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USA : eau, la grande crise


Messages recommandés

On n'en n'a pas beaucoup parlé (et même pas du tout) sur les forums d'Infoclimat, mais une grande partie des Etats-Unis fait actuellement face à une très grave crise concernant ses ressources en eau. Je ne vais pas avoir le temps de faire un tour complet de la situation, peut-être que des personnes qui s'intéressent au sujet souhaiteront par la suite intervenir pour rajouter des éléments.

Déjà, commençons par le commencement : nombre d'états américains font actuellement face à une très forte sécheresse depuis maintenant deux ans, sécheresse qui fait suite à un autre épisode qui avait fortement éprouvé l'ouest du pays entre 2002 et 2005 et dont les séquelles sont encore présentes. Si l'on considère ces deux épisodes solidairement, les quartorze dernières années sont les plus sèches qu'ait connu l'ouest des Etats-Unis depuis plusieurs siècles. Une image qui suffit à se donner une idée de la situation, c'est ces deux prises de vue du réservoir Powell postées sur le blog de J. Masters :

[align=center]lake-powell-1999-2013.jpg[/align]

Pour comprendre un minimum les choses, une grande partie du Sud-Ouest américain doit son alimentation en eau au bassin de la Colorado river. Elle alimente d'abord le lac Powell, dont vous voyez les photos ci-dessus, et qui constitue le réservoir d'eau de l'Utah et de l'Arizona. C'est en aval de ce lac que le Colorado serpente à travers le célèbre grand canyon, avant de rejoindre le lac Mead (retenue du célèbre Hoover Dam) qui constitue le principal réservoir du Nevada (et en premier lieu Las Vegas) et d'une bonne partie sud de la Californie et ouest de l'Arizona plus une petite frange du Mexique. En bref, la Colorado river est quasiment la seule source d'eau pour pas moins de 24,5 millions de personnes, ce qui permet de bien saisir son importance.

Or, les deux très fortes sécheresses de ces dernières années sont en train de pousser ce système dans ses retranchements. Le lac Powell pointe actuellement à environ 35 mètres en dessous de son niveau normal, tandis que le lac Mead qui se refaisait après avoir atteint un minimum historique en 2010 a recommencé à voir son niveau plonger.

Il y a pas mal d'études scientifiques qui sont sorties sur les causes de ces sécheresses à répétition qui semblent fortement corrélées au changement climatique (la diminution des précipitations dans ces régions est une tendance bien observable depuis plusieurs décennies), pour ceux que cela intéresse vous trouverez facilement les liens sur le blog de J. Masters.

Un autre problème, plus typique des états situés plus à l'est, c'est les prélèvements très intensifs qui ont été réalisés dans les réseaux souterrains pour soutenir l'irrigation des terres et depuis quelques années la fracturation hydraulique liée à l'exploitation des gaz de schistes. Or, ces prélèvements qui ont été réalisés sans aucune gestion des cycles de l'eau ni aucune prévention sont en train d'assécher complètement les réseaux souterrains au point que certains bassins ont franchi un point de rupture.

En bref, la crise de l'eau aux Etats-Unis, c'est un espèce de mélange entre un assèchement net de régions qui étaient déjà particulièrement arides, et une exploitation déraisonnée des ressources disponibles, et c'est en train de virer au réel cauchemar. Je ne pense pas qu'il soit possible de tirer une liste complète de toutes les conséquences que cela entraîne, ou sinon j'y passerais plus que la nuit, aussi j'ai pensé que donner une liste d'anecdotes permettrait d'avoir un aperçu de la gravité de la situation. Accrochez votre ceinture, et n'oubliez pas que tout ce que vous allez lire ne concerne pas un sombre pays d'Asie centrale ou de la corne de l'Afrique que personne ne connaît, mais bien la première puissance économique mondiale.

- Face au risque d'effondrement de son alimentation en eau, l'administration de Las Vegas est en train de plancher sur la possibilité de construire un immense pipeline qui serait destiné à dérouter vers le Nevada plusieurs affluents de la rivière Missouri depuis le Montana et le Wyoming à plus de mille kilomètres de la. Pour vous imaginer les choses, c'est comme si on décidait de détourner des cours d'eau depuis la Hongrie pour alimenter la région de Marseille. Non, c'est pas une blague, ils en sont vraiment là pour garantir la survie de la perle du désert qu'est Las Vegas.

- L'administration de gestion de l'eau envisage de fermer complètement le barrage de Glen Canyon qui retient le lac Powell. On devine que le but c'est de stopper l'hémorragie sur ce bassin, mais cela se ferait au prix d'une mise à sec complète de la rivière Colorado dans le grand Canyon. Une première depuis l'existence de ce barrage. Et dans le fond, cela va aussi déplacer un peu plus le problème sur le lac Mead...

- Dans l'état du Texas, plusieurs communes ont commencé à voir leur réseau d'eau domestique tomber à sec. Une par ici, puis deux par la, puis bref vous devinez la suite. Désormais, la situation est tellement grave qu'un système de suivi a du être mis en place au niveau de l'état. A l'heure où j'écris ces lignes, environ 70000 personnes sont menacées par des coupures d'eau à court terme au Texas du fait de ruptures d'approvisionnement. La ville de Galveston (~300000 habitants) pourrait d'ailleurs tomber à court d'eau dans le courant de l'hiver si la situation ne s'arrange pas d'ici la, et plus largement 15 millions de personnes vivent actuellement avec des restrictions d'usage de l'eau domestique dans les grandes plaines.

- Au Nouveau Mexique, la baisse des réserves en eau a été telle que des fermiers ont renoncer à cultiver leurs terres sachant qu'ils ne pourraient pas les irriguer suffisamment pour avoir des récoltes, d'autres ont du aller jusqu'à abattre du bétail dont ils ne pouvaient plus assurer la survie. Ironie des choses, ils ont vendu ou vendent encore les maigres réserves d'eau qui leur restent aux compagnies d'exploitation des gaz de schiste, qui se servent ainsi des dernières ressources aquifères qui restent pour extraire du pétrole. Au moins, les américains n'ont pas perdu le sens du business : tous ceux qui possèdent des puits ayant encore un peu d'eau la revendent aux personnes intéressées ; à Carlsbad le cours est désormais à 3$ le baril d'eau...

- Dans le district de Tule (intérieur de la Californie côté San Diego / Los Angeles), la consommation d'eau a presque été multipliée par deux en vingt ans pour soutenir tant l'agriculture que les jardins et pelouses des nombreuses résidences qui ont fleuri dans le secteur. En 1983, on pouvait trouver de l'eau à une profondeur moyenne de 15 mètres, et les forages se sont multipliés. En 2003, le niveau de l'eau avait baissé à 23 mètres sous la surface. En début d'année il fallait forer en moyenne à 45 mètres, sachant que des puits profonds de près de 90 mètres ont commencé à se trouver à sec. Désormais, certains agriculteurs en sont réduit à faire des forages jusqu'à 250 mètres pour trouver de l'eau...

- Vous avez peut-être déjà entendu parler de ces affaires au Moyen Orient où certains pays se sont menacés entre eux de poursuites internationales sur fond de gestion des ressources en eau (on a eu le cas par exemple entre l'Egypte et le Soudan, mais aussi entre la Turquie, la Syrie et l'Irak). Ben dans le même genre, l'état du Texas a récemment intenté un procès à son voisin l'Oklahoma devant la cour suprême en l'accusant de piller les réserves d'eau. Ce n'était pas une première, le Kansas ayant déjà porté réclamation contre le Nebraska et le Colorado. Oui, vous ne rêvez pas, la situation est tellement critique que les états américains se font des procès entre eux...

- Au Texas, la superficie de terres irriguées a atteint son maximum en 1975 et a chuté depuis de 37 %, au fil de l'assèchement progressif des réserves d'eau souterraines. L'Oklahoma a perdu 25 % de terres irriguées depuis 1982. Le Nebraska 15 % depuis son pic, plus tardif, en 2007. La palme revient au Kansas, où la situation est tellement critique que la surface de terres irriguées s'est effondrée de 30 % ... en trois ans. La conséquence, c'est que malgré l'innovation technologique (engrais, OGM et cie) la production agricole de ces états est en chute libre, menaçant toute l'économie rurale.

- Plusieurs politiciens, majoritairement républicains, ont trouvé une solution : ils appellent les gens à prier pour qu'il pleuve. La danse de la pluie comme action politique...

- Le réservoir San Luis, qui alimente notamment la Silicon Valley, n'est désormais rempli qu'à 17 % de sa capacité et continue de se vider. S'il tombe à sec, ben il n'y a pas de solution de secours pour la Mecque des nouvelles technologies. De manière générale, le gouverneur de Californie a évalué à 25 milliards de dollars l'investissement nécessaire pour pérenniser l'alimentation en eau du sud de la Californie, une somme phénoménale à laquelle cet état déjà très endetté ne peut faire face (à moins d'une bonne petite planche à billets...).

Voila, c'était une petite liste en vrac, c'est pas exhaustif mais cela permet d'avoir déjà un très bon aperçu de la situation dramatique que connait actuellement les Etats Unis et qui pourrait à terme s'appeler la grande crise de l'eau américaine. Finalement, ce qui est vraiment grave à mon avis dans cette histoire, c'est qu'aucune amélioration n'est actuellement en vue. Sur le front naturel, pas de changement notable attendu avec une poursuite des conditions sèches sur les états du sud ouest et toutes les modélisations climatiques qui envisagent que la tendance de fond de désertification devrait non seulement se poursuivre mais empirer. Sur le front économique, les agriculteurs et les compagnies pétrolières continuent de pomper sans vergogne dans les réserves restantes, empirant chaque jour un peu plus la situation. Si pour le moment c'est surtout dans les états du sud que la situation est désormais catastrophique, un extension vers les états plus au nord est inéluctable (même causes, mêmes effets).

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Bon les USA vont être en autosuffissance de pétrole en 2018 grâce au pétrole de Schiste mais vont devoir faire des efforts incroyables pour trouver de l'eau potable.

C'est assez incroyable mais le pire est que c'est une corrrélation de tous les élements qu'il ne faut pas qu'ils sont entrain d'accumulé.

Sécheresse+chaleur (ils y sont pour rien), agriculture en forte augmentation, fracturaton hydrolique pour le gaz ou pétrole.

Bref ils sont vraiment dans la mouise.

Sinon c'est un sujet très intéressant 13vent je n'étais vraiment pas au courant qu'une telle crise se déroulait.

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Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Merci pour cette belle synthèse. Le problème de l'eau dans le SO américain est assez connu. Des articles et documentaires divers annonçaient ce problème depuis au moins 2005 (encore cette année ou l'année dernière il y a eu un documentaire sur les ressources en eau autour du Colorado sur FR 5 dans le genre "planète en danger" ou un truc du genre).

C'est un bon laboratoire sur le développement non durable d'une société hyper industralisée qui ira jusqu'au boutisme plutôt que de revoir les fondements même de ce problème (construire une ville au milieu du désert, consommer autant d'eau pour "rien" en Californie uniquement pour les pelouses et les piscines...).

Pour ceux qui connaissent, on est dans l'illustration parfaite de ce qu'explique Jared Diamond dans "Effondrement" sur le fait que toute société finit tôt ou tard par disparaître en atteignant ses limites environnementales (entre autres). Lui avait prit l'Australie en exemple contemporain (avec les mêmes problèmes).

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Jared Diamond est un pessimiste, je ne connais pas mais il a du oublier que notre planète est principalement recouverte d'eau.

Or,j'ai lu je ne sais plus où que les dernières techniques de dessalement sont moins gourmandes en énergie, ce qui rend le procédé plus rentable en ce qui concerne l'eau potable.

De fait, cette baisse de coût du production associée à un besoin croissant en eau potable devrait conduire à une très nette évolution du graphique suivant au cours des prochaines années, qui date déjà de quelques années d'ailleurs:

Intro_capacite_dess_2008_qbc9.jpg

A moyen terme, la crise de l'eau potable devrait progressivement être enrayée.

En revanche, le problème majeur, c'est l'agriculture, là le seuil de rentabilité est loin d'être atteint, à moins d'y aller à gros coups de subventions, il n'est pour l'heure pas rentable de produire une culture irriguée à l'eau dessalée, déjà que l’agriculture classique ne l'est pas...

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Or,j'ai lu je ne sais plus où que les dernières techniques de dessalement sont moins gourmandes en énergie, ce qui rend le procédé plus rentable en ce qui concerne l'eau potable. De fait, cette baisse de coût du production associée à un besoin croissant en eau potable devrait conduire à une très nette évolution du graphique suivant au cours des prochaines années, qui date déjà de quelques années d'ailleurs: A moyen terme, la crise de l'eau potable devrait progressivement être enrayée.

Honnêtement, cette affirmation me paraît franchement surréaliste.

Quand on voit qu'ils en sont réduits à se demander s'ils ne pourraient pas détourner des affluents du Missouri sur plus de mille kilomètres, que des exploitations agricoles ferment après avoir vendu ou abattu le bétail qu'elles ne pouvaient plus faire boire, et que même la Californie qui est l'état le plus puissant du pays avoue son impuissance, balayer tout cela sur un air "ne vous inquiétez pas on va construire des usines de dessalement et dans quelques années ça sera réglé" (je caricature à peine) me parait relever de l'optimisme béat.

Cela permettra peut-être de régler à grand frais quelques problèmes ponctuels sur les régions littorales (à quel prix...), mais croire qu'on va pouvoir continuer par exemple avec ce genre de c*******s en les alimentant avec de l'eau dessalée du Pacifique conduite ensuite à travers des centaines de kilomètres de désert est hallucinant :

[align=center]resizedimage500330-Bears-Best-Golf-Club.jpg[/align]

Le pire serait l'ironie de la chose : après avoir épuisé leurs réserves d'eau dans le centre du pays pour produire du pétrole par fracturation hydraulique, il leur suffirait de produire de l'eau en la dessalant pour subvenir à leurs besoin ... ça tombe bien, ils auront du pétrole à foison comme source d'énergie pour ça ...

A mon avis la réalité c'est surtout qu'ils sont en train de comprendre que leur american way of life avec les magnifiques pelouses vertes au milieu du désert, les champs irrigués à foison sur l'ensemble des grandes plaines, ou l'idée même qu'on peut prendre toute l'eau qu'on veut sans vergogne pour faire du pétrole, cela touche à sa fin. Et que, bon gré et plutôt mal gré, ils vont devoir faire un difficile apprentissage d'humilité à très court terme.

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C'est toujours la même histoire, minimiser un problème crucial(la crise de l'eau dans notre cas ) pour pouvoir mener à bien ses projets industriels générateur de grands profits comme l'extraction des gaz de schises par fracturation hydraulique.

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Comme le disait Chris68, de nombreux documentaires existent à ce sujet.

Le dernier que j'ai vu (il y a 3/4 mois je pense), montrait que dans certains coins de Californie, l'eau usée était retraitée pour être consommée.

Les reporters avaient interrogé des clients d'un restaurant, qui ne savaient pas que les carafes d'eau contenaient de l'eau provenant des rejets domestiques ou industriels.. ^^ (en somme rien de réellement dégoutant, vu que le cycle de l'eau est un cycle fermé, non ? Après c'est sur que la rapidité du processus d'épuration peut troubler, mais bon tongue.png)

Lien à ce sujet :

http://www.partagedeseaux.info/article81.html

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Posté(e)
Sainte-Croix-aux-Mines (68) - 340 m

Jared Diamond est un pessimiste, je ne connais pas mais il a du oublier que notre planète est principalement recouverte d'eau.

(...)

Non car dans son bouquin il ne prend pas en compte que le problème de l'eau, mais l'ensemble des contraintes que s'impose toute société qui commence à devenir trop complexe. Il montre que toutes les sociétés complexes du passé, des Mayas aux Vikings en passant par l'île de Pâques et même déjà les Anazazis du SO USA, ont périclité très rapidement de la même façon selon les mêmes procédés: dommages environnementaux, changements climatiques, hostilité des voisins, trop de dépendances vis à vis des partenaires commerciaux etc.
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Après les guerres du pétrole on aura les guerres de l'eau.

Le problème qui ne se réglera jamais c'est le gaspillage (de n'importe quel type d'énergie). Certains se disent "les autres font des économies alors moi je peux gaspiller un peu", alors en raisonnant comme cela on n'y arrivera jamais.

Rien que le cas de Las Vegas est déprimant.

Trouver d'autres sources d'énergie, d'autres techniques pour avoir de l'eau, c'est bien et sa fait avancer la technologie. Mais si à chaque fois que l'on trouve un nouveau procédé on consomme 2 fois plus autant ne pas faire de recherches qui sont très onéreuses !

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Et bien, je me sens seul, ou bien je suis à côté de la plaque, ou bien la crise écologique rend bon nombre d'intervenants que ce soit sur ce topic ou sur d'autres, fatalistes. Il y a les gameovermen et les flashbackmen, pour les premiers tout est perdu n'en parlons plus, et pour les seconds c'est agriculture extensive, économies dans tous les domaines, et vélos...

Va dire à ta copine de limiter son temps sous la douche, ou de mettre un pull en laine à l'intérieur de la maison en janvier, ou encore de revenir du coiffeur cheveux au vent, et elle va exploser de rire...

D'évidence, je fais une vilaine caricature, avec comme seul but de souligner que lorsqu'un problème est posé comme l'eau aux USA ici, on gémit, on considère que toute solution à une conséquence pire que le problème qu'elle est censée résoudre, alors on fatalise, on parle de cercle vicieux, de serpent qui se mord la queue, ou pire on laisse sous entendre comme solution générale une sorte de décroissance comme moteur de développement durable...Le pire, étant le discours qui se contente de dire: "fallait pas le faire", trop tard, c'est fait.

De toute façon, que ça plaise ou pas, le dessalement est la solution la plus efficace actuellement pour créer de l'eau douce en masse, avec un impact geopolitique positif pour le mieux, ou un frein aux conflits pour le pire. Même si à mon sens il ne serait pas inutile de s'attaquer en même temps aux 20 a 30% d'eau perdu dans les fuites des canalisations.

On estime à 1% l'eau potable issue du dessalement, c'est peu, mais ça a doublé les 10 dernières années, cette technique devient vite une nécessité, tout comme il est important que la technique soit améliorée au fur et à mesure que la production va devenir massive, car en l'état, les écologistes montrent du doigt, et à juste titre, les rejets trop acides de ces usines, et de métaux lourds. Les traitements avant rejet en mer n'en sont qu'à leurs débuts et loin de concernés toutes les usines.

Ainsi l'osmose inverse a de beaux jours devant elle, car le besoin criant en eau ne laisse pas de temps aux responsables pour philosopher sur l'allure du monde moderne.

source: http://worldwater.org/

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D'évidence, je fais une vilaine caricature, avec comme seul but de souligner que lorsqu'un problème est posé comme l'eau aux USA ici, on gémit, on considère que toute solution à une conséquence pire que le problème qu'elle est censée résoudre, alors on fatalise, on parle de cercle vicieux, de serpent qui se mord la queue, ou pire on laisse sous entendre comme solution générale une sorte de décroissance comme moteur de développement durable...Le pire, étant le discours qui se contente de dire: "fallait pas le faire", trop tard, c'est fait.

C'est aussi un argument bateau ressorti à chaque fois par ceux qui considèrent que l'homme n'a rien à se reprocher dans la crise climatique et énergétique.

A mon avis c'est un faux procès et une caricature de considérer que ceux qui sont alarmistes prônent la décroissance et ne sont que des soixante huitards attardés et utopiques.

La question primordiale pour moi est surtout : comment faire face et avoir le courage de prendre des décisions face aux nombreux défis qui se présentent à nous et surtout nos descendants et en tout en évitant les conflits d'intérêts qui sont une véritable plaie de notre monde scientifique et industriel actuel.

Je ne sais pas si le désallement est vraiment la solution efficace( je ne me suis pas trop documenté à ce sujet), c'est possible mais il ne faudrait pas que ce soit encore une aubaine spéculative des lobbies industriels.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Il y a quand même quelque chose de vrai dans ce que soutient sebb: les USA ne sont pas en manque absolu d'eau: en d'autres termes, le moindre effort serait payant très vite. Malgré le réchauffement climatique dangereux pour un bon tiers sud du pays (où Treize a pris tous ses excellents exemples de gabegie) la quantité totale d'eau sur la totalité d'un pays aussi vaste par an n'est pas menacée. On a un mésusage spectaculaire de la ressource qui n'est tout de même pas menacée structurellement comme un stock de pétrole (ou de gaz de pétrole qui ressemble de plus en plus à une flambée de papier journal d'après les dernières prévisions). Là où je rejoins Treize, c'est dans l'inquiétude qu'on peut nourrir devant la capacité des USA à faire ce moindre effort dans l'usage. Quand on s'installe aux USA encore aujourd'hui (et dans une moindre mesure au Canada) c'est bien la terre à la fois riche et sans limites que l'on aborde, le mythe de la corne d'abondance. Ce mythe touche d'ailleurs tous les Etats-continents, dont la densité démographique reste extrêmement faible et peut laisser croire aux dirigeants comme aux habitants qu'ils sont invulnérables. Cela explique d'ailleurs aussi pour une part la fécondité des USA où on a en moyenne un enfant de plus qu'en France pourtant féconde en Europe.

J'ai trouvé l'exemple de Galveston excellent climatiquement quand on sait que cette ville a été littéralement rasée (noyée et soufflée) par un cyclone en 1900 (début septembre, tiens!) comme quoi l'excès d'eau n'est pas leur unique problème...

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Et bien, je me sens seul, ou bien je suis à côté de la plaque, ou bien la crise écologique rend bon nombre d'intervenants que ce soit sur ce topic ou sur d'autres, fatalistes. Il y a les gameovermen et les flashbackmen, pour les premiers tout est perdu n'en parlons plus, et pour les seconds c'est agriculture extensive, économies dans tous les domaines, et vélos...

Va dire à ta copine de limiter son temps sous la douche, ou de mettre un pull en laine à l'intérieur de la maison en janvier, ou encore de revenir du coiffeur cheveux au vent, et elle va exploser de rire...

D'évidence, je fais une vilaine caricature, avec comme seul but de souligner que lorsqu'un problème est posé comme l'eau aux USA ici, on gémit, on considère que toute solution à une conséquence pire que le problème qu'elle est censée résoudre, alors on fatalise, on parle de cercle vicieux, de serpent qui se mord la queue, ou pire on laisse sous entendre comme solution générale une sorte de décroissance comme moteur de développement durable...Le pire, étant le discours qui se contente de dire: "fallait pas le faire", trop tard, c'est fait.

De toute façon, que ça plaise ou pas, le dessalement est la solution la plus efficace actuellement pour créer de l'eau douce en masse, avec un impact geopolitique positif pour le mieux, ou un frein aux conflits pour le pire. Même si à mon sens il ne serait pas inutile de s'attaquer en même temps aux 20 a 30% d'eau perdu dans les fuites des canalisations.

On estime à 1% l'eau potable issue du dessalement, c'est peu, mais ça a doublé les 10 dernières années, cette technique devient vite une nécessité, tout comme il est important que la technique soit améliorée au fur et à mesure que la production va devenir massive, car en l'état, les écologistes montrent du doigt, et à juste titre, les rejets trop acides de ces usines, et de métaux lourds. Les traitements avant rejet en mer n'en sont qu'à leurs débuts et loin de concernés toutes les usines.

Ainsi l'osmose inverse a de beaux jours devant elle, car le besoin criant en eau ne laisse pas de temps aux responsables pour philosopher sur l'allure du monde moderne.

source: http://worldwater.org/

J'ai trouvé ce article qui me parait intéressant sur la question de la désalinisation de l'eau de mer , certes le procédé d'osmose inverse est au point, n'empêche qu'ils subsistent des impacts sur les écosystèmes marins et que l'on tort de considérer que "tout va bien madame la Marquise" parce que ce procédé est au point.

http://www.ecotoxicologie.fr/Dessalement.php

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C'est aussi un argument bateau ressorti à chaque fois par ceux qui considèrent que l'homme n'a rien à se reprocher dans la crise climatique et énergétique.

A mon avis c'est un faux procès et une caricature de considérer que ceux qui sont alarmistes prônent la décroissance et ne sont que des soixante huitards attardés et utopiques.

Entièrement d'accord.

Je me suis peut-être mal exprimé, mais mon message n'avait pas vocation à faire de l'alarmisme primaire et à être interprété comme une ode à la décroissance. Il s'agit seulement d'un constat : de nombreux secteurs des Etats-Unis font face à une pénurie d'eau qui devient très grave et qui porte atteinte à la vie économique locale, et quand bien même il existe des solution technologiques comme le dessalement elles sont encore plus qu'irréalisables sur le plan économique.

Des stations de dessalement ont déjà été construites notamment du côté de San Diego pour pérenniser l'alimentation en eau domestique de cette agglomération, mais il y a un fossé entre fournir de l'eau domestique à une ville située sur le littoral, et fournir suffisamment d'eau pour soutenir des activités économiques très gourmandes situées à des centaines, parfois des milliers de kilomètres dans les terres. La science avance, elle a permis de fortement réduire la consommation énergétique des usines de dessalement, et de nouvelles innovations viennent sans cesse en réduire les impacts négatifs. Cela étant, même ces progrès ne sauront permettre de produire à moyen terme des quantités d'eau extraordinaires capables d'être déployées ensuite très loin dans les terres à coût suffisamment bas (investissement de départ puis entretien et fourniture d'énergie pour faire tourner l'ensemble).

Il se peut que certains projets pharaoniques voient à terme le jour (pour Las Vegas cela ne serait pas étonnant), mais ils ne pourront être que limités et non applicables partout. La preuve s'il en est, c'est que l'on laisse faire faillite à des exploitations agricoles dans les secteurs les plus touchés sans réellement mettre en place de solutions, parce que l'on sait que même si elles existent sur l'aspect économique elles ne sont pas viables. Ils laissent bien certains fermiers du Nouveau Mexique ou du Texas abattre les bêtes qu'ils ne peuvent plus abreuver, plutôt que de construire une station de dessalement géante sur les rivages du Golfe du Mexique et faire rouler des trucks de flotte ou construire des pipeline. Mon propos va peut-être choquer, mais c'est du pragmatisme économique.

A mon avis, même si je voudrais éviter de trop divaguer, c'est l'un des gros problèmes que nous avons avec le changement climatique (et tous les changements écologiques de manière plus générale) : on a souvent les solutions technologiques aux problèmes rencontrés, mais pas les moyens économiques de les mettre en place. En France comme ailleurs. Combien d'inondations non évitées parce qu'on sait construire de belles digues mais qu'on n'a pas eu les moyens de le faire, ou d'entretenir et rehausser celles qui existaient déjà ? Combien de rivières bouffées par des pollutions diverses que l'on aurait su éviter (mais on a voulu faire des économies sur la sécurité ou le retraitement des déchets) et que l'on saurait nettoyer mais qui restent en l'état parce qu'on a pas les moyens de mettre en place ce nettoyage ? C'est d'ailleurs à mon avis le problème majeur avec le réchauffement climatique : l'existence de solutions face à la plupart des problèmes qu'il provoque mais l'incapacité économique à y faire face surtout en période de crise comme actuellement.

Pour fermer cette parenthèse sur laquelle il y aurait beaucoup de choses à dire et d'exemples concrets mais je ne voudrais pas partir dans un débat hors sujet, et revenir aux Etats-Unis, il y a une chose que j'ai lu dans certaines interventions et qui pourraient apporter une remarque intéressante. M4x parlait du cycle de l'eau, effectivement le cycle de l'eau est fermé mais au niveau de toute la planète. Après, on peut avoir des évolutions de la répartition générant une diminution de l'eau totale disponible aux Etats-Unis, c'est simplement qu'il y en aura plus ailleurs. Et en l’occurrence, c'est ce qu'il se passe. C'est d'ailleurs intéressant encore une fois car les Etats-Unis présentent les deux cas de diminution des ressources disponibles, le cas naturel et le cas humain. Côté sud-ouest (Californie, Nevada, Utah, Arizona...), c'est la diminution des précipitations qui est majoritairement responsable de cette forte diminution des quantités d'eau disponible, alors que côté centre sud (Texas, Oklahoma, Kansas, Nebraska...) ce sont les prélèvements déraisonnés réalisés par l'homme que ce soit pour l'agriculture comme pour la fracturation hydraulique. Raisons majoritaires mais pas uniques, bien sûr que la gabegie typique des américains sur les ressources naturelles a aussi son rôle.

Pour ceux qui ne connaissent pas, sous l'ouest des grandes plaines se trouve la plus grande réserve phréatique d'eau au monde, l'Ogallala ; elle court sur plusieurs milliers de kilomètres depuis le Dakota du Sud jusqu'à l'ouest du Texas. Cette immense réserve naturelle a la particularité d'être en quelque sorte fossile : elle est un héritage des temps géologiques, et ne se recharge quasiment pas ou du moins très lentement quand on l'exploite. Sa capacité de recharge n'est en effet en moyenne que d'environ 50/60 mm par an et par mètre carré en moyenne (avec des variations locales, ça va de 150 mm/an dans le Kansas à zéro vers le Texas). Pour vous donner une comparaison, en France la nappe qui a la plus faible capacité de recharge (la nappe de la Beauce) est en moyenne à un plus de 200 mm/an. Les pompages intensifs dans cette immense nappe, qui ont débuté au début du siècle dernier, ont donc commencé à épuiser lentement mais surement cette réserve qui n'est pas infinie. L'augmentation progressive des surfaces irriguées a conduit à une inexorable hausse des prélèvements, hausse qui est devenue exponentielle avec le développement de la fracturation hydraulique. Aujourd'hui, si certaines régions du Texas ou du Nouveau Mexique sont dans une situation aussi critique, c'est tout simplement parce que la partie sud de l'Ogallala est en train de s’assécher complètement à force d'avoir tiré, et c'est irrémédiable.

Faute de changement des comportements, cet assèchement va se poursuive en continuant de remonter vers le nord. Des estimations avaient été faites sur la quantité des reserves restantes il y a quelques années, donnant un résultat médian de 25 ans de réserves à prélèvements constants. Les prélèvements ayant bien augmenté depuis ces estimations, il n'est pas improbable qu'il reste désormais moins de deux décennies de réserves. Sauf que si on atteint un jour le point de rupture de l'Ogallala, c'est une partie du poumon agricole des Etats-Unis qui sera en danger, ce qui est autrement plus grave que quelques pelouses ne pouvant plus être arrosées dans le Nevada ou l'intérieur californien. Et la question, même si des solutions existent déjà aujourd'hui, c'est est-ce que l'économie sera en mesure de supporter leur mise en place ?

EDIT : j'avais oublié, je voulais aussi rebondir sur la remarque, très juste au demeurant de Bruno sur le fait que les Etats-Unis pris dans leur ensemble ont des réserves d'eau extrêmement importantes et pour la grande majorité d'entre elles non menacées de déplétion (du moins aujourd'hui). Cela étant, dans un pays aussi vaste, ce n'est pas tant la quantité totale qui joue que la répartition. Il y a des secteurs très humides aux Etats-Unis, notamment au Nord-Est et Nord-Ouest, mais toujours est-il que l'eau de ses secteurs est à des milliers de kilomètres des secteurs en crise. Faut s'imaginer, à l'échelle de l'Europe, c'est comme si on disait que c'est pas grave que l'Espagne commence à connaître des problèmes d'approvisionnement d'eau sous prétexte qu'il y a des réserves en Ecosse ou en Pologne. C'est juste dans les faits, mais économiquement on ne peut pas soutenir l'irrigation en Andalousie avec de l'eau ramenée du bassin de l'Elbe.

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Merci pour ton argumentaire précis Treize, je négligeais complètement les nappes "fossiles", et celles-là, en effet, quand on se réveillera là bas, il sera trop tard; cela nuance fortement mon opposition entre ressources réappropriables et ressources perdues.

Pour les aspects pharaoniques de certaines solutions, la question financière est réelle. Toutefois, les emplois induits par certains projets de conduite d'eau sur grande distance (construction, conception, entretien, distribution...) peuvent pour partie éclaircir l'équation budgétaire (après tout l'équipement en barrages des USA, c'est du New Deal, c'est Roosevelt). Pour partie seulement. Surtout qu'il n'y a pas grand chose de plus difficile en économie que d'évaluer rationnellement la richesse réelle des USA, pays à bien des égards et le plus riche et le plus endetté du monde. Ca rend difficile la "rationalisation des choix" comme on dit par chez nous...

Reste le point central que tu évoques: les récessions rendent difficile de lutter contre les causes de ces récessions même!

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Il reste de l'eau dans le Colorado, enfin de la pluie...

Inondations : plus de 500 personnes portées disparues dans le ColoradoLe Monde.fr avec AFP |

15.09.2013 à 10h33• Mis à jour le

15.09.2013 à 10h56

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Des équipes de sauveteurs déployés à une large échelle tentaient de retrouver plus de 500 personnes portées disparues dimanche dans l'Etat du Colorado, en raison des inondations qui ont déjà fait au moins cinq morts, ont annoncé les autorités.

De nouvelles précipitations étaient redoutées dans la journée dans cet Etat qui a reçu en quelques jours les pluies qui y tombent habituellement en plusieurs mois.

Un bilan provisoire faisait état de cinq morts. Une femme emportée par un torrent samedi dans la ville de Boulder a été la dernière victime enregistrée. Jeudi, les secouristes avaient retrouvé trois corps, et vendredi un quatrième dans le comté de Boulder. "Il est possible qu'il y ait davantage de pertes humaines", a déclaré à la presse le shérif du comté de Boulder, Joe Pelle, mais "avec une armée de volontaires et des secours aériens nous espérons atteindre tout le monde dès que possible".

Des renforts étaient attendus alors que le président Barack Obama a décrété l'état d'urgence dans le Colorado et ordonné l'envoi de secouristes et de moyens supplémentaires pour assister les autorités locales.

"ÉVÉNEMENT HISTORIQUE"

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Mais les autorités ont averti qu'il faudrait plusieurs jours aux secours avant d'accéder aux zones les plus isolées. Les efforts des sauveteurs sont entravés par la destruction de nombreuses tours de communication de téléphonie mobile. Les coupures d'électricité sont très nombreuses alors que des rues se sont transformées en torrents.

Environ 350 personnes étaient portées disparues dans le seul comté de Larimer, d'où près d'un demi-millier d'habitants avaient déjà été évacués, a indiqué le bureau du shérif. Dans le comté voisin de Boulder, 231 personnes étaient portées disparues, a annoncé la chaîne de télévision CNN, mais les autorités ont averti que les chiffres étaient très fluctuants. Quoi qu'il en soit "c'est sans aucun doute un événement historique, qui survient une fois tous les cinq cents ou mille ans", a déclaré au Denver Post un responsable du comté de Weld, Sean Conway.

Un des enjeux dans tous les pays va être de savoir comment récupérer des pluies de plus en plus irrégulières. Quel gâchis que toute cette eau tombée sans doute pour l'essentiel en pure perte...

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  • 1 year later...
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Dontreix - Creuse (23) - altitude : 720 m

Un an et demi après la création de ce topic, la situation ne s'arrange pas en Californie, loin de là : toujours pas de pluie et record de faible enneigement en altitude, l'été s'annonce une nouvelle fois très difficile sur l'ouest américain...

http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/02/completement-a-sec-la-californie-rationne-l-eau_4608016_3244.html

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Pas que la sécheresse pour la neige , déficit en pluie : comme en 2014 mais pour la "central Sierra" beaucoup moins de neige au sol qu'en 2014 car il a fait bien plus chaud !

3 degrés de plus en 2015 sur février et mars qu'en 2014 au central sierra snowlab, la différence peu évoquée dans les articles est de taille et l'effet au sol aussi.

http://www.wrcc.dri.edu/cgi-bin/rawMAIN.pl?cacssl

pour comparer au snotel de squaw valley à un peu plus de 2400m :

http://www.wcc.nrcs.usda.gov/webmap/index.html#elements=&networks=SNTL&states=!&counties=!&hucs=&minElevation=&maxElevation=&elementSelectType=all&activeOnly=true&stationLabels=false&hucLabels=false&overlays=&hucOverlays=&openSections=elements,location,networks&controlsOpen=true&popup=784:CA:SNTL&base=esriNgwm&lat=39.4320&lon=-120.0813&zoom=9

au 1° avril 2014 RR / 6 mois depuis début oct , 53 % de la normale

équivalent en eau (SWE) de la neige au sol au 1° avril : 19.6 pouces soit 37 % de la normale

au 1° avril 2015 RR / 6 mois depuis début oct , 50 % de la normale

mais équivalent en eau (SWE) de la neige au sol au 1° avril : 1,5 pouce soit 2,8 % de la normale whistling.gif

c'est pas octobre/nov qui créént la différence c'est surtout une fonte TGV en 2° partie de mars 2015 dans ce coin

-> générer les courbes oct 2013->juin 2014 et celle actuelle de 2014 /2015 ça saute aux yeux

En dessous (1800m ) c'était pire depuis des mois il a flotté plus que neigé tout l'hiver ce qu'on retrouve aussi en Orégon , Washington ou sur Vancouver Island où contrairement à la Californie ce n'est guère un pb de sécheresse mais tous se retrouvent un enneigement qui bat des records de faiblesse sauf pour les endroits suffisamment hauts

http://data.nwac.us/CLISNO/CLISNO.TXT

( records sur périodes de mesures plus longues que celles de la neige en montagne en France certaines séries du clisno ont commencé vers 1930 )

Et dans le genre battre des records, sauf retournement en avril ce qui est en train de se passer là ne donne pas dans la demi mesure : http://www.wsdot.com/winter/files/HistoricalSnowfallData1415season.pdf?v=11

scared.gif

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Plus complet que mon baratin 40.gif

http://www.wunderground.com/blog/JeffMasters/comment.html?entrynum=2950

Mais au moins pour cet article là je suis sur la même longueur d'onde , sans avoir envie de le "compléter " .. faut dire que je suis un peu tatillon quand ça cause enneigement 191769.gif

This winter has not been the driest in California history/This winter has been the warmest in California weather history, by far. chute de la couche en mars etc ...

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  • 3 weeks later...
Posté(e)
Paris (13) // Bonneuil sur Marne (94)

En lisant l'article on se rend compte qu'ils ne cultivent pas cette année mais arrivent à avoir un revenu en vendant 20% de leur droit à l'eau. c'est pas mal pour les sols qui vont se reposer un peu!

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