Du 29 août au 4 septembre 2022, prévisions météo semaine 35

[faycal]

Il y a 8 heures, serge26 a dit :

Ce matin il y a un début de ralliement à cette option. Si cela devait se concrétiser, on repartirait sur une semaine bien chaude.

La variable d'ajustement serait la plus ou moins grande proximité de notre pays de cette vaste goutte froide. Plus elle sera proche, plus les chances seront grandes d'avoir des evolutions orageuses.

 

il y a une heure, moumou31 a dit :

 

Depuis hier, cela a bougé :

 

 

Permettez moi de nuancer quelque peu vos propos. À priori CEP était, sans surprise un peu trop extravagant et isolé avec une goutte froide beaucoup trop à l'ouest par rapport à ce que suggérait les ensemblistes. 

Cependant la mise en place d'une circulation quasiment bloqué avec un crête d'altitude stationnaire sur le Groenland bénéficiant d'une double alimentation, l'une américaine et l'autre européenne, est maintenant majoritaire avec gfs et UKMO et gem  qui la soutienne. 

La tendance reste donc la même qu'hier, assez chaude et depressionaire (en particulier à l'ouest, pour l'est c'est à nuancer) pour la fin de semaine mais toujours avec de grosses réserves. La reserve concerne surtout l'aspect depressionaire de la chose. En effet un goutte froide un peu trop à l'ouest nous conduirait à être dans l'axe de la dorsale avec un temps chaud et sec au moins pendant quelques jours. 

Dans tous les cas, il est maintenant probable qu'une dégradation assez marquée touche le pays autour du 4 septembre (si ce n'est pas sur ce topic ça sera pour le suivant) 

 

 

 

 

[cédric du Lot]

Il y a 13 heures, faycal a dit :

 

Permettez moi de nuancer quelque peu vos propos. À priori CEP était, sans surprise un peu trop extravagant et isolé avec une goutte froide beaucoup trop à l'ouest par rapport à ce que suggérait les ensemblistes. 

 

 

Oui mais rétropédalage ce matin, la goutte froide après s'être approchée repart sur l'Atlantique tout en s'approchant de l'état d'une cyclogénèse et on repart sur un coup de chaud en fin d'échéance, a surveiller car le dynamisme est en hausse et les conséquences pourraient suivre (fort coup de chaud et/ou grosse dégradation orageuse).

 

 

GFS est un peu de la même trempe avec une anomalie un peu plus nordique.

Modifié 27 août 2022 par cédric du Lot

[sastrugis]

Bonjour,

A quelques jours de la fin de cet été météo hors norme par la fréquence de la chaleur, l'ensoleillement et la sécheresse, voici un premier petit bilan chiffré visuel du nombre de jours où la température maximale a dépassé 30°C (seuil de la forte chaleur), pour juin, juillet et août et le total provisoire (valeurs arrêtées au 26 août).

Pour ceux qui n'apprécient pas ce genre de stress thermique, les côtes du NO apparaissent une nouvelle fois comme un véritable havre de quiétude, même si la fréquence des fortes chaleurs a aussi été remarquable pour ces endroits : ainsi à Brest, 7 j (Normale 1991-2020 = 0,8 j) ; à Dinard, 8 j (2,1 j) ; à Cherbourg, 5 j (0,6 j) ; à Caen, 11 j (3,6 j) ; à Dunkerque, 5 j (1,5 j). De l'autre côté de la France, les conditions ont été durablement très chaudes, particulièrement vers la basse vallée du Rhône, ses bas plateaux environnants et l'arrière pays de PACA : ainsi à Nîmes, 76 j (normale 1991-2020 = 52,7 j), à Marignane, 76 j (46,8 j) ; à Digne, 70 j (43,8 j). Remarquable aussi en redescendant la vallée de la Garonne : à Toulouse, 54 j (28,8 j), à Agen, 50 j (26,5 j) ; à Bordeaux, 37 j (21,4 j), comme sur l'Alsace : à Strasbourg, 39 j (16,5 j) ; à Colmar, 43 j (19,0 j).

Ces valeurs seront bien sûr remontées de plusieurs crans d'ici le 31 août car les jours à venir vont encore être très chauds sur une bonne partie du pays...

Quel été !

[RidersOnTheStorm]

Merci Sastrugis pour ce récapitulatif à l'échelle du pays, même si il existe un topic dédié à la climato de l'été 2022.

 

Cependant, pour Paris dont je connais bien la climato., j'obtiens un décompte différent de celui indiqué.

 

Pour Montsouris, qui reste à ma connaissance la station de référence parisienne, on devrait avoir: 4 + 9 + 9 = 22 jours de forte chaleur. Je ne sais pas d'où sortent les 24 jours indiqués sur la carte. Peut-être s'agit-il d'une autre station que Montsouris, mais laquelle ?

 

Désolé pour le HS.

[sastrugis]

il y a 8 minutes, RidersOnTheStorm a dit :

Merci Sastrugis pour ce récapitulatif à l'échelle du pays, même si il existe un topic dédié à la climato de l'été 2022.

 

Cependant, pour Paris dont je connais bien la climato., j'obtiens un décompte différent de celui indiqué.

 

Pour Montsouris, qui reste à ma connaissance la station de référence parisienne, on devrait avoir: 4 + 9 + 9 = 22 jours de forte chaleur. Je ne sais pas d'où sortent les 24 jours indiqués sur la carte. Peut-être s'agit-il d'une autre station que Montsouris, mais laquelle ?

 

Désolé pour le HS.

 

Tu as raison, ce n'est pas Montsouris ici mais Melun...

[_sb]

Des différences sur les timings, les localisations et les intensités mais hormis un lundi globalement calme, la semaine s'annonce instable avec une forte humidité disponible.

Organisés ou pas, les orages pourraient être localement fort et très pluvieux à un moment ou à un autre, davantage au sud qu'au nord.

Tout le monde ne sera pas exposé chaque jour mais vue la durabilité des conditions propices, on peut envisager des précipitations pour tous. Les cumuls seraient supérieurs au sud de la Loire.

À noter un risque d'une séquence orageuse plus musclée, principalement des Pyrénées aux Alpes et au Jura en fin de semaine, comme signalée par @faycal bien que l'échéance me laisse plus prudent.

 

Sur le plan thermique, maintien d'un dégradé N->S virant probablement NW->SE ensuite. Toutefois, ce dégradé est plutôt solide mais le niveau au sol est incertain : il pourrait faire relativement frais au nord, surtout après l'été que nous avons connu et de saison en se dirigeant vers la Méditerranée. Ou plus chaud...

 

 

Une petite digression sur les modèles : voici les valeurs fournies par un modèle. J'ai pris GFS qui a la résolution la plus grossière (0.25°*0.25°) et les températures à 2m.

 

 

et voici ce qu'un site internet peut fournir comme carte pour les mêmes données initiales suivant les interpolations (et possiblement d'autres post-traitements) qu'il utilise : on pourra avoir des différences parfois substantielles entre sites internet, surtout si on zoome. Pour tous les paramètres. Naturellement, plus la résolution initiale est fine, moins sensibles seront les différences.

 

 

Toujours GFS avec un zoom sur l'Auvergne : ces interpolations peuvent rapidement devenir trompeuses.

 

 

Modifié 27 août 2022 par _sb

[LMK]

Il y a 7 heures, sastrugis a dit :

Bonjour,

A quelques jours de la fin de cet été météo hors norme par la fréquence de la chaleur, l'ensoleillement et la sécheresse, voici un premier petit bilan chiffré visuel du nombre de jours où la température maximale a dépassé 30°C (seuil de la forte chaleur), pour juin, juillet et août et le total provisoire (valeurs arrêtées au 26 août).

Pour ceux qui n'apprécient pas ce genre de stress thermique, les côtes du NO apparaissent une nouvelle fois comme un véritable havre de quiétude, même si la fréquence des fortes chaleurs a aussi été remarquable pour ces endroits : ainsi à Brest, 7 j (Normale 1991-2020 = 0,8 j) ; à Dinard, 8 j (2,1 j) ; à Cherbourg, 5 j (0,6 j) ; à Caen, 11 j (3,6 j) ; à Dunkerque, 5 j (1,5 j). De l'autre côté de la France, les conditions ont été durablement très chaudes, particulièrement vers la basse vallée du Rhône, ses bas plateaux environnants et l'arrière pays de PACA : ainsi à Nîmes, 76 j (normale 1991-2020 = 52,7 j), à Marignane, 76 j (46,8 j) ; à Digne, 70 j (43,8 j). Remarquable aussi en redescendant la vallée de la Garonne : à Toulouse, 54 j (28,8 j), à Agen, 50 j (26,5 j) ; à Bordeaux, 37 j (21,4 j), comme sur l'Alsace : à Strasbourg, 39 j (16,5 j) ; à Colmar, 43 j (19,0 j).

Ces valeurs seront bien sûr remontées de plusieurs crans d'ici le 31 août car les jours à venir vont encore être très chauds sur une bonne partie du pays...

Quel été !

Il y a erreur de topic je pense 😅

[faycal]

Il y a 4 heures, _sb a dit :

 

Toujours GFS avec un zoom sur l'Auvergne : ces interpolations peuvent rapidement devenir trompeuses.

 

 

Ces considérations sont très intéressantes et trompeuses, je n'y avait jamais prêter attention. Surtout que j'imagine que ces traitements sont appliqués par les sites météos eux mêmes. Il suffit donc d'un filtre d'interpolation mal dimensionné pour que des artifices qui n'ont rien à voir avec la modélisation du modèle, apparaissent à petit échelle. 

 

Pour en revenir à la prévision, ce n'est pas du tout gagné pour les pluies du milieu de semaine. Les espoirs d'arrosage copieux s'amenuisent. Pour cause, une flux très peu dynamique avec une faible courbure cyclonique, pris en tenaille entre les influences continentales et sèche au nord et la cellule subtropicale au sud. 

+Le sud ouest semble le plus visée par une évolution orageuse assez généralisée Lundi soir, ce serait plus épars sur le NO. 

+Mardi, cette tendance orageuse éparse gagnerait l'est du pays. 

+ Mercredi et Jeudi, un nouveau forçage se présenterait par l'Espagne avec une évolution orageuse probable sur l'extrême SO. Quelques ondées ailleurs mais je ne vois rien de très significatif pour le reste du pays. 

+ La fin de semaine reste incertaine. Je dirais juste qu'une dégradation plus marquée et généralisée est probable même si CEP laisse un gros doute planer. 

[tao]

Bonsoir,

 

pour une humidité copieuse et généralisée, il faudra sortir du blocage de la circulation océanique au sens large du terme.

Pour le moment, nous resterions soumis aux caprices des talwegs et autres gouttes froides, qui localement pourraient se montrer généreux, mais qui à l'échelle de l'Europe occidentale ne peuvent pas être à même de proposer une évolution radicale du régime de pluie.

 

La consultation de l'écart type sur l'Atlantique, sachant qu'il ne s'agit pas d'hésitations temporelles liées à un zonal potentiel, renseigne sur l'aspect aléatoire d'une prévision de précipitations:

 

 

En aval direct de ces incertitudes, difficile d'imaginer une pluviométrie répartie façon glaçage d'une belle pâtisserie. La sortie n'est pas pour demain même si localement des améliorations pourront être envisagées. Le niveau des températures sera, sans doute, soumis, à ces mêmes incertitudes.

 

On voit bien que le positionnement de l'anomalie négative sur l'Atlantique devrait déterminer le temps sensible pour la semaine prochaine mais que la pichenette dans la grosse fourmilière pourrait rester assez indolore pour la circulation générale. En fait, pour notre pays, on s'attarde sur une anomalie pas si importante à l'échelle de l'hémisphère: mais surtout qui pourrait assez rapidement être phagocytée par les hauts géopotentiels et donc n'avoir que des effets régionaux:

 

 

 

Modifié 27 août 2022 par tao

[_sb]

Oui.

Je trouve néanmoins pessimiste quelques messages précédents. Alors, une configuration océanique avec des pluies durables n'est pas à l'ordre du jour du topic. L'été demeure.

Cependant, l'humidité serait bien présente, davantage au sud qu'au nord et davantage au NW qu'au NE. Par conséquent, les pluies seraient présentes, de façon hétérogène puisque liées aux orages.

On pourrait être plus ou moins en col avec une courbure variable, tantôt cyclonique, tantôt anticyclonique. Cela permet d'envisager des inflexions et le transfert de petites anomalies. Les reliefs, grâce aux forçages induits, seraient naturellement privilégiés comme les secteurs alentours. Le sud de la Loire, pour moi, est exposé aux risques orageux toute la semaine, de manière possiblement plus organisée à partir de vendredi. Au nord de la Loire, ce serait des passages plus éphémères.

[tao]

il y a 31 minutes, _sb a dit :

Je trouve néanmoins pessimiste quelques messages précédents

J'assume un certain pessimisme dans le sens où, je trouve que cet été est justement marqué par de petites anomalies ( en juin, en juillet, en août ) qui ont permis quelques pauses brèves nous préservant d'anomalies encore plus fortes ( à la mode 2003 ) mais qui n'ont jamais été suffisamment puissantes  pour inverser l'aspect massif de l'écoulement de hauts géopotentiels sur l'Europe occidentale. Quand je vois les projections de ce soir, je me demande si nous ne serions pas repartis pour un tour...

 

[Cers]

Bonsoir,

 

L'évolution à grande échelle la semaine prochaine est liée a un joli développpement en aval. On peut voir sur la première carte ci-dessous l'étirement d'une dorsale à l'ouest du Pacifique (en haut de la figure), précédant l'enfoncement d'un thalweg sur le Pacifique Est, et ainsi de suite de proche en proche, de sorte qu'un couple dorsale-thalweg finit par se développer sur l'Atlantique (deuxième figure), le thalweg évoluant en cut-off low au voisinage de l'Irlande. Ceci traduit la propagation de l'énergie associée aux ondes de Rossby. 

 

 

 

 

Voici le diagramme de Hovmoller (prévisions du CEPMMT), le train d'onde est repéré par le trait noir que j'ai ajouté :

 

 

 

 

La carte "spaghettis" permet de constater l'incertitude sur la position de l'anomalie cyclonique le weekend prochain (GEFS ici), vers le proche Atlantique et les îles Britanniques :