Rémy_orage09 Posté(e) 8 août Pamiers Ariège (09) Partager Posté(e) 8 août (modifié) Bonjour, Je me permets de lancer un nouveau sujet concernant le saut climatique que nous connaissons depuis quelques années. 2015 a marqué un tournant incontestable, mais celui-ci est particulièrement extrême depuis 2019. Ces derniers mois et années, je me suis posé de nombreuses questions à ce sujet. Avons-nous franchi un mur climatique irréversible depuis cette période-là ? On pourrait aussi se poser la question du rôle de la variabilité climatique, superposée au réchauffement de fond, dans ce grand saut. Si je choisis 2019 comme année de rupture climatique, c’est parce que, depuis cette année-là, les anomalies chaudes s’enchaînent de manière extrême, parfois bien au-delà de tout ce qui avait été observé auparavant. L’été 2019 est marqué par deux canicules historiques. Une première rupture a eu lieu en juin, avec une masse d’air à 850 hPa atteignant 28 degrés. Des records absolus de chaleur ont été battus, et la première vigilance rouge de l’histoire a été lancée. En juillet 2019, la même chose s’est reproduite : une masse d’air inédite a atteint le nord de la France, et une seconde vigilance rouge a été déclarée depuis la mise en place du système de vigilance. L’été 2020 a vu une nouvelle grosse canicule, accompagnée d’une vigilance rouge. On pourrait aussi citer la fameuse série inédite de 16 mois consécutifs supérieurs à la normale 1981-2010 (de juin 2019 à octobre 2020). De plus, 2020 a été l’année la plus chaude depuis le début des mesures, devançant 2018 de 0,09 degré (14,07 °C contre 13,98 °C). 2021 a marqué une accalmie vraiment appréciable. Ensuite, 2022 a atteint une intensité encore plus extrême. Avec une moyenne de 14,51 °C, c’est l’année la plus chaude jamais enregistrée, devançant le record de 2020 de 0,44 degré. Les séquences chaudes étaient hors norme, tant en été qu’en automne. En 2023, nous avons connu une nouvelle année exceptionnellement chaude. Avec une moyenne de 14,40 °C, elle se positionne comme la deuxième année la plus chaude, derrière 2022, dépassant à nouveau 2020 (14,07 °C). Sur ces deux années-là, on observe un saut du record annuel d’environ 0,30 à 0,40 degré sur une période de 2 à 3 ans, ce qui est extrêmement significatif. Avant ces années-là, les records annuels n’étaient pas franchis aussi brutalement ni en si peu de temps. Sur cette période, on a aussi connu une série inédite de 27 mois consécutifs supérieurs à la normale (de février 2022 à juin 2024). Le réchauffement climatique progresse, cela ne fait aucun doute, mais quel est le rôle de la variabilité sur ces années-là ? En 2024, nous avons connu une année anormalement humide, avec un déficit d’ensoleillement important. La moyenne annuelle était de 13,87 °C, donc moins chaude que 2022, 2023, 2020 et 2018. En 2025, nous sommes dans une dynamique annuelle qui présente de plus en plus de points communs avec la triste année 2022. L’été 2025 est en train d’exploser les records de chaleur. Après un mois de juin quasiment comparable à juin 2003 (+3,3 °C), le mois d’août 2025 risque de provoquer une canicule comparable à celle d’août 2023, considérée comme la pire de l’histoire du Sud-Ouest. Seulement deux ans après. Là aussi, on pourrait parler des canicules. Depuis 2019, c’est comme si un mur avait été franchi. La barre des 25 °C à 850 hPa est dépassée presque chaque année (2019, 2022, 2023, 2025), alors que ce n’était pas le cas auparavant. Les records absolus de 2003 sont fréquemment atteints, comme si de rien n’était. En quelques années, les canicules sont montées très nettement en puissance. Au sujet de l’été 2022 d’ailleurs, Christophe Cassou expliquait qu’on avait environ 1/10 chance de vivre ce type d’été dans le climat actuel. Finalement, en 2025 on l’a déjà refait. Comment expliquer cela ? Peut-on qualifier cela d’un mur climatique ? Au final, ce saut thermique depuis 2019 était-il attendu ? Et comment situer la période 2019-2025 vis-à-vis de la variabilité climatique ? Voilà la conversation que j’aimerais mener avec vous dans ce topic. Des pointures dans le sujet, comme @Arkus pourraient peut-être nous éclairer. Merci par avance ! Modifié 8 août par Rémy_orage09 8 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nick_Kyrgios Posté(e) 9 août Csa WK 44 limite 85 Partager Posté(e) 9 août Il y a eu comme paliers 1989/1990 (Plus de grands hivers ou d'étés très frais), 2011 (Record pulvérisé à Paris), 2013/2014 (Presque plus de froid), 2018/2019 (Dernière vdf 2018, début des canicules récurrentes), Février 2022 (Début d'une longue série au-dessus de 1991/2020 pour dire), avec la fameuse période Septembre voire Juin 2023-Février 2024 avec des excédents fous sauf en Janvier 2024, 5 mois sur 6 très au-dessus des normes à part peut-être en 2006/2007 pas vu à ce point et même c'était pas 5/6 à ce niveau. Il y a aussi les périodes de grande douceur/chaleur hors saison qui compensent les périodes froides l'hiver notamment qui donnent des excédents qu'on verrait en déficits. L'été 2023 est aussi un palier à l'échelle mondiale comme entre 2013 et 2016 et 1998 (Peu d'impact en France). Les années 1990/2000 hormis l'été 2013 et la période Juin 2006/Mai 2007 reste encore plus linéaire et avec le cycle des 27 ans comme en 1947 par exemple avec une période d'Avril 1947 à Mars 1948 très au-dessus. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 9 août Toulouse Partager Posté(e) 9 août La réponse simple c'est que l'année 2019 n'a rien de spécial dans l'évolution climatique, ce n'est qu'un révélateur. C'est un sujet qui revient régulièrement ces histoires de "sauts", "murs" ou "paliers" mais ce n'est rien d'autre que l'interprétation que le cerveau apporte à une variabilité naturelle autour d'une tendance de fond en hausse, comme tu le dis au début du sujet. Dans l'ensemble tout ce que l'on a vu ces dernières années était plus ou moins attendu vu la tendance de fond qui prévalait déjà jusque là. Par exemple si on regarde les anomalies annuelles, sur le graphique suivant on a en rouge la tendance de fond calculée avec les mesures jusqu'en 2018, et en noir jusqu'à maintenant. Les dernières années tirent un peu vers le haut (on passe de 0.37°C / décennie à 0.45°C) par décennie, mais l'essentiel était déjà là : Même chose si on se focalise uniquement sur la saison estivale, avec une tendance qui passe juste de +0.44°C / décennie à +0.50°C / décennie : 12 4 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rémy_orage09 Posté(e) 11 août Pamiers Ariège (09) Auteur Partager Posté(e) 11 août Merci pour ta réponse @Arkus, Justement, c'est parfois assez difficile de situer chaque année ou mois par rapport à la variabilité naturelle dans ce climat qui bouge très vite. Avec mes multiples questions, ces derniers mois j'ai tenté de calculer les anomalies thermiques mensuelles de manière mobile pour les situer dans le climat actuel. J'ai fait ce travail pour chaque mois entre janvier 2017 et juin 2025. Ma méthode c'était d'utiliser les anomalies thermiques brutes par rapport à la normale 1991-2020 (centrée sur 2005). Ensuite, j'ai appliqué une correction manuelle pour retirer le Réchauffement supplémentaire depuis 2005. J'ai estimé ce réchauffement de manière linéaire à hauteur de +0.05 par an. Voici une estimation de cette hausse : 2017 : environ +0,6 °C, 2019 : +0,7 °C, 2021 : +0,8 °C, 2023 : +0,9 °C, 2025 : +1,0 °C (jusqu’à juin 2025). En soustrayant cette hausse des anomalies brutes, j’obtiens une anomalie ajustée, comme une hypothèse de ce que serait la température par rapport à un climat centré sur l’année considérée, sans réchauffement. Exemple concret : Pour août 2017, l’anomalie brute est de +0,4 °C par rapport à la normale 1991-2020. En retirant les +0,6 °C de réchauffement estimé, l’anomalie ajustée devient -0,2 °C, reflétant le climat d’août 2017 sans l’effet du réchauffement. On peut observer qu'entre 2018 et 2020, il y avait pas mal de mois supérieurs à la normale même en retirant le RC supplémentaire. Ce constat est particulièrement marqué à partir de février 2022 jusqu’à maintenant, avec des excédents thermiques qui ressortent largement majoritaires. Ils sont aussi nettement plus forts que les déficits thermiques sur cette période, comme on peut le voir sur les graphiques. Il y a peu de mois avec une anomalie thermique inférieure à -1 et aucun sous -2 depuis novembre 2021. En revanche, les excédents supérieurs à +1 sont nombreux et atteignent parfois des sommets comme octobre 2022, 2023, etc. Évidemment, j'ai conscience que ce travail est approximatif, je ne suis pas professionnel et j’ai tout tenté de faire moi-même. Ma méthode linéaire ne pourra pas retranscrire avec précision les véritables anomalies, mais elle permet, je pense, de saisir en globalité les mouvements de la variabilité dans cette tendance de fond. J’essaye de faire cela car je me dis que c’est pertinent de voir si les mois qu’on vit correspondent plus ou moins aux normales de notre véritable climat centré sur aujourd’hui. Ce fameux mur qu'on peut parfois ressentir depuis 2019 et qui est devenu très significatif depuis 2022 s’explique aussi par la variabilité qui a accentué la chaleur des années récentes et créé une grosse différence avec les années précédant 2019. J'ai fait le même exercice pour l’annuel cette fois avec un scénario où le réchauffement est ajusté. J'ai pris les anomalies thermiques brutes depuis 1990 par rapport aux normales 1991-2020 centrées sur 2005 et j’ai retiré le RC supplémentaire pour chaque année après 2005. Avant 2005, j’ai ajouté environ 0,04 °C par an, car la normale 1991-2020 donne un résultat de plus en plus froid pour les années antérieures à 2005. Globalement, sur le graphique ci-dessous, la méthode que j'ai suivie montre que durant la décennie 1990, les années présentaient un caractère variable d'une année à l'autre. La période 2005 à 2013 est très intéressante, on voit que ces années présentent un caractère plus froid que les normales attendues dans leur climat centré. Le trophée d'or revient à l’année 2010 et son magnifique déficit de -1,1 °C par rapport aux normales 1991-2020, soit environ -1,3 °C dans son climat centré. Depuis 2018, on voit au contraire que les années tendent à être plus chaudes que les normales, même dans un climat centré sur la période actuelle. Elles sont donc majoritairement tirées vers le haut, notamment 2022 et 2023, puis dans une moindre mesure 2020 et 2018. Durant cette période, il y a une exception : l’année 2021 qui présente un déficit thermique de -0,1 °C par rapport aux normales 1991-2020, soit environ -0,8 °C dans son climat centré. L’année 2021 peut donc être considérée comme anormalement froide dans notre nouveau climat. Les années récentes plus chaudes que leur climat centré me font dire que la variabilité a participé à créer cette différence notable avec les années avant 2019. Bien sûr, le changement climatique a continué de progresser durant cette période, mais il a été aggravé par un mouvement de la variabilité naturelle qui a poussé les années récentes vers le haut. Si au cours des prochaines années la variabilité pousse du côté froid ou normal par rapport au climat d’aujourd’hui, on observera sans doute quelques années moins chaudes que la période 2018-2025, excepté 2021 qui est très anormal et peu probable dans le climat actuel. On serait sans doute sur un standard type 2015, 2017 ou 2019 si la variabilité chaude actuelle s’atténue et devient neutre voire déficitaire. Tout cela par rapport au climat actuel bien sûr, j’ai totalement conscience qu’une année sous les normales 1991-2020 est de nos jours quelque chose d’exceptionnel. Ce n'est qu'une réflexion par rapport au travail que j'ai mené et une tentative de réponse à cette période 2019-2025 qui tranche notablement par rapport à la précédente. Ce n'est pas de la précision absolue sans doute, mais j'ai essayé de produire quelque chose afin de visualiser et comprendre les moments où la variabilité atténue ou accélère le changement climatique dans notre pays. Tout cela est à replacer par rapport à l'évolution thermique annuelle depuis plusieurs décennies. 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
PaRaDoX Posté(e) 11 août Partager Posté(e) 11 août (modifié) Je pense qu'il est encore trop tôt pour conclure à un emballement climatique sur la tendance de fond, néanmoins si la tendance gagne déjà 0.08°C en seulement 6 ans, tout ceci en comprenant l'anomalie "fraîche" 2021, c'est déjà bien significatif non ? Même si effectivement cette période chaude 2019-2025 entre dans ce qui est la tendance prévue par les modèles climatiques, est-ce que ceux-ci avaient prédit de telles valeurs absolues de T° ? C'est surtout là que 2019 a marqué un nouveau palier selon moi, notamment avec les canicules de juin et juillet qui ont explosé des records absolus de plusieurs degrés. Il ne me semble pas qu'en 2003 on battait les records avec une telle marge. Et je pense qu'en mai 2019 (gel et neige sur la France en début de mois on le rappelle), des valeurs telles que 41.5°C à Lille, 42.6°C à Paris, 43.5°C à Montpellier, 44.4°C à Nîmes ça aurait été dans nos têtes des valeurs pour l'année 2050 et pas 1 ou 2 mois après seulement... 2019 a marqué pour moi un palier dans le sens où désormais on se dit "tout est possible désormais" (uniquement dans le sens de la chaleur évidemment), et les nouvelles valeurs ahurissantes des étés 2022 (39°C à Brest, 42°C à Nantes...) et 2023 (42°C à Toulouse, 41°C à Lyon...) viennent confirmer ce choc psychologique qui consiste à dire que désormais il n'y a plus de plafond, alors qu'avant 2019 quand on battait un record absolu on grappillait seulement quelques dixièmes et jamais sur des surfaces de territoires aussi étendues. Si on prend la tendance annuelle, l'année 2019 n'est pas plus marquante que 2014 ou 2018 qui ont été encore plus chaudes. Modifié 11 août par PaRaDoX 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Martini Posté(e) 11 août Altkirch 301m / Retzwiller 315m dans le Sundgau Partager Posté(e) 11 août Le 10/08/2025 à 00:42, Arkus a dit : La réponse simple c'est que l'année 2019 n'a rien de spécial dans l'évolution climatique, ce n'est qu'un révélateur. C'est un sujet qui revient régulièrement ces histoires de "sauts", "murs" ou "paliers" mais ce n'est rien d'autre que l'interprétation que le cerveau apporte à une variabilité naturelle autour d'une tendance de fond en hausse, comme tu le dis au début du sujet. Dans l'ensemble tout ce que l'on a vu ces dernières années était plus ou moins attendu vu la tendance de fond qui prévalait déjà jusque là. Par exemple si on regarde les anomalies annuelles, sur le graphique suivant on a en rouge la tendance de fond calculée avec les mesures jusqu'en 2018, et en noir jusqu'à maintenant. Les dernières années tirent un peu vers le haut (on passe de 0.37°C / décennie à 0.45°C) par décennie, mais l'essentiel était déjà là : Même chose si on se focalise uniquement sur la saison estivale, avec une tendance qui passe juste de +0.44°C / décennie à +0.50°C / décennie : L'histoire notera que le changement climatique a démarré en 1973 et que 50 ans plus tard, la majorité de la population ne veut pas agir pour l'enrayer. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nick_Kyrgios Posté(e) 11 août Csa WK 44 limite 85 Partager Posté(e) 11 août Avril est faussé par des mois exceptionnels comme Juin. D'autres mois style Décembre ou Février sont normaux. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
acrid vintaquatre Posté(e) 11 août Saint-André-Allas (225 m) à 5 km à l'ouest de Sarlat (Périgord Noir), Condat-sur-Vézère (88 m) pour le travail Partager Posté(e) 11 août (modifié) Merci pour vos analyses... En effet c'est en 2019 qu'on s'est dit que ce qui paraissait fou était en train de se réaliser...Les deux canicules exceptionnelles en juin et juillet bien sûr...Mais tout aussi choquant...Les 25°C en février ! C'est à partir de cette année là qu'on a réussi à franchir les 40°C de manière tellement aisée...On se demande même comment on a pu avoir une année 2021 au milieu de tout ça, où les 35°C se sont faits rares et localisés, chose impensable dans le contexte actuel ! Pendant l'été 2024 pourtant très proche de la norme (plus chaud au SE, plus frais au Nord, normal entre les deux), on a réussi à franchir les 40°C facilement à plusieurs reprises, dans un contexte global penchant pourtant vers l'humidité et parfois une certaine fraîcheur (comparativement à l'époque récente). Et que dire des valeurs folles en septembre et octobre 2023 dans la région...Franchir les 30°C début octobre était exceptionnel avant, et il y a deux ans on franchissait les 35°C ! Pareil en mai 2025... Modifié 11 août par acrid vintaquatre 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nath-tlse Posté(e) 11 août Toulouse côté Tournefeuille, 156 m Partager Posté(e) 11 août Il y a 2 heures, Martini a dit : L'histoire notera que le changement climatique a démarré en 1973 et que 50 ans plus tard, la majorité de la population ne veut pas agir pour l'enrayer. Pas tout à fait cela. Le changement climatique a démarré avec l'ère industrielle et l'utilisation massive des énergies fossiles. En 1972 est paru le rapport Meadows ou rapport du Club de Rome (MIT) avec des scénarios prenant en compte l'augmentation de CO2 liée justement à la civilisation industrielle. En 1972, le plus grand des mathématiciens du XXe siècle, Alexander Grothendieck, exposait "l'écroulement de la société industrielle " dans son discours au CERN En 1979 Haroun Tazieff alertait sur l'effet de serre dans une émission télé. Réponse : il ne faut pas paniquer les gens ! Donc on n'en parle pas, la société va rentrer dans un déni mortifère. Il a fallu attendre 1990 pour que le GIEC publie son 1er rapport. Il faut attendre que la Nature se déchaine un peu partout pour que les hommes prennent conscience que, finalement, il y a "peut-être" un problème. Et encore, pas tous. Les climato-sceptiques sont encore nombreux, ne serait-ce que ceux qui doutent de l'origine anthropique du changement climatique. En ce jour de canicule, je vous invite à écouter ci-dessous le discours de Grothendieck. Et je valide totalement la réponse d' @Arkus dans ce topic 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nath-tlse Posté(e) 11 août Toulouse côté Tournefeuille, 156 m Partager Posté(e) 11 août Il y a 2 heures, PaRaDoX a dit : Je pense qu'il est encore trop tôt pour conclure à un emballement climatique sur la tendance de fond, néanmoins si la tendance gagne déjà 0.08°C en seulement 6 ans, tout ceci en comprenant l'anomalie "fraîche" 2021, c'est déjà bien significatif non ? Même si effectivement cette période chaude 2019-2025 entre dans ce qui est la tendance prévue par les modèles climatiques, est-ce que ceux-ci avaient prédit de telles valeurs absolues de T° ? C'est surtout là que 2019 a marqué un nouveau palier selon moi, notamment avec les canicules de juin et juillet qui ont explosé des records absolus de plusieurs degrés. Il ne me semble pas qu'en 2003 on battait les records avec une telle marge. Et je pense qu'en mai 2019 (gel et neige sur la France en début de mois on le rappelle), des valeurs telles que 41.5°C à Lille, 42.6°C à Paris, 43.5°C à Montpellier, 44.4°C à Nîmes ça aurait été dans nos têtes des valeurs pour l'année 2050 et pas 1 ou 2 mois après seulement... 2019 a marqué pour moi un palier dans le sens où désormais on se dit "tout est possible désormais" (uniquement dans le sens de la chaleur évidemment), et les nouvelles valeurs ahurissantes des étés 2022 (39°C à Brest, 42°C à Nantes...) et 2023 (42°C à Toulouse, 41°C à Lyon...) viennent confirmer ce choc psychologique qui consiste à dire que désormais il n'y a plus de plafond, alors qu'avant 2019 quand on battait un record absolu on grappillait seulement quelques dixièmes et jamais sur des surfaces de territoires aussi étendues. Si on prend la tendance annuelle, l'année 2019 n'est pas plus marquante que 2014 ou 2018 qui ont été encore plus chaudes. Le réchauffement climatique suit une courbe exponentielle. On sait où on va, c'est mathématique, au moins pour les 20 prochaines années (cf chimie atmosphérique et processus physiques). On n'a rien fait jusqu'à présent et les émissions de CO2 et de NH4 continuent. Les solutions sont connues mais ne sont pas audibles par nos décideurs et par les lobbies qui gouvernent le monde et le PIB 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nick_Kyrgios Posté(e) 11 août Csa WK 44 limite 85 Partager Posté(e) 11 août En 2011 aussi il y a eu des 40°C et 2012 même fin Août 2007, mais depuis 2019 ce sont les 45°Cen été etc... Là on les frôle tous les ans quasiment. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mathias Posté(e) 11 août J'habite à Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour certaines vacances. Partager Posté(e) 11 août il y a une heure, Nath-tlse a dit : Le réchauffement climatique suit une courbe exponentielle. Bonjour, Votre affirmation me paraît exagérée. 1 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nath-tlse Posté(e) 11 août Toulouse côté Tournefeuille, 156 m Partager Posté(e) 11 août il y a 42 minutes, mathias a dit : Bonjour, Votre affirmation me paraît exagérée. Pour vous cette courbe ressemble plus à une droite ? avec une pente bien raide donc... Synthèse du rapport AR6 du GIEC publié le 09/08/2021 Il se trouve que - sans changements notables et drastiques - la courbe du CO2 et des températures suit une exponentielle. Désolée. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mathias Posté(e) 11 août J'habite à Grenoble gare et Monestier de Clermont pour le travail. Précieux dans la plaine du Forez pour certaines vacances. Partager Posté(e) 11 août il y a 23 minutes, Nath-tlse a dit : Pour vous cette courbe ressemble plus à une droite ? avec une pente bien raide donc... Synthèse du rapport AR6 du GIEC publié le 09/08/2021 Il se trouve que - sans changements notables et drastiques - la courbe du CO2 et des températures suit une exponentielle. Désolée. Il n'y a pas que les fonctions affines ou exponentielles, non ? 🤔 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arkus Posté(e) 11 août Toulouse Partager Posté(e) 11 août Il y a 6 heures, PaRaDoX a dit : Je pense qu'il est encore trop tôt pour conclure à un emballement climatique sur la tendance de fond, néanmoins si la tendance gagne déjà 0.08°C en seulement 6 ans, tout ceci en comprenant l'anomalie "fraîche" 2021, c'est déjà bien significatif non ? Même si effectivement cette période chaude 2019-2025 entre dans ce qui est la tendance prévue par les modèles climatiques, est-ce que ceux-ci avaient prédit de telles valeurs absolues de T° ? C'est surtout là que 2019 a marqué un nouveau palier selon moi, notamment avec les canicules de juin et juillet qui ont explosé des records absolus de plusieurs degrés. Il ne me semble pas qu'en 2003 on battait les records avec une telle marge. Et je pense qu'en mai 2019 (gel et neige sur la France en début de mois on le rappelle), des valeurs telles que 41.5°C à Lille, 42.6°C à Paris, 43.5°C à Montpellier, 44.4°C à Nîmes ça aurait été dans nos têtes des valeurs pour l'année 2050 et pas 1 ou 2 mois après seulement... 2019 a marqué pour moi un palier dans le sens où désormais on se dit "tout est possible désormais" (uniquement dans le sens de la chaleur évidemment), et les nouvelles valeurs ahurissantes des étés 2022 (39°C à Brest, 42°C à Nantes...) et 2023 (42°C à Toulouse, 41°C à Lyon...) viennent confirmer ce choc psychologique qui consiste à dire que désormais il n'y a plus de plafond, alors qu'avant 2019 quand on battait un record absolu on grappillait seulement quelques dixièmes et jamais sur des surfaces de territoires aussi étendues. Si on prend la tendance annuelle, l'année 2019 n'est pas plus marquante que 2014 ou 2018 qui ont été encore plus chaudes. Pour la tendance de fond, au niveau global il est de plus en plus probable que l'on assiste à une accélération. Au niveau national, on pouvait penser avoir pris de l'avance, mais finalement il est possible que la tendance augmente aussi. Ça ne représente pas une rupture pour autant, c'est une évolution progressive. Pour les valeurs de 2019, justement la plupart d'entre elles étaient anticipables par rapport à la tendance de fond, sans avoir à évoquer de rupture. Voir mon message à ce sujet : Il faut bien garder en tête que les synoptiques d'événements extrêmes restent rares quoi qu'il arrive. Donc quand une tendance de fond est présente entre deux occurrences, il y a d'un seul coup un gros retard à rattraper. Mais ça n'est que la réalisation d'un tirage rare qui aurait eu lieu, tendance de fond ou pas. Simplement quand cette tendance est présente l'issue n'est pas la même. 6 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dionysos Posté(e) 13 août Grenoble - Eybens Partager Posté(e) 13 août Ce qui donne cette (fausse) impression de palier en 2019, c'est l'existence d'une année OVNI, je parle bien sûr de 2003 l'été 2003 était tellement hors du commun que, malgré le RC, ses records ont réussi à tenir quasiment partout pendant une quinzaine d'années Puis, le RC s'accentuant, à partir de 2019, les records de 2003 ont fini par tomber, d'abord dans la zone méditerranéenne, puis dans l'ouest et le nord, et enfin dans le sud-ouest et le centre-est. (il en reste quelques uns mais il ne sont plus très nombreux) Mais entre 2003 et 2019, le RC progressait, c'est juste qu'il n'avait pas encore suffisamment progressé pour rattraper l'avance de l'exceptionnel été 2003 ... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Matpo Posté(e) 13 août Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles Partager Posté(e) 13 août il y a 35 minutes, Dionysos a dit : Ce qui donne cette (fausse) impression de palier en 2019, c'est l'existence d'une année OVNI, je parle bien sûr de 2003 l'été 2003 était tellement hors du commun que, malgré le RC, ses records ont réussi à tenir quasiment partout pendant une quinzaine d'années Puis, le RC s'accentuant, à partir de 2019, les records de 2003 ont fini par tomber, d'abord dans la zone méditerranéenne, puis dans l'ouest et le nord, et enfin dans le sud-ouest et le centre-est. (il en reste quelques uns mais il ne sont plus très nombreux) Mais entre 2003 et 2019, le RC progressait, c'est juste qu'il n'avait pas encore suffisamment progressé pour rattraper l'avance de l'exceptionnel été 2003 ... Au niveau de l'analyse pure des records c'est intéressant 👍 Après sur les calculs de tendance, 2003 est fondu dans la masse... D'où l'importance d'analyser la tendance, et la problématique qui va avec, nous n'avons en général pas assez de recul au moiou l'ombre d'une accélération de la tendance pointe le bout de son nez. Après entre attendre un peu d'avoir plus d'historique pour analyser les choses et se cramponner irréductiblement aux moyennes trentenaires donc attendre très longtemps, je pense qu'il y a un entre-deux avantageux vu ce contexte de changement, mais ce n'est que mon opinion. 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nick_Kyrgios Posté(e) 13 août Csa WK 44 limite 85 Partager Posté(e) 13 août Hiver assez froid, Octobre froid en 2003, voilà pourquoi la différence. Même Tma à Paris que l'année la plus chaude du 18e siècle vers 1775. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
greghouse33 Posté(e) 14 août Tulle (19) et parfois Gradignan (33) Partager Posté(e) 14 août Il est clair que pour nous un palier a été franchi en 2019, mais comme l'ont dit plusieurs intervenants, avec de remarquables analyses et chiffres à l'appui, le réchauffement mondial s'est littéralement emballé dans les années 1990. Ceux qui nous alertaient dans les années 1970 et 1980 n'ont pas été écoutés, et peut-être (je ne sais pas) que certains se disaient à l'époque "oui mais c'est loin, et puis vu les hivers qu'on a, si notre climat se réchauffe, ce sera pas plus mal !". Je suis d'une génération (1984) qui n'a pas connu le climat et le monde d'avant, ou alors partiellement, et que j'étais trop jeune pour m'en souvenir... Et comble de malheur pour nous, j'ai l'impression que depuis une dizaine d'années, conjugué à l'emballement du RC anthropique, se produit aussi une phase de variabilité naturelle dans laquelle les synoptiques froides/fraîches sont de plus en plus rares, et que les synoptiques apportant des masses d'air chaudes sont favorisées ??? Ce n'est pas possible autrement ! Après, sur la question des paliers, je dirais que le premier vrai palier fut franchi en 2013 : c'est quand-même le dernier hiver vraiment froid et neigeux à grande échelle, avec quasiment tout un semestre en anomalie thermique ! Depuis 2013, plus d'hiver froid pour nous, hormis des épisodes assez courts ou éventuellement sur un mois (février 2018, l'exception). Ensuite il y eut 2015 avec le super Nino qui a vraiment fait grimper la température au niveau mondial (et l'horrible hiver 2015-2016). 2019 bien sûr, avec les épisodes caniculaires remarquables de juin et juillet, des records battus dans certains endroits... Depuis c'est l'emballement, les quelques étés où on respire un peu (2021, 2024) sont plus le fait du facteur chance avec les masses d'air brûlantes qui touchent nos voisins européens et des synoptiques favorables pour la France. Je ne sais pas si un retour en arrière est désormais possible, je ne comprends même pas comment des gens peuvent encore nier la situation et faire l'autruche. Il va vraiment falloir songer à investir en Normandie ou dans le Nord 😄. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 14 août Nancy Partager Posté(e) 14 août Si l'on s'en tient aux anomalies thermiques quasi impossibles sans RC il y a eu avant 2019, 2015 qui fut marquée par des vagues de chaleurs exceptionnelles sur l'est et en particulier le NE du pays puis le fameux mois de décembre 2015 sous une douceur anticyclonique très anomale, les excédents mensuels de ce mois de decembre furent au delà des +6° du CE au NE. En anomalie thermique normalisé (écart type), de ce mois de décembre sur ces régions furent les aussi élevées que juin ou août 2003. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 14 août Hong Kong Partager Posté(e) 14 août On 8/11/2025 at 11:17 PM, Martini said: L'histoire notera que le changement climatique a démarré en 1973 et que 50 ans plus tard, la majorité de la population ne veut pas agir pour l'enrayer. on ne sait strictement rien de ce que l'Histoire notera dans le future, et ca changera meme peut être au fil des siecles. Nombreux héros des decennies et siecles passes sont tombes en désarroi au fur et a mesure que nos opinions /cultures changent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hugo_HK Posté(e) 14 août Hong Kong Partager Posté(e) 14 août On 8/12/2025 at 4:06 AM, Nath-tlse said: Pour vous cette courbe ressemble plus à une droite ? avec une pente bien raide donc... Synthèse du rapport AR6 du GIEC publié le 09/08/2021 Il se trouve que - sans changements notables et drastiques - la courbe du CO2 et des températures suit une exponentielle. Désolée. Pas si evident en fait. C'est exponentiel depuis 1850 parce qu'il ne s'est en gros rien passe entre 1850 et 1920, puis pas passe grand chose entre 1920 et le debut des annees 1970. C'est notamment parce que les emissions totales de GES étaient de fait tres faibles par rapport aux decennies récentes (seule une infime partie du monde était industrialisée au debut du 20e siecle, et nombreux pays tres industrialises maintenant c'était la campagne en 1960, notamment en Asie par exemple). les cycles naturels ou autres influences pouvaient meme inverser le réchauffement légèrement par exemple dans les annees 50-60. Finalement, la courbe du réchauffement planétaire a peut etre une tete exponentielle depuis 1850, sans doute parce que les emissions de GES ont beaucoup augmenté sur la meme periode (et donc la vitesse du RC aussi). On peut espérer qu'a un moment dans le futur ca ne sera plus le cas, mais pour le moment, ca continu a augmenter linéairement, et chaque année de nos jours on émet bien plus de GES que pendant une année au debut du 20e siecle, donc le RC continue a une vitesse plus élevée qu'il y a 100 ans. De fait, je plutot étonné du caractère linéaire du RC sur les 50 dernieres annees (a regarder la courbe ci-dessus). A voir quand les emissions de GES mondiales commenceront vraiment a baisser, mais ca ne baissera pas fortement pendant au moins 10-15 ans a venir, peut etre meme plus en fonction de la situation. En Asie ils n'en ont rien a foutre du RC (notamment en Inde ou pays pauvres par exemple), en Chine ils continuent a sortir des centrales au charbon comme des petits pains, et en Europe on n'y peut rien, donc va falloir vivre avec. (vous pouvez d'ailleurs voire l'effet de l'industrialisation de la Chine ci-dessus: l'inflexion de 2000 a 2009, le miracle economique chinois avec une croissance economique annuelle a pres de 10% par an grace a l'industrialisation massive du pays et a la construction de villes énormes de dizaines de millions d'habitants etc), jusqu'a la grande crise financière. Bref, faut pas trop perdre de sommeil la dessus, parce que meme si les Khmers verts prenaient le pouvoir demain dans toute l'Europe de l'ouest et qu'on émettait quasiment plus de C02, ca ne changerait rien de quantifiable au résultat final... 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
thib91 Posté(e) 14 août Nancy Partager Posté(e) 14 août (modifié) il y a 19 minutes, Hugo_HK a dit : Pas si evident en fait. C'est exponentiel depuis 1850 parce qu'il ne s'est en gros rien passe entre 1850 et 1920, puis pas passe grand chose entre 1920 et le debut des annees 1970. C'est notamment parce que les emissions totales de GES étaient de fait tres faibles par rapport aux decennies récentes (seule une infime partie du monde était industrialisée au debut du 20e siecle, et nombreux pays tres industrialises maintenant c'était la campagne en 1960, notamment en Asie par exemple). les cycles naturels ou autres influences pouvaient meme inverser le réchauffement légèrement par exemple dans les annees 50-60. Finalement, la courbe du réchauffement planétaire a peut etre une tete exponentielle depuis 1850, sans doute parce que les emissions de GES ont beaucoup augmenté sur la meme periode (et donc la vitesse du RC aussi). On peut espérer qu'a un moment dans le futur ca ne sera plus le cas, mais pour le moment, ca continu a augmenter linéairement, et chaque année de nos jours on émet bien plus de GES que pendant une année au debut du 20e siecle, donc le RC continue a une vitesse plus élevée qu'il y a 100 ans. De fait, je plutot étonné du caractère linéaire du RC sur les 50 dernieres annees (a regarder la courbe ci-dessus). A voir quand les emissions de GES mondiales commenceront vraiment a baisser, mais ca ne baissera pas fortement pendant au moins 10-15 ans a venir, peut etre meme plus en fonction de la situation. En Asie ils n'en ont rien a foutre du RC (notamment en Inde ou pays pauvres par exemple), en Chine ils continuent a sortir des centrales au charbon comme des petits pains, et en Europe on n'y peut rien, donc va falloir vivre avec. (vous pouvez d'ailleurs voire l'effet de l'industrialisation de la Chine ci-dessus: l'inflexion de 2000 a 2009, le miracle economique chinois avec une croissance economique annuelle a pres de 10% par an grace a l'industrialisation massive du pays et a la construction de villes énormes de dizaines de millions d'habitants etc), jusqu'a la grande crise financière. Bref, faut pas trop perdre de sommeil la dessus, parce que meme si les Khmers verts prenaient le pouvoir demain dans toute l'Europe de l'ouest et qu'on émettait quasiment plus de C02, ca ne changerait rien de quantifiable au résultat final... Ce n'est pas compartimenté, le gros des émissions de CO2 de l'Europe est aujourd'hui externalisé en Asie notamment (production de biens manufacturés). Une part importante des émissions de CO2 de la Chine est issue de la consommation des européens. On peut imaginer que si l'Europe cessait totalement d'émettre du CO2 c'est qu'il y aurait un véritable changement des modes de consommation, d'usage du numérique avec un impact très fort au niveau mondial, notamment sur l'économie globalisée et donc des émissions de CO2. Sinon les crises issues du RC elles s'imposeront aussi aux Indiens et aux chinois c'est une certitude inéluctable. Modifié 14 août par thib91 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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