KATRINA

[victor]

Au vu de l'ampleur tragique de la catastrophe, l'attitude de certains me font penser que le monde ne tourne pas rond en occident...

Que dire de Mr (si il est encore digne de porter le qualificatif de monsieur) David Rosenberg, économiste chez Merill Lynch qui nous informe que "contrairement aux idées reçue, les Ouragans ont, en général, un impact net positif sur le PIB". Il continu ensuite dans l'artice parut dans 'Les Echos" en affirmant que "l'effet global du cyclone ne devrait être que légèrement bénéfique car des plates formes pétrolières ont été touchées".( si les plateformes pétrolières n'avaient pas été touchées, le cyclone Katrina aurait été extrêmement bénéfique) En gros il dit que les cyclones sont économiquement bénéfiques pour le PIB (donc pour un pays) si les capacités productives d'une catastrophe ne sont pas touchées... Ou tient il compte de la vie humaine dans ces propos?

Encore une réflexion qui montre bien que nous sommes dans une société de fou... /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">/emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Laurent15]

Quelqu'un a t-il les valeurs de vents,de pressions et de précipitations enregistrées lors du passage du cyclone sur la Louisiane et le Mississipi?

[florent76]

Quelqu'un a t-il les valeurs de vents,de pressions et de précipitations enregistrées lors du passage du cyclone sur la Louisiane et le Mississipi?

Tu dois pourvoir trouver tout ça en amont dans le sujet. La pression avait descendu jusqu'à un minimum de 902 hPa avant que le cyclone touche la terre.

Florent.

[florent76]

Katrina: la fracture raciale divise jusque dans les téléthons

Vendredi soir, deux téléthons se feront concurrence pour venir en aide aux victimes de l'ouragan Katrina. L'un est diffusé par les six plus grands réseaux de télévision américains. L'autre par une chaîne du câble faite par et pour la communauté noire.

Même jour, même heure. Mais pas même public. A 20 heures - côte est - vendredi soir débutera le méga-téléthon nommé « Shelter From the Storm : a concert for the Gulf Coast », diffusé simultanément par les six plus grands réseaux de télévision américain : NBC, CBS, ABC, FOW, WB et UPN. Il sera également retransmis par plusieurs chaînes du câble. Une heure de programme en prime-time, sans publicité, pendant laquelle se produiront des artistes comme U2, Paul Simon, , Sheryl Crow, Rod Stewart, Jennifer Aniston, Cameron Diaz ou Jack Nicholson. A l'affiche aussi , des stars afro-américaines comme Mariah Carey ou Morgan Freeman, pour convaincre les téléspectateurs de donner pour leurs compatriotes.

L'Amérique réunie pour la bonne cause ? Pas si sûr. Une demi-heure plus tôt, sur une autre chaîne câblée, aura déjà démarré un autre téléthon, pour les mêmes victimes du cyclone. Médiatiquement plus discret – voire confidentiel - , il est organisé cette fois par la chaîne Black Entertainment Television (BET), une chaîne faite par et pour la communauté noire. Son nom : S.O.S pour Saving OurSelves (Aidons-nous nous-mêmes). A l'affiche, cette fois, uniquement des célébrités noires de peau comme Stevie Wonder, les rappeurs Puff Daddy et Jay –Z, la joueuse de tennis Serena Williams ou l'acteur Chris Rock. Certains artistes se retrouvent donc partagées par les deux shows, comme la chanteuse Alicia Keys, née à la Nouvelle Orléans.

Aucun des sites des grands networks ne mentionne le téléthon concurrent. Celui de la chaîne BET – pourtant remis à jour jeudi - se contente de signaler que les directions de ABC, CBS et NBC envisagent une opération la semaine prochaine. Même si la notion de communautarisme est culturellement beaucoup plus ancrée dans la société américaine, cette division a de quoi surprendre. Surtout au lendemain d'une catastrophe, supposée avoir ouvert les yeux des Américains sur une certaine réalité sociale. Le show des grands networks sera retransmis avec un différé de 7 secondes, pour éviter tout incident. La semaine dernière, lors d'un précédent téléthon, un chanteur de rap avait déclaré en direct sur NBC « George Bush s'en fiche des Noirs » (« George Bush doesn't care about Black people »).

Source : http://www.lexpansion.com/art/3871.134720.0.html

Florent.

[coolidge]

Mais je trouve certains d'entre vous assez sévère vis-à-vis des "décideurs" et "politiques" en tout genre qui avaient (et ont toujours !) à gérer KATRINA et l'après-KATRINA.

Etes-vous bien conscient de l'étendue du territoire concerné ... la moitié de la France. Pour vous donner une idée, tracer un carré dont les angles sont Nantes -> Genève -> Nice -> Biarritz (+/- 250.000 kms, soit +/- 8 fois la Belgique). Vous avez bien ce carré en image devant vous ? Alors, maintenant vous y ajoutez 5 à 6 mètres de hauteur de flotte + quelques dizaines de millions d'habitants.

Que feriez-vous ?

Franchement, je pense qu'il faut que nous fassions preuve de beaucoup plus d'humilité face à la réaction des autorités américaines, et soyons modestes vis-à-vis des moyens et des délais qui seraient nécessaires aux européens, si une telle catastrophe arrivait chez nous :

Combien de temps faudrait-il aux "technocrates" de BXL pour réagir ? pour envoyer les premiers secours ? pour décider quels sont les pays qui paient ? ceux qui envoyent leur armée ? etc ...

Nous avons la mémoire très courte : combien de temps a-t-il fallu aux européens (encore 15 à l'époque !) pour réagir devant la guerre civile en ex-Yougoslavie de 1991 à 1993 ???? Tellement de temps, que finalement ce sont les américains qui sont venus faire cette guerre à notre place !

Sincèrement, avec un territoire inondé de 250.000 km², je doute qui quiconque aurait fait mieux ! Et si telle chose arrivait chez nous, je pense que nous aurions également besoins de l'aide humanitaire internationale.

Quant au lac Pontchartain ... il fait quand même +/- 300 km² ... aucun lac en Europe (à part peut-être les russes) n'atteint cette grandeur ! On image pas ce que cela représente. 

Voilà, c'était juste mon opinion. Désolé, je tiens pas particulièrement à donner une allure politique à ce forum. Comme l'ont écrit certains, on est sur un forum "météo". Désolé d'avoir éventuellement choqué, ce n'est pas le but bien sûr.

Il est tout de même triste de constater que les ressources en hommes et en financement qui dans la vieille europe auraient servi à sécuriser les polders des pays bas sont mobilisées par le rêve impérial. Ne pas se donner les moyens de sécuriser cette ville, pire, les diviser, pour aller financer son armada, c'est un choix politique. Un choix criminel, un pari insensé peut-être?Comment expliquer que l'on ait laissé à eux-mêmes des dizaines de milliers de personnes en sachant que le scénario du pire était presque inévitable et depuis longtemps connu?

Et que penser de ces "secouristes" en hélico de combat ou en transport blindé amphibie, venus civiliser des populations abandonnées à leur sort?

Plus le crime est énorme, plus il dépasse l'imagination, plus il sera invisible. J'attends de voir avec intérêt la réaction des américains à la prochaine catastrophe au Bangla desh. Ce qui est admirable au moins, c'est la dignité des pays pauvres. Les américains ont-ils au moins conscience de cette mobilisation, de l'énormité d'un tel geste?

[Invité Guest]

Les américains ont-ils au moins conscience de cette mobilisation, de l'énormité d'un tel geste?

Sur ce débat là, je pense que la réponse est dans le post de VICTOR plus haut, et qui dit ceci :

Au vu de l'ampleur tragique de la catastrophe, l'attitude de certains me font penser que le monde ne tourne pas rond en occident...

Que dire de Mr (si il est encore digne de porter le qualificatif de monsieur) David Rosenberg, économiste chez Merill Lynch qui nous informe que "contrairement aux idées reçue, les Ouragans ont, en général, un impact net positif sur le PIB". Il continu ensuite dans l'artice parut dans 'Les Echos" en affirmant que "l'effet global du cyclone ne devrait être que légèrement bénéfique car des plates formes pétrolières ont été touchées".( si les plateformes pétrolières n'avaient pas été touchées, le cyclone Katrina aurait été extrêmement bénéfique)

No comment ...

[fredd]

ce n'est pas une question d'être bien sévères avec les dirigeants américains, ce sont juste des constats.

En Indonésie, 48h après le tsunami (moins prévisible en terme de délai dans le temps de mettre en alerte des secours comme pour un cyclone), les secours arrivaient déjà sur place.

Aprés Katrina, il a fallu attendre 4 ou 5 jours pour voir arriver les secours, qui plus est des militaires armés sans médicaments sans vivres.

Quand j'ai vu l'article d'un groupe d'experts qui prédisait un tel phénomène en Louisiane en 2004, et que rien n'a été fait pour éviter tout ça, il y a lieu de se poser des questions.

Je serais américain, je préfèrerais tout de même payer des impôts pour le bien public et collectif de mon pays, plutôt que pour payer des guerres en Irak ou ailleurs.

[coolidge]

ne t'inquiéte pas pour le contribuable américain. la guerre est financée par l'épargne japonaise et européenne, laquelle nourrit la croissance américaine qui en retire des bénéfices fiscaux.

Il ne faut pas tenir compte des paroles des économistes, êtres souvent amoraux et parfaitement répugnants. je me souviens d'un type qui soutenait qu'il était légitime que les pays riches se débarrassent de leurs poubelles et autres déchets dangeureux en les exportant dans le tiers monde en rémunérant leurs élites corrompue. le raisonnement : les gens vivent moins longtemps qu'en occident, donc leur vie a moins de valeur, donc il est légitime de protéger la vie des riches qui vaut plus cher, donc... Pour un économiste, la mort et la destruction est en fait une création de valeur; une marée noire ou un carambolage sur l'autoroute fait gonfler le produit national brut. N'écoutons pas ces personnages.

[florent76]

Le coût des dégâts provoqués par le cyclone a été réévalué à la hausse

samedi 10 septembre 2005 (Liberation - 06:00)

Le bilan des victimes de Katrina pour l'agglomération de La Nouvelle-Orléans pourrait être inférieur aux premières estimations. «Les premières recherches sont encourageantes Jusqu'ici, les chiffres sont relativement faibles comparés aux sinistres prédictions de 10 000 morts», estime Terry Ebbert, directeur de la Sécurité intérieure à La Nouvelle-Orléans. Le bilan officiel fait jusque-là état de plus de 300 morts dans quatre Etats du Sud, dont 118 en Louisiane.

Le directeur de la Fema, l'Agence fédérale de gestion des situations d'urgence, Michael Brown, critiqué pour la lenteur de sa réaction, a été remercié par Washington, qui l'a remplacé par un militaire. Colin Powell, l'ancien secrétaire d'Etat de Bush, a déploré à son tour les lenteurs de la réponse des autorités : «Il y a eu beaucoup de défaillances à beaucoup de niveaux ­ local, régional et fédéral.»

Le coût des dégâts provoqués par le cyclone a été réévalué à la hausse, de 100 à 125 milliards de dollars, par la société américaine Risk Management Solutions, spécialisée dans la gestion des catastrophes.

George W. Bush se rendra de nouveau dimanche en Louisiane.

Source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=322715

Florent.

[xav28]

Que dire après autant d'horreur! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Un mot: "rien"

L'amérique ne m'a jamais attiré voir j'ignorais ces propos d'abrutis de "blanc" /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> .

Bref, merci florent et vous autres pour vos recherches et suivis d'info (plus concretes que celle de la TéLé!)

Je suis triste tout de même de voir un tel désastre qui aurait put être évité... /emoticons/sad@2x.png 2x" width="20" height="20">

Bon nous on fait de même, on cherche toujours les problèmes! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Ma fiancée qui voulait voir la Nouvelle Orléans pour notre voyage de noces, c'est un peu mort /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> , j'espère tout de même que les états sinistrés s'en remèteront vite et que l'homme prenne conscience de ces c*******s monumentales ...

A+

[Gombervaux]

Je suis triste tout de même de voir un tel désastre qui aurait put être évité... /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Comment?Peut être avec une autre politique que celle menée depuis des dizaines d'années (Regan)

[pochetteblanche]

L'endiguement du Mississipi a empêcher ce dernier d'inonder les plaines

et de provoquer une sédimentation naturelle qui rehausse les marais.

Ca ne servira à rien de remonter les barrages et les digues.

Mieux vaut s'effacer devant la nature comme on l'a fait en France avec La Loire

[lyon69]

a noter ce soir a 17h50 une emission speciale sur la new orleans sur la 6.

peut etre ca a deja ete signalé mais j'ai pas lu.

[yoyo62]

Les américains ont-ils au moins conscience de cette mobilisation, de l'énormité d'un tel geste?

Pas du tout, aucune chaine de tele n'en parle.Encore ce matin a la tele, les politiciens jouent au "Blame game". Que d'effort depense pour savoir a qui la faute. Et tout cas, c'est la gouverneur de Louisiane qui risque de sauter, car tout le monde est d'accord qu'elle n'a pas laisse entrer la croix rouge et l'armee du salut pour secourir les sinistres a la NO 2 jours apres le catastrophe puiqu'elle voulait faire evacuer tout le monde de la ville.

[Invité Guest]

je pensent que des fautes on été commise par les autorités

de la louisiane , depuis plus de 30 ans on parlait de voire un

jour la nouvelle orléans sous les eaux , il fallait un catastrophe

comme au pays bas en 1953 qui a fait 2000 morts

pour que les autorités prennent conscience

qu il était urgent de faire quelque chose

le gouvernement américain a peu être mis longtemps

a réagir , mais que dire de notre gouvernement dans

son manque d humanité lors de la canicule de 2003

qui a fait 15 000 morts officiel , alors fait on mieux en

France non , et si demain une catastrophe similaire devait

arriver en France on serait dans la même situation

[paysdaix]

Un bel edito du rédacteur en chef du courrier internationnal fait le parallèle de part et d'autre de l'atlantique sur la fracture raciale en France avec ses immeubles d'immigrés africains et les américains avec ses quartiers défavorisés concernés par le sujet du topic.

Le problème, aux states comme ici reste toujours le même, il faut qu'il y ait des victimes pour que l'on s'indigne enfin.

Mais pas de morale à donner aux amerloques de notre part franchouillardeux....

[Invité Guest]

Un bel edito du rédacteur en chef du courrier internationnal fait le parallèle de part et d'autre de l'atlantique sur la fracture raciale en France avec ses immeubles d'immigrés africains et les américains avec ses quartiers défavorisés concernés par le sujet du topic.

Le problème, aux states comme ici reste toujours le même, il faut qu'il y ait des victimes pour que l'on s'indigne enfin.

Mais pas de morale à donner aux amerloques de notre part franchouillardeux....

tout fait , en France on est pas mieux , des quartiers pauvre comme en louisiane sa existe tout comme les bidons ville , la France donneuse de leçon ferait mieux de nettoyer un peu devant son palier , en louisiane les noirs meurent dans les inondation , chez nous il meurent dans des incendies d'hôtels miteux , on a encore beaucoup a faire

[coolidge]

Un bel edito du rédacteur en chef du courrier internationnal fait le parallèle de part et d'autre de l'atlantique sur la fracture raciale en France avec ses immeubles d'immigrés africains et les américains avec ses quartiers défavorisés concernés par le sujet du topic.

Le problème, aux states comme ici reste toujours le même, il faut qu'il y ait des victimes pour que l'on s'indigne enfin.

Mais pas de morale à donner aux amerloques de notre part franchouillardeux....

tout fait , en France on est pas mieux , des quartiers pauvre comme en louisiane sa existe tout comme les bidons ville , la France donneuse de leçon ferait mieux de nettoyer un peu devant son palier , en louisiane les noirs meurent dans les inondation , chez nous il meurent dans des incendies d'hôtels miteux , on a encore beaucoup a faire

je ne parlais pas de leçon de morale à donner. Juste savoir comment une grande démocratie peut honorer l'aide offerte par des pays du tiers monde. Si la réponse est "rien" et que les pauvres ont quand même la dignité de porter assistance tout en n'étant payé que de mépris, c'est que l'avenir éventuel du monde ne repose peut-être pas sur les épaules de ceux que l'on croyait. La France est la France. l'amérique, l'amérique. L'irresponsabilité des uns ne peut exonérer celle des autres. Matteï n'est pas les français. Bush n'est pas les américains.

[florent76]

ETATS-UNIS : BUSH DANS L’ŒIL DU CYCLONE

Les images de villes inondées livrées aux pillards, de réfugiés – on n’avait jamais entendu ce terme appliqué à des Américains – marchant avec leur baluchon, de cadavres étendus sur le macadam que personne ne ramasse et de rescapés livrés à eux-mêmes et désespérés, dont certains se tiraient dessus pour monter dans les bus destinés à l’évacuation... ont choqué les Américains avant le reste du monde. “Ce n’est pas l’Amérique !”, répétait une vieille dame noire, qui n’en croyait pas ses yeux, citée par le New York Times. C’est pourtant bien de l’Amérique, pays des Droits de l’Homme, qu’il s’agit. Une Amérique déstabilisée et qui montre son vrai visage, celui d’une puissance sur le déclin, rongée par l’argent et la ségrégation.

Et qui, depuis que George W. Bush veille à ses destinées – un président qui n’a d’autre souci que de défendre les intérêts des géants de l’industrie pétrolière – allie arrogance et incurie, interventionnisme et incompétence, grandeur et… décadence.

Le cyclone Katrina, qui a ravagé au début de la semaine dernière le Sud-Est des Etats-Unis, faisant “plus de 10 000 morts” – chiffre officieux avancé en attendant le décompte final –, a révélé l’énorme décalage entre la superpuissance technologique de ce pays et son incapacité à faire régner la sécurité sur son propre territoire national. Il a, surtout, mis à nu les carences du système américain, ses inégalités criantes et l’incompétence de son gouvernement. Sinon, comment expliquer que le pays le plus riche de la planète puisse laisser ses citoyens les plus démunis mourir dans un cataclysme pourtant prévisible et... prévu ? “Le 11-Septembre a montré le pouvoir d’une nation unie en réponse à une attaque dévastatrice. Le cyclone Katrina révèle la ligne d’une région et d’une nation, divisée par de profondes disparités sociales”, a écrit, dans le journal déjà cité, le professeur Mark Naison, de la Fordham University du Bronx.

Source et fin de l'article : http://www.realites.com.tn/index1.php?mag=...13489&a=detail1

Florent.

[pochetteblanche]

STATISTIQUES :

Je me demande si ce topic KATRINA n'est pas celui le plus lu depuis la création de INFOCLIMAT

Un modérateur peut -il faire un classement des 5 sujets " les plus lus " ?

thanks

[adrien]

Et non le topic sur l'hiver 2005-2006 à été lu 55104 fois.

+++

[florent76]

STATISTIQUES :

Je me demande si ce topic KATRINA n'est pas celui le plus lu depuis la création de INFOCLIMAT

Un modérateur peut -il faire un classement des 5 sujets " les plus lus " ?

thanks

Le sujet sur Katrina se classe à la 7e place des sujet les plus lus. A la hauteur de l'événement, mais il y a eu plus. Même le topic sur l'hiver 2005-2006 n'est qu'à la 4e place... Vous voulez en savoir plus sur les sujets qui ont le plus passionné c'est ici :/index.php?showtopic=10869'>Classement des 10 sujets les plus lus

Florent.

[florent76]

Tribune Libre - Katrina : que serions nous capable de faire dans des circonstances semblables ?

mardi 13 septembre 2005.

La catastrophe de la Nouvelle Orléans est traité dans nos médias avec beaucoup de critiques contre GW Bush et l’administration Américaine qui semblent effectivement, au vu de ces images dramatiques, les mériter, en particulier sur leur rapidité d’intervention. Elles reflètent aussi, me semble-t-il, une certaine condescendance que certains pourraient prendre comme un signe de l’arrogance dont les Français sont crédités ici et là.

A mon sens, la vrai question que nous pose cette catastrophe et que nous devrions garder en tête avant toute critique est la suivante : que serions nous capable de faire dans des circonstances semblables ?

Nous ne sommes heureusement pas placés dans une zone à cyclones comme les Caraïbes ou le Japon. Nous n’avons pas de volcans actifs mais un volcan endormi peut toujours se réveiller. Par contre, la France est située dans un zone sismique et comme Monsieur Haroun Tazief n’a cessé de le clamer un peu dans le désert, une ville comme Nice pourrait fort bien un jour subir un tremblement de terre majeur.

Or l’expérience des petites catastrophes récentes ne plaide pas toujours pour une maîtrise appropriée des risques chez nous. Oublions l’absence de maîtrise de la canicule de 2003 qui a fait 10 000 morts sans que notre administration ne s’en aperçoive et, à fortiori, n’intervienne vraiment. Reconnaissons, par contre, notre savoir faire remarquable, même s’il ne permet pas tout le temps de faire face, dans la maîtrise des incendies de forets dont je pense que nous sommes le meilleur spécialiste européen. En revanche, souvenons-nous des inondations du Rhône pendant lesquelles les digues avaient cédées et que nous n’avions pas été en mesure de réparer. La noria d’hélicoptères lourds que nous avons vu colmater dans un temps record les digues du Lac Ponchartrain, nous ont certainement manqué à ce moment là.

Je ne suis pas sur que nous ayons bien amélioré depuis la solidité de nos digues et que le même type d’inondation ne pourraient pas se reproduire aujourd’hui avec des conséquences aussi dramatiques qu’à l’époque. D’ailleurs les pluies diluviennes de la semaine dernière sur les régions de Nîmes et Montpellier ont bien montré qu nous n’avions pas fait grand chose pour améliorer ou bien entretenir les infrastructures et les dispositifs d’évacuation des eaux.

Enfin, sommes nous vraiment préparé, en moyens et en organisation à faire face à un tremblement de terre majeur, à Nice ou ailleurs ? Je ne sais, mais je pense qu’il existe un plan Orsec quelque part qui prévoit une telle possibilité. Ce serait peut-être une occasion , néanmoins, de tirer les leçons de la catastrophe de la Nouvelle Orléans, pour vérifier l’adaptation de nos moyens matériels et la réactivité de notre organisation administrative dans une cas de figure similaire.

Nos spécialistes de la sécurité civile y ont peut être déjà pensé et dans ce cas ce message est sans objet, mais peut être ce message peut ils les aider à soulever à nouveau les bonnes questions...

Article rédigé par CaDerange

Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=2919

Florent.

[florent76]

L'aéroport de la Nouvelle-Orléans rouvre

Le 13 septembre 2005 - 09:36

Presse Canadienne

L'aéroport de la Nouvelle-Orléans devait rouvrir mardi aux vols commerciaux, étape symbolique vers un timide retour à la vie dans la ville toujours envahie par les eaux, deux semaines après la catastrophe provoquée par Katrina.

Sous le feu des critiques pour ses insuffisances avant et après le drame, le chef de l'Agence fédérale des secours d'urgence (Fema), Michael Brown, a démissionné lundi, alors que le nombre des morts dépasse désormais les 500.

Dans les rues de la Nouvelle-Orléans, de nouvelles pompes sont entrées en action pendant que des armées de secouristes continuent à lutter 24 heures sur 24 pour redonner un semblant de vie à la ville dévastée, où des quartiers entiers sont encore noyés sous des eaux noirâtres, jonchées de détritus.

L'aéroport international Louis Armstrong, qui n'accueillait depuis le passage du cyclone que des vols humanitaires et militaires, doit rouvrir mardi au trafic commercial. Et dans les jours à venir, la police doit délivrer des permis aux propriétaires de magasins, restaurants, hôtels et stations service pour qu'ils puissent retourner dans le centre-ville et évaluer les dégâts qu'ils ont subis.

Source : http://www.matin.qc.ca/monde.php?article=20050913093635

Florent.

[florent76]

Ouragan Katrina - Les défaillances de l’Etat

Les Etats dévastés le long du golfe du Mexique vont devoir s’organiser pour prévenir les risques de catastrophe naturelle. Cette idée ne va pas de soi dans un pays où l’on fait le moins possible appel à l’Etat. Pour l’heure, le chef de la Fema, l’agence fédérale américaine des situations d’urgence a démissionné. Il est la première victime des critiques adressées à Washington dans la gestion de la catastrophe.

Avant l’arrivée du cyclone Katrina sur les côtes du golfe du Mexique, les téléspectateurs du monde entier ont vu, dans leurs journaux télévisés, les interminables files de voitures, pare-chocs contre pare-chocs, quittant La Nouvelle-Orléans pour échapper aux éléments naturels. Dans ces files de voitures, pas un seul autobus. Ce sont pourtant eux qui auraient pu mettre à l’abri les moins nantis, les citadins n’ayant pas les moyens d’avoir une voiture. On sait aujourd’hui qu’une centaine de bus, à La Nouvelle-Orléans, sont restés inutilisés dans les jours qui ont précédé l’arrivée du cataclysme.

Comme beaucoup de grandes villes américaines, La Nouvelle-Orléans ne possède pas de métro. Il serait probablement difficile sur un plan technique de réaliser ce type d’équipement sous cette ville qui se trouve dans une cuvette. Cyclone ou pas, elle doit en permanence se protéger de l’eau dont le niveau est aux alentours plus élevé que celui de la ville. De toute façon, les Etats-Unis ne privilégient pas les transports en commun. Même quand il n’y a pas de métro, il y a en général des bus. Ils ont la réputation d’être dangereux et les utilisateurs les trouvent souvent inadaptés à leurs besoins. Dans une grande ville américaine, le réseau de bus n’est pas assez dense, donc les arrêts sont très espacés. Du coup, les écoliers, les immigrés, les personnes âgées et les pauvres sont les seuls usagers. Dans ce vaste pays, l’urbanisme est conçu pour des déplacements en voiture individuelle.

L’expérience de la France

La France semble mieux gérer les catastrophes naturelles même si les récentes pluies diluviennes sur le sud du pays n’étaient pas comparables au cyclone Katrina. Les effets de ces pluies, annoncées par les services nationaux de prévision météo, ont montré que la protection civile est désormais bien rôdée pour atténuer les effets d’un épisode climatique exceptionnel. Cette fois, il a été demandé aux habitants de la région de rester confinés chez eux. Les lycéens ne sont pas allés en cours, les autoroutes ont été fermées, les lignes ferroviaires et aériennes ont été préventivement coupées. Résultat, cet épisode tempétueux n’a pas fait de victimes.

Les leçons apprises à l’occasion des catastrophes naturelles à l’étranger ou avec la prise en compte du réchauffement de la planète accentuent la prévention. A Paris par exemple, une sensibilisation au risque de montée des eaux de la Seine a été entretenue ces dernières années dans toutes les strates de l’administration et des services de secours. De colloques en réunions de crise, cette sensibilisation a notamment amené Electricité de France (EDF) a surélever des transformateurs installés en zone inondable. Paris est doté d’une zone de défense dirigée par un préfet. C’est lui qui doit rester vigilant sur le risque d’inondation. Avec ses lignes souterraines de métro et son réseau de bus en surface, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) serait un élément décisif en cas d’évacuation. La régie – publique donc interlocuteur unique – des transports parisiens a l’habitude de réagir à des décisions prises par l’Etat. C’est le préfet de police qui donne l’ordre de fermer une station de métro ou plusieurs s’il y a une manifestation. «Même un autobus peut être réquisitionné sur la voie publique», indique le service de presse de la RATP.

Des connexions entre le métro et le train, des quais très longs pour embarquer chaque fois un maximum de passagers : on peut imaginer que Paris s’organiserait vite pour évacuer une partie de ses 11 millions d’habitants à l’aide de ses transports en commun. A La Nouvelle-Orléans, avant l’arrivée du cyclone Katrina, la société de chemin de fer Amtrak avait proposé ses trains pour évacuer les habitants. L’offre a été refusée. Du coup, lorsqu’on regarde comment la catastrophe a été gérée, il n’est plus question uniquement d’Américains nantis fuyant le cyclone avec leur voiture et de pauvres restant prisonniers de la ville. Malgré l’alerte des services météo sur l’arrivée d’un ouragan de force 5, personne n’a voulu croire à la gravité de ce qui se préparait.

Faire de la prévention

En France, en Europe ou encore dans les instances internationales, des organismes publics sont chargés de faire de la prévention dans le domaine des catastrophes naturelles. Ces organismes parlent de «culture du risque». Des exercices d’alerte sont organisés pour voir quelles sont les failles dans les systèmes de secours. Une multitude d’administrations, de services publics, de services de secours, de compagnies de transport, d’électricité, de distribution de l’eau, doivent soudainement se coordonner pour dépasser la crise. Les Etats-Unis ont pourtant des systèmes d’alerte performants comme l’observatoire d’Hawaï pour la détection des tsunamis dans tout l’Océan Pacifique. L’organisation donne un signal qui se répercute en cascade vers les secteurs vitaux de tous les pays riverains. Depuis le tsunami de décembre 2004, il est question de reproduire cette structure dans l’Océan Indien.

Michael Brown, le patron de la Fema, a donc démissionné de son poste. Cette agence fédérale chargée de gérer les situations d’urgence avait, on le sait, mis toute son énergie et ses budgets vers la lutte contre le terrorisme et avait abandonné sa mission de prévention des catastrophes naturelles. La Maison Blanche annonce qu’un ancien pompier, devenu haut fonctionnaire au département de la Sécurité intérieure, prendra la tête de la Fema. Un homme de l’art en quelque sorte car ici, il n’est pas question, semble-t-il, de perte de mémoire collective. Le dernier cyclone de même ampleur dans la même région date seulement de 1992. Il s’appelait Andrew et celui-là avait épargné sur son passage la ville de La Nouvelle-Orléans.

Colette Thomas

Article publié le 13/09/2005

Source : http://www.rfi.fr/actufr/articles/069/article_38514.asp

Florent.