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Les trous à froid en France


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Bonsoir.

Ton absence prolongée n'était pas professionnelle. Toutes mes sincères condoléances Marc.

Merci beaucoup.
Je suis moins disponible pour le moment pour aller à Darbounouze, en attendant de nouvelles chutes de neige avec nuits radiatives.

Profitons de ce redoux! En ce moment il y a dans l'air quelque chose de printanier. C'est toujours très agréable cet effacement de l'étreinte du froid à l'approche du printemps météorologique. Mais cela peut se retourner. Mars prochain réserve peut-être des surprises pour Darbounouze. Tant que l'hiver calendaire n'est pas fini,...
Le parc fait depuis peu une étude climatique sur les températures à différentes altitudes et même latitudes sur les hauts plateaux avec l'implantation de trois autres stations. L'expérience a lieu 4 km plus au sud de darbounouze à 1300, 1500 et 1700 environ. Une nouvelle fois la station la plus froide ne serait pas la plus haute mais celle près d'une dépression.

On va suivre ça avec intérêt.Marc.
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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

Bonjour Gaël.

Merci beaucoup.

Cela rejoint ce que j'ai dit récemment à 'Thundik81' par MP et que je reprends à peu près:

Oui, concernant le fonctionnement hivernal des TAF de la partie française du massif alpin, voilà bien l'influence négative du maintien d'une dépression sur le golfe de Gênes. Evidemment, tout d'abord cette pompe fait office de chasse d'air, ce qui permet du fait de sa position géographique un apport massif d'air très froid sur nos Alpes, en provenance d'Europe centrale; c'est donc un facteur très positif, puisqu'il permet d'abaisser considérablement la température de l'air au-dessus de ces montagnes à toute altitude. Mais s'il persiste, comme ce fut le cas récemment, le vent empêche alors que leurs TAF ne puissent s'exprimer correctement. C'est bien ce qu'on a vu malheureusement lors de la dernière vague de froid sur la France.

A noter enfin, sans entrer dans le détail, qu'à la station de Saint-Genest-Malifaux 920m (Bruno Aujoulat) la température minimale du 5 février 2012 est de -29,6°C et qu'y furent relevées quatre températures minimales journalières inférieures à -20°C et deux inférieures à -25°C sur les treize jours glissants compris entre le 01/02/2012 et le 13/02/2012.

Marc.

Le TAF du Pilat a fait aussi bien qu'à Villar d'ArènePendant la redoutable vague de froid février 1956, La tnn à Mouthe était seulement à-27°.
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Apparemment la température est mesurée régulièrement, il y avait des traces de skis fraîches autour de cet abri météo :

Amburnex 10

La situation de l'abri :

Amburnex 11

Les relevés de la station de la combe des Amburnex sont consultables sur le site agrometeo.ch.Ici, par exemple, une comparaison entre la station "Amburnex" (1321 m) et "Amburnex-combe" (1298 m) pour les Tn depuis le début de l'année :

Comparaison

Les Tnn des deux stations ont été relevées le 6 février, avec -30.6°C à "Amburnex" et -37.4°C au fond de la doline.

Localisation de la station "Amburnex-combe"

La station

Explications

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Je ne connais pas l'emplacement de la station de la combe des Amburnex, surface et volume de la doline.

Combien Marc?

c'est un sacré TAF du Jura. Mouthe et la Brévine sont loin dèrriere, Les -45° sont réalisables.

13 gels en juillet 2011 avec une pointe à -7°, 10 gels en aout,

Avec mes quelques mesures à Darbounouze, je peux faire une première comparaison.

Le 22/08/2011

3.7° à la combe des Amburnex, 4° à Darbounouze

Le 22/10

-11.6° à la combe des Amburnex, -9° à Darbounouze

Les 25 et 26/11

-11.5° à la combe des Amburnex, -12° à Darbounouze

Les 25-26/12

-22.9° à la combe des Amburnex, -21.5° à Darbounouze

Le 17/01/12

-28.0 à la combe des Amburnex, -27.5° à Darbounouze

Les 5,6 et 7 février dernier, la combe des Amburnex a eu la chance d'avoir 3 nuits radiatives au bon moment avec une nouvelle Tnn de -37.4°

Les chiffres concordent avec un avantage de 1-2° pour le Jura

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Marc - "taf95" avait posté un extrait de carte IGN il y a deux ans :

Je ne comprends pas la question et la phrase qui la suit. Pour y voir plus clair, il manquait un lien vers une carte topographique. Voici donc une photo APN d'une carte topographique ign France de la région. J'ai dans un premier temps hésité à la faire pour des raisons de droit. Enfin on verra bien... La voici: http://www.casimages.com/img.php?i=1202240925501456869486391.jpg

On y voit à droite la sèche de Gimel, toute en longueur et à gauche celle des Amburnex, de forme différente, puisque moins longue mais aussi plus large. Cette dernière est un peu à l'écart de la piste parcourant la combe des Amburnex. Je n'ai malheureusement pas pris le temps de la visiter, lors de ma rando dans la combe en 1974.

Ces deux sèches forment des concavités enfonçant nettement le plancher de la combe des Amburnex, qui est déjà une très vaste dépression fermée. On observe donc dans cette partie du massif du Mont Tendre un relief vraiment très spécial. Ses conséquences sur le plan du topoclimat sont franchement faciles à déduire. Pour moi, elles sautent aux yeux: terribles. Mais je n'ai trouvé aucune donnée. Aussi, à première vue, il resterait à les quantifier.

La station que j'ai photographiée se trouve dans le petit creux tout en bas de l'image, en-dessous de la cote "1321". Je suppose que c'est celle qui est nommée "Amburnex-combe". Elle serait donc située dans la sèche de Gimel, elle-même partie d'un ensemble plus vaste, la combe des Amburnex, comprenant également la sèche des Amburnex, qui elle aussi doit être un TAF remarquable, si ce n'est plus que la sèche de Gimel d'après la carte.En se basant sur la carte, le TAF de la sèche de Gimel mesure au moins 3km de long pour environ 300 m de large et 22 m de profondeur (surface comprise en-dessous de la ligne de niveau 1320 m). On peut supposer qu'il est plus étendu et plus profond, tout dépend de l'altitude de l'exutoire, qui est situé quelque part entre 1320 m et 1340 m d'altitude. Peut-être même les deux sèches font-elles partie du même lac d'air froid ?

En attendant la réponse de Marc. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Vue du sud, prise au niveau du "b" tout en bas de la carte ; la station météo est dans le creux, un peu à gauche de la photo :

http://img854.imageshack.us/img854/5445/p1000246w.jpg

Vue du nord, prise de la route menant à la sèche des Amburnex ; la tourbière composant la partie nord du TAF est derrière nous, la station météo est dans le creux tout au fond :

http://img837.imageshack.us/img837/8126/p1000267l.jpg

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Neubois (Bas-Rhin)

Les relevés de la station de la combe des Amburnex sont consultables sur le site agrometeo.ch.

Ici, par exemple, une comparaison entre les stations "Amburnex" (1321 m) et "Amburnex-combe" (1298 m) pour les Tn depuis le début de l'année :

Comparaison

Les Tnn des deux stations ont été relevées le 6 février, avec -30.6°C à "Amburnex" et -37.4°C au fond de la doline.

Localisation de la station "Amburnex-combe"

La station

Explications

Bonjour 'Mirlou'.Merci d'être revenu sur la question de la combe des Amburnex, en apportant par ces liens intéressants des éléments nouveaux. Cette question - fait-il si froid au fond de la combe des Amburnex ? - , je me la suis posée pour la première fois il y a près de quarante ans, lors de ma visite d'avril 1974 relatée sur ce topic il y a environ deux ans. A cette occasion nous nous la sommes posée ici, mais sans pouvoir présenter de données même s'il existait déjà une station au fond de la sèche de Gimel, station ancienne photographiée par toi il y a deux ans: Lien de 'Mirlou'.

Comme on le voit, entre-temps une équipe suisse d'agrométéorologues a installé deux stations météorologiques dans une partie bien choisie de la combe des Amburnex: cette fameuse sèche de Gimel. L'une se trouve en hauteur sur le bord de cette sèche: "Amburnex"(1321m), l'autre tout au fond: "Amburnex-combe"(1298m).

Sur le site de la commune de le Vaud (http://www.levaud.ch) on trouve au niveau des news une vidéo concernant l'installation de ces deux stations: "Inauguration d'une nouvelle station météo" (http://www.sevj.ch/societe_electrique/videoplayer.html?idShow=463). A savoir, par exemple, que le 3 janvier 2011, comme ils disent, on avait -20,7°C à la station située au bord de la doline, tandis qu'à celle située en bas, tout au fond, on avait -29,9°C. On avait donc 9,2°C de différence entre les deux stations. Ceci illustre bien la réalité des lacs d'air froid. Un des buts est aussi de vérifier que cet endroit - la combe des Amburnex - est le plus froid de Suisse.

En ne considérant que les couples de températures minimales journalières où se présente au moins une valeur égale ou inférieure à -30°C, on ne retiendra du tableau comparatif, grosso modo bimensuel, cité plus haut par 'Mirlou' que les couples suivants. 14/01/2012: -19,9°C contre -30,7°C. 05/02/2012: -26,6°C contre -33,9°C. 06/02/2012: -30,6°C contre -37,4°C. 07/02/2012: -25,7°C contre -37,0°C. 20/02/2012: -14,7°C contre -30,3°C. De belles différences! Dans le dernier cas: 15,6°C!

Enfin, pour suivre en direct, voici un lien bien utile: http://www.agrometeo.ch/amburnex.php .

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Je ne connais pas l'emplacement de la station de la combe des Amburnex, surface et volume de la doline. Combien Marc?

Bonjour 'riri vertacorien'.Es-tu déjà allé dans cette immense combe, située au coeur du massif du mont Tendre et en plein dans le Parc jurassien vaudois? Sans quoi, tu peux y aller depuis le col du Marchairuz, par exemple. Suivre un itinéraire en boucle, indiqué par ce lien: http://www.salamandre.net/files/shared/Salamandre__PARCJURASSIEN.pdf . Il mène d'abord à la sèche de Gimel puis à celle des Amburnex. La carte indique les distances et les lignes de niveau d'une façon plus précise que ne le fait celle que j'ai montrée ici antérieurement (http://www.casimages.com/img.php?i=1202240925501456869486391.jpg). Voir aussi, pour plus d'indications concernant le relief: http://maps.google.fr/?ll=46.544104,6.210966&spn=0.045987,0.105658&t=p&z=14.

C'est un sacré TAF du Jura. Mouthe et la Brévine sont loin derrière. Les -45°C sont réalisables. Treize gels en juillet 2011 avec une pointe à -7°C, dix gels en août.

A signaler de nouveau la présence dans le même massif, mais en direction des Rousses, d'un autre TAF d'envergure: le Creux du Croue. J'ai rapporté plus haut les remarques qu'a faites à son sujet Fabrice Nicolino de retour d'une visite (/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1078632'>http://forums.infoclimat.fr/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1078632). Question production de basse température, les capacités de ces deux endroits (combe des Amburnex et Creux du Croue) doivent dépasser nettement celles des deux stations citées au-dessus. Et à mon avis -45°C ne serait pas une barrière... D'ailleurs on le verra peut-être avec les valeurs relevées dans un futur proche. Quant au gel constaté au fond de la sèche de Gimel (partie de la combe des Amburnex) en été, cela me fait penser à ce qu'on peut lire à propos de Peter's Sink (voir plus haut sur le topic: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1060139'>http://forums.infoclimat.fr/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1060139).
Avec mes quelques mesures à Darbounouze, je peux faire une première comparaison. Le 22/08/2011: 3.7°C à la combe des Amburnex, 4°C à Darbounouze. Le 22/10: -11.6°C à la combe des Amburnex, -9°C à Darbounouze. Les 25 et 26/11: -11.5°C à la combe des Amburnex, -12°C à Darbounouze. Les 25-26/12: -22.9°C à la combe des Amburnex, -21.5°C à Darbounouze. Le 17/01/12: -28.0°C à la combe des Amburnex, -27.5°C à Darbounouze.

On peut déjà dire qu'il y a peu de différences entre les deux. Le fond de Darbounouze (alt: 1282m) est dans la plupart des cas un tout petit peu moins froid que celui de la sèche de Gimel - station "Amburnex-combe"(1298m).
La combe des Amburnex a eu la chance d'avoir trois nuits radiatives au bon moment, soit les 5, 6 et 7 février derniers, avec une nouvelle Tnn de -37.4°C. Les chiffres concordent avec un avantage de 1-2°C pour le Jura.

Cette valeur est certes déjà impressionnante dans l'absolu, mais elle est sans doute très largement dépassable tant à la station "Amburnex-combe"(1298m) qu'au point bas de Darbounouze. Le futur le dira...Marc.
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Neubois (Bas-Rhin)

Marc - "taf95" - avait posté un extrait de carte IGN il y a deux ans. La station que j'ai photographiée se trouve dans le petit creux tout en bas de l'image de Marc, en-dessous de la cote "1321". Je suppose que c'est celle qui est nommée "Amburnex-combe". Elle serait donc située dans la sèche de Gimel, elle-même partie d'un ensemble plus vaste, la combe des Amburnex, comprenant également la sèche des Amburnex, qui elle aussi doit être un TAF remarquable, si ce n'est plus que la sèche de Gimel d'après la carte.

L'emplacement de la station photographiée par 'Mirlou' récemment est bien là. Il s'agit bien de la station dite "Amburnex-combe". L'emplacement de cette station est bien au fond de la sèche de Gimel (semble-t-il dite aussi "fosse de Gimel" compte tenu de sa forme en fossé). Par ailleurs, comme je l'ai précisé antérieurement, sèche de Gimel et sèche des Amburnex creusent le fond d'une dépression fermée, d'une autre échelle puisque beaucoup plus vaste que chacune d'entre elles: la combe des Amburnex. A celles-ci s'ajoutent d'autres petites sèches, pour former au fond de cette combe un grand champ de dolines. Par ailleurs je suppose, comme 'Mirlou', qu'au fond de la sèche des Amburnex la température peut descendre un poil plus bas qu'au fond de la sèche de Gimel. C'est sur la base de la géomorphologie: Gimel est tout en long (fossé avec des flancs relativement rapprochés), tandis que les Amburnex forme plutôt un ovale, ce qui doit y favoriser le facteur de vision du ciel et donc y limiter durant les nuits claires le contre-rayonnement infrarouge. Mais c'est à vérifier bien sûr. Cependant, à ma connaissance, le fond de la sèche des Amburnex n'est toujours pas suivi sur le plan de la thermométrie, contrairement à celui de la sèche de Gimel. Hélas!
En se basant sur la carte, le TAF de la sèche de Gimel mesure au moins 3km de long pour environ 300 m de large et 22 m de profondeur (surface comprise en-dessous de la ligne de niveau 1320 m). On peut supposer qu'il est plus étendu et plus profond, tout dépend de l'altitude de l'exutoire, qui est situé quelque part entre 1320 m et 1340 m d'altitude. Peut-être même les deux sèches font-elles partie du même lac d'air froid ? En attendant la réponse de Marc. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Oui, les dimensions de la sèche de Gimel, ce sont au moins celles-ci. C'est donc une fourchette basse. Je ne suis pas équipé de cartes suffisantes pour déterminer exactement la position de l'exutoire, ou déversoir, c'est-à-dire le col par lequel le lac d'air froid peut déborder de la sèche. Maintenant on peut imaginer qu'un lac d'air froid d'un ordre de grandeur supérieur, puisque correspondant aux dimensions de la combe des Amburnex elle-même (pas la sèche du même nom donc), puisse finir par envelopper tout ça, c'est-à-dire toutes les dolines creusant le fond de cette combe. Il remonterait alors les pentes limitant la combe vers l'extérieur, jusqu'à ce que l'air froid déborde par un exutoire général. Pour répondre, il faut une carte précise, au 1/25000 par exemple, et bien repérer les courbes de niveau. Si quelqu'un a ça... En tout cas cela ferait penser à ce qui doit se passer dans le coin de Darbounouze (Hauts-Plateaux du Vercors). 'Thundik81' l'a d'ailleurs simulé il y a quelques mois en utilisant un logiciel sur les inondations. Des lacs d'air froid, initiés au fond de divers creux fermés (grande doline de Darbounouze, petite de la Coinchette et d'autres alentour) enflent individuellement grâce à l'air froid généré sur les pentes environnantes (sources d'air froid). De ce fait ceux-ci finissent à un moment donné, dépendant de chaque dépression et de sa vitesse de remplissage, par atteindre le niveau du déversoir puis déborder. Ces débordements amènent des lacs d'air froid à fusionner (coalescence). Il s'agit d'étapes qui, grâce à l'augmentation continuelle du volume total d'air froid en jeu, finissent par conduire les diverses dolines à être enveloppées dans un même lac d'air froid, d'une taille autrement considérable. Celui-ci finit lui aussi par déborder. L'exutoire du bassin fermé regroupant ces différentes dolines se trouve au niveau d'un col situé dans la partie Nord de son périmètre, comme on peut le déduire déjà des courbes de niveau (voir Google Maps: http://maps.google.fr/?ll=44.969595,5.480204&spn=0.047304,0.105658&t=p&z=14). Et comme cela a été montré aussi par la modélisation faite par 'Thundik81' (voir: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1630344'>http://forums.infoclimat.fr/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1630344, ainsi que les deux messages consécutifs). Le lac d'air froid déborde donc à 800 mètres au NE du col de la Sarna. C'est vers 1370 mètres d'altitude. Finalement cet air froid doit dévaler en direction du couloir de la Vernaison, situé en contrebas des Hauts-Plateaux. A rappeler que le point bas de l'immense creux fermé dont on vient de parler se situe bien au point bas de la doline de Darbounouze (1282 mètres d'altitude).

Vue du sud, prise au niveau du "b" tout en bas de la carte montrée par Marc ; la station météo est dans le creux, un peu à gauche de la photo :

http://img854.imageshack.us/img854/5445/p1000246w.jpg

'Mirlou', je devine grosso modo où est l'emplacement de la station météo "Amburnex-combe"(1298m). Mais, j'ai beau scruter l'image, je n'arrive pas à voir la station elle-même. Je suppose que pour cela elle serait trop loin du lieu de prise de vue. Il faut dire que sa teinte dominante est claire, ce qui la ferait se confondre avec le tapis de neige bien sûr. Par ailleurs l'orientation du panneau solaire, de teinte très foncée, est défavorable, ce qui malheureusement ne permettrait pas de la repérer. Peut-être aussi la station est-elle tout simplement cachée par une ondulation du terrain. Par contre une petite tache, bien vible à droite de l'image, doit correspondre à l'ancienne station. En tout cas de ce lieu on saisit bien l'ampleur de la combe des Amburnex, avec au loin à droite une partie du mont Tendre. Que c'est beau, en plus!
Vue du nord, prise de la route menant à la sèche des Amburnex ; la tourbière composant la partie nord du TAF est derrière nous, la station météo est dans le creux tout au fond :

http://img837.imageshack.us/img837/8126/p1000267l.jpg

Je vois d'où c'est pris: le bas col faisant la jonction entre les deux parties de la sèche de Gimel. A gauche, c'est le bâtiment "Les Amburnex". A droite, dans la forêt, se distingue un trait horizontal entre les arbres: le toit d'un autre bâtiment, situé au point 1321m ("Trois Chalets"). C'est d'ailleurs la position de la station "Amburnex"(1321m). Quant à l'emplacement de la station "Amburnex-combe"(1298m), il est au fond de la sèche de Gimel, juste en contrebas de cette position. La station est donc invisible sur l'image, car placée au-delà des ondulations du terrain situées au premier plan. Mais celles-ci n'arrivent pas à cacher le sommet de la Dôle, qu'on aperçoit bien dans le lointain.Edit :!: (15/03/2012): La station météorologique qui se trouvait au fond de la sèche de Gimel il y a deux ans (visite de 'Mirlou' en février 2010) a selon les dires récents de celui-ci bien été supprimée entre-temps. Cette station comprenait abri en bois et différents thermomètres. D'après 'Mirlou' en MP du 10/03/2012:

"Cette station n'existe plus, remplacée par la station actuelle, située un peu plus à l'ouest. Le même endroit en février 2012, vide : Mon lien (http://img862.imageshack.us/img862/3644/p1000256s.jpg)".

Marc.
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Neubois (Bas-Rhin)

Tn de -37,0°C au Glattalp (1858m) ce matin. Sinon un beau -33,5°C à 7h à Ulrichen (alt: 1345m). A noter également -27,3°C à 7h à Gais (908m d'altitude seulement). Décevant par contre au Funtensee (1601m) avec seulement autour de -36°C ce matin.

Bonjour.A comparer avec les fameux -35,5°C relevés le même matin (dimanche 05/02/2012) sur place au point bas (1282m) de la doline de Darbounouze (réserve naturelle nationale des Hauts-Plateaux du Vercors), avec un thermomètre itinérant, par 'riri vertacorien'. Pour rappel, la station "Amburnex-combe"(1298m) au fond de la sèche de Gimel (Parc jurassien vaudois) a indiqué pour le même jour une température minimale de -33,9°C.

Que les bas-fonds de Darbounouze se sont bien défendus ce matin-là! Ils auraient fait même beaucoup mieux, si la nuit avait été parfaite sur les Hauts-Plateaux, ce qui fut loin d'être le cas comme justement souligné par Gaël. Alors on en redemande. Mais comme on arrive à l'équinoxe - déjà trop tard pour espérer revoir avant les beaux jours un tel niveau de température - , rendez-vous donc l'hiver prochain. Avec, pourquoi pas, une station météo installée au point bas. On peut rêver.

Marc.

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Neubois (Bas-Rhin)

Mouthe a fait -25°C ce matin (06/02/2012), même pas -20°C dimanche (05/02/2012). Les conditions sont peu radiatives sur les plateaux soumis à la bise. Les vallées alpines ont fait mieux, avec -29.1°C à Bessans et -29.5°C à Villar d'Arène.

Bonjour.Dans ces conditions (plateaux du massif du Jura soumis à la bise), le fond du TAF de Mouthe - certes TAF ouvert - , ne pouvait être qu'à la traîne ces deux matins-là (5 et 6 février derniers). Soit, mettons le score sur le compte de la bise! Voir d'ailleurs à ce sujet, au topic du temps dans le NE en février 2012, les observations suivantes de 'Big-Winter', habitant du village de la Chaux de Gilley (Doubs) à 900 mètres d'altitude:

/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1765428'>http://forums.infoclimat.fr/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1765428):

"Il n'y aura rien d'extraordinaire, tant que cette bise soufflera jour et nuit, que ce soit à Mouthe ou chez moi, ou bien encore à la Brévine, toute proche de chez moi et qui bat tout le monde à plate couture à ce niveau, mais qui est aussi soumise à une bise de folie. Donc gare à l'arrêt de la bise."

/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1770000:'>http://forums.infoclimat.fr/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1770000:

"La nuit par moment une bise a soufflé très légèrement (5km/h), mais suffisamment pour limiter un peu la baisse."

/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1773299:'>http://forums.infoclimat.fr/topic/76657-suivi-du-temps-dans-le-nord-est/page__view__findpost__p__1773299:

"Toujours cette petite bise, qui a soufflé toute la nuit entre 5 et 10 km/h, limitant une fois de plus la plongée du thermomètre dans ce val qui canalise bien la bise et l'accentue."

Maintenant, une comparaison rapide avec les valeurs relevées au fond d'un autre TAF du Jura, la sèche de Gimel - par contre TAF fermé - , non loin de Mouthe d'ailleurs puisque situé au sud de ce village à exactement vingt kilomètres à vol d'oiseau, s'impose. C'est dans la combe des Amburnex. En plein massif du mont Tendre. Ce qui questionne, c'est que cette sèche, une espèce de fossé orienté de façon évidente du nord-est au sud-ouest, semble l'être parfaitement pour canaliser la bise. Il s'agit de la station "Amburnex-combe"(1298m).

Seulement voilà! Y furent relevés -33,9°C le 05/02/2012 et -37,4°C le 06/02/2012! Avez-vous saisi la différence qu'il y a par rapport à Mouthe? Comme le village fait tache avec ses respectifs "même pas -20°C" et -25°C! En effet, pas terrible pour le village le plus froid de France, dira-t-on. Ecarts entre stations respectivement de plus que 13,9°C et de 12,4°C.

La différence d'altitude (un peu moins de 400 mètres) ne peut pas expliquer une telle différence, puisqu'elle n'interviendrait que pour, mettons, à peine 3°C. Aussi il reste une dizaine de °C de différence à expliquer.

Alors que sais-je? Stratus sur Mouthe et pas sur la sèche de Gimel? Or je rejette toute présence de cela sur les hauteurs du massif jurassien durant cette période. Absence de neige à Mouthe, mais présence à la sèche de Gimel? Le topic du suivi du temps dans le NE pour février 2012 nous indique que sur le Haut-Jura la neige était alors bien présente partout, quoique sans doute en quantité relativement faible compte tenu de la période de l'année. Présence de neige par exemple à Pontarlier et aux Fourgs. Donc c'est sûr pour Mouthe, situé entre les deux pour l'altitude, et à plus forte raison pour le massif du mont Tendre, d'altitude supérieure. Vent sur Mouthe mais pas sur la sèche de Gimel? Vent sur Mouthe c'est sûr, comme vu ci-dessus, mais concernant la sèche de Gimel, alors là pour l'instant c'est point d'interrogation! En effet la combe des Amburnex se serait-elle trouvée sous le vent, à l'abri de la bise grâce au rempart rectiligne passant en contre-haut et courant jusqu'aux hauteurs du mont Tendre et bien au-delà? Ce sommet est situé exactement sur le prolongement de cette combe en direction du nord-est. Le relief aurait-il donc protégé la sèche de Gimel contre les conséquences négatives de ce vent sur l'existence d'un lac d'air froid? Mystère!

Voici bien le genre de question qu'on est amené à se poser sur le comportement des TAF, lorsqu'on examine de près leurs données respectives.

Enfin, des écarts tels que ceux constatés au-dessus ne seraient-ils tout simplement pas dus à la différence fondamentale de fonctionnement constatée habituellement entre TAF ouverts et TAF fermés? Ils le sont sans doute! Pensons à cette capacité qu'a la forme-même du relief d'un TAF fermé de bloquer l'air froid qui ne peut s'échapper? Alors les implications seraient énormes pour une classification des TAF du Jura par ordre de sévérité décroissante. Et Mouthe serait bien menacé de déclassement. Comme aussi la Brévine d'ailleurs. Mais cette dernière le serait dans une moindre mesure et pour une tout autre raison qu'une question de fermeture. En effet il s'agit quand même bien d'un TAF clos. La raison alors en serait plutôt qu'elle se trouverait dépassée par les grandes sèches du mont Tendre. Simplement pour une question d'altitude.

En passant, se rappeler que le 6 février dernier au matin la température n'est descendue à Mouthe et la Brévine que jusqu'à -25°C et -28,8°C respectivement, ce qui n'est bon ni pour l'un, ni même pour l'autre. En effet ce matin-là, elle est descendue jusqu'à des niveaux bien inférieurs, tant au fond de la sèche de Gimel pourtant située à proximité mais un peu plus en altitude que ces villages, comme on l'a déjà vu plus haut avec ce fameux relevé de -37,4°C à la station "Amburnex-combe"(1298m), qu'à la station au fond de la doline du Glattalp, certes quand même située plus à l'intérieur du continent (distance qui risque bien sûr d'engendrer des différences dans les conditions météorologiques régionales) et beaucoup plus loin des mêmes villages (en effet à environ 200 km à vol d'oiseau dans la direction de l'est-NE), mais aussi à bien plus haute altitude (environ 1800m, c'est-à-dire comme Val d'Isère), où c'est carrément tombé jusqu'à -45,9°C!

Alors quelle peut être la propriété de ces TAF fermés, qui permet de tels abaissements de température, comparés à ceux qui sont communément observés dans des TAF non fermés voisins? Voyons le cas du TAF fermé. L'air froid est capté à partir de pentes environnantes, donc plus ou moins éloignées du fond. Cela peut se faire laborieusement si le vent synoptique s'en est mêlé. L'air froid se trouve carrément bloqué par sa densité, comme piégé, dans la partie close du TAF, c'est-à-dire la partie située à un niveau inférieur par rapport à celui de l'exutoire. Cet air va devenir de plus en plus froid et donc de plus en plus dense, si le beau temps veut bien persister. Une densification supplémentaire qui d'ailleurs le rendra d'autant plus difficilement délogeable. Finalement, grâce à l'abri qu'offre l'encaissement des lieux, cet air froid ne peut plus être déloger par le vent synoptique tant qu'il n'atteint pas un certain degré. Autrement dit, seule une accentuation du vent aboutirait à l'en déloger, en érodant peu à peu le lac d'air froid à partir du haut.

A ce point de vue, l'encaissement particulier du TAF fermé qu'est la sèche de Gimel est peut-être un avantage, comparé à celui d'un TAF fermé plus évasé, comme l'est son voisin le TAF fermé qu'est la sèche des Amburnex. Dans le premier cas l'air ne ferait que passer par-dessus, dans le second il pourrait pénétrer plus profondément et atteindre la surface du lac d'air froid. Ceci dit, la forme de la sèche de Gimel, en long fossé rectiligne, pourrait quand même donner prise sur le TAF à certaines directions du vent synoptique, en permettant une canalisation du vent, assortie de ses conséquences sur le lac d'air froid. Concernant l'encaissement on entrevoit donc là des effets contraires.

Maintenant, quels sont les effets sur son fonctionnement, de l'accroissement de l'encaissement d'un TAF, fermé ou pas? Ils sont évidemment contraires! D'abord l'augmentation de l'encaissement diminue bien sûr le facteur de vision du ciel, ce qui accroît le contre-rayonnement infrarouge. Un aspect évidemment négatif pour tout TAF, puisque ça le réchauffe. Mais aussi une telle augmentation (celle de l'encaissement) diminue l'influence qu'a le vent synoptique directement sur le lac d'air froid, je veux dire son action mécanique d'érosion. Cette diminution (de l'action mécanique d'érosion) est positive bien sûr pour tout TAF, fermé ou pas. Dans une certaine mesure le lac est protégé contre le vent. En effet un processus destructif, qui finit par être léthal pour tout lac d'air froid, se trouve écarté.

Action directe donc, car il y a une autre action du vent qui elle est moins directe. Et dans ce cas le TAF ouvert ne va pas réagir comme le TAF fermé. Cette action c'est celle que le vent exerce sur les sources d'air froid simplement en empêchant la formation d'air froid sur des pentes adéquates. Ceci ne va pas empêcher la poursuite de l'existence d'un lac d'air froid évoluant dans un TAF fermé. Ce lac n'a certes pas besoin pour exister d'être sans arrêt réalimenté par des apports d'air froid, étant donné qu'il ne fuit pas. L'air froid venu des pentes ne fait alors que glisser sur sa surface pour s'échapper par le col. Par contre cette action du vent sur les souces d'air froid va jouer sur le volume d'un lac d'air froid évoluant dans un TAF ouvert et donc éventuellement carrément sur l'existence-même de ce lac. En effet des fuites d'air froid, plus ou moins importantes, ne peuvent pas être évitées au niveau de l'ouverture du TAF. Et si on ne peut pas compenser ces fuites, le volume du lac va vers zéro...

Marc.

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Bonjour Marc,

Merci pour tes analyses.

Je suis allé une fois au Mont Tendre,un 1er novembre sous un déluge. Je me rapelle qu'il y a des successions de dépression dans ce secteur sauvage du Jura.

Les données de la station d'Amburnex Combe me motive à retourner à Darbounouze pour les comparer toutes les 2.

A première vue la station d'Amburnex est un 1-2° plus douce que la station LTHE darbounouze.

Amburnex est poutant seulement 25 mètres plus haut que Amburnex Combe. Reste à savoir si Amburnex combe et darbounouze qui se ressemble beaucoup ont le même potentiel de froid.

Lors de mes mesures à Darbounouze, j'utilisais 2 thermomètres, un electronique et un alcool. Je faisais la moyenne des 2. L'été et l'automne 2011, je faisais mes mesures qu'avec l'électronique.

Depuis que j'ai les données du LTHE, je me suis rendu compte que le thermo alcool est assez juste et l'électronique plus chaud de 1° à O°, 3° à -10°-15°,

Les valeurs que j'ai prises étaient plus hautes sue la réalité.

Ce matin, j'ai pas pu m'empêcher d'aller à Darbounouze avec cette nuit radiative. C'est un bonheur de partir au petit matin sous la lune et d'arriver au petit jour à Darbounouze. le froid est supportable maintenant.

le thermo alcool m'a donné -15.5° au LTHE 1340 mètres à 6h45 GTU.

-14.7° au CREA à la même heure corespond bien à la différence de 0.8° entre les 2 stations du CREA et LTHE.

La Tn était de -16.2° environ à 6h00 GTU. le 9mars 2010, LTHE avait mesuré -24.1°.

A 5h45 GTU, je mesurai -21.2° au point 1282 m . 5° d'écart, aujourd'hui entre les stations et le fond de la doline, c'est pas mal.

-21° à Darbounouze ce matin, les TAF ont bien fonctionné cette nuit du 10 mars.

A 6h00 GTU, MS donnait les Tn suivant -24.2° au Glattalp, -15.1° à la Brévine, MF donne -8.1° à Mouthe selement (j'avais ce matin -9.5° sur le golf de Correncon), -7.5° à Villard de lans. Demain, on aura les valeurs D'Amburnex.

Coté enneigement la neige était très changeante poudreuse en nord, un peu crouté sur les plat, dur et portante en sud. les arbres était déchargés coté sud, enneigé sur l'autre face.

Au sol, les pentes sud sont bientôt dénneigés, je mesurais 46 cm au golf de correncon à 1160 mètres, 71-76cm au CREA/LTHE 1340 mètres mais 112 cm au même endroit en clairière nord.

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L'emplacement de la station photographiée par 'Mirlou' récemment est bien là. Il s'agit bien de la station dite "Amburnex-combe". L'emplacement de cette station est bien au fond de la sèche de Gimel (semble-t-il dite aussi "fosse de Gimel" compte tenu de sa forme en fossé). Par ailleurs, comme je l'ai précisé antérieurement, sèche de Gimel et sèche des Amburnex creusent le fond d'une dépression fermée, d'une autre échelle puisque beaucoup plus vaste que chacune d'entre elles: la combe des Amburnex. A celles-ci s'ajoutent d'autres petites sèches, pour former au fond de cette combe un grand champ de dolines. Par ailleurs je suppose, comme 'Mirlou', qu'au fond de la sèche des Amburnex la température peut descendre un poil plus bas qu'au fond de la sèche de Gimel. C'est sur la base de la géomorphologie: Gimel est tout en long (fossé avec des flancs relativement rapprochés), tandis que les Amburnex forme plutôt un ovale, ce qui doit y favoriser le facteur de vision du ciel et donc y limiter durant les nuits claires le contre-rayonnement infrarouge. Mais c'est à vérifier bien sûr. Cependant, à ma connaissance, le fond de la sèche des Amburnex n'est toujours pas suivi sur le plan de la thermométrie, contrairement à celui de la sèche de Gimel. Hélas!

Voilà une photo de la sèche des Amburnex prise en 2010 en direction du sud-ouest : Mon lienLe facteur de vision du ciel est en effet meilleur. En plus le fond de la doline est beaucoup moins accidenté. Ce serait intéressant d'avoir une troisième station météo là-bas pour pouvoir faire des comparaisons avec les valeurs de la sèche de Gimel.

Exigeants, nous ? default_laugh.png

'Mirlou', je devine grosso modo où est l'emplacement de la station météo "Amburnex-combe"(1298m). Mais, j'ai beau scruter l'image, je n'arrive pas à voir la station elle-même. Je suppose que pour cela elle serait trop loin du lieu de prise de vue. Il faut dire que sa teinte dominante est claire, ce qui la ferait se confondre avec le tapis de neige bien sûr. Par ailleurs l'orientation du panneau solaire, de teinte très foncée, est défavorable, ce qui malheureusement ne permettrait pas de la repérer. Peut-être aussi la station est-elle tout simplement cachée par une ondulation du terrain. Par contre une petite tache, bien vible à droite de l'image, doit correspondre à l'ancienne station. En tout cas de ce lieu on saisit bien l'ampleur de la combe des Amburnex, avec au loin à droite une partie du mont Tendre. Que c'est beau, en plus!

Oui, la station est cachée par l'avancée sur laquelle on voit des petits arbres rabougris, à gauche. Elle est située dans l'excroissance ouest de la doline, que l'on devine derrière.Ma visite date du 28 février dernier. Sachant que je me trouvais dans un puissant trou à froid et en essayant de faire abstraction de la transpiration, de la "soupe" qui collait plus qu'elle ne glissait et du soleil quasi-printanier, j'avais essayé de m'imaginer la température qu'il avait fait ce matin-là. Je tablais sur un "petit" -10°C. "Petit joueur", me suis-je dit en voyant le thermomètre min-max au sol : Mon lien

Verdict : la Tn du jour est de -18.4°C. Pas mal pour une période douce, mais, il faut aussi l'admettre, propice aux conditions radiatives.

D'ailleurs, à propos de "soupe", l'état de la neige (perte de temps causée par le changement d'état d'eau liquide en glace) a-t-il un effet significatif sur la sévérité des gelées dans les trous à froid ? La température serait-elle descendue sous les -20°C dans les mêmes conditions s'il y avait eu de la poudreuse au sol ?

Lors des derniers hivers, les températures les plus froides ont bien souvent eu lieu juste après des chutes de neiges. Je pense notamment au sud de l'IDF en janvier 2010, à l'Orléanais en novembre 2010 ou au Nord-Est en décembre 2010.

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Beauzelle (31) et Narbonne (NE de la ville 12.1km de la mer à vol d'oiseau)

D'ailleurs, à propos de "soupe", l'état de la neige (perte de temps causée par le changement d'état d'eau liquide en glace) a-t-il un effet significatif sur la sévérité des gelées dans les trous à froid ? La température serait-elle descendue sous les -20°C dans les mêmes conditions s'il y avait eu de la poudreuse au sol ?

Lors des derniers hivers, les températures les plus froides ont bien souvent eu lieu juste après des chutes de neiges. Je pense notamment au sud de l'IDF en janvier 2010, à l'Orléanais en novembre 2010 ou au Nord-Est en décembre 2010.

Je pense effectivement que ça doit avoir une influence. La neige fraîche (Particules reconnaissables majoritaires) a un albédo et une quantité d'air beaucoup plus important que la neige transformée et cela doit forcément s'en ressentir sur le rayonnement net et le bilan radiatif de la surface.
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Saint-Etienne (42), quartier/village de Rochetaillée (790m), contreforts Nord du massif du Pilat

Je ne sais pas si cela a été déjà précisé dans ce topic mais le TAF de Saint-Genest-Malifaux (altitude 920m, massif du Pilat, quelques kilomètres au Sud de Saint-Etienne) a relevé une Tn de -29,6°C le 5 février 2012.

Les relevés de ce TAF sont effectués depuis 2004 avec un enregistreur HOBO PRO placé dans un abri 7714 de chez DAVIS à 1m50 du sol.

La Tn absolue de cette station n'a donc pas été battue, le 1er mars 2005 conservant ainsi son record de -31,5°C.

Un article de journal sur le propriétaire de cette station, Bruno Aujoulat : http://jmkjmkj.pagesperso-orange.fr/articledu08.03.2012.jpg

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Je ne sais pas si cela a été déjà précisé dans ce topic mais le TAF de Saint-Genest-Malifaux (altitude 920m, massif du Pilat, quelques kilomètres au Sud de Saint-Etienne) a relevé une Tn de -29,6°C le 5 février 2012.

Les relevés de ce TAF sont effectués depuis 2004 avec un enregistreur HOBO PRO placé dans un abri 7714 de chez DAVIS à 1m50 du sol.

La Tn absolue de cette station n'a donc pas été battue, le 1er mars 2005 conservant ainsi son record de -31,5°C.

Un article de journal sur le propriétaire de cette station, Bruno Aujoulat : http://jmkjmkj.pagesperso-orange.fr/articledu08.03.2012.jpg

Merci pour les précisions de Saint-Genest-Malifaux, Marc nous a déja fait partager l'info.
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Neubois (Bas-Rhin)

Je suis allé une fois au Mont Tendre, un 1er novembre sous un déluge. Je me rappelle qu'il y a des successions de dépressions dans ce secteur sauvage du Jura.

Les données de la station au fond de la doline de Gimel, "Amburnex-combe" (alt. 1298m), me motivent à retourner au fond de la doline de Darbounouze (point bas: 1282m), pour comparer ces deux situations. Par ailleurs, à première vue la station "Amburnex" (alt. 1321m), installée en contre-haut du fond de Gimel ("Trois Chalets") est 1°C à 2°C plus douce que la station LTHE Darbounouze "(1350m)". "Amburnex" (alt. 1321m) est poutant seulement 23 mètres plus haut qu'"Amburnex-combe" (alt. 1298m). Reste à savoir si "Amburnex-combe" (alt. 1298m) et le fond de Darbounouze (1282m), qui se ressemblent beaucoup, ont le même potentiel de froid.

D'abord, concernant ces deux stations, "Amburnex" (alt. 1321m) et LTHE Darbounouze "1350m"), elles sont bien en hauteur par rapport au fond des dolines étudiées (Gimel et Darbounouze respectivement). Pour moi ces stations ne servent que de témoins, c'est-à-dire à montrer quels sont les écarts par rapport au fond. Mais il faut bien voir que, contrairement à "Amburnex" (alt. 1321m), qui est à cet égard bien placée car en position bien dégagée, LTHE Darbounouze "1350m" laisse à désirer car elle est quand même installée dans une doline secondaire, contiguë à celle de Darbounouze sensu stricto, ce sur quoi on a insisté d'ailleurs antérieurement. Maintenant, question "potentiel de froid pour le fond?", il faut attendre les données qui viendront plus tard. A présent on n'a pas assez de recul sur la sèche de Gimel, puisque la station du fond a été mise en service il y a seulement quelques mois. Quant à celle du fond de Darbounouze, elle est pour l'instant purement virtuelle, puisqu'à l'état de projet, même si les relevés sur place de 'riri vertacorien' nous ont déjà bien renseignés. Par ailleurs, en absence de modèles, on ne peut pas trancher. En plus les deux sites sont quand même à 180km l'un de l'autre (différence de climat régional). Mais avec ce qu'on sait déjà, ils semblent bien remarquables à l'échelle de l'Europe occidentale. Bon, je ne réserverais le qualificatif d'exceptionnel qu'au Glattalp, d'après ce que j'ai vu. Pour ça c'est bien le mot qui convient, hein Gaël?. Donc on verra.

Lors de mes mesures à Darbounouze, j'utilisais deux thermomètres, un électronique et un à alcool. Je faisais la moyenne des deux. L'été et l'automne 2011, je ne faisais mes mesures qu'avec l'électronique. Depuis que j'ai les données du LTHE, je me suis rendu compte que le thermo à alcool est assez juste. Et que l'électronique montre plus chaud: de 1°C à une température de O°C, de 3°C à une température de -10°C et -15°C; les valeurs que j'ai prises étaient donc plus hautes que la réalité.

C'est bon à savoir. Je me rappelle que les slovènes ou les italiens, je ne sais plus (revoir les liens), ont signalé le même inconvénient à propos de leur équipement électronique.
Ce matin, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller à Darbounouze avec cette nuit radiative. C'est un bonheur de partir au petit matin sous la lune et d'arriver au petit jour à Darbounouze. Le froid est supportable maintenant. Le thermomètre alcool m'a donné -15.5°C au niveau de la station LTHE Darbounouze"1350m" à 6h45 GTU. -14.7°C à la station CREA Darbounouze"1350m" à la même heure; ceci correspond bien à la différence de 0.8°C entre les 2 stations (CREA et LTHE). La Tn était de -16.2°C environ (à 6h00 GTU). A noter que le 9 mars 2010, la station LTHE avait mesuré -24.1°C! A 5h45 GTU, je mesurai -21.2°C au point 1282m. 5°C d'écart, aujourd'hui entre les stations et le fond de la doline, ce n'est pas mal.

Dans les conditions radiatives de ce petit matin (10/03/2012), il y avait donc une légère surestimation de la température de l'air environnant (0,8°C) par la station du CREA, située dans le même enclos que celle du LTHE, qui elle était juste. Une dérive qui est généralisable aux autres petits matins du même type. Super d'avoir repéré que le 9 mars 2010 à la station LTHE c'était descendu jusqu'à -24,1°C. Un tel niveau est déjà à retenir. En effet, compte tenu de l'avancement de la saison, c'est considérable. Mais en plus le froid était sans doute encore pire au fond!
-21°C à Darbounouze ce matin. les TAF ont bien fonctionné cette nuit du 10 mars 2012. A 6h00 GTU, Météo Suisse donnait les Tn suivantes: -24.2°C au Glattalp, -15.1°C à la Brévine, Météo France donne -8.1°C à Mouthe seulement (j'avais ce matin -9.5°C sur le golf de Corrençon), -7.5°C à Villard-de-Lans. Demain, on aura les valeurs D'"Amburnex-combe" (alt. 1298m).

Oui, ce matin (10/03/2012) les bas-fonds de Darbounouze continuent de bien se tenir. C'est presque comme le Glattalp ce jour-là, avec en plus de l'altitude en moins en ce qui concerne Darbounouze! La Brévine est à la dérive, et Mouthe encore plus! Pour les causes de telles différences, je suppose que cela n'est pas à chercher du côté de la présence de neige au sol...
Côté enneigement la neige était très changeante poudreuse en nord, un peu croûtée sur les plats, dure et portante en sud. Les arbres étaient déchargés côté sud, enneigés sur l'autre face.

Au sol, les pentes sud sont bientôt déneigées, je mesurais 46 cm au golf de Corrençon à 1160 mètres, 71-76cm au CREA/LTHE Darbounouze "1350 mètres", mais 112 cm au même endroit en clairière nord.

Des conditions typiques du printemps en moyenne montagne. C'est bien de les avoir notées.Marc.
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Neubois (Bas-Rhin)

Voici une photo de la sèche des Amburnex, prise en 2010 en direction du sud-ouest : Mon lien. Le facteur de vision du ciel est en effet meilleur. En plus le fond de la doline est beaucoup moins accidenté. Ce serait intéressant d'avoir une troisième station météo là-bas, pour pouvoir faire des comparaisons avec les valeurs de la sèche de Gimel. Exigeants, nous ? laugh.gif

Bonjour 'Mirlou'.Cette image de toi, je l'ai vue pour la première fois il y a deux ans. Tu l'avais mise par inadvertance dans un message précédent, pour montrer la situation de l'abri de la station météorologique qu'il y avait alors au fond de la sèche de Gimel (/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1244723'>http://forums.infocl...ost__p__1244723, y voir l'image "Amburnex 11"). Ensuite j'ai écrit une légende sur cette illustration de la situation de cet abri (/topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1254379'>http://forums.infocl...ost__p__1254379). Ah ! Mais où conduit l'imagination ? Il faut dire que cette photo n'avait pas été prise vers le nord-ouest, depuis le col limitant au sud la sèche de Gimel, comme j'en étais persuadé. Là-dessus tu as rattrapé le coup par: /topic/17358-les-trous-a-froid-en-france/page__view__findpost__p__1254746'>http://forums.infocl...ost__p__1254746, en parlant d'"une autre dépression située dans le même massif plus à l'ouest".

Maintenant, devinette, cartes en main ! D'où a été prise cette photo ? Etant donné qu'elle montre la sèche des Amburnex et qu'elle a été prise vers le sud-ouest, comme tu viens de le préciser, tu n'as pu la prendre que du flanc Est de celle-ci. Je dirais de plus que c'était à mi-chemin entre les deux extrémités de ce même versant et très en hauteur. J'ajoute ça, compte tenu de la présence évidente d'un bâtiment au fond de la doline, étalé sur une plaine sans arbres. Ce bâtiment doit correspondre à celui que montrent au fond de la doline les cartes. Et puis, sur l'image on voit à droite du bâtiment en question des arbres installés au fond de la doline. Ces arbres doivent correspondre à une zone boisée bien visible au fond de la doline sur les cartes. Petit repérage des lieux.

Ceci dit, j'ajouterai que, compte tenu d'un contre-jour évident, associé à l'orientation des ombres portées sur la neige par les arbres, cette photographie a été faite dans l'après-midi.

Oui, la station est cachée par l'avancée sur laquelle on voit de petits arbres rabougris, à gauche. Elle est située dans l'excroissance Ouest de la doline, que l'on devine derrière.

Ah ! D'accord. L'homochromie ne suffit pas. Donc de ce point de vue-là aussi la station joue à cache-cache à l'aide des ondulations du relief. Elle ne veut pas se faire prendre, peut-être. Vu ce que ça représente, je comprends bien. Encore une allusion au même problème. En passant, s'il n'existait pas, ce problème, je me serais peut-être lancé déjà dans un équipement moderne du TAF de la Cailleuse. C'est une idée qui me poursuit depuis longtemps. Je pense qu'il suffirait de contacter et intéresser l'ONF ou autre. Mais, pour le suivi, que je serais loin !
Ma visite date du 28 février dernier. Sachant que je me trouvais dans un puissant trou à froid et en essayant de faire abstraction de la transpiration, de la "soupe" qui collait plus qu'elle ne glissait et du soleil quasi-printanier, j'ai essayé de m'imaginer la température qu'il avait fait ce matin-là. Je tablais sur un "petit" -10°C. "Petit joueur", me suis-je dit en voyant le thermomètre min-max au sol : Mon lien. Verdict : la Tn du jour est de -18.4°C. Pas mal pour une période douce, mais, il faut aussi l'admettre, propice aux conditions radiatives.

C'était alors le bout de l'hiver, à quelques heures du printemps météorologique, certes. Mais à cette époque charnière, si dans ces creux élévés la neige est encore présente au sol et que des conditions radiatives (ciel clair et absence de vent synoptique) marquent la nuit, les températures peuvent alors descendre encore jusqu'à des niveaux très bas. Comme tu l'as constaté de visu. J'ajoute quand même une réserve: pour ce min-max, connais-tu réellement la gestion de cette appareil, notamment la fréquence des relevés effectués, pour affirmer que la graduation que tu as lue sur l'échelle des mini (-18,4°C) reflète bien la température minimale de cette nuit-là (celle donc du 27 au 28 février 2012), plutôt que celle d'une période plurijournalière ou plus longue encore ?Et que dire dans ce cas, des amplitudes thermiques nycthémérales, compte tenu de la force du soleil de printemps et de la relative longueur des jours ? En quelque sorte, le jour c'est déjà un peu l'été mais la nuit on assiste carrément à un retour offensif de l'hiver.

D'ailleurs, à propos de "soupe", l'état de la neige (perte de temps causée par le changement d'état d'eau liquide en glace) a-t-il un effet significatif sur la sévérité des gelées dans les trous à froid ? La température serait-elle descendue sous les -20°C dans les mêmes conditions s'il y avait eu de la poudreuse au sol ?

Oui, cette "soupe", une neige bourrée d'eau liquide en fin de journée, cause évidemment pendant la nuit suivante une baisse importante de la vitesse du refroidissement de l'air au-dessus de la neige. Il faut que le manteau neigeux regèle ! Un regel inévitable qui va dégager une grosse quantité de chaleur dans la neige. C'est ça le processus qui va s'opposer au refroidissement de la neige et donc de l'air au contact.En effet, considérons maintenant ce qui se passe la nuit à la fine couche superficielle du manteau de neige. Disons la couche superficielle centimétrique. C'est une couche limite donc, située entre l'atmosphère d'un côté et les couches plus profondes du manteau de neige de l'autre côté.

Quand le soleil n'est plus assez haut pour éclairer directement le paysage (ensoleillement) et qu'on peut même faire abstraction de tout rayonnement solaire diffus opérant habituellement jusqu'au coucher du soleil, conditions typiques de la nuit donc, il n'y a plus à la surface de cette fine couche, que ces deux facteurs radiatifs en action: l'émission de la surface de la neige dans l'infrarouge thermique et la réception par cette même surface du rayonnement infrarouge venant du haut (ciel, versants, végétation etc...), c'est-à-dire le contre-rayonnement infrarouge. Par ciel clair, les pertes d'énergie par le rayonnement infrarouge de la surface sont supérieures aux gains d'énergie par contre-rayonnement infrarouge. A ce niveau s'ajoute bien sûr un transfert de chaleur sensible depuis l'air sus-jacent. Par ailleurs il existe un flux de chaleur sensible qui monte du sol, via les couches profondes de la neige. Ce flux dépend de la qualité, plus ou moins isolante, du manteau neigeux dans son ensemble.

Voyons maintenant le bilan énergétique de cette couche de surface du manteau neigeux. En faisant abstraction d'abord, en ce qui concerne l'eau, de tout phénomène de regel ! C'est le cas simple. Le bilan est négatif, au moins en début de nuit. C'est-à-dire que la quantité de chaleur contenue dedans (énergie interne: énergies cinétique et potentielle microscopiques) diminue. Ainsi, la température s'abaisse évidemment. En effet les apports d'énergie dus au flux de chaleur sensible venant du sol à travers l'épaisseur sous-jacente de la neige, plus ceux dus aux transferts de chaleur sensible par contact avec l'air sus-jacent, plus ceux dus aux apports radiatifs du contre-rayonnement infrarouge venant d'en haut, n'arrivent pas ensemble à compenser les pertes d'énergie causées par l'émission en infrarouge de la surface de la neige, d'autant que l'émissivité de cette surface particulière est spécialement élevée. De ce fait la couche superficielle du manteau de neige voit sa quantité de chaleur (énergie interne) baisser et donc sa température diminuer. Et ça peut aller vite !

Mais le cas vu ci-dessus est idéal: c'est par exemple celui d'un manteau de neige poudreuse fraîchement tombée par temps froid. Ce manteau est donc sec sur toute son épaisseur, c'est-à-dire absolument dépourvu d'eau liquide, puisque la température y est partout inférieure au point de congélation de l'eau (0°C). Cela aura deux avantages. L'un, c'est que la densité de la neige est faible. Par conséquent le manteau de neige fait un excellent isolant thermique. L'autre, c'est que la formation de glace au sein de la neige n'aura pas lieu, puisqu'il n'y a pas d'eau liquide à geler. On économise alors le dégagement de chaleur latente que dans le cas contraire la congélation de l'eau provoquerait au sein-même du manteau neigeux, en commençant évidemment par sa surface, moteur, comme vu juste au-dessus, du refroidissement de l'ensemble manteau neigeux-air.

Dans ce dernier cas, qui n'est bien sûr plus idéal, je veux dire le cas contraire que je viens de citer (le regel !), le phénomène de congélation se poursuit vers le bas du manteau neigeux (migration d'un front de regel). Alors, oui, comme tu dis: "perte de temps causée par le changement d'état d'eau liquide en glace". Toutes ces molécules d'eau qui passent de l'état liquide vers l'état solide le font en libérant de la chaleur tout autour d'elles dans le milieu environnant, c'est-à-dire dans le manteau neigeux. Et ça, dans un premier temps c'est un frein contre le refroidissement de la couche de surface, celle par où commence justement ce processus de regel. Mais c'est aussi un frein contre le refroidissement ultérieur des couches successives du profil. Il faut congeler toute cette masse, toute cette "soupe" de nouveau, après le ramollissement de la journée dû à l'action du soleil. Et ça va prendre du temps ! Et bien voir que tant qu'il reste un tant soit peu d'eau liquide à l'intérieur d'une strate du manteau de neige, cette couche ne peut pas voir sa température plonger au-dessous du zéro °C ! Et ce retard de la plongée de la température peut durer jusqu'au petit matin, et dans ce cas il reste encore de la "soupe" en profondeur au lever du soleil.

Les scénarios donnés au-dessus ne concernent pas que le fond des TAF, en effet l'explication est de portée tout à fait générale. Donc oui: effet négatif sur le degré de sévérité des gelées dans les TAF ! Si dans les mêmes conditions il y avait eu de la poudreuse au sol cette nuit-là, c'est-à-dire celle du 27 au 28 février 2012, au lieu de la "soupe" dont tu parles et qui t'a même empêché le lendemain de skier correctement, bien sûr la température de l'air autour du thermomètre min-max serait descendue durant cette nuit jusqu'à un niveau beaucoup plus bas que celui constaté par toi à l'occasion de ta visite du lendemain, c'est-à-dire nettement sous les -20°C (en admettant que cette nuit-là elle soit bien descendue jusqu'à l'échelon indiqué par le stylet sur la règle des minima, c'est-à-dire les -18,4°C dont tu parles plus haut).

J'ajoute, à cette occasion, quelques propriétés auxquelles n'échappent pas les TAF de montagne. Ce sont celles en rapport avec l'altitude. Et je vais m'y étendre un peu. Ces propriétés particulières, liées justement au regain de l'altitude, peuvent contribuer à faire baisser considérablement la température de l'air dans ces TAF au cours des nuits radiatives. Surtout évidemment quand il y a de la neige au sol.

Tout d'abord: raréfaction de l'air en altitude ! Je veux dire: les molécules sont plus espacées les unes par rapport aux autres. La densité de l'air est donc plus basse. L'air est donc moins "pesant" par rapport à ce qu'on observe aux sites d'altitude inférieure.

Du simple fait de cette raréfaction, les échanges de chaleur sensible entre la surface du sol, voire celle de la neige, et l'air juste au-dessus du substrat vont se trouver réduits. Déjà, ceci permet à la température de la surface de la neige de baisser plus vite durant les nuits radiatives de la saison froide. Et d'autant plus vite que le contre-rayonnement infrarouge opérant durant la nuit est fortement diminué par le simple fait que l'air surplombant le site est plus ténu (effet de serre diminué par l'altitude). Et s'il y a un lac d'air froid (et donc de l'air relativement dense) juste au-dessus, cet air froid en basse couche ne contre-rayonnera pas beaucoup vers le bas, à cause de sa très basse température.

La température de l'air juste au-dessus de la neige va s'abaisser rapidement, du simple fait du refroidissement rapide de la surface de la neige mais aussi de sa propre faible capacité calorifique à pression constante. L'air est plus rare en effet, donc moins dense, donc plus "léger" comme on dit. Aussi, il va de soi que la moindre soustraction de chaleur par la surface de la neige va pouvoir se ressentir fortement sur la température de l'air sus-jacent !

Cette plus faible densité de l'air en altitude est évidemment le reflet d'une pression atmosphérique plus basse, elle-même directement liée au poids inférieur de la colonne d'air qu'on a au-dessus de la tête, conséquence logique et inévitable d'une augmentation de l'altitude. Cela presse moins certes! Mais comme l'air est plus rare, on éprouve sur place plus de difficulté à s'approvisionner en oxygène, comme chacun sait (mal des montagnes).

Cependant ce phénomène (diminution de la pression atmosphérique) se trouvera un peu atténué par beau temps la nuit au fond des TAF, du fait de la présence de lacs d'air froid. En effet ces lacs d'air froid sont constitués d'air relativement dense. Ils sont donc responsables d'une petite hausse locale de la pression atmosphérique au fond des TAF. C'est notamment le cas des TAF clos, où l'air est beaucoup plus fortement refroidi et donc particulièrement dense et stable au fond. On peut alors parler de l'existence de petits anticyclones au fond des TAF. Ceux-ci miment les grands anticyclones thermiques qui occupent en hiver la basse troposphère sur les régions continentales de l'hémisphère Nord. Je pense à la Sibérie en particulier.

Lors des derniers hivers, les températures les plus froides ont bien souvent eu lieu juste après des chutes de neige. Je pense notamment au sud de l'IDF en janvier 2010, à l'Orléanais en novembre 2010 ou au Nord-Est en décembre 2010.

L'explication de cela (absence d'eau liquide et faible densité) est juste au-dessus. Il s'agit de l'avantage que présente la neige fraîchement tombée, c'est-à-dire toute neuve, surtout lorsqu'elle est tombée sous forme de poudre sèche, autrement dit de poudreuse.Marc.
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Merci pour ta réponse détaillée sur l'influence de l'état de la neige sur les T°.

Maintenant, devinette, cartes en main! D'où a été prise cette photo? Etant donné qu'elle montre la sèche des Amburnex et qu'elle a été prise vers le sud-ouest, comme tu viens de le préciser, tu n'as pu la prendre que du flanc Est de celle-ci. Je dirais de plus que c'était à mi-chemin entre les deux extrémités de ce même versant et très en hauteur. J'ajoute ça, compte tenu de la présence évidente d'un bâtiment au fond de la doline, étalé sur une plaine sans arbres. Ce bâtiment doit correspondre à celui que montrent au fond de la doline les cartes. Et puis, sur l'image on voit à droite du bâtiment en question des arbres installés au fond de la doline. Ces arbres doivent correspondre à une zone boisée bien visible au fond de la doline sur les cartes. Petit repérage des lieux.

Ceci dit, j'ajouterai que, compte tenu d'un contre-jour évident, associé à l'orientation des ombres portées sur la neige par les arbres, cette photographie a été faite dans l'après-midi.

Affirmatif !
J'ajoute quand même une réserve: pour ce min-max, connais-tu réellement la gestion de cette appareil, notamment la fréquence des relevés effectués, pour affirmer que la graduation que tu as lue sur l'échelle des mini(-18,4°C) reflète bien la température minimale de cette nuit-là (celle donc du 27 au 28 février 2012), plutôt que celle d'une période plurijournalière ou plus longue encore?

Sur place, je m'imaginais que la température était relevée tous les jours. Pour ce qui est des -18.4°C, il s'agit des relevés sous abri. On peut voir que si la Tn du jour à Amburnex-Combe est proche de celle affichée par le thermomètre au sol, les Tx ne correspondent pas. La Tx affichée (autour de 17-18°C) est trop éloignée de la Tx sous abri (7.5°C) pour dater du 28 (à moins que le rayonnement réfléchi par la neige entraîne une surchauffe de 10°C de ce thermomètre orienté au nord ???). En regardant les relevés sur Internet, la Tx affichée doit dater du 24 ou du 25 février, donc la station ne serait pas visitée tous les jours. Par contre, la Tn sous abri du 23 (-20.7°C) étant inférieure au là Tmin affichée au sol (autour de -19°C), le thermomètre a du être remis à zéro depuis, donc quelque part entre le 23 et le 25 au matin. Probablement...Apparemment, si la Tn indiquée par le thermomètre au sol correspondait bien à celle de la nuit précédente, c'est plus un hasard qu'autre chose.
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Neubois (Bas-Rhin)

sBonjour 'Mirlou'.

Sur place, je m'imaginais que la température était relevée tous les jours. Pour ce qui est des -18.4°C, il s'agit des relevés sous abri.

Ah, pardon! J'étais persuadé que tu avais lu -18,4°C sur l'échelle des mini au cours de ton inspection du thermomètre min-max situé près du sol. Il faut dire que sur la photo, niveau échelle des mini, on voit bien le stylet arrêté sur un niveau de cet ordre! En vérité, comme tu as pu le lire sur place de façon plus précise, il s'agit bien de -19°C qui y est affiché. Et le -18,4°C dont tu as parlé concerne bien par contre le thermomètre sous abri à deux mètres du sol de la station "Amburnex-combe"(1298m). Il s'agit de la Tn du 28/02/2012.
On peut voir que si la Tn du jour à "Amburnex-combe"(1298m) est proche de celle affichée par le thermomètre au sol, les Tx ne correspondent pas. La Tx affichée (autour de 17-18°C) est trop éloignée de la Tx sous abri (7.5°C) pour dater du 28 (à moins que le rayonnement réfléchi par la neige entraîne une surchauffe de 10°C de ce thermomètre orienté au nord ???). En regardant les relevés sur Internet, la Tx affichée doit dater du 24 ou du 25 février, donc la station ne serait pas visitée tous les jours.

Oui, une surchauffe de dix degrés, alors que le thermomètre près du sol est orienté au nord, c'est difficilement envisageable! Donc restons en à: pas de visite quotidienne de la station.
Par contre, la Tn sous abri du 23 (-20.7°C) étant inférieure à la Tmin affichée au sol (autour de -19°C), le thermomètre a du être remis à zéro depuis, donc quelque part entre le 23 et le 25 au matin. Probablement...

OK.
Apparemment, si la Tn indiquée par le thermomètre au sol correspondait bien à celle de la nuit précédente, c'est plus un hasard qu'autre chose.

Oui, finalement la valeur exacte de la Tn de la nuit précédente au thermomètre situé près du sol restera à jamais inconnue. Merci 'Mirlou' d'avoir clarifié. Ce fut un bel exercice de réflexion. J'ai connu ce genre d'aventure autrefois, lorsque je me suis trituré les méninges à essayer de déduire de la simple lecture d'un min-max installé au fond du TAF de la Cailleuse et de quelques indications temporelles, quelle avait été le niveau atteint par la température telle ou telle nuit, ou encore tel ou tel jour. Par exemple je n'ai jamais pu définir quelle avait été la Tx (mode 0h à 24h) de ce jour: le 16 janvier 1985. Et je l'ai beaucoup regretté. Mes visites régulières au site ne m'ont pas permis de faire après coup la moindre estimation à l'aide de mes relevés.Marc.
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Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

Le 10 février 2012 'Sphagnum' m'a envoyé en MP un message concernant un TAF, celui d'Andelot-en-Montagne (massif du Jura). Comme ce message de 'Sphagnum' est intéressant, j'ai choisi d'en faire profiter le topic:

"Je m'intéresse depuis peu aux TAF et j'habite Andelot-en-Montagne dans le Jura. J'ai vu que dans certains de vos messages vous parliez d'un TAF à propos d'Andelot. Et d'une valeur extrême de -39°C en 1985. Personnellement, je n'en avais jamais entendu parler (et je ne l'avais pas vécu, étant né en 1991). Savez-vous d'où vient cette donnée ? Je pense qu'il n'est pas impossible d'avoir atteint une telle valeur en 1985, je me souviens d'un -30°C il y a 3-4 ans.

Je pense mettre un datalogger l'hiver prochain dans la tourbière ou les marais d'Andelot, pour voir s'il y a un écart de température intéressant avec le village (surtout les nuits radiatives) et peut-être mesurer de belles températures. Pensez-vous que les marais soient un bon point de mesure pour essayer de mettre en évidence un TAF à Andelot ?"

A quoi j'ai répondu le 29 février dernier:
Tout d'abord, en réponse au premier paragraphe, voici, au topic La Brévine/Mouthe, un post initiant une discussion à propos de la question concernant Andelot-en-Montagne (l'éventualité de -39°C en 1985): /topic/46254-la-brevine-mouthe/page__view__findpost__p__1071092.'>http://forums.infoclimat.fr/topic/46254-la-brevine-mouthe/page__view__findpost__p__1071092. A partir de ce post, voir de près la suite des messages concernant Andelot et sa dépression. Comme on voit, ils apportent de nombreux arguments en faveur de l'hypothèse! Mais finalement on n'a pas pu apporter une réponse nette sur ce topic! Même si un vaste creux, situé au sud d'Andelot-en-Montagne en direction de Champagnole, me semblait réserver des suprises de taille sur le plan des températures, simplement du fait d'une altitude non négligeable et surtout de sa quasi-fermeture. Pour moi, la question reste donc en suspens, hélas.

En réponse au second, je dirais que c'est une très bonne idée d'installer un appareil tout au fond de cette dépression. Dans un premier temps, ce serait bien de faire, le soir mais aussi au petit matin, quelques observations visuelles sur le site afin d'observer si des lacs d'air froid occupent bien cette dépression quand le temps le permet - quand l'air est sec ils peuvent être invisibles, sinon on les détecte grâce à la brume - . Et voir quels sont les endroits de celle-ci affectés par un lac d'air froid. Se faire une idée sur l'extension et l'épaisseur du phénomène. A noter que sur le topic cité plus haut j'ai émis l'idée que le secteur de Valempoulières pourrait servir de source d'air froid à cette dépression. En tout cas un thermomètre itinérant qu'on agite dans l'air à 1m50 ou 2 mètres au-dessus du sol donnerait des indications supplémentaires, permettant de trouver l'endroit le plus froid du fond de cette dépression. Pour cela viser les points les plus bas du fond de la dépression (se servir si possible d'une carte du relief détaillée). Je pense que ça peut se trouver au niveau d'une tourbière à sphaignes ou d'une autre. Etre toujours en situation bien dégagée (évidemment éviter le couvert végétal, notamment celui des arbres, qui diminue le facteur de vision du ciel et donc augmente le contre-rayonnement infrarouge). Peut-être est-ce du côté du Latet. Bonne prospection donc et gare aux gelures!

'Sphagnum' le même jour:
"Merci pour vos conseils. La brume s'observe régulièrement dans ce secteur le soir ou tôt le matin, dès Andelot-en-Montagne, reste à déterminer quel est l'endroit le plus froid. Je vais essayer de m'occuper de ça durant l'année pour pouvoir placer le datalogger là où il faut l'hiver prochain. Je vous tiendrai au courant de mes observations."

Ma réponse le premier mars dernier:
Merci 'Sphagnum'. On peut se tutoyer. A propos des tourbières d'Andelot, je ne suis pas sûr qu'il y ait des sphaignes. En tout cas la recherche du point le plus froid est intéressante. Bon courage pour la prospection.

La réponse de 'Sphagnum' ce même jour:
"Si, il y a des sphaignes dans la tourbière d'Andelot. On trouve de grands tapis de sphaigne verte à l'endroit le plus humide au centre de la tourbière, et des buttes de sphaignes rouges et jaunes ça et là. Cependant une bonne partie du lieu s'est couvert de molinie en raison de son assèchement. C'est le seul endroit dans tout le bassin supérieur de l'Angillon (cette grande dépression au sud d'Andelot) où les sphaignes sont présentes. Toutefois une plus faible épaisseur de tourbe se rencontre au fond du bassin jusqu'à l'étang du Pasquier. Plus au sud, les dépôts glaciaires forment des buttes fermant partiellement le bassin. C'est peut-être le secteur de l'étang du Pasquier qui est le point le plus froid."

Voilà. Attendons la suite...Marc.
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Neubois (Bas-Rhin)

Bonjour.

La station "Amburnex-combe"(1298m) transmet des valeurs mesurées à dix minutes d'intervalles. Voici un tableau, communiqué par 'Mirlou', concernant les températures minimale et maximale pour chaque jour du 01/01/2012 au 13/03/2012: http://www.agrometeo.ch/display2.php?queryLength=2&query=79,1,3,0;79,1,2,0;&granularity=2&fromDay=01&fromMonth=01&fromYear=2012&toDay=13&toMonth=03&toYear=2012&months=&groupedBy=STATION.

J'ai choisi de n'y considérer que les jours où l'amplitude thermique est supérieure ou égale à 30°C. En effet c'est également ce seuil qui a été pris en compte par Elsa Rothschild dans ses travaux sur le topo-climat d'un autre TAF, la doline de Darbounouze, basés sur la station LTHE Darbounouze "1350m". Certes cette station du LTHE est située tout de même en hauteur par rapport au fond de la doline. De ce fait, ne pas oublier que dans ses bas-fonds l'air doit présenter des écarts thermiques journaliers supérieurs à ceux qu'il présente à l'emplacement Darbounouze "1350m". Des écarts qu'il faudra bien quantifier plus tard, à partir du moment où une station météo aura été installée au point bas (1282m), comme c'est déjà le cas de la sèche de Gimel avec la station située au fond, "Amburnex-combe"(1298m).

Voici maintenant, à propos de cette dernière, la récapitulation avec pour chaque jour les températures minimale et maximale, ainsi que l'écart (entre parenthèse): 06/02/2012: -37.4°C, -7.1°C (30.3°C), 18/02/2012: -21.9°C, 11.4°C (33.3°C), 21/02/2012: -27.6°C, 7.6°C (35.2°C), 22/02/2012: -26.7°C, 11.2°C (37.9°C). Bien sûr ces écarts sont très importants, surtout le dernier. Maintenant, comme c'est avéré pour la station CREA Darbounouze"1350m", y aurait-il surchauffe à la station "Amburnex-combe"(1298m) aussi ?

Marc.

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Bonsoir Marc,

le 22/02/2012 au LTHE Darbounouze, il y avait -20.1° et 11.5°, avec 5° d'amplitude de plus au point 1282 mètres, cela fait aussi 37° d'amplitude.

Avec les données de 2006 à 2011 du LTHE parc du Vercors, l'amplitude quotidienne sur 6 ans est un peu plus de 12°, soit la même qu'à Chamonix n' a rien d'exeptionnelle.

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Neubois (Bas-Rhin)

Le 22/02/2012 au LTHE Darbounouze "1350m", il y avait -20.1°C et 11.5°C; avec 5°C d'amplitude de plus au point 1282 mètres, cela fait aussi 37°C d'amplitude.

Avec les données de 2006 à 2011 du LTHE parc du Vercors, l'amplitude quotidienne sur 6 ans est un peu plus de 12°C, soit la même qu'à Chamonix: cela n'a rien d'exceptionnel.

Bonjour.Qu'appelle-t-on LTHE parc du Vercors ? S'agit-il de la station LTHE Darbounouze "1350m" ?
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