Fil67

Roh tu exagères quand même ! Grenade, en Andalousie, à un peu plus de 500m, a réussi à avoir du -1°c sous abri en octobre. Tarbes à 350m aussi. Il a même gelé en Irlande à 200m et des brouettes. Non, non, mauvaise foi! Tu as raison néanmoins, la configuration des jours à venir ne permettra encore pas au fossé rhénan de se remplir de froid sur une épaisseur suffisante pour atteindre l'altitude de ton lieu de mesure. A moins de le combler en partie d'ici là ( PS: t'as qu'à mettre ta sonde à 20cm du sol dans un endroit bien dégagé en pente douce donnant sur le nord, tu as peut-être des chances de t'en sortir comme ça )

Si si, et comment! Les mirages, les superbes promesses d'offensive hivernale, soit par invasion d'air froid, soit par synoptiques à chutes de neige ou conflits de masse d'air, pour finalement se retrouver avec des cartes toutes pourries de ce genre là à mesure que l'échéance se rapproche. Non, je trouve même que c'est une preuve d'empathie, ce que les modèles nous proposent en ce moment: on n'aspire à rien, on n'attend rien. Pas vu pas pris! Tout est clair dès le départ, pas de quiproquo ou de faux espoirs. Ceci dit, on n'est pas encore en hiver. Ma foi, comme c'est à la mode, si il faut à tout prix rationner et bouffer de la me.de à pleines bouchées, gardons les belles cartes et leurs conséquences tant attendues sur le terrain pour le seul créneau réellement exploitable sur tous les fronts : celui du 20 décembre/20 janvier.

@ pvaill67 Cool, on est tous les deux encore en jeu pour notre première gelée ! On a bien fait de taper trèèèèèèèèèès trèèèsss tard (non non, on n'habite ni l'un ni l'autre au bord de la mer ou de l'océan, on est juste audacieux )

Quand on sait qu'une une simple brise suffit à briser l'effet d'accumulation de froid nocturne d'un TAF, je ne suis pas sûr que ce soit les meilleurs endroits pour effectuer réellement des comparaisons de ce genre. Ca signifie simplement sans doute que les nuits auront été jusque là pas assez calmes ou trop nuageuses pour que la production de froid prenne correctement, et ce otalement indépendamment des masses d'air d'un point de vue synoptique.

Je ne crois pas que le relief soit spécialement en retard sur les gelées pour le moment. Septembre/octobre étaient en tout cas dans les clous cette année. Début novembre un peu à la traîne sans doute, mais au pro rata du mois et compte tenu du fait que les journées les plus froides sont statistiquement plus probables en seconde quinzaine, il doit être question de 4/5 jours maxi qui manquent en moyenne, et celle-ci pourrait encore largement être rattrapée ( théoriquement, car au vu des ensemblistes, ce seront encore 2 semaines avec situations à gelées pour les altitudes moyennes sous inversion nocturne, tandis que plus haut, on restera plus facilement dans la masse d'air douce). En fait, il n'y a pas énormément d'évolution depuis des décennies de ce côté là, en début d'automne. Je pense que c'est dû au fait que les débuts d'automne sont plus propices à l'apparition des premières inversions, laissant les reliefs au-dessus, dans la masse d'air plus douce, et un peu à l'écart des gelées plus fréquentes à mi-hauteur ou en zones abritées. Les gelées de masse d'air, les vraies pour le relief, celles qui scorent dans les stats, ça commence réellement avec les premières invasions polaires, quand l'air froid vient non pas du bas ( inversion), mais bien du haut, et celles-ci deviennent plus nombreuses, normalement, courant novembre. Enfin, ça dépend...quand on voit le Feldberg avec 0 gelée sous abri en décembre 2015

Ce qu oublies surtout Pablo, c"est que pendant plusieurs runs à moment donné, il n'y a pas si longtemps que ça, on a eu des pointes à 60/80mm sur les massifs sur l'ensemble de l'épisode perturbé, qui devait durer bien 2 jours minimum. Fut même un temps où on devait rester sous l'axe de conflit pendant 3/4 jours avec à la clef des cumuls dépassant 100mm ( bon, je l'avais évoqué sur le topic nord-est, c'était là vraiment l'hypothèse la plus optimiste possible). Bref, comme d'habitude, si il en reste ne serait-ce que la moitié de tout ça à la fin, on pourra être satisfaits, et prêts à affronter le prochain nanar anticyclonique doux et sec qui durera cette fois jusque?...

La baisse en fin de graphique toujours présente ce matin, mais reculée comme il se doit à chaque run. Bref, 2 autres semaines d'attente. Simon va finir par avoir raison, lui qui par boutade et en réponse à l'un de mes posts au sujet du prolongement des hautes pressions proposait de l'anticyclone jusqu'à Noël Thib, ce sont les 25°C qui réveilleraient de nouveau le forum. 20°c mi novembre, ce serait certes par endroits du record journalier, mais on en bat tellement maintenant des records journaliers qu'un record mensuel serait assurément plus approprié pour réveiller le zoziot

Moi je dirais que ça commence à vaciller à l'approche du week-end. On n'est plus sur les cumuls qu'on pouvait espérer encore récemment, à voir si ça relève juste du hasard, ou si c'est l'inévitable ajustement vers le bas à l'approche de l'échéance. On attendra les mailles fines pour plus de précisions, mais globalement, la tendance est à la baisse sur les mailles larges. Arpège à gauche , les 20mm ne sont même plus assurés sur les reliefs du nord-est ( la perturbation du week-end se délite drastiquement en arrivant sur l'extrême nord-est, merci les hautes pressions continentales qui empêchent le talweg de soutenir la perturbation dans son parcours désespéré vers les frontières de l'est). GFS quant à lui fait encore preuve d'une certaine générosité( à droite) , avec ponctuellement 40mm pour Vosges et Jura. Doit-on en prélever la moitié pour aboutir à des valeurs plus réalistes, comme souvent sur ce type d'échéances? On verra. EC à gauche, même constat qu'Arpège, les 20mm ne sont pas assurés sur nos reliefs ( hormis pointe sud du Jura, qui semble toujours bénéficier d'un meilleur arrosage, grâce aux retombées des fortes pluies sur le sud). Pour le canadien ( à droite) , évolution sensiblement similaire l'européen, avec un peu plus de pluie pour les Vosges, mais nettement moins pour le Jura Dans les grandes lignes donc, on peut dire que cette perturbation va cracher sur le nord-ouest avant tout, et plus localement sur le sud du pays. Le Centre-Est pourra encore être servi, avec un apport notable en provenance des paquets pluvieux méditerranéens venant du sud. Pour le nord-est, l'arrosage se fera sous une perturbation classique se heurtant aux hautes pressions. L'option GFS me paraît dès lors un peu optimiste. Après pour les reliefs et le renforcement orographique, faut voir les mailles fines, c'est sûr. On pourrait commencer à jubiler en voyant des masses d'air froid s'approcher peu à peu de nos contrées en cette saison, voire en guettant les premiers épisodes neigeux sympa sur les reliefs, mais on se contentera de baver devant l'approche d'une perturbation somme toute classique. 2018, question de priorités

Ca ne tardera pas, durant les 4 prochains mois je pense

attends de voir 2019 ou 2020 ..... Sinon modèles effectivement écoeurants ce matin, mais c'est pas comme si on n'en avait pas l'habitude Mais comment fait-on pour passer de ça à ça aussi facilement, zut !!! ( sans compter qu'on risque bien de prolonger le plateau anticyclonique sur le graphique de droite, ça ne serait pas étonnant) Faut recalibrer la plupart des modèles de manière radicale, c'est pas possible! Le point positif: le contrat météo de ce mois de novembre sera au moins rempli par la perturbation du week-end. Du coup un front froid actif fin septembre, un bon retour d'est fin octobre, et une perturbation classique mi-novembre, l'honneur est sauf! Edit: j'avais oublié. Plus une ou quelques premières gelées sous abri pour ceux qui ont encore un bout d'orteil dans l'environnement climatique normal de la fin du XXème siècle

Une belle animation. Du coup c'est pas une lamentation, ni vraiment un souhait ou encore une satisfaction, je trouve juste ça excellent : NOvembre 2018/ France. Par l'ouest, et par l'est. Simultanément. Ce qu'il faut pas quand même pour se défaire de la douceur d'altitude au-dessus de nos têtes Et encore, on notera que ça ne marche qu'à moitié!

Je sais bien que EC n'est pas une maille fine apte à appréhender correctement les précipitations sur ce type d'épisodes, mais le run matinal emboîte le pas au canadien : réduction des quantités cumulées sur 10 jours. On arrive sur ce run à 20/30mm, que ce soit pour le Jura et les Vosges, ponctuellement 30mm ( et encore plus sur la pointe sud extrême du Jura, peut-être plus encline à récupérer ce qui peut encore venir du quart sud-est, même si on n'est pas sur un épisode méditerranéen typique cette fois). Tout ça sur 10 jours, bien entendu. Ce n'est une séquence d'ouest par conséquent, sans quoi on verrait des accumulations autrement plus importantes sur Vosges et Jura à mon avis, et, surtout, la Forêt Noire serait elle aussi à la fête, alors que sur 10 jours, pour elle, ce sera régime sec pour ainsi dire.

J'aime ce type d'auto-persuasion active. Il en était déjà question il y a un mois d'ailleurs. Bon, ok, c'était carrément prématuré à ce moment- là, on est d'accord Mais en dehors de 2/3 semaines par ci par là, ça fait combien d'hivers qu'on préfère avoir une synoptique chaude" maintenant" plutôt que dans un mois ? Moi je les compte plus vraiment perso. Thib a raison, les bons hivers sont derrière nous pour le moment.J'attends juste le jour où on basculera dans un cycle de nouveau un peu plus propice, en sachant que d'ici là, les moyennes auront encore pris quelques dixièmes de dégrés, et que ça pourra potentiellement par moments ternir l'impression générale d'un hiver pourtant "réussi" au regard de la norme 1991/2020 ( sur laquelle il est urgent de basculer au plus vite, histoire de vivre des sensations "fraîches" de nouveau un peu plus souvent )

Ah, après les pluies du week-end qui vient, enfin un changement clair et net de synoptique générale à l'échelle atlantico-européenne : Pas constructif du tout comme post, je sais. J'essaierai ce soir de rédiger quelque chose de plus détaillé sur l'évolution attendue les prochains jours, notamment motivé par le fait que le canadien ne voit plus vraiment de précipitations sur l'Alsace ces 10 prochains jours, lui qui d'habitude a tendance à avoir pourtant la main très lourde sur la boisson.

'Tain, ça fait cher la cartouche ! Vu le côté exotique de la situation (ou pas, on n'en est pas à notre premier essai non plus) , je me suis permets d'inclure dans le panel un modèle "exotique" lui aussi ( le japonais, en bas à droite) On m'annonce qu'on a réellement perdu Pablo ce coup-ci Les Açores à gauche, vs le nord-est de la France à droite. Non, il l'a pas fait quand même ! 😲 Je dois aussi faire mon mea culpa, pour avoir à moment donné, il n'y pas si longtemps, laissé supposer qu'il pourrait y avoir un changement éventuellement plus net à partir de la mi-novembre. Non, sincèrement, je ne pensais pas au retour de l'été en montagne

Non non, concernant les mois de juin, juillet et août, la base est la même pour tout le monde, pluvio et température: les 40 derniers étés. Par contre, petite bourde de ma part pour juillet, ce ne sont pas 5 mais 6 mois de juillet depuis 2000 qui apparaissent dans le top 10. 2 autres proviennent des années 1990 et 2 des années 1980, dont le phénoménal juillet 1983. Emmêlage de pinceaux dans le tri du tableur... Pour la petite histoire, juillet 1983 se classe juste derrière juillet 2006 ( the référence contemporaine) en terme de température moyenne, à même pas un degré de moins. Ca a du être une anomalie phénoménale à l'époque ( alors sur des bases 1951/1980, bien plus fraîches comme tu le dis), du même acabit probablement que ce que 2003 a fait par rapport à 1971/2000. En tout cas, en effet, pas réellement étonnant que la plupart des mois d'été les plus chauds datent pour beaucoup des 20/25 dernières années, réchauffement climatique oblige, même en montagne évidemment. C'était pour faire le lien avec l'état de la végétation ( stress hydriques + ravageurs).

Yep, les modèles ont aujourd'hui vraiment un problème de gestion des hautes pressions semble-t'il. Pas moyen de les déboulonner visiblement. Ca va sans doute encore évoluer dans les jours à venir, peut-être que les versions dépressionnaires l'emporteront à nouveau, mais si ça n'est pas le cas, ce sera finalement tout sauf une surprise. Elle devient vraiment incroyable cette série de hautes pressions, simplement ponctuées de temps en temps d'une brève incartade dépressionnaire. Pas ça cet hiver, pitié pas ça, croisons les doigts pour que la balance s'inverse significativement dans les semaines à venir!

Ah oui...Impressionnant quand même cette nouvelle orientation des modèles, et à l'unanimité! Non pas que la tendance dépressionnaire était durablement acquise, loin de là même, mais ça fait malgré tout l'effet d'une claque en pleine poire le matin de bonne heure . Il faudra peut-être même commencer à surveiller le contenu de l'épisode perturbé, parce qu'avec un tel rabotage postérieur, il n'est pas totalement impossible que l'on assiste encore à des ajustements pas forcément favorables sur la teneur de ce qu'il resterait auparavant d'ici là ( EC avec sa version matinale est peut-être déjà là pour pointer du doigt la direction que pourraient prendre les choses si ça évolue mal, notamment pour l'extrême nord-est, et on se rappellera le diagramme sud allemand que j'avais posté sur le topic nord-est dimanche, qui illustrait bien ce risque latent). Bon, back to the start Comme dit plus haut, avant de se préoccuper d'un éventuel premier tournage synoptique hivernal, concentrons nous déjà sur les possibilités dépressionnaires à venir.

Etés chauds et secs = affaiblissement de la végétation + pullulations des populations de ravageurs = décimation des peuplements végétaux finalement non adaptés au changement climatique? Pour permettre au final par tri génétique de constituer au fil des décennies un contingent d'espèces ou d'individus plus résistants à ce changement climatique ( si tant est que sa progression soit raisonnable), et donc éventuellement aussi aux futures attaques de ravageurs? Les épicéas souffrent forcément lors d'un été chaud et sec comme celui-ci. A basse altitude ( où au passage ce ne sont depuis longtemps plus que les seuls épicéas qui sont concernés), mais en montagne aussi. Et quand ça se reproduit plusieurs fois sur une décennie, le problème, ça n'est finalement plus l'attaque elle-même du ravageur, c'est juste une conséquence. C'est peut-être même à long terme la "solution" , celle qui peut permettre une régénération spontanée et différente de la forêt, tenant compte progressivement des contraintes climatiques plus grandes ( en occultant totalement l'aspect économique de la chose, l'énorme problème et difficulté que représente cette transition climatique bien trop rapide) C'est peut-être cru comme raisonnement, mais si en plus le ravageur est une espèce indigène et non importée comme bien souvent ( à vérifier), on peut presque parler d'évolution "naturelle" inévitable. Si le ravageur est importé, ça rejoint la foule des conséquences potentiellement désastreuses induites par le changement climatique rapide, car la relation entre proie et ravageur est alors totalement faussée, et il se peut que l'équilibre entre les deux soit perturbé à très long terme. Pour relier ça à l'aspect météo: Parmi les 10 mois de juin les plus chauds depuis 40 ans sur les crêtes , 10 ont été observés depuis le début des années 2000 Parmi les 10 mois de juillet les plus chauds depuis 40 ans sur les crêtes, 5 ont été observés depuis le début des années 2000 dont 4 depuis 2010 seulement ! ( les 5 autres sont tous issus des années 1990) Parmi les 10 mois d'août les plus chauds depuis 40 ans sur les crêtes, 5 ont été observés depuis le début des années 2000 ( les 5 autres là aussi durant les années 1990) Sans surprise et histoire d'enfoncer encore le clou, on retrouve dans ce palmarès bon nombre des mois parmi les plus secs dans le même temps, surtout en ce qui concerne juillet et août, c'est clair et net: moins radicalement touchés par la flambée thermique que juin certes, mais en contrepartie des précipitations parfois faméliques pour le secteur. Ainsi, pour juillet et pour août, parmi les 10 mois les plus secs pour chaque mois, 4 à 5 ont été observés depuis 2010 à chaque fois. Bref, ça finit par peser son poids niveau réaction et affaiblissement de la végétation.

Merci pour les infos, très intéressant Déjà très doux et bien dégagé ce matin sur les Vosges, le soleil ne tardera pas à pointer. Pas de rosée du tout sur les voitures, même après cette nuit calme et dégagée.

Ton post a fait mouche Trugll Va jeter un oeil aux ensemblistes américains actuels, ça fait franchement plaisir de revoir un net regain d'activité, même si, comme tu l'as très bien souligné auparavant, et exprimé différemment, nos fesses sont encore chaudes des nombreuses déculottées qu'elles ont reçues depuis quelques semaines Ouest nord-est / est nord-est, sur la base du run de minuit : Des confins sud de la Franche Comté au pied des Ardennes : ON a en toute fin d'échéance du topic un épisode pluvieux qui mérite ce nom sur à peu près tous les secteurs du nord-est, avec quelques crachats plus ponctuels ici ou là auparavant. Avec le blocage de la situation en mode SW dépressionnaire, ce sont même carrément plusieurs perturbations qui pourraient se donner la main et défiler sur la façade est pendant plusieurs jours ensuite ( d'où le maintien d'une effervescence certaine au niveau de la moyenne des signaux de précipitations). Ainsi, vu du ciel, les choses commenceraient dès le 10 en cours de journée, à gauche, l'assaut principal prenant fin par un vaste cut-off en Méditerranée plusieurs jours plus tard, à droite ( avec même des options à retours d'est pour l'est du nord-est sur la toute fin) : IL s'agirait bel et bien du même système dépressionnaire tout du long, simplement réalimenté par plusieurs pulsions froides au fil des jours, mais ne parvenant par contre pas à briser le rempart anticyclonique continental. L'américain propose donc ce matin quasiment la version la plus optimiste possible en matière de précipitations, en plaçant la façade Est non loin de la ligne d'affrontement principal entre hautes pressions et basses pressions. Les diagrammes sud allemands, toujours représentatifs des potentialités pour les régions les plus proches des frontières allemandes ( Alsace, est lorrain à la rigueur), continuent cependant de montrer une image un peu différente ( à quelques 200km à vol d'oiseau au nord-est de Strasbourg) Avec un épisode humide du 10 nettement moins enclin à l'embonpoint, simple reflet du schéma synoptique attendu lors de l'entracte dépressionnaire. L'européen de hier soir avait d'ailleurs dans ses projections une frontière géographique matérialisée grosso modo par le Rhin, avec sur 10 jours de l'eau à gauche, et rapidement plus rien à droite . A suivre de très près dans les quelques jours qui viennent.

Je me demandais, y'a-t'il dans le Jura comme dans les Vosges en certains endroits des combes à neige propices aux accumulations épaisses en fin d'hiver? Autant de précipitations que dans les Vosges sinon plus, la part neigeuse peut-être plus importante du fait de l'altitude plus élevée, de grandes zones ouvertes avant les ruptures de pente. Mais peut-être les pentes sont trop fortes justement ou la configuration du terrain moins favorable aux accumulations? Et l'orientation générale des combes vers le sud-est pas idéale sans doute aussi ? Chouettes photos en tout cas. On imagine bien les possibilités d'accumulation d'air froid sur ces hauts plateaux/cuvettes largement ouverts, comme on les voit sur certaines des photos en arrière-plan.

Il se fera à prix coûtant ce premier déballage dépressionnaire démarrant le 10/11novembre! Sur l'animation de GFS, le phagocytage de la plateforme cyclonique au large des Iles britanniques est tout bonnement impressionnant : Ca tournoie, ça tournoie, ça grignote kilomètre après kilomètre dans les terres, au gré des différentes réalimentations successives par le nord-ouest à l'arrière, puis finalement ça abdique en Méditerranée centrale. Si c'est ce qu'il faut pour saper ces satanées hautes pressions continentales, ma foi Peut-être que les massifs du nord-est pourront tirer une épingle du jeu niveau arrosage en effet. On surveillera le soulèvement anticyclonique en toute fin d'échéance. Ca fait plusieurs sorties consécutives que GFS tend à replacer le centre de gravité des hautes pressions en direction de l'Atlantique Est, avec tendance à vouloir s'étirer vers le nord ou le nord-est suivant les runs. PAblo y voit probablement déjà l'amorce du prochain NO, et c'est effectivement une condition sine qua non pour ce faire. Peut-être la bonne ce coup-ci? (si pas de décalage est )

Tu as encore une large dorsale anticyclonique sur l'Europe Pablo, et qui grimpe très très loin au nord ( et d'ailleurs jusqu'au bout de ce run de 18h). Bof, on a connu mieux comme conditions de départ vers un flux d'ouest ( si ce n'est pour le nord de l'Afrique, l'Espagne et le bassin méditerranéen ) D'ailleurs ce matin: A 12 jours, on a toujours ces hautes pressions continentales qui empêchent le flux atlantique de progresser vers l'est, ne lui laissant pour toute latitude et comme seule distraction que le traditionnel lancer de cut-off, une discipline dans laquelle il va finir par exceller, un peu aux dépens du nord-est malheureusement. NOrd-est qui ne reste cependant pas totalement à l'abri d'un tir un peu maladroit en dehors des clous ( clous essentiellement méditerranéens), à l'image de ce qui s'est passé la semaine dernière. Alors il pourra se passer ce qu'il veut en Amérique du Nord ou à l'aplomb de Machu Picchu, l'espoir ne viendra ici concrètement que quand le bloc anticyclonique européen cèdera. GFS a pitié de ses aficionados , et concède en fin d'échéance une éventuelle ouverture: Evacuation vers la Sibérie de la cellule anticyclonique de surface qui contribue à nous "pourrir" la vie depuis un mois bientôt. Je dis qui contribue, car évidemment, si c'est pour troquer les hautes pressions continentales rapidement contre des hautes pressions subtropicales par le sud-ouest cette fois, comme pourrait presque le laisser suggérer cette dernière carte de GFS, à l'avant du talweg atlantique, je ne suis pas certain que l'on soit réellement gagnant niveau temps concret. Mais je reconnais là cependant une pointe de désabusement devant tant d'inertie à voir les choses bouger franchement, pour de bon, et de manière un peu plus durable, et prierais ainsi mes détracteurs de ne pas relever cet accès de mou de fin de post matinal Ce qui devient peu à peu réellement préoccupant, maintenant qu'on est dans le vif du sujet, c'est toujours évidemment cette absence de précipitations significatives. On notera(it?) sur les diagrammes actuels du nord-est des signaux à nouveau plus encourageants que dernièrement, mais prudence prudence: Sur l'ouest du nord-est, on a un pic de précipitations que l'on pourrait qualifier sur ce run de minuit de tangible: autour du 11 novembre ( moyenne en rouge). Ledit pic n'apparaît cependant pas dans la moyenne des 4 derniers runs, c'est donc pour le moment plutôt une nouveauté, forcément fragile, et sujette à validation ultérieure. On aurait vers le 11 novembre un flux de sud-ouest devenant dépressionnaire par l'ouest: ...mais avec des précipitations encore essentiellement réservées, comme il se doit traditionnellement dans ce type de configuration, d'abord à l'ouest du pays, puis au quart sud-est ensuite ( dynamique méditerranéenne en "pleine forme" cet automne), l'extrême nord-est ne passant qu'en dernier à la casserole, si toutefois il reste encore suffisamment de gaz pour y faire crépiter les pluvio. Ce qui ne serait cependant pas le cas pour cet assaut dépressionnaire, et là je prends à dessein cette carte intolérable à l'échéance des 210 heures: A dessein, car il pourrait néanmoins tomber quelques petits millimètres dans les 24 heures suivantes, résidus ultimes de ce premier processus dépressionnaire. On en revient à notre ensembliste ouest nord-estien: Le déterministe propose par la suite 3 autres vagues pluvieuses, qui se perdent néanmoins dans le brouhaha de l'ensembliste, et ne reçoivent plus le soutien de la moyenne: une vers le 14 novembre, une autre vers le 16/17 et une dernière le 19 novembre. Evidemment je me rends compte à quel point il est vain d'aller commenter les prévisions de précipitation d'un déterministe au-delà des 240 heures, mais c'est juste pour resituer ces quelques possibilités dans le contexte synoptique. Déterministe à gauche, moyenne de l'ensembliste à droite. Vague du 14: Circulation zonale se mettant en place sur l'Atlantique, mais se heurtant toujours aux hautes pressions continentales. Une perturbation qui traverserait néanmoins le nord du pays, mais n'irait guère plus loin que le centre de l'Allemagne ensuite, stoppée net dans sa progression au niveau du revirement plein sud du flux contre le rebord occidental des hautes pressions. Autant la Bretagne ou l'ouest de la FRance seraient à peu près assurés de prendre la flotte dans cette situation, autant je resterais pour l'instant bien plus prudent pour le nord-est et à plus forte raison l'extrême nord-est. La carte proposée par la moyenne de l'ensembliste permet d'emblée de dire que la fiabilité est pour le moment mauvaise. Vague pluvieuse suivante, le 16/17: Tout à fait recevable avec cette synoptique: hautes pressions continentales amorçant enfin leur retrait d'Europe centrale et orientale pour se repositionner vers le nord-ouest de la Russie, permettant ainsi au courant atlantique de se glisser dans la brèche centre-européenne. Why not? Le hic, c'est les 324h évidemment. Et l'ensembliste encore une fois, même si on y décèle une légère inflexion dépressionnaire du flux sur le nord-ouest de la France. Dernière vague pluvieuse de l'ensembliste en toute fin d'échéance: Avec des conditions dépressionnaire profitant du débroussaillage intense effectué précédemment dans le maquis anticyclonique pour retrouver un cheminement un peu plus traditionnel vers l'Europe. Pour terminer les accumulations de précipitations de l'américain pour DIjon à gauche et Stuttgart à droite: C'est en moyenne un peu plus arrosé sur Dijon ( courbe rouge), et les scénarios humides sont moins humides pour Stuttgart. Enfin, le déterministe illustre clairement les difficultés avec lesquelles les perturbations pourront progresser vers l'est au début du travail de sape des conditions anticycloniques, vers le milieu des graphiques: quasiment rien des 40mm qui tomberaient sur Dijon vers le 11/12 ne passerait côté allemand par la suite. On imagine donc que le combat sera âpre entre les deux, sur la moitié est du nord-est, et que des fluctuations sur le degré de progression des perturbations au gré des runs, il y en aura sans doute encore beaucoup. Ce qui dans le pire des cas pourrait ne réellement pas faire les affaires des recharges des rivières et autres nappes phréatiques, pour lesquelles 2 mois auront bientôt été intégralement perdus si ça continue comme ça.

Belle "douceur" ce matin dans le fossé rhénan, après une nuit sous stratus (8°C de minimum pour Enthzeim pour le moment). Hormis la pointe bretonne et le pourtour méditerranéen ( et les sommets vosgiens aussi visiblement), c'est la région la plus douce de France Pendant ce temps gelées blanches sans doute généralisées ailleurs sur le nord-est, et pas mal de gelées sous abri.