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Crue de l'Agly, mars 2013


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Briançon (05) 1260m

Dossier très intéressant, merci pour le lien.

Pour encore mettre mon grain de sel, je dirais que 2 crues cinquantennales (d'après Wikipedia) et une quasi-centennale, tout ça en l'espace de 20 ans, sans parler de 1940, ça commence à faire beaucoup non ? Ou alors vraiment pas de chance.

L' Aigat d'octobre 1940 n' avait pas concerné le BV de l' Agly. De plus la crue "quasi-centennale" de cette semaine est clairement biaisée par la présence du barrage. Sans ce dernier, la crue aurait été d' une durée de retour plus faible. Quoi qu'il en soit, la probabilité d'observer 3 crues cinquantennales en 20 ans sur un BV est de 0.0065, c'est faible mais pas impossible non plus wink.png. Peut être que les calculs de QIX ont été sur estimés sur l' Agly..
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Bonjour,

Je me permets d'apporter quelques précisions à ce débat fort intéressant; un peu tard, mais week-end oblige....

Comme je l'écrivais sur la chronique de mon site, et comme gaet34 en a émis l'idée, cette crue de l'Agly de "niveau rouge" à Rivesaltes est très suspecte quant à son origine, la pluviométrie (et les intensités) sur le bassin ne justifiant absolument pas un tel niveau.

Evacuons d'abord la question des débits : des contacts que j'ai eu avec mes anciens collègues du SCHAPI m'ont confirmé que les valeurs de débit sur Rivesaltes, Mas-de-Jau, et Planèzes (aval du barrage) sont fausses pour cette crue (problèmes de courbes de tarage). J'ai d'ailleurs modifié ma chronique sur le sujet. On est resté en deçà des 2000 m3/s sur Rivesaltes, selon le SPC Med-Ouest.

Il faut donc se contenter des données sur les hauteurs, et là il y a quand même matière à travailler (source vigicrues)

Ensuite, on peut partiellement évacuer la question de la surcote marine et de l'effet de la forte houle (qui ont dû aggraver les choses à Rivesaltes) : les niveaux de 1999 ont été dépassés à Mas-de-Jau, et même à Planèzes, donc très loin en amont de l'embouchure.

La question est : comment a-t-on pu atteindre un niveau de crue supérieur à celui de 1999 à ces 3 stations, alors qu'on en est resté très loin sur toutes les autres stations de l'Agly en amont du barrage, et sur celles du Verdouble, son principal affluent?

Autres questions : le pic de crue à Planèzes est atteint vers 10h15 comme à St Paul de Fenouillet, loin à l'amont, et vers 12h15 à Mas-de-Jau, alors qu'il n'est atteint qu'à 13h à Tautavel, sur le Verdouble, en amont. La propagation du pic de crue défierait-elle les lois de la gravité?

Enfin, on peut noter sur les données de Caramany (amont du barrage), que le niveau s'est stabilisé dès 10h du matin, alors que le pic n'était pas encore passé à l'amont, ce qui signifie que les lachures à l'aval dépassaient sans doute les apports en amont. D'ailleurs, vers 15h, les niveaux sont repartis en forte hausse (comme si on lachait beaucoup moins à l'aval), pour atteindre un maximum le lendemain à 7h, alors que les niveaux à l'amont étaient partout à la baisse.. je ne sais pas si c'est clair, là ce que je raconte...confused1.gif

Bref, je ne vois que le débit sortant du barrage dans la matinée du 6 pour expliquer la gravité de la crue de l'Agly.

J'attends des précisions éventuelles de mes collègues du SCHAPI dès demain.

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Posté(e)
Montpellier (34), Montreuil (93) ou Ciran (37)

Merci pour ces précisions et les retours d'info Christophe, cela confirme en effet nos interrogations! Si ce sont bien des manœuvres "inappropriées" du barrage qui sont la cause de ce débordement, il va y avoir des responsabilités à trouver pour les dégâts provoqués... mais pas de victime sur l'Agly, heureusement!

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Merci pour ces précisions et les retours d'info Christophe, cela confirme en effet nos interrogations! Si ce sont bien des manœuvres "inappropriées" du barrage qui sont la cause de ce débordement, il va y avoir des responsabilités à trouver pour les dégâts provoqués... mais pas de victime sur l'Agly, heureusement!

J'ai investigué plus avant grâce aux données du site hydroréel de la DREAL de bassin. En fait, à St Paul-de-Fenouillet, en amont du barrage, la crue a dépassé celle de 1999, qui n'y avait pas été exceptionnelle. De plus, en 1999, il semble que le barrage ait permis de stocker énormément d'eau, car les hauteurs en aval immédiat (Planèzes) sont restées très en deçà des crues de 2005, 2006, et donc 2013.

Quoi qu'il en soit, la hauteur à Caramany (amont barrage) a atteint 13.65 m cette année contre 15m30 et 16m10 en novembre 2005 et janvier 2006 respectivement. Et l'on s'en était mieux sorti à l'aval sur ces deux crues, avec un apport du Verdouble au moins aussi important. D'ailleurs, le brusque décrochage de l'hydrogramme à Planèzes entre 16h45 et 17h45 est très suspect, comme si on avait fermé des vannes. Il semble en tout cas qu'il y avait donc de la marge pour stocker au niveau du barrage. Mais peut-être est-ce facile à dire à présent que l'épisode est terminé. Il serait de toutes façons très intéressant d'en savoir davantage sur la gestion de ce barrage en situation de crue.

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Merci de cette analyse, meteoc. De toute façon, ce serait une erreur ou un accident donc je ne condamnerai pas. Mais je n'ai pas eu ma réponse précédente : les riverains en aval sont-ils avertis d'un lâcher de barrage ?

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Posté(e)
Fourques (66) 162 m

Voici 2 articles de l'Indépendant avec quelques explications de l'hydrogéologue Henri Salvayre.

Sinon les communes riveraines de l'Agly vont se réunir dans les prochaines semaines pour tenter d'apporter des solutions, construction d'un 2eme barrage, construction d'un delta...

_rad0BB70.jpg

_rad99BBF.jpg

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Voici comme promis quelques éléments techniques fournis par un collègue du SCHAPI :

"Le barrage de Caramani est géré par le CG66.

- Les digues de Rivesaltes sont également gérées par le CG66.

- En théorie, aucun protocole ne prévoit, à ma connaissance ( à peu près certaine), de manoeuvre sur ce barrage : le protocole de gestion de ce barrage prévoit qu'en hiver la vanne du bas reste ouverte, ce qui laisse passer plus d'eau en hiver qu'en été mais la règle de gestion reste annuelle (avec règle saison hiver/règle saison été. A l'occasion de cette crue, cette vanne a été, de manière exceptionnelle, remontée, certes tardivement (au moment du pic à Rivesaltes), mais cela a très certainement entrainé une décrue plus rapide, ce qui était l'objectif recherché (pour soulager les digues)

- C'est donc une chance qu'il y ait eu une manoeuvre : le fait que le gestionnaire des digues de Rivesaltes et du barrage soit le même a certainement aidé.

- La question de fermer plus tôt les vannes s'est posée

- la courbe de tarage de la station à l'aval du barrage qui indiquait 700 m3/s est erronée : il y a plutôt eu 300 m3/s

- les débits à Mas-de-Jau et Rivesaltes sont sur-estimés de 50 % : les jaugeages effectés au moment du pic de crue estiment le débit de pointe à Rivesaltes à 800 m3/s : du coup le bilan est beaucoup plus cohérent (400 m3/s à Tautavel + 300 m3/s à la sortie du barrage est assez proche du débit à Rivesaltes de 800 m3/s)

- l'estimation du débit en novembre 1999 (> 2000 m3/s) est elle également vraisemblablement totalement erronée : il semble que c'est la même courbe de tarage qui ait été utilisée...

- dans tous les cas, le barrage n'a pas augmenté l'ampleur de la crue. Il est vrai qu'ils auraient pû, a posteriori, remonter plus tôt la vanne (je sais que la question s'est posée) mais je pense que l'incertitude sur le scénario les a vraisemblablement retardé dans leur action"

Voici donc pour quelques éléments concernant la gestion du barrage, qui n'a pas vocation à écréter les crues. Par ailleurs, les données sur l'humidité des sols confirme que l'humidité initiale était bien plus importante pour cet épisode que pour celui de novembre 1999.

Par ailleurs, en novembre 99, d'après un rapport d'inspection générale, la vanne de fond avait également était fermée et "a eu un impact positif sur la crue".

On ne sait ce qui s'est passé en novembre 2005 et janvier 2006, mais le pic de crue à l'aval du barrage a été bien moindre....pour des épisodes pluvieux à peu près comparables à ceux de ce mois-ci...

Bref, l'inondation de la Salanque semble tout de même assez directement liée à la fermeture hivernale ou pas de cette vanne de fond du barrage de Caramany...

Situation très complexe donc, où on été atteintes les limites de l'état de l'art en termes de prévisions des pluies, de prévision hydrologique, et de gestion des ouvrages.

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1997 c'était bien au delà de 2003 niveau vent et vagues.

Ça fait longtemps d'ailleurs qu'on a pas eu de tempête majeure sur les littoraux du golfe du Lion.

PS : pas de souci Janek wink.png

1999 avait été assez impressionnant quand même niveau coup de mer sur les littoraux du Sud Languedoc, avec des rafales à 140km/h et des moyennes glissantes sur une journée de plus de 100 km/h entre La Nouvelle et le Barcarès ça commencait à faire. Je sais plus de combien était la surcôte sur cet épisode par contre, je dois l'avoir dans mes archives mais je l'ai plus en tête.

Sinon en effet le débat est intéressant car même de très loin j'ai suivi l'évènement et je ne m'attendais franchement pas à de tels résultats. A vrai dire même dans l'Aude on a quand même eu une bonne élévation du niveau des cours d'eau, mais je pense que c'est dû à l'état des sols. j'ai eu mes parents on a quand même déjà 310mm de précip depuis le 1er Janvier au Nord de Carcassonne. Tout ça pour dire que les sols étaient bien gorgés. Par contre je sais pas trop l'état actuel des sols sur le Nord des PO.

Bref tout ça pour dire qu'un mystère se doit d'être élucidé. default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Villeneuve Loubet / Nice Saint-Augustin

Voici comme promis quelques éléments techniques fournis par un collègue du SCHAPI :

- les débits à Mas-de-Jau et Rivesaltes sont sur-estimés de 50 % : les jaugeages effectés au moment du pic de crue estiment le débit de pointe à Rivesaltes à 800 m3/s : du coup le bilan est beaucoup plus cohérent (400 m3/s à Tautavel + 300 m3/s à la sortie du barrage est assez proche du débit à Rivesaltes de 800 m3/s)

Oui mais alors si on me donne pas le bon débit...

Sans rire, voilà des infos super intéressantes, merci meteoc, tu es bien informé.

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Posté(e)
Villeneuve Loubet / Nice Saint-Augustin

_rad99BBF.jpg

Je cite l'article : "L'eau salée, poussée par le vent, fait remonter l'eau douce hors du sol"

Encore un truc qui m'épate.

Ah oui je comprends : c'est la surcote marine qui fait remonter le niveau général de la nappe.

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Posté(e)
Briançon (05) 1260m

La station de Saint Paul de Fenouillet devait également avoir enregistré une lame d'eau supérieure à 300 mm entre janvier et février, mais on est ici à l'intérieur des Corbières donc assez bien arrosée par flux de nord-ouest qui futle régime de temps ultra dominant du 10 janvier au 15 février.

Merci de donner ces précisions quant aux surestimations sur l'ensemble du BV de l'Agly Christophe, c'est beaucoup plus cohérent avec la nature du phénomène (pour rappel, 150 mm en moyenne en 2 jours sur l'ensemble du BV avec des lames horaires n'excédant pas 30 mm).

Pour comparer avec quelques crues historiques récentes, ces 2000 et quelques m^3/s sont, disons... étonnants. Les données suivantes sont le plus souvent des estimations:

- 3500 m^3/s sur le Tech àCéret lors de l'aïgat record d'octobre 1940 (840 mm en 24 heures, jusqu'à 2000 mm en 5 jours), pour un BV de 490 km².

-2000 m^3/s sur l'Orbieu à Luc sur Orbieu en novembre 1999, BV de 590 km²

-7000 m^3/s à Ners sur le Gardon en septembre 2002 pour un BV de 1100 km².

-2500 m^3/s sur l'Argens (entre 2200 et 2900 estimé) à Roquebrune le 15 juin 2010, BV de 2500 km².

La lame d'eau instantanée peut atteindre 60 à 70 L/ha/s sur les évènements les plus intenses. Avec les chiffres à notre disposition, on atteindrait la valeur très élevée de 20L/ha/s à Rivesaltes lors du pic de crue, soit plus que l'épisode varois de juin 2010.

Une valeur de 800 m^3/s parait plus raisonnable, et c'est déjà beaucoup.

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Posté(e)
Port-Vendres, à proximité du Cap Béar sur la Côte Vermeille

Article paru ce matin dans l'indep :

Les riverains de l'Agly ont vu déferler une vague pendant les inondations. Elle n'est pas due à un lâcher des eaux du barrage en amont assure le conseil général.

Une semaine après la crue de l'Agly et alors que les dégâts qu'elle a causés se font jour petit à petit, de nombreuses questions se posent pour les riverains du fleuve qui ont vécu des journées d'enfer. Notamment, ce mercredi où les eaux sont montées à une vitesse hallucinante dès le matin et où la digue a cassé à hauteur de Pia, laissant échapper une vague dévastatrice pour les cultures notamment.

1 A-t-on ouvert les vannes du barrage de Caramany ? Une vague qui pousse à s'interroger sur la gestion du barrage de Caramany qui, en amont, retient les eaux de l'Agly. Des riverains évoquent la possibilité qu'une ou plusieurs vannes aient été ouvertes, provoquant ainsi cette énorme vague. Construit au milieu des années 90, l'ouvrage permet justement d'écrêter les crues et, selon la présidente du conseil général qui gère la structure, "a parfaitement joué ce rôle". L'élue explique que mercredi dernier, "le conseil général a demandé l'autorisation au préfet de fermer la vanne qui est normalement toujours ouverte pour permettre l'étiage du fleuve". Le département étant en vigilance rouge, c'est effectivement le plus haut représentant de l'État qui assurait la gestion de la crise. Si la décision a été prise entre 11 h et midi, elle n'a été mise en application qu'à 15 h 30. Il fallait effectivement attendre que les prévisions de Météo France confirment que cette fermeture de vanne ne mettrait pas en danger le barrage lui-même. La vanne était complètement fermée à 16 h 30. Le débit du fleuve est alors passé de 240 m3/s à 25 m3/s. En contrepartie, la fermeture de cette vanne aurait permis de stocker 14 millions de m3 d'eau supplémentaires.

2 Le barrage risquait-il de déborder ou de casser ? Hier le lac de Caramany n'était pas plein. Selon les chiffres fournis par le conseil général, il ne l'était pas non plus pendant la crue. Le mardi 5 mars à 10 h, il contenait 20 millions de m3 d'eau avec un débit de 8m3/s en 'entrant'. Le lendemain à la pointe de la crue à 11 h, le débit 'entrant' était passé à 326m3/s et le lac contenait 30 millions de m3 d'eau. À la fin de la crue, après la fermeture de la vanne, le lac était à 34,5 millions de m3, soit encore bien en deçà de ses capacités (51 millions de m3 en crue).

3 A quoi peut être due cette fameuse vague ? Si le conseil général affirme clairement qu'elle n'est pas due à l'ouverture des vannes du barrage de Caramany, l'institution reste prudente sur les explications du phénomène. "Peut-être la vague s'est-elle formée à la confluence de l'Agly et du Verdouble qui était également très plein ? Elle peut aussi avoir été causée par une rupture d'embâcles (des troncs et autres débris qui se seraient accumulés sous un pont et auraient rompu soudainement) , explique-t-on au Département.

4 Dans quel état sont les digues ? Le conseil général a récupéré la gestion des digues en 2009. "Un gros chantier de sécurisation des digues doit être lancé prochainement" annonce Hermeline Malherbe qui affirme que des travaux ont déjà été entrepris depuis trois ans pour entretenir les secteurs les plus dégradés. 4 M€ seront immédiatement investis pour les réparations des dégâts de la dernière crue. Les travaux devraient commencer dès la semaine prochaine.

5 Quelles mesures dans l'immédiat ? Hier après-midi, les maires de la Salanque ou leurs représentants se sont réunis pour évoquer les mesures d'urgences à prendre. "Le but, c'est à tout prix d'éviter de mettre en péril la population", confiait José Puig, maire de Claira à l'issue de cette réunion. "Il faut absolument boucher les trous dans la digue et faire des travaux pour empêcher l'eau de passer sous les digues". Autre mesure d'urgence : la création d'un déversoir "guidé vers l'agouille du Cilaré" qui permettrait de récupérer le trop-plein d'eau. "Il faut mettre en place un Papi (programme d'actions de prévention contre les inondations) mais cette mesure prend du temps et il faut agir de suite !". Quant à la création d'un second barrage sur l'Agly, elle prendrait trop de temps selon les maires de Salanque et apparaît de toute façon "très compliquée" pour la présidente du conseil général.

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Posté(e)
Tarascon sur Ariège 480m / Andorre la Vieille 1050m

Sur le site Meteoc, nous en apprenons un peu plus sur la gestion du barrage lors de l'épisode. Le gestionnaire de barrage de Caramany se remet en question, précisant que "l'incertitude sur le scénario les a vraisemblablement retardé dans leur action"

"Le barrage de Caramany est géré par le CG66.

- Les digues de Rivesaltes sont également gérées par le CG66.

- En théorie, aucun protocole ne prévoit, à ma connaissance ( à peu près certaine), de manoeuvre sur ce barrage : le protocole de gestion de ce barrage prévoit qu'en hiver la vanne du bas reste ouverte, ce qui laisse passer plus d'eau en hiver qu'en été mais la règle de gestion reste annuelle (avec règle saison hiver/règle saison été. A l'occasion de cette crue, cette vanne a été, de manière exceptionnelle, remontée, certes tardivement (au moment du pic à Rivesaltes), mais cela a très certainement entraîné une décrue plus rapide, ce qui était l'objectif recherché (pour soulager les digues)

- C'est donc une chance qu'il y ait eu une manoeuvre : le fait que le gestionnaire des digues de Rivesaltes et du barrage soit le même a certainement aidé.

- La question de fermer plus tôt les vannes s'est posée

- la courbe de tarage de la station à l'aval du barrage qui indiquait 700 m3/s est erronée : il y a plutôt eu 300 m3/s

- les débits à Mas-de-Jau et Rivesaltes sont sur-estimés de 50 % : les jaugeages effectés au moment du pic de crue estiment le débit de pointe à Rivesaltes à 800 m3/s : du coup le bilan est beaucoup plus cohérent (400 m3/s à Tautavel + 300 m3/s à la sortie du barrage est assez proche du débit à Rivesaltes de 800 m3/s)

- l'estimation du débit en novembre 1999 (> 2000 m3/s) est elle également vraisemblablement totalement erronée : il semble que c'est la même courbe de tarage qui ait été utilisée...

- dans tous les cas, le barrage n'a pas augmenté l'ampleur de la crue. Il est vrai qu'ils auraient pu, a posteriori, remonter plus tôt la vanne (je sais que la question s'est posée) mais je pense que l'incertitude sur le scénario les a vraisemblablement retardé dans leur action"

Tiré de la page http://meteoc.free.fr/Chronique.htm
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