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AGIR face à la crise climatique : la rupture nécessaire


florent76
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Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Un kilo de banane, bien sûr de consommation interdite aux intégristes de la production locale, ça coûte 2 euros en ce moment avec le baril de pétrole à 60$. Les bananes arrivent par container au port du Havre, soit depuis la Martinique (merci la PAC), soit depuis des républiques... bananières. Le coût du transport par container, réfrigération et atmosphère contrôlée comprise, c'est maximum 1% du prix de la banane.

Supposons que le prix du baril "explose":

70$/baril => 2,003 euros/kilo banane

120$/baril => 2,02 euros/kilo banane (prix du baril x2)

600$/baril => 2,18 euros/kilo banane (prix du baril x10).

Alors Messieurs les inconditionnels de la relocalisation, arrêtez avec votre fable et demandez-vous pourquoi, alors que le prix du baril de pétrole a été multiplié par 3 en 4 ans, pourquoi les prix des produits réputés locaux ont explosé (immobilier, heure de la nourrice ou du plombier, frais de notaire), tandis que les prix des produits qui viennent de l'autre bout du monde (caleçon chinois, pantoufle vietnamien, rose équatorienne, litchies malgaches, brocolis israliens) n'ont cessé de baisser.

Si vous voulez AGIR et rendre un service à l'environnement et accessoirement au climat (qui ne vous a rien demandé), regardez avant quelques chiffres d'économie et cessez de croire aux marchands de solution miracle default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Combien gagne un cueilleur de bananes làbas? Combien gagne un ouvrier chinois ou vietnamien dans un de ces ateliers de l'esclavage? Je ne parlais pas seulement du prix du baril, mais de taxes ou d'autres mesures financières à l'encontre des échanges longue distance. Il est clair qu'un kg de légumes cultivés dans la Beauce coute aujourd'hui plus cher qu'un kg importé du Portugal ou d'Europe de l'Est puisque le cout de la main d'oeuvre y est beaucoup moins élevé quand elle n'y est pas exploitée.
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Sauf que le papier initial de cette discussion antérieure est une hypothèse parmi bien d'autres. Hélas, certains annoncent le peak oil pour l'année prochaine... depuis un certain nombre d'années default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Imagine à titre d'hypothèse que les courbes à peak oil 2030 (et à pic en forme de plateau ondulant deux décennies) soient les bonnes. (...)

Je crois bien qu'il ne faut pas parler de "peak oil" avant longtemps (dommage, sans doute, pour la Terre). Le relai du pétrole classique commence à être pris par les sables bitumineux et pour longtemps.Déjà, avec ses gigantesques mines à ciel ouvert de sables bitumineux, la province canadienne de l'Alberta est devenue le principal fournisseur de pétrole des USA. Et elle compte multiplier par 5 d'ici 10 ans la production de pétrole tiré de ressources qui ne sont encore entamées qu'à à peine 3% et qui devraient durer au moins 50 ans !

Tout celà au détriment de l'environnement. Il faut brûler du gaz naturel et utiliser 3 barils d'eau douce pour produire un seul baril de pétrole à partir des sables bitumineux. L'eau ainsi utilisée est définitivement polluée et actuellement stockée dans d'immenses bassins de rétention surveillés par des gardes chargés d'écarter les animaux : cette eau est mortelle à boire. Des centaines de milliers de Km² de paysage sont progressivement définitivement rayés de la carte... L'horreur.

Harper (premier ministre du Canada) et G W Bush sont par contre absolument ravis.

Alain

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Combien gagne un cueilleur de bananes làbas? Combien gagne un ouvrier chinois ou vietnamien dans un de ces ateliers de l'esclavage? Je ne parlais pas seulement du prix du baril, mais de taxes ou d'autres mesures financières à l'encontre des échanges longue distance. Il est clair qu'un kg de légumes cultivés dans la Beauce coute aujourd'hui plus cher qu'un kg importé du Portugal ou d'Europe de l'Est puisque le cout de la main d'oeuvre y est beaucoup moins élevé quand elle n'y est pas exploitée.

Je parlais du coût du transport et tu me parles d'exploitation du tiers-monde, comme si je pouvais justifier l'exploitation humaine !De toute façon, ton raisonnement ne tient pas non plus. Si tu défends la relocalisation, c'est que tu es pour que la France, qui est deuxième exportateur agricole mondial, n'exporte PLUS son Cognac en Chine, son Bordeaux en Angleterre, ses poulets ou ses moutons au Moyen-Orient, son blé au Japon ou en Corée... Qu'on ne mange plus de banane, de mangue ou d'ananas toute l'année, plus de fraise, de tomate ou de mandarine en hiver, qu'on cultive les salades sous-serre chauffées à 3x le prix de celui de l'Espagne ou du Portugal.

La spécialisation, l'avantage compétitif, l'économie d'échelle, connais-tu ?

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Puisque qu'on parle des forages, juste une petite parenthèse HS:

Tout a commencé le 28 mai 2006, lorsque de la boue a commencé à s’échapper d’un forage pétrolier mené par la compagnie PT Lapindo Brantas dans la région de Surabaya. L’entreprise a tenté d’endiguer le flot jaillissant d’une poche souterraine, mais en vain. Trois mois plus tard, le phénomène a pris de l’ampleur, et ce sont 50.000 mètres cube qui se déversent chaque jour à Sidoarjo. A l’heure d’écrire ces lignes, une zone de 25 kilomètres carré est recouverte de vase, et plusieurs milliers d’habitants ont déjà été contraints de fuir. Outre la boue, ce sont les éjections de sulfure d’hydrogène toxique accompagnant la coulée qui inquiètent le plus les autorités. En effet, ces dernières causent des troubles respiratoires au sein de la population.

L’apparition de volcans de boue n’est pas un phénomène nouveau : en 1945, déjà, un tremblement de terre au Pakistan avait vu la formation de trois d'entre eux. Mais, par sa taille et ses rejets, celui qui touche l’île de Java est sans précédent. La température de la boue est très élevée – près de soixante degrés Celsius – et les quantités de gaz éjectées très importantes.

On apprend dans la version en ligne de la revue Nature que le forage pétrolier serait bien à l’origine du phénomène. D’après le géologue George Delisle, de l’Institut fédéral de géosciences, il aurait atteint un réservoir de gaz et de sédiments qui, une fois connecté à la surface, aurait jailli sous l’effet de la pression. Néanmoins, ce serait des événements géologiques qui auraient catalysé le processus : le tremblement de terre qui a secoué Yogyakarta le 27 mai aurait notamment pu élargir la brèche et accroître le débit de boue.

Peut-on mettre fin à ce désastre ? Pour l’heure, aucune tentative de colmatage n’a encore fonctionné. Selon le vice-président de la compagnie PT Lapindo Brantas, Imam Agustino, le scénario le plus optimiste prévoit l’interruption du flot pour la mi-novembre. En attendant, les habitants de la région continuent à fuir…

http://www.futura-sciences.com/news-erupti...e-java_9548.php

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Je parlais du coût du transport et tu me parles d'exploitation du tiers-monde, comme si je pouvais justifier l'exploitation humaine !

De toute façon, ton raisonnement ne tient pas non plus. Si tu défends la relocalisation, c'est que tu es pour que la France, qui est deuxième exportateur agricole mondial, n'exporte PLUS son Cognac en Chine, son Bordeaux en Angleterre, ses poulets ou ses moutons au Moyen-Orient, son blé au Japon ou en Corée... Qu'on ne mange plus de banane, de mangue ou d'ananas toute l'année, plus de fraise, de tomate ou de mandarine en hiver, qu'on cultive les salades sous-serre chauffées à 3x le prix de celui de l'Espagne ou du Portugal.

La spécialisation, l'avantage compétitif, l'économie d'échelle, connais-tu ?

Oui oui je connais, j'ai fait un BAC économique voit tu default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> Mais Info Climat n'est pas un forum économique... Je ne vois pas en quoi mon résonnement ne tient plus. Je parlais de mesure pour favoriser la relocalisation de secteurs et de pans industriels et agricoles, tu me balance le prix du transport de la banane et je te répond que le cout du transport n'est pas le seul à prendre en compte.
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(...)

Je parlais de mesure pour favoriser la relocalisation de secteurs et de pans industriels et agricoles, tu me balance le prix du transport de la banane et je te répond que le cout du transport n'est pas le seul à prendre en compte.

Oui, mais ce que tu ajoutes pose de nouveaux problèmes :

Combien gagne un cueilleur de bananes làbas? Combien gagne un ouvrier chinois ou vietnamien dans un de ces ateliers de l'esclavage? Je ne parlais pas seulement du prix du baril, mais de taxes ou d'autres mesures financières à l'encontre des échanges longue distance.

Les ouvriers chinois ou indiens ou africains sont exploités au regard des normes occidentales de droit du travail et d'échelles de salaire. En même le temps, leur gain de niveau de vie relatif (par rapport au paysannat) semble également réel, comme c'est généralement le cas dans les phases d'industrialisation (après tout, l'Europe a connu cela en plus lent voici 100 ans). En d'autres termes, il n'est pas sûr que les "mesures contre les échanges longue distance" fassent le bonheur des pays émergents dont une bonne part des recettes proviennent de ces échanges. Et, comme le rappelle miniTAX, l'application rigoureuse de ces mesures (pas du protectionnisme déguisé, mais une application juste et bilatérale) fait que la France peut remballer ses TGV, ses centrales nucléaires, ses avions, ses vins, ses parfums, ses articles de mode, etc. Ils coûteront plus chers et on aura privé les pays consommateurs de devises pour les acheter. Bref, ce n'est quand même pas simple tout cela.

(Plus grand chose à voir avec la "crise climatique", nos échanges.)

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Oui, mais ce que tu ajoutes pose de nouveaux problèmes :

Les ouvriers chinois ou indiens ou africains sont exploités au regard des normes occidentales de droit du travail et d'échelles de salaire. En même le temps, leur gain de niveau de vie relatif (par rapport au paysannat) semble également réel, comme c'est généralement le cas dans les phases d'industrialisation (après tout, l'Europe a connu cela en plus lent voici 100 ans). En d'autres termes, il n'est pas sûr que les "mesures contre les échanges longue distance" fassent le bonheur des pays émergents dont une bonne part des recettes proviennent de ces échanges. Et, comme le rappelle miniTAX, l'application rigoureuse de ces mesures (pas du protectionnisme déguisé, mais une application juste et bilatérale) fait que la France peut remballer ses TGV, ses centrales nucléaires, ses avions, ses vins, ses parfums, ses articles de mode, etc. Ils coûteront plus chers et on aura privé les pays consommateurs de devises pour les acheter. Bref, ce n'est quand même pas simple tout cela.

(Plus grand chose à voir avec la "crise climatique", nos échanges.)

Bien sur Charles, mais comme dit, nous les européens, n'avons pas eu besoin d'être exploité par d'autres pays déjà développer pour nous développer à notre tour, normal on était les premiers. Je parlais des salaires pour montrer que le cout du transport n'explique pas à lui tout seul l'écart de coût de production d'un produit. Donc si les échanges longue distance sont réduits, les économies nationales ne peuvent que se développer afin de satisfaire une demande et des besoins nationaux y compris dans les pays émergents. Ceci serait qui plus est bien plus rapide qu'on ne le croit, puisque toutes les ressources et moyens jusqu'à présents tournés vers l'exportation (notamment l'agriculture intensive en Afrique uniquement destinée à l'exportation) seraient redestinés au marché intérieur, et on entre dans un cercle vertueux de croissance nationale.

Pour faire grossier et parce que ce n'est pas le but du forum, si ces échanges ne permettent plus aux pays d'exporter ou d'importer, on se fiche pas mal des produits que nous n'exporteriont plus, puisque cette manière d'échanger à l'échelle mondiale n'existerait plus. Comme je l'avais dès le début indiqué, on peut cependant parler de spécialisation et d'échanges à l'échelle régionale.

Prenons l'exemple de la télé:

Aujourd'hui, il revient moins cher de fabriquer une télé en Chine qu'en France pour le marché français. La conception se fait au Japon, la fabrication en Chine et la vente en France. Des sous traitances se font dans d'autres pays et sont acheminés sur le lieu de production chinois. L'entreprise réalise de gros bénéfices en particulier sur le coût de la main d'oeuvre.

Globalisons les salaires minimas, taxons les grands échanges ect ect... et voyons ce qu'il se passe:

Création d'une entreprise de fabrication de télé en France car la demande en télé dans le pays ne disparait pas. Conception, fabrication, sous traitance et vente se font dans un même pays. Première conséquence: baisse du chomage. Deuxième effet, l'innovation n'est en aucun cas remise en cause, au contraire, la compétitivité entre entreprises s'en retrouve renforcée puisque la demande est moins importante mais continue (économie de remplacement succédant à une économie d'équipement). Enfin, hausse des prix évidente dans un premier temps, mais qui se stabiliserait vite à un niveau tout à fait acceptable. Recherche et développement également stimulés pour proposer des produits moins cher à la fabrication sans avoir la possibilité de délocaliser, ou nécéssitant des composants nouveaux fabricables dans le pays afin d'avoir une autonomie de fabrication optimale.

Ceci est surtout valable pour les produits manufacturés et l'agriculture. Il est évident que cette "solution" que je propose n'est pas applicable à tous les secteurs (je l'ai aussi souligné dès le début) notamment concernant les matières premières (tous les pays ne sont fournis à la même enseigne) ou au transport et/ou énergie ect...

Une sorte d'OMC globale s'occuperait de gérer tout ça. Une globalisation politique (rendue possible par les TIC) pour un commerce moins globalisé.

Tout serait tourné vers le commerce intérieur. Le PIB serait certes considérablement réduit (recettes export réduites) mais d'autres indicateurs intérieurs comme le PIB par habitant augmenteraient.

Enfin bref, oui, la problématique est complexe et ne peut être vraiment développée ici. Et puis, je ne soutiens pas mordicus que ma proposition est infaillible mais je propose au moins, c'est déjà ça.

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Je crois bien qu'il ne faut pas parler de "peak oil" avant longtemps (dommage, sans doute, pour la Terre). Le relai du pétrole classique commence à être pris par les sables bitumineux et pour longtemps.

Déjà, avec ses gigantesques mines à ciel ouvert de sables bitumineux, la province canadienne de l'Alberta est devenue le principal fournisseur de pétrole des USA. Et elle compte multiplier par 5 d'ici 10 ans la production de pétrole tiré de ressources qui ne sont encore entamées qu'à à peine 3% et qui devraient durer au moins 50 ans !

(...)

Je ne sais pas si c'est généralisable. Même dans des conditions assez propices (cas des gisements canadiens et vénézueliens de sables bitumineux), le coût est important et le rendement énergétique est grevé par l'extraction-transformation assez lourde (sans parler du coût environnemental). En multipliant par 5 la production totale du Canada tous hydrocarbures confondus (3Mbbls/j), cela ne suffit toujours pas à satisfaire la consommation totale des seuls USA (20,6Mbbls/j). Et ce ne sont pas les USA qui vont connaître la plus forte hausse de consommation dans les décennies à venir.

Si l'on parvient à maintenir la production et retarder le peak oil, mais que l'on produit à 100 ou 200 $ le baril, le pétrole sera de moins en moins intéressant. Encore faut-il trouver des carburants de substitution. Mais j'ai bon espoir du côté de mes camarades biologistes : les lipides, ce n'est pas ce qui manque dans le vivant, trouver un moyen d'augmenter et de guider leur synthèse ne semble pas hors de portée, sur le papier. Evidemment, faudra bricoler un peu ledit vivant, donc je ne suis pas sûr que cela plaise à tout le monde default_flowers.gif

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Le Livre blanc des Parisiens contre le réchauffement climatique

27-01-2007 -

Rappel :

Economiser une tonne d'équivalent carbone par habitant et par an jusqu'en 2010

. 1 tonne équivalant carbone c'est :

• 1 an de chauffage au gaz pour un 3 pièces à Paris

• ou 1 aller-retour Paris–New York en avion

• ou 160 allers-retours Paris-Londres en train

• ou 20 allers-retours Paris-Londres en avion

• ou 1,8 tonnes de papier

• ou 14.000 km en Twingo en ville

• ou 8.500 km en voiture 4x4 en ville

Source : http://www.frequenceterre.com/index.php?pa...e_module_divers

Florent.

Les institutions comme les particuliers ou tout professionnel ont la possibilité de racheter leurs émissions de CO2 et financer des programmes solidaires pour la protection de l'environnement.

Plusieurs sites internet s'occupent de comptabiliser les compensations :

Le GERES, je n'ai pas vu le lien vers ce site alors le voici

ici il est possible de calculer le taux de CO2 émis et de compenser. Plus possible de dire qu'il est impossible d'agir.

Sur le site internet de climat mundi il est possible de trouver des outils pour apprendre à maîtriser les émissions de CO2

Le choix tendra à devenir de plus en plus étendu. Il ne sera plus concevable de ne pas agir et bientôt les cadeaux de fin d'année les plus "in" seront des compensation de CO2

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Très positif :

Climat : les Français prêts à faire des efforts

http://tf1.lci.fr/infos/sciences/environne...e-efforts-.html

Alors que 500 experts mondiaux se réunissent cette semaine à Paris pour rendre leur diagnostic sur le réchauffement de la planète, une large majorité de Français se déclarent prêts à agir : sur 7 gestes qui leur sont proposés, ils sont "tout à fait prêts" à en faire 4, et "tout à fait ou plutôt prêts" à en faire 5,5. Leur ardeur varie toutefois selon les gestes proposés : 93% sont prêts à trier systématiquement leurs déchets mais cette proportion tombe à 61% pour utiliser moins souvent la voiture, ou consommer moins de viande (l'élevage, gros consommateur d'espace et de végétaux est un important émetteur de gaz à effet de serre).

Moins utiliser la voiture - Les Français sont dans l'ensemble prêts à diminuer leur consommation d'électricité et d'eau (86% et 84% respectivement des sondés) et se déclarent disposés à utiliser les énergies renouvelables (chauffe-eaux solaires...) En revanche, seulement 41% sont "tout à fait prêts à utiliser moins souvent leur voiture qu'aujourd'hui", et 61% "tout à fait ou plutôt" prêts à le faire. Le secteur des transports constitue la première source d'émissions de gaz à effet de serre en France avec un quart des émissions, devant l'habitat (23%).

Concernant les transports, il convient d'aménager les villes (transports en commun, pistes cyclables etc.) pour que les citadins puissent abandonner leur véhicule : cela relève de la responsabilité des politiques.

A noter que la Ville de Paris vient de présenter son Livre blanc pour le climat :

http://www.paris.fr/portail/Environnement/...ut?page_id=6983

PARIS, 25 janvier (XINHUA) -- La municipalité de Paris a présenté jeudi un "livre blanc" contenant des propositions en vue de lutter contre le réchauffement climatique. Le bâtiment, le chauffage et la production d'eau chaude représentant "27% des gaz à effet de serre émis à Paris" sont visés par les principales propositions du ce "livre blanc", qui suggère notamment un "plan Marshall" de réhabilitation thermique des logements et bâtiments tertiaires. Le "livre blanc" préconise de donner "la priorité aux transports collectifs", avec une extension des réseaux en Ile-de- France et la généralisation des "modes de transport peu émissifs". La mairie de Paris, qui a pour objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, proposera également un programme d'actions à cette fin au Conseil de Paris en juillet prochain.

http://www.french.xinhuanet.com/french/200...tent_380404.htm

ça avance default_innocent.gif
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ici il est possible de calculer le taux de CO2 émis et de compenser. Plus possible de dire qu'il est impossible d'agir.

Oui mais comme le prix varie du simple au triple pour une même compensation (par exemple un voyage Paris-Réunion), j'attends qu'ils mettent de mettre de l'ordre dans leur foutoir avant d'y réfléchir.Et puis en supposant qu'on arrête TOUT en France pendant 1 an (plus d'émission donc plus de voiture, plus de camion, plus d'engin de chantier, plus d'usine, plus de ciment, plus de navire, plus de chauffage au gaz ou au mazout...), ça ne compense même pas la seule croissance chinoise et indienne pendant la même année. Alors j'attendrais aussi que les chinois et les indiens s'y mettent.

***modéré***

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Alors j'attendrais aussi que les chinois et les indiens s'y mettent.

Tiens, cela me rappelle une bonne anecdote de mon pays (les Cévennes). Il y avait un petit ruisseau qui coulait entre deux maisons assez anciennes, et les deux familles qui y vivaient nettoyaient ensemble ce ruisseau deux fois par an. Lorsque les propriétaires sont devenus assez vieux, l'un d'eux a vendu à des anglais tandis que l'autre a laissé la maison à sa fille et son gendre. Les jeunes et les anglais n'ont pas voulu s'entendre pour nettoyer, chacun estimant qu'il ne s'y mettrait pas tant que l'autre ne bougerait pas. Les branches mortes se sont accumulées tout comme la végétation, et lors d'un cévenol trois ans après cette accumulation a fait un barrage qui a ensuite cédé. La maison des anglais (alors chez eux à Londres) s'est effondrée, tandis que tout le mobilier du rez de chaussée des jeunes ainsi que leur jardin a filé avec la vague. C'est ça, la politique que tu défends, MiniTAX ?

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Anecdote pour anecdote, les actions de la municipalité de Paris sont à prendre avec des pincettes.

L'eau et son économie ont fait l'objet d'une campagne assez intense.

Le résultat a été une augmentation du prix de l'eau.

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Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Je ne sais pas si ça a déjà été signalé, mais les Dossiers pour la Science (edition française de Scientific american) consacrent un numéro entier au changement climatiques, à leurs conséquences et aux solutions. Je viens de l'acheter. Au programme, Le bilan climatique, certitudes et incertitudes des modèles, le gulf stream, les calottes, banquises, méthanes, forçages, glaciers, cyclones ect.... Les impacts sur l'homme: maladies, impact sur les villes, l'agriculture. Et les solutions: Relation économie/environnement, taxe carbone, relocalisation de l'agriculture, rendement énergétique ect ect...

120 pages qui résument tout ce qui se dit sur IC depuis quelques mois. C'est de la vulgarisation, inutile d'y attendre de vraies publications scientifiques, qui plus est, des dossiers sont rédigé par certaines figures peu appréciées par certains ici comme Le Treut ou Hansen default_dry.png

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(...)

120 pages qui résument tout ce qui se dit sur IC depuis quelques mois. C'est de la vulgarisation, inutile d'y attendre de vraies publications scientifiques, qui plus est, des dossiers sont rédigé par certaines figures peu appréciées par certains ici comme Le Treut ou Hansen default_dry.png

Le Treut ou Hansen sont plutôt des gens appréciables en tant que chercheurs. Ils publient beaucoup, ils vulgarisent bien. HLT est condamné à une certaine langue de bois en tant qu'auteur-coordinateur du GIEC. JH est plus libre, tellement libre que l'analyse rétrospective de ses innombrables publications / déclarations depuis 1981 fait en général la joie des sceptiques. Ce qui est surtout peu appréciable de la part d'une revue de vulgarisation scientifique, c'est de laisser ses lecteurs dans l'ignorance de certains thèmes, de certains travaux, de certains chercheurs. Ne serait-ce qu'un papier centré sur les zones d'ombre des modèles ou les observations clochant avec le "grand récit" ou les inconnues du climat aurait été le bienvenu. Mais bon ce n° spécial de PLS n'est pas ce que l'on fait de pire.
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Le Treut ou Hansen sont plutôt des gens appréciables en tant que chercheurs. Ils publient beaucoup, ils vulgarisent bien.

Pourquoi "plutôt" ?Tu as raison, James Hansen fait un excellent travail de prévention à propos de la stratégie de désinformation des négato-sceptiques.

Dr James Hansen : " (...) La vérité scientifique n’est pas au programme des négationnistes purs et durs du réchauffement climatique. Leur cible est le public. Leur objectif est de donner l’impression que le réchauffement climatique et ses causes sont incertains. (...) "

http://www.delaplanete.org/article322,322.html

Voir aussi la partie qui est consacrée à son combat de scientifique responsable dans le documentaire Une vérité qui dérange.

tv_James-Hansen.jpg James Hansen, Directeur du GISS-NASA, New York

Il va recevoir le 8 mars prochain, à Paris, le Prix Dan David "pour ses travaux exceptionnels sur la modélisation des changements climatiques, qui sont l’un des grands défis de notre temps. Le docteur Hansen a joué un rôle essentiel, depuis vingt-cinq ans, en démultipliant ses recherches et ses interventions, tant en direction des savants qu’en direction du grand public, pour alerter les dirigeants et l’opinion du monde sur les défis du réchauffement climatique. Si nous savons aujourd’hui qu’il y a urgence et que face à cette urgence, il y a des solutions, c’est en grande partie grâce à lui"

http://www.culture.gouv.fr/culture/actuali...ndavid2006.html

Oui, je suis d'accord avec toi Charles, l'humanité a besoin de personnalités comme lui.

Et écoutons-le : "Il est temps de virer les négationnistes"

NB - Vocabulaire : le mot "négationniste" a été choisi dans la traduction du World Watch Institute (c'est le mot généralement utilisé en France). On peut aussi utiliser le mot "négateur" ou "dénégateur". Version originale : http://www.columbia.edu/~jeh1/worldwatch_nov2006.pdf

Oct. 2006: Swiftboating, Stealth Budgeting, and Unitary Executives (700 kB PDF). Article published in Nov./Dec. 2006 issue of World Watch magazine.

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La géothermie, championne des énergies douces

Spontanément associée, dans l’imaginaire collectif, aux sources thermales d’Asie ou du Nord de l’Europe, la géothermie couvre pourtant un large spectre d’applications, depuis la production industrielle d’énergie électrique (grâce à la pression des sources d’eau chaude des profondeurs), jusqu’à la récupération, pour le chauffage des résidences individuelles, de l’énergie accumulée dans son jardin (au moyen de véritables "pompes à chaleur"). Dans les pays développés, les techniques se développent, et certaines bénéficient d’importants encouragements fiscaux.

Tableau2002.jpg

Un article de la revue scientifique Nature contait récemment les aventures d’équipes de scientifiques enthousiastes qui "sillonnent le fond des mers du globe en quête de nouvelles sources hydrothermales". La journaliste, Christina Reed, décrivait ainsi ces "craquelures du plancher océanique, d’où s’échappe de l’eau à plus de 300°", ces "fumeurs noirs des Galápagos (qui) offrent un spectacle de toute beauté". Le long article, paru en avril 2006, concluait cependant, d’une formule assez significative, sur les difficultés qui attendent notre espèce lorsqu’elle tente de dompter les entrailles de la Terre : "Mais les sources peu profondes ne sont pas toutes le genre d’endroit que l’on aimerait visiter en touriste. (Certaines) crachent un cocktail toxique d’arsenic et d’eau de mer (et) rejettent jusqu’à 1,5 kilo d’arsenic par jour dans les récifs coralliens environnants"...

Le secret du bonheur géothermique : voyager au centre de la Terre et cultiver son jardin.

Bien que le principe de la géothermie puisse se résumer "à extraire l’énergie contenue dans le sol pour l’utiliser sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité" (Wikipédia, la géothermie), il semble évident que les techniques utilisées n’impliquent pas du tout le même engagement de moyens, ni les mêmes manifestations secondaires, selon qu’il s’agit de convertir en énergie une eau très chaude (géothermie de haute énergie) ou de mettre en oeuvre des techniques faisant appel à des nappes d’eaux moins profondes et moins chaudes (géothermie de basse énergie). Ces techniques sont encore plus spéciales lorsqu’il s’agit de "pomper" la faible chaleur renfermée dans la terre ou l’eau, à des profondeurs de quelques mètres (géothermie de très basse énergie).

Au chapitre des stratégies mises en place depuis des dizaines d’années par certains pays particulièrement en pointe dans le domaine des énergies renouvelables, soulignons également les profondes disparités existant entre les grandes zones de la planète. Un tableau de l’Observatoire des énergies renouvelables d’août 2003 est particulièrement éloquent sur cet aspect de la question : presque 38% de l’énergie produite dans le monde, en 2002, par un procédé géothermique quelconque, est produit en Asie, un peu moins de 35% l’est en Amérique du Nord, alors que l’Union européenne n’en produit qu’un peu plus de 10%. Le reste du monde ne produit, lui, qu’un peu plus de 14% du total. Autant dire que la situation des uns traduit des conditions naturelles et/ou une avance technologique qui rend difficile aux autres l’espoir de pouvoir combler un jour leur propre retard.

Combiner les techniques, concentrer la recherche, financer les installations...

Un article du Guardian de février 2006 signalait cependant l’exemple du volontarisme suédois en la matière, ce pays se donnant, il est vrai, "quinze ans pour rouler au vert" et "en finir avec le pétrole". Probablement dotés de caractéristiques géothermiques favorables, mais surtout empreints d’une culture ancienne concernant les énergies de substitution qui leur "ont déjà (permis de) réduire leur utilisation du pétrole de 45 % en trente ans", les Suédois misent en réalité davantage sur une combinaison optimale des techniques faisant appel à la géothermie de haute énergie avec les techniques appliquées à la géothermie de très basse énergie. De telles associations ont déjà permis que presque toutes les maisons soient "chauffées à l’eau chaude ou à la vapeur, grâce à l’énergie géothermique et à la récupération de la chaleur produite en milieu industriel"... Rien d’étonnant à ce que "26% de l’énergie consommée en 2003 par la Suède provienne de sources renouvelables, un pourcentage largement supérieur à la moyenne européenne, de 6 %".

Or le pari de la géothermie comme moyen de substitution aux énergies traditionnelles n’est pas un sujet ignoré dans la majeure partie des pays développés. Ainsi, du côté des pouvoirs publics, la France tente enfin un rapprochement des ministères concernés par la stratégie énergétique du pays (et qui agissaient jusqu’à présent en ordre dispersé). Un article des Echos du 19 décembre dernier, intitulé "La stratégie énergétique française mûrit", nous apprend en effet l’existence d’une tentative d’un "nouveau Yalta" entre les ministères de la Recherche et de l’Industrie. Tentative bien accueillie du côté des chercheurs : "« C’est la première fois que je vois une note écrite qui cherche à donner une perspective à la R&D. Une vision nationale est en train d’émerger », se félicite Jean-Bernard Saulnier, chargé de mission sur l’énergie au CNRS. Peut-être est-ce là le signe d’une prise de conscience de l’urgence à copier les modèles les plus performants de recherche publique (tel le Department of Energy (DoE) des Etats-Unis d’Amérique, bénéficiant de la concentration de tous les moyens publics consacrés à l’énergie). "L’Ademe prépare enfin un programme quadriennal sur la géothermie qu’elle compte placer à l’ANR (Agence nationale de recherche)", conclut l’article.

La question semble d’ailleurs ne pas préoccuper que l’exécutif (les ministères). Ainsi, en plein mois de juillet 2006, nos respectables sénateurs fournirent aux collectivités locales quelques clés et recommandations dignes d’intérêt en appelant "de leurs voeux le développement du mécanisme du tiers investissement par lequel un organisme spécialisé finance l’investissement nécessaire et se rémunère sur les économies d’énergie réalisées" (Les Echos du 6 juillet 2006). Un tel système, "développé dans certains pays comme la Belgique, l’Allemagne ou l’Espagne, semble intéresser la Caisse des dépôts et consignations". La géothermie, perçue comme l’une de ces énergies les plus performantes, ainsi soutenue par la part la plus "sage" de notre représentation nationale, rejointe dans cet élan par le Grand Financeur de la République qu’est la CDC... Que demander de plus ?

La pompe à chaleur, chronique d’un succès annoncé.

Alors que de nombreuses interrogations persistent quant au rendement des installations géothermiques destinées à créer industriellement de l’électricité (voir l’article des Enjeux du 1er février 2006 : "Energie : regain d’intérêt pour la géothermie"), notamment au vu du modeste "0,4% de la production mondiale totale d’électricité avec des centrales concentrées dans des régions comme la volcanique Islande", l’axe de développement le plus prometteur semble bien être le marché de la pompe à chaleur (très basse énergie). Celui-ci, vivement encouragé par d’importants avantages fiscaux en vue de favoriser son adoption dans l’habitat individuel, intéresse particulièrement les pays à forte production d’électricité "bon marché" (notamment nucléaire, comme la France). En effet, pour fonctionner, la technique de la pompe à chaleur nécessite une production minimum d’électricité qu’elle "valorise" en quelque sorte, puisque, "pour 1 kWh dépensé en électricité pour actionner la pompe ou autres ventilateurs, vous récupérerez 3 ou 4 kWh de chauffage, ce qui devrait amortir assez rapidement l’installation qui d’ailleurs peut être réversible et extraire le chaud de la maison en été" (Les Echos du 20 octobre 2006, " Ma petite géothermie à moi").

Bien entendu, des tests sont encore à l’épreuve en Allemagne et en Autriche pour l’exploitation de nappes aquifères, et la France continue bien de rechercher une issue en matière de géothermie profonde (programme expérimental de Soultz-sous-Forêt, en Alsace). Une technologie semble aussi se développer en Islande et en Nouvelle-Zélande, qui souhaitent valoriser leurs ressources naturelles en eaux chaudes, mais, comparées aux perspectives offertes par les technologies des pompes à chaleur, ces tentatives semblent, aujourd’hui en tout cas, considérablement moins prometteuses.

Le signal d’un tel succès, une fois encore, semble bien devoir être donné à la Corbeille qui, à plusieurs reprises depuis quelques mois, s’est empressée de saluer les performances (autant que les perspectives de bénéfices) des intervenants majeurs du marché : "Vent de folie sur le marché pour l’action EDF Energies nouvelles", titraient Les Echos en novembre dernier lors de l’introduction en Bourse de l’action (+17,79% dans la journée). "Du jamais vu depuis l’éclatement de la bulle Internet, prémisses d’un nouveau moteur de l’économie", poursuivait l’auteur au sujet de cette entreprise fortement impliquée, entre autres domaines liés aux énergies nouvelles, dans la géothermie. Gageons que les investisseurs ne tarderont pas non plus à spéculer sur les perspectives de Vaillant, société allemande (Saunier Duval en France) qui a doublé ses bénéfices en 2005, en grande partie grâce au succès des pompes à chaleur. En France, enfin, c’est la Sofath, numéro un du secteur, qui double les capacités de production de son usine pour lui permettre de satisfaire la demande sur une "gamme complète : un chauffage à capteur horizontal, par captage vertical et par captage d’eau, ainsi que des options pour la production d’eau chaude sanitaire, de rafraîchissement de la maison par inversion du cycle et pour le chauffage des piscines" (Les Echos du 19 décembre 2006).

De l’intérêt bien compris du recours immédiat à la pompe à chaleur...

En conclusion, bien loin de cet enfer de vapeur noire émergeant du plancher océanique, de ces "fumeurs noirs des Galápagos (qui) rejettent (des nuées) d’arsenic dans les récifs coralliens environnants", l’axe de développement le plus en vue de la filière géothermique, celui des technologies de très basse énergie utilisées par les pompes à chaleur, semble au contraire représenter l’une des solutions les plus "douces" du panel des énergies renouvelables. Présentant, de surcroît, la particularité de devoir être associées à une source d’énergie électrique dont de nombreux pays (France en tête) regorgent, en raison des politiques passées de développement du nucléaire, les installations de pompes à chaleur continueront à faire l’objet de l’intérêt de gouvernants et de fabricants aux intérêts parfois croisés.

... aux perspectives d’une association parfaite entre géothermie et énergie solaire.

Pour un avenir peut-être plus lointain, la géothermie nous permet même d’envisager son "croisement" avec d’autres technologies propres comme celles de l’énergie solaire : une expérience allemande d’une installation "géosolaire", soutenue par la Fondation allemande pour l’environnement (DBU), signale un article des Echos du 11 octobre dernier, montre déjà 36% d’efficacité supplémentaire par rapport à un système uniquement fondé sur la géothermie. L’auteur de cet article de conclure : "Le grand avantage de cette technique est qu’elle utilise des équipements existants qui n’ont plus à prouver leur efficacité. L’originalité consiste à coupler ces deux procédés tout en s’assurant d’optimiser leur complémentarité." Gageons que ce type d’installation séduira de nombreux foyers dans les années à venir, en combinant l’utilisation sans dommage de la chaleur de ce bon vieux Soleil et celle de notre belle planète bleue. Tout un symbole !

Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18168

Florent.

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Oui mais comme le prix varie du simple au triple pour une même compensation (par exemple un voyage Paris-Réunion), j'attends qu'ils mettent de mettre de l'ordre dans leur foutoir avant d'y réfléchir.

Et puis en supposant qu'on arrête TOUT en France pendant 1 an (plus d'émission donc plus de voiture, plus de camion, plus d'engin de chantier, plus d'usine, plus de ciment, plus de navire, plus de chauffage au gaz ou au mazout...), ça ne compense même pas la seule croissance chinoise et indienne pendant la même année. Alors j'attendrais aussi que les chinois et les indiens s'y mettent.

***modéré***

La compensation ne veut pas dire qu'il faut tout arrêter, au contraire.

En achetant "un droit à émettre du CO2" il est possible de financer un projet pour que chinois et indiens abandonnent l'utilisaton du charbon, combustible reconnu comme étant le plus polluant par le rapport du GIEC. C'est une façon d'inciter chinois et indiens à s'y mettre aussi.

Mais pour exaucer ton souhait, il faut commencer la compensation en premier.

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Energies renouvelables : les contrastes européens.

par yilagence le 29/01/2007

L'Union européenne s'est fixé l'objectif d'atteindre 21% de consommation d'électricité provenant des énergies renouvelables en 2020. Selon un rapport de la Commission, la situation est considérablement différente d'un pays à l'autre et les prévisions tablent sur un taux de 18 à 19%. Si les États membres ont mis en oeuvre ces dernières années des politiques volontaristes pour développer les énergies renouvelables, il est difficile de savoir, à l'heure actuelle, si les objectifs européens seront atteints. Les experts évoquent un taux de 18 à 19% de consommation d'électricité produite à partir des énergies renouvelables en 2020 et non 21% comme l'exige la directive. Par ailleurs, l'objectif intermédiaire de 12 % d'ici 2010 ne sera probablement pas atteint, l'Union européenne espérant parvenir à 9 % pour cette échéance. La situation varie considérablement d'un État membre à l'autre, constate le rapport de la Commission. L'Allemagne, le Danemark, l'Espagne et la Finlande font partie des plus avancés et ont mis en oeuvre une politique énergétique qui leur permettra vraisemblablement d'atteindre les objectifs européens. Pour l'éolien, l'Allemagne arrive en tête de la production, suivie par l'Espagne, et le Danemark, qui totalisent, à eux trois, 84% de la capacité de production européenne. Les énergies renouvelables pourraient ainsi fournir, dès 2020, un quart de l'alimentation électrique en Allemagne, permettant d'éviter l'émission de 110 millions de tonnes de CO2. La biomasse, qui représente un potentiel important pour la production d'électricité et de chaleur au sein de l'UE, reste en revanche insuffisamment exploitée. Elle souffre d'un manque de soutien financier et seuls le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni connaissent actuellement des courbes de croissance importantes pour cette source d'énergie. De même, la production d'électricité photovoltaïque est encore faible et ne pourra se développer qu'avec une véritable politique de soutien pour rentabiliser les investissements des producteurs.

Le retard français

Très mal placée pour atteindre les objectifs 2010, la France fait partie des 6 pays les plus mal notés par le rapport de la Commission et reçoit la mention : « loin d'atteindre son engagement. Elle a en outre la particularité d'être dans les 5 pays européens dont la part d'énergie renouvelable a diminué même en normalisant le calcul, c'est-à-dire en tenant compte des aléa climatique telle les sécheresses et autres pannes de vent », souligne le Comité de Liaison des Energies Renouvelables (CLER). De fait, si la croissance des filières d'énergies renouvelables a été spectaculaire en 2005, c'est surtout parce que la France partait de très bas, avec moins d'une dizaine de Mégawatt issus du solaire photovoltaïque contre des centaines en Allemagne. Côté énergie éolienne, dont la puissance installée a augmenté de plus de 500 %, entre 2002 et 2005, la France atteignait 745 MW contre 20 000 en Allemagne. Même problème pour l'hydraulique : alors qu'elle détient le deuxième gisement hydrolien d'Europe et qu'elle possède le potentiel nécessaire pour remplacer trois ou quatre centrales nucléaires, les projets français attendent toujours l'indispensable soutien de l'Etat...Conséquence : les industriels français préfèrent investir à l'étranger.

Le manque de volontarisme de certains états membres (notamment la Grèce et le Portugal) est d'autant plus déconcertant que l'opinion publique européenne est largement favorable aux énergies renouvelables. Selon une enquête d'opinion Eurobaromètre, publiée le 9 janvier par la Commission européenne, les Européens s'expriment très largement en faveur du solaire (80 %), de l'éolien (71 %) et de l'hydroélectricité (65 %). Enfin, au plan économique, le marché des énergies renouvelables représenterait, selon le Programme des Nations Unis pour l'Environnement, entre 40 et 78 milliards de dollars par an d'ici 2010. (voir article lié) Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) estime de son côté que les technologies liées à l'efficacité énergétique pourraient atteindre 87 milliards de dollars sur les trente prochaines années. Rappelons par ailleurs qu'en Europe, ce secteur devrait créer, à l'horizon 2010, 1 million d'emplois.

Véronique SméeMis en ligne le : 22/01/2007

Source : Novethic.

http://www.mediaterre.org/europe/actu,20070129070900.html

Florent.

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Mais pour exaucer ton souhait, il faut commencer la compensation en premier.

Désolé d'être indiscret mais tu achèterais donc une compensation pour neutraliser tes émissions carbone lors de ton prochain voyage, toi ? (juste un ordre de grandeur, un Paris-Djerba, c'est entre 5 et 15 euros).
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Pourquoi "plutôt" ?

Tu as raison, James Hansen fait un excellent travail de prévention à propos de la stratégie de désinformation des négato-sceptiques.

Dr James Hansen : " (...) La vérité scientifique n’est pas au programme des négationnistes purs et durs du réchauffement climatique. Leur cible est le public. Leur objectif est de donner l’impression que le réchauffement climatique et ses causes sont incertains. (...) "

Oui, je suis d'accord avec toi Charles, l'humanité a besoin de personnalités comme lui.

Et écoutons-le : "Il est temps de virer les négationnistes"

Je n'avais pas relevé... C'est sans doute vrai, mais prend ton dictionnaire avant prêter aux autres de tels propos ! Ton assertion est un total non sens ! Tu ne rends vraiment pas service à Hansen..."La vérité scientifique n’est pas au programme des négateurs purs et durs du réchauffement climatique." CQFD.

Florent.

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Je n'avais pas relevé... C'est sans doute vrai, mais prend ton dictionnaire avant prêter aux autres de tels propos ! Ton assertion est un total non sens ! Tu ne rends vraiment pas service à Hansen...

"La vérité scientifique n’est pas au programme des négateurs purs et durs du réchauffement climatique." CQFD.

Florent.

Ce ne sont pas mes propos mais ceux rapportés par le World Watch Institute (voir le message en question). Le World Watch Institute a traduit le mot "contrarian" par "négationniste". On peut le traduire en effet également par "négateur" (j'avais proposé pour ma part à l'époque, dans un échange avec Météor, le mot "dénégateur"). Original : http://www.columbia.edu/~jeh1/worldwatch_nov2006.pdf

Traduction : http://www.delaplanete.org/IMG/pdf/diffamation.pdf

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