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Consommation électrique et météo


lolo44

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Laussonne 43150 (930m)

Actualité du moment:

L'article ci-dessous nous rappelle l'intérêt croissant de l'hydrogène dans les options énergétiques futures en tant que vecteur énergétique et instrument de stockage

Le Danemark va fournir de l'hydrogène vert à l'Allemagne via un gazoduc (msn.com)

Une solution quand même plus écologique que l'H2 que le pays compte importer avec leur accord passé avec le Canada (H2 garanti issu de quelle énergie ?) v. plus bas

Bon, ils feront bien ce qu'ils voudront puisqu'ils traînent les pieds à importer par gazoduc de l'H2 qui serait produit tout près ....en France (par une filière décarbonée..... 4ième génération !)  Il est quand même évident et prouvé que le transport d'hydrogène issu d'énergie décarbonée rencontre un certain nombre d'écueils technique, économique ou climatique suivant sa nature (gazoduc ou méthanier) ou sa distance (entre producteur/consommateur)

Le Suiso Frontier est le premier navire transporteur d'hydrogène au monde. Il peut transporter 75 tonnes d'hydrogène liquide refroidi à – 253°C --> j'aimerai juste par simple curiosité connaître l'impact liquéfaction/transport/gazéification pour seulement 75t d'H2 ?

Capture-d-cran-224.png

 

Actualité de ce jour : ils ont fait plier l'Europe en obtenant une dérogation sur la fin des moteurs thermiques qui avait pourtant été actée à l'horizon 2035 ...no comment 

 

 

Si l'intermittence de l'électricité d'origine hydraulique peut être facilement stockée grâce aux barrages ou aux stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), le stockage des grosses quantités futures d'énergies solaire ou éolienne est quant à lui problématique et encore difficile à mettre en place, le Power to Gaz (P2G) semble s'imposer peu à peu comme l'une des solutions viables et réalistes car des capacités importantes  de stockage existent déjà.

L’hydrogène produit peut être valorisé de différentes manières :

 

  • être injecté directement dans les réseaux de gaz naturel en l’état (limité en quantité: aujourd'hui c'est seulement 2/3% en volume mais 20/30% dans le futur)  
  • Avec le Power to gaz qui le convertit en méthane par méthanation (H2 combiné avec du CO ou du CO2) mais cela nécessite la construction d'unités industrielles de catalyse et de disposer de CO ou CO2 en quantité (récupérer le CO2 d'une cimenterie proche par ex.)  ou  être produit par méthanisation ( processus biologique de dégradation des matières organiques en méthane,  puis reconverti industriellement en électricité à un moment de plus forte demande.(#25% de rendement  )                      - ces 2 productions  restent très chères 
  • alimenter des véhicules à hydrogène (pile à combustible) : point positif, le bilan carbone global de la voiture à hydrogène est bien meilleur qu'un VE, avec une empreinte carbone de 2,7 kg de CO2 par km, contre 20,9 kg de CO2 par km avec la voiture électrique équivalente mais point négatif, le rendement du véhicule H2 est seulement de 35% vs 80% pour le VE.
  • être consommé à des fins industrielles 

 

La France semble pour l'instant ne pas suivre la filière Power to gaz et préférer la simple production d'hydrogène (par électrolyse). Une façon de réutiliser directement l'énergie produite par les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques. Cette option si elle a l'avantage de bénéficier de l'expertise d'une filière hydrogène très développée dans l'Hexagone présente toutefois quelques inconvénients : Il n'est en effet possible d'injecter qu'une quantité limitée d'hydrogène (environ 2/3%) dans le réseau gazier pour diverses raisons, principalement sécuritaires. Une proportion qui devrait se situer à horizon 2050 entre 20 et 30% (100% miscible avec le gaz naturel) Le méthane de synthèse présente pour sa part l'inconvénient majeur d'être pour l'instant bien trop cher pour être compétitif. Dans ces conditions l'hydrogène qui présente les meilleurs rendements de conversion électricité/gaz prend l'avantage aujourd'hui, qu'en sera-t-il vraiment en 2050 ?

Avec de bonnes capacités de stockage, la France pourrait contribuer à favoriser le recours aux ENRs, mais ce qui suppose en parallèle de continuer à s'appuyer sur le gaz naturel. Mettre à la fois en avant des énergies décarbonées et un combustible fossile, n'est-ce pas pernicieux ? En fait pas tant que ça, car d'une part parce qu'il serait utopiste de prétendre se passer intégralement des énergies fossiles dans un futur proche, d'autre part parce que quitte à continuer d'avoir recours à une énergie fossile, autant choisir la moins polluante, le gaz naturel émettant en effet 25% moins de CO2 que le fioul et 50% moins que le charbon. Surtout que cette énergie fossile favorise l'émergence des ENRs, ce que ne permettent pas les autres.

Importer des quantités massives d'hydrogène renouvelable pour décarboner son industrie et s'émanciper des énergies fossiles russes c'est ce à quoi travaille l'Allemagne, qui s'est récemment rapproché du Canada (voir plus haut pour "l'impact transport") En septembre les deux pays ont créé une alliance pour l'hydrogène de part et d'autre de l'Atlantique, le potentiel de production d'hydrogène "local" ne s'élevant qu'à 14 térawattheures (TWh) seulement, pour une consommation estimée autour de 100 TWh en 2030. Au-delà de son rapprochement avec le Canada, le gouvernement allemand a mis sur la table deux milliards d'euros pour nouer des partenariats avec le Maroc, la Namibie, la République démocratique du Congo ou encore l'Afrique du Sud pour importer massivement  de l'hydrogène décarboné, comme le feront également les Pays-Bas, la Belgique ou encore le Japon et la Corée du Sud. Ces cinq pays ayant un point commun selon les "experts" : tous ont une forte densité de population et par manque de disponibilité foncière ils ne disposeraient pas assez d'énergies renouvelables électriques  pour produire suffisamment d'hydrogène.

La France pourrait à moyen terme ne pas suivre l'option P2G car  l'AIE estime que les coûts de production de cette filière devraient être encore deux fois plus élevés que ceux du gaz naturel en 2030, et 1,7 fois plus élevés en 2050

En France, nos capacités de stockage gaz sont 300 fois plus importantes que celles du réseau électrique (137 TWh contre 0,4)  Ainsi, en 2050, si 50 % de l'énergie en France devait provenir de ressources renouvelables (selon l'étude ADEME-GRTgaz-GRDF) le recours à filière H2/P2G permettrait de produire entre 20 et 30 TWh/an de gaz vert injectable dans les réseaux existants, ce qui revient à dire que ce potentiel énergétique, s'il était stocké, pourrait produire pendant 6h par jour (heures les + chargées) une puissance supplémentaire entre  9100Mw et 13700Mw et ce tous les jours de l'année.

EDIT

J'ai supprimé tous les rendements que j'avais indiqués hier pour les différentes utilisations/transformations du vecteur H2, car les données font un trop grand écart selon les types de production et aussi selon les organismes qui les publient, seules restent celles qui font consensus 

Modifié par bill43
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GAZ : D'après les chiffres du monde ce mardi nous avons des réserves européennes de gaz à 88.0% contre 91.6% la semaine dernière et 77.0% au cours des dernières années à la même date. Cela signifie qu

Il semblerait que nous arrivions au terme (à confirmer tout de même car cette échéance semble être sans cesse repoussée par les modèles) de cette très longue séquence favorable à la problématique éner

La plupart d'entre vous connaissent, mais un petit rappel ne nuit pas    Pour ceux qui veulent suivre en temps réel les niveaux et origine des productions électriques en France Eco2mix

Images postées

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Laussonne 43150 (930m)

Partenariat entre le CNRS et Météo France, décentralisation des modèles pour mieux anticiper le changement climatique à l'échelle locale.

Le CNRS et Météo France lancent un programme pour mieux anticiper le changement climatique (europe1.fr)

L'autre but de ce programme sera d'optimiser la consommation énergétique des simulations climatiques (super-ordinateurs trop énergivores)

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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)

Accords et compromis de printemps.... (et précautions de langage)

- La fin des moteurs thermiques a été acté pour 2035 avec la dérogation d'avoir recours à des carburants de synthèse (les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2, s’est réjoui le ministre allemand des Transports)

- Hier les états européens ont tranché, ce sera 42.5% de renouvelables dans la consommation d'énergie en 2030 (les eurodéputés avaient envisagé 45% et les états 40%)

- La France pourra produire de l'hydrogène issu de l'électricité nucléaire (dans la limite de 20% ) ou énoncé de façon plus diplomatique : la cible d’hydrogène renouvelable pour 2030 pourra être réduite de 20% pour les Etats membres où la part d’hydrogène fossile dans la consommation d’hydrogène du pays sera inférieure à 23%.

- Pour satisfaire principalement les pays scandinaves, l’accord fait aussi de la biomasse (bois brûlé pour produire de l’électricité) une source «100% verte»

États et eurodéputés s’accordent pour atteindre 42,5 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030 (ouest-france.fr)

Dans le détail

- L'UE prévoit 49 % de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments

- Dans les transports, les Etats devront d'ici 2030 soit réduire de 14,5 % l'intensité des gaz à effet de serre grâce au recours aux renouvelables, soit atteindre au moins 29 % de renouvelables dans la consommation finale d'énergie du secteur. L'accord fixe un sous-objectif contraignant de 5,5 % pour les "biocarburants avancés" (dérivés de matières premières non alimentaires) et "carburants renouvelables d'origine non biologique" (hydrogène renouvelable, carburants synthétiques à base d'hydrogène) dans les renouvelables dédiés aux transports.

- Le recours de l'industrie aux renouvelables devra augmenter de 1,6 % par an. Dans chaque pays, la part d'hydrogène renouvelable dans l'hydrogène utilisé par l'industrie devra atteindre 42 % d'ici 2030 et 60 % d'ici 2035.

 

Constat national

 La France a pris du retard pour l'installation des parcs éoliens (les parcs en mer actés ne seront pas opérationnels avant 2030/2031) mais a sans conteste une avance sur la filière hydrogène avec une production par électrolyse la plus développé au monde (6%) et l’objectif est d’installer 6,5 GW d’électrolyse d’ici 2030, ce qui représente la production de 600 kt/an d’hydrogène décarboné...c'est juste, pour situer l'hérésie de certaines pratiques, l'équivalent de 8000 bateaux ! du type Suiso Frontier (v. mon post de samedi ci-dessus)

Article détaillé sur l'H2 français

France 2030 | Accélérer le déploiement de l’hydrogène, clé de voûte de la décarbonation de l’industrie | Gouvernement.fr

Et côté solaire ça bouge aussi avec des projets privés qui ne manquent pas d'ambition--> produire l'équivalent de 5 réacteurs nucléaires !

Vinci veut poser des panneaux solaires le long de ses autoroutes (msn.com)

Modifié par bill43
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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)

J'avoue me sentir un peu seul sur ce forum....

bon ça ne va pas m'empêcher de relever quelques points très positifs pour ce mois en faisant un petit bilan..... que quelques voisins pourraient nous envier.

- Arrêt de la production électrique charbonnée depuis le 8.03 et arrêt de la production fioul depuis le 11.03.

- Production gaz < à 4000MW depuis le 9.03 avec de belles périodes au mini technique (#2000MW)

On termine aujourd'hui ce mois de mars avec 2 records pour 2023 : un record d'énergie exportée (un peu plus de 15000MW) et un maxi de production solaire et éolienne (22750MW à 15h30)

ce qui nous permet de diminuer nos productions hydraulique et nucléaire

2 autres records mensuel et annuel :  maxi production solaire le 28/03 10400MW (soit plus de 75% de la puissance installée !) et maxi production éolienne le 10.03 (16640MW)

Capture-d-cran-254.png

 

 à 144h un petit bonus pour le début du mois d'avril ? 

Capture-d-cran-255.png

 

Modifié par bill43
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Alors que la consommation française reste relativement élevée pour un week-end de début de printemps, on notera aujourd'hui que la production électrique à base d'énergie fossile est quasiment nulle.

Au classement des pays les moins impactants sur le climat, la France se place en 6ème position, seuls les petits pays peu peuplés arrivent à faire mieux.

22 g de CO2 par kWh, on frise des records, c'est bon pour le climat 😀 l'Allemagne au contraire ne parvient pas à descendre sous les 200 g/kWh malgré le vent important en Europe.

La France est de nouveau largement exportatrice d'une énergie décarbonée et fiable.

Sans oublier que la France consomme en proportion d'énergie finale beaucoup plus d'électricité que ses voisins dont l'utilisation de charbon ou de gaz reste importante dans les chaufferies ou dans l'industrie.

 

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Modifié par Claret
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Nous voilà revenus à une période d'au moins 2 semaines sans vent sur toute l'Europe.

L'avantage c'est qu'il devrait y avoir du soleil et comme nous sommes en avril, mois de l'année où les panneaux solaires fonctionnent le mieux (lorsqu'il fait trop chaud en été les PPV perdent beaucoup en rendement, et durant les mois d'hiver, il n'y a quasiment pas de soleil) notre consommation sera majoritairement dépourvue de production fossile.

La consommation française sera sans excès comme habituellement au printemps et la fonte des neiges alimentera notre production hydroélectrique.

Les hauteurs de neige en présence dans nos montagnes sont ici :

http://www.webcams-montagne.fr/nivoses.php

Toutes ces prévisions pour se réjouir de ce mois à venir qui nous permettra de consommer une électricité très bas carbone et économique.

Tel qu'aujourd'hui où la France produit une électricité décarbonée à 96 % et une consommation à 94%, seuls les pays nordiques à forte production hydraulique font mieux.

Une bonne nouvelle pour le climat 👍

 

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Modifié par Claret
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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)
Il y a 4 heures, Claret a dit :

Toutes ces prévisions pour se réjouir de ce mois à venir qui nous permettra de consommer une électricité très bas carbone et économique.

 

Vu que tu publies ce message à partir d'un bloc d'adresses IP qui pointent chez EDF, ça se passe comment niveau rémunération? Le lobbying est prévu dans ta fiche de poste et tu dois contractuellement y consacrer une partie de ton temps de travail, ou c'est un extra?

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Posté(e)
Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau

Consommation sans excès et fonte des neige je n'y crois pas trop.

Pour la consommation, ça dépendra de la température et celle de cette semaine ne va pas aider. Pour preuve, TEMPO passe en blanc demain ce qui n'était pas arrivé depuis bien deux semaines.

Pour la fonte des neige il suffit d'avoir traverser nos montagnes pour se rendre compte que l'on ne peut pas compter sur de la fonte quand il n'y a pas de neige.

 

Ensuite, pour le soleil, le régime continental de cette semaine au moins voire un peu plus devrait limiter le soleil et le vent par la même occasion.

 

Avril dure plus que 10 jours c'est certain mais ces 10 premiers jours ne sont pas favorables aux faibles consommations électriques ainsi qu'à la forte production. Je ne serais pas étonné même que l'on parte sur de l'import majoritaire ces 7 prochains jours.

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il y a 41 minutes, Martini a dit :

Consommation sans excès et fonte des neige je n'y crois pas trop.

Pour la consommation, ça dépendra de la température et celle de cette semaine ne va pas aider. Pour preuve, TEMPO passe en blanc demain ce qui n'était pas arrivé depuis bien deux semaines.

Pour la fonte des neige il suffit d'avoir traverser nos montagnes pour se rendre compte que l'on ne peut pas compter sur de la fonte quand il n'y a pas de neige.

 

Ensuite, pour le soleil, le régime continental de cette semaine au moins voire un peu plus devrait limiter le soleil et le vent par la même occasion.

 

Avril dure plus que 10 jours c'est certain mais ces 10 premiers jours ne sont pas favorables aux faibles consommations électriques ainsi qu'à la forte production. Je ne serais pas étonné même que l'on parte sur de l'import majoritaire ces 7 prochains jours.

 

Comme suggéré avec humour (mais pas sans fondements) par Sebaas, Claret fait bien davantage du lobbying que de la météo. Si il essayait seulement de comprendre, il saurait que les réserves potentielles de nos barrages pour les prochains mois sont très maigres, proches de records bas en raison d'un SWE misérable, que ce soit dans les Pyrénées, le Massif Central ou les Alpes du Sud. Seuls les départements des Alpes du Nord se rapprochent un peu de la moyenne (pas en Isère cependant).

 

Dans les Pyrénées, on a un enneigement équivalent à une fin juin. 

SOUMCS.gif

CANIGS.gif

 

Dans les Alpes du Sud, c'est à peine mieux :

MILLES.gif

 

 

Avec ce que nous sortent les modèles, on peut déjà assurer que l'on sortira d'avril avec un stock de neige dérisoire

En fait, ce n'est pas très compliqué de comprendre, encore faut-il le vouloir...

Modifié par Quercus
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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)

BILAN DU 05.04.2022 et à venir

Concernant l'éolien: ça ne devrait pas être terrible les jours à venir...

Concernant les stocks hydrauliques présents et à venir : mars a été bien arrosé avec de bons cumuls neige 

Suivant les nivoses auxquelles on se réfère (Restefond,lacs d'Ardiden, Lac Blanc en Isère, Orcières...qui sont à un bon niveau) et sur le “stock RTE” qui est toujours à ce jour supérieur à 2019, 2020 et 2022 aux mêmes dates je suis assez optimiste. Bon faire mieux que 2022 ne sera pas une performance à inscrire dans les annales, pour comparer avec les années antérieures on verra ça.... en juin. On peut tout de même espérer qu'en terme de RR liquides à venir faire mieux que 2022 (ce n'est qu'un souhait)

Pluviométrie mars....

Capture-d-cran-260.png

 

C'est étonnant que le gestionnaire du réseau tape autant depuis hier dans les stocks présents, serait-il plus serein pour la suite ou seulement suit il la consigne : priorité à la production énergétique (v. ci-dessous et voir également les conclusions pessimistes d'une experte sur le futur)

Le lac de Serre-Ponçon va être chamboulé par un réchauffement climatique de + 4 °C, voici pourquoi (msn.com)

Niveaux de Serre Ponçon et du complexe de Montpezat (niveau qui représente à la fois les niveaux des 2 barrages et du lac d'Issarlès

 

Capture-d-cran-299.pngCapture-d-cran-300.png

 

Concernant le solaire: oui avril risque de performer, comme souvent

à mi-printemps on dépasse (de peu) en maxi puissance les niveaux d'une mi-juillet (+ de 10GW*) mais en énergie avec 1h1/2* de moins de soleil on a 10% de moins en énergie/jour produite. Sur une mi-hiver avec des maxi puissance de l'ordre de 5.5GW* (-45%) et avec 4h* de moins d'ensoleillement (-33%) on produit donc  # 60% de moins d'énergie/jour.

Je n'ai pas fait l'exercice sur la production moyenne d'un mois de décembre/à un mois de juillet mais l'écart doit être abyssal.

*exercice fait sur des productions maxi possibles aux dates indiquées et avec des durées horaires faites sur la durée maxi d'ensoleillement et lorsque la puissance solaire produite est supérieure à 0.5GW.

 

Le fait européen du jour c'est le retour en force des fossiles avec le charbon en leader

avec en pointe 1.1GW de charbon en France que l'on avait pas eu depuis le 25.03 et ce ne sont pas les productions charbonnières de Tchéquie (5.5GW) de Pologne (15GW) et d'Allemagne (24GW) qui vont me faire avaler plus facilement la pilule 

 

Le diagramme du jour des productions électriques ci-dessous m'interpelle, sachant que pour les conso les plus élevées (sur un créneau de 2/3h) le maxi arrive entre 8h30 et 9h je me pose la question sur l'intérêt d'un changement d'heure fin mars, fin avril serait plus judicieux (ou pas du tout, ça m'irait bien...) je m'explique

 

Capture-d-cran-297.png

Les consommations (des activités professionnelles, des ménages...) surviennent grosso modo à) la même heure (H hiver ou H d'été)

Consommation maxi le 04.04 de 65.4GW à 8h30, l'import et les productions à 8h30et à 9h30 étaient de :

8.1GW import   6.6GW

5.5GW fossiles 4.9GW

10.1GW Hydro  8.3GW

1.6GW solaire   4.8GW

+3.2GW de production solaire le matin aux heures de pointe qui viennent se soustraire au reste (fossile pour l'essentiel) c'est tout de même pas négligeable ! l'impact sur la pointe de conso du soir, intervenant vers 20h est quasi nul

Avec beaucoup plus d'éolien (capacités x2) et avec une production française classique revenue à un niveau correct (Càd +7 à +8GW) ces pointes, malgré ce vent faiblard, seraient facilement absorbées sans import et sans charbon.

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Il y a 2 heures, bill43 a dit :

 

Concernant les stocks hydrauliques présents et à venir : mars a été bien arrosé avec de bons cumuls neige 

Suivant les nivoses auxquelles on se réfère (Restefond,lacs d'Ardiden, Lac Blanc en Isère, Orcières...qui sont à un bon niveau)


[...] Météo France dit le contraire [...]

 

La vérité, celle du terrain, c’est qu’aucune  des nivoses que tu cites est a un « bon niveau ». Certaines comme Ardiden sont même à des records bas (même pas 50% du swe moyen à cette saison) !

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Enfin bref…

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Posté(e)
Laussonne 43150 (930m)
Il y a 2 heures, Quercus a dit :


Encore une accumulation de contre vérités climatologiques pour essayer de valider ta théorie selon laquelle les barrages bénéficieraient de stocks à venir importants. Météo France dit le contraire mais peu t’importe , tu construit ta vérité alternative…

 

Quercus le retour !

Je note que tu passes ton temps à mater les publications des intervenants et dès qu'un truc te plait (éviction de....) tu sautes illico sur l'occasion pour lui mettre un peu plus la tête sous l'eau et à jouer les seconds couteaux, ou quand ça ne te plait pas déformer les écrits.

je n'ai jamais affirmé que les barrages seraient à des niveaux importants en juin,  j'ai juste dit (affirmé ,si ça te plait) qu'il avait plus plu et neigé en mars (peut-être veux tu aussi infirmer cela)

J'ai dit:  : je suis assez optimiste et plus loin pour comparer avec les années antérieures on verra ça.... en juin. On peut tout de même espérer qu'en terme de RR liquides à venir faire mieux que 2022 (ce n'est qu'un souhait)

et désolé mais je n'ai pas de théorie je me réfère simplement à des données RTE, hydrologiques...ce qui n'exclut pas que quelquefois je puisse me tromper.

Entre les notions de contre vérités  d'un coté et de l'autre optimisme, espoir, souhait  il y a un fossé que tu franchis allègrement

Déjà si tu veux jouer au modo (mais attention n'est pas @Sebaas qui veut) commence déjà à prendre ta carte d'adhérent à IC pour ^placer ta pub et révise les unités de base de l'énergie

...et ne prend pas la peine de modifier ton post après coup pour le rendre acceptable (j'ai l'original, avec toi je suis obligé de prendre quelques précautions !) des fois que tu voudrais me faire passer pour un menteur

 

Je pense que le mieux est que tu n'interviennes plus sur mes messages et je ferai de même....ajouter une émoticône de désaccord suffira

Si tu veux pourrir l'ambiance pour que je ne poste plus tu te trompes lourdement.

@Sebaasj'aimerai que la modération intervienne pour fixer des règles de civilité réciproque que je m'engage à respecter

 

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)
il y a 4 minutes, bill43 a dit :

 

@Sebaasj'aimerai que la modération intervienne pour fixer des règles de civilité réciproque que je m'engage à respecter

 

ça a été fait avant même que tu publies.

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Il y a 3 heures, bill43 a dit :

Quercus le retour !

Je note que tu passes ton temps à mater les publications des intervenants et dès qu'un truc te plait (éviction de....) tu sautes illico sur l'occasion pour lui mettre un peu plus la tête sous l'eau et à jouer les seconds couteaux, ou quand ça ne te plait pas déformer les écrits.

je n'ai jamais affirmé que les barrages seraient à des niveaux importants en juin,  j'ai juste dit (affirmé ,si ça te plait) qu'il avait plus plu et neigé en mars (peut-être veux tu aussi infirmer cela)

J'ai dit:  : je suis assez optimiste et plus loin pour comparer avec les années antérieures on verra ça.... en juin. On peut tout de même espérer qu'en terme de RR liquides à venir faire mieux que 2022 (ce n'est qu'un souhait)

et désolé mais je n'ai pas de théorie je me réfère simplement à des données RTE, hydrologiques...ce qui n'exclut pas que quelquefois je puisse me tromper.

Entre les notions de contre vérités  d'un coté et de l'autre optimisme, espoir, souhait  il y a un fossé que tu franchis allègrement

Déjà si tu veux jouer au modo (mais attention n'est pas @Sebaas qui veut) commence déjà à prendre ta carte d'adhérent à IC pour ^placer ta pub et révise les unités de base de l'énergie

...et ne prend pas la peine de modifier ton post après coup pour le rendre acceptable (j'ai l'original, avec toi je suis obligé de prendre quelques précautions !) des fois que tu voudrais me faire passer pour un menteur

 

Je pense que le mieux est que tu n'interviennes plus sur mes messages et je ferai de même....ajouter une émoticône de désaccord suffira

Si tu veux pourrir l'ambiance pour que je ne poste plus tu te trompes lourdement.

@Sebaasj'aimerai que la modération intervienne pour fixer des règles de civilité réciproque que je m'engage à respecter

 

Toutes les nivoses de France sont disponibles sur ce site pour ceux qui veulent se faire une idée de la réalité des cumuls de neige, à la saison ou à la semaine.

L'enneigement bien que légèrement déficitaire à certains endroits est très corrects ailleurs, comme sur Belledonne où les hauteurs sont actuellement supérieures à 2,20 m.

Le gros de la production hydroélectrique se situe dans les Alpes et dans le Massif Central.

Pour ceux qui m'écrivent en MP : Ma messagerie privée a été supprimée désolé.

 

Production hydroélectrique en France par grandeur :

hydro.jpg.ff4b20db30ce67bcf1265a4c44f9fecd.jpg

Bonne lecture.

http://www.webcams-montagne.fr/nivoses.php

 

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La grande différence entre l'hydroélectricité et les stocks de neige est qu'elle n'est pas que dépendante de l'enneigement.

Beaucoup de rivières et de fleuves ne voient quasiment pas la fonte des neiges (La Seine, la Loire, l'Yonne etc.).

D'ailleurs le Massif Central est une région où l'hydroélectricité est très importante alors que les stocks de neiges sont négligeables par rapport aux apports réalisés par les pluies.

Le bassin de la Dordogne et ses affluents possèdent 1800 MWe d'installations, le bassin Lot/Truyère est puissant de 1700 MW.

Si on rajoute le Tarn et ses 700 MW, ce sont 4200 MW de production avec des steps de stockage pour toute cette région.

Le Massif central étant assez bien arrosé, sa production électrique d'origine hydraulique est très importante pour l'équilibre du réseau car assez constante au fil de l'année et finalement pas trop dépendante des stocks de neige.

 

 

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En fait non Bill, je ne passe pas mon temps à "mater"  (dans le sens de corriger des chiffres faux pour les remplacer par des chiffres justes à partir de sources fiables) tout ce que tu dis de faux. Je ne le fais que sur un échantillon de tes erreurs car il me faudrait travailler là-dessus H24 pour faire le tour des corrections (trouver des sources fiables, c'est chronophage).

 

Promis, j'essayerai à l'avenir d'échantillonner encore davantage puisque c'est ton souhait. Ceci dit, je trouve ça curieux de choisir délibérément de rester dans l'erreur. Pour ma part, j'aimerais que tu continue à me reprendre quand je me trompe car c'est en se faisant corriger que l'on progresse. Par exemple, j'ai bien noté (et pour cause, avec ton collègue Claret, c'est la quatrième fois que vous me le répétez...) que une fois j'ai oublié un "G" devant "wh" début janvier (ca doit être très important pour que tu me le ressorte en avril).

 

Ne crois pas non plus que je fasse cela pour me "faire de la pub". J'ai même conscience qu'en demandant un minimum d'exactitude dans les chiffres je me colle une belle étiquette de rabat-joie ! Ma pub, en matière de climatologie, je ne la fais par sur IC mais sur google scholar.

 

Au lieu de "corriger" / "mater", je vais donc procéder autrement en posant des questions. Au moins je gagnerai du temps et ça stimulera l'échange.

 

Deux questions à Claret donc :

 

1- Tu dis que la nivose d'Aigleton dans Belledonne (qui est effectivement à 220 cm à ce jour) est à un niveau "très correct". Quelle est la moyenne à cette saison ? J'imagine que c'est inférieur à 2m pour que tu qualifie 2,2m de "très correct".

 

2-Peux-tu me dire en quoi la carte (très intéressante par ailleurs) que tu montres permettrait de localiser les capacités de stockage des barrages français ? J'ai dans l'idée que stockage et capacités installées sont franchement décorrélées mais je peux me tromper.

 

Il y a 5 heures, Claret a dit :

La grande différence entre l'hydroélectricité et les stocks de neige est qu'elle n'est pas que dépendante de l'enneigement.

Beaucoup de rivières et de fleuves ne voient quasiment pas la fonte des neiges (La Seine, la Loire, l'Yonne etc.).

D'ailleurs le Massif Central est une région où l'hydroélectricité est très importante alors que les stocks de neiges sont négligeables par rapport aux apports réalisés par les pluies.

Le bassin de la Dordogne et ses affluents possèdent 1800 MWe d'installations, le bassin Lot/Truyère est puissant de 1700 MW.

Si on rajoute le Tarn et ses 700 MW, ce sont 4200 MW de production avec des steps de stockage pour toute cette région.

Le Massif central étant assez bien arrosé, sa production électrique d'origine hydraulique est très importante pour l'équilibre du réseau car assez constante au fil de l'année et finalement pas trop dépendante des stocks de neige.

 

 

 Ah benh pour le coup, là, rien à redire sur le Massif central.

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Le 06/04/2023 à 11:06, Claret a dit :

La grande différence entre l'hydroélectricité et les stocks de neige est qu'elle n'est pas que dépendante de l'enneigement.

Beaucoup de rivières et de fleuves ne voient quasiment pas la fonte des neiges ....

 

Dans mon post précédent j'évoquais les aménagements hydroélectriques de Serre-Ponçon et Montpezat (que je connais un peu...) j'ai juste oublié celui du Chassezac ! alors pourquoi ceux-ci et bien parce qu'ils font partie des secteurs qui ont le plus souffert des faibles RR du printemps dernier et en particulier le mois de mai ( habituellement bien arrosé) qui a perdu l'an dernier #100mm par rapport aux moyennes sur Montpezat/Chassezac (un peu moins peut-être sur le secteur Durance, Ubaye...) donc oui sur ces bassins versants conséquents ça fait du volume !  

Là où je voulais ton expertise (ou celle d'un autre) c'est sur la gestion des productions électriques des premières semaines d'avril 2023  et 2022 qui ont été toutes deux  marquées par un net refroidissement des T°, avec en // une autre similitude concernant les productions électriques : en 2022 c'est la faible dispo nucléaire qui avait posé souci cette année c'est l'éolien en berne sur "l'Europe des 13" qui a non seulement impacté notre production mais qui n'a pas permis des imports plus conséquents, 8.1GW pour un maxi possible de 11/12GW

Deux questions (mais pas du style : interro écrite surprise de "prof" qui t'obligerait à une réponse, hein ! tu peux aussi me répondre par MP si tu as la main)

- Pourquoi ne pas avoir sollicité d'avantage les tranches gaz ? indisponibilité des équipements, non disponibilité d'équipements (Ch. GTA)en mode "bouillotte" qui peuvent être démarrés rapidement sur 1 à 2 postes de travail...?

- Comme l'an dernier l'hydraulique a été bien sollicité (-0.3m sur 1270 M de m3 à Serre, -4m sur 46 M de m3 à Montpezat, ?.? m sur les 6 barrages du Chassezac, ça fait également du volume ! ) d'où ma seconde question de quelle manière le gestionnaire s'appuie t'il sur les prévis saisonnières de MF par ex ? qui voit plutôt un mois de mai 2023 dans les normes mais avec avril/juin plus dans les choux; ces prévisions RR sont-elles un élément important dans la gestion des différentes productions.?

Avril 2022

Capture-d-cran-312.png

Avril 2023

Capture-d-cran-311.png

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Il y a 7 heures, bill43 a dit :

Dans mon post précédent j'évoquais les aménagements hydroélectriques de Serre-Ponçon et Montpezat (que je connais un peu...) j'ai juste oublié celui du Chassezac ! alors pourquoi ceux-ci et bien parce qu'ils font partie des secteurs qui ont le plus souffert des faibles RR du printemps dernier et en particulier le mois de mai ( habituellement bien arrosé) qui a perdu l'an dernier #100mm par rapport aux moyennes sur Montpezat/Chassezac (un peu moins peut-être sur le secteur Durance, Ubaye...) donc oui sur ces bassins versants conséquents ça fait du volume !  

Là où je voulais ton expertise (ou celle d'un autre) c'est sur la gestion des productions électriques des premières semaines d'avril 2023  et 2022 qui ont été toutes deux  marquées par un net refroidissement des T°, avec en // une autre similitude concernant les productions électriques : en 2022 c'est la faible dispo nucléaire qui avait posé souci cette année c'est l'éolien en berne sur "l'Europe des 13" qui a non seulement impacté notre production mais qui n'a pas permis des imports plus conséquents, 8.1GW pour un maxi possible de 11/12GW

Deux questions (mais pas du style : interro écrite surprise de "prof" qui t'obligerait à une réponse, hein ! tu peux aussi me répondre par MP si tu as la main)

- Pourquoi ne pas avoir sollicité d'avantage les tranches gaz ? indisponibilité des équipements, non disponibilité d'équipements (Ch. GTA)en mode "bouillotte" qui peuvent être démarrés rapidement sur 1 à 2 postes de travail...?

- Comme l'an dernier l'hydraulique a été bien sollicité (-0.3m sur 1270 M de m3 à Serre, -4m sur 46 M de m3 à Montpezat, ?.? m sur les 6 barrages du Chassezac, ça fait également du volume ! ) d'où ma seconde question de quelle manière le gestionnaire s'appuie t'il sur les prévis saisonnières de MF par ex ? qui voit plutôt un mois de mai 2023 dans les normes mais avec avril/juin plus dans les choux; ces prévisions RR sont-elles un élément important dans la gestion des différentes productions.?

Avril 2022

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Avril 2023

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Je vais tenter une réponse en ligne mais je le ferais également par mail (d'ailleurs merci pour tes mails depuis 2 jours, j'ai beaucoup rit 🤣).

 

- "Pourquoi ne pas avoir sollicité d'avantage les tranches gaz ?"

Tout simplement pour cause de crainte de pénurie due à l’arrêt des livraisons de gaz russe (pénurie non avérée grâce aux livraisons de gaz de schiste américain).

Deuxième explication, depuis janvier la réforme des retraites a créer de nombreuses grèves très suivies à l'UPTI (Unité de Production Thermique Interrégionale) l'unité qui gère l'ensemble des CCG en France.

Les tranches ont été soit limitées en charge, soit arrêtées purement et simplement.

 

- "De quelle manière le gestionnaire s'appuie t'il sur les prévis saisonnières de MF par ex ?"

En réalité, le gestionnaire ne décide rien tout seul, l'eau est à la fois gérée par l'agence des bassins versants, les associations de pêche, les Mairies locales, les organismes de tourisme, les syndicats d'agriculteurs etc.
Exemple, si les cours d'eau sont très bas, EDF doit impérativement lâcher de l'eau pour garder un certain débit même s'il n'y a pas de besoin en termes de réseau.

A l'inverse, en été, les activités touristiques sur certains lacs empêchent des lâchés trop fréquents.

La gestion des eaux est tributaire de négociations entre toutes les parties en présence, c'est pourquoi la France n'a pas accepté de laisser filer les concessions à la concurrence comme l'exigeait l'Europe (d'où, en contre partie de ce refus : le fameux ARENH qui a été concédé à la commission européenne).

Les fameux stocks d'eau issus de la fonte des neiges ne sont pas du tout représentatifs de la production à venir du fait de toutes ces contraintes.

Qui plus est, le plus gros de la production hydroélectrique ne dépend pas des précipitations hivernales voir les centrales au fil de l'eau sur des fleuves ou des rivières dans des zones peu élevées.

Du coup, les prévisions saisonnières ne sont pas la priorité pour la production hydroélectrique (même si elles sont étudiées sérieusement).

A l'automne, tous les voyants étaient au vert pour la production hydraulique ça a été vérifié durant tout l'hiver où l'hydro a été performant.

Et pour finir, l'hydro ce n'est pas que les montagnes, c'est aussi l'usine marémotrice de la Rance ou la "petite hydraulique" et ses dizaines de petits producteurs au fil de l'eau, même en Normandie (où les glaciers ne fondent jamais au printemps ;-))

 

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Le 07/04/2023 à 20:42, Claret a dit :

 

La gestion des eaux est tributaire de négociations entre toutes les parties en présence, c'est pourquoi la France n'a pas accepté de laisser filer les concessions à la concurrence comme l'exigeait l'Europe

Et pour finir, l'hydro ce n'est pas que les montagnes, c'est aussi l'usine marémotrice de la Rance ou la "petite hydraulique" et ses dizaines de petits producteurs au fil de l'eau....

 

Tout à fait, mais il y a quand même moins de contraintes pour l'exploitant à cette période de l'année

Concernant le gaz c'est vrai qu'avec des stocks à 27.5% c'est pas  l'abondance (on a été très souvent plus bas mais dans dans un contexte géopolitique plus apaisé)

Pour l'hydraulique le stock énergétique* continue de progresser à plus de 1500GWh  (stock qui ne tient pas compte du potentiel "imprévisible" de hydro "au fil de l'eau" 

qui représente 8.5GW  installés et 52% de la production électrique hydraulique annuelle, soit  32TWh)

(la petite hydroélectricité représentant 2.2GW et 6TWh de production annuelle)

*Le stock hydraulique à la maille France représente le taux agrégé de remplissage hebdomadaire des réservoirs et centrales de stockage hydraulique de type Lac, constaté le lundi à 0h00. Il est exprimé en MWh et envoyé à RTE par les producteurs

Capture-d-cran-316.png Capture-d-cran-318.png

 

Le partage de l'eau, on connait bien ça ici avec les soutiens d'étiage Allier/Loire/Ardèche souvent décriés, contestés; c'est vrai qu'en période de disette le partage de l'eau va devenir un réel sujet de conflit avec des Eliacin de retour un peu partout... "je veux mon eau !"

Dire comme on l'a entendu il y a peu que "la priorité serait à la production électrique" n'est pas réaliste, les bénéfices sociaux économiques des soutiens d'étiage sont prouvés et en // essayer de maintenir les niveaux/débits des espaces de loisirs (Lacs, rivières) est lui aussi économiquement vital (même s'ils peuvent être antagonistes, Naussac par ex.) et les remettre en cause n'est pas tenable, négocier un meilleur partage oui comme ce qui se prépare déjà entre 43 et 07 (concernant le soutien d'étiage de la Loire  à l'Ardèche) la fin de la concession arrivant bientôt à son terme , avec des intérêts opposés d'un coté (agriculteurs pêcheurs du 43 vs EDF) devenant concordants de l'autre (agriculteurs pêcheurs du 07 et EDF)

j'ai lu que le président de  "SOS Loire sauvage" avait des idées intéressantes, contrairement aux radicaux qui voudraient voir voler en éclats le complexe de Montpezat, il propose entre autres, l'étude de faisabilité d'une immense STEP en // de l'hydraulique classique, excellente idée mais je lui souhaite beaucoup de courage car faudra t-il déjà trouver l'emplacement de la capacité en aval et avoir l'acceptation des ardéchois habitués à la lutte : contre l'exploitation du gaz de schiste, contre tous les projets autoroutiers.... (0km d'autoroute et 0 gare nationale en 07 !)....

Le débit de l'Ardèche ayant baissé de 30% en 30ans, sera t-on contraint (dans un futur peut-être pas si lointain) de faire un choix entre les canoés et des besoins + vitaux

 

L'énergie marine et plus précisément marémotrice c'est vrai qu'elle n'a jamais été abordé ici je crois, faut dire que le manque de lieux propices, la complexité de construction, la faible viabilité économique (ça c'est quand même un critère qu'il faudra bien oublier un jour si on veut avancer) font que ce n'est pas trop porteur

Pourtant le potentiel énergétique mondial a été estimé à plus de 1000GWh par jour c'est tout de même pas peanuts pour une énergie qui a l'avantage d'être (contrairement aux autres renouvelables) plus prévisible et utilisable en presque continu

L'hydrolien avec pourtant un facteur de charge pouvant dépasser les 50% est lui aussi confronté à beaucoup d'obstacles (sites beaucoup moins nombreux que ceux de l'éolien offshore , contraintes environnementales, coûts...)

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Laussonne 43150 (930m)

@metre3 disait 

je partage l'analyse de @bill43 sur l'impérieuse nécessité de développer le stockage (les STEP sont efficaces mais seront difficile à développer, je crois beaucoup au mécanique (volant d'inertie qui peut être transparent en surface) et pourquoi à l'hydrogène même si les rendements sont faibles voir catastrophiques aujourd'hui, mais cela peut changer.

 

Je te répond sur ce topic plus ouvert à toutes les énergies

Les stockages vont s'avérer indispensables pas seulement pour les pays qui comptent se diriger vers un mix énergétique à 80% de renouvelables mais également pour nous (mais dans une moindre mesure)

L'objectif raisonnablement acceptable des STEP hydrauliques supplémentaires en France a été évalué et ramené à 3000GWh/an (initialement il avait été évalué à 7000TWh/an par le rapport Dambrine) J'avais déjà indiqué ces chiffres sur un autre forum il y a quelque temps et je parle bien en TWh/an car un stockage s'apprécie en terme d'énergie et pas de puissance.

 

Je nous verrai bien à l'horizon 2050 avec un mix  40GW hydro-biomasse/ 40GW éolien/40GW solaire/40GW nucléaire et 20 GW en gaz et quelques TWh en stockage

(bon quand j'écris 40../40.../40.../40...20 ça sera peut-être du 50../50.../50.../50...30  hein !)

Pourquoi autant de gaz ? je crois qu'il faut oublier le 0 fossiles pour la production électrique (comme pour le reste d'ailleurs) en 2050 et après.

1 - Les réseaux gaz resteront une source d'énergie pilotable ici et surtout ailleurs ou quand il faudra se substituer plus largement aux intermittentes, ce n'est pas pour rien que l'Allemagne a en projet la construction de 15 à 18 nouvelles centrales au  gaz d'ici 2030, ils comptent atteindre 150GW !  installés en 2045 (27.5 GW actu) avec des centrales "hydrogène-ready" consommant de l'hydrogène importé en partie d'Espagne/Portugal ( par le pipe en projet Barcelonne/Marseille prolongé jusqu'en Allemagne) ou produit localement par vaporeformage du méthane combiné avec du CO2 préalablement capté et stocké (donc de l'H2 label bleu... eux qui ne veulent pas de notre H2 vert foncé issu du nucléaire) 

2 - Maintien indispensable de ces réseaux, en tout cas chez nous, pour y injecter du biogaz et de de l'H2 à petite dose (3 à 5% pour l'instant) .

3- Comment imaginer qu'un réseau de 37000Km de pipelines de 200 000km de conduites puissent être ferraillé pour laisser place à un nouveau réseau national d'hydrogène/biogaz (car les réseaux existants seraient incompatibles avec de l'hydrogène injecté à plus de 20/25% en volume ...même d'ici 2040/50) 

 

L'hydrogène semble l'une des solutions privilégiées pour le stockage de l'énergie électrique excédentaire; mais chez nous quand on aura remplacé notre fabrication des presque 1 M de tonnes actuelles (produites  par vaporeformage des hydrocarbures) on aura déjà utilisé l'équivalent de 2/3 réacteurs nucléaires (ou plusieurs milliers d'éoliennes) et donc s'il reste de l'hydrogène produit par le surplus des productions des intermittentes on pourra toujours l'injecter dans les pipelines gaz (notre réseau gaz représentant une capacité de stockage phénoménale)

Je ne crois pas à des réseaux hydrogène nationaux (équivalents à ce que l'on connait pour les réseaux gaz actuels) il y aura des réseaux de pipes pour alimenter des centrales, des stations pour des transports lourds...

Quel serait l'intérêt de développer des véhicules individuels fonctionnant avec une pile à combustible avec un rendement de 0.25/0.30 quand on a la possibilité de rouler avec un VE à 0.8 de rendement

 

EDIT

En France, nos capacités de stockage gaz sont 300 fois plus importantes que celles du réseau électrique (137 TWh contre 0,4)  Ainsi, en 2050, alors que 50 % de l'énergie en France devrait provenir de ressources renouvelables (selon l'étude ADEME-GRTgaz-GrDF) le recours à filière H2/P2G permettrait de produire entre 20 et 30 TWh/an de gaz vert injectable dans les réseaux existants, ce qui revient à dire que ce potentiel énergétique stocké pourrait produire pendant 6h par jour (heures les + chargées) une puissance supplémentaire entre # 14GW et 20GW tous les jours de l'année.

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Colombier (42) , Alt. 1030 m
Il y a 10 heures, bill43 a dit :

 

 

Je nous verrai bien à l'horizon 2050 avec un mix  40GW hydro-biomasse/ 40GW éolien/40GW solaire/40GW nucléaire et 20 GW en gaz et quelques TWh en stockage

(bon quand j'écris 40../40.../40.../40...20 ça sera peut-être du 50../50.../50.../50...30  hein !)

Pourquoi autant de gaz ? je crois qu'il faut oublier le 0 fossiles pour la production électrique (comme pour le reste d'ailleurs) en 2050 et après.

1 - Les réseaux gaz resteront une source d'énergie pilotable ici et surtout ailleurs ou quand il faudra se substituer plus largement aux intermittentes, ce n'est pas pour rien que l'Allemagne a en projet la construction de 15 à 18 nouvelles centrales au  gaz d'ici 2030, ils comptent atteindre 150GW !  installés en 2045 (27.5 GW actu) avec des centrales "hydrogène-ready" consommant de l'hydrogène importé en partie d'Espagne/Portugal ( par le pipe en projet Barcelonne/Marseille prolongé jusqu'en Allemagne) ou produit localement par vaporeformage du méthane combiné avec du CO2 préalablement capté et stocké (donc de l'H2 label bleu... eux qui ne veulent pas de notre H2 vert foncé issu du nucléaire) 

2 - Maintien indispensable de ces réseaux, en tout cas chez nous, pour y injecter du biogaz et de de l'H2 à petite dose (3 à 5% pour l'instant) .

3- Comment imaginer qu'un réseau de 37000Km de pipelines de 200 000km de conduites puissent être ferraillé pour laisser place à un nouveau réseau national d'hydrogène/biogaz (car les réseaux existants seraient incompatibles avec de l'hydrogène injecté à plus de 20/25% en volume ...même d'ici 2040/50) 

 

 

Gaz ne signifie pas forcément fossile, on peut produire beaucoup plus de biogaz (il est déjà moins cher que le gaz pétrolier dans les contrats des fournisseurs citernes.

Et peut être qu'en 2050 on devra peut être faire avec 100 GW de puissance totale et encore en intermittence.

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Ce qui n'est pas sans poser des problèmes à l'heure où on nous dit "qu'il faut bien nourrir toute la planète "

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/enquete-methanisation-et-agriculteurs-on-gagne-plus-d-argent-a-produire-de-l-energie-que-de-l-alimentation-2612532.html

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Il y a 2 heures, bernardt60 a dit :

Ce qui n'est pas sans poser des problèmes à l'heure où on nous dit "qu'il faut bien nourrir toute la planète "

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/enquete-methanisation-et-agriculteurs-on-gagne-plus-d-argent-a-produire-de-l-energie-que-de-l-alimentation-2612532.html

Sans oublier le fait que la méthanisation à outrance réalisée par des personnes qui n'ont pas été formées pour, peut être extrêmement dangereux.

https://vert.eco/articles/lexplosion-dune-ferme-au-texas-tue-18-000-vaches-laitieres

Modifié par Claret
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Il y a 3 heures, Claret a dit :

Sans oublier le fait que la méthanisation à outrance réalisée par des personnes qui n'ont pas été formées pour, peut être extrêmement dangereux.

https://vert.eco/articles/lexplosion-dune-ferme-au-texas-tue-18-000-vaches-laitieres

 

Bon je m'abstiens de commentaires ici sur ces "fermes usines"  avec là aussi comme justification " il faut bien nourrir toute la planète", mais il n'y a pas besoin d'aller aussi loin pour mesurer les risques même si là on dépasse l'entendement aux US; un exemple parmi tant d'autres en France dont j'ai été particulièrement sensible, étant le lieu de ma jeunesse et où j'ai pratiqué la pêche :

 

https://actu.fr/normandie/la-mesniere_61277/2-000-m3-de-lisier-s-ecoulent-dans-un-ruisseau-a-la-mesniere-dans-le-perche_40680215.html

 

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