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Fil67

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  1. Bien vu Lolox, l'ensembliste américain du jour "promet" quelque chose à l'issue de cette seconde canicule de l'été 2019: J'ai piqué centre Grand Est, mais c'est similaire sur à peu près toute notre grande région. Ouf, enfin? Bien vu GFS aussi au passage, lui qui avait pressenti également de manière assez précoce que cette canicule ne durerait peut-être pas, contredisant ainsi haut et fort les autres modèles pendant plusieurs runs à moment donné , avant de s'y rallier récemment, pour revenir semble-t'il sur l'hypothèse de départ. En espérant que ce soit la bonne désormais. Bon pour les précip, on est sur le J+4/+5, donc sur une échéance totalement fantastique, apte à générer autant de réjouissances que de désillusions, mais pour la synoptique générale et la fin de la canicule, on doit pouvoir dire sans trop s'avancer que la fin se profile de manière plutôt fiable maintenant, et, sans vouloir stigmatiser qui que ce soit, car ce n'est pas le but, c'est une excellente nouvelle compte tenu des dégâts que chaque journée supplémentaire à 35/40°c peut entraîner désormais sur l'environnement, après ces longues semaines sans ou très souvent avec bien trop peu de pluie. Et parce que le passage potentiel d'une perturbation bien pluvieuse, voire orageuse, est maintenant visiblement carrément plus fantastique que n'importe quelle prévision à 35/40°c, on notera qu'EC programme lui aussi un arrosage sur les régions durement touchées par la canicule en ce moment et dans les jours à venir ( et c'est même tout le pays qui pourrait se réjouir d'au minimum quelques millimètres - ce qui ne suffirait pas mais serait mieux que rien - voire de quelques dizaines de millimètres ). Allez on croise les doigts, on espère qu'il n'y aura pas de retournement de veste, et que la perturbation aura le punch nécessaire surtout!
  2. Oui, les cerisiers, entre autres, souffrent énormément depuis quelques années. J'en vois de plus en plus régulièrement des complètement morts par endroits ( peut-être une maladie n'arrange pas les choses, mais là cette canicule signera probablement l'arrêt de mort de cet arbre. D'autres visions similaires à attendre malheureusement ces prochains jours, et pas que chez les cerisiers.
  3. Ah tiens, la piscine, pleine d'eau j'imagine?...Attends voir qu'on bascule en vigilance rouge ou orange sécheresse Ne sait-on jamais hein? Il y a quelques années, il se disait haut et fort que l'Alsace n'aurait jamais de problème d'approvisionnement en eau.
  4. Fil67

    Suivi de la secheresse

    J'ai des données pluvio presque complètes à 100% sur la période de mi-mai à mi-octobre pour le massif du Hohneck, depuis très longtemps ( 30/35 ans). Je ne pense pas trouver quoi que ce soit de réellement convaincant sur la durée au niveau des cumuls pluvio moyens ( globalement le bilan se tient sur ces 5/6mois). Par contre, et c'est là le nerf de la guerre, du changement il doit y en avoir je pense sur la durée des périodes sans ou avec pluie. Et là, on peut élargir le spectre pour trouver très probablement un indice de taille pour mettre à mal cette apparente régularité dans la moyenne des précipitations annuelles, ou saisonnières, comme on veut: - nombre de jours avec pluie >5mm - nombre de jours consécutifs sans pluie >5mm ( en-dessous de 5mm, ça n'est pas vraiment utile pour la végétation, et pas du tout pour les ligneux, sauf si ça se répète sur plusieurs jours, autre chose à observer alors), - la part des précipitations quotidiennes dans le bilan mensuel ( pour faire le tri entre les arrosages modérés, mais efficaces car répétés 5 ou 6 fois dans le mois, qui pénètrent dans le sol et le déluge très provisoire qui va faire ruisseler une grande partie de l'eau) - la durée en heures des précipitations - les séries de journées sans pluie du tout, etc, etc... Quoiqu'il en soit, mon boulot me permet justement de pouvoir tester, indirectement , ça n'est pas le rôle, la résistance des plantes à ce changement climatique, et là, je peux te dire qu'il n'y a pas photo. Le jardin où je bosse est ouvert depuis plus de 50 ans, on cultive des plantes de montagne ( des Vosges, et du monde entier), certaines sont présentes depuis 30 ans, n'ont vraiment jamais posé de soucis particuliers jusqu'à la fin des années 2000 ( hormis 2003, et encore, mais ça s'est retapé intégralement les années suivantes). Là, bam, depuis 5/6 ans, c'est l'hécatombe parmi ces souches précisément, pourtant cultivées de bonne date, dans les mêmes conditions. Ca régresse d'année en année, et on perd pas mal de plantes désormais, signe évident que le changement climatique, ou cette période particulièrement dure depuis quelques années en tout cas, a un impact évident, visible, mesurable, sur la végétation, dans les collections. Je veux dire, avec le recul, c'est clair comme de l'eau de roche, quelque chose est en train de changer à toute vitesse, et ça se voit. Peut-être même déjà au niveau de l'évolution des sols ( mais ça c'est un autre sujet, que je ne maîtrise de loin pas) Aucune raison que ce qui se produit sur des plantes non locales ne puisse pas avoir un impact à terme sur la végétation spontanée. C'est juste que pour vivre sous le climat qui l'a vu naître ( encore que, maintenant...) et surtout au sein d'associations naturelles équilibrées et sur un sol pour lequel elle est faite, la végétation spontanée est forcément plus résistante aux modifications passagères de l'environnement. Comme tout être vivant cependant, dont les besoins essentiels se résument en grande partie à boire et manger, il y a une limite à ne pas dépasser, trop longtemps, ou trop souvent. La station : Halle , en Saxe Anhalt.
  5. La délivrance selon Arpege: Approche par l'ouest d'une masse d'air de nature totalement différente, sous forme d'un pivotement brutal des vents en basse couche, voire même d'une convergence de fou sur l'est du bassin parisien ( secteur est à l'est de la convergence, secteur nord-ouest à l'ouest de celle-ci. Par contre, probablement peu voire pas d'activité dépressionnaire à attendre là dessous: pas de soutien dynamique en altitude, et visiblement l'air plus frais s'engouffrerait surtout en basse troposphère, laissant le flux de sud continuer à souffler en altitude. Bref, stabilisation de la masse d'air par le bas, aucune disponibilité en énergie ou en humidité par l'est dans l'air chaud, scénario à peu de choses près classique, qui clôture en tout cas quasi systématiquement toutes les vagues de chaleur maintenant. Comme d'habitude, on va donc espérer un peu de pluie, juste ça, à la fin de cet épisode exceptionnel, mais c'est pas gagné. En attendant, va falloir regarder de près ses effets sur la végétation: points de rosée parfois très bas, ensoleillement encore pas loin du maximum de ses possibilités, chaleur intense, peu de répit en température et en durée la nuit, et pour peu qu'un petit vent d'est bien sec accélère encore l'évaporation au niveau des feuillages, ça pourrait faire très mal, surtout dans les coins qui n'ont rien pris comme flotte depuis un mois et demi quasiment. Je serais presque tenté de dire qu'on pourrait peut-être assister sur certains végétaux, par endroits, à des phénomènes de dessèchement sur pied en l'espace de quelques heures ( dans la flore spontanée ou dans les cultures). A voir, ça dépendra de l'intensité de la chaleur, de l'environnement, et surtout du niveau de stress actuel de la végétation, pour qui ça pourrait parfois être la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
  6. Concernant la semaine prochaine, y'a au moins un espoir de ne pas voir les 37/38°c s'éterniser trop longtemps. GFS avait plutôt bien géré, si je ne me trompe pas, la canicule de fin juin, en la voyant débarquer de manière intense, bien avant les autres modèles. Pourquoi sa mise à jour ne lui assurerait pas un côté visionnaire pour ce type d'événement du coup? Quoiqu'il en soit, dans le cadre du topic, la situation en fin de semaine qui vient: GFS La dorsale aura déjà été bousculée vers l'Europe centrale par l'irruption providentielle d'un flux d'ouest bien dynamique pour la saison. Irruption amenant au passage d'un premier talweg en coin axé Bretagne/Golfe du Lion. L'européen, que l'on guette effectivement, en raison de son entêtement à vouloir prolonger la canicule : Bon, c'est pas trop mal quand même, ça laisse au moins quelques portes ouvertes sur l'Atlantique, même si la suite du run prouve que le modèle opterait rapidement pour un renouvellement de la canicule, après cette très brève amorce d'interruption. Le britannique maintenant: Très similaire à l'américain, avec un Atlantique prêt à montrer à la dorsale nord africaine qui est le patron en Europe de l'ouest. Bon signe? BOn, pour relativiser, on sent bien que ça pourrait tourner au combat de titans tout ça, et que 500/1000km de décalage pourraient déjà faire une belle différence au niveau du temps concret, et de la chaleur évidemment. Peut-être un petit tour du côté du canadien: Plutôt sur les traces de l'européen, avec une tentative de délogement de la dorsale nord africaine par l'ouest, qui se solderait cependant par un nouveau soulèvement des hauts géopotentiels par le sud très rapidement dans la foulée. Côté flotte, chez tous les modèles, il se pourrait qu'une perturbation pilotée par le talweg bélier / chair à canon (selon les modèles) puisse circuler au moins momentanément sur le pays, et par extension, sur le nord-est du pays, en fin de semaine. La synoptique générale le laisse penser effectivement, avec cette approche des conditions plus dépressionnaires sur une masse d'air surchauffée. Au-delà d'une hypothétique dégradation qui pourrait se révéler - soyons fous!!!!!! - orageuse pour les modèles les plus optimistes, on gardera en tête que les risques de poursuite de temps sec sont loin d'être nuls, surtout en allant de plus en plus vers l'est du nord-est, le dernier bastion sur le nord du pays que se résoudrait à délaisser très momentanément cette satanée dorsale, avant de reconquérir le terrain, pour les modèles les plus pessimistes cette fois. PS: oui Simon, je me permets de qualifier de manière tout à fait subjective la situation à venir, en fonction des conditions actuelles au niveau de la sécheresse ( qui ne semble pas te préoccuper outre mesure, et c'est tant mieux pour toi ma foi ) . Vas-y, clique en bas à droite, smiley et c'est joué, comme d'hab ; )
  7. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Petit tour du côté de chez nos voisins allemands, où la sécheresse est également très prononcée suivant les régions. Images postées depuis le nord-est du pays, d'un coin où il n'est même pas tombé 500mm depuis le ... 1 er janvier 2018, probablement le coin le plus sec du pays, car soumis à plusieurs effets de foehn suivant la direction des vents Certes on commence là bas à entrer de plein pied dans le domaine du continental pur, avec des moyennes annuelles souvent à tout juste 500mm, il n'empêche que le déficit y est énorme à l'heure actuelle, le tout couplé aux vagues de chaleur qui s'enchaînent. Les ligneux, pourtant un minimum aguerris par ce climat sec à la base, n'y trouvent clairement plus leur compte par endroits. Un autre aspect intéressant d'ailleurs de la sécheresse: en climat océanique, on peut toujours espérer des séances de rattrapage "brutales" ( en terme de saisons, ou parfois même de mois ). Mais dans ce type de climat, déjà sec tout au long de l'année, et chaud en été, l'augmentation supplémentaire de la température se paie rapidement, la pluviométrie ne suivant de toute façon pas en temps normal.
  8. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Ok. Il faut aussi savoir que l'an dernier ( saison chaude toujours), les précipitations n'ont généralement pas été beaucoup plus abondantes sur le massif des Vosges qu'en plaine toute proche ( absence quasi totale de perturbations atlantiques, et, surtout d'orages, eux qui, à force de répétition et d'alternance sur l'ensemble du massif, lors des années normales du moins, permettent d'assurer un minimum d'humidité à peu près tout au long de la saison). Bref, excédent thermique notable, déficit pluviométrique très important, sols peu épais et drainants, végétation par nature habituée à des saisons estivales suffisamment arrosées du fait de l'orographie, ce combo a conduit sur la végétation d'altitude je pense au même niveau de stress éprouvé par la végétation de plaine, malgré la pression thermique forcément moins importante en hauteur ( encore qu'en versants sud-est à sud-ouest, ça cogne fort sur des terrains inclinés). Stress similaire donc, voire peut-être même un peu plus élevé encore, ne pas oublier qu'on est en montagne sur fond de pluviométrie normalement très forte en été ( jusqu'à 650/700mm entre juin et septembre moyenne 1995/2015 . Edit : plutôt entre mai et septembre, ça permet d'englober une plus grande partie des altitudes moyennes du massif, un peu moins arrosées ). Je me répète, à l'inverse de l'usure à petit feu qui s'installe depuis 3/4 ans, il vaut mieux un événement ponctuel type 2003, par la durée et le niveau de chaleur et l'intensité de la sécheresse, relayé par des saisons à nouveau normales par la suite, que l'enchaînement qu'on est en train de connaître. A la rigueur 2003 a fait le tri parmi les individus faibles, peu enracinés, malades, etc, qui avaient peut-être pu passer au travers des mailles du filet en l'absence de grosses chaleurs sèches aussi durablement marquées durant les quelques 10/15 années précédentes ( aux périodes parfois bien chaudes et très sèches de certains étés des années 1990, succédaient toujours rapidement des saisons à nouveau beaucoup plus raisonnables niveau température ou carrément bien arrosées, voire les deux). Bref, 2003 a fait le tri dans une végétation qui n'avait pas eu de gros ennuis depuis longtemps, tandis que 2019 est une nouvelle année qui continue de mettre à l'épreuve des peuplements parfois déjà bien plus fatigués qu'en 2002 par exemple.
  9. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Euh, qui de nous deux exagère le plus là? Y'a pas un peu de foutage de g..ule ? Moi je parle d'une évolution à long terme qui va se compliquer forcément dans des endroits où l'on constate, juste avec ses yeux, que ça commence déjà petit à petit à prendre cher, toi d'une disparition pure et simple de la végétation spontanée alsacienne d'ici 2021/2022 dans l'hypothèse où nous aurions encore 3 années similaires à celle que nous venons de vivre dans le coin ...Faut pas le dire trop fort hein? Quelle est l'hypothèse la plus probable dès lors? - 1 : poursuite de conditions progressivement difficiles à parfois plus difficiles encore au fil des années dans ce contexte de changement climatique global ( de plus en plus chaud visiblement par chez nous, avec le risque de voir des sécheresses similaires à celle que nous connaissons actuellement se reproduire, et sans doute de se manifester ponctuellement de manière encore plus intense, d'où fatalement une réorganisation progressive des cortèges végétaux)? - ou 2 : enchaîner 4 années de suite des conditions climatiques exceptionnelles menant en grande partie à la disparition pure et simple des peuplements végétaux en place actuellement? Faites comme je dis, pas comme je fais...
  10. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Ok, fin de mes exagérations ici. On fera le bilan dans quelques années.
  11. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Pas de châtaignier en plaine d'Alsace ( question de nature du sol) . Sur les contreforts vosgiens ( côté alsacien essentiellement), il y a de superbes peuplements, avec des arbres majestueux. Faut croire dès lors que cette espèce a malgré tout longtemps trouvé son optimum depuis son introduction, bien que ça ne soit pas l'emplacement idéal visiblement? Mais on touche au vif du sujet: quelques étés trop chauds ET trop secs, de manière un peu trop rapprochée, et ça peut commencer à remettre en question des décennies, voire des centaines d'années de présence dans le paysage. On parle de variabilité météo, de cycles, certes, m'enfin bon, le fait de battre des records de chaleur et de déficits pluviométriques à tire larigot incite au moins à douter du terme variabilité. Et en toute logique doit inciter à commencer à intégrer ça dans une optique progressivement plus axée " climatologie". Du coup, ça fait pas tilt quelque part, surtout dans le contexte actuel, où il est vraisemblablement plutôt cohérent de penser que les températures ne vont que continuer à grimper, et que toute série de sécheresse estivale supplémentaire à l'avenir ( et ça arrivera forcément, même si force graphiques nous prouvent par A + B qu'il pleut de plus en plus...) se fera dans un contexte d'évaporation encore plus intense, et de mise à l'épreuve encore plus rude pour les écosystèmes?
  12. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Je confirme, le châtaigner, surtout les jeunes arbres, ont localement sacrément morflé en 2015 déjà ( photos de début août), puis en 2018 ( collines sous vosgiennes versant alsacien, des sous-bois entiers grillés). Essence sur laquelle il ne faudra plus miser trop longtemps, sauf retour d'une pluviométrie normale. Inutile de dire que bon nombre de ces arbres ne s'en sont pas remis, tandis que les autres galèrent depuis à s'en remettre, faute de répits suffisants durant les saisons chaudes.
  13. Et oui, faudra s'y faire, tant qu'on aura des épisodes de chaleur aussi marquée. Ca ne rime plus du tout avec dégradation orageuse, encore une fois parce que le pic de chaleur sera majoritairement causé par un renforcement notable des géopotentiels en altitude, associé à une grande sécheresse de la masse d'air sur une trop grosse épaisseur du coup. Y'aura sans doute de l'énergie convective au taquet, grâce à un surplus d'humidité en basses couches ( je ne me donne même plus la peine de consulter ce type de cartes), mais très probablement pas convertie pour un sou par manque total de dynamisme, qui aura lieu effectivement plus au nord. ON se retrouve bêtement transposés en zone méditerranéenne maintenant en été: on regarde circuler les talwegs loin au nord, tout juste capables de chasser le plus gros de la chaleur ici, mais sans aucune manifestation particulière à part ça. En tout cas, on va encore taper un peu plus sur le clou de la sécheresse pourtant déjà bien enfoncé. Mais c'est pas grave, réjouissons-nous, c'est l'été, c'est le plus important, le reste on s'en fout
  14. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Voilà une illustration parfaite du message que je tente de faire passer au sujet de la situation dans le secteur. Bilans trimestriels des étés au Feldberg en Forêt Noire ( équivalent du Grand Ballon en Alsace, climat, altitude et latitudes similaires) Les anomalies sont calculées par rapport à la période de référence 1981/2010 Ce que l'on vit dans le secteur depuis 2015 relève a priori de l'inédit par la combinaison suivante: - grosses anomalies thermiques positives ( à part 2003, 2015/2017 et2018 auront été les étés les plus chauds là haut) - et/ou déficits pluviométriques notables ( à part 2003, 2015 et 2018 auront été les étés les plus secs là haut) - et/ou sous couvert d'un ensoleillement excédentaire ( à part 2003, 2015 et 2018 auront été les étés les plus ensoleillés là haut). Il y a certainement eu dans le passé ponctuellement des étés plus secs, ou plus ensoleillés, mais les pendules étaient rapidement remises à l'heure l'année d'après . Même après l'exceptionnel été 2003, on voit que les étés 2004 et 2005 ont permis à la végétation de réellement souffler sur au moins un des paramètres ensoleillement/anomalie de température, ou de pluviométrie. Là depuis 2015, seul l'été 2016 a marqué une pause. Avis à ceux qui pensent qu'un été plus ensoleillé, plus sec ou un peu trop chaud ne change rien... Bref, suffit de 2/3 étés hors norme qui s'enchaînent, et déjà ça part en live par endroits. Là en l'occurrence on commence à enchaîner en montagne les étés à la fois trop chauds, trop secs, et trop ensoleillés. Ca ne relève pas du domaine climatologique évidemment ( et si ça devait le faire, je pense que les paysages changeront de manière radicale en très peu de temps), mais ça montre bien la rapidité avec laquelle un équilibre peut être rompu, et l'ampleur des conséquences que cela peut entraîner.
  15. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Je ne fais que rapporter, ni plus ni moins, ce que je constate ici, sur place, et dans le secteur élargi, avec 20 ans de recul. 20ans c'est très peu d'un point de vue climatologique, mais pour l'environnement, c'est déjà énorme. Surtout quand on sait que ce sont probablement en grande partie les 3/4 dernières saisons chaudes qui ont conduit à la dégradation rapide de situation telle qu'on la connaît aujourd'hui. Situation déjà relativement alarmante. A la rigueur, c'est du coup encore plus inquiétant de savoir que l'on sort justement d'une période 2010/2018 avec des étés moins ensoleillés, et donc potentiellement moins générateurs d'évaporation. Qu'est-ce que ce sera quand ( si, diront certains) la moyenne de l'ensoleillement repartira à la hausse,et si la pluviométrie ne suit toujours pas?
  16. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Je crois qu'on ne parle tout simplement pas de la même chose.
  17. Mouais, en fin de compte, tu aurais pu dire de suite que le printemps n'a pas été estival, ça aurait été plus simple
  18. Le printemps moisi selon MF Température moyenne du trimestre, dans les clous sur 99% du pays ( hormis sur le nord-ouest du Finistère visiblement ) La pluviométrie. Humide, très humide, bien trop humide, surtout vers Nice, le nord de la Corse. Ensoleillement. Et là, on touche le fond: 2 points bleus sur la carte, non mais sérieux, quel printemps moisi à tous les points de vue Tu aurais dû préciser quelle période du printemps était moisie à ce point par chez toi, parce que visiblement, il y a eu une sacrée compensation pour réussir au final à avoir un printemps tout à fait classique. C'tte désinformation encore une fois...
  19. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Ouais enfin bon, l'Alsace et son" inépuisable" nappe phréatique qui alimente partiellement une multitude de rivières, tout ça en restriction d'eau mi-juillet ( Haut-Rhin), après un premier essai l'an dernier ( je ne sais pas si c'était déjà arrivé auparavant dans le passé).... Faut espérer qu'on rebascule rapidement dans un cycle de nouveau plus favorable en matière de répartition des précipitations, sinon, c'est la fin d'une époque de relative insouciance qui se profile à l'horizon.
  20. Fil67

    Suivi de la secheresse

    A la lecture de certaines réponses, on ne peut que constater que certains ne parviennent pas à faire le distinguo entre climatologie pure et dure, multi-décennale, et conséquences directes d'extrêmes se multipliant sur un laps de temps très court, et ce depuis très récemment. C'est dommage, car c'est pourtant précisément à ce niveau-là que se situe une grande parte de la subtilité indispensable pour comprendre un peu mieux la situation actuelle pour certaines régions. M'enfin bon, il pleut de plus en plus, les nuages sont de plus en plus abondants en été, et la courbe de température va s'inverser dans 5 minutes, très probablement...Tout va bien, plus aucun souci à se faire.
  21. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Bitte sehr: Moyenne glissante sur 30 ans de l'ensoleillement en heures en Allemagne durant les 3 mois d'été ( chiffres émanant de l'institut météorologique officiel allemand, DWD) Certes, c'est l'Allemagne et c'est une moyenne sur le pays entier, mais je doute fort que si l'ensoleillement moyen augmente aussi clairement depuis 10 ans là bas le nord de la France puisse se retrouver sous une grisaille de plus en plus présente...La moitié sud de l'Allemagne, en gros ça correspond en superficie à la moitié nord de la France, à quelques degrés de longitude près évidemment. Pour un climat somme toute assez similaire ( frange maritime/océanique, influence continentale plus forte vers l'est ou le sud suivant le cas). Si on a ce type de graphique pour le nord de la France, je suis curieux de voir ce que ça donne. Quoiqu'il en soit, je peux t'assurer que pour avoir travaillé dehors ces 20 derniers étés dans les Vosges à plus de 1000mètres, les journées avec brouillard sont en net recul, et si on en compte une dizaine par trimestre estival désormais, c'est bien. Y'a toujours de ci de là des périodes pourries évidemment : cette année, c'était la première quinzaine de mai, depuis plus rien. Comme toujours, c'est par tranches très claires désormais. Quant aux orages d'évolution diurne, comme l'an dernier, comme l'année d'avant, et comme encore l'année d'avant, aux abonnés absents quasiment, et ça, c'est vraiment très étrange...
  22. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Je tâche de poster ces prochains jours quelques graphs ou données concernant le secteur de la Schlucht. Il est évident que le souci majeur n'est pas la quantité d'eau qui tombe sur une année ( on est effectivement sur des valeurs similaires au fil des années), mais bien sur leur répartition. Et surtout, n'oublions pas qu'un écosystème, ça ne réagit pas comme un climat: nul besoin d'attendre 30 ans pour avoir suffisamment de recul et pouvoir s'appuyer sur des données fiables. Non, au bout de 3/4 ans de rude mise à l'épreuve, les déséquilibres en milieu naturel s'installent, et une fois installés, difficile parfois de faire marche arrière ensuite ( ça n'a pas de sens d'ailleurs). De fait, je pense que se pencher sur les 10 dernières années permettra déjà de pouvoir comprendre beaucoup de choses, et de trouver quelques éléments de réponse à certaines questions. On pourra aussi sans doute se rendre compte que la situation actuelle, et ses conséquences, semblent tout à fait logique si l'on considères les seules 4/5 dernières années, qui ont été très difficiles. En préambule en tout cas, il faudra que je revérifie, mais quasiment 4°c de pris sur la moyenne des maximas de juin entre le début des années 1980 et le milieu de années 2010, ici dans les Vosges, à 1200m. 4°c! Dans le même temps, pluviométrie mensuelle de juin en baisse d'un bon tiers entre le début des 1980 et le début des années 2010. Bref, un moyen radical d'aborder les saisons chaudes, qui n'a plus rien à voir avec ce qui se faisait il y a 30/40 ans. Et oui sinon, la forêt vosgienne est gourmande en eau, et a le plus souvent été copieusement arrosée dans le passé, sur des sols il est vrai souvent très rocheux ( comme souvent en montagne d'ailleurs). Le manque d'eau des dernières saisons chaudes + l'augmentation implacable des températures, ( et de l'ensoleillement !! Où sont les journées d'été grises où la hêtraie sapinière d'altitude se retrouvait plongée dans un brouillard indispensable à son maintien bien-être ?), font/feront le reste.
  23. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Euh le manque de pluie, c'est récurrent quasiment à chaque saison depuis 4 ans maintenant dans certaines régions! J'aurais même tendance à dire qu'on était parfois en 2018 sur de meilleures bases qu'en 2019 ( hiver 2017/2018 et printemps 2018 sans déficits marqués). Je persiste à penser que soit on est dans un cycle "sec" en ce moment, avec des vraies sécheresses qui s'étalent comme il se doit sur plusieurs années et sur plusieurs régions simultanément, puis retour vers une plus grande régularité des précipitations ensuite, une fois le cycle passé, soit on aborde un tournant climatique majeur, auquel cas on ne raisonnera pas simplement en terme de 5/10 ans, quels que soient les phénomènes météo. Ete 2015 / Automne 2015 Hiver 2015/2016 / printemps 2016 Ete 2016 / automne 2016 Hiver 2016 /2017 / printemps 2017 Ete 2017 / automne 2017 Hiver 2017/2018 / printemps 2018 Ete 2018 / automne 2018 Hiver 2018/2019 / printemps 2019
  24. Fil67

    Suivi de la secheresse

    Nous ne sommes peut-être qu'au tout début des ennuis en matière de sécheresse. Il ne s'agit pas de l'an dernier, de cette année, ou de l'année prochaine. Ni même dans 5 ans. Mais si le changement du climat, tel qu'il se manifeste depuis quelques années maintenant, est simplement un avant-goût de ce qui nous attend par la suite, dans 10/20/30 ans, les mentalités auront bien le temps de changer d'ici là. Il va falloir acquérir cette "culture" de l'économie de l'eau, que ce soit dans le monde professionnel ou chez les particuliers. On ne peut raisonnablement pas attendre de plusieurs dizaines de millions de personnes de se comporter du jour au lendemain de manière adéquate et intelligente face à un problème qui jusque là ne les a jamais réellement concernées, en l'absence de toute éducation en tout cas. Personne n'est à blâmer au jour J, pas même les contrevenants passés et à venir (...et ils doivent être très nombreux en effet..). Il va juste falloir laisser le temps au temps, et inculquer petit à petit cette notion d'économie de l'eau, qui n'a jamais vraiment fait partie de notre quotidien à ce jour. Mais ça viendra, tôt ou tard.
  25. Les souhaits de canicule ou de grosse vague de chaleur en été...Ca me fait doucement rigoler, c'est juste le truc le plus probable qu'il puisse arriver une fois que l'un ou l'autre scénario commence à tâter le terrain sur H 240 et + . Tu peux aller direct sur le topic des satisfactions sans passer par la case souhaits je crois
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