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Les trous à froid en France


alsavosges

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Vous avez quand même une mentalité de m*** sur votre forum de TAFeurs, quand je lis ce genre de topic vous touchez vraiment les sommets du ridicule: http://www.localsat.net/forum/topic/4858-lnstallati

Hello,   j'ai fini de recenser les TAF à partir de ce topic.   J'ai créé une cartographie interactive simple sur Framacarte.org, voici le lien:   Cartographie des TAF de

Quelques photos des dolines sur le Méjean. (Désolé pour la qualité, les conditions étaient rudes hehe)    -Doline du Serre de Fourcat :    En haut (1180m) :   

Images postées

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Non, c'est le record de juillet qui est de 2,9° (Tmin extrême), pas la Tnnm. default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Non pas du tout. C'est bien la Tnn moyenne.
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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Ah ben va falloir que tu m'expliques alors...

Crois-tu par exemple que le record de froid à Châlon soit -7.5°c ? crois-tu aussi que le record de froid en juillet dans cette station soit 9.7°c ?http://sophy.u-3mrs.fr/poscli/B521.html

Crois-tu qu'à Vesoul, le record de froid soit -10.0 ?

http://sophy.u-3mrs.fr/poscli/B518.html

Ces valeurs (Tnn moyennes) sont très utiles et pertinentes en bioclimato, ou en botanique. C'est d'ailleurs le thème de ce site.

Ces valeurs donnent une très bonne idée de la zone de rusticité plantes dans les stations concernées.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Eh bien je suis désolé, mais c'était loin d'être évident. Moi je lis "Tmin Extr."...

Je suis bien d'accord avec toi. Ils auraient pu mettre une autre appellation.
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Pour rester dans les TAF du Massif-Central, en plus du maar de Chaudeyrolles, il y aurait un autre lieu à étudier près du mézenc : la Vestide du Pal.

Situé sur le territoire de la commune de Montpezat sous Bauzon, ce vaste maar culmine à 1200m d'altitude et est entouré par des montagnes de 1400m. L'ouverture orientée au sud-ouest ne fait qu'une petite vingtaine de mètres de largeur, ce qui laisse supposer des tn bien basses.

vestide_pal_6764_m.jpg

Aurais-tu des infos sur ce probable TAF taf95 ?

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Comme beaucoup d'entre nous, je lis régulièrement ce topic très riche, très étayé, et sans doute parmi les mieux rédigés de l'ensemble du forum, grâce aux talents et au didactisme de "Taf95"...

A la lecture des posts précédent (et la localisation IGN), la doline de Darbounouze est à plusieurs kilomètres des premières habitations, et s'y rendre à pied nécessite de traverser des forêts épaisses, zones et prairies caillouteuses... Bref, un environnement assez rugueux. En été, même à l'aube frisquette, on pourrait dire que cela s'apparente à une sympathique randonnée. Mais s'il s'agit d'aller traquer le -30° en pataugeant dans la poudreuse pendant plusieurs heures, en raquette / ski, la simple ballade estivale se transformerait alors en véritable petite expédition de coureur des bois... qui plus est en pleine nuit pour arriver à l'aube sur le site, avec tous les risques liés à une chute, une glissade, une foulure, en milieu hostile.

Sincèrement, est-ce bien prudent.. ? default_unsure.png

Si "Riri vertacorien" veux tenter l'aventure, ce ne serait pas très raisonnable qu'il la tente seul, car il ne faut pas non plus compter sur le soutien logistique d'un téléphone portable...

Bonsoir,J'ai été absent ces derniers jours à la maternité de Grenoble....

Je suis surpris par autant de réponses en si peu de jour.

Pour l'accès à Darbounouze en hiver, c'est simple la piste de fond la royale passe à seulement 2 km de la station du CREA.

Skier sur une piste de fond en pleine nuit c'est un régale, surtout par neige fraiche. C'est courant de s'entrainer ou skier le soir sur les pistes de fond ou d'alpin. Les soirées de pleine lune,les pistes sont fréquentés. Il faut respecter le travail des dameurs...

En mars dernier, j'avais mis moins de 50 minutes en skating de Correncon à Darbounouze, la neige était béton.

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Par ailleurs, ta remarque, Thundik81, est très pertinente: je parle de la hausse subite de la température dès lors qu'une micro-rafale de vent vient couper le calme. Je me suis très souvent rendu compte de ce phénomène ici même, à ma station. C'est effectivement remarquable, en quelques minutes la température augmente brutalement de plusieurs degrés, et aussitôt que le vent cesse totalement de nouveau, la température replonge presque aussi vite qu'elle était montée. D'ailleurs, c'est assez amusant de voir à quel point la courbe (celle des derniers jours à Darbounouze) que tu as postée a un profil très très semblable à celui de la courbe de température à ma station. En effet, les conditions ici sont quasi semblables à celles d'un TAF. Et c'est là, dans ces conditions, qu'on se rend compte de l'importance extrême du vent lors des nuits claires. C'est lui qui représente l'élément déterminant. Il suffit d'un moindre filet d'air (même inférieur à 2 km/h !) pour faire remonter la température !

Bonjour Gaël.La hausse subite de la température nocturne à la station du CREA Darbounouze "1350m", montrée par 'Thundik81', s'est donc produite suite à une reprise du vent au niveau de la station. Reprise venant bien sûr à la suite d'une autre reprise, celle de l'anémométrie en altitude, qui en est la cause. La montée de la température est très pentue, on ne voit pas de plateau, et la chute qui suit le maximum est, elle aussi, très pentue. Cette chute a dû s'amorcer dès l'interruption du vent synoptique. A la station cette rafale n'a pas duré longtemps.

Je dirais que cette station, même si elle est située très en hauteur par rapport au fond de la doline, devait être, jusqu'à ce qu'advînt ce coup de vent, à l'intérieur d'un lac d'air froid. Celui-ci devait remplir plus ou moins la doline et avait dû s'établir progressivement au cours de la soirée et des premières heures de la nuit. La station devait être alors un peu au-dessous de la limite en altitude du lac d'air froid. Le vent qui a soufflé en rafale au-dessus de la surface du lac d'air froid a pu frapper cette surface et ainsi l'irrégulariser: former des ondulations, même produire des cavités. Mais aussi la creuser par frottement, gommer ainsi une certaine quantité d'air froid: du rabotage de lac d'air froid par le haut. En passant, on observe des phénomènes ressemblants à la surface des lacs d'eau ou de la mer: enfoncement de la surface suite à une augmentation de la pression atmosphérique ou lors d'une rafale descendante (appui, impact), formation des embruns par le vent (frottement et usure). Et ainsi, la station aurait émergé un certain temps de la surface du lac d'air froid, pour se retrouver provisoirement dans l'air environnant, celui situé au-dessus du lac d'air froid, à l'extérieur donc. Et dès que le vent synoptique s'est affalé, ce qui ne tarda pas, comme c'est bien traduit par la forme pointue du pic de température (pas de plateau), le lac d'air froid a dû enfler de nouveau grâce à la formation d'air froid sur les pentes environnantes, les sources d'air froid. Son toit a dû aussi redevenir plat. En tout cas il a dû finir par atteindre la station et de nouveau la noyer, ce qui serait à l'origine de la baisse rapide de la température à cet endroit. Bon, c'est ma façon d'interpréter ce pic de température. Sans doute personne n'était sur les lieux pour dire ce qui s'y passa réellement.

On peut s'attarder un peu sur l'effet que produit à l'intérieur des dolines une reprise du vent synoptique dans le courant de la nuit, alors que jusque-là les conditions étaient purement radiatives et avaient conduit à l'édification d'un lac d'air froid. Voyons ce qu'en disent les auteurs du livre "The climate near the ground", de Rudolf Geiger, Robert H. Aron et Paul Todhunter: http://books.google.fr/books?id=KaJHBv9FbYIC&pg=PA364&1pg=PA364&dq=gstettneralm&source=bl&ots=2vSkmkFVk1&sig=dqeEaCvau-1PubTRFPL1ZiaENHI&hl=fr&ei=Ms38Sa#v=onepage&q=gstettneralm&f=false .

Voir, en page 366, la figure 42-5. Je traduis la légende: "Types de variation nocturne de la température sur une pente (1) et au fond (2) de la doline de Gstettner-Alm (d'après F. Sauberer et I. Dirmhirn)". Cette figure est commentée au bas de la page précédente. Ma traduction:

"La figure 42-5 illustre quelques-unes des courses nocturnes de la température sur la pente (1), et sur le fond (2) de la doline, avec une différence de hauteur de 56 mètres. Les courbes (a) en haut à gauche sont pour une nuit claire normale. L'intervention d'un vent de foehn vers 23h est montrée par (b ), ce vent initia un léger réchauffement sur la pente vers 20h, mais atteignit le fond seulement à 23h; à 2h l'effet du foehn s'est arrêté, et le refroidissement démarra de nouveau. En (c ) le foehn est incapable d'interrompre la chute de la température au fond, mais il l'atténue quelque peu. Les courbes (d) montrent un vigoureux flux d'air froid à 5h; cela rafraîchit la pente, mais le souffle du vent réchauffe le fond de la doline. Les courbes (e) illustrent une invasion d'air droid avec une masse d'air homogène, des ciels couverts, et un vent fort qui chasse efficacement les différences microclimatiques entre le fond et la pente de la doline"

Marc.
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Je n'ai pas eu le temps de tout lire en détail mais quelques remarques :

1. on est sûrement d'accord sur le fond mais je reformule ma remarque sur les coups de vent à la station du CREA de la Darbounouze. Elle semble assez sensible au vent, du moins quand on compare certaines nuits avec Lans (direction, géographie, altitude). Cela ne présume en rien la situation en fond de dépression. Un point car cela ne se voit pas sur les graphiques : après les coups de vent l'inversion reprend son chemin... mais on n'atteint pas tout à fait la même Tn qu'en cas d'inversion non troublée [observations habituelles sur plusieurs sites].

2. je renouvelle ma mise en garde des comparaisons rapides de 2 stations. C'est bien normal de vouloir comparer mais il faut être très rigoureux : outre l'aspect matériel / classe d'installation déjà évoqué, le relief est à l'origine de différences ENORMES. Idem pour Lans et Villard. Pour rester sur le sujet et sur un aspect non vertical je pense à l'étude sur la Variability of Surface Air Temperature over Gently Sloped Terrain.

3. Pour le lac Charpal, il faut se méfier. Il y a de bons TAF dans la région mais je ne suis pas sûr que le must soit au lac. Grosse circulation d'air là-haut. Et puis le ressenti. Dans les transports en commun lyonnais j'avais rencontré une brave mamie... comme souvent la météo arrive très vite sur le tapis. Elle est originaire de Zermatt (y a passé une bonne partie de sa vie et y retourne très souvent) et me dit qu'elle a vraiment froid l'hiver à Lyon (par T° positives) : ce froid humide (ses mots) ne lui convient pas, elle qui me dit que les -10/-15° hivernaux de Zermatt ne la gêne pas.

Sinon pour en revenir à ton pays Vincent, il faut un milieu ouvert (voir études de KARLSSON en Suède) même si les arbres sont utiles pour abriter du vent. Je n'ai plus les références d'une étude américaine sur des buttes artificielles ceinturant des parcelles (en plaine) : malgré la faible hauteur des buttes il y avait de fortes inversions et celles ceinturées d'arbres subissaient carrément moins l'effet néfaste du vent. [chercher temperature inversion avec sheltering sur Google Scholar ?]

4. les maars ardéchois sont quand même bien étudiés (même ceux sans lacs)... par les biologistes notamment [c'est vrai qu'on pense systématiquement à Issarlès et Lanarce pour les données mais doit y avoir d'autres séries ou du moins à faire. J'ai plein de collègues biologistes qui ont travaillé sur ces milieux, l'été. Quelques discussions sur les nuits dans les tourbières. Sinon Guy Blanchet -gbl- était à une manifestation scientifique là-haut cette année, vous pouvez le contacter].

La Tnm de ce mois d'août aura été de 9,5° au HOBO du bord de rivière de ma vallée (9,2° sur 0-24h)... évidemment moins élevé que sur les stations sommitales 1000m plus haut (normal mais l'écart est assez creusé ce mois où il y a eu de gros coups de chaud en altitude).

J'ai zappé plein de points, je développerai s'il y a des questions et quand je pourrai.

Puisque j'ai indiqué quelques publis, je rappelle que le grand ponte (non péjoratif) des TAF est Whiteman :

http://www.atmos.utah.edu/?module=facultyDetails&personId=8392&orgId=311

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Bonjour.

Pour moi la question est en suspens, faute de mesures sur le site. En tout cas à regarder de près, puisque ce bassin est presque fermé et qu'en plus il y aurait des dolines au fond.

Marc.

Bonjour Taf 95,

Pour le plateau de Vassieux en Vercors, ROMMA "staton de St-Agnan" enregistrait l'année dernière les températures à proximité du site. La station de St-Agnan a déménagé pour passer de 1100 mètres à 758 mètres d'altitude. Elle était située au lieu dit le Fouletier sur la commune de St-Agnan est bien localisée sur le plateau de Vassieux. La plus grosse doline, cotée 1028 mètres, était seulement à 1 km à vol d'oiseau de celle-ci. A proximité du Fouletier, une doline secondaire était placée 20 mètres en contre bas.

Au niveau des tn, elles étaient élevées et l'amplitude quotidienne restait faible lors des journées ensoleillées. Depuis que la station est descendue en fond de vallée, le long de la Vernaison, les tn sont quasi aussi froides que sur le plateau de Villard-de-Lans situé 250 mètres plus haut.

Le vaste plateau de Vassieux, constitué de creux et de bosses, n'est pas un gros TAF mais est constitué de plusieurs petites dolines à inversions localisées selon moi. Les clairières situées dans la forêt de Lente sont plus froides. L'observation localisée dans ces dolines comptent tout comme à Herbouilly des pins à crochets et des genévriers rampants. En outre, l'absence de buis montre un climat plus rude. Météo France, qui avait par le passé fait quelques relevés de températures à Lente, indiquait 200 jours de gel par an en moyenne contre 155 sur la même période à Villard-de-Lans. Aujourd'hui, seuls les précipitations sont relevées à Lente.

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Bonjour.

Oui d'accord! Mais, est-ce que la définition dont tu parles pour la tx est bien le plus haut niveau atteint par la température entre 0h et 24h un jour déterminé (ancien mode!), ou bien est-elle celle actuellement utilisée par les organismes météorologiques officiels? Vois-tu ce que je voudrais savoir? Chacun des modes a ses partisans et détracteurs mais je ne veux pas entrer ici dans une discussion là-dessus, car c'est sans rapport avec les TAF et ça me gonfle...

Marc.

Je relève les températures mini et maxi à Darbounouze de la façon suivante en été:pour les tn de 19h00 J-1 à 19h J

pour les tx 7h j à 7h j+1

Sans calculer en détail, cette façon augmente elle l'amplitude moyenne de quelques dixièmes ?

En mars 2011,j'étais arrivé avant le levé du soleil à Darbounouze. J'avais cherché en vain 2 heures la station du CREA (en réalité, il y a 2 stations météo bien distingues et était descendu au fond de la dépression trop tard). Ce jour là la tn de -12° m'avait surpris, sans thermomètre j'aurais pensé qu'il faisait -2° à-4°. Sur le plateau de Villard de lans, l'air est plus humide et la sensation de froid est plus grande qu'à Darbounouze.

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Je relève les températures mini et maxi à Darbounouze de la façon suivante en été:

pour les tn de 19h00 J-1 à 19h J

pour les tx 7h j à 7h j+1

Sans calculer en détail, cette façon augmente elle l'amplitude moyenne de quelques dixièmes ?

Tu veux dire par rapport à du 0-24h ?

Cela dépend du nombre de périodes d'inversion sur la période (jours de reprise du régime d'inversion).

L'été la Tx étant normalement diurne, tu as le même écart pour les amplitudes que sur les Tn. Dans le cas que je donnais (HOBO de ma vallée), Tn et amplitude de 0,3° inférieure en utilisant 0-24h (3 jours avec différence de Tn de -1,7 à -3,2).

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

2. je renouvelle ma mise en garde des comparaisons rapides de 2 stations. C'est bien normal de vouloir comparer mais il faut être très rigoureux : outre l'aspect matériel / classe d'installation déjà évoqué, le relief est à l'origine de différences ENORMES. Idem pour Lans et Villard. Pour rester sur le sujet et sur un aspect non vertical je pense à l'étude sur la Variability of Surface Air Temperature over Gently Sloped Terrain.

Salut,Je suis bien d'accord avec toi pour dire qu'il faut bien évidemment se montrer très prudent lors des tentatives de comparaisons. Néanmoins, dans le cas qui nous intéresse (à savoir l'estimation des moyennes de Darbounouze à partir des données comparatives de Lans et Villard), je précise de nouveau qu'il s'agit d'une estimation approximative (on ne vise pas à obtenir une précision de 0.1°c, mais plutôt de l'ordre de 1°c ou même un peu plus). Partant de là, je pense qu'il est permis et relativement sage de poursuivre cette approche.

Par ailleurs, je souhaiterais insister sur le point suivant : les valeurs de la station de Lans ne sont en effet probablement pas identiques à celles de Villard à cause de la configuration du terrain et du relief. Il est donc très probable qu'au même instant t, la température dans les 2 stations ne soit pas la même, et puisse parfos atteindre de gros écarts. Seulement voilà, là, nous (je) parlons de climatologie, et non d'observations météorologiques bien précises et spécifiques. Or il est indispensable de tenir compte de l'échelle spatio-temporelle nettement différente dans les deux cas : dans le cas de l'observation météo, il est évident que les 4 km qui séparent les deux stations empêchent de certifier que les deux températures au même moment soient les mêmes. En revanche, d'un point de vue climatologique, le fait qu'il n'y ait que 4km de distance, le fait que nous soyons dans la même vallée, le fait que l'altitude soit la même, le fait que la configuration du relief soit quasiment identique dans les deux cas, le fait qu'il n'y ait quasiment pas d'influence urbaine dans aucune des 2 stations, tous ces faits "spatiaux" impliquent que sur une échelle de temps longue, les moyennes doivent très probablement être assez sensiblement identiques.

Bien sûr que l'une est (un peu) plus froide que l'autre. Mais l'écart statistique ne doit certainement pas dépasser le degré Celsius. Par conséquent, si je constate du 4 à 5°c de moins en Tn à Darbounouze (lors des nuits claires) qu'à Lans, alors l'écart entre Darbounouze et Villard doit être compris entre 3 et 6°c, mais probablement là aussi entre 4 et 5°c environ.

Par conséquent, si la Tnn moyenne à Villard est de 2.9°c en juillet, alors il ya fort à parier que celle-ci soit comprise entre 0 et -3°c à Darbounouze. D'ailleurs, les graphiques (très intéressants au passage) que tu postes ont bien l'air de confirmer cette valeur.

Quant à la Tnn moyenne au fond du TAF, là c'est évidemment beaucoup plus difficile de se prononcer. Nous ne pouvons faire que des suppositions. Mais là encore, je pense que l'écart entre les Tnn relevées à la station CREA et celles qui sévissent au fond doit être plus important l'hiver que l'été pour des raisons qui ont déjà été invoquées il y a qqs jours.

Gaël

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St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

3. Pour le lac Charpal, il faut se méfier. Il y a de bons TAF dans la région mais je ne suis pas sûr que le must soit au lac. Grosse circulation d'air là-haut. Et puis le ressenti. Dans les transports en commun lyonnais j'avais rencontré une brave mamie... comme souvent la météo arrive très vite sur le tapis. Elle est originaire de Zermatt (y a passé une bonne partie de sa vie et y retourne très souvent) et me dit qu'elle a vraiment froid l'hiver à Lyon (par T° positives) : ce froid humide (ses mots) ne lui convient pas, elle qui me dit que les -10/-15° hivernaux de Zermatt ne la gêne pas.

Sinon pour en revenir à ton pays Vincent, il faut un milieu ouvert (voir études de KARLSSON en Suède) même si les arbres sont utiles pour abriter du vent. Je n'ai plus les références d'une étude américaine sur des buttes artificielles ceinturant des parcelles (en plaine) : malgré la faible hauteur des buttes il y avait de fortes inversions et celles ceinturées d'arbres subissaient carrément moins l'effet néfaste du vent. [chercher temperature inversion avec sheltering sur Google Scholar ?]

C'est vrai que Charpal est assez venté et que les versants sont bien couverts de forêt. Il y a 100 ans c'était autre chose default_rolleyes.gif Il faudra quand même que j'y fasse un tour avec un thermomètre en situation propice.

fortunio4.jpg

Le lac vu depuis le sommet de Fortunio (1551 m) en octobre 2010.

Le lac fin novembre 2005 (déjà gelé...)

dscn1310.jpg

Sinon il existe des dolines bien fermées sur le Causse Méjean à plus de 1100 mètres d'altitude, avec de beaux versants nus sans arbre ou presque. Ca à l'air sympa sur le papier, par contre le fait que le fond soit cultivé en céréales m'amène à m'interroger : si vrai TAF c'est contradictoire non ? OK c'est les seuls secteurs avec un semblant de sol (donc cultivés) mais bon... quid du facteur gel ?

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C'est vrai que Charpal est assez venté et que les versants sont bien couverts de forêt. Il y a 100 ans c'était autre chose default_rolleyes.gif Il faudra quand même que j'y fasse un tour avec un thermomètre en situation propice.

On attend les mesures avec impatience !

Sinon il existe des dolines bien fermées sur le Causse Méjean à plus de 1100 mètres d'altitude, avec de beaux versants nus sans arbre ou presque. Ca à l'air sympa sur le papier, par contre le fait que le fond soit cultivé en céréales m'amène à m'interroger : si vrai TAF c'est contradictoire non ? OK c'est les seuls secteurs avec un semblant de sol (donc cultivés) mais bon... quid du facteur gel ?

Le seigle résiste très bien au froid (-25° et l'hiver la neige protège). Je pense spontanément à la thèse de FEL.

Le chapitre concernant ce sujet avait fait l'objet d'un article quelques années plus tôt : Le climat agricole et les limites altitudinales de l'occupation du sol dans le Massif Central

Tu voulais parler de Combebelle je suppose ?

Même si le grand champ est moderne (cf découpage du cadastre), le même parcellaire montre que cette fonction est plus ancienne. C'est abrité du vent, il y a de l'eau... et en plus c'est plat : que demande le peuple !

Côté neige on ne voit pas sur la photo aérienne du 16/03/1955 une persistance particulière :

http://pva.ign.fr/1955/2740-0021/IGNF_PVA_1-0__1955-03-16__C2740-0021_1955_F2740_0087.jp2 (congères plus imposantes dans les creux du Serre de Fourcat qu'au point culminant du causse)

Il est vrai que ce phénomène est le plus souvent limité dans le temps. De mémoire, on pouvait deviner cette influence sur une photo aérienne de la combe située au NNO du Luguet.

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St-Étienne-du-Valdonnez (Lozère) - 885 m d'altitude au pied du Mont Lozère et du causse de Sauveterre. A 9 km au SE de Mende

Oui je parlais bien de Combebelle mais aussi juste de la doline située au pied du serre de Fourcat.

Merci pour les infos sur le seigle, je connaissais sa rusticité (cultivé à plus de 1200 mètres d'altitude en Margeride), mais je me posais justement la question de sa résistance à des gelées (sévères ?) tardives, dans un trou à froid justement.

Super cette vue aérienne ancienne !

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Salut,

Je suis bien d'accord avec toi pour dire qu'il faut bien évidemment se montrer très prudent lors des tentatives de comparaisons. Néanmoins, dans le cas qui nous intéresse (à savoir l'estimation des moyennes de Darbounouze à partir des données comparatives de Lans et Villard), je précise de nouveau qu'il s'agit d'une estimation approximative (on ne vise pas à obtenir une précision de 0.1°c, mais plutôt de l'ordre de 1°c ou même un peu plus). Partant de là, je pense qu'il est permis et relativement sage de poursuivre cette approche.

Par ailleurs, je souhaiterais insister sur le point suivant : les valeurs de la station de Lans ne sont en effet probablement pas identiques à celles de Villard à cause de la configuration du terrain et du relief. Il est donc très probable qu'au même instant t, la température dans les 2 stations ne soit pas la même, et puisse parfos atteindre de gros écarts. Seulement voilà, là, nous (je) parlons de climatologie, et non d'observations météorologiques bien précises et spécifiques. Or il est indispensable de tenir compte de l'échelle spatio-temporelle nettement différente dans les deux cas : dans le cas de l'observation météo, il est évident que les 4 km qui séparent les deux stations empêchent de certifier que les deux températures au même moment soient les mêmes. En revanche, d'un point de vue climatologique, le fait qu'il n'y ait que 4km de distance, le fait que nous soyons dans la même vallée, le fait que l'altitude soit la même, le fait que la configuration du relief soit quasiment identique dans les deux cas, le fait qu'il n'y ait quasiment pas d'influence urbaine dans aucune des 2 stations, tous ces faits "spatiaux" impliquent que sur une échelle de temps longue, les moyennes doivent très probablement être assez sensiblement identiques.

Déjà une précision sur l'influence du relief à petite échelle : il s'agit bien sûr des Tn pour les grosses différences climatologiques (non pas qu'il n'y ait pas d'incidence sur les Tx mais bien moindre).

Le relief il n'y a rien de plus stable climatologiquement parlant. Après on est d'accord on ne doit pas s'attendre d'énorme écart entre les 2.

Mais seul riri pourra nous en dire plus concernant les différences entre les 2 stations (au sens géographique) de Villard MF et Lans CREA, du point de vue des Tn (je ne connais pas les emplacements exacts... précision géoportail pour MF ou google maps pour le CREA largement insuffisante). Les relevés ne nous aident pas (matériel, emplacement).

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Oui je parlais bien de Combebelle mais aussi juste de la doline située au pied du serre de Fourcat.

Merci pour les infos sur le seigle, je connaissais sa rusticité (cultivé à plus de 1200 mètres d'altitude en Margeride), mais je me posais justement la question de sa résistance à des gelées (sévères ?) tardives, dans un trou à froid justement.

Je ne pensais pas le transmettre mais si ça peut intéresser. Lors de l'exceptionnel hiver 1879 (très froid avec fortes inversions), les céréales s'en étaient plutôt bien tirées. Ici en Haute-Loire :

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-229349&E=PDF&Deb=348&Fin=354&Param=I

http://gallica.bnf.fr/RequestDigitalElement?O=NUMM-229349&E=PNG&Deb=446&Fin=446&Param=I

Il convient toutefois de ne pas généraliser... comme tu le dis cela dépend du moment des très fortes gelées. On rencontre assez souvent dans les archives des récits d'années catastrophiques dans les TAF (=distinction des creux). J'ai toujours trouvé intéressant de comparer les mercuriales à la météo.

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Je vais vous éclairer sur l'emplacement des 2 stations entre Lans CREA et Villard de Lans MF.

A savoir que Villard de Lans a été déplacé , il y a quelques années. Du plein centre du bourg,trop proche des habitations à 1km plus au nord sur un espace très dégagé. Le nouvel emplacement est sur un faux plat mais déja à 2km et 50 mètres plus haut que la rivière de la Bourne(là ou les tn les plus basses sont observés). Les 3- 4° de différence pour les tn au thermo voiture sont fréquents entre le niveau de la station (1020 mètres) et le long de la Bourne par nuit étoilé et sol enneigé.

L'emplacement de Lans CREA est sur une pente plus raide en ubac et entouré d'arbres au sud. La station est à 20 mètres de dénivelé de la rivière du Furon et à 300 mètres de distance. La station est à 1 km de l'entrée des gorges du Furon,l'endroit ou les tn les plus basses sont observés sur Lans en Vercors.

Je pencherais que la station de Lans en Vercors est plus froide sur les tn de quelques dixièmes que celle de Villard actuelle.

Et certainement plus de 0.5° de moins sur l'ancien emplacement en plein centre du bourg.

Même le site d'Autrans, les tn sont pourtant plus froides de celles de Villard pendant la période de 1960-1990 de 1.5° était lui aussi 50 mètres au dessus de la rivière du Méaudrais.

Le nouvel emplacement de la station MF villard de Lans est à l'extrême sud d'un replat ou s'écoule la fin du vallon de la Fauge.

En plein dans l'axe de ce vallon, les rafales de vent sud sont violentes et dépassent très souvent les 100 km/h.

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Je vais vous éclairer sur l'emplacement des 2 stations entre Lans CREA et Villard de Lans MF.

A savoir que Villard de Lans a été déplacé , il y a quelques années. Du plein centre du bourg,trop proche des habitation a 1km plus au nord sur un espace très dégagé. Le nouvel emplacement est sur un faux plat mais déja à 2km et 50 mètres plus haut que la rivière de la Bourne, là ou les tn les plus basses sont observés. Les 3- 4° de différence pour les tn au thermo voiture sont fréquents entre le niveau de la station (1020 mètres) et le long de la Bourne par nuit étoilé et sol enneigé.

L'emplacement de Lans CREA est sur une pente plus raide en ubac et entouré d'arbres au sud. La station est à 20 mètres de dénivelé de la rivière du Furon et à 300 mètres de distance. La station est à 1 km de l'entrée des gorges du Furon,l'endroit ou les tn les plus basses sont observés sur Lans en Vercors.

Je pencherais que la station de Lans en Vercors est plus froide sur les tn de quelques dixièmes que celle de Villard actuelle.

Et certainement plus de 0.5° de moins sur l'ancien emplacement en plein centre du bourg.

Même le site d'Autrans, les tn sont pourtant plus froides de celles de Villard pendant la période de 1960-1990 de 1.5° était lui aussi 50 mètres au dessus de la rivière du Méaudrais.

Le nouvel emplacement de la station MF villard de Lans est à l'extrême sud d'un replat ou s'écoule la fin du vallon de la Fauge.

En plein dans l'axe de ce vallon, les rafales de vent sud sont violentes et dépassent très souvent les 100 km/h.

Merci riri default_thumbup.gif
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Hier,la journée est restée couverte avec peu de soleil et pourtant la tx de Darbounouze était 3.0° plus élevé qu à Lans .

Cette inversion de température s'explique. A lans, le flux est resté orientée au nord en basse couche avec une forte hygrométrie. Cette air était en provenance du nord Isère. Sur les pentes, au dessus de 1200-1300 mètres le flux était orienté au sud est avec de l'air beaucoup plus sec.

Au niveau des tnm d'aout j'ai relevé:

-8.5° à mon abris Davis, à Lans en Vercors

-8.0° de moyenne à Mouthe (pas de gelée)

-5.6° à Darbounouze (avec 3 gelées,6 à 8 certainement au fond de la doline)

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Au niveau des tnm d'aout j'ai relevé:

-8.5° à mon abris Davis, à Lans en Vercors

-8.0° de moyenne à Mouthe (pas de gelée)

-5.6° à Darbounouze (avec 3 gelées,6 à 8 certainement au fond de la doline)

Avec 0h-23h45 locales (rappel : les stations du CREA enregistrent la T° toutes les 15 minutes)

Tnm de 5,30° à la Darbounouze

Tnm de 8,51° à Lans

Avec 20h-19h45 locales

Tnm de 5,57° à la Darbounouze (diff : 2,12 le 3 ; 1,69 le 7 ; 0,32 le 8 ; 3,19 le 23 ; 1 le 26)

Tnm de 8,63° à Lans (diff : 1,5 les 7 et 8 ; 0,69 le 26)

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Je vais vous éclairer sur l'emplacement des 2 stations entre Lans CREA et Villard de Lans MF.

A savoir que Villard de Lans a été déplacé , il y a quelques années. Du plein centre du bourg,trop proche des habitations à 1km plus au nord sur un espace très dégagé. Le nouvel emplacement est sur un faux plat mais déja à 2km et 50 mètres plus haut que la rivière de la Bourne(là ou les tn les plus basses sont observés). Les 3- 4° de différence pour les tn au thermo voiture sont fréquents entre le niveau de la station (1020 mètres) et le long de la Bourne par nuit étoilé et sol enneigé.

L'emplacement de Lans CREA est sur une pente plus raide en ubac et entouré d'arbres au sud. La station est à 20 mètres de dénivelé de la rivière du Furon et à 300 mètres de distance. La station est à 1 km de l'entrée des gorges du Furon,l'endroit ou les tn les plus basses sont observés sur Lans en Vercors.

Je pencherais que la station de Lans en Vercors est plus froide sur les tn de quelques dixièmes que celle de Villard actuelle.

Et certainement plus de 0.5° de moins sur l'ancien emplacement en plein centre du bourg.

Même le site d'Autrans, les tn sont pourtant plus froides de celles de Villard pendant la période de 1960-1990 de 1.5° était lui aussi 50 mètres au dessus de la rivière du Méaudrais.

Le nouvel emplacement de la station MF villard de Lans est à l'extrême sud d'un replat ou s'écoule la fin du vallon de la Fauge.

En plein dans l'axe de ce vallon, les rafales de vent sud sont violentes et dépassent très souvent les 100 km/h.

Merci riri. Donc finalement, il y a effectivement un petit écart en Tnm entre Villard et Lans, mais comme je le supposais, il n'est pas si élevé que ça (entre 0.5 et 1°c).De plus, puisque tu nous as transmis les valeurs suivantes (Tnm d'août) :

«8.5° à mon abris Davis, à Lans en Vercors

8.0° de moyenne à Mouthe (pas de gelée)

5.6° à Darbounouze (avec 3 gelées,6 à 8 certainement au fond de la doline)»

Et puisque j'avais estimé à un peu plus de 3°c l'écart entre Darbounouze et l'ancienne station de Villard en juillet-août, j'avais évalué la Tnm de juillet (à Darbounouze) à environ 6°c, et donc 5.5/6°c pour celle d'août. Donc j'en conclus que je ne m'étais quasiment pas trompé.

Par conséquent, je pense que l'estimation de la Tnn moyenne de Darbounouze en juillet (partant de la Tnn moyenne de juillet qui était +2.9°c à Villard) à -1/-2°c n'est pas dénuée de sens. Qu'en dites-vous ?

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