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Fil67

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  1. Je viens de comparer vite fait les modélisations de précip sur 24h depuis hier matin 6h avec les cumuls observés sur le même laps de temps côté allemand, et bien le verdict est sans appel: les modèles, mailles fines ou pas, doués ou pas, pédalent tous plus ou moins dans la choucroute à moment donné. Le schéma global de répartition des précipitations est certes assez satisfaisant la plupart du temps ( à 100/200kms près, c'est beaucoup je sais, mais bon), y'a quand même de sacrées faiblesses quant à l'évaluation des quantités par endroits. Et là, pas de distinctions, y'en a pas un qui soit nettement meilleur que l'autre. A moment donné, ça pêche de trop pour pouvoir considérer que l'un d'entre eux maîtrise bien la situation. Ce qu'on peut dire ce matin au sujet du retour d'est, c'est qu'il y a une tendance au décalage vers l'est, qui permet de remettre les Vosges dedans dans leur intégralité, et presque toute l'Alsace de nouveau. Il reste cependant toujours un petit bout du sud de l'Alsace qui pourrait rester plus en marge, mais la tendance est moins évidente que hier soir. Côté cumul, on est jusque dimanche midi sur une estimation de l'ordre de 20/25mm en moyenne là où passera le coeur des précipitations, sans doute plus localement ( Vosges par exemple, pointes à 30/40mm), sans doute moins en allant vers le sud du Haut-rHin si le petit creux s'y confirme effectivement ( 5/10mm) Après, le live montre que rien n'est encore fixé d'un point de vue spatial, puisqu'il y a là parfois encore suffisamment de disparités entre observations et prévisions à très court terme pour définitivement entériner cette trajectoire légèrement plus orientale par rapport à hier soir ( pour les quantités livrées par la perturbation, on devrait être bientôt fixés je pense, même si ça mouline encore un peu à l'heure actuelle, puisque la perturbation est dans la phase active de soutien dynamique, ce qui complique peut-être un peu la tâche des modèles. Les processus devraient aller en faiblissant graduellement en cours de journée et en allant vers la nuit de dimanche, au moment où les pluies se dirigeront vers le sud-sud-ouest;
  2. Petit tour d'horizon de quelques mailles plus fines concernant la modélisation des retours d'est du week-end. Cumul des précipitations jusque dimanche midi, moment où le gros des précipitations devrait être passé ou en passe de s'évacuer. Je prends les cartes de wetter3.de, c'est sympa d'avoir une présentation homogène pour comparer. Arpège GFS mailles fines Hirlam Icon Pour résumer, avec les données actuelles de ces 4 modèles: - ça remonte du sud par la Bavière dans un premier temps ( c'est en cours désormais), et le modèle qui colle pour l'instant déjà le plus à la réalité, c'est un mix entre Arpège et GFS. Mais surtout Arpege à vrai dire, qui a bien simulé l'aspect double de la zone de précipitations tout au sud de l'Allemagne, à la frontière entre Baden-Württemberg et Bavière. Cumul entre 12 et 18 heures: Source : https://kachelmannwetter.com Et vision d'Arpège selon la sortie de ce midi ( cumul jusque 18h) - ça devrait s'intensifier assez sensiblement durant les prochaines heures ( nuit de samedi, tout en remontant vers le nord de la Bavière et le centre de l'Allemagne). Cumuls pouvant atteindre ponctuellement 80/90mm sur le centre du pays notamment. - le retour d'est abordera ensuite le nord-est de la France par le nord-nord-est demain en fin d'après-midi courant de soirée avec des précipitations faiblissant toutefois visiblement. Ce que l'on aurait pas sur l'intensité, on l'aura néanmoins par la durée. Maintenant, force est de constater que les 4 modélisations ci-dessus, il se dessine clairement une zone bien moins arrosée, que l'on peut à priori plutôt placer sur le sud de l'Alsace. Arpège est sans équivoque à ce sujet, et c'est le modèle qui pour l'instant gère le mieux l'aspect live/prévision court terme. L'un dans l'autre, il semblerait que ces modèles de mi-journée privilégient tous plus ou moins une trajectoire Lorraine/Centre-Est/confins de la Bourgogne, l'extrême nord de l'Alsace pouvant au passage récupérer bien plus que les Haut-Rhinois ou les sud Vosgiens ( et sud-est Lorrains) Bon on se fait pas de bile pour autant: l'épisode débute réellement dans 36 heures, et le truc classique de ce genre d'épisode, c'est justement le décalage vers l'est à mesure que l'échéance approche. Et puis eho, même si l'ensemble du nord-est a besoin de flotte maintenant, un retour d'est qui arrose la Lorraine et pas l'Alsace, on a vu ça où??? PS: un petit edit Arome excellent aussi dans la modélisation du début de l'épisode. Par contre, trajectoire du retour d'est bien occidentale pour lui aussi, et précipitations vraiment sur le déclin sur le nord-est de la France. Du coup, il rejoint plutôt ICON, présenté plus haut dans ce post, en localisation et en intensité, avec un beau trou sur le sud Alsace/Forêt Noire, et des cumuls jusque dimanche matin peinant à dépasser 10 à 15mm pour les coins les plus exposés ( axe Lorraine/Bourgogne)
  3. Les processus synoptiques liés à la formation des possibles retours d'est sont en cours en ce moment-même, et dépendent en partie de l'évolution entamée il y a quelques jours sur le golfe de Gascogne. Après s'être isolé sur le sud-ouest et le golfe de Gascogne mercredi: ..la dépression d'altitude s'est à nouveau rouverte en ce vendredi matin, après avoir voyagé un peu vers l'est et le nord-est dans le même temps: ...de sorte qu'on la retrouvait ce vendredi matin sous forme d'un talweg bien étranglé, axé des Pyrénées à la Manche. Talweg étranglé qui ne tardera plus, la nuit prochaine déjà, à se refermer à nouveau: Pour former un nouveau complexe dépressionnaire isolé recouvrant tout l'ouest de l'Europe, et qui va y tournoyer jusqu'à dimanche. Les cartes de haute altitude ( environ 10kms) apportent quelques compléments nécessaires à l'analyse de la situation à venir. Pour ce vendredi, en fin de journée, on va se retrouver avec 2 centres dépressionnaires: Le principal en cours de formation sur le sud de l'Angleterre, et un second, moins marqué, sur les Alpes françaises. Ces deux là vont littéralement faire tourner la tête à notre ciel durant le week-end, et on retrouvera cet aspect "bicéphale" du complexe dépressionnaire samedi soir: Avec le centre principal qui entre temps aura gagné les rivages de la Méditerranée, le centre annexe se dirigeant dans le même temps vers l'Autriche et le sud-est de l'Allemagne. C'est ce second centre qui va entraîner le retour d'est sur le sud et le centre de l'Allemagne, la Suisse, et éventuellement le nord-est de la France ensuite. C'est à l'avant immédiat de ce centre secondaire que le soulèvement dynamique commencera à se produire ( zone marquée + sur les Alpes suisses) On peut déjà deviner la formation d'une zone de précipitations dans cette zone: Les bases sont posées désormais. Cette zone de précipitations va continuer à se renforcer en cours de nuit de samedi, et samedi en journée, positionnée idéalement sous les ascendances générées par le centre secondaire d'altitude, soutenant un creusement dépressionnaire marquée au sol du côté de la République tchèque: . ...accompagné d'une bonne advection d'air doux et humide centre-européen par l'est et le nord-est en altitude sur son flanc nord: Ce qui, en plus du soutien dynamique, va naturellement entretenir les précipitations. La zone pluvieuse devrait finir par redescendre vers le nord-est de la France en cours de nuit de dimanche, pour y onduler plus longuement, tout en s'affaiblissant au fil de heures. Le dernier GFS place le fossé rhénan pile poil dans l'axe des précipitations les plus abondantes durant cette nuit de dimanche. Ne perdons pas de vue qu'on est toutefois sur une zone pluvieuse de quelques 150 à 200kms de large, et qu'on est encore à 36/42 heures du début de l'épisode, ce qui, en matière de retour d'est, est énorme. LEs signaux de précipitations chez les ensemblistes sont certes robustes, mais ils ne traduisent forcément pour le moment que le fait que la perturbation en elle-même sera très active là où elle circulera. Il n'est pas du tout impossible que la trajectoire varie suffisamment dans les prochaines sorties, au point de pouvoir mettre bien plus au sec l'ouest lorrain, ou l'Alsace par exemple. Ou la Forêt noire. Un peu de peps synoptique, que ça fait plaisir
  4. GFS qui, depuis sa sortie de hier soir 18h, nous pète littéralement un câble concernant le retour d'est ce week-end Décalage vers l'ouest de la dépression responsable de la perturbation, et du coup des précipitations associées. Quoiqu'il en soit, ça fait plusieurs sorties que le modèle simule une activité pluvieuse très intense sous ce retour d'est, avec pas loin de 100mm sur le sud de l'Allemagne en l'espace de 36heures! Il ne sera sans doute pas question de tels cumuls sur l'extrême nord-est, mais y'a moyen de grappiller au passage 10/20 voire peut-être 30mm à peu près généralisés pour l'Alsace, si la trajectoire plus occidentale se confirme ( le gros restant néanmoins sur le sud de l'Allemagne). Le modèle européen de hier midi voit aussi le retour d'est concerner le nord-est en mode presque exclusif ( ce qui serait un juste retour des choses après l'invasion pluvieuse presque généralisée aux 3/4 sud-ouest de la France), mais avec une intensité globalement un peu moindre que celle proposée par le modèle américain. Du coup quelques/plusieurs heures de pluie faible à modérée entre samedi soir et dimanche courant de journée, ce serait toujours ça de pris pour commencer. Le modèle canadien alléché lui aussi par un épisode pluvieux assez marqué. Le modèle britannique de hier minuit plutôt en mode "ça m'intéresse pas vos histoires", mais alors pas du tout, celui de hier midi en mode " full gas". Y'a donc anguille sous roche là. Et l'ensembliste américain illustre à merveille la situation. On est passé de ça tout récemment: A ça: Ah les retours d'est, le charme indescriptible des retours d'est La même l'hiver prochain siouplaît avec une dizaine de degrés de moins à 1500 mètres! Maintenant on va suivre de très près l'évolution de la chose ces prochaines sorties, car beaucoup de détails vont naturellement se préciser ces prochaines 36 heures, le tout étant piloté par une dépression d'altitude fermée. En gardant à l'esprit qu'un retour d'est, c'est comme une bête sauvage: au moment où on croit l'avoir domptée et qu'on peut la toucher du bout des doigts, elle se retourne et s'enfuit au galop.
  5. Bon ok, alors on a droit à combien d'interventions axées changement climatique par mois dans ce cas? ( à se partager entre Thib91 et moi à priori, si j'ai bien compris, c'est ça?) Y'a un quota raisonnable? Et si l'intervention est teintée de "pessimisme", est-ce que ça influe négativement sur la quantité de posts qu'on a le droit de rédiger à ce sujet du coup? Genre on aborde la problématique du changement climatique d'un point de vue positif ( plus de barbec l'été, piscines plus chaudes, moins de pare brise à gratter l'hiver, etc, etc), ça passera mieux? En parlant de pessimisme d'ailleurs, je ne comprendrai jamais, mais jamais, pourquoi est-ce que toute remarque au sujet du changement climatique et de ses répercussions possibles est immédiatement rapportée au pessimisme le plus noir de la part des auteurs du post. Désolé de te décevoir, mais notre météo est empreinte de changement climatique maintenant. Ca fait partie de la prévision quotidienne, et il est des périodes désormais où il n'est vraiment plus difficile de faire un lien direct entre le premier et la seconde.
  6. Il ne s'agit pas de pessimisme, mais pour la végétation ça ne sert strictement à rien de recevoir en 2 semaines l'équivalent de 2 mois, et encore moins en 6 mois l'équivalent d'un an, surtout si effectivement le reste de la période s'avère bien trop sec. Pire, c'est carrément nuisible au possible. Arbres et arbustes ont profité des conditions humides du printemps et début d'été pour faire des pousses vigoureuses ( et pour cause, après plusieurs printemps marqués par de cruelles sécheresses, ils en ont "profité"). Pousses bien feuillues et saines, état plutôt normal dans un passé qui commence à dater ( beaucoup l'oublient aussi, où ne l'ont pas vécu???) mais nécessitant plus d'eau durant le reste de la période de croissance du coup. Manque de pot, régime sec quasi total en seconde moitié d'été. Pas de miracle dans la nature: ce qui est superflu doit disparaître, et cette luxuriance du début d'été paie le prix fort des ces 6/8 semaines extrêmement sèches que l'on a derrière nous. Retour à la case départ par conséquent, on se retrouve avec une végétation aussi affaiblie qu'au sortir des printemps les plus arides des dernières années. Qu'il soit tombé 600 ou 800 mm jusque fin juin ne change rien du tout à l'état actuel de bien des végétaux en ce moment: c'est crevard, affaibli, en proie à toutes les maladies et autres ravageurs qui n'attendent que cette faiblesse pour passer à l'attaque. Mais bon ça, peu nombreux sont ceux qui en prennent conscience. Tant que c'est vert, même un peu, tout va bien, ça a juste soif et ça ira mieux à la prochaine pluie...Et ce malgré l'avis et les explications que peuvent apporter des gens du milieux ( merci Lolox), ou des observateurs plus attentifs.
  7. Pas trop de soucis à se faire encore pour les chênes. Ils se font leur propre repos anticipé pour éviter plus d'ennuis; c'est la première réaction de défense active d'un végétal face à des conditions défavorables, quelles qu'elles soient: se mettre au repos. Si quelque chose doit résister à une sécheresse de grande ampleur, ou à des sécheresses répétées mais moins prononcées, c'est bien eux, les chênes, feuillage cramé ou pas. A l'inverse, si eux ne craignent pas encore grand chose, mais si ils ont déjà cet aspect, ça signifie que bien d'autres essences doivent déjà bien souffrir. Et pour celles-là, le combo 2015/2016 + les affaiblissements passagers lors des étés précédents, ça commence à faire beaucoup. Je pense que la végétation est en train de changer peu à peu par endroits. Le changement est à peine visible pour qui n'y prête pas attention, mais il est en cours: vieux arbres affaiblis, jeunes arbres qui souffrent beaucoup des sécheresses répétées, régénérations au sol parfois compromises ou perturbées par le dessèchement des plantules, parce q'un sol de forêt, ça reste humide plus longtemps, mais une fois que c'est sec et avec toutes les racines des arbres qui continuent à pomper avidement, ça devient un désert... Je me baladais l'été dernier dans un coin du vignoble alsacien, vers la mi-août, quasiment plus une feuille sur les arbres, quels qu'ils soient. J'y suis retourné cette année, ben 2015 a laissé de sacrées traces, malgré le printemps et l'hiver pluvieux: en plus des innombrables branches mortes de l'an dernier, le coin-là est déjà de nouveau en passe de perdre toute verdure à nouveau. Année après année, le bosquet est sur le déclin. Robiniers, merisiers, sureaux, chataigners partiellement aussi , etc...Tout ça cède peu à peu la place à la broussaille, et au chêne. Observation très localisée, sur sol ingrat certes, mais le changement, en 15 ans, on peut déjà le voir dans ce cas précis.
  8. La mémoire un peu courte il semble...Nos derniers hivers ont pulvérisé un certain nombre de records, et à plusieurs reprises en plus. Des records de douceur évidemment, quoi d'autre ? Au passage, il est d'ores et déjà de plus en plus probable que 2016 sera l'année la plus chaude observée sur la planète depuis le début des obs. Allez, on prend rendez-vous pour 2017 maintenant, avec encore plus de records à la clef?
  9. Yep, sans grande surprise. Le vent avait commencé à tourner en début de semaine pour nous, le voilà qui arrive maintenant, et à défaut d'un râteau, on va se le prendre en pleine face La surprise, ce sera si il tombe plus que le peu qui pourrait tomber si on n'a pas de pot. Je crois que le mois de septembre est d'ores et déjà météorologiquement fini sinon. On le terminera dans une ambiance molle, et les "perturbations" des 2/3 jours à venir seront les premières et dernières je pense. Vache, faut avoir le coeur vraiment bien accroché en ce moment... En tout cas, je me suis bien gavé de la vision de l'unique cumulonimbus qui coiffe la Forêt Noire en ce moment, ça fait plaisir de voir ça Et vu d'en haut, c'est tout simplement magnifique, avec cette ombre qui se projette et s'allonge vers l'est.
  10. Orage unique sur la Forêt Noire. Rien sur les Vosges, rien sur le Jura, rien sur les Alpes suisses ou autrichiennes. Pas même un nuage à cette heure-ci sur l'ensemble de ces massifs. Vis versa avant-hier, avec les orages sur les Vosges, et rien du tout sur la Forêt Noire. Bizarre, dans le temps, par temps d'orographie, ça prenait de manière moins sélective je trouve, là il semble ne plus y avoir la moindre logique ( mis à part que les Alpes suisses ou autrichiennes sont plus sous la dorsale actuellement).
  11. MOde HS on Lol, en parlant de long terme, voilà l'atmosphère qui commence à tester le graissage pour la mécanique hivernale à venir Carte archivée pour dans 10 jours Carte archivée à l'aube de notre triste hiver 2015/2016. L'avantage cette année, c'est que ça commence très tôt, ça nous libèrera peut-être un peu de temps quand on en aura besoin plus tard Mode HS off Sinon, à plus court terme et pour revenir dans le vif du sujet, j'aime beaucoup: PLus ça avance, plus le pic de précipitations recule dans le temps, un grand classique aussi en temps de disette météo. En général, ça finit par se terminer par plus rien du tout, on va voir
  12. Bon allez, on croise les doigts pour avoir 5/10mm sur tout l'épisode pour le nord-est ( entre jeudi et dimanche), mais même ça en effet, ça commence à devenir le haut du haut de la fourchette haute... Quant à l'été qui va prendre fin en pente douce, je m'attends à voir sous peu les diagrammes reprendre de sacrées couleurs pour la dernière décade du mois en terme de masse d'air à 1500 mètres, malgré ce que l'on pourrait penser pour le moment. Y'a déjà plusieurs scénarios qui remontent à des niveaux à nouveau quasiment estivaux, et je pense que ce sont ceux-ci qui peu à peu ces prochains jours vont commencer à reprendre le dessus. A suivre. N'oublions pas qu'on est en pleine récurrence anticyclonique, sèche, et douce. L'intermède pseudo perturbé de la seconde moitié de semaine n'est qu'une simple interruption du schéma général je pense, qui ne tardera pas à vouloir se remettre en place ( à un niveau normalement un peu moindre qu'actuellement). Pour terminer, j'ai comme l'impression qu'on est loin d'en avoir fini avec le calme et la douceur, mais ça n'engage que moi.
  13. Concernant notre talweg/goutte froide du milieu de semaine. On part sur une hypothèse effectivement bien méridionale, qui traduit finalement le report de l'arrivée des conditions dépressionnaires sur le nord-est. Si il y a quelques jours, au gré des diverses sorties, le modèle américain simulait ceci pour la nuit de jeudi: On est maintenant là dessus: La dépression d'altitude rentre bel et bien par le sud-ouest, au pied des Pyrénées, ce qui fournit le nécessaire décalage de quelques 300/400kms pour permettre au nord-est d'échapper intégralement à la première attaque dépressionnaire, qui se cantonnera donc sans doute essentiellement au 2/3 sud-ouest du pays ( précipitations jusque jeudi midi): ( non archivé) GFS a donc du revenir sur ses versions un peu musclées de la fin de semaine dernière, où on devait perdre 10°c en 24 heures quasiment, le tout suivi d'une plus ou moins rapide tournure dépressionnaire entre mercredi soir et la nuit de jeudi. Le point va donc à priori à ECM, qui depuis le début, a simulé une entrée dépressionnaire plus méridionale, mettant le nord-est plus nettement et plus longuement en marge des conséquences perturbées déboulant par le sud-ouest de la France. Du coup, le changement va se faire plus en douceur apparemment: l'air chaud va tarder un peu avant d'être évacué du nord-est, qui résistera seul encore mercredi toute la journée avec sa poche d'iso à 15/850hPa, prolongeant même un peu le plaisir jusqu'au début de matinée de jeudi. Pas trop d'évolution diurne à attendre ces deux prochains jours ( mardi/mercredi), malgré la chaleur. Les nuages bourgeonneront sans doute encore un peu sur le relief, faut voir après si ça pourra aller jusqu'à l'averse localement, à l'image de lundi après-midi. Jeudi, le ciel devrait se couvrir par le sud-ouest assez rapidement en fin de nuit/début de matinée, ce qui bloquera fortement la montée des valeurs d'instabilité. Quelques précipitations arriveront par le sud-ouest dans la foulée, faibles , le tout s'accompagnant forcément d'une baisse du mercure ( baisse en altitude, et ensoleillement réduit). La différence avec mercredi pourrait par simple comparaison néanmoins paraître brutale ( on sera peut-être dans du 10°C en moins parfois avec ces deux facteurs conjugués), mais ça aurait pu être plus intense encore avec les versions musclées de GFS du week-end passé. Temps assez incertain pour vendredi et pour le début de week-end. Les influences seront dépressionnaires, il y aura d'autres passages pluvieux dont la trajectoire et l'intensité seront à préciser à plus court terme. Tendanciellement, on note chez certains modèles une remontée des pressions par le sol dès le courant de journée de samedi, ce qui mettrait un terme progressif aux averses sans doute pour dimanche alors. A confirmer. Rapide coup d'oeil à plus long terme: on reste sur des évolutions majoritairement proches des normales de saison, par moments en-dessous de celles-ci. Côté pluie, l'intermède de la seconde moitié de semaine en cours semblera devoir être l'événement marquant des 2 premières décades du mois, pour commencer..Faudra pas rater le coche en fonction de la tournure que prendra la dernière décade!
  14. L'orage campe sur les crêtes se déplace un peu vers le nord-nord-ouest semble-t'il. Le plus gros est passé pour le moment vers le Hohneck même si ça gronde encore dans tout le secteur. Quelques impacts vraiment hyper proches dans la foulée, ça faisait longtemps que j'avais plus eu cette sensation d'air qui vibre si fort! J'en reviens pas, j'ai attendu presque tout l'été en vain pour avoir ce genre de truc dans le coin, avec évolution type, soleil chaud jusqu'en milieu de journée, cumulus de plus en plus joufflus, qui menacent un temps, avant de passer pour de bon à l'attaque . Mais alors la grande question, pourquoi aujourd'hui, si tard dans la saison? Une fois par semaine en été, une seule fois, ça aurait amplement suffi pourtant! 12mm au pluvio, auxquels l'averse de grêle a fortement contribué. Cet air frais et si parfumé maintenant, hmm
  15. Et bien arrivé mi-septembre, voilà THE orage orographique depuis le début de l'été vers le Hohneck. 2 heures de tonnerre, pas mal d'impacts très proches, grosse pluie battante depuis 15 minutes, grêle dense, taille de raisins. J'en ai sans doute raté l'un ou l'autre, mais perso pas vu ça depuis bon nombre d'années ici!
  16. Quelques coups de tonnerre entre Schlucht et Lac Blanc
  17. Et le souci, c'est que ça ne sort pas de nulle part ce revirement. GFS a été souvent plutôt très chiche niveau flotte depuis le début sur l'extrême nord-est. On rentre dans la fenêtre J+3, qui ne fait toujours que confirmer les simulations précédentes, c'est plutôt mauvais signe. Les bonnes surprises ont été rares cet été dans ce type de situation, je pense qu'on pourra effectivement attendre au moins la fin de semaine pour espérer revoir des précipitations dignes de ce nom sur l'Alsace. Et rien n'empêche qu'une nouvelle cellule anticyclonique ne prenne rapidement le relais, nous sucrant plus ou moins l'éventuelle case "précipitations" au passage ( cf.run de 6h) Faut voir, l'européen tient tête lui aussi de son côté, plus dépressionnaire et humide ( mais pas moyen d'accéder aux cartes de précip ces dernières sorties, y'a un bug sur le site). Perso sinon, je continue à penser que cette dégradation sera de type "méditerranéen" automnal de toute façon, la première de la saison ( elle rentre par le sud, et arrosera le sud en priorité). On ne peut normalement que prétendre à quelques rincées de rattrapage sur le nord-est avec cette config générale ( dans 90% des cas )
  18. 1999 ne sort pas plus du lot. Je me rappelle de la première décade de septembre, soleil, anticyclonique, presque la quinzaine complète même, chaude tous les jours, avec plusieurs 30°C. Mais vraisemblablement, 2016 remonte la barre effectivement bien plus haut. C'est marrant, 1999 était une sorte de référence pour moi en matière d'excentricité pour un début septembre. Mais c'était il y a 17 ans, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis on dirait.
  19. Un petit 18°c ce matin déjà de très bonne heure vers le Hohneck. Ca n'est guère descendu plus bas cette nuit. 18, c'est pas loin d'être le haut de la fourchette de température moyenne maximale d'un mois d'été normal là haut, et voilà qu'on a ça mi-septembre en pleine nuit, et après une nuit dégagée en plus
  20. Un oeil sur les ensemblistes actuellement dispo concernant l'extension et l'activité probable des précipitations en milieu de semaine. J'ai du prendre DIjon et Stuttgart, villes les plus proches dont les graph sont disponibles en libre accès, mais ça illustre bien la situation possible pour le nord-est. Modèle européen pour commencer avec Dijon: Modèle européen toujours, avec Stuttgart: La perturbation et les précipitations passent, avec un simple décalage temporel de 1 à 2 jours ( bon, le run principal est bien sec par contre, en bleu). Côté américain pour DIjon de nouveau: Un bon pic le 15 aussi selon le modèle, bonne unanimité pour la Bourgogne par conséquent. Par contre, côté américain, pour Stuttgart, et c'est là où le bât blesse: Ca ne passe quasiment pas ou de manière très affaiblie. Affaire à suivre, aujourd'hui encore.
  21. Petite tendance qui commence à se dessiner chez l'américain? Sortie de midi avec report des précipitations et du retour à des conditions dépressionnaires pour jeudi en cours de journée, voire vendredi seulement. Le processus de rabotage débute gentiment . Et ça s'appelle le dindon de la farce ( ça ne concernerait que les alsaciens en plaine rhénane ceci dit): Après, ça n'est évidemment pas obligé de se dérouler de la sorte, mais ça rejoint de plus en plus ce que j'expliquais ce matin au sujet de la résistance des hautes pressions par le nord-est.
  22. Est-ce qu'un simple décalage temporel en fonction des modèles changera quelque chose aux conséquences directes de la synoptique? Les 4 derniers runs pour ce qui est des précipitations par GFS jusque jeudi midi (non archivé) Le moins qu'on puisse dire, c'est que le modèle américain n'a pour l'instant pas énormément de doutes sur la tournure des événements pour mercredi soir/matinée de jeudi: chaque dizaine de kilomètres vers le nord-est du nord-est se soldera par une réduction de l'activité pluvieuse. Le modèle européen semble vouloir enfoncer le talweg plus au sud encore, et en l'isolant plus facilement qui plus est ( conformément à ce qui avait déjà été simulé il y a quelques sorties par ce même modèle) Du coup oui, le nord-est reste plus longtemps dans l'advection chaude par l'est, mais aussi plus à l'écart des précipitations associées à l'activité dépressionnaire sur le sud du pays, avec des pluies qui ne finiraient par passer concrètement qu'à l'approcher du et durant le week-end chez nous. Vraiment très très limite de nouveau comme situation pour nous, je miserais pas un centime dessus.
  23. Je me suis également posé la question de savoir dans quelle mesure, si les cartes présentées pour le moment venaient à se concrétiser telles quelles mercredi soir, cette anomalie pourrait en effet favoriser du soulèvement synoptique à l'avant, sur l'extrême nord-est. Le fait est que qui dit fort soulèvement de masse d'air en un point A induit subsidence à proximité en un point B. Cet effet de légère subsidence pourrait alors compenser l'énergie et le contexte dépressionnaire pourtant présents sur l'extrême nord-est, et y limiter les départs instables. Bon après on sera en flux de sud-est en altitude à presque est en se rapprochant du sol. Ca va forcément avoir une influence sur l'évolution, et la prévision d'orages dans ce type de flux, c'est pas mon fort du tout.
  24. oui, en soirée du 13 septembre il me semble, si c'est celui là dont on parle. Mais ce jour là, l'anomalie était rentrée plus franchement sur le continent, jusque sur l'Europe centrale, balayant ainsi France/Bénélux et Allemagne au passage. Là pour le coup mercredi/jeudi prochain, l'allemagne serait déjà quasiment en bout de course, et hors processus pour ainsi dire. Comme dit, ça reste à voir, y'a de la place pour des ajustements et des évolutions plus optimistes, je l'espère en tout cas. PS: proba d'orages ( et donc de précipitations localement marquées) pour mercredi soir selon l'ensembliste américain de ce 11 septembre minuit: Y'a une petite fenêtre exploitable, temporellement, et géographiquement parlant. Mais niveau activité pluvieuse en général, les indices sont moins bons: Proba de précipitations cumulant 10mm/6 heures pour la nuit de jeudi. L'extrême nord-est à l'écart.
  25. Yep, j'en connais qui vont littéralement pleurer de douleur une fois ces 4 jours passés et certains en resteront probablement inconsolables jusqu'au printemps prochain . La vue de l'ensembliste américain actuel n'est guère différente de celle d'hier. De manière inchangée, selon lui, il y aura une transition assez brutale: Qui ne sera finalement que la juste compensation aux grimpettes thermostatiq²ues que l'on connaît régulièrement: une dizaine de degrés perdus en l'espace de 24 heures. Encore quelques scénarios secondaires à la traîne concernant cette transition, mais la moyenne est solide, constituée d'une très grosse majorité d'hypothèses n'y allant pas avec le dos de la cuillère, et y'a même encore un peu de place pour des ajustements vers le bas, à en juger les 6/7 scénarios qui sondent encore un peu plus rapidement vers les "abysses". Le scénario principal s'inscrit entre la moyenne et ces hypothèses les plus fraîches. Voyons vite fait la config associée à ce changement de temps: Pour l'instant, le modèle américain persiste avec sa simulation de passage d'un talweg. Bon, c'est pas hyper franc, parce que ledit talweg, plutôt que de filer d'ouest en est, va pivoter, sur le retrait, autour du système dépressionnaire central au large de l'Irlande, gêné encore par la présence de la puissante dorsale d'altitude est-européenne. Néanmoins, cela sera suffisant pour que de l'air atlantique enfin plus tempéré s'infiltre sous le pied ouest de la dorsale: Advection de température à 1500 mètres pour jeudi prochain. Une fois n'est pas coutume, le rafraîchissement va venir par le plein sud! Simulation assez costaude, puisqu'on voit bien cette poche froide sur le nord-est, suivant l'advection chaude encore active sur le centre et le nord de l'Allemagne. Ca sent le front froid assez actif en cours de nuit de jeudi. On peut jeter un oeil du côté des indices d'instabilité éventuellement, même si la situation me semble franchement très bancale. On aura encore de belles valeurs d'énergie en soirée de mercredi, après une journée probablement encore très chaude, peut-être la plus chaude de la tirée, parce qu'advection chaude et bon "malaxage" de la masse d'air en raison de conditions progressivement plus dépressionnaires pourraient se superposer pendant quelque temps ( à voir) Bref, encore de l'énergie dispo en début de nuit, le tout jouxtant un dynamisme d'altitude que l'on qualifiera d'intéressant, même si à priori quand même fragile au niveau de la structure: Le modèle américain réagit cependant peu niveau précipitations pour l'extrême nord-est. Et pour cause, le run actuel envisage ceci pour la fin de soirée de mercredi/courant de nuit de jeudi: On y aperçoit sur la première diapo mercredi soir à 18h le puissant coude dépressionnaire à 10kms d'altitude, localisé sur le sud-est, remontant par la suite sur le centre-est, puis le bassin parisien et le nord-ouest plus tard dans la nuit, snobant intégralement le nord-est au passage. Certes on est sur du J+4 et des brouettes, et ce genre d'évolution dépend naturellement fortement des ajustements ultimes, voire de dernière minute. Il n'est pas encore dit que le nord-est va réellement rester à 200kms près à l'écart de ce beau processus synoptique, mais ça ne m'étonnerait pas du tout ceci dit. Comme souvent au printemps, ou au retour de l'automne, le mauvais temps gagner la France par le sud et le sud-est, et l'extrême nord-est est régulièrement en position de résister plus longtemps et plus vaillamment aux assauts dépressionnaires océaniques, encore marginalement protégé par les hautes pressions continentales. On est actuellement pile poil dans cette config. Dès lors, je ne serais pas surpris que l'Alsace et une partie de la Lorraine ou de la France-Comté n'essuient finalement que quelques précipitations résiduelles, pouvant éventuellement faire preuve d'un ultime semblant d'activité électrique, car on l'a vu, un peu d'énergie sera encore disponible, malgré le timing très avancé. A préciser, et à discuter ces tous prochains jours! Ce qui ne sera pas fait à ce moment là, ne le sera plus ensuite en tout cas. Jeudi, les profils se stabiliseront fortement avec l'advection froide en basse couche, et c'est à partir de ce moment là que l'on pourrait basculer plus clairement sous conditions dépressionnaires, avec le retour de précipitations espérons le enfin un peu plus conséquentes et étendues que ce à quoi on a eu droit ces dernières semaines.
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