniques et socio-économiques, les informations relatives à la compréhension des bases scientifiques du risque résultant du changement climatique anthropogénique, de ses impacts potentiels et des options pour l'adaptation ou l'atténuation" S'il n'y a pas de RC d'origine anthropique, certains scientifiques du GIEC ne seront plus sous les projecteurs et les caméras du monde entier. Ça vaut bien le coup d'exagérer un peu les risques pour rester accrocher à son coucou non ?! Mais le vrai débat scientifique continu heureusement ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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