Du 20 mai au 26 mai 2024 - prévisions météo semaine 21

[jt75]

Visiblement pas de volontaire pour engager des prévisions long terme pour la semaine prochaine.

 

Sans entrer dans le détail, se détache sur le pays une tendance à la poursuite d'un temps relativement humide, où température, ensoleillement, précipitations seraient plus ou moins dans les normes trentenaires.

 

Mais ce qui est le plus frappant au regard des années récentes est non seulement qu'aucun épisode caniculaire n'est pour l'heure prévu, mais même que la température moyenne sur le pays pour la semaine pourrait "encore" être sous les normes, même faiblement  !

C'est toujours ça de pris.

 

Modifié 14 mai par jt75

[serge26]

Bon pour l'instant ce mois de Mai est à +0.6°

Pour les grosses poussées de chaleur, c'est encore un peu tot, on a bien le temps de voir venir

Par contre, coté instabilité, çà risque de se poursuivre, sous quelles intensités, pour quelles regions? encore trop tot pour aller plus loin

 

Modifié 14 mai par serge26

[Sasha_félix]

il y a 29 minutes, jt75 a dit :

Visiblement pas de volontaire pour engager des prévisions long terme pour la semaine prochaine.

 

Sans entrer dans le détail, se détache sur le pays une tendance à la poursuite d'un temps relativement humide, où température, ensoleillement, précipitations seraient plus ou moins dans les normes trentenaires.

 

Mais ce qui est le plus frappant au regard des années récentes est non seulement qu'aucun épisode caniculaire n'est pour l'heure prévu, mais même que la température moyenne sur le pays pour la semaine pourrait "encore" être sous les normes, même faiblement  !

C'est toujours ça de pris.

 

Il ne faut pas oublier que dans les années récentes il y a toujours mai 2021 et mai 2019. 2018 s'éloigne mais reste encore récent. Ce n'est pas si anormal que cela. D'un côté 2020, 2022, et 2023. Mais mai 2023 n'était pas non plus des plus chauds. On peut trouver des correspondances avec les mois de mai 2021, 2019, ou 2018, et même en 2023 la fraicheur s'était installée sur une partie du mois avant un retour des coups de chaleurs fin du mois. Si personne n'engage pour les prévisions long terme c'est que ça reste trop incertain à l'heure actuelle, au mois de Mai ça peut basculer d'un scénario à l'autre. 

Et pour ce qui est de la canicule au mois de Mai, il me semble que ce n'est pratiquement pas arrivé historiquement durant les mois de mai? C'était davantage des coups de chauds et pics de chaleurs  en mai 2020 et 2022 non? mais pas suffisants pour que ce soit comptabilisé comme épisode caniculaire? 

Modifié 14 mai par Sasha_félix

[th38]

Il y a 1 heure, Sasha_félix a dit :

Et pour ce qui est de la canicule au mois de Mai, il me semble que ce n'est pratiquement pas arrivé historiquement durant les mois de mai? C'était davantage des coups de chauds et pics de chaleurs  en mai 2020 et 2022 non? mais pas suffisants pour que ce soit comptabilisé comme épisode caniculaire? 

 

Mai 1945 en a pas été si loin que ça...

[Sasha_félix]

Il y a 5 heures, th38 a dit :

 

Mai 1945 en a pas été si loin que ça...

Je suis allé regarder vite fait ce mois de Mai 1945. Il est a noté qu'au début du mois il faisait particulièrement frais voire froid. Et ce qui était bien c'est que les nuits ont bien tempéré les chaleurs des journées. Je n'ai pas lu le mot de canicule par rapport à cet événement. 

Est ce qu'on ne pourrait pas déplacer cette discussion sur une autre partie du forum? 

 

J'ai trouvé ces chroniques :

https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1945

 

[Seb31_73]

Quand on regarde les ensemblistes GEFS 6z et CEP 0z, on a l'impression que l'on tend peut être à avoir une remontée vers le nord des HG pour la fin du topic.

Le temps sensible dans nos contrées dépendra vers où pointera l'axe de la dorsale :

- vers l'Irlande et l'on aurait un écoulement de NW (caractère cyclonique ou anticyclonique à affiner) comme le suggère GFS

- vers la scandinavie et on aurait plutôt un flux d'ouest mou et plus doux/chaud 

 

[Météodu37]

Bon, cette semaine s'annonce guère intéressante (l'activité solaire actuelle et attendue est bien plus intéressante 😅).

 

On a pas de régime de temps nette qui se dessine pour cette période, on retrouve une activité dépressionnaire qui dominerait essentiellement entre le Groenland et l'Islande tandis que les HP stationneraient encore entre les Açores et l'Afrique du Nord. Le point qui semble changer c'est que le bloc de HG se trouvant actuellement sur la Scandinavie aurait tendance à se retirer progressivement vers la Russie, ce qui permettrait au BP de se propager un peu plus vers l'Est.

 

Il y'a tout de même la possibilité que cette activité dépressionnaire sur le Nord Atlantique puisse faire redresser le flux au S.W permettant l'élévation de HG en direction de l'Europe. Mais cela se passera une fois que la GF actuelle aura fini de se combler sous forme de cut-off en début/milieu de semaine entre l'Ouest et le centre du continent. 

 

 

 

Côté temps, ça resterait globalement humide avec des températures plutôt proches voir légèrement sous les normales de saison. Comme le montre très bien le diagramme ENS GEFS pour Paris, l'état le masse d'air ne changerait quasiment pas par rapport à la situation que nous connaissons actuellement, et les scénarios sont généralement stables avec peu d'écarts. 

 

[petit âge glaciaire 11]

La goutte froide sur la France semble  se renouveler et perdurer au moins jusqu'à la fin du topic;

CEP :

 

 

GFS la voit se décaler au nord-ouest de notre pays à partir du 25-26 mai.

 

GFS :

 

Nous allons rester un bon moment dans cette situation de marais barométrique avec de l'air froid en altitude et donc un temps capricieux

 et instable avec des température légèrement déficitaires pour la saison et  des averses fréquentes.

Cela nous change un peu des ce que nous avons connu ces 2 dernières années ou il y avait des périodes relativement fraiches  et parfois pluvieuses en avril et mai mais

pas durables comme cette année.

Dans certaines régions cela va râler avec ces conditions instables sans beau temps durable mais dans le LR et le pourtour méditerranéen on prend car c'est bénéfique pour

les nappes phréatiques et la nature.

 

 

[serge26]

tu vas nous porter la poisse avec ton pseudo @petit âge glaciaire 11😁😉

[petit âge glaciaire 11]

il y a 52 minutes, serge26 a dit :

tu vas nous porter la poisse avec ton pseudo @petit âge glaciaire 11😁😉

Je réfléchis à le  modifier en "petite canicule contemporaine " jusqu'à l'automne prochain...  😁

[serge26]

rien de bien nouveau ce soir pour cette semaine , notre pays resterait concerné par des bas geopotentiels coincés entre des hautes pressions scandinaves et sur le proche atlantique.

Il en resulterait une instabilité persistante et des T° proches ou legerement inférieures aux moyennes.

Impossible de préciser quels seraient les secteurs les plus exposés par cette instabilité, cela sera à gerer dans le court terme.

En image GFS, CEP, GEM pour le milieu de semaine.

Modifié 17 mai par serge26

[vda77]

bonjour.

Pas de coup de chaleur en vu.

 

 

 

[_sb]

Outil probabiliste (sous licence non ouverte) proposé par ECMWF à partir des sorties de l'ensemble d'IFS : orage et grêle > 2 cm

Au fur et à mesure de l'avancée dans la semaine, le risque diminue sur l'Europe de l'ouest au profit de l'Europe centrale.

 

Aujourd'hui :
 

     

 

Lundi après-midi : probabilité d'orages à gauche, de grêle > 2 cm à droite (à agrandir)

 

 

 

Mardi après-midi : (0% pour la grêle > 2 cm)

 

 

 

Modifié 19 mai par _sb

[Météodu37]

Poursuite de conditions humides et instables, températures généralement sous les normales :

 

Aaaah, les situation à goutte froide comme ce que l'on connait depuis plus d'une semaine on adore ! 😅 Il va vraiment falloir que ce temps humide que nous connaissons depuis octobre (hormis quelques périodes plus sèches mais sur une durée très courte) nous quitte pour laisser place à des conditions plus sèches, ça a tout de même son avantage pour nous préparer à un possible été chaud et bien sec. 

 

Comme on s'y attendait, cette nouvelle semaine ne s'annonce guère intéressante mais la synoptique aurait tendance à bouger un petit, surtout en fin d'échéance à ce qu'on peut voir. Depuis le début de la semaine, les modélisations sont globalement stables et tendent tous vers la persistance d'un temps humide et instable avec une masse d'air tout juste de saison. 

 

La situation entrevue pour une bonne partie de la semaine est déjà perceptible sur la synoptique qu'on peut observer actuellement, une goutte froide isolée stationne entre la péninsule Ibérique et la Grande-Bretagne depuis maintenant plusieurs jours à cause d'une ceinture de hauts géopotentiels produite par un blocage anticyclonique Scandinave qui se résorbe et la présence d'un autre anticyclone au niveau des Açores. Un peu plus à l'Ouest dans l'Atlantique, on retrouve un talweg d'altitude bien structuré piloté par une dépression qui ondule entre le Groenland et l'Islande, c'est ce talweg qui va venir "casser" cette ceinture de hauts géopotentiels et ainsi faire bouger cette goutte froide qui stationne au-dessus de nous depuis plusieurs jours. 

 

 

Pas de changement durant la journée de mardi avec cette goutte froide qui va rester au-dessus de notre pays en présentant un léger décalage vers l'Est tout en étant rattrapée par le talweg qui va venir onduler sur le proche Atlantique, notre goutte froide continuera de nous apporter un temps bien instable avec de nombreuses averses et orages qui circuleront sur l'Ouest, le Nord et le centre du pays. Il s'y produira encore de fortes pluies avec localement de la petite grêle, et on exclu pas la survenu de phénomène(s) tourbillonnaire(s) en faveur d'un dynamisme encore bien marqué. 

 

Un petit point à noter et qui a tout de même son importance, c'est la mise en place d'une petite cyclogenèse sur le centre de l'Europe entre la nuit prochaine et demain provoquant l'apparition d'une méso-dépression de surface qui irait circuler depuis le centre du continent vers la mer du Nord. Pourquoi en parler ? Parce qu'elle serait responsable de nouvelles pluies parfois fortes sur le Nord-Est du pays qui a connu dernièrement d'importantes inondations suite à des pluies stationnaires. Si l'on en croit la moyenne des scénarios établie par les PE-AROME et PE-APRP, il faudrait s'attendre à des accumulations d'eau comprises entre 10-30mm et localement jusqu'à 40mm entre la Lorraine et l'Alsace en moins de 12h. Il y'a tout de même encore une part d'incertitude quand on regarde les déterministes ce soir, AROME a tendance à voir une zone pluie moins étendue et peu stationnaire par rapport à son homologue ARPEGE qui lui voit vraiment un caractère stationnaires sur ces pluies. 

 

 

 

 

Entre les journées de mercredi et jeudi, le talweg d'altitude aurait tendance à se résorber petit à petit en faveur de l'élévation d'une dorsale depuis les Açores vers les îles Britanniques alors que la méso-dépression de surface se comblera petit à petit en mer du Nord. 

 

L'ensemble des modèles sont en accords sur cette synoptique en milieu de semaine, que ce soit du côté des ensemblistes GEFS et CEP que du côté des déterministes comme ARPEGE ou même UKMO. Le talweg d'altitude s'isolerait à partir de jeudi sous forme de cut-off d'altitude tandis que la dorsale s'imposerait progressivement sur le proche Atlantique. Cette dernière résulterait d'une vaste dépression synoptique issue du golfe du Labrador et qui viendrait circuler sur l'Atlantique Nord provoquant ainsi une poussée des hauts géopoentiels vers le Nord. 

 

Dans ce contexte, les conditions resteront humides avec encore de fréquentes averses avec une masse d'air instable et donc probablement encore des orages susceptibles de produire de fortes pluies et de la grêle. Du côté des températures ça ne bouge pas et on reste tout de même légèrement sous les normales de saison, on retrouve une moyenne de 16-20°C sur les trois quarts du pays tandis que c'est surtout le pourtour méditerranéen qui bénéficiera d'un temps plus chaud 

du mardi au jeudi avec des maximales jusqu'à 22-24°C et parfois plus de 25°C localement.

 

 

 

Synoptique probablement changeante pour le week-end qui suivrait tandis que la journée de vendredi marquerait le comblement final du cut-off avec encore de bien nombreuses averses. 

 

Pour le week-end donc, la dorsale tenterait de s'imposer par l'Ouest mais avec encore pas mal de difficulté et pour deux raisons :

1. Un minimum de bas géopotentiels entre le proche Orient et le Sud de l'Europe
2. Influence des basses pressions sur l'Atlantique 

Au fur et à mesure, il semblerait que l'anticyclone des Açores ai tendance à vouloir remonter sous nos latitudes mais sans forcément y parvenir. L'influence des basses pressions sur l'Atlantique serait encore trop importante avec à nouveau la possibilité que un ou plusieurs talwegs viennent circuler sur la façade occidentale de l'Europe. 

 

Certes, ce ne sera plus une synoptique productrice d'un temps tel que nous connaissons depuis plus d'une semaine à savoir un régime d'averses permanent, mais ce n'est pas non plus le signe que le temps va s'assécher et se réchauffer. Le flux prendrait progressivement une dominante océanique ce qui offrirait aux perturbations de se frayer un chemin jusqu'à nous, la pluie serait donc une nouvelle fois de la partie. 

 

Pas non plus de gros bouleversement du côté de la masse d'air, peut-être un léger réchauffement sur la moitié Sud et la façade Est entre samedi et dimanche mais ça resterait très limité et tout juste dans les normales de saison. C'est encore une fois le pourtour méditerranéen qui pourrait bénéficier de températures plus agréables avec jusqu'à 25°C voir un peu plus localement. 

 

 

[Pan]

Une analyse que j'avais faite jeudi dernier en privé au sujet de la situation et de la façon dont elle va se débloquer, de façon conceptuelle, en utilisant beaucoup les observations et un peu moins les prévisions numériques d'alors. Mon analyse se limite à J+5, donc elle ne va plus très loin aujourd'hui. Mais je me dis que l'approche pourrait intéresser des gens ici, d'autant plus que l'ordre de grandeur estimé pour que le déblocage de la circulation est finalement pas trop mauvais : 6 jours à partir de jeudi dernier, donc mercredi. Ce qui correspond à peu près à ce qui est vu aujourd'hui par @Météodu37 à partir des simulations.

 

__

 

On commence par les figures rituelles. Dans la continuité de ce qui avait été dit précédemment, on a une situation avec un low au large en train de s'affaiblir, associée une zone barocline qui s'affaiblit également (jets d'altitude faibles et fronts de surface faibles). Donc déplacement faible/nul, et évolution de la pression très lente.

 

On a des zones de diffluence (surface low) et de confluence (surface high) au S de l'Islande et sur les Balkans, et au SE de l'Irlande (pas l'Islande), respectivement. Le déplacement et les centres d'actions (ainsi que les talwegs) étant peu creusés, la CVA est faible, et présente que localement. L'évolution de Z500 par le terme QG d'advection de vorticité est donc lente pour l'instant en raison de la faible courbure de l'écoulement, et de l'inertie des systèmes (imaginer une balle au repos sur une table, il va falloir lui imposer du travail mécanique si on veut qu'elle se déplace). On a cependant une petite signature de vorticité sur le flanc S du low proche de la France, qui signale l'apparition potentielle d'un creusement de courte longueur d'onde.

 

 

Comment est-ce qu'on va pouvoir débloquer tout ça? On peut regarder le terme QG d'advection de température pour voir comment il contribue à l'évolution de la pression/géopotentiel. J'ai ajouté en bleu et en jaune les zones principales d'advection négative et positive de température à 700 hPa, respectivement. Premier constat, quasi parallélisme des contours Z500 précédents avec les contours Z700 ci-dessous, pas étonnant, car écoulement quasi barotrope. Au dessus des Balkans, on a une zone d'advection positive, qui, en plus de la diffluence en altitude, contribue à faire baisser la pression en surface (en dessous de 700 hPa).

 

 

J'ai peu regardé le Groenland, mais on y observe également un low, avec un max de jet cette fois, donc une zone barocline bien formée, qui est aussi illustrée par la zone d'advection positive de température à 700 hPa sur son côté NE (qui dit max de jet d'altitude dit front de surface).

 

On sent bien à priori, que plus que l'advection des anomalies de vorticité, c'est l'advection thermique qui va débloquer la situation initialement, en influant sur la pression/géopotentiel autour de l'un (ou de tous) des centres d'actions identifiés. Naturellement, notre attention se porte prioritairement sur les deux zones principales avec advection de température (Groenland+Balkans). Dernier point avant de passer aux prévisions : pour le low sur le Groenland, la zone barocline est attachée au low (front+jet) donc elle va surement permettre à ce système de se déplacer rapidement. Pour la zone d'advection positive de température sur les Balkans, elle est loin du low donc elle devrait peu influer sur le déplacement du low au large de la France.

 

On peut regarder les prévisions maintenant. On a déjà anticipé que la CVA va peu jouer, donc on peut regarder l'advection différentielle d'épaisseur directement (proportionnel à l'advection thermique). Toutes les 24h, car ça change très lentement. J'ai ajouté par une flèche noir, la direction de déplacement qu'aura le low, en direction de la zone d'avection positive d'épaisseur pour le low sur le Groenland. Au passage, on voit qu'on a forte courbure au départ, donc probable CVA au dessus de l'Islande.  Pour la zone des Balkans, on anticipe une faible baisse de Z500, surtout sur le sud (max d'advection).

 

 

Description du low sur le Groenland : Moins de courbure par la suite donc moins de CVA, mais toujours forte advection chaude et déplacement rapide. Apparition d'une zone d'advection thermique positive au SO de l'Islande,

Balkans : très légère baisse de Z500 sur le sud (courbure anticyclonique plus faible, par exemple sur les contours 576-584).

 

Groenland : le low s'est déplacé rapidement vers le NE du Groenland. C'est le déplacement de ce low au nord qui permet à long terme la modification du vent moyen et du champ de température par la suite.

 

low au large de la France : la pression augmente lentement alors que le low continue à s'affaiblir en étant de plus en plus barotrope.

 

 

Attention, carte différente ci-dessous pour illustrer l'apparition de la zone barocline (croisement entre les contours de température et de Z700) et du talweg secondaire entre le Groenland et l'Islande. On voit bien les fronts simulés à l'oeil nu, que j'ai représentés. Il se pourrait que ce moment soit celui qui va débloquer à terme la situation. A partir de là, on peut déjà imaginer la cyclogénèse se mettre en place et imaginer le déplacement du front froid.

 

 

Le long du front froid (sous le secteur chaud) on a advection thermique positive en vent de SO, qui permet creusement du système identifié et augmente la courbure du talweg. La courbure est désormais suffisamment forte pour qu'il y ait surement une signature de CVA. J'ai pas regardé la vorticité, donc je ne le justifie pas à 100%, mais en regardant la courbure, la CVA est située environ au méridien 20°O. Donc on peut imaginer que le max de jet en altitude va tourner vers le sud sous le talweg, donc déplacement sud du front froid.

 

Beau front froid bien défini à ce stade. Je regarde pas plus loin que J+5 mais on a déjà à cette échéance des ingrédients qui devraient faire évoluer la situation pour la France.

 

Attention carte différente mais même échéance. Le talweg devrait continuer à se creuser vers le S par inertie (transport de l'anomalie par le vent moyen) jusqu'à connecter (potentiellement) avec le low (très relatif) sur la France.

 

 

L'advection sur le Groenland est déjà visible dans les obs et devrait être robuste. La seule incertitude devrait être sur la vitesse de déplacement du low. Pour la suite, l'incertitude principale est d'abord sur l'advection initiale entre le S du Groeland et l'Islande qui va permettre le développement du low secondaire et du talweg sur l'Atlantique.

 

Une dernière considération, un peu plus technique, pour estimer l'ordre de grandeur temporel pour l'évolution d'une telle circulation. On a un vent, qui semble en moyenne (hors des jets) de l'ordre de 20 kts (10 m/s), pour une circulation faible mais de large dimension d'échelle typique 5000 km (échelle zonale approximative de l'Europe occidentale). Ce qui donne (en utilisant un paramètre de Coriolis f ~ 10^4 s^-1) un nombre de Rossby Ro ~ 0.02. L'échelle de temps charactéristique pour les mouvements lents est donnée par 1/(f x Ro), donc en jours : ~ 6 jours. 6 jours d'évolution, à la louche (ça pourrait être 5, ça pourrait tout aussi bien être 8, mais certainement pas 3 ) avant que la circulation ne change significativement. Ce qui est confirmé par les modèles par la suite.

[Nico 14]

@Météodu37,je demande à voir pour le blocage scandinave comme tes cartes de moyenne d'ensemble le montrent en fin de période d'ailleurs.Voici une carte de la moyenne z500 depuis le 01 mai,on constate bien la présence de ce blocage scandinave avec notre position sur le pied occidental qui nous place donc dans un contexte humide:

 

 

Voici les projections maintenant pour la fin d'échéance,c'est assez troublant quand même le peu d'évolution qu'il y aurait à l'échelle synoptique on est tout proche d'un renouvellement de la configuration via l'injection d'un nouveau talweg.A mon avis tant que ce blocage sera en place il ne faut pas s'attendre à une franche évolution de nos conditions.

 

 

Modifié 21 mai par Nico 14
Ortho

[Météodu37]

il y a 5 minutes, Nico 14 a dit :

je demande à voir pour le blocage scandinave comme tes cartes de moyenne d'ensemble le montre en fin de période d'ailleurs

 

Je suis d'accord, je l'ai remarqué après voir terminé mon écrit. En fait il se résorbe en ce moment et pour le début/milieu de semaine, mais on voit qu'il a tendance à revenir en fin d'échéance oui. 

 

Il est clair que si cette configuration s'affine dans les jours à revenir, on pourrait retrouver la même synoptique qu'on connaît depuis plus d'une semaine (régime de blocage) pour la période qui concernerait le prochain topic pour le coup. 

 

 

[_sb]

Observé depuis 3 mois avec une récurrence qui s'installe ?

 

 

 

Simulé pour les 15 prochains jours (« force » du blocage simulé en vert) :

 

[Turquoise_ExNico41]

Bonjour,

 

Petit cas d'école qui se passe très régulièrement du fameux décalage ouest des basses pressions sur nous (cela marche aussi l'hiver avec le décalage des flux de nord dépressionnaire trop à l'est).

Et cela sur du court/moyen terme.

Mardi on pouvait voire du 1025hPa sur la France et une limite 1020hPa traversant l'Irlande (prévisions pour dimanche matin). 

 

Mais dès le lendemain, les prévisions sont déjà moins favorables car les 1025hPa ce sont transformés en 1020hPa et l'Islande a été traversé par les 1015hPa se retrouvant à la frontière est de l'île.

 

 

 

Enfin aujourd'hui, l'intégralité de l'Irlande est sous les 1010hPa. Presque aucune zone en France a 1020hPa. Le nord-ouest de la France est désormais exposé à un temps mitigé avec de l'humidité. 

 

 

 

Et cela est le cas sur d'autres modèles. On pourrait presque prévoir les futurs décalage est et les intégrer au modèle pour éviter de faux-espoirs. Je pense que les modèles ont tendance à avoir un calibrage de centre d'action trop à l'ouest d'où la nécessité je pense d'intégrer cela aux modèles météorologiques. 

[_sb]

Il y a 8 heures, Turquoise_ExNico41 a dit :

Je pense que les modèles ont tendance à avoir un calibrage de centre d'action trop à l'ouest d'où la nécessité je pense d'intégrer cela aux modèles météorologiques. 

 

 

Aujourd'hui une masse d'air froide d'altitude se maintient sur la Grande Bretagne tandis qu'en surface, une dépression se situe au sud-sud-est immédiat d'Édimbourg. Plus au sud et plus à l'est, l'Europe est soumise à un champ de pression en altitude comme en surface avec un faible gradient (marais barométrique). De fait, l'humidité et la douceur atlantique (vent d'ouest) et méditerranéenne (vent de sud) apportée en basses couches permet l’éclosion de nombreux orages et averses sur le continent.

Sur l'océan, l'échange méridien est marqué, depuis le sud des Acores jusqu'aux confins du Groenland et des mers au-delà de l'Islande. On le voit par ce long ruban nuageux matérialisant l'advection subtropicale en direction de l'Arctique.

 

 

Ces prochains jours, le système dépressionnaire sur les îles britanniques se comblera ; l'advection d'humidité faiblira par l'ouest. Les orages régresseront progressivement vers les frontières suisses et allemandes. Samedi serait ainsi une journée globalement ensoleillée avant l'approche dimanche d'un nouveau thalweg par l'ouest, permettant le développement d'averses ou d'orages sans doute localisés, à l'avant.